jeudi 31 août 2023

(3) Compagnons du Christ et l'appel céleste par T. Austin-Sparks

Messages transcrits donnés lors d'une conférence à Aeschi, Suisse en septembre 1963. La forme parlée a été conservée textuellement. Certains de ces messages ont ensuite été publiés dans les livres "The On-High Calling" Volume 1 et "The On-High Calling" Volume 2.

Chapitre 3 - La position des compagnons

Nous nous tournons à nouveau vers la lettre aux Hébreux, avec un mot comme clé de la lettre entière. Au verset 1, " Frères saints, compagnons d'une vocation céleste..." verset 14 " Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement,". Compagnons du Christ et d'une vocation céleste. En tant que sujet, nous avons souligné que c'est la clé de l'ensemble de cette lettre. Cette lettre est un appel aux compagnons du Christ; un appel aux compagnons d'une vocation céleste. Et nous avons dit aussi que cette lettre est un résumé de tout le Nouveau Testament.

En faisant cette déclaration, nous vous offrons bien sûr un champ de considération très large. Il faut simplement dire que tout ce qui est dans le Nouveau Testament est en quelque sorte rassemblé dans cette lettre aux Hébreux. Par conséquent, tout ce qui est dans le Nouveau Testament est rassemblé dans cette seule pensée : Dieu cherche des compagnons pour Son Fils dans un appel céleste.

Or, ce matin, nous allons approfondir cette lettre aux Hébreux, toujours avec cette seule pensée à l'esprit : ce sont les compagnons du Christ qui sont en vue. Disons un mot du point de vue pris par cette lettre.

Nous comprenons que cette lettre a été écrite et donnée aux chrétiens hébreux à un moment de crise très grave. C'était à l'époque où tout un système, qui existait depuis des siècles, était sur le point de disparaître. Tout le système de l'Ancien Testament depuis Moïse était sur le point de disparaître. Après que l'auteur ait écrit tout ce qui se trouve dans cette lettre, il y a mis une citation de l'Ancien Testament : « Encore une fois j'ébranlerai les cieux et la terre afin que les choses qui peuvent être ébranlées soient ébranlées et que ce qui ne peut être ébranlé demeurera." Et en citant cette Écriture et en la mettant à la fin de cette lettre, il a indiqué que cela était sur le point d'avoir lieu. Et il a prouvé qu'il avait raison. Il est évident que cette lettre a été écrite juste avant l'an 70 de notre ère. Il se peut que déjà les légions romaines se rassemblaient autour de Jérusalem et nous savons par l'histoire ce qui s'est passé. Jérusalem a été assiégée et détruite. Pas une pierre du temple ne resta debout sur une autre. Tout le pays était désolé. Le service sacerdotal cessa ; toutes les fonctions du temple prenaient fin. Le pays tout entier a été mis dans un état de désolation totale et à partir de ce jour, même jusqu'à maintenant, ce système a cessé d'être. Parce que le Seigneur savait ce qui allait arriver, et parce que dans le plan Divin le temps était venu pour que cela se produise, cette lettre a été écrite. Lisez toujours cette lettre à la lumière de cette grande crise historique.

C'était le côté obscur de l'histoire, mais vous remarquez que la lettre est juste pleine de cette meilleure chose qui allait arriver de l'ancien. Nous nous attarderons sur cette "meilleure chose" au fur et à mesure que nous avancerons. Mais comme les gens d'un appel terrestre étaient mis de côté, cette grande lettre d'un appel céleste leur fut présentée.

Maintenant, avant d'aller plus loin avec la lettre, rappelons-nous que son message demeure pour nous. Ce serait une personne très aveugle aujourd'hui qui ne pourrait pas voir qu'un autre événement de ce genre est très proche. Il s'est construit sur cette terre un autre grand système de christianisme. C'est très terrestre en tant que système et, tout comme avec les Juifs dans ce cas, leurs cœurs étaient très liés à leur système, de même à notre époque, des multitudes de chrétiens sont simplement liés à ce christianisme historique.

Je ne prétends pas être un prophète, mais il y a beaucoup dans la Parole de Dieu qui indique le moment où tout ce système ira. Il est très impressionnant qu'au cours de notre vie, nous ayons vu cela d'une petite manière. Lorsque les églises ont été détruites, les congrégations ont été dispersées, il n'a pas été possible de continuer avec les anciennes formes, et les gens ont dû trouver le Seigneur par eux-mêmes sans aucune aide terrestre ; ils ont dû obtenir leur aide du ciel et non de la terre. D'une manière relativement modeste, nous avons vu cela se produire au moins à deux reprises. Bien sûr, vous les Suisses ne savez pas grand-chose à ce sujet, mais le Seigneur a frappé la terre à deux occasions terribles avec peu d'années entre elles et il n'est pas difficile de voir que cela pourrait se produire à une bien plus grande échelle. Et que cet événement n'est peut-être pas très loin. Bien sûr, nous, chrétiens, parlons de la venue du Seigneur ; c'est notre espérance et c'est notre salut : mais nous devons nous rappeler que la venue du Seigneur sera accompagnée de ce terrible jugement sur cette terre, lorsque tout ce qui n'est pas céleste sera ébranlé, tellement ébranlé qu'il s'écroulera.

Et donc cette Lettre a un vrai message pour nous. Comme elle disait alors aux chrétiens juifs : « Tout votre système, auquel vous êtes si liés, va passer », ainsi cette Lettre nous dit aujourd'hui : « Tout le système terrestre va être ébranlé, et secoué hors de sa place. Mais il y en a un meilleur à venir ! Dieu a quelque chose de mieux. Eh bien, c'est le point de vue de cette lettre. Je suis sûr que nous pouvons voir qu'il est très applicable à notre époque. Nous n'étudions pas seulement un livre de la Bible qui se rapporte à il y a plusieurs siècles. Dieu est le Dieu éternel et Il parle à tous les temps, mais le message s'intensifie à mesure que nous approchons de la fin.

Eh bien, comme je l'ai dit, c'est le point de vue à partir duquel la lettre a été écrite. Maintenant, nous allons voir cela plus loin…

Passage du terrestre au céleste.

Dans les termes du Nouveau Testament, et cette lettre en particulier, c'est la transition d'un Israël terrestre et historique à un Israël céleste et spirituel. Nous allons donc nous intéresser aux débuts d'Israël dans les deux cas.

Remarquez-vous comment la lettre commence? Cela commence par un mot : Dieu. Vous pouvez mettre un gros anneau autour de ce mot. Dieu. Sur tout le contenu de cette lettre se tient Dieu. "Au commencement... Dieu." Tout dans cette lettre doit être vu du point de vue de Dieu, cela ne doit pas être vu du point de vue de l'homme, cela ne doit pas être vu du point de vue du monde, du point de vue terrestre. C'est Dieu qui parle, et tout ce qui est ici est ce que Dieu dit. Dieu se tient au-dessus de tout ce que contient cette lettre, et personne n'est autorisé à dire que cette chose est de l'homme. Au fur et à mesure que nous avançons dans la lettre, nous devons constamment nous dire : "Dieu dit cela ! Ce n'est pas l'interprétation de l'homme, c'est Dieu qui parle." Cette grande transition qui est marquée par cette lettre, c'est Dieu qui avance. Dieu continue. Dieu est responsable de tout. Et la Lettre dit : « Les compagnons de la vocation céleste sont ceux qui marchent avec Dieu. Ainsi, l'appel de la lettre est à plusieurs reprises celui-ci : « Continuons, car Dieu continue.

Maintenant, tout l'ancien système juif était quelque chose qui s'était stabilisé et, dans un sens très réel, il s'était endormi. Eh bien, notre frère nous a dit à l'heure de la prière ce matin que Dieu ne descend pas vers nous quand nous allons nous coucher. Bien sûr, il voulait dire spirituellement, pas naturellement. Non, Dieu n'est pas le Dieu des spirituellement endormis. L'appel lancé à Israël était : « Réveille-toi, toi qui dors ! Ce système s'était endormi, il s'était installé, il était devenu une fin en soi. Il n'avançait pas avec Dieu. C'était le problème du temps des prophètes. Et cette lettre dit : « Dieu marche. Les compagnons sont ceux qui marchent avec Dieu.

Souvenez-vous de ceci, chers amis, qu'un christianisme vrai et vivant est un christianisme qui « continue ». Cela ne cessera jamais, ni dans cette vie, ni dans l'éternité. Il dit que "De son royaume il n'y aura pas de fin". Donc, nous commençons avec Dieu, et nous avançons avec Dieu.

Maintenant, cette lettre, c'est Dieu qui s'exprime. C'est dans la toute première déclaration de la lettre : « Dieu, ayant jadis parlé aux pères dans les prophètes par diverses parties et de diverses manières, à la fin de ces jours nous a parlé dans son Fils ». Ici donc, nous rencontrons un Dieu qui s'exprime. Il est ici déclaré être un Dieu parlant ; C'est un Dieu qui parle, ce n'est pas un Dieu muet, ce n'est pas un Dieu silencieux. C'est un Dieu qui a toujours parlé et qui parle maintenant. Ainsi, cette lettre, dès le début, déclare que Dieu est un Dieu qui parle. Et puis, pour l'analyser plus avant, on parle de Dieu comme étant un Dieu qui parle avec un but. Il est un Dieu de dessein et Il parle de Son dessein. Il a parlé autrefois "dans les prophètes par diverses partes", Il parle maintenant dans Son Fils, et voici deux choses très importantes à noter.

Dans le passé, Il a parlé dans de nombreuses parties, par de nombreux prophètes, Il a parlé dans de nombreuses parties. Il a dit cette chose à un prophète et cette chose par l'intermédiaire d'un autre. Tous les prophètes faisaient partie du discours de Dieu. Aucun prophète n'a tout dit. Vous pouvez examiner les prophètes et voir que chacun d'eux avait un aspect spécifique du message de Dieu. "Dans de nombreuses parties", est le mot. Maintenant, Son discours final en Christ est le rassemblement de toutes les parties en plénitude. Le Fils de Dieu est le discours complet de Dieu - toutes les parties sont réunies en Lui. Il est la pleine parole de Dieu. Cela donne à cette lettre une très, très grande place, n'est-ce pas ? Cette lettre dit que maintenant, ici, Dieu parle en plénitude dans Son Fils.

Et à côté de cela, l'appel est "d'accorder la plus grande attention", parce que c'est tellement plus complet que tout ce que Dieu avait jamais dit auparavant.

Et puis il est dit que dans le passé, Dieu a parlé "de plusieurs manières", non seulement dans différentes parties, mais de différentes manières. Eh bien, il nous faudrait trop de temps pour revenir à l'Ancien Testament pour voir toutes les manières dont Dieu parlait. Il parlait par mille moyens différents ; parfois par des mots et parfois par des actes. Les mœurs étaient en effet « diverses ». Mais la déclaration ici est qu'à la fin, Il parle d'une seule manière, une manière globale, et c'est dans Son Fils. Son Fils est la seule façon inclusive de parler de Dieu à la fin. D'un côté, personne n'obtiendra quoi que ce soit de Dieu à part Jésus-Christ maintenant. Dieu refusera absolument de parler autrement qu'en Son Fils. Si vous voulez savoir ce que Dieu veut vous dire, vous devez venir à Son Fils. De l'autre côté, nous avons tout ce que Dieu veut dire en Jésus-Christ. Maintenant, je veux dire cela spécialement aux jeunes chrétiens.

Vous savez, lorsque nous sommes de jeunes chrétiens, nous pouvons devenir très vaniteux spirituellement ; Je n'étais pas une exception à cela. Après avoir été chrétien pendant un petit moment, tout était si merveilleux. La Bible était si merveilleuse, le Seigneur était si merveilleux, j'ai suivi et je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais mais je disais doucement « alléluia ». Je me souviens qu'un jour ma sœur se promenait à mes côtés, j'avais oublié qu'elle était là. Je passais un si bon moment avec le Seigneur à l'intérieur, j'ai dit "Alléluia" ! Et elle a levé les yeux vers moi, elle a dit : "Ça me fait du bien de t'entendre dire alléluia !" Maintenant, bien sûr, c'est bien, mais il y avait un côté stupide à cela. Je pensais que je savais tout ce qui était dans la Bible. Je dirais presque ça ! Je risquais de devenir un non enseignable. Je pensais avoir tout compris. Je pensais que je savais tout. Bien sûr, c'est une marque de jeunesse. Comme quelqu'un l'a dit à propos de certaines paroles de David, David a dit, comme vous le savez, "J'ai plus de connaissances que tous mes professeurs; J'ai plus de connaissances que tous mes professeurs". Et quelqu'un a dit que David devait être un très jeune homme quand il a dit ça !

Eh bien maintenant, je ne suis plus un jeune homme, cela fait bien des années pour ces jours-là. J'ai lu et étudié ma Bible tout au long des années, et je vous dis très honnêtement, mes amis, qu'aujourd'hui ce livre me dépasse complètement. Je ne reviendrais jamais sur cette lettre aux Hébreux si ce n'était pas vrai. J'ai prêché et j'ai donné des conférences sur cette lettre pendant des années, mais aujourd'hui, cela me dépasse de loin. Dois-je dire cette lettre aux Hébreux ? Je serais plus correct de dire : le Seigneur Jésus qui se révèle dans cette lettre. Oui, nous avons beaucoup, beaucoup plus de paroles de Dieu dans Son Fils que nous n'en sommes encore arrivés à comprendre. Nous n'avons rien en dehors de Jésus-Christ, et nous n'avons besoin de rien en dehors de Jésus-Christ.

Maintenant, nous avons dit que cette lettre présente Dieu comme un Dieu de dessein, et elle continue en montrant que le dessein de Dieu est centré et résumé dans Son Fils. Et cela, au début de la lettre, nous est présenté de trois manières.

Premièrement, en la personne de Son Fils. Regardez simplement ceci : « A la fin de ces jours, il nous a parlé en son Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a fait les siècles, qui étant l'éclat de sa gloire et l'image même de son substance..." et ainsi de suite. Vous remarquez que tout ce premier chapitre est occupé par la présentation du Fils de Dieu. Dieu parle de Son Fils, de qui est Son Fils. Quel grand Fils c'est !

Et puis il présente le Fils en termes de rédemption. "Ayant fait la purification des péchés". Ce n'est qu'une phrase, mais de nombreux chapitres suivent pour expliquer ce qu'est cette rédemption. Tous ces chapitres sur le sacerdoce et le sacrifice ont à voir avec cette seule clause. Ayant fait la purification des péchés... Dieu parle dans Son Fils concernant la rédemption.

Et en troisième lieu, Il parle en Son Fils concernant la gloire. Le Fils est le rayonnement même de sa gloire, et ce Fils va amener beaucoup de fils à la gloire, parce que ce Fils, ayant fait la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté d'en haut. Il parle dans un Fils qu'il a maintenant glorifié et placé à Sa droite, la droite de la Majesté dans les cieux.

Mais Dieu ne cesse de parler dans Son Fils concernant le Fils seul. Vous remarquerez qu'au chapitre deux, Il introduit l'homme là-dedans, et cette lettre contient ce merveilleux message pour l'homme : que tout ce que Dieu a mis dans Son Fils est pour l'homme. Dieu parle dans cette lettre de l'œuvre achevée de Christ, l'œuvre qui est rendue complète pour l'homme.

Maintenant, voici quelque chose sur lequel vous et moi devons nous attarder. Personnellement, j'y suis constamment amené : je n'ai pas encore bien appris à croire ce en quoi je crois ! Je crois en l'œuvre achevée de Christ, et pourtant, parfois, je suis aussi misérable que n'importe quel homme. Et je suis souvent presque sur le point d'abandonner à cause de la misère que je suis. S'il y a quelque chose dans ce monde qui me ferait abandonner le ministère chrétien, c'est moi-même. Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire? Oh, comme nous sommes découragés par ce que nous trouvons en nous-mêmes ! Et donc, nous ne croyons pas ce en quoi nous croyons. Nous croyons en l'œuvre achevée de Christ, et que Dieu met toute l'œuvre achevée de Christ à notre compte. Et Dieu ne nous voit pas en nous-mêmes - Il nous voit en Christ. Il ne nous voit pas, Il voit Christ en nous. Nous n'y croyons pas ! Si nous croyions vraiment cela, nous serions délivrés de nous-mêmes et nous serions en effet des chrétiens triomphants.

Bien sûr, cela ne signifie pas que nous pouvons nous comporter n'importe comment. Nous pouvons mal parler et agir mal, mais il y a pour chaque vrai chrétien un refuge - il y a un propitiatoire. Cela n'a pas à être fait; c'est là, là est le précieux Sang. Le sang ne doit pas être versé ; c'est versé. Il y a un Grand Prêtre qui intercède pour nous. Il y a tout ce dont nous avons besoin. Le travail est fini, il est terminé. Oh, nous chrétiens devons croire nos croyances ! Nous devons saisir à deux mains les choses qui sont les choses de notre foi chrétienne.

Mais je sais que vous avez des problèmes quand je dis ça, "Mais qu'en est-il de ça, ce vieil homme?" À moins que vous ne soyez une de ces personnes qui croient que le péché a été absolument extirpé de vous et qu'il vous est tout à fait impossible de pécher - eh bien, si vous croyez cela, que le Seigneur vous bénisse ! Je pense qu'un jour, vous pourriez avoir un trébuchement et découvrir qu'il y a un vieil homme là-bas après tout. Mais en laissant cela de côté, la plupart d'entre nous savent qu'il y a deux choses en nous : il y a le nouveau et il y a l'ancien ; il y a l'homme spirituel et il y a l'homme naturel, et cet homme naturel est un type très gênant ! Qu'en est-il de lui face à l'œuvre finie ? Cette lettre vous dit tout à ce sujet, elle dit : « Dieu vous traite comme des fils », et Dieu aime les fils. Êtes-vous un enfant de Dieu? Y a-t-il eu dans votre histoire cette action profonde de la nouvelle naissance ? Avez-vous reçu le Seigneur Jésus ? La Parole de Dieu dit : "A tous ceux qui L'ont reçu, Il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu". Si vous avez reçu le Seigneur Jésus, vous êtes un enfant de Dieu. L'esprit de filiation est entré et habite en vous.

Or cette lettre dit que Dieu aime Ses fils, et parce qu'Il les aime, Il les châtie : Il les éduque. Désormais, "pas d'éducation des enfants", dit la lettre, "car le présent est agréable". Les relations de Dieu avec Sa propre famille ne sont pas toujours agréables, et quand elles sont désagréables, il y a un petit démon assis sur votre épaule et il vous chuchotera à l'oreille : "Tu vois, Dieu ne t'aime pas. Il ne s'occuperait pas de toi. comme ça s'il t'aimait." Le diable est toujours là pour transformer les œuvres d'amour de Dieu en choses mauvaises.

Oui, Dieu nous traite comme des fils. C'est de la discipline, et cela va à l'encontre de la chair. La lettre dit: "Ce n'est pas agréable pour le moment". En effet, la lettre aurait pu dire : « C'est très désagréable » ! "Quel fils est-il... Quel père est-il", dit cette lettre, "qui ne châtie pas son fils?"

Maintenant, ce que je dis n'est pas facile à dire, car je risque de m'exposer à la verge. Nous avons suffisamment d'expérience pour savoir que nous devons dire certaines choses avec beaucoup de prudence, car nous sommes souvent testés sur les choses que nous disons. Mais voici la déclaration selon laquelle c'est un père totalement méchant qui ne châtie jamais son enfant. Avez-vous vu des enfants qui ne sont jamais châtiés ou corrigés ? Ces enfants vont passer un mauvais moment dans ce monde, les gens ne vont pas les aimer et ils vont découvrir que les gens ne les aiment pas. Leurs parents les ont gâtés.

Cette lettre dit que l'amour de Dieu s'exprime dans son utilisation de la verge pour ses enfants. Dieu ne met pas toujours Ses bonnes choses, Ses meilleures choses, sous une belle forme. J'ai entendu parler l'autre jour d'un petit garçon qui devait prendre des médicaments, et ce n'était pas très gentil. Mais son père a dit: "Il y a beaucoup de vitamines dans ce médicament." Et le petit garçon a dit : "Papa, pourquoi faut-il que toutes les bonnes choses soient mises dans des choses désagréables ? Pourquoi ne peuvent-elles pas être mises dans des glaces ?" Le Seigneur ne met pas toujours les bonnes choses dans les glaces. Parfois, les vitamines sont dans le méchant médicament.

C'est exactement ce que dit cette lettre. Dieu ne nous condamne pas quand Il nous traite comme ça. Il travaille pour nous délivrer. Dieu ne nous délivre jamais par un sermon. Si vous pensez que ces pourparlers ici vont vous sauver, vous vous trompez ! Ce sont seulement pour expliquer ce que Dieu fait. Dieu ne sauve jamais, jamais par la théorie. Vous pouvez lire tout ce qui a été écrit sur la doctrine chrétienne et être toujours le même homme ou la même femme. Les voies de Dieu sont très pratiques, et Il nous enseigne par expérience. Cette expérience est parfois très difficile, c'est ce qu'on appelle ici, « la formation des fils ».

Eh bien, nous prouvons à nouveau ce que j'ai dit sur le fait de ne jamais aller au fond des choses. Je viens juste de commencer à dire ce que je veux dire sur ce sujet. Mais ce ne sera pas dans le montant que je dis que l'avantage est trouvé. Nous prenons juste un peu et apportons-le au Seigneur et appliquons-le à nos cœurs; il fera son travail. Je pense donc que je vais m'arrêter là pour ce matin. Si le Seigneur le veut, je reprendrai là-haut demain matin, la soirée portera sur un autre aspect particulier de toute cette affaire parce qu'il y a un certain nombre d'amis qui ne peuvent être ici que le soir. Puisse le Seigneur impressionner à nouveau nos cœurs avec ces choses ! Dieu parle encore dans Son Fils, Il parle afin d'obtenir des compagnons de Son Fils - des compagnons de cet appel céleste et les compagnons de Christ iront à la dure école et devront apprendre de nombreuses leçons difficiles, mais en apprenant ainsi, ils comprendront combien est grand leur héritage dans le Seigneur Jésus.

Je peux ajouter ceci : Mon expérience est, chers amis, que personne n'a vraiment de connaissance spirituelle sans souffrance. Je ne parle pas de connaissances de tête. Je parle de la connaissance réelle du Seigneur dans la vie intérieure. Je ne connais personne qui soit parvenu à cette connaissance en dehors de la souffrance. C'est peut-être une chose déprimante à dire, mais c'est comme ça - c'est une loi dans la Parole de Dieu. "Nous avons ce trésor dans des vases d'argile fragile", et nous apprenons à quel point ce vase est pauvre à travers les épreuves et les afflictions, mais ensuite nous apprenons à quel point le Seigneur est merveilleux. La lettre dit : "Ensuite..." (c'est-à-dire après le châtiment) "les fruits paisibles de la justice". Quelle phrase merveilleuse : les fruits paisibles de la justice ! Ces fruits viennent le long de la ligne de châtiment par la souffrance.

Demandons donc cette grâce que l'Apôtre a eue, celle de se réjouir dans la souffrance !

À suivre

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.

mercredi 30 août 2023

(2) Compagnons du Christ et l'appel céleste par T. Austin-Sparks

Messages transcrits donnés lors d'une conférence à Aeschi, Suisse en septembre 1963. La forme parlée a été conservée textuellement. Certains de ces messages ont ensuite été publiés dans les livres "The On-High Calling" Volume 1 et "The On-High Calling" Volume 2.

Chapitre 2 - Qui sont les compagnons ?

Maintenant, je vous ramène à ces parties de la Parole de Dieu qui sont les lieux de notre considération dans cette conférence. Dans la lettre aux Hébreux, chapitre 3, verset 1 : "C'est pourquoi, frères saints, participants à un appel céleste..." verset 14 "Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement" Nous avons passé pas mal de temps ce matin avec un seul mot, c'est ce mot qui est traduit ici, "participants". C'est un mot qui se traduit en plusieurs mots dans nos langues. Ici, et à d'autres endroits dans cette lettre, il s'agit de "participants". A un autre endroit dans le Nouveau Testament, c'est "partenaires", à un autre endroit c'est "compagnons". Mais nous avons passé notre temps à montrer que la meilleure traduction du mot est "compagnons". Alors nous traduisons : "C'est pourquoi, frères saints, compagnons d'une vocation céleste..." nous sommes devenus compagnons du Christ et nous avons dit que le Nouveau Testament se rassemble autour de ce mot. Et ce mot peut vraiment être considéré comme la clé de l'ensemble de cette lettre aux Hébreux. Compagnons du Christ et d'une vocation céleste.

Maintenant, nous reprenons là où nous nous sommes arrêtés ce matin. Je suis vraiment désolé pour tous ces amis qui n'étaient pas avec nous car nous ne pouvons pas vous dire tout ce qui a été dit en plus d'une heure ce matin. Nous arrivons à cette lettre aux Hébreux et c'est son vrai titre. Dans les manuscrits les plus anciens, il n'a que ce titre : aux Hébreux. Mais bien sûr, c'était pour les chrétiens hébreux. Maintenant, nous voulons comprendre le cadre de cette lettre avant de pouvoir comprendre son message. Vous savez probablement qu'à l'époque du Nouveau Testament, il y avait un grand conflit entre les Juifs et les Chrétiens. Une très grande bataille fit rage entre ces deux-là. L'apôtre Paul, qui était lui-même un grand Hébreu, avait un très grand cœur pour son propre peuple. Vous vous souvenez de ce qu'il a dit, si vous regardez sa lettre aux Romains au chapitre 9 et au verset 3 : "Je souhaiterais être moi-même anathème de Christ à cause de mes frères, mon parent selon la chair." Il était prêt à tout laisser aller si seulement son peuple acceptait le Seigneur Jésus, si grand était son désir et son espoir pour eux, mais il a mené une bataille perdue d'avance pour Israël. Et si vous regardez le dernier chapitre du Livre des Actes, vous verrez l'abandon par Paul de cet espoir. Actes chapitre 28 verset 28 : « Sachez donc que ce salut de Dieu est envoyé aux Gentils : eux aussi écouteront ». Alors il dit: "Voyant qu'Israël n'entendra pas, nous les abandonnerons. J'abandonne mon grand espoir pour eux et je me tourne vers ceux qui entendront, alors nous nous tournons vers les Gentils".

Et puis vous arrivez à cette "lettre aux Hébreux", et à la fin de cette lettre vous avez le résultat du refus d'Israël. Hébreux chapitre 12 au verset 25, l'auteur lance cet appel à ces chrétiens hébreux : « Prenez garde de ne pas refuser celui qui parle. , qui se détourne de celui qui avertit du ciel... Et ce mot, encore une fois, signifie l'enlèvement de ces choses qui sont ébranlées, comme des choses qui ont été faites, afin que les choses qui ne sont pas ébranlées demeurent. , recevant un royaume inébranlable..." Ces paroles contiennent le jugement final sur les Hébreux qui ont rejeté Christ. Cette « secousse » faisait référence à cette destruction qui s'abattait sur Israël en l'an 70 après J.-C. Lorsque cela s'est produit, Israël s'est retrouvé sans son pays, sans ville, sans temple, sans gouvernement. Tout a été ébranlé jusqu'à ce qu'il tombe complètement - le résultat du refus d'entendre "Celui qui parle du ciel".

C'est dans ce contexte que nous avons cette lettre aux Hébreux. D'un côté, c'est un appel, un dernier appel, aux chrétiens hébreux ; un appel à ne pas s'éloigner de Jésus-Christ. De l'autre côté, la lettre est un grand avertissement quant à ce qui se passera s'ils le font. Vous devez donc replacer cette lettre dans ce cadre : c'est une lettre qui se déroule dans une grande crise de la vie spirituelle, et bien sûr elle contient un message immuable pour tous les temps.

Examinons un instant les trois traits qui composèrent ce grand conflit et qui conduisirent à cette division finale.

La première caractéristique était le Christ lui-même : le Christ en tant que Messie, Jésus en tant que Christ. Bien sûr, les Juifs croyaient en un Christ, car "Christ" n'est que le mot grec désignant le "Messie" en hébreu. Et les Hébreux croyaient en un Messie, mais le problème était qu'ils ne voulaient pas que Jésus soit le Messie. Et ainsi, comme cela a été prophétisé, Jésus est devenu la pierre sur laquelle ils sont tombés et ont été brisés en morceaux. Il s'agissait de la place qu'ils donnaient à Jésus. Maintenant vous pouvez voir comment cette lettre place Jésus à une telle place, nous allons le voir à nouveau tout à l'heure. Mais Jésus, en tant que Fils oint de Dieu, le Christ, était le Rocher sur lequel ils ont été brisés. C'est le premier grand facteur de ce grand conflit et de la division ultime.

Et nous devons toujours nous rappeler, chers amis, que l'épreuve de tout et de tous est la place qu'elle donne à Jésus-Christ. Si jamais quelqu'un vient à vous et veut que vous acceptiez un système d'enseignement, il aura de merveilleux arguments, il utilisera une grande partie de la Bible, qu'allez-vous faire à ce sujet ? Vous ne pourrez peut-être pas répondre à leurs arguments, et vous ne pourrez peut-être même pas répondre Écriture pour Écriture, mais il y a une chose qui ira toujours au cœur du problème : « Quelle place accordez-vous au Seigneur Jésus ? Lui donnez-vous la place de Fils éternel de Dieu?" Et tout repose ou tombe sur cela. Vous pouvez essayer cela, et vous constaterez que la plupart des faux enseignants commenceront à se tortiller là-dessus : "Oh, nous croyons en Jésus comme un grand homme, comme le plus grand enseignant qui ait jamais vécu et ainsi de suite, mais si vous voulez que nous croyons que Jésus est Dieu, nous ne pouvons tout simplement pas aller aussi loin". C'est la place qui est donnée au Seigneur Jésus qui est le test de tous et de tout.

C'est le premier facteur de ce grand conflit dans la lettre aux Hébreux, et vous verrez pourquoi l'auteur utilise toute la première partie pour magnifier le Seigneur Jésus.

La deuxième caractéristique est ce que l'auteur appelle ici : "l'appel céleste". Et vous devez mettre toute l'emphase sur ce mot céleste. Voyez-vous, les Hébreux voulaient une vocation terrestre : et tous ceux qui sont comme eux, même s'ils s'appellent chrétiens, veulent juste une vocation terrestre - un christianisme qui appartient à cette terre et à ce monde ; quelque chose ici. Eh bien, nous allons développer cela plus tard, mais il y a une signification énorme dans cette petite phrase « l'appel céleste ». Oh, c'est quelque chose de beaucoup plus difficile, c'est loin, c'est dans les nuages; ce n'est pas terre-à-terre, ce n'est pas pratique, cette chose céleste. Mais tout était là-dedans, et nous le verrons en avançant.

Et puis il y avait cette troisième caractéristique : ces Hébreux étaient prêts à être chrétiens, mais il devait s'agir d'un christianisme selon leur propre esprit ; il devait s'agir d'un christianisme qui permettait à tout le système de l'Ancien Testament de se perpétuer. Il doit permettre à Moïse de continuer. Il doit permettre à toute la loi de Moïse de continuer. Il doit permettre au temple de continuer. Il doit permettre à tous les prêtres de l'Ancien Testament de continuer. Nous sommes prêts à être chrétiens si vous nous permettez d'introduire notre Ancien Testament dans le christianisme. Mais si vous dites que tout cela est terminé et qu'un système céleste a pris sa place, alors nous ne pouvons pas l'accepter". Un système juif introduit dans le christianisme, c'est-à-dire un christianisme de rituel et de forme. Voyez-vous maintenant la force de ce mot : compagnons d'une vocation céleste ? Compagnons du Christ ? Ces compagnons du Christ sont ceux qui sont constitués à nouveau sur une base céleste et spirituelle. Ce sont ceux qui répondent à un appel céleste.

Nous sommes maintenant arrivés au point de transition de l'Israël naturel et terrestre à :

Le Nouvel Israël Spirituel et Céleste.

Cette transition aurait dû être dans une séquence divine, l'une aurait dû tranquillement céder la place à l'autre. L'ancien aurait dû faire place au nouveau. L'ancien Israël aurait dû mourir, être enseveli et ressuscité en Christ et devenir l'Israël céleste - les compagnons de Jésus-Christ - mais ils ont refusé de l'avoir ainsi. Et parce qu'ils ont refusé de l'avoir comme ça, ils ont été mis de côté. Dieu ne fait que poursuivre Son dessein concernant Son Fils, et bien que beaucoup aient été appelés, peu ont été choisis. Il y avait quelques-uns d'Israël qui ont été choisis comme compagnons, tandis que les nombreux qui ont été appelés, ont refusé. Et ainsi ils ont été mis de côté, et Dieu s'est déplacé dans cette transition vers Son nouvel Israël céleste.

Remarque : ils ont positivement refusé de se déplacer sur la terre céleste. Ils ont refusé de passer sur le sol de l'Homme céleste. Par conséquent, en conséquence, ils suivirent le chemin d'Adam. Maintenant, voici une chose très intéressante et instructive.

Adam a été créé par Dieu. Adam a été choisi par Dieu. Adam a été appelé par Dieu en relation avec Son dessein concernant Son Fils, mais quand Adam a été créé, il n'était pas parfait. Il était innocent, mais il n'était pas parfait. Connaissez-vous la différence entre être innocent et être parfait ? Eh bien, un petit bébé est innocent, mais diriez-vous qu'il est parfait ? Non, il n'est pas parfait. Il doit grandir, et il ne grandira et ne deviendra parfait qu'en traversant toutes sortes de difficultés et d'ennuis. Nous les appelons "douleurs de croissance" et c'est la façon de devenir parfait d'un enfant innocent à un homme adulte. Adam était innocent, comme un petit enfant ; très beau, aucun péché en lui, mais il n'était pas parfait. Il devait parvenir à la perfection spirituelle. Il devait encore être rendu semblable au Fils de Dieu. C'est pour cela qu'il a été créé. Alors, Dieu l'a mis à l'épreuve; lui a permis d'être testé, et, oh, quelle chose merveilleuse se serait produite si Adam avait traversé son test triomphalement ! De l'innocence d'un petit enfant, il serait devenu un homme spirituellement adulte comme le Seigneur Jésus, et nous, les enfants d'Adam, aurions été des personnes très différentes. Mais il a échoué à son test ; il n'a pas suivi le chemin que Dieu l'avait appelé à suivre. Qu'est-ce que Dieu a fait? Il l'a mis de côté et l'a maudit (?) et a dit : "Ce genre d'être ne pourra jamais Me satisfaire. Il a refusé de suivre le chemin de Mon Fils".

C'est exactement ce qui est arrivé à Israël selon la chair. Dieu a fait Israël, Dieu a choisi Israël, Dieu a appelé Israël, et tout cela en vue de Son Fils. Et Israël a refusé, a refusé de suivre la voie de Dieu. Israël a été mis à l'épreuve quant à Jésus-Christ - les quatre évangiles sont remplis d'Israël mis à l'épreuve concernant Jésus-Christ, et ils se terminent tous par Israël disant "Non!" à la voie de Dieu. Alors Dieu a fait avec Israël ce qu'Il a fait avec Adam : Il a mis Israël de côté et a jeté une malédiction sur Israël et pendant ces nombreux siècles cette malédiction a reposé sur Israël. Nous ne nous y attarderons pas plus longtemps, cela revient encore et encore dans nos méditations.

Maintenant, dans cette lettre, vous voyez que cette possibilité vous est présentée. Aux chrétiens hébreux, Dieu dit : « Ne refusez pas celui qui parle du haut des cieux ». Mais voici l'autre côté de l'histoire : Israël a positivement refusé l'appel céleste de Dieu. Juste à ce moment-là, le plan éternel de Dieu est révélé, c'est-à-dire un peuple céleste doté d'une nature spirituelle occupant une place dans la création de Dieu. C'est ce que Dieu a éternellement voulu. Il avait l'intention de le faire avant d'appeler Israël, et Il a appelé Israël pour qu'il soit un peuple comme cela - un peuple céleste doté d'une nature spirituelle.

Je ne sais pas comment cela vous tombe dessus en disant que, pour moi, je vois tellement de choses, que je désespère de pouvoir jamais vous en parler. Je ne sais pas quoi dire et quoi ne pas dire; parce que je n'ai que dix jours pour le dire. Mais le fait est que juste ici, quand Israël refuse, Dieu présente Son plan éternel ; c'est-à-dire ce peuple céleste de nature spirituelle.

Or, tout le Nouveau Testament est le corps de vérité qui se rapporte à cette volonté éternelle de Dieu. Regardons cela très rapidement. Nous allons prendre les quatre évangiles (non, nous n'allons pas étudier les quatre évangiles, nous allons juste les regarder).

Si vous prenez ces quatre évangiles, Matthieu, Marc, Luc et Jean, vous avez une idée générale de ce qu'ils contiennent, puis vous vous éloignez de cela, vous êtes capable de voir deux lignes de mouvement à travers les quatre évangiles ; deux mouvements qui se côtoient. D'un côté, il y a l'idée juive du Messie, le Messie juif, l'idée juive du royaume de Dieu, et tout le système juif est là, courant ici. A côté, et en face, il y a quelque chose de différent : il y a l'idée de Dieu, et l'idée du ciel, du Messie. C'est très différent du juif et c'est toujours en conflit avec l'idée juive. Il y a l'idée de Dieu, et l'idée du ciel du royaume de Dieu, et c'est très différent de l'idée juive.

Il y a l'idée juive du roi - quel genre de roi ils veulent et quel genre de roi ils vont avoir - qui court d'un côté à travers les quatre évangiles. A côté et en face de lui, se trouve l'idée de Dieu, et l'idée du ciel, d'un roi : "Voici, ton roi vient à toi... doux et monté sur un âne". Ce n'est pas l'idée juive d'un roi, "Comment un homme doux monté sur un âne peut-il renverser le puissant Empire romain? Ce n'est pas notre idée d'un roi ... et nous n'aurons pas cet homme pour régner sur nous". Vous voyez les deux lignes qui traversent les quatre évangiles : l'idée hébraïque et l'idée céleste. Et c'est le sens même des quatre évangiles. Quand vous arrivez à la fin des quatre évangiles, vous avez une idée juive complètement et définitivement rejetée par Dieu et, de l'autre côté, l'idée de Dieu introduite et établie pour toujours. Deux mille ans l'ont prouvé ! Cette seule idée d'un système terrestre a disparu; il n'en a rien été depuis deux mille ans. De l'autre côté, il y a l'idée que Dieu se fait de Son royaume. Cela a été introduit quand Israël a été rejeté, et Dieu continue avec cela depuis deux mille ans.

Nous sommes ici ce soir parce que c'est vrai; nous avons le Roi de Dieu; nous sommes dans le Royaume de Dieu; nous sommes sous le gouvernement de Dieu. Eh bien, c'est ce que nous disent les évangiles, les quatre évangiles. Bien sûr, ce n'est pas tout, mais c'est la conclusion générale des quatre évangiles. Plus tard encore, nous verrons les détails dans les évangiles, ou, au moins, dans l'un des évangiles, ce qui montrera à quel point cela était vrai. Mais ces quatre évangiles montrent le rejet par Dieu de ceux qui ont rejeté son Fils, et de l'autre côté : Dieu introduit ce qui était conforme à son Fils et l'établit pour toujours, de sorte que les portes mêmes de l'enfer n'ont pas pu prévaloir contre lui.

Vous passez des évangiles au livre des Actes, et dans ce livre vous avez deux caractéristiques. Tout d'abord, vous avez la caractéristique de passer de l'ancien au nouveau. Avec Dieu, la transition est complète, mais avec Son peuple, elle est lente parce qu'ils ne sont pas prêts à l'accepter. La transition a été plus lente qu'elle n'aurait dû l'être parce que Jacques, le chef de l'église de Jérusalem, voulait toujours avoir quelque chose de l'ancien Israël. Et même Pierre était très, très réticent à abandonner Israël et à aller directement vers les Gentils. Et même ce cher vieux Barnabas a été pris dans ce piège. Paul dit, avec chagrin dans son cœur, "Même Barnabas... même Barnabas". Ceux qui étaient de l'ancienne tradition ont été très lents à abandonner leur tradition. Mais vous voyez que Dieu continue : « Jacques, Pierre, qui que ce soit, si vous ne venez pas, je continue, et si vous ne continuez pas, je vous laisserai et j'en trouverai d'autres. Et parce qu'ils étaient si lents, Il a amené Paul - et Paul a fait avancer les choses ! La transition était complète avec Paul, et il était l'instrument de Dieu pour achever la transition. La lettre aux Galates est l'instrument par lequel cette transition a été accomplie. Le judaïsme a reçu un coup fatal avec cette lettre aux Galates - c'est-à-dire le judaïsme dans l'église chrétienne.

Vous passez du livre des Actes et vous entrez dans les lettres - ce qu'on appelle les « Épîtres » - et qu'avez-vous ici ? Juste le corps entier de l'enseignement concernant la nature céleste et spirituelle du peuple de Dieu. Il s'applique à toute une variété de connexions. Il y a un état de choses à Corinthe, il y a un autre état de choses en Galatie, un autre état de choses à Éphèse, et ainsi de suite. Mais appliquée à toutes ces différentes conditions, il y a une chose : c'est l'intention de Dieu d'avoir un peuple céleste et spirituel. Et toutes les lettres ont été appliquées à différentes situations avec cet objet en vue. Chaque lettre du Nouveau Testament a quelque chose à dire sur cette nature céleste du peuple de Dieu.

Maintenant, comme je dois terminer dans environ quatre minutes, nous arrivons juste à la lettre aux Hébreux, et cette lettre prend une place très, très importante dans toute cette question, parce que cette lettre aux Hébreux est un résumé de tout le Nouveau Testament . Tout le sens du Nouveau Testament est rassemblé dans cette lettre aux Hébreux. Dans cette lettre coulent de nombreux affluents, faisant de cette lettre le lieu de rencontre de toute la révélation de Dieu concernant Son Fils, Jésus-Christ.

Et donc nous terminons là où nous avons commencé. Quel est le dessein de Dieu concernant Son Fils ? "C'est pourquoi, frères saints, compagnons d'une vocation céleste... nous sommes compagnons du Christ." Qui sont les compagnons du Christ ? Ceux qui ont complètement quitté tout le domaine terrestre des choses et sont joints au Seigneur céleste; ceux qui sont devenus l'Israël spirituel de Dieu; ceux qui ont répondu à l'appel céleste. Paul s'écria, lors de son procès : "C'est pourquoi, ô roi Agrippa, je n'ai pas désobéi à la vision céleste". Et si Paul était un grand compagnon de Jésus-Christ, c'est parce qu'il en avait complètement fini avec tout sauf Jésus-Christ. Il dit: "Tout m'est indifférent pour l'excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur". C'était un homme qui était entièrement sur le fondement de Jésus-Christ et entièrement sur le fondement du dessein céleste de Dieu. Ce sont les compagnons de Jésus-Christ.

Plus tard, nous irons plus loin et nous traiterons de nombreux détails que nous n'avons fait que mentionner de manière générale. Mais je pense devoir dire ceci en terminant cette soirée : il y a beaucoup de jeunes chrétiens ici, et peut-être ne connaissez-vous pas votre Bible aussi bien que certains chrétiens plus âgés, et vous ne connaissez pas tout le contexte biblique de ce que j'ai dit. J'espère que cela vous donnera envie de mieux connaître votre Bible ! Mais il y a peut-être beaucoup de choses que j'ai dites que vous ne comprenez pas. Maintenant, c'est la seule chose que je veux que vous compreniez - vous arriverez à comprendre toutes les autres au fur et à mesure que vous avancez, si vous tenez ferme votre début jusqu'à la fin. Si vous vous engagez vraiment envers le Seigneur Jésus, vous comprendrez, mais ce n'est pas ce que j'allais dire. Ce que j'allais dire est ceci : ce que je veux que vous réalisiez, c'est que vous avez un Christ bien plus grand que jamais vous ne l'avez imaginé. Le Christ auquel vous vous êtes donnés est un très grand Christ. L'appel du Seigneur auquel vous avez répondu en acceptant le Seigneur Jésus est un appel bien plus grand que vous ne le savez. Je veux juste que vous partiez avec l'impression : "Je suis entré dans quelque chose et c'est assez grand pour remplir toute ma vie.."

Alors ne vous inquiétez pas de ce que vous ne comprenez pas, mais réalisez à quel point votre Seigneur est un grand Seigneur, et quelle grande chose est l'appel céleste.

À suivre

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.

mardi 29 août 2023

(1) Compagnons du Christ et l'appel céleste par T. Austin-Sparks

Messages transcrits donnés lors d'une conférence à Aeschi, Suisse en septembre 1963. La forme parlée a été conservée textuellement. Certains de ces messages ont ensuite été publiés dans les livres "The On-High Calling" Volume 1 et "The On-High Calling" Volume 2.

Chapitre 1 - Le but des compagnons

Allons-nous continuer avec notre ligne spéciale de méditation ? Puis-je juste dire un mot sur la nature de ce ministère parce que le seul objet en vue est la gloire du Seigneur Jésus ; qui domine tout. Mais quant à la méthode du ministère, ce n'est pas strictement un temps pour la prédication ; c'est un temps spécialement pour l'instruction dans les choses du Seigneur. Cela signifie qu'il y a un côté travail; c'est quelque chose que nous devons appliquer nous-mêmes et travailler dans la Parole de Dieu. Mais quand nous avons dit cela, bien sûr, c'est un temps d'exhortation et un temps d'encouragement dans la vie spirituelle. Cela dit, venons-en à la Parole.

Dans la lettre aux Hébreux, chapitre 3, verset 1 : "C'est pourquoi, frères saints, participants à un appel céleste (ou à la vocation)..."

Verset 14, "Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement,’’

Maintenant, conformément à ce que je disais tout à l'heure sur le travail, nous allons travailler une minute ou deux avec un mot. Dans les deux versets que nous avons lus, ce seul mot apparaît. Dans cette traduction, c'est le mot "participants": "participants à un appel céleste", "participants avec Christ". Ce seul mot grec est traduit en un certain nombre d'autres mots dans notre Nouveau Testament, comme ici il est participant et à deux autres endroits dans cette lettre aux Hébreux, il est ainsi traduit ; chapitre 6 et verset 4, et chapitre 12 et verset 8. Je ne vais pas lire tous ces versets ou nous ne devrions rien faire d'autre pendant toute la matinée.

Dans l'évangile de Luc, chapitre 5 et verset 7, le même mot est traduit par "partenaires". Dans le premier chapitre d'Hébreux encore, et le verset 9, il est traduit par "compagnons", "Dieu t'a oint... au-dessus de tes compagnons". C'est le même mot : « au-dessus de tes participants, tes partenaires, tes compagnons » et sous d'autres formes, le mot apparaît un certain nombre de fois dans le Nouveau Testament. Dans Hébreux 2:14, c'est "prendre part à". Un certain nombre de fois dans la première lettre aux Corinthiens, il est "participer à". Aujourd'hui, dans Hébreux 7:13, il est "concerné". Vous verrez que dans tous les cas, il s'agit d'une relation.

J'ai examiné très attentivement ce mot et j'ai trouvé que son sens véritable et le plus profond ne nous est pas donné dans beaucoup de ces traductions. Il devrait être traduit par le mot : "compagnons". De sorte que ce que nous devrions lire est ceci : « saints frères, compagnons d'une vocation céleste... nous devenons compagnons du Christ si nous tenons bon ». Donc, en mettant ces deux versets ensemble, nous allons, ces jours-ci, nous occuper des Compagnons du Christ et de la Vocation Céleste.

Compagnons du Christ et Compagnons de la vocation céleste

Cette idée de compagnons traverse toute la Bible. Derrière tout ce qui est officiel par rapport au Seigneur, il y a toujours un élément personnel. Souvenez-vous d'Abraham, Abraham était un grand serviteur du Seigneur et il a servi le Seigneur très fidèlement, mais la chose la plus profonde à propos d'Abraham était qu'il était l'ami de Dieu. Dieu a parlé d'Abraham comme "Mon ami". Cela porte en soi cette idée de compagnons de Dieu.

Moïse était un grand serviteur du Seigneur. Le Seigneur a souvent parlé de Moïse comme de "Moïse mon serviteur", mais nous savons qu'il y avait quelque chose de plus profond que cela. Dieu a parlé avec Abraham [devrait être Moïse] comme "un ami parle à son ami". Il y avait une relation très intime entre Dieu et Moïse, et Moïse et Dieu. En réalité, Moïse était un compagnon du Seigneur.

Et qu'en est-il de David ? Nous pouvons dire beaucoup de choses sur David, mais la plus grande chose jamais dite était "c'est un homme selon mon cœur". Et c'est la signification d'un compagnon du Seigneur.

Maintenant, quand le Seigneur Jésus est venu sur cette terre, Il a choisi Ses disciples et apôtres sur la base de la compagnie. Appelez-les disciples si vous voulez - ceux qui devaient entrer à l'école de Christ et être instruits; appelez-les apôtres si vous voulez - ceux qui devaient être envoyés par Lui. Mais la chose la plus profonde dans leur relation avec Lui était qu'ils étaient Ses compagnons. Vers la fin de leur temps, Il a dit : "Vous êtes ceux qui sont restés avec moi dans ma tribulation" - des compagnons dans la vie et des compagnons dans la souffrance.

Quand nous arrivons à l'église, ce n'est pas une institution ecclésiastique officielle ; c'est très froid, c'est très formel, c'est très distant. Mais quand le Seigneur parle de Son église, Il en parle toujours en termes d'amour, "l'église de Dieu qu'Il a acquise avec Son propre sang... Christ a aimé l'église et s'est donné pour elle". Peut-être devons-nous retrouver cette idée de l'église, elle est appelée à être la compagne du Christ. Sa relation la plus profonde avec Lui est une relation de cœur - juste pour être Son compagnon dans la vie, dans le travail, dans la souffrance et dans la gloire.

Maintenant, après avoir dit un mot sur l'idée de compagnons, continuons en second lieu à penser à :

Le but des compagnons.

La Bible est un livre à but unique. Ce but unique se cache derrière toutes ses étapes et toutes ses phases. Ce seul but se cache derrière la création. Il se cache derrière la prescience divine. Il se cache derrière l'élection. Il se trouve derrière la personne que Dieu a choisie. Il se trouve derrière tous les mouvements de Dieu à travers la Bible. Il est derrière toutes les figures et tous les types. Il se trouve derrière les trois sections principales de l'Ancien Testament : la section du sacerdoce, suivie de la section de la royauté, puis suivie de la section des prophètes. Ces trois sections comprennent l'Ancien Testament. Derrière tout dans l'Ancien Testament se cache un but. Dans la Bible, Dieu est révélé comme un Dieu de dessein ; toujours en mouvement dans Sa souveraineté comme gouverné par ce seul but.

Quel est ce but unique en tout et à travers tout ? Il est centré sur le Fils de Dieu. En toutes choses, Dieu a Son Fils seul en vue. Le "tout" est un terme très complet, mais tout est compris par le Fils de Dieu. Comme nous allons beaucoup nous attarder dans cette lettre aux Hébreux, notez ce facteur au début de cette lettre. La première grande déclaration concerne toutes les voies et méthodes passées de Dieu : dans le passé, Dieu a agi par tel moyen et par tel moyen, de cette manière et de cette manière, mais à la fin de ces temps, Il se concentre sur Son Fils - Il rassemble tous cela ensemble et le concentre dans Son Fils.

Le Fils de Dieu comprend l'ensemble de l'Ancien Testament et toutes les voies de Dieu dans l'Ancien Testament. Et puis pour souligner cela, cette lettre continue à travers les deux premiers chapitres pour mettre en évidence la grandeur du Fils de Dieu. Vous savez les choses merveilleuses dites sur le Fils de Dieu dans le premier chapitre, voici Celui qui est au-dessus de tous les autres, qui comprend tout le reste dans la pensée de Dieu. Ainsi, l'intérêt de Dieu pour Son Fils nous est présenté dès le début et la déclaration est que les desseins de Dieu sont tous centrés sur Son Fils. Ce Fils est maintenant connu de l'homme sous le nom de Jésus-Christ, mais le point ici est le suivant : ayant introduit et présenté le Fils, et ayant magnifié le Fils, le Saint-Esprit à travers l'écrivain continue de cette manière (et il ne devrait y avoir aucune interruption dans les chapitres ici), "C'est pourquoi, à cause de cela, à cause du dessein de Dieu en envoyant son Fils, à cause de la grandeur infinie du Fils, plus grand que tous les autres et tout le reste, pour cette raison, frères saints, vous êtes appelés à la compagnie, à la compagnie du Fils de Dieu et à la compagnie dans l'appel céleste du Fils de Dieu".

Nous arrivons maintenant à notre troisième point à cet égard. Il y a deux principes liés au dessein divin dans toute la Bible. Le premier est ce que nous venons de souligner : Dieu travaille toujours et toujours, et seulement en relation avec Son dessein. La déclaration de l'apôtre Paul est, à propos de Dieu, qu'"Il opère toutes choses d'après le conseil de Sa volonté divine", et cette volonté est centrée sur Son Fils. Il travaille donc toujours, toujours et uniquement en relation avec Son Fils.

La Bible contient des choses presque innombrables... quelle grande masse de choses il y a dans la Bible ! Des choses que Dieu a créées et des choses que Dieu a utilisées. Et puis, combien de personnes y a-t-il sur lesquelles Dieu a posé la main? toute une multitude de personnes. Et puis combien de voies différentes Dieu a-t-il utilisées pour réaliser Son dessein - les voies de Dieu sont très nombreuses ! Les moyens qu'Il emploie... la Bible est tout simplement pleine de ces choses. Alors nous avons les bénédictions de Dieu; Dieu se trouve très souvent en train de bénir les gens et de bénir les choses.

D'autre part, il y a les jugements de Dieu, voici les jugements de Dieu et la Bible contient beaucoup de jugements de Dieu. Mais quand on a dit tout ça, (et bien sûr on ne peut jamais vraiment comprendre tout ça, ce livre est toujours beaucoup, beaucoup trop gros pour nous) mais quand on a dit tout ça, pas une de ces choses : les personnes, les moyens utilisés , des bénédictions ou des jugements, ou quoi que ce soit d'autre, est une chose en soi. Si Dieu est un Dieu de création, si Dieu choisit les hommes, si Dieu utilise les choses, si Dieu bénit ou Dieu juge, Il le fait toujours avec un seul but en vue : Il a tout créé pour Son Fils. C'est une déclaration biblique définitive. Il s'est emparé de ces personnes avec Son Fils en vue - ainsi en Abraham et à travers Abraham, nous voyons le Fils de Dieu. Eh bien, contentons-nous de faire la déclaration.

Si Dieu a béni, c'est parce que cela correspondait parfaitement aux intérêts de Son Fils. Si vous voulez la bénédiction du Seigneur, mettez-vous aux côtés du Seigneur Jésus, soyez entièrement dévoué au Seigneur Jésus. Le Père ne nous voit jamais sans le Seigneur Jésus, c'est en Lui que se trouve la bénédiction de Dieu. Si la Bible a beaucoup à dire sur les jugements divins (et que disent les prophètes sur les jugements de Dieu !), c'est parce que les choses alors étaient contraires à Ses intérêts en Son Fils. Dieu garde toujours Son œil fixé sur Son seul objet ; cet "objet" est Son Fils.

Dieu ne gaspille rien. Il ne s'intéresse pas seulement aux petites choses en tant que telles, les petites choses deviennent de très grandes choses avec Dieu lorsqu'elles sont liées à Son Fils. Êtes-vous une toute petite personne, très peu importante? Si vous êtes vitalement lié à Son Fils, Dieu vous considère comme très important. Mais ce n'est pas votre importance, ni la mienne, c'est l'importance de Son Fils. Vous voyez que cela est vrai pour n'importe quel enseignant fidèle. Je suppose que nous avons tous été à l'école et que nous avons eu nos professeurs d'école, et certains d'entre nous, à l'époque de l'école, voulaient bien se tenir avec leur professeur. Nous avons essayé de leur plaire parce que nous voulions être heureux avec notre professeur et nous voulions obtenir tout ce que le professeur pouvait faire pour nous. Mais mon souvenir des maîtres d'école est celui-ci : ils ne m'avaient pas en vue ! La seule chose qu'ils avaient en vue en ce qui me concernait était la manière dont leur objet allait être réalisé : ils devaient avoir de bons élèves qui passaient des examens et sortaient les meilleurs, et tout ce qu'ils pensaient se rapportait à cette fin. Parfois, ils étaient très agréables avec moi, et alors je pensais : "Quel bon garçon suis-je !" et parfois c'était l'inverse et je savais quelque chose sur le jugement que pouvait porter l'école ! Maintenant, ce n'était pas parce qu'ils m'aimaient ou ne m'aimaient pas, ce qu'ils aimaient vraiment, c'était la fin quand l'examen arrivait. Ainsi, tout ce qui m'entourait était regardé à la lumière d'un seul objet. Maintenant, je n'aime pas appeler Dieu un maître d'école, mais le principe est le même : Il nous regarde à la lumière de Son Fils : « Comment cet homme ou cette femme répond-il à Ma pensée en Mon Fils ? qu’y a-t-il de Mon Fils dans cet homme ou cette femme ?" Plus tard, nous verrons comment Dieu travaille sur ce terrain, mais sachez que c'est un principe dans le dessein de Dieu qui nous conduit au deuxième principe.

Alors que Dieu est un Dieu de dessein, toujours en mouvement par rapport à ce dessein, continuant quoi qu'il arrive, continuant avec Son Fils, travaillant sur le terrain de Sa propre Seigneurie souveraine et que personne ne peut L'empêcher, Il va atteindre Sa fin. C'est pourquoi Il nous a donné le livre de l'Apocalypse. Avant que nous n'atteignions la fin, Il nous a dit à quoi cela ressemblerait, Son dessein va se réaliser ; néanmoins, Il s'en tient à cet autre principe, Il a toujours :

Maintenu l'homme dans un lieu de responsabilité.

Il ne laisse jamais l'homme se décharger de ses responsabilités. Pourquoi donc? Parce que Son dessein dans Son Fils doit être réalisé dans l'homme - le grand Homme corporatif dans lequel Christ doit avoir Sa plénitude.

Christ ne réalisera pas seul le dessein de Dieu. Il ne sera pas dans la gloire comme une seule unité isolée. Nous revenons donc à notre verset, "Frères saints, compagnons de l'appel céleste..." nous sommes faits compagnons de Christ si nous tenons bon. Paul dit que « l'Église est la plénitude de Celui qui remplit tout en tous ». Par conséquent, il y a une responsabilité qui repose sur l'homme, et il n'y a aucun livre dans la Bible qui insiste davantage sur cela que la lettre aux Hébreux. À cet égard, cette lettre est l'une des lettres les plus terribles de la Bible. [Brève perte de l'audio à ce stade.] ... Dans cette lettre, ce sera la chose qui gouvernera toute notre réflexion à travers ces choses.

Si Dieu prend un vase en relation avec Son dessein, il peut s'agir d'individus, ou d'un groupe de personnes comme Israël, ou comme les hommes que Dieu a pris dans la Bible ; si Dieu prend un vase en rapport avec Son dessein et que ce vase ne répond pas à la volonté de Dieu, Dieu passera à côté de ce vase et en trouvera un autre. Il en appellera d'autres pour prendre sa place. C'est, dans le plus grand des cas, ce que nous avons concernant Israël. Dieu a choisi Israël pour être le vase par lequel Il amènerait Son Fils. Israël a été appelé et choisi par Dieu en relation avec Son Fils et Son dessein en Son Fils. Et qu'est-ce qu'Israël a fait de son Fils ? Ils ont refusé le Fils et donc ils ont refusé le dessein de Dieu et Dieu les a mis de côté et est passé à autre chose. Jésus a dit : «C'est pourquoi le royaume des cieux vous sera ôté et donné à une nation qui en rapportera le fruit ». Or, c'est le sens même de cette lettre aux Hébreux comme nous le verrons. Personne ne peut dire d'Israël maintenant : "Ils sont les compagnons de Dieu". Israël était autrefois le compagnon de Dieu et le compagnon de Dieu a manqué à Dieu. Quelle lumière cela jette sur le Seigneur Jésus appelant Judas parmi les douze. Judas était l'un des douze, appelé à être un compagnon et le compagnon a trahi son Seigneur. Israël a été appelé à être le compagnon de Dieu et du Christ, Israël a trahi le Fils de Dieu, et Israël a subi le destin de Judas : un compagnon mis de côté, rejeté, tandis que Dieu poursuit Son dessein et en amène d'autres pour prendre leur place. .(juifs et Gentils)

Ainsi ceci explique cette petite lettre aux Hébreux, la lettre du lieu et la grandeur de Jésus-Christ. Elle expose la merveille d'être appelé à être un compagnon du Christ, puis elle montre si clairement à quel point c'est terrible pour ceux qui sont appelés à être des compagnons, de décevoir le Seigneur. Elle dit: "Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut". Vous ne pouvez jamais comprendre cette phrase "un si grand salut" tant que vous n'avez pas compris la signification d'être un compagnon de Christ. Y a-t-il quelque chose de plus grand que d'être un compagnon de Jésus-Christ ? Quand vous pensez à Qui Il est et quand vous pensez à tout ce que Dieu a prévu concernant Son Fils, et puis penser que vous et moi sommes appelés à être des compagnons de ce Fils de Dieu... c'est en effet un très grand salut ! C'est le « si grand » salut.

Eh bien, ce matin, nous avons passé notre temps à faire le tour de ce seul mot, "compagnon". Le Nouveau Testament est construit autour de ce seul mot, autour de la seule idée de compagnons du Christ. On voit d'abord Christ choisir Ses compagnons, puis on les voit les enseigner par la parole et par l'action, puis on les voit les tester et les passer au crible... Sont-ils de vrais compagnons ? Ou sont-ils seulement associés à Lui pour ce qu'ils vont obtenir de Lui ? Vous pouvez avoir plein de compagnons si vous leur donnez tout, s'ils peuvent obtenir de vous tout ce qu'ils veulent, mais qu'en sera-t-il du jour où vous ne pourrez leur donner que souffrance et persécution, et tout ce qui est contre leurs intérêts naturels ? Vous ne pouvez que leur offrir une place dans la maison du Père. Alors Il les a passés au crible, Il les a testés, et à plus d'une occasion il est dit : "Ils n'ont plus marché avec Lui... depuis ce jour-là beaucoup de Ses disciples s'en allèrent".

La compagnie est quelque chose de testée et passée au crible de l'adversité. Si vous avez beaucoup d'épreuves supplémentaires, beaucoup de souffrances supplémentaires dans votre relation avec le Christ, essayez de faire cette chose que nous trouvons tous la plus difficile à faire : c'est-à-dire qu'Il cherche à nous avoir comme Ses plus proches compagnons dans la communion avec lui non seulement dans Sa gloire, mais dans Ses souffrances. Ainsi, la relation avec Christ dans les évangiles est basée sur la fraternité : unité dans la vie, unité dans le but, unité dans l'expérience et unité dans la discipline. Unité dans la mort, l'ensevelissement et la résurrection. Unité dans Son onction; et puis enfin, l'unité avec Lui dans Sa gloire céleste.

Je termine ce matin avec ce mot important : nous devons réaliser que Jésus se répète de manière spirituelle dans cette dispensation. Lorsque Luc a écrit le livre des Actes, il a commencé par ces mots : "Ce que Jésus a commencé à faire et à enseigner..." et l'implication de Luc est : "Je vais maintenant écrire ce qu'Il va faire et enseigner". C'est le même Jésus, Il fait le même travail et enseigne les mêmes choses, mais il y a une différence; alors c'était par illustration d'une manière temporelle, maintenant c'est la signification de ces choses d'une manière spirituelle. Le sens qui était dans les choses alors, est maintenant dans ce qu'Il fait avec nous d'une manière spirituelle. S'Il a ouvert des yeux physiquement aveugles, Il ouvre maintenant des yeux spirituellement aveugles et c'est bien plus important ! Eh bien, c'est juste une indication de ce que je veux dire, ce même Jésus continue avec le même travail de signification maintenant en vous et en moi ! Il répète sa vie terrestre d'une manière spirituelle. Il est plus sur la ligne du sens que sur celle des actes maintenant.

Pourquoi dit-on cela ? Eh bien, quand nous étions enfants, nous avions l'habitude de chanter l'hymne (et je pense que lorsque nous sommes adultes, nous ressentons souvent la même chose), nous avions l'habitude de chanter : "Je pense que lorsque j'ai lu cette douce histoire d'autrefois, lorsque Jésus était ici parmi hommes..." et puis ça finit, "J'aurais aimé être avec Lui alors". Sentez-vous que vous auriez aimé vivre avec lui alors sur la terre ? Est-ce la meilleure chose à laquelle vous puissiez penser ? Laissez-moi vous dire : vous avez quelque chose de bien mieux que ça maintenant ! Puis-je dire que Jésus est avec nous, mais oh, sur une base beaucoup plus merveilleuse qu'alors.

Nous sommes appelés maintenant à être des compagnons du Christ, des compagnons de l'appel céleste et Ses relations avec nous sont peut-être beaucoup plus réelles parce que Ses relations avec nous sont spirituelles et éternelles, alors que Ses relations n'étaient alors que physiques et temporaires. C'est une bonne chose de prendre soin du corps des gens et de les aider dans cette vie, mais il y a quelque chose de bien plus que cela, c'est cet appel céleste, ce qui est éternel, ce qui ne passera pas dans notre vie quand le temps n'est plus.

"C'est pourquoi, frères saints, compagnons d'une vocation céleste... nous devenons compagnons du Christ si nous tenons bon". Tout cela n'est qu'un moyen de jeter les bases. Au fur et à mesure que le Seigneur nous aide dans les jours à venir, nous bâtirons sur ce fondement.

À suivre

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