lundi 26 décembre 2016

(20) Evangile de Jean partie 20 Jean 4:46 - 5:15 Par Ed Miller (première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingtième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Pour commencer, j’aimerais lire 1 Corinthiens 13 :12 : « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. » Cela signifie que peu importe combien nous pensons que nous savons, ce n’est qu’en partie que nous savons. Paul nous dit ici : « Je connais en partie. » Même lorsque le Saint- Esprit nous enseigne cela n’est qu’en partie. Nous avons une connaissance imparfaite du Seigneur. Nous désirons donc prier pour que nous puissions voir le Seigneur, mais nous ne pouvons pas tirer de fierté si le Seigneur nous montre une ou deux choses. Remettons ce temps d’étude entre Ses mains

Prions:

                     Père céleste, nous sommes si reconnaissants de ce que nous pouvons avoir le privilège d’ouvrir Ta Parole et nous nous confions dans le Saint-Esprit pour nous illuminer et nous montrer le Seigneur Jésus. Nous Te remettons notre méditation. Nous Te remercions tellement pour l’évangile de Jean, merci de nous guider alors que nous méditons ensemble. Aide-nous à Te voir plus clairement, tout en sachant que ce que Tu nous enseignes de façon partielle nous prépare pour ce qui est parfait. Nous Te prions de nous accorder Ta lumière. Au nom de Jésus. Amen.

                    Nous sommes dans le chapitre 4 de l’évangile selon Jean. Nous avons étudié les versets 4:46-54 et nous nous posons les questions : Qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie ? Il s’agit de la guérison de l’officier du roi qui habitait à Capernaüm. Vous vous rappelez d’où nous tirons ces trois questions.

Jean 20 :30-31 : « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Jean nous dit, sous la guidance du Saint-Esprit, pourquoi il a écrit cet évangile. C’est pour que nous puissions croire en Jésus. Pour que nous puissions savoir qui est Jésus. Pour que nous puissions croire en Lui, et qu’en croyant vous puissiez avoir la vie en Son nom. Dieu nous dit donc que Jean a écrit pour que nous puissions connaître le Seigneur, mettre notre confiance dans le Seigneur et profiter du Seigneur.

                    A cause de ce passage clé, j’ai suggéré que chaque histoire dans l’évangile de Jean met en lumière trois questions. Avec chaque récit nous nous posons la question de qui est Christ ? Qu’est-ce que la foi ? et finalement, qu’est-ce que la vie afin que nous puissions profiter de Lui ?

                  Dans notre précédente leçon, nous avons étudié le récit de la guérison de l’officier du roi et nous avons commencé à étudier la question de qui est Christ ? J’ai suggéré qu’Il est le médecin omniprésent et omnipotent. Nous avons mis l’accent sur Son omniprésence parce qu’il s’agit d’un des quatre miracles que Jésus a fait à distance. Parfois il a simplement dit une parole, parfois il a juste désiré que le miracle arrive. Parfois il a touché une personne. Mais dans quatre cas, il a fait un miracle à distance. Il y avait environ 30 ou 40 kilomètres entre Cana en Galilée où était Jésus et Capernaüm où le jeune garçon se trouvait sur son lit de mort. Comme Christ est omniprésent, nous avons essayé d’illustrer cela en disant que comme Christ est omniprésent pour toucher les gens, nous sommes aussi dans un certain sens omniprésents et nous pouvons toucher le monde entier. J’aime faire le lien entre les deux versets suivants.

Marc 10:27 dit: « Jésus les regarda, et dit: Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu: car tout est possible à Dieu. »

                          Ce n’est pas le seul verset qui nous dit que tout est possible avec Dieu. Rien n’est trop difficile pour Lui. Tout est possible pour Dieu. Vous direz peut-être : « Cela est merveilleux, mais où est-ce que cela me mène ? Je suis reconnaissant que toutes choses soient possibles pour Lui, mais je suis faible et impuissant. » Voici le second verset.

Marc 9:23 : « Jésus lui dit: Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit. »

             Est-ce que vous voyez de quelle façon ces versets vont ensemble? « Tout est possible à Dieu. » « Tout est possible à celui qui croit. » Cela nous révèle que parce que la foi touche le Seigneur, ce qui est possible pour Lui est aussi possible pour la foi. Ce n’est pas parce que la foi est quelque chose en elle-même, mais parce qu’elle s’appuie sur Celui pour qui tout est possible. La foi touche Christ, l’objet de la foi, le seul objet de la foi. J’aime le dire de cette façon, tout ce que Dieu peut faire, la foi peut aussi le faire. Tout ce qui est possible pour Lui est également possible pour vous si vous mettez votre confiance dans le Seigneur. Par conséquent qui est Christ ? Il est le médecin omnipotent et omniprésent.

                           Dans notre précédente leçon, nous avons également répondu à la question: qu’est-ce que la foi? Nous avons tiré notre réponse du verset 4 :50 qui dit : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. »

Qu’est-ce que la foi ici? La foi c’est croire la parole de Christ et aller de l’avant. Sans reprendre toute la leçon, j’aimerais tout de même rappeler que cette histoire nous montre une foi qui se développe. Cela ne commence pas trop bien. La foi de cet homme était assez faible et tremblante au commencement. Il est juste venu vers le Seigneur Jésus et s’est écroulé à ses pieds. Mais tout s’est terminé dans une grande victoire. Nous avons vu que la foi grandit jusqu’à ce qu’elle soit finalement confirmée.

                 Le verset 4 :50 dit : « Et cet homme crut. » et ensuite le verset 4 :53 dit : « Et il crut, lui et toute sa maison. » Il y a eu quelque chose de merveilleux lors de cette deuxième occasion où cet homme a cru, parce que le Seigneur a confirmé sa foi. Il s’agit maintenant de la foi de l’assurance. La foi, c’est croire la parole que Christ donne – une simple parole – et ensuite aller de l’avant.

                    A la fin de notre précédente leçon nous avons juste commencé à répondre à la question qu’est-ce que la vie, illustrée à partir de l’histoire de la guérison du fils de l’officier du roi. J’ai donné cette réponse. La vie, c’est la capacité de croire. La vie c’est se reposer sur la fidélité de Dieu et garder Sa parole lorsque je continue mon chemin – en m’attendant à ce que le Seigneur accomplisse Sa Parole.

                     J’aimerais dire une autre chose au sujet de la vie, mais j’aimerais d’abord clarifier quelque chose. Considérons à nouveau les versets 4 :47-48 : « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. »

                 Dans notre précédente leçon, j’ai souligné le fait que dans sa faiblesse, la foi de cet homme était subjective. En d’autres termes, il désirait voir un signe. Il désirait voir un miracle. Est-ce que vous pouvez voir pourquoi ? Son fils était en train de mourir. Il désirait voir son fils guérir. Il y a beaucoup de personnes qui ont une foi subjective. Une des illustrations de cela est qu’elles ont besoin de ressentir la présence de Dieu d’une façon ou d’une autre et si elles ne ressentent pas cette présence alors elles pensent que le Seigneur les a quittées.

                        Elles n’ont pas encore appris à se reposer sur le fait de la présence de Dieu, c’est-à-dire qu’Il est là, que vous le ressentiez ou pas. Il y a des personnes qui ont besoin de ressentir la paix dans leur cœur, et lorsqu’elles ont des doutes ou des questions elles se sentent déprimées et oubliées. Il y a des personnes qui ont besoin de voir des fruits. Elles ont besoin de voir des personnes venir au Seigneur ou alors elles pensent qu’elles ne sont pas utilisées par le Seigneur.

                   Le verset 4:48 se termine ainsi :« Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. » Jésus a regardé dans les yeux de ce père qui luttait pour croire, car c’est là où en était sa foi et lui a dit quelque chose comme : « Et qu’en est-il si je désire que Ton fils meure ?  Tu vois, tu recherches des miracles. Tu me cherches pour que je guérisse ton fils. Mais qu’en est-il si jamais ma volonté était que ton fils meure ? » Jésus dit que si cela était le cas, cet homme ne croirait pas en Lui. En d’autres termes, la foi de cet homme n’était pas encore arrivée au repos ; il vivait encore dans l’insécurité. S’il n’y avait pas eu de miracles, alors cet homme serait reparti en tant qu’incroyant. Il n’aurait pas cru. Jésus illustre donc avec cet homme les personnes qui ne croiront simplement pas.

DIEU NOUS DONNE DES SIGNES DANS SON AMOUR 
PAS A CAUSE DE NOTRE FOI

                    J’aimerais maintenant souligner le grand amour de notre Seigneur. Lorsque le Seigneur voit dans ma vie ou la vôtre que nous avons besoin d’un miracle, que nous ne croirons pas sans que Dieu fasse quelque chose d’extraordinaire, alors Il le fera. Je me rappelle bien au début de ma vie chrétienne que je priais pour recevoir des signes. Si vous avez besoin d’un signe, Dieu vous le donnera.

                           Lorsque nous serons dans le chapitre 6 de Jean nous verrons que les plus grands miracles que Dieu fait ne le sont pas en réponse à la prière. Ses plus grands miracles le sont en réponse à l’incrédulité, et la faiblesse de la foi. Il arrive que quelqu’un se lève et donne un grand témoignage en disant : « Regardez ce que Dieu a fait. Il a fait ce grand miracle. » Nous sommes alors poussés à penser que cette personne a une grande foi. La réalité est que Dieu a fait cela parce que la foi de cette personne n’est pas grande. Dieu agit dans notre vie pour que nous apprenions à vivre par la foi et non pas par la vue, les signes et les miracles. Jésus n’a pas guéri le fils de cet officier du roi parce que sa foi était forte, mais Il savait que sans miracle cet homme n’allait pas croire.

                   Il y a une merveilleuse vérité associée à celle-ci. C’est sa contrepartie. Peut-être quelqu’un parmi vous est venu vers le Seigneur et Lui a demandé un miracle, une délivrance ou une aide spéciale. Peut-être que vous Lui avez demandé qu’Il ouvre une porte pour avoir une opportunité spéciale. Vous avez peut-être demandé une guérison, ou que le Seigneur vous secoure. Vous avez peut-être demandé un signe au Seigneur. Mais vous n’avez pas reçu ce que vous avez demandé. Le Seigneur a répondu par non, et Il n’a pas guéri la personne pour laquelle vous avez prié. Ou alors Il n’a pas secouru ou délivré. N’en soyez pas découragé. Vous êtes arrivé à avancer sans cela et le Seigneur savait que cela serait le cas. Si vous en aviez besoin, Dieu vous l’aurait donné. Vous voyez, votre foi est sans doute bien plus forte que ce que vous pouviez penser. Vous avez prié Dieu pour qu’Il fasse quelque chose de merveilleux, mais Il n’a pas agi. Il se peut alors que vous disiez : « Ma foi doit être trop faible. » Non, la réalité est que votre foi est forte, et vous pouvez continuer sans cela. Et par conséquent Dieu n’a pas agi.

En lien avec cela j’aimerais vous partager 1 Pierre 1:6-8 qui dit : « C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse. »

                    Est-ce que vous voyez ce que Pierre dit ici? Il dit que c’est le test de votre foi. C’est le moment où la foi va dans le feu. « lui que vous aimez sans l'avoir vu ». Vous passez par des épreuves et vous ne voyez pas le Seigneur. Mais est-ce que vous l’aimez encore ? Et bien qu’Il ne réponde pas et ne vous délivre pas, vous croyez tout de même et vous vous réjouissez d’une joie ineffable. Lorsque vous priez le Seigneur qu’Il semble lointain, et qu’Il ne réponde pas, est-ce que vous l’aimez encore ? Est-ce que vous lui faites encore confiance ? Il s’agit du test de la foi selon 1 Pierre. Cet officier du roi aurait raté le test de la foi si Dieu lui avait dit : « C’est ma volonté que ton fils meure. » C’est pourquoi dans Son grand amour et dans Sa compassion, Il a donné le miracle dont il avait besoin. Et maintenant, à la fin, sa foi s’est développée et elle a grandi. Maintenant toute sa famille est venue au Seigneur. Je pense que si cet homme était de nouveau amené à ce test il aurait dit: « Si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »

                     J’aimerais que nous puissions voir le cœur de Dieu sur ce sujet parce qu’Il adapte tout le temps Sa force à notre faiblesse. Il vient tout le temps à notre rencontre là où nous en sommes pour qu’Il puisse nous emmener là où Il désire que nous soyons.

                      Retournons à nos questions. Qui est Christ ? Il est le médecin omnipotent et omniscient. Qu’est-ce que la foi? C’est croire les paroles que Christ prononce et passer son chemin. Qu’est-ce que la vie ? C’est expérimenter la fidélité de Dieu. C’est voir Jésus veiller sur Sa parole pour qu’elle s’accomplisse. C’est goûter à la fidélité du Seigneur.

                    En lien avec cela, j’aimerais souligner l’attribut de Dieu qui m’a le plus aidé dans ma vie chrétienne. Lorsque je considère toutes les révélations que le Seigneur m’a données je crois que la chose qui m’a le plus rendu humble est la patience du Seigneur. La patience du Seigneur s’est occupée d’un vieux pécheur comme moi. Notre Seigneur Jésus savait où en était la foi de cet officier et à quel point elle était subjective. Il avait besoin d’un signe, sinon il n’aurait jamais cru.

                    Mais le Seigneur n’a pas découragé cette foi qui était encore faible. Il l’a rencontré là où il en était, Il lui a donné une parole et ensuite dans Sa fidélité et Sa patience Il a accompli Sa parole. Il a ensuite confirmé sa foi avec cette parole du verset 4:53 dit : « Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. »

                     Ce second « il crut » va plus loin que la première fois qu’il a cru. La première fois il était tout tremblant, mais maintenant à cause de la fidélité et de la patience de Dieu, parce que Dieu s’est occupé de lui là où il en était, sa foi a été confirmée. En lien avec cela j’aime ce que dit le prophète Joël en :

Joël 2:11« L'Éternel fait entendre sa voix devant son armée; Car son camp est immense, Et l'exécuteur de sa parole est puissant; Car le jour de l'Éternel est grand, il est terrible: Qui pourra le soutenir? »

                    J’aime tellement cette expression : « Et l'exécuteur de sa parole est puissant. » Cela ressemble au verset de Jérémie 1:12 que nous avons vu dans notre précédente leçon: «  je veille sur ma parole, pour l'exécuter. » Dieu est puissant et je peux ajouter Dieu est patient pour exécuter Sa parole. Pourquoi est-ce que le Seigneur Jésus est patient lorsqu’Il s’occupe de moi ? C’est parce que dans sa fidélité Il est en train de consolider ma foi pour l’emmener à une place où je peux Lui faire confiance sans avoir besoin de signe. Dans Sa patience, dans Sa compassion, dans Sa fidélité, le Seigneur s’occupe de vous pour que vous puissiez Lui faire confiance sans avoir besoin d’un signe. C’est là où cette histoire s’arrête. Dieu désire que nous marchions par la foi et non par la vue. Nous devrions pouvoir Lui faire confiance sans avoir besoin de signe. Nous devons passer notre chemin et simplement croire Sa parole. Dans Sa fidélité Dieu va renforcer notre foi.

                    Par conséquent qu’est-ce que la foi? C’est la capacité à faire confiance à Dieu sans avoir besoin de signes ou de miracles. Voilà ce qu’est la vie. C’est croire en Lui juste à cause de qui Il est. Charles Spurgeon a fait cette magnifique déclaration : « Il y a une paix en Christ que l’on trouve dans la tempête et qui est souvent perdue dans le calme. » N’est-ce pas une merveilleuse vérité ? « Il y a une paix en Christ que l’on trouve dans la tempête et qui est souvent perdue dans le calme. » Vous voyez, il y a quelque chose qui est bien meilleur que la délivrance et c’est connaître Celui qui délivre. Il y a quelque chose qui est bien meilleur que la guérison et c’est être satisfait dans la présence de Christ alors que l’on est malade. Quel témoignage pour ceux qui ont connu la présence du Seigneur sur leur lit de maladie ! La vie c’est expérimenter Sa patience, Sa fidélité et nous emmener à la place où nous pouvons mettre notre confiance en Lui sans avoir besoin d’un signe.

Concluons cela avec 1 Jean 5:11-12 qui dit : «Et voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. »

                    Nous allons appliquer ce verset de 1 Jean 5:12 dans chaque histoire et dans chaque chapitre alors que nous avançons dans ce livre. Celui qui a le Fils a la vie. Qu’est-ce que la vie ? Celui qui a le Fils a la possibilité de faire confiance à Dieu sans avoir besoin d’un signe. Vous pouvez prendre ce verset pour répondre à la question : qu’est-ce que la vie ? Celui qui a le Fils a la vie. Très bien, c’est avec cela que nous concluons le chapitre 4.

                    Cela nous amène au chapitre 5 de Jean. Il y a deux parties dans ce chapitre, une courte et une longue. Les premiers 15 versets contiennent le récit de la guérison d’un infirme à la piscine de Bethesda et le reste du chapitre contient la conversation qui est la discussion qui a fait suite à ce miracle. Il y a eu une grande discussion à cause de la forte réaction des pharisiens suite à cette guérison et aux paroles de Jésus. Nous aimerions considérer ces deux parties. Nous allons d’abord considérer l’histoire en elle-même afin que nous puissions répondre aux questions qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie ?

Jean 5:1-15 dit : « Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux-tu être guéri? Le malade lui répondit: Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. C'était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri: C'est le sabbat; il ne t'est pas permis d'emporter ton lit. Il leur répondit: Celui qui m'a guéri m'a dit: Prends ton lit, et marche. Ils lui demandèrent: Qui est l'homme qui t'a dit: Prends ton lit, et marche? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu. Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. »

                    Avant que nous répondions aux trois questions qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie, laissez-moi régler trois petits problèmes que l’on trouve dans ce passage et duquel les érudits discutent, mais je ne désire pas prendre trop de temps sur ce sujet. J’aimerais juste les mettre en évidence. On les trouve tous les trois dans les 4 premiers versets. Le premier se trouve dans le verset 5 :1 qui dit : « Après cela, il y eut une fête des Juifs. »

                      Les érudits se bagarrent au sujet de quelle fête cela peut être. Est-ce qu’il s’agit de la fête de la Pâque ? Est-ce qu’il s’agit de la fête des semaines ? Est-ce qu’il s’agit de la fête des Tabernacles ? Est-ce qu’il s’agit de la fête des trompettes? Est-ce qu’il s’agit de la fête du Pourim? Comme nous ne savons pas de quelle fête il s’agit nous pouvons tout simplement laisser cela de côté. Personnellement je suis enclin à penser qu’il s’agit de la fête de la Pâque parce qu’au verset 4 :35 Jésus dit : «Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? » S’il est question d’une période dans ce passage, alors la fête peut correspondre à Pâque. Mais nous n’en sommes pas sûrs et certains.

                    Le deuxième problème se trouve en Jean 5:2 qui dit : « Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis. » La question est : où est cette porte des brebis ? Certains disent que l’on devrait traduire cela par la place du marché. Nous savons que lorsque Néhémie a reconstruit le temple, il a construit une porte appelée porte des brebis. Mais cela ne nous aide pas et nous ne savons pas où était cette porte et cela n’est pas important.

                    Troisième problème, celui-ci est un peu plus compliqué et je vais donc prendre un peu plus de temps. Jean 5:3-4 dit : 

« Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. » 

                    Dans certaines de vos Bibles vous trouverez peut-être ce passage entre crochet. De nombreux manuscrits ne contiennent pas les versets 5 :3 et 4, et certaines Bibles ne contiennent que le début du verset 5 :3.

                    Je n’aimerais pas aller trop loin dans ce sujet mais il faut savoir de quelle façon les copistes géraient ces passages délicats. Vous savez qu’ils recopiaient les manuscrits à la main. Lorsqu’ils tombaient sur un passage douteux ou suspicieux ils le marquaient d’un signe. Ils avaient différentes façons de marquer selon le degré de suspicion. Concernant ce passage les copistes l’ont marqué avec le symbole qui indique la plus haute suspicion.

                     En d’autres termes, ils disent par là qu’il y a un réel problème avec ce texte. Vous voyez, ceux que l’on nomme les Pères de l’église ne citent jamais ces versets lorsqu’ils citent l’Évangile de Jean. Ce n’est qu’à la fin du second siècle que ces phrases sont apparues.

                     Le point que j’essaie de souligner est le suivant. Il y a un problème de manuscrit avec ces versets. Est-Il vrai qu’un ange venait régulièrement pour agiter l’eau ? Cela ne me gênerait pas parce que je n’ai pas de problème avec les miracles. Si Dieu désirait qu’un ange ou que dix anges descendent, cela ne me gênerait pas. Je ne désire pas altérer votre foi dans la Bible, mais il faut que vous sachiez qu’il y a des problèmes avec les manuscrits sur ce passage particulier. Je suis cent pour cent sûr que les personnes de cette histoire croyaient qu’il se passait quelque chose, parce qu’il est question que l’eau est agitée et il n’y a personne pour aider cet homme à aller dans l’eau lorsque cela arrive. Mais la Bible n’est pas claire sur le fait que les gens croyaient ou pas qu’un ange venait pour agiter l’eau.

                     Le problème que j’ai avec ce passage n’est pas uniquement qu’il lui manque une autorité de manuscrit. Cela ne cadre pas avec ce que je pense connaître de Dieu. Il est vrai que nous sommes des débutants lorsque l’on en vient à la connaissance de Dieu, mais cela semble contredire ce que je pense connaître du cœur de Dieu. Par exemple lorsque je lis ce passage il semblerait que l’on y trouve le principe de premier arrivé, premier servi. Il semblerait que ce soit le fort et pas le faible qui ait l’avantage. Cela ne cadre pas avec le cœur de Dieu. Je pense que si jamais Dieu désirait favoriser certaines personnes Il favoriserait les faibles. C’est cela qui semble être la direction de son cœur.

                    Cette idée de piscine qui aurait des capacités de guérison n’est pas nouvelle. On peut trouver des fontaines qui auraient des propriétés de guérison au Pérou, à Budapest, dans le Rio Grande et bien entendu dans la ville de Lourdes en France, où l’on dit qu’il y a six millions de pèlerins par an qui viennent parce que Marie y serait apparu. 

               C’est vraiment une drôle d’histoire que nous avons ici dans la Bible. Personnellement je suis enclin à penser que cela était un endroit de superstition. Je n’ai aucun doute qu’il arrivait que l’eau s’agite de temps en temps, mais pour moi cette place est une illustration de la superstition.

                    Reprenons Jean 5:3 « Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau. » Ils s’attendaient sûrement à quelque chose, n’est-ce pas ? Ces malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques sont vraiment des personnes désespérées. Elles devaient être rejetées. Elles se réunissaient toutes autour de cette piscine. Ces personnes étaient sûrement prêtes à payer n’importe quel prix pour être guéries. C’est pour cette raison que les personnes très gravement malades sont les proies les plus faciles pour les charlatans. Elles sont si désespérées qu’elles sont prêtes à accepter n’importe quoi si seulement cela peut les soulager. C’est pour cette raison que je vais considérer cette piscine comme un symbole de la superstition.

                    Voici donc pour les trois problèmes que l’on peut avoir avec ce chapitre. Nous ne savons pas de quelle fête il s’agit. Nous ne savons pas ce qu’était cette porte des brebis. Et nous ne savons pas exactement ce qui se passait autour de cette piscine. Je suis enclin à penser que ces détails ont été ajoutés par la suite par ceux qui désiraient croire dans ces choses subjectives.

CHRIST EST LE GUÉRISSEUR MISÉRICORDIEUX 
DES PÉCHEURS INFIRMES.

                    Très bien, selon cette histoire qui est Christ? Le miracle a pris place à Bethesda. Ce mot vient des mots « Beth » qui signifie Maison et « Esda » qui signifie miséricorde. Bethesda signifie maison de miséricorde. Par conséquent qui que soit Jésus dans cette histoire, Il est Celui qui vient à votre rencontre dans la maison de miséricorde. J’aime à dire que Christ est le guérisseur plein de miséricorde des pécheurs infirmes. Laissez-moi vous montrer d’où je tiens cette idée d’infirmes pécheurs. Jean 5:5 dit : « Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. »

                    Vous voyez l’information sur le temps que nous trouvons ici. Il a passé 38 ans dans cette condition. Cet élément de temps souligne la puissance de Christ. Vous verrez souvent cela dans l’Évangile de Jean. Il y a par exemple l’homme qui est né aveugle. Il y a une femme qui avait des pertes de sang depuis 18 ans. Tout cela met l’accent sur le temps. 

Jean 5:14 dit : « Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit: Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. »

                     Je ne peux pas le prouver mais il semble que cela implique que sa condition était la conséquence d’un quelconque péché. Il avait péché avant et le Seigneur lui demande de ne plus pécher sinon quelque chose de pire risque de lui arriver. Je ne sais pas ce qu’il a fait pour qu’il soit infirme. Peut-être cela s’est-il passé parce qu’il était ivre et qu’il a eu un accident ou parce qu’il s’est battu. Je ne sais pas ce qui est arrivé à cet homme, mais il lui est arrivé quelque chose et pendant 38 ans il a été paralysé dans son corps et son âme.

                    Lorsque vous lisez cette histoire avec tant de personnes dans le besoin, vous pouvez vous demander pourquoi Jésus s’est arrêté devant cet homme. Pourquoi n’a-t-Il pas guéri une des autres personnes ? Je pense que c’est parce que le problème moral est souligné. Il n’était pas uniquement infirme. C’était un infirme pécheur. Je pense que Dieu se focalise sur cette idée. Il ne va pas uniquement être guéri dans son corps, il aura également une guérison de l’âme. Jésus est donc un guérisseur miséricordieux pour les pécheurs infirmes. Comme cela fait 38 ans que cette personne était dans cette situation, cela montre que Jésus peut s’occuper des conséquences du péché qui sont profondément ancrées dans nos vies. Cet homme a passé 38 ans dans cette condition. Il arrive parfois que vous soyez si enfoncé par un péché que plus cela dure, plus vous pensez que vous ne pouvez pas en être délivré. Si cela fait plus de trente ans que vous êtes dans un péché, vous pouvez finir par penser comme cet homme qu’il n’y a plus d’espoir. Seul un Sauveur plein de miséricorde qui se manifeste à la maison de la miséricorde est capable de donner de l’espoir et de délivrer quelqu’un qui est si enfoncé dans le péché.

                    Avez-vous entendu parler de Mel Trotter? Mel Trotter était un alcoolique sans espérance à l’âge de 20 ans. Je ne pense pas que j’ai déjà entendu un témoignage de quelqu’un qui était si dépendant et si enfoncé dans le péché. Il vivait à l’époque où l’on utilisait des chevaux et des charrettes. Il a vendu cela pour assouvir sa soif. Son fils était gravement malade. Lui et sa femme étaient très pauvres parce que tout l’argent passait dans la boisson. Le docteur est venu voir le garçon, et comme il savait qu’il n’avait pas d’argent il a donné des sous au père et lui a dit : « Cours, ne marche pas, va à la pharmacie et achète des médicaments. » Il a couru mais pas pour acheter le médicament, pour acheter de l’alcool et a fini ivre. Lorsqu’il est revenu son fils était mort. Il a juré sur le cercueil de son fils qu’il n’allait plus jamais boire. Mais au bout de deux heures il était de nouveau saoul. Un peu plus tard sa fille est morte. Il est allé vers elle alors qu’elle était couchée dans le lit, a pris ses souliers et est allé les vendre pour acheter de l’alcool.

                    Voici encore qui montre à quel point il était enfoncé dans le péché. Il a pris un rasoir, a entaillé son bras et a écrit un vœu avec son sang dans lequel il jurait de ne plus boire. Il a utilisé son sang comme de l’encre et a écrit qu’il promettait de ne plus boire. Mais avant que le sang soit sec il était de nouveau ivre.

                   Finalement il ne pouvait pas trouver d’autre solution que de se prendre la vie. Il est allé sur le rivage du lac Michigan à Chicago mais il n’a pas eu le courage de se jeter à l’eau. Et il y a eu un homme qui est passé et l’a invité à une soirée missionnaire. Mel a été délivré. Il a accepté Christ et selon son propre témoignage, il a été tellement délivré qu’il n’a jamais plus eu le goût pour l’alcool. Il arrive parfois que Dieu ne délivre pas aussi complètement.

                   Je vous rapporte cette histoire pour vous montrer la puissance de Christ pour délivrer des personnes qui sont profondément engluées dans le péché. Il l’a fait pour le paralytique de Jean 5 et Il l’a fait avec Mel Trotter. Dans sa miséricorde Dieu aime à délivrer les personnes qui sont profondément engluées dans le péché.

                    Cela n’a pas besoin d’être une addiction. Cela peut être n’importe quoi. Cela peut être la fainéantise, la fierté, un mauvais tempérament, l’égoïsme, l’incrédulité, ou la médisance. Quoi que cela soit, vous pouvez vous dire mais cela fait 38 ans et je n’en ai jamais été délivré. Jésus est le grand guérisseur, qui dans Sa grande miséricorde peut se manifester et vous délivrer en un instant. 

Jean 5:7 dit : « Le malade lui répondit: Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »

                    Ce verset nous apprend que cet homme n’avait pas d’ami. C’est une chose que d’être profondément touché par le péché, mais s’en est une autre que d’être seul et de n’avoir personne de qui dire c’est mon ami et il va m’aider. Ajouté à cela, le fait qu’il est assis dans un endroit de superstition, cet homme n’avait aucun espoir. Quelle image vous avez ici de quelqu’un qui a besoin de Jésus de façon si désespérée ! Il est dans un endroit de superstition, il n’a pas d’ami et il est si enfoncé dans le péché ! Cela fait 38 ans qu’il est comme cela et il n’attend plus rien. Il n’espère même pas un jour être délivré. C’est à ce moment que le Seigneur Jésus se manifeste.

                    Lorsque le Seigneur Jésus est venu près des porches, vers ces nécessiteux, il est intéressant qu’il n’y a personne qui l’ait interpellé en disant : « Fils de David aie pitié de moi ! » Il n’y a pas d’appel pour qu’Il s’approche comme nous le voyons dans d’autres récits de l’Évangile. Personne n’est monté en hauteur pour mieux le voir comme ce fut le cas avec Zachée. Il n’y a personne qui a tendu le bras pour essayer de Le toucher. Personne n’a ressenti Sa présence puis a dit : « Arrière de moi, je suis un homme pécheur. » Il n’y a personne ici qui a dit : « Donne-moi juste quelques miettes de pain qui tombent de la table du maître. » Tout le monde était focalisé sur la piscine. Ils attendaient tous que l’eau s’agite. Ils s’attendaient à ce que quelque chose se passe, et voici devant eux il y a Celui qui donne la vie, le guérisseur Lui-même, qui circule au milieu d’eux et personne ne Le voit. Personne ne regarde vers le Seigneur. Ils sont tous focalisés sur cet endroit de superstition, d’où ils espèrent qu’ils pourront recevoir une sorte de guérison.

                    Vous savez de quelle manière les gens sont assis en train de rechercher ce don, cette vision, ce signe, ce rêve, cette bénédiction spéciale, ce baptême ou cette émotion. Années après années ils courent vers les retraites, les conférences et les conseillers, les livres ou les cassettes en espérant que quelque chose puisse se passer, mais Christ est en train de marcher au milieu d’eux, et ils ne voient jamais le Seigneur, et malheureusement il ne se passe rien pour eux. Cela est si triste, vous avez mal au cœur pour eux. Quoi qu’il en soit, notre Seigneur Jésus est Celui qui vient vers cette personne pécheresse, sans espérance, superstitieuse, dans la maison de miséricorde, et il commence cette merveilleuse œuvre.

                    Laissez-moi commencer à répondre à la question suivante et nous terminerons dans notre prochaine leçon. Qu’est-ce que la foi selon ce récit ? 

Jean 5:6 dit : « Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux-tu être guéri?»

LA FOI C’EST L’IMPUISSANCE ET LA VOLONTÉ D’ÊTRE RÉTABLI

                       Laissez-moi  donner une simple réponse, puis je la développerai. La foi c’est la volonté d’être rétabli. Veux-tu être guéri ?

                     Je ne désire pas manquer de révérence au Seigneur Jésus, mais au niveau terrestre cela peut sembler comme une question bête. Vous allez vers une personne qui est malade depuis 38 ans et vous lui demandez : « Veux-tu être guéri? » nous répondrions sûrement : « Eh, cela fait 38 ans que je suis dans cette situation, bien entendu que je désire être guéri ! Cela semble aller de soi ! » Mais cet homme n’a pas répondu « oui. » Il semble que chaque pécheur infirme désire être guéri.


                      Qu’est-ce que la foi? C’est la volonté d’être rétabli. La foi est une question de volonté. Mais en fait c’est même mieux que cela. John Charles Ryle dit que la question signifie littéralement : « Est-ce que tu as la volonté d’être guéri ? » Vous voyez c’est tout ce dont Jésus a besoin pour faire Son œuvre. Est-ce que vous avez la volonté pour cela ? Est-ce que vous avez le désir ? Vous voyez, Christ s’adresse à des gens qui aspirent à la délivrance et il fait appel à leur volonté. Pourquoi croyez-vous que cet homme n’a pas répondu oui à la question ? Pourquoi n’a-t-il pas répondu : « Oui, je désire être guéri ! Je ne peux supporter cette condition ! S’il n’y a jamais eu quelqu’un qui désirait être guéri c’est bien moi ! Oui ! Oui ! » Pourquoi n’a-t-il pas dit cela ? Voici à nouveau sa réponse.

Jean 5:7 dit : « Le malade lui répondit: Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »

                   Vous voyez, il n’a pas essayé d’éviter la question. Cette question révèle à quel point cet homme était désespéré. En d’autres termes, je mets des mots dans sa bouche mais je crois qu’il était en train de dire : « J’aimerais dire oui, mais je suis infirme, il n’y a personne pour m’aider et c’est donc impossible. » Je pense qu’il exprimait par là son impuissance.

                   C’est Frederick Brotherton Meyer qui nous rappelle que « Dieu ne peut pas résister au cri des impuissants. » C’est tout à fait exact. Si souvent dans ma propre vie chrétienne je suis venu devant le Seigneur, j’étais si impuissant, je sentais que je ne pourrais faire confiance à Jésus qu’après  avoir été débarrassé de mon impuissance. Je demandais tout le temps qu’Il puisse me débarrasser de ce sentiment d’impuissance pour que je puisse mettre ma confiance en Lui. Mais Il me répondait tout le temps, l’impuissance fait partie du processus de la foi. Voilà ce qu’est la foi. C’est cela l’impuissance. Cet homme a donc donné une réponse parfaite. Il n’a pas dit oui ou non. Il a simplement exprimé son impuissance au Seigneur. Ce qu’il disait était : « Si je pouvais dire oui je le ferais. Mais personne ne va m’aider. Je ne m’attends à rien du tout. Je suis impuissant. » C’est ce que Jésus attendait d’entendre. Et ensuite il lui dit : « Prends ton lit, et marche. »

                       Laissez-moi terminer avec trois merveilleux versets qui m’ont beaucoup aidé dans ce domaine et avec la question est-ce que tu veux être guéri en lien avec la volonté.

Psaume 110 :3 dit : « Ton peuple est plein de volonté, quand tu rassembles ton armée; Avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore Ta jeunesse vient à toi comme une rosée. » N’est-ce pas merveilleux ?

Philippiens 2 :13 dit : « Car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »

                    N’est-ce pas un merveilleux verset? C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire. Seigneur j’ai la volonté d’être rétabli, mais j’ai besoin que tu produises cette volonté et me donne la puissance pour le faire.

Jean 7:17 dit : « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. »

                    Nous développerons cela lorsque nous irons dans le chapitre 7, mais ce qu’il dit est que si quelqu’un le désire, alors il connaîtra. La connaissance n’est pas une question de pensée. Dans le domaine spirituel, c’est une question de volonté. Si quelqu’un veut faire Sa volonté. Il m’arrive parfois que je parle du Seigneur à des personnes et elles me disent qu’elles ont besoin de plus d’informations. Non, vous n’en avez pas besoin. Vous avez juste besoin de la volonté, et mettre votre confiance dans le Seigneur. Ce n’est pas de plus d’informations dont vous avez besoin. Si quelqu'un veut faire Sa volonté, il connaîtra si la doctrine est de Dieu. Vous voyez lorsque cet homme exprime son impuissance, Jésus place sa volonté du côté de la foi. Quelle précieuse chose cela est-il !

                    Qui est Christ? C’est le guérisseur plein de miséricorde des pécheurs infirmes. Qu’est-ce que la foi ? C’est l’impuissance, mais aussi la volonté d’être rétabli. Cet infirme avait la volonté. Nous avons lu : « Ton peuple est plein de volonté, quand tu rassembles ton armée. » Si vous dites que vous désirez avoir la volonté, alors Dieu verra votre désir. C’est là où en était cet homme. Il n’avait pas la volonté de faire cela, il n’avait pas la puissance de le faire. Il ne pouvait pas le faire et personne sur la terre ne pouvait l’aider. Mais il avait un désir profond. Il avait la volonté d’avoir la volonté, mais il n’avait pas le pouvoir. Dieu vous donne les capacités et Il regarde à vos désirs. Nous devons vouloir avoir la volonté. Cela est si merveilleux et si simple.

                    Est-il possible que quelqu’un qui a été enfoncé dans le péché, qui est lié par des choses terribles pendant des années et des années soit délivré très rapidement par le Seigneur ? Oui, s’il a le désir, Dieu donnera la puissance. Il est en fait Celui qui nous attire et qui met ce désir en nous. Il est Celui qui met en nous le désir et qui nous permet de réussir.

Prions:

                    Notre Père céleste, nous Te remercions tellement de ce que Tu n’es jamais fatigué de passer près des porches de Bethesda, en recherchant quelqu’un qui a un désir. Seigneur, pardonne-nous parce que nous sommes si souvent focalisés sur les autres choses et pas sur Toi. Merci Seigneur pour la simplicité de la foi qui est simplement cette impuissance. C’est simplement un désir, c’est la volonté de vouloir. Merci Seigneur tu nous donnes une merveilleuse délivrance. Quelle miséricorde tu as pour nous ! Nous prions que Tu puisses manifester cela dans nos cœurs, nous prions que Tu puisses nous préparer pour cette grande révélation de ce qu’est la vie que l’on trouve dans ce chapitre, pour que nous puissions profiter de la vie. Celui qui a le Fils a ce genre de vie. Manifeste ces choses dans nos vies. Nous Te prions dans le nom de Jésus.



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samedi 24 décembre 2016

(19) Évangile de Jean partie 19 JEAN 4:46-54 Le fils de l'officier du roi Par Ed Miller(première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)  


Bonjour et bienvenue dans notre dix-neuvième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                     Pour commencer, j’aimerais vous rappeler notre total besoin de nous appuyer sur le Saint-Esprit. Nous avons des outils très utiles comme des commentaires, des livres, des dictionnaires, des atlas et ce genre de choses, mais pour finir nous devons venir comme des petits enfants vers Dieu et simplement Lui dire : Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre Ta parole et montre-moi le Seigneur Jésus. Et Dieu a promis de le faire.

                     Laissez-moi vous donner deux versets. Job 34 :3 dit : « Car l'oreille discerne les paroles, Comme le palais savoure les aliments. » Et Psaume 119 :103 dit : « Que tes paroles sont douces à mon palais, Plus que le miel à ma bouche! » Lorsque les paroles sortent de la bouche de Dieu, elles sont douces comme le miel. Mais lorsqu’elles sortent de la bouche de l’homme il se peut qu’elles ne soient pas si douces, et ainsi les oreilles testent les paroles comme le palais teste les aliments. J’aimerais vous partager quelque chose dans cette leçon et j’espère que c’est la Parole de Dieu. J’espère que c’est aussi doux que le miel. Mais en tant que lecteur ou auditeur vous avez la responsabilité de discerner. Si cela vient de l’homme, alors vous pouvez le rejeter. Mais si cela vient du Seigneur, j’espère que vous pourrez en profiter.

Prions:

                    Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta Précieuse Parole, et d’une façon toute spéciale pour ce livre de Jean. Alors que nous considérons le chapitre 4, nous prions que Tu puisses toucher notre cœur et notre vie. Nous Te remercions Seigneur de ce que nous pouvons nous confier dans le Saint-Esprit pour nous dévoiler le Seigneur Jésus d’une manière toute nouvelle et vivante. Délivre-nous de la chair et du sang et de toute approche de ce chapitre qui ne serait qu’académique. Merci de nous nourrir de Ton doux miel. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                     Dans notre étude de l’évangile de Jean, nous sommes arrivés au chapitre 4 et aux versets 46 à 54. Il s’agit de la guérison du fils de l’officier du roi. Nous allons continuer de suivre le plan qui nous est donné en Jean 20. Dans ce chapitre, Jean nous dit pour quelle raison il a écrit cet évangile.

Jean 20 :30-31 dit : « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Vous voyez qu’il écrit très clairement pour quelle raison il a écrit tout cela et ensuite il cite trois choses. C’est pour que nous puissions connaître le Seigneur, pour que nous puissions croire en Lui, et qu’en croyant en Lui nous puissions avoir la vie en Son nom. A partir de cette phrase très claire nous avons établi ces trois questions.

                    Comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions connaître le Seigneur, nous nous posons la question de qui est Christ selon ce passage afin que nous puissions Le connaître. Comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions croire dans le Seigneur, nous nous posons la question de qu’est-ce que la foi selon ce passage afin que nous puissions mettre notre confiance en Lui. Et comme Jean a écrit ce livre pour que nous puissions avoir la vie en son nom, nous nous posons la question de qu’est-ce que la vie afin que nous puissions profiter de Lui.

                    Ainsi l’Évangile de Jean a été écrit pour que nous puissions connaître le Seigneur, pour que nous puissions mettre notre confiance dans le Seigneur et pour que nous puissions profiter du Seigneur. J’ai suggéré que toutes les histoires dans l’Évangile de Jean répondent d’une façon ou d’une autre à ces trois questions – qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie – et lorsque nous aurons terminé, nous aurons au moins 21 réponses parce qu’il y a 21 chapitres. En fait il y a plus de réponses que cela parce qu’il y a plus d’une histoire dans les chapitres. Ces différents récits répondent au moins aux questions qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie.

JÉSUS TOUCHE TOUTES LES CLASSES DE LA SOCIÉTÉ

Jean 4:43-54 dit : « Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée; car il avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie. Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête; car eux aussi étaient allés à la fête. Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade. Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit: Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit. Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. Jésus fit encore ce second miracle lorsqu'il fut venu de Judée en Galilée. 

                    Le verset 4:54 dit qu’il s’agit du second signe. Il s’agit du second miracle que notre Seigneur Jésus a accompli, mais il s’agit du premier miracle de guérison. Lors du premier miracle Il a changé l’eau en vin. Avant que je ne réponde à ces trois questions : « qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie ? » Laissez-moi vous donner une réponse à cette question : Qui était cet officier romain ? Pour commencer, nous savons qu’il ne s’agit pas de la même histoire que celle du serviteur du centurion. Elles sont différentes. Il s’agit ici du fils d’un officier romain. Tout ce que vous avez à faire est de lire Matthieu 8 et Luc 7 et nous verrons que les détails sont différents. J’ai été assez étonné qu’un de mes commentaires puissent dire qu’il s’agit de la même histoire.

                      Luc 8 mentionne un homme qui est un intendant d’Hérode. Son nom est Chuza. Certaines personnes pensent que cet intendant peut être l’officier que l’on retrouve dans Jean 4. Vous vous rappelez de lui plutôt à cause de son épouse. Le nom de son épouse était Jeanne et elle était très riche. Vous savez, lorsque Jésus et ses disciples partaient en voyage il fallait que des personnes les aident. Et bien la Bible dit que des femmes les assistaient et une de ces femmes était Jeanne. S’il s’agit réellement de la famille du fils qui a été guéri, vous comprenez facilement qu’il a été aisé pour eux de les aider. Mais il n’est pas clair si les parents de ce jeune homme étaient Chuza et Jeanne. Nous ne savons pas cela de façon très claire. D’autres personnes disent que Actes 13 :1 parle de quelqu’un appelé Manahen qui a été élevé avec Hérode et que ce Manahen peut être l’officier du roi de Jean 4.

                    Le point que j’essaie de souligner est le suivant. Personne ne sait avec certitude qui était cette personne. Par conséquent, nous allons juste l’appeler l’officier du roi parce que cela est très clair. C’est simplement un autre trophée de la grâce de notre Seigneur Jésus. Si vous parcourez l’évangile de Jean, vous pouvez voir de quelle façon Il peut toucher toutes les couches de la société. Dans le chapitre 1, Il a touché des pécheurs. Dans le chapitre 3, Il a touché le pharisien plein de sa propre justice qu’était Nicodème. Dans le chapitre 4, Il a touché une femme pécheresse. Et maintenant Il peut toucher un officier du roi. Dans sa grâce, le Seigneur a touché toutes les couches sociales et les hommes de toutes les conditions. C’est une chose si merveilleuse que de réaliser que les juifs et les païens, les riches, les pauvres, les nobles, les puissants, et ceux que le monde exclut peuvent être touchés par le Seigneur Jésus et ensuite ils deviennent des trophées de sa grâce.

                    Avant que nous considérions à nouveau nos trois questions, j’aimerais faire une seconde observation en lien avec le lieu. Ce miracle a pris place à Capernaüm. Il y a quatre lieux particuliers dans la vie du Seigneur Jésus. Il y a bien entendu eu Bethlehem où Il est né. Il y a eu Nazareth, où Il a grandi. Jérusalem, où son ministère a pris place. Et il y a eu Capernaüm. Cette ville a été Sa base lors de Son ministère galiléen et tout spécialement pendant la première année et demie. C’est devenu Son quartier général.

                     Ceux qui ont étudié Capernaüm l’appellent la ville des privilèges, la ville des opportunités, la ville de la lumière, la ville de la vie, le lieu sans excuse. La raison est parce que la Bible dit que Jésus a fait là-bas plus de miracles qu’Il n’en a fait dans les autres endroits. En d’autres termes, les habitants ont eu de nombreuses opportunités. Lorsque le Seigneur a établi son quartier général là-bas, ils n’avaient plus d’excuses. Vous vous rappelez peut-être des trois plus grands miracles qui ont eu lieu là-bas. Dans Marc 5, nous trouvons la résurrection de la fille de Jaïrus. Dans Luc 7, on trouve la guérison du serviteur du centenier. Et ici, nous trouvons la guérison du fils de l’officier du roi.

Matthieu 11:23 dit : « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. »

                    Est-ce que vous voyez ce que le Seigneur désire dire ici. Il dit : « Vous avez eu tellement de privilèges, vous les gens de Capernaüm. » Si les mêmes miracles avaient été faits à Sodome, ils se seraient repentis. » Cela nous montre la quantité de lumière que les gens ont reçue là-bas, c’était un endroit avec beaucoup de privilèges. Ceux qui ont reçu beaucoup de lumière sont davantage redevables que les autres. C’est cette crainte particulière que j’ai pour notre pays, les États-Unis, parce que notre pays est comme Capernaüm. Dieu a manifesté tant de miséricorde envers notre pays, il a reçu tant de lumière, et lors du jugement il faudra rendre des comptes. Depuis que j’ai lu cela, je me suis senti coupable, juste en marchant dans mon bureau, parce que le Seigneur m’a donné une merveilleuse bibliothèque, c’est comme la ville de Capernaüm. Lorsque je marche dans la bibliothèque je me dis : « Oh là là, regardez toute la lumière qui se trouve ici. » Est-ce que je suis responsable pour toute cette lumière ? Le point que je désire souligner est que lorsque Dieu donne de la lumière il y a aussi une responsabilité qui vient avec et Dieu a réellement béni Capernaüm.

CHRIST EST LE SAUVEUR OMNIPRÉSENT 
ET OMNIPOTENT

                    Très bien, continuons en répondant à la question : « Qui est Christ selon cette merveilleuse histoire ? ». Je vous rappelle que dans le verset 4 :54 cela est appelé le second signe. Le premier signe était l’eau qui a été changée en vin. Laissez-moi vous montrer la relation entre le premier signe et le second signe. Je crois que le second signe souligne la toute suffisance de Christ d’une manière plus grande que le premier signe l’a fait. Voici ce que je veux dire. Lorsqu’Il a changé l’eau en vin, Il a montré qu’Il était un grand créateur, parce qu’Il avait d’abord créé l’eau et ensuite Il l’a recréée en vin. Il a donc montré sa grande puissance.

                    Mais dans ce miracle il ne va pas uniquement montrer Sa grand puissance, Il va aussi montrer son omniprésence. Je pense que vous connaissez ces omniattributs – Son omniprésence, Son omniscience, Son omnipotence. Omni signifie simplement tout. Toute puissance, toute connaissance, toute présence. Il y avait environ 30 ou 40 kilomètres entre Cana en Galilée et Capernaüm où se trouvait l’enfant qui était malade. Il a fait ce miracle à distance. Par conséquent qui est Christ ? J’aime à dire qu’Il est le médecin omniprésent et omnipotent. C’est ce qui est illustré ici. Nous désirons souligner qu’Il a fait ce miracle à distance. Je pense qu’il est intéressant qu’Il n’ait pas fait tous les miracles à distance. Il y a un miracle que personnellement j’aurais voulu faire à distance mais pas Lui. Nous le trouvons en Matthieu 8:3 qui dit : « Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. »

                    Vous voyez, Jésus aurait pu faire ce miracle à distance, mais Il a touché le lépreux. Je pense qu’il est important de voir le Seigneur Jésus alors qu’Il gère ces différentes situations. Dans ce miracle, Il a essayé d’illustrer que Sa présence réelle n’était pas limitée par Sa présence physique. Lors de Son ministère, Il a en réalité fait quatre miracles à distance. Il y a celui que l’on trouve en Jean 4 et celui que l’on trouve en Jean 9, lorsqu’Il a envoyé l’homme aveugle au réservoir de Siloé. Cela n’était pas une longue distance, mais cela faisait tout de même une certaine distance. Pourquoi est-ce que l’homme aveugle a été guéri lorsqu’il a obéi et qu’il est allé au réservoir de Siloé ? La réponse est que Jésus était là-bas au réservoir pour l’accueillir lorsqu’il est arrivé. Puis Il a fait ce grand miracle. En Luc 7 nous trouvons l’histoire du serviteur du centurion, lors duquel Jésus a aussi agi à distance. Vous vous rappelez que l’homme a dit : « Je ne suis pas digne de ce que Tu viennes sous mon toit. Dis simplement un mot et mon serviteur sera guéri. » Puis dans Marc 7 nous trouvons encore un autre récit sur la façon dont le Seigneur a chassé un démon à distance.

                     Lorsque Jésus était sur terre, Il était dans un sens localisé. Dans Son corps physique Il était dans un endroit à la fois, mais Il était tout de même encore le Dieu Tout puissant. Et dans un sens Il était dans de nombreux endroits en même temps. Est-ce que vous vous rappelez de Jean 3, où Il a parlé avec Nicodème ? Il a dit : « Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes? » Puis Il dit : « Laisse-moi te donner un exemple. Le Fils de l’homme qui parle avec Toi maintenant est dans le ciel. » Quelle phrase incroyable ! Celui qui est en train de parler avec Nicodème est en même temps dans le ciel.

                    Dans Jean 1 nous voyons Jésus qui dit à Nathanaël, « je t’ai vu sous le figuier. » Mais comment est-ce que Jésus a fait pour le voir ? La réponse est parce qu’Il était là-bas. Jésus est omniprésent.

                    En Matthieu 17, nous lisons au sujet du miracle de la pièce qui est dans le ventre du poisson, c’est un de mes miracles favoris, j’aime ce miracle. Quelle logistique ! Comment est-ce que Jésus savait que ce poisson avait avalé un statère? La réponse est qu’Il était sous l’eau. Il est omniprésent. Ne soyez pas effrayés par cela, Il est partout.

                    Après Sa résurrection Jésus est apparu 11 fois. Des personnes ont essayé de mettre Ses apparitions dans un certain ordre. Est-ce que vous savez pourquoi vous ne le pouvez pas ? Parce que certaines de Ses apparitions étaient simultanées. Il est apparu de façon simultanée. Il est arrivé qu’Il apparaisse à deux personnes en même temps. C’est parce qu’Il est le Sauveur omniprésent. Jésus a guéri le fils de cet officier parce qu’Il est présent en temps de malheur. Il était en Canaan en train de parler à l’officier et Il était aussi à Capernaüm à côté du lit de cet enfant en train de mourir.

                    Lors du premier signe, Il a transformé l’eau en vin, et Il a montré qu’Il n’était pas limité par la loi du temps. Est-ce que vous savez de quelle façon le vin est fait ? C’est à travers un processus qui prend du temps. Il y a le temps de la semence, le temps de la croissance et le temps de la récolte, et ensuite nous avons la grappe, on écrase la grappe et le jus sort. Jésus a fait tout cela en un très court moment. Il ne dépend pas de la loi du temps. En lien avec cela laissez-moi vous citer ce merveilleux verset de 2 Pierre 3:8 qui dit : « Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. »

                    J’aime ce verset, tout particulièrement parce que nous vivons dans une société si pressée. Je ne sais pas vous mais lorsque je vois mon emploi du temps, je m’aperçois que je suis tout le temps en train de courir après quelque chose. Il m’est arrivé d’être invité à plusieurs milliers de kilomètre de chez nous, pour donner un message de 45 minutes. Et avec mon épouse nous nous sommes demandés si cela valait la peine de faire tout ce déplacement juste pour 45 minutes. Dans un premier temps nous nous sommes dit peut-être que pour deux messages cela vaudrait la peine. Puis en repensant à 2 Pierre 3 :8 nous nous sommes dit : combien de temps à Dieu ? Est-ce que vous réalisez ce que cela signifie ? Dieu peut faire autant en 1 heure qu’en 42 années.

                    Vous savez vous pouvez investir cinq minutes dans la vie de quelqu’un et cela peut compter pour l’éternité entière, parce que c’est le temps que Dieu a. Mais ce second récit ne montre pas que Dieu est sous la loi du temps. Cela montre qu’Il n’est pas soumis à la loi de l’espace. Ce miracle répond à la question de comment Jésus peut être à dix endroits en même temps ?

                       Est-ce que vous avez déjà pensé que ce serait bien si vous pouviez être à plusieurs endroits en même temps ? Il se peut probablement que lorsque vous pensez de cette façon, vous ayez une fausse perception de votre importance. Je peux être à un endroit à la fois et cela est suffisant. Je ne désire pas réellement être à cinq endroits en même temps. Je pense que dans ce cas, je serais capable de rater les cinq occasions. En lien avec cela j’aimerais que le Seigneur puisse nous montrer à quel point nous sommes réellement non importants en dehors de la volonté de Dieu. Nous pensons tout le temps que nous sommes importants. En dehors de la volonté de Dieu, il n’y a pas un seul os qui soit important dans mon corps et c’est la même chose pour vous. Mais voici l’autre côté de cette vérité. Dans la volonté de Dieu, chaque os dans votre corps est important, et chaque os dans mon corps est important.

                    Et nous pouvons aussi être en plusieurs endroits en même temps. Peut-être vous direz, mais de quelle façon est-ce que je peux être en plusieurs endroits en même temps ? La réponse est en touchant le Sauveur omniprésent. Est-ce que vous réalisez que lorsque vous touchez le Seigneur qui est omniprésent, vous devenez en quelque sorte omniprésents. Lorsque cet officier a touché Jésus à Cana, il a aussi touché son fils à Capernaüm qui était à plus de 30 kilomètres de là. La même foi qui a touché et atteint un fils qui se trouvait à 30 kilomètres de là, peut également toucher une personne qui se trouve à 300 kilomètres ou à 3000 kilomètres, ou même à 15000 kilomètres. Nous pouvons toucher Jésus par la foi, qui peut toucher des personnes à des endroits très distants.

                    A quel point est-ce que la prière est quelque chose de merveilleux ! Si je prie pour notre président, est-il possible que moi, Ed Miller, qui vit loin de Washington puisse toucher le bureau ovale ? Bien entendu. C’est possible en touchant Jésus. Vous pouvez toucher Jésus, vous pouvez devenir omniprésent. Je pense que cela est vraiment une merveilleuse vérité lorsque nous pensons à la mission. Seule l’éternité va révéler tout ce que les prières ont accompli. Lorsque je vous demande de prier pour moi parce que je vais participer à une conférence, je ne joue pas à un jeu. Je crois de tout mon cœur que Dieu utilise les prières de Son peuple et Il accomplit ensuite des choses merveilleuses.

                    Utilisez votre imagination sanctifiée pour essayer de visualiser le plus long bras dans ce monde. Le plus long bras serait capable de s’étendre pour évangéliser tous les endroits. Imaginez maintenant le plus petit bras dans ce monde. Je pense que la foi est le plus long bras dans ce monde parce qu’il peut atteindre tous les endroits du globe. Je pense aussi que c’est le bras le plus petit dans ce monde parce que tout ce qu’il a à faire est toucher Jésus, et Jésus est une aide très importante en temps de trouble. Il n’a pas besoin de se rendre très loin pour toucher le Seigneur Jésus. Par conséquent qui est Christ selon ce récit? Je pense que ce texte révèle Christ comme étant le Sauveur omniprésent et omnipotent.

LA FOI C’EST CROIRE LA PAROLE DE JÉSUS 
ET CONTINUER SON CHEMIN

                    Considérons maintenant la question : Qu’est-ce que la foi, selon cette merveilleuse histoire de la guérison du Fils de l’officier du roi ? Laissez-moi vous donner la réponse puis nous essaierons de la développer. Je pense que la réponse nous vient du verset 4:50 qui dit : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut
à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. » 

                     Très bien, selon ce passage, qu’est-ce que la foi ? Je crois que la réponse est croire la parole de Jésus et continuer son chemin. C’est de cette manière que cela est illustré ici. Tout semble facile, mais si vous regardez à l’image dans son ensemble vous pouvez voir de quelle manière la foi s’est développée dans cet homme. Tout n’était pas là dès le début. Cela s’est passé de façon graduelle. Cela a commencé comme une crise et s’est terminé comme un processus. Vous verrez cela dans toute votre vie. Les choses commencent comme une crise mais elles se terminent comme un processus. Voici ce que nous trouvons à la fin de ce récit, le verset 4 :53 dit: « Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. »

                    Vous voyez, la fin de l’histoire est merveilleuse. C’est une grande fin. Lorsque l’épreuve a été terminée toute la famille a fini par croire en Christ et cela aurait même pu être mieux parce que le verset 4 :53 parle du foyer et il s’agit d’une famille royale. Selon le verset 4 :51, nous savons qu’il y avait des esclaves, et la famille dont il est question peut représenter davantage que la famille immédiate. Cela peut aussi inclure des frères et des sœurs, des beaux-frères et des belles-sœurs, des tuteurs, des esclaves, et finalement tous sont venus au Seigneur. C’est une belle fin. Vous voyez, la foi du père a finalement été confortée, et le garçon a été guéri, la famille a fini par mettre sa confiance dans le Seigneur, et nous bénéficions de cette histoire encore 2000 ans après. C’est une grande fin.

                    Pourtant, même si cette histoire a une grande fin, elle n’a pas un joyeux commencement. Par conséquent, si nous désirons comprendre ce qu’est la foi, nous ne devons pas uniquement voir de quelle manière cela s’est terminé, nous devons aussi considérer de quelle façon cela a commencé. Cela a commencé dans les problèmes. Cela a commencé avec la tristesse. Cela a commencé avec la douleur. Cela a commencé avec la peur. Cela a commencé avec l’anxiété. Vous savez, les drames et la tristesse ne tiennent pas compte de la classe sociale des personnes. Vous pouvez voir cette illustration ici. Une position dans le monde, des richesses, et être un officier à la cour d’Hérode n’a pas empêché ce fils de tomber malade et d’être sur le point de mourir. Ce drame a finalement été utilisé pour emmener cette famille au Seigneur. Dieu utilise souvent les drames pour attirer les gens à Lui. Vous pouvez le voir dans votre vie et à partir de la Bible. Cela est spécialement vrai lorsque cela touche un de vos enfants comme c’est le cas ici. Combien de fois est-ce que Dieu vous a attiré à Christ à cause d’un de vos enfants ? Combien de fois est-ce que Dieu vous a attiré à Christ à cause d’un de vos petits-enfants ? Ou de quelqu’un de votre famille ? Dieu utilise donc cela. Ce récit commence donc avec un enfant qui est malade, terriblement malade. Il est sur le point de mourir. Le verset 4:52 dit qu’il avait une haute fièvre et dans le verset 4:47 nous apprenons que cette haute fièvre l’a emmené au point d’être près de la mort.

                      Au début, l’officier ne savait pas que tout allait bien se terminer. Je suis sûr qu’il espérait que tout allait bien se terminer, mais il ne savait pas cela. Nous, nous lisons cela un peu à la légère et nous disons : « Regardez ce que le Seigneur a fait. Voilà de quelle façon les choses se sont terminées et louez Dieu pour cela ! » Mais passer à travers tout cela n’est pas toujours aussi facile que lorsque vous arrivez à la fin.

                          Au début, lorsque les parents ont regardé leur enfant avec cette grosse fièvre en pensant qu’il pouvait mourir, je ne crois pas qu’ils se disaient simplement : « Jésus est le sauveur tout puissant, nous allons donc aller vers Lui. » Non, je ne crois pas qu’ils pensaient à cela. C’est un grand test de la foi, et cela va pousser toute la famille vers Christ. Mais je peux vous dire que lorsque tout a commencé, cela n’était pas le cas. C’est toujours difficile au début et pendant le déroulement c’est aussi très difficile. Par conséquent, si nous désirons réellement comprendre par quoi le père est passé, nous devons marcher avec lui et nous mettre au diapason de sa foi. Sa foi n’était pas aussi forte au début qu’à la fin. Je dis cela afin que nous n’étudions pas ces choses comme si les personnes de la Bible n’étaient pas humaines. Ce sont des humains. Ce ne sont pas juste des fugitifs d’un musée de cire. Ce sont des personnes vivantes, elles ont des sentiments, et elles luttent autant avec leur foi que nous le faisons.

                     C’est la même chose lorsque cela arrive dans nos vies. Par la grâce de Dieu, les choses se terminent bien et nous avons la victoire à la fin, et nous disons : « Alléluia ! Dieu a agi! Dieu règne ! Il est fidèle! Il fait concourir toutes choses pour nous rendre semblables à l’image de Jésus Christ. » A la fin nous avons un beau témoignage à rendre. Mais qu’en est-il du chemin que nous devons emprunter avant d’arriver là ? Comment est-ce que cela se passe au début ? A la fin nous ne pouvons que louer Dieu pour Sa fidélité, mais au début lorsque nous sommes touchés par une crise nous sommes comme ce père, nous pouvons fondre et nous dissoudre comme une bougie sous la chaleur.

                   Considérons la foi de l’officier royal lorsqu’il arrive la première fois aux pieds de Jésus, parce que comme je l’ai dit il y a une différence sur comment cela se termine. Voici ce que dit Jean 4:45 « Lorsqu'il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête; car eux aussi étaient allés à la fête. »

                    Ce verset montre que la réputation de notre Seigneur Jésus s’étendait. Les gens avaient entendu parler au sujet de Son ministère et de ce qu’Il faisait. Je ne sais pas ce qui a convaincu cet officier romain à rechercher notre Seigneur Jésus. Avait-il entendu des histoires à son sujet ? Qu’est-ce qui l’a poussé à venir ? Est-ce que c’était simplement le fait qu’il était désespéré ? Quelle que soit la raison, cet homme a fait 30 à 40 kilomètres. Même si sa foi était encore faible au début, c’est là le cœur de toute foi. Peu importe à quel point cet homme a lutté, peu importe à quel point il était faible, il est venu vers Jésus. Malgré sa faible foi, cet homme est finalement venu vers le Seigneur.

                    Si jamais vous aviez pu intercepter cet homme lorsqu’il est arrivé, et que vous l’aviez interrogé sur sa théologie, je ne sais pas ce qu’il vous aurait répondu. Si vous lui aviez demandé : « Est-ce que tu crois en la toute puissance et l’omniprésence de Celui à qui tu t’adresses ? » Je ne sais pas ce qu’il aurait répondu. Je ne pense pas que la question : « Est-ce que tu crois que Jésus peut être ici et en même temps à 40 kilomètres à Capernaüm avec ton fils mourant ? » aurait intéressé cet homme. Je crois qu’il ne pensait pas à ce genre de chose. Il aurait probablement dit : « Mais pourquoi est-ce que tu essaies de tester ma théologie ? Mon fils se meurt, il y a une urgence. Si cela ne vous gêne pas, j’ai besoin de parler avec Jésus. » Je ne sais pas s’il aurait fait ces 40 kilomètres, s’il avait cru que Jésus était déjà à Capernaüm. Peut-être qu’il les aurait tout de même fait, je ne sais pas.

Voici ce que dit Jean 4:47 : « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. »

                    La première chose qui souligne sa foi tremblante est ce mot implorer. Dans la langue originale il s’agit du mot mendier, demander de façon récurrente. Il ne l’a pas uniquement répété une fois. Vous voyez, nous lisons ce texte comme s’il avait juste dit : « S’il te plaît pourrais-tu venir à Capernaüm ? Mon fils est malade. » Mais cela ne s’est pas passé de cette façon. Il a dit : « Jésus, mon fils est en train de mourir ; il faut que tu viennes ; viens s’il te plaît. S’il te plaît mon fils est mourant. Est-ce que tu veux bien venir? S’il te plait viens avec moi. » Il faut que vous puissiez voir son coeur. Il était en train d’implorer et de supplier.

                    Lorsqu’une personne grandit dans la vérité et les merveilles de la foi, les actions d’implorer et de supplier se transforment en louange et en remerciement. Lorsque vous apprenez à connaître le Seigneur et que vous voyez à quel point Il est merveilleux, votre foi au début est jeune, elle plaide, elle supplie, elle demande encore et encore. Au début vous ne priez pas uniquement une fois. Vous continuez de prier et de prier. Mais alors que la foi se développe, elle n’essaie plus de vaincre la « résistance » de Dieu comme si Dieu résistait. Elle apprend à se tenir sur son infinie volonté. Il y a là une différence. La vraie foi ne va pas supplier et ne va pas implorer. Mais au début Jésus ne le renverra pas. Cet homme est tombé aux pieds du Seigneur, faible, sans force, en suppliant, en répétant et répétant la même chose encore et encore, en lui demandant de venir. Il ne s’est pas dit : « Je me demande si Jésus peut faire ce miracle à distance ? Je me demande s’il a planifié d’utiliser cela afin d’amener toute ma famille à Christ ? » Au commencement, cela n’était pas dans ses pensées. Il ne savait qu’une seule chose : « Mon fils est malade, je suis désespéré et peut-être que Jésus peut m’aider. » Je ne pense pas qu’il s’attendait à une guérison immédiate à cause de ce qui est dit en Jean 4:52 « Il leur demanda à quelle heure il s'était trouvé mieux; et ils lui dirent: Hier, à la septième heure, la fièvre l'a quitté. »

                    Il a demandé à sa famille : quand est-ce que le jeune a commencé à aller mieux ? Je pense qu’il s’attendait à une lente convalescence et à une guérison graduelle. Il ne s’attendait pas à ce que le Seigneur le guérisse tout d’un coup. Ainsi au commencement, cet homme vient en mendiant et en implorant, il n’avait pas réellement la foi qu’il allait avoir à la fin.

                    Est-ce que vous avez remarqué que lorsqu’il est venu, il a emmené son agenda avec lui ? On peut comprendre qu’il voulut proposer le quand et le comment. Il a dit à Jésus que le miracle devait être fait. Il a dit : « Il faut que tu viennes chez moi. C’est là-bas que cela doit être fait. » Il lui a dit ce qui devait être fait : « Tu vas guérir mon fils. » Il lui a aussi dit de quelle façon cela devait être fait: « Tu dois venir avec moi. Nous allons y aller ensemble. Je ne retournerai pas seul à la maison. » Voici ce que dit Jean 4:49 « L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant ne meure. »

                    Je suis repris lorsque je prends conscience de l’agenda de cet homme, parce que moi aussi j’emmène mon agenda devant le Seigneur. Vous voyez, le père a dit : « Viens. » Et Jésus lui a dit : « Va. » Le père a dit : « Mon fils se meurt. » Et Jésus a dit : « Ton Fils vit. » Le père a dit : « viens avec moi.” Et Jésus a dit : « Non, retourne seul. » Vous voyez, sa foi devait lutter. C’était une foi timide. C’était une foi confuse. La foi était là même si elle était suppliante, si elle était implorante, et si elle désirait imposer son propre agenda. Combien de fois est-ce que je suis venu vers Jésus avec mon propre agenda en disant : « Très bien Seigneur, j’ai prié au sujet de cela. Voilà ce que je pense. Tu vas faire cela, cela et cela et j’aimerais que Tu te conformes à mon agenda. C’est de cette manière que j’aimerais que les choses soient faites. »

                    Est-ce que vous savez ce qui est incroyable? Si vous lisez le livre des Actes, vous verrez que Paul dévoile son agenda pour une année. Il décrit tous les endroits où il aimerait aller. Mais ça ne s’est pas passé comme il l’avait prévu. Nous pouvons planifier les choses mais cela ne se passe pas tout le temps comme prévu. Nous devons laisser les choses ouvertes devant le Seigneur. C’est comme cela que c’était au début. Cet homme avait la foi pour venir. Il a imploré et plaidé sa cause en demandant et demandant de l’aide au Seigneur. Il a emmené son propre agenda. Le commentaire que fait le Seigneur Jésus montre qu’au début la foi de cet homme était subjective. 

Voici ce que dit Jean 4:47-48 « Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit: « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. »

                      Vous savez, lorsque j’ai lu cela pour la première fois, ça m’a frappé. Je ne désire pas être irrévérent mais cela semble comme étant assez dur venant de la bouche de notre Seigneur Jésus. C’est même un peu cruel. Je parle comme un fou, mais cet homme vient et dit que son fils est en train de mourir, qu’il est sur le point de mourir et Jésus répond : « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. » Ce pauvre homme était dans un tel tourment, il agonisait pour son fils. Il crie pour avoir de l’aide. Certaines personnes essayent de dédouaner Jésus qu’il n’était pas en train de parler à ce père, mais aux personnes qui l’entouraient.

                    Mais ce n’est pas la bonne explication parce que dans le verset 4:48 Jésus lui dit que les gens comme lui insistent sur les signes et les miracles. Il est clair que cet officier royal représentait la classe de ceux que l’on appelait « les chercheurs de signes. » Jésus a vu le cœur de cet homme et cet homme désirait de l’action. Il désirait voir des signes. Il désirait un miracle. Il a dit: « Guéris mon fils. »

                    En l’an 2000, le Seigneur a permis que je passe par une attaque cardiaque. Un de mes enfants en a davantage souffert que les autres parce qu’il ne voulait pas que je meure. Les gens ont essayé de le réconforter. Il lui ont partagé la vérité que Dieu règne, que le Seigneur est sur le trône, que la volonté de Dieu sera faite et que la gloire est à Dieu. Plus tard il m’a dit que cela ne l’avait pas soulagé. La raison qu’il m’a donnée était qu’il a toujours eu conscience de cela. Il savait que Dieu était sur le trône, que Dieu contrôlait toutes choses et c’est cela qui lui posait problème. Tout dépendait de Lui, mais mon fils voulait que son père vive. Il disait : « Si Dieu veut que mon père vive alors je désire la volonté de Dieu. Mais si ce n’est pas la volonté de Dieu alors il ne voulait pas Sa volonté. » Voilà avec quoi il luttait. Il désirait que son père vive, il ne désirait pas la volonté de Dieu.

                    Vous voyez, à ce point-là l’officier n’avait pas la foi qui permet de comprendre les objectifs de Dieu, la gloire de Dieu, les désirs de Dieu, le plan de Dieu et la volonté de Dieu. Tout ce qu’il savait est que Dieu devait lui donner un signe, un miracle. Il voulait qu’Il guérisse son fils. Voilà où en était sa foi. Il recherchait le spectaculaire. Il recherchait ce qui était dramatique. Il recherchait les choses miraculeuses parce que sa foi ne s’était pas encore développée jusqu’à pouvoir dire : « Que Ta volonté soit faite. Pas la mienne, mais la Tienne. Père, si Tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la Tienne. » Il n’en était pas encore là. Il était au début de la foi. Il était en train de mendier, de plaider et d’implorer. Il avait un agenda de ce qui devait être fait et il voulait le donner au Seigneur Jésus. Il désirait des signes. Il voulait voir quelque chose de miraculeux se passer.

                  Est-ce que Jésus l’a simplement renvoyé ? Vous voyez, notre Seigneur Jésus n’a pas dit que les signes et les miracles sont mauvais. Il n’a pas dit cela. Il a dit que les signes et les miracles ne sont pas nécessaires. C’est cela qu’Il a essayé de montrer. Il veut montrer qu’il peut juste croire par une simple foi. Mais au commencement la foi de cet homme luttait, mais il était assez sage pour venir vers Jésus.

                    Nous ne savons pas si cet homme est venu vers Jésus après avoir essayé toutes les autres solutions. Nous savons que lorsqu’il est arrivé, son fils était sur le point de mourir. Pourquoi n’est-il pas venu avant ? Je pense qu’il devait être riche et qu’il a sûrement essayé de faire venir tous les médecins disponibles à ce moment-là. Je sais qu’il y a des chrétiens qui utilisent la prière comme dernier recours. Ce qui est triste est lorsque l’on entend des choses comme : « Tout ce qui nous reste à faire maintenant est de prier. Nous pouvons tout de même prier. » Cela ressemble à des paroles de dernier recours. Cela devrait pourtant être notre première ligne de défense lorsque quelque chose se passe dans notre vie. Nous devrions courir auprès de Jésus.

                     Voici à nouveau le passage qui répond à la question : qu’est-ce que la foi ? Jean 4:49-50 dit : « L'officier du roi lui dit: Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. »

                   J’aime la façon si simple dont Jésus a parlé à cet homme : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. » Comme cela est incroyable ! Rappelez-vous ce que Jésus a dit à cet homme : « Repars, sans signes, sans évidence et sans miracles. » Il n’avait que les paroles de Jésus. Il n’avait que ces simples paroles du Seigneur Jésus parce que Dieu allait lui enseigner ce que la foi était. C’est croire la Parole de Dieu simplement parce que Jésus a dit quelque chose et continuer son chemin. Voilà ce qu’est la foi, c’est à cela qu’il devait croire.

                    En refusant d’aller avec lui et en lui disant uniquement : « retourne chez toi, ton fils vit. », Il l’appelait à vivre dans le repos. Jésus ne lui a pas dit : « Retourne chez toi et passe la nuit en prière. » Il a juste dit : « Retourne chez toi et mets ta confiance dans le Seigneur. »

                    Est-ce que vous réalisez que Dieu n’acceptera jamais une prière comme substitut à la foi ? Il nous arrive que nous priions parfois au-delà de notre foi. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés à une réunion de prière qui a duré tout une nuit. Moi je l’ai fait. Nous avons commencé à sept heures et je pense que nous aurions dû rentrer vers 9 heures parce qu’il était clair que vers 9h30 nous commencions déjà à prier au-delà de toute la foi que nous avions. Je pense juste que nous devons remettre ce que nous avons sur le cœur à Jésus et ensuite continuer notre chemin. Nous devons simplement faire confiance à Jésus. Nous n’avons pas à y revenir toujours et toujours à nouveau.

                      Lorsque cet homme est arrivé auprès de Jésus son cœur était lourd, son fils était mourant. Lorsqu’il est reparti, il avait une parole. « Ton fils vit. » Quelle parole d’espérance ! Il a cru à cette parole. 

Voici ce que dit Jean 4:50 dit : « Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. »

Voici encore ce que dit Jean 4:51 « Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle: Ton enfant vit. »

                     Cela a dû être une grande joie lorsque son esclave est revenu et qu’il a dit : « Il est vivant! Il est vivant ! La fièvre l’a quitté! Il vit! » Puis l’officier a demandé quand est-ce que cela est arrivé. Comme cet homme a été encouragé lorsqu’il a appris à quelle heure cela était arrivé !

                           J’aime faire le lien entre les versets 4:50 et 53 qui disent : 

« Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s'en alla. » « Le père reconnut que c'était à cette heure-là que Jésus lui avait dit: Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. »

                         Il croyait à nouveau. Maintenant lui-même croyait, mais également toute sa famille. Quelle est la différence entre sa première foi avant le miracle et après le miracle ? Il y a une différence entre les deux. Vous voyez, la première était une espérance mais la seconde était une confirmation. La seconde était une connaissance. Lorsque Dieu arrive à bout de ce qu’Il recherche alors la foi grandit et se développe.

                    Mon ami Dana prêchait un jour sur la vérité de la foi, et il a fait ce commentaire. Il a dit : « l’assurance est la foi avec une histoire. » Voilà ce qu’est l’assurance, c’est la foi avec une histoire. Lorsque l’on voit que Dieu est toujours à nouveau fidèle, nous devenons de plus en plus convaincus et assurés. Voici un exemple. Vous avez eu des besoins financiers, et vous avez remis cela au Seigneur. Puis vous avez cru que le Seigneur allait intervenir. Et ensuite Il a pourvu. Et vous avez à nouveau dit : « Oui, je crois qu’Il pourvoit. » Est-ce que vous voyez la différence ? Vous avez cru la première fois, mais lorsque vous recevez un don dans votre boîte aux lettres, vous y croyez encore plus qu’avant. C’est comme une confirmation. Il y a une crise dans votre famille et vous priez en remettant cela au Seigneur. Est-ce que vous croyez que Dieu va faire quelque chose ? Oui, nous prions parce que nous y croyons. Puis Il fait quelque chose et ensuite vous croyez et vous dites : « Amen, amen ! »

                    Lorsque ce père est venu pour la première fois auprès de Jésus, il avait suffisamment de foi pour venir, mais il mendiait, il implorait, il a emmené son agenda avec lui, il recherchait les signes et les miracles. Il est probablement venu en dernier recours. Mais Dieu est passé par là et celui qui a d’abord cru, croit désormais ! Sa foi a augmenté. Alors qu’est-ce que la foi ? C’est croire la parole donnée par Jésus et continuer son chemin, puis Il confirmera Sa parole.

LA VIE C’EST EXPÉRIMENTER A QUEL POINT 
DIEU EST FIDÈLE

Jérémie 1:12 dit : « Et l'Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter. »

                   Cela nous amène à notre troisième question que nous développerons dans notre prochaine leçon. Cette question est : qu’est-ce que la vie ? La réponse est : la vie c’est expérimenter la fidélité de Dieu. La vie c’est la capacité de croire et de continuer de croire. Dieu est fidèle ! En fait, j’aimerais terminer cela avec cette merveilleuse parole de Jérémie 1:12 qui dit : « Et l'Éternel me dit: Tu as bien vu; car je veille sur ma parole, pour l'exécuter. »

                   N’est-ce pas un merveilleux verset?  "Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. » Vous pouvez prendre chaque parole de Jérémie et y rattacher ce verset. Par exemple :

                  "Mon Dieu est capable de pouvoir à tous vos besoins selon les richesses de Christ. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. "

                   "Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter."

                      "Je puis tout par celui qui me fortifie. Je veille sur ma parole, pour l'exécuter. "
  
Psaume 37:3 dit : « Confie-toi en l'Éternel, et pratique le bien; Aie le pays pour demeure et Sa fidélité pour pâture. » Nous verrons ce que signifie avoir Sa fidélité pour pature dans notre prochaine leçon.


Pour résumer:

--Qui est Christ ? C’est le Sauveur omnipotent et omniprésent. 
--Qu’est-ce que la foi ? C’est croire la parole de Christ et continuer son chemin.--Qu’est-ce que la vie ? C’est expérimenter la fidélité de Dieu. Il veille sur Sa parole, pour l'exécuter.

Prions:

                    Père, nous Te remercions pour la merveilleuse histoire de cet officier, et la manière dont tu nous fais avancer de foi en foi, de force en force et de gloire en gloire. Nous te prions Seigneur que peu importe la manière dont nous venons vers Toi, nous savons que Tu ne nous repousseras jamais. Merci d’être si patient avec nous, et de nous renvoyer sur le chemin de telle sorte qu’à la fin, nous puissions connaître Ta fidélité. Nous prions que tu puisses manifester ces choses dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.

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