dimanche 28 juillet 2019

(63) deuxième série d'étude - JEAN 63 - Marie de Magdala (Jean 20:1-31) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre soixante-troisième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Nous arrivons à la fin de l'Évangile de Jean mais comme nous l'avons souvent répété nous ne nous réunissons pas pour étudier l'Évangile de Jean mais pour voir le Seigneur. Nous remercions le Seigneur pour Son livre et nous prions que lorsque nous en aurons fini nous en connaîtrons un peu davantage au sujet des faits mais ce que nous désirons par-dessus tout c'est Le connaître Lui. Avant de prier j'aimerais partager avec vous les versets de Galates 1:15-16 qui disent: « Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang. » Nous avons là le témoignage de Paul et j'aimerais souligner cette petite expression dans son témoignage « il plut au Seigneur de se révéler à moi. » De cela nous en retirons cette merveilleuse vérité: C'est le plaisir de Dieu que de se révéler Lui-même. Il se réjouit de se faire connaître, cela plaît au Seigneur.

Prions:

                    Notre Père céleste nous sommes si reconnaissants de ce que tu nous as donné le privilège de nous réunir pour nous poser et considérer Ta précieuse Parole. Nous prions que Tu puisses tourner les yeux de notre cœur d'une façon vivante vers le Seigneur Jésus. Nous savons que Tu nous as donné cet évangile de telle sorte à ce que nous puissions savoir qui Tu es, pour que nous puissions mettre notre confiance en Toi et qu'en mettant notre confiance en Toi, nous puissions trouver la vie en Toi. Nous Te remettons maintenant ce moment. Merci pour le Saint-Esprit qui vit dans notre cœur, dont le plaisir est d'enlever le voile qu'il y a sur notre cœur et de nous faire découvrir le Seigneur Jésus. Nous prions au nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ

                    Nous avons terminé notre discussion au sujet des chapitres 18 et 19 et nous allons introduire le chapitre 20. Nous avons essayé de répondre aux trois questions, qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie dans les chapitres 18 et 19. Ces chapitres, qui commencent avec le jardin de Gethsémané, couvrent le faux procès, continuent avec la croix et se terminent avec l'ensevelissement de Jésus, nous avons vu que la réponse à la question qui est Christ est: Il est le Sauveur rejeté.

                   La deuxième question est qu'est-ce que la foi. Illustré par la foule religieuse, nous avons vu que la foi n'est pas la religion. Nous avons vu à travers l'illustration de Pilate, que la foi n'est pas la neutralité. A travers l'illustration de l'apôtre Pierre nous avons vu que la foi n'est pas la confiance dans la foi. En opposition à ces personnes nous avons vu des personnes qui suivent Christ et qui sont au pied de la croix. Les Marie, les femmes, l'apôtre Jean, Nicodème et Josèph d'Arimathée. Nous avons vu que la foi objective est l'identification avec un Sauveur rejeté. C'est se tenir avec Lui là où Il se tient en tant qu'amoureux du Seigneur Jésus.

                    Nous avons commencé à voir ce qu'est la vie. Si Christ est Celui qui est rejeté et si la foi est l'identification avec Celui qui est rejeté, qu'est-ce que la vie? Reprenons le passage avec lequel nous avons terminé notre précédente leçon. Hébreux 13:11-13 dit: « Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. »

                   La réponse à qu'est-ce qu'est la vie dans ce passage est: « Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. » La vie c'est la communion avec Jésus en dehors du camp. Dieu ne nous a pas appelé à simplement souffrir. 
  
                    Il nous a appelés à la communion de Ses souffrances comme exprimé par Paul en Philippiens 3:10. Dieu nous a appelé à connaître le Seigneur. Il nous a appelé à devenir intime avec Lui. Je vous ai donné des illustrations de ce que peut signifier Le suivre en dehors du camp. Les amoureux de Jésus étaient debout avec Lui à la croix. Sortir du camp signifie simplement aller dans un lieu de rejet. La croix est un endroit de rejet. C'est pour cela que Christ a été rejeté. Les amoureux de Christ étaient debout avec Lui. L'amour s'est manifesté dans l'endroit même où Il était haï.

                   J'ai suggéré que la Bible présente de nombreux camps. Nous devons apprendre à communier avec Lui en dehors du camp social là où nos amis peuvent penser que nous devons être un peu dérangés. Nous devons apprendre à communier avec Lui en dehors du camp domestique là même où les membres de notre famille peuvent penser que nous sommes bizarres. Il arrive parfois que nous devions nous identifier avec Lui en dehors du camp ecclésiastique là où même ceux qui sont associés avec une Église et la religion trouvent étrange que nous ayons une relation intime avec Dieu. Nous pouvons également être amenés à sortir du camp des affaires, la façon dont les chrétiens traitent les affaires va sûrement être différente de la façon dont les non chrétiens les traitent. Nous pouvons être amenés à sortir du camp de l'éducation, les chrétiens peuvent être amenés à choisir le genre d'éducation qui va à l'encontre de la façon de faire du monde. Nous pouvons également sortir du camp politique et ainsi de suite.

                    La question est donc: est-ce que nous L'aimons en dehors du camp? La vie est la communion avec Jésus en dehors du camp. Ce n'est pas simplement s'identifier à Ses souffrances comme si nous le faisions pour Lui en dehors du camp, non c'est avec Lui en dehors du camp.

                   Dans les chapitres 18 et 19 Christ est sur la croix et dans le tombeau. Les chapitres 18 et 19 anticipent donc les chapitres 20 et 21. C'est parce que je ne peux pas avoir la communion avec Lui en dehors du camp à moins qu'Il ne soit vivant. Lorsque nous avons quitté le chapitre 19 Il était mort. Il était dans la tombe, mais Il va ressusciter. Ainsi Jean anticipe ces grands chapitres. Les chapitres 20 et 21 sont l'apogée de l'Évangile de Jean. Tout dans l'Évangile de Jean nous conduit vers ces deux merveilleux chapitres. A travers tout le livre il aimerait que nous mettions notre confiance en Jésus, que nous fassions confiance à Jésus et que nous profitions de Jésus. Comment est-ce que tout cela est possible? Comment est-ce que je peux connaître le Seigneur? Comment est-ce que je peux avoir la communion avec Lui, Lui faire confiance et connaître Sa vie? La réponse est la résurrection de Christ. C'est le Christ ressuscité. Il s'agit donc de s'identifier avec un Christ vivant en dehors du camp. Nous ne souffrons pas réellement pour Jésus, mais c'est en communion avec Lui.

                    C'est pour cela que nous apprécions les épîtres que sont Éphésiens, Colossiens, Philippiens et Philémon que Paul a écrites en prison. C'est parce qu'elles viennent de cette incroyable expérience. Peut-être que vous avez entendu parler de la mystique Madame Jeanne Marie Guyon, elle a également fait de la prison pour sa foi. Alors qu'elle était en prison elle a écrit ce petit poème appelé « Un petit oiseau je suis ».

Un petit oiseau je suis,
Enfermé loin des chants de l'air;
Et dans ma cage je suis assis et je chante
A Celui qui m'a placé ici;
Contente d'être un prisonnier,
Parce que mon Dieu se satisfait de cela.

Je n'ai rien à faire si ce n'est que;
Que de chanter toute la journée;
Et Celui à qui j'aime tellement plaire,
Écoute mes chants.
Il m'a attrapé et a attaché mes ailes,
Mais Il continue d'écouter mes chants.

Ma cage me limite ici-bas,
Je ne peux pas voler très loin;
Mais même si mes ailes sont très serrées,
Mon cœur est en liberté.
Les murs de ma prison ne peuvent pas contrôler,
L'envol et la liberté de mon âme.

                    Ces personnes profitaient de la communion avec Jésus et Jean nous dit que c'est cela la vie. C'est la vie avec Jésus en dehors du camp. Le monde ne pourra jamais comprendre une communion comme celle-ci. Et ceux qui essaient de la détruire finiront par être frustrés parce qu'ils ne savent pas quoi faire avec des chrétiens qui profitent de Jésus quoi qu'il arrive.

                    Je vous invite maintenant à aller au chapitre 20; nous allons ici rencontrer le Christ ressuscité. Et comme vous le savez la signification du mot mort dans sa plus simple définition est séparation. C'est pour cela que le Père du Fils prodigue a dit: « mon Fils était mort et il est maintenant vivant. » Il était séparé. C'est pour cela que Dieu a dit à Adam: « Le jour où tu en mangeras tu mourras. » Il est effectivement mort. Il a effectivement été séparé. Si cela est la séparation, alors qu'est-ce que la vie? C'est l'opposé de cela. La vie c'est l'union. Jean 20 nous emmène donc à l'apogée de tout à travers l'union avec le ressuscité.

                    Comme vous vous y attendez, Jean 20 et 21 sont remplis de merveilleuses révélations. Les versets 20:1-10 nous narrent une course à pied entre Pierre et Jean jusqu'à la tombe vide et la découverte des habits de Jésus dans la tombe. C'est un fait assez instructif. Puis nous trouvons dans les versets 20:11-18 la merveilleuse histoire de Marie de Magdala. Puis après cela au verset 20:19-23 nous trouvons l'apparition de Jésus aux dix disciples, Judas étant mort et Thomas absent. Puis dans la fin du chapitre 20 nous trouvons l'apparition de notre Seigneur avec Thomas présent.

                   Ensuite vous arrivez dans le chapitre 21 et vous trouvez l'apparition de notre Seigneur auprès de Ses disciples à la mer de Galilée, vous trouvez la restauration de l'apôtre Pierre, vous avez la prophétie de Jésus concernant Jean et ainsi de suite. Il y a tant de chose dans ces deux chapitres et chaque histoire nous donne au moins une réponse aux questions qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie.

                     Dans cette leçon nous prendrons une histoire du chapitre 20, celle de Marie de Magdala que l'on trouve dans les versets 20:11-18. Jean 20:1-2 dit: « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis. » Puis nous lisons au sujet de Pierre et de Jean et l'histoire continue au verset 10. Jean 20:11-18 dit: « Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. »

                    En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître! Jésus lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. »

                  J'aimerais que nous prenions un peu de temps pour voir la contribution qu'elle a eue dans l'histoire de la rédemption. Pourquoi est-ce que Dieu nous donne cette histoire au sujet de Marie? Son histoire est unique, et tout spécialement dans ce chapitre. C'est unique parce que ce qui arrive ici à Marie, ne pouvait arriver qu'une seule fois dans l'histoire du monde.

                    En principe cela arrive tout le temps. Mais dans les faits cela ne pouvait arriver qu'une seule fois et qu'à une seule personne. Ce n'est pas arrivé à Pierre, à Marie la mère du Seigneur Jésus, ce n'est pas arrivé à Thomas, ce n'est pas arrivé à un des autres disciples. C'est uniquement arrivé à Marie de Magdala. Je fais référence au fait qu'elle a été la première personne qui a parlé face à face avec Lui. Quel privilège elle a eu là! Elle a été la première à Le voir, la première à entendre Sa voix et la première à expérimenter la communion avec le Christ vivant. Et parce qu'elle a été la première je pense que Dieu illustre ce qu'il aimerait faire à tous les croyants. Marie devient donc l'illustration de ce que cela signifie que de rencontrer le Christ ressuscité.

                    Je dis que nous allons étudier Marie de Magdala, mais je pense que nous avons également expérimenté ce qu'elle a expérimenté et eu les problèmes qu'elle a eus. Et il n'y a qu'une seule solution à ce problème. C'est ce que nous aimerions voir dans cette étude avec l'aide de Dieu.

                   Dans le Nouveau Testament nous trouvons 14 références au sujet de Marie de Magdala. Mais il n'y a que trois histoires. En Luc 8 nous trouvons le moment où elle a rencontré Jésus pour la première fois. Il y a l'histoire lorsqu'elle était debout à la croix, c'est en Jean 19. Et nous avons l'histoire ici en Jean 20.

                    Luc 8:2 dit: « Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits malins et de maladies: Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons. » Tout ce que nous savons est que Marie a été délivrée de sept démons! Le Saint-Esprit ne nous donne pas davantage de détails à ce sujet.

                   Je pense que vous savez que Marie de Magdala n'était pas son nom de famille. Non, Magdala était le nom de son village qui se trouve près de la mer de Galilée. On dit également Jésus de Nazareth. Il ne s'agit pas de Son nom de famille. Je parle bien entendu comme un fou mais d'après moi il est assez dommageable que Luc 8 soit si près de Luc 7. A la fin de Luc 7 il y a une histoire au sujet d'une femme pécheresse. Elle a pris du parfum, s'est assise aux pieds de Jésus, a pleuré, a oint Ses pieds et les a séchés avec ses cheveux.

                    Puis en Luc 8 il est écrit que Marie de Magdala avait sept démons. Par conséquent nombreux sont ceux qui disent qu'il s'agit de la même personne. Ils disent donc que Marie de Magdala est la femme pécheresse. Bien entendu je ne dis pas que vous ne pouvez pas être une femme pécheresse. Qui sait tout ce que sept démons peuvent faire! Tout ce que je veux dire est qu'il n'est pas clair dans la Bible s'il s'agit de la même femme. En fait il semble clair que ce ne soit pas la même personne. Mais Marie de Magdala sera pour toujours associée à cette femme. Il existe des maisons « Marie de Magdala » pour les femmes pécheresses parce que certaines personnes lisent mal la Bible. Nous devons lire la Bible avec attention.

                  Un de mes commentateurs appelle Marie la plus grande amoureuse de Jésus dans le Nouveau Testament. C'est difficile à prouver mais le fait qu'elle aime Jésus n'est pas difficile à prouver. Nous avons d'autres histoires dans la Bible au sujet de personnes touchées par les démons et nous savons par quoi elles sont passées. Comme la Bible nous dit que ceux qui ont reçu beaucoup aiment beaucoup je pense que si on vous délivrait de sept démons alors vous seriez également un amoureux du Seigneur. Marie a été délivrée et dans chaque histoire on voit qu'elle aime le Seigneur Jésus. Elle représente ceux qui ont été réellement sauvés, réellement délivrés et réellement rachetés. Vous ne pouvez pas avoir une plus grande délivrance que d'être délivré de sept démons. Nous voyons que Marie aime tout le temps Jésus. Rien ne pouvait arrêter son dévouement et son amour envers Lui.

                    Le Saint-Esprit l'a donc choisie. Voici quelqu'un qui a été réellement délivré, qui aime le Seigneur Jésus mais elle a un problème. Et nous avons besoin de voir cela. En Luc 8 nous apprenons également qu'elle faisait partie des personnes qui aidaient les disciples et Jésus. Il faut se poser cette question parce qu'il semblerait qu'ils ne travaillaient pas. Ils ne faisaient que s'occuper de leur ministère tout le temps. Qui les aidait pour faire fonctionner leur ministère?

                    La Bible nous dit qu'il y avait des femmes qui voyageaient avec eux et elles les soutenaient dans leur ministère. Marie de Magdala faisait partie des personnes qui aidaient financièrement leur ministère.

                   J'aimerais dire de nombreuses choses au sujet de Marie et je n'aimerais pas que vous me compreniez mal parce que vous risquez de croire que je critique Marie de Magdala. Non, ce n'est pas ce que je désire faire. Elle aime Jésus, elle est pleinement rachetée, elle a été délivrée mais elle a fait une terrible erreur.

                    L'erreur qu'elle a faite est si commune au milieu des chrétiens! Personnellement je sais que j'ai fait cette erreur pendant sept années. C'est pour cette raison que je suis reconnaissant pour cette histoire. Je ne vais pas vous dire tout de suite ce qu'a été son erreur. J'aimerais d'abord vous en montrer des caractéristiques, parce que son erreur est révélée dans la cure. C'est lorsque Jésus corrige son erreur que vous pouvez voir son erreur. J'aimerais vous en montrer des caractéristiques et sûrement que vous verrez ces mêmes choses dans votre vie, vous vous demanderez si vous ne faites pas également la même erreur.

                   Rappelez-vous qu'il s'agit d'une erreur de quelqu'un qui aime Jésus. Marie n'est pas une rebelle, elle n'est pas rétrograde. Elle n'est pas une hérétique. Elle ne suit pas un mauvais chemin parce qu'elle aurait embrassé un faux enseignement. Pendant tout ce temps elle ne cesse pas de l'aimer mais elle a besoin d'avoir une révélation du Sauveur glorifié. Elle essaie de faire de son mieux sans avoir ces révélations mais elle en a besoin. Considérons donc certaines de ces caractéristiques. J'aimerais souligner 4 impacts que ces erreurs fondamentales ont eus sur Marie et que subiront également tous chrétiens qui se trouvent dans la situation de Marie.

                  Premièrement Marie avait une vision limitée de Christ et ses attentes étaient basées sur cette vision. A travers tout ce récit elle recherche Christ. Elle Le désire, elle Le recherche, elle Le veut, elle L'aime, mais elle a une idée préconçue de ce qu'elle recherche. Où était Jésus la dernière fois qu'elle L'a vu? Il était sur la croix. Elle a vu Son corps qui a été battu de telle sorte que l'on ne pouvait pas Le reconnaître. Le prophète Ésaïe dit que Son aspect n'avait rien d'humain. C'est comme cela qu'elle L'a vu. Luc 23 nous dit qu'elle a suivi les hommes qui ont descendu le Seigneur de la croix et elle a vu où ils ont mis Son corps. Dans son esprit elle se dit qu'elle doit trouver un Christ crucifié. Ce dimanche matin elle est partie Le rechercher en pensant à la façon dont elle L'avait vu en dernier. Elle recherchait un Sauveur mort.

                   Jean 20:1-2 dit: « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis. »

                    En lisant cela ne pensez pas que Marie était seule. Voici ce qui est arrivé. Les femmes sont venues tôt, Marie n'était pas seule. Il y avait d'autres femmes avec elle. Elles sont arrivées au sommet de la colline et ont vu la pierre qui avait été roulée. Marie en a alors conclu que l'on avait volé Son corps. Marie a laissé les autres femmes et a couru jusqu'à la maison de Jean. Les autres femmes ont-elles rencontré les anges? C'est à ce moment que les anges ont dit: « Il n'est pas mort il est ressuscité vous le rencontrerez en Galilée. » Marie n'a pas assisté à cela, elle est partie en courant parce qu'elle a mal interprété le fait que la pierre avait été roulée. Au moment où elle rencontre Pierre elle ne sait pas qu'Il est ressuscité d'entre les morts. Sa compréhension est qu'ils L'ont enlevé du sépulcre.

                      Jean 20:13 dit: « Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. » Même lorsqu'elle rencontre les anges du ciel son attente est toujours la même. Ils L'ont enlevé, où est-Il? Puis Jésus apparaît Lui-même. 

                   Jean 20:15 dit: « Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. » Elle est en train d'accuser le Seigneur d'avoir volé Son propre corps!

                    Jean 20:14 dit: « En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c'était Jésus. » Là elle a vu Jésus en se retournant mais n'a pas saisi que c'était Lui. Pourquoi ne L'a-t-elle pas reconnu? Certaines personnes pensent que c'est parce qu'après Sa résurrection Il est apparu dans une forme différente. Je pense que cela est possible mais je pense qu'il y a une autre raison pour laquelle elle ne L'a pas reconnu. C'est simplement parce qu'Il était là debout. Elle ne s'attendait pas à cela. Elle ne pensait pas voir Jésus debout là, ce n'était pas sa vision du Seigneur. Elle s'attendait à ce qu'Il soit mort enveloppé dans des bandes, et s'Il devait apparaître d'une autre manière elle n'allait pas Le voir. Je suis sûr que malgré ses larmes si elle avait trouvé un corps enveloppé dans des bandes dans un buisson à proximité elle aurait été heureuse. Si elle avait pu trouver Son corps elle aurait été heureuse.

                    Je peux vous dire que je me suis retrouvé dans la position où Marie s'est retrouvée ce jour-là dans la présence d'un Sauveur que je ne pouvais pas discerner. Je ne savais pas que c'était Lui. Il y avait des larmes qui coulaient sur mes joues parce que j'avais des épices dans les mains mais personne à oindre. J'avais un service à donner.

                    Le problème est chez Marie, il n'est pas chez Christ. C'est dans ses yeux, ce n'est pas dans Sa présence. Il était là, Il est tout le temps-là, mais parfois nous ne Le voyons pas. Et parfois nous refusons de Le voir à moins qu'Il ne soit mort. Et comme ici Il n'est pas mort, elle ne peut pas Le voir. Marie a un problème et cela laisse cette douce femme avec un amour frustré. Elle est amoureuse du Seigneur, elle a raison de ce point de vue, mais son attente est fausse.

                    Très bien, il y a un second effet de son problème qui est lié avec cela. A cause de son attente envers Christ, elle n'est pas consciente des réalités spirituelles. Il y a tant de choses spirituelles qui se passent autour d'elle, mais elle rate tout. Tout se passe sous son nez et elle ne le voit pas. Elle n'arrive pas à discerner les choses spirituelles. Pendant tout le récit, elle est pressée. Je ne sais pas s'il faut la blâmer de ne pas être restée avec les femmes, mais il est clair qu'elle a manqué beaucoup de choses. Elle ne fait jamais attention, elle ne regarde pas attentivement autour d'elle. Si elle avait fait attention elle aurait pu entendre la bonne nouvelle de la part des anges.

                    La pierre qui a été roulée nous rapporte une histoire spirituelle. Elle a manqué cela. Elle parle à des anges. Elle a manqué cela. Elle a parlé à Jésus. Elle a manqué cela. Elle n'a aucune compréhension spirituelle. 

                    Jean 20:12-13 dit: « et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. » Aucun de ces évènements n'a d'effet spirituel sur Marie.

                    Voici Marie, elle aime Jésus, elle est réellement sauvée. Elle a été délivrée des démons, elle est allée à la croix. Elle connaît la croix, mais elle a une vision étroite de Christ. Elle a une faible attente par rapport à Christ. Elle est spirituellement aveugle et lorsque des choses spirituelles se passent tout autour d'elle, elle ne comprend pas. Beaucoup de commentateurs bibliques disent que c'est parce que des larmes embuaient ses yeux qu'elle avait du mal à reconnaître les réalités spirituelles. Son problème n'était pas dans ses yeux mais dans son cœur et nous le verrons lorsque Jésus résoudra cela.

                      Jean 20:15 dit: « Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. » A ce moment précis elle n'a pas reconnu Sa voix. N'oubliez pas que Jésus n'essaie pas de la tromper. Il n'essaie pas de Se camoufler ou de Se cacher. Il ne joue pas à un jeu. Il est en train d'écrire une Bible et Marie fait partie de cela. Dieu emmène le message de Jean à son apogée.

                     Marie a donc une faible attente de la part de Christ, elle a une faible compréhension des choses spirituelles. Marie n'a pas uniquement raté les choses spirituelles, mais elle a également mal interprété toutes ces choses comme étant mauvaises. Elle a mal compris cela. Par exemple cette pierre en est une bonne illustration. Non seulement elle n'embrasse pas la vérité de sa signification, Il est ressuscité, mais elle interprète cela de la mauvaise manière. La pierre qui a été roulée avait pour objectif d'être une bonne nouvelle. C'est une bonne nouvelle, Il n'est pas mort. Il est vivant. Mais à cause de ses problèmes Marie a regardé à cette pierre roulée, et elle en a déduit que c'était une mauvaise nouvelle parce que quelqu'un a volé Son corps. Elle court chez Pierre et Jean et leur dit « ils ont volé Son corps. » Elle n'a fait aucune recherche concrète, elle fait simplement cette conclusion. Non seulement elle n'apporte pas une bonne nouvelle mais en plus elle apporte une fausse conclusion qui devient une mauvaise nouvelle. Mais comme il n'y a pas la moindre évidence pour prouver cela elle est maintenant en train de pleurer, de crier, elle est triste et tout cela parce qu'elle a transformé une bonne nouvelle en une mauvaise nouvelle. Tout cela se passe dans son cœur et dans sa tête. Je peux vous dire que tout au sujet de cette tombe vide est une bonne nouvelle.

                    Je peux vous dire que de nos jours certains chrétiens, et je m'inclus avec, ont transformé la bonne nouvelle en mauvaise nouvelle. Je pensais que je devais porter un fardeau pour apporter l'Évangile à toutes les personnes, sinon leur sang serait sur mes mains. J'ai essayé de servir le Seigneur avec mes forces en forçant les gens à écouter l'Évangile. Et comme Marie n'avait personne à blâmer elle a blâmé le « ils », « ils ont enlevé le corps. » Peu importe qui est ce « ils. »

                    Lorsque les choses ne se passaient pas comme elle le désirait elle était déprimée. Et comme nous l'avons vu au verset 20:15 elle a même considéré Jésus comme son ennemi. Elle est déterminée à servir Christ. Mais elle a une vision troublée des choses, elle est aveugle aux réalités spirituelles. Elle interprète les bonnes nouvelles comme étant des mauvaises nouvelles.

                  Laissez-moi encore vous montrer un autre effet. Non seulement elle a une vision trouble, elle est aveugle spirituellement et terriblement confuse, ne comprenant pas la bonne nouvelle de Dieu; mais selon le récit Marie est une amoureuse de Jésus qui est fatiguée. Elle est épuisée, cette pauvre fille! Lorsque j'ai lu ce récit pour la première fois, sans rien y comprendre j'ai simplement pleuré. J'ai simplement pleuré parce que je me suis vu, j'ai vu mon propre cœur.

                    Regardez de quelle façon le Saint-Esprit nous raconte cette histoire. Marie ne pouvait pas être davantage rachetée. Elle ne pouvait pas être davantage sauvée. Elle ne pouvait pas être davantage libre. Elle a été libérée de sept démons. Elle était à la croix. Elle était debout près du Seigneur à la croix. Elle s'est identifiée avec le Sauveur rejeté. Elle aimait Jésus. Et maintenant elle aimerait rendre un service d'amour. C'est comme si tout ce qu'elle essaie éclate à sa figure. Jean 20:1 dit: « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. » La Bible nous dit qu'elle est partie avant le lever du soleil, parce qu'elle aimait Jésus et désirait Le servir. Marc 16:3 dit que les femmes ont acheté des aromates, afin d'aller embaumer le corps de Jésus.

                    Je ne sais pas combien de temps de sommeil elle a eu cette nuit-là. En fait je ne sais pas combien de temps elle a dormi cette semaine-là. Je ne sais pas tout le travail et le temps qu'il faut pour préparer les aromates, mais je pense que cela doit prendre un peu de temps. Elle s'est donc levée tôt pour venir mais je pense qu'elle s'est levée encore plus tôt pour préparer tout cela. Penser la chose de cette façon, pour quoi? Jésus n'a pas besoin d'être oint. Elle se démène pour préparer un service qu'Il ne pourra jamais recevoir. Elle s'est levée tôt et a travaillée dur. Au niveau terrestre cela a été un gâchis de ressources et d'heures de sommeil. Mais elle a fait tout cela parce qu'elle aime Jésus.

                     Et malgré cette fatigue accumulée nous lisons au verset 20:2 qu'elle a couru. Je ne sais pas combien de temps il y avait entre le tombeau et la maison de Pierre et de Jean, mais je pense que Marie était debout pendant une grande partie de la nuit. Elle s'est préparée au service, elle s'est levée tôt, elle aime Jésus, elle arrive au tombeau, elle interprète mal la bonne nouvelle, elle pleure, elle court. Maintenant elle court jusqu'à la maison de Pierre, et elle arrive finalement là-bas et partage la mauvaise nouvelle. Elle a le souffle coupé et elle est en sanglot parce qu'ils ont pris Son Seigneur. C'est ensuite au tour de Pierre et de Jean de courir jusqu'au tombeau. Et Marie court à nouveau derrière eux. Elle est de nouveau près du tombeau en train de pleurer. Elle a dans les mains une préparation pour le Seigneur qu'elle ne pourra pas Lui donner. Elle s'est levée tôt, elle a sacrifié son temps, elle a travaillé dur.

                     Personnellement je me sens si désolé pour cette fille! Tout cela arrive à son apogée au verset 20:15 qui dit: « Jésus lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. » Pensez un instant à sa logique. Elle désirait le corps de Jésus. Je ne connais pas la force qu'avait Marie, la Bible ne nous le dit pas. Mais je sais que Jésus était un homme et selon Jean 19 je sais que lorsqu'ils l'ont enveloppé de bandes, ils ont ajouté cent livres de myrrhe et d'aloès. Même si nous savons ce qu'il y a sur le cœur de Marie, la réalité est qu'elle n'est pas en mesure de Le transporter. Et si je m'arrête autant sur cet épisode c'est parce que le Christ qu'elle aime va devenir un fardeau pour elle. Elle désire porter le Seigneur comme le font de nombreux chrétiens qui portent le Seigneur plutôt que ce soit le Christ vivant qui les porte eux. Elle ne comprend encore cela, tout ce qu'elle sait est « J'aime Jésus. J'aime servir Jésus. Je suis triste lorsque je ne Le vois pas. Parlons du Christ mort sur la croix. J'aimerais parler de ce qu'Il a fait pour moi. »

                     Cette femme est venue à la croix, elle a connu la délivrance mais elle ne connaît rien du Sauveur vivant. Son cœur était tellement rempli d'amour, elle est fatiguée, elle est exténuée, elle court, elle sert, elle se lève tôt, elle pense qu'elle a fait toutes les choses justes. Et si jamais elle avait pu prendre le corps de Christ, Il n'aurait été qu'un fardeau pour elle. Un fardeau qu'elle aurait dû porter comme de nombreux chrétiens le font.
NOUS AVONS BESOIN D'UNE RÉVÉLATION 
DE JÉSUS

                    De quoi est-ce que Marie a besoin? J'ai dit que le problème se trouve dans la solution. Jean 20:16 dit: « Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître! » Jésus n'a prononcé qu'un seul mot. Elle avait besoin d'une révélation, Christ ressuscité. En un seul mot Il a réglé tous ses problèmes. Il a séché toutes ses larmes. Il a fait disparaître son anxiété. Elle s'est déchargée de ses fardeaux pour Le servir. Il a été révélé à son cœur.

                     Il a répondu à ses besoins en un seul mot. Il lui a dit en quelque sorte: « ne t'accroche pas à moi! » Jean 20:17 dit: « Jésus lui dit: Arrête de t'accrocher à moi; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

                    Pierre et Jean n'ont pas pu réconforter Marie. Les anges du ciel n'ont pas pu réconforter Marie. Les autres femmes n'ont pas pu réconforter Marie. Elle avait besoin d'une révélation de Christ. Son problème est dans le verset 20:17, elle s'accrochait à Christ dans la chair.

                    Dans de nombreuses versions il est écrit: « Ne me touche pas. » Cela pose un problème parce que certaines personnes se posent des questions au sujet de Jésus. Elles se demandent si Jésus ne fait pas preuve de favoritisme. En Matthieu 28 lorsque les femmes ont vu le Christ ressuscité elles sont tombées à Ses pieds et la Bible dit qu'elles ont embrassé Ses pieds. Plus loin nous apprenons également qu'Il a dit à Thomas: « Touche-moi. Mets ta main dans mon côté. » Plus tard Il apparaît encore aux disciples dans la chambre haute et leur dit: « Touchez moi. Voyez que je suis vivant. » Mais pourtant à Marie Il Lui dit « ne me touche pas. » Vous comprenez pourquoi certaines personnes disent que cela n'est pas juste, pourquoi est-ce que tout le monde peut Le toucher mais qu'elle, Marie, n'a pas le droit? Certains disent que c'est parce que Jésus ne veut pas se compromettre, Il est seul avec cette femme et ne désire pas être trop proche d'elle.

                    Non ce n'est pas pour cette raison. Le mot grec est un mot différent de toucher. Non seulement le mot grec implique l'interdiction de l'acte mais il implique également l'interdiction de l'habitude. Jésus lui dit d'arrêter de s'accrocher, de s'appuyer sur Lui. Il lui dit d'arrêter de s'accrocher à Lui dans la chair, Il doit aller au ciel. Il va lui envoyer le Saint-Esprit et elle apprendra à s'attacher à Lui dans l'Esprit. Elle ne peut pas s'attacher à Jésus dans la chair, elle doit s'attacher à Lui dans l'Esprit. C'est la révélation de Christ. Marie a eu la foi en premier et a essayé d'utiliser la foi sans la révélation de Christ. Mais la Bible dit que lorsque la révélation de Christ vient, la foi est créée. Qu'est-ce qui vient en premier? La révélation ou la foi? La réponse est la révélation vient en premier. Lorsque je vois Christ c'est facile ensuite de croire.

                    Pourquoi est-ce qu'Abraham a été capable d'offrir Isaac? C'est parce que Christ était son ami. Il est facile de faire confiance à un ami. Il n'y a pas de problème pour faire confiance à un ami. Si un ami venait à la maison et me disait: « Je vais au parc, est-ce que je peux prendre vos petits-enfants? » Je répondrai: « Bien entendu. » Mais si un étranger venait à la maison et me disait: « Je vais au parc, est-ce que je peux prendre vos petits-enfants? » Vous pensez que je lui donnerai mes petites-filles? Non! J'appellerai la police!

                    Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger. Il y a tant de personnes qui essaient si durement de faire confiance au Seigneur mais elles ne le peuvent pas. Vous savez pourquoi? C'est parce que Jésus est encore un étranger pour elles et vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger. Alors elles disent qu'elles doivent travailler leur foi, pour avoir une foi plus profonde, plus grande, plus forte ou plus de foi. Il est impossible de faire confiance à un étranger, peu importe la quantité de foi que vous avez. Vous avez besoin d'avoir une relation avec le Seigneur. C'est ce dont Marie avait besoin. Et avec la révélation du Christ ressuscité vient la foi. Est-ce que vous connaissez les dernières paroles de Marie qui nous sont parvenues? Jean 20:18 dit: « Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. » Ce sont les dernières paroles de Marie de Magdala: « J'ai vu le Seigneur. » Est-ce que vous voyez La différence que cela a fait dans la vie de Marie?

                     Voici une amoureuse du Seigneur qui a une vision trouble de Christ, désirant Le servir, Le servant en vain, se levant tôt, courant le plus vite qu'elle peut, pleurant, épuisée. Un seul mot à suffit: « Marie » et à ce moment elle a appris à embrasser Christ dans l'Esprit. Et elle a été transformée. Cela m'est également arrivé en 1965, et les choses ont commencé à se mettre en place dans ma vie car j'ai vu un Christ vivant et cette parole est pour tous les chrétiens.

Prions:

                     Père céleste, merci tellement pour l'histoire de Marie de Magdala. Elle a été si merveilleusement libérée par Ta grâce! Elle T'aimait tellement! Merci d'être venu auprès d'elle de façon personnelle en Te révélant à elle en tant que le Christ ressuscité et à travers cela en lui apprenant de quelle façon s'appuyer sur Toi dans l'Esprit. Merci de nous libérer chacun de nos larmes, de notre épuisement, de nos œuvres vaines, de nos propres efforts et de tout cela. Merci de nous montrer le Christ ressuscité. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

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lundi 22 juillet 2019

(62) deuxième série d'étude JEAN - LA FOI AU PIED DE LA CROIX (Jean 19:1-42) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre soixante-deuxième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Notre objectif est de voir le Seigneur Jésus à travers l'Évangile de Jean. J'aimerais débuter cette leçon avec 1 Jean 1:3 qui dit: « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » Si jamais j'ai entendu ou reçu quelque chose de la part du Seigneur c'est une joie de la passer à quelqu'un d'autre de telle sorte à ce que je puisse avoir la communion avec Dieu et avec Son Fils.

Prions:

                   Père, nous Te remercions pour les chapitres dans ce précieux livre, et d'une façon toute spéciale pour le chapitre 19 de Jean. Alors que nous méditons, nous prions que Tu puisses ouvrir les yeux de notre cœur par Ton Esprit pour que nous puissions nous focaliser d'une manière vivante sur notre Sauveur. Nous Te remercions pour Lui et nous Te remercions de ce que Ton Esprit puisse nous aider à Le voir d'une manière qui nous transforme. Nous Te remettons notre méditation et Te prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen. 

RÉSUMÉ

                    Dans notre étude de Jean nous sommes arrivés aux chapitres 18 et 19 que nous avons regroupés. Ils débutent avec l'arrestation de notre Seigneur Jésus à Gethsémané. Puis ils continuent par Son procès et Sa crucifixion et se terminent avec l'ensevelissement de notre Seigneur Jésus dans la tombe de Joseph d'Arimathée.

                   Comme nous l'avons fait à travers tout l'évangile de Jean nous essayons de répondre aux questions que Jean a lui-même suggérées dans le chapitre 20. Elles ont été écrites pour que vos sachiez qui est Jésus, pour que vous croyez et qu'en croyant vous puissiez expérimenter la vie en Son nom.

                    La raison pour laquelle nous avons cet évangile est pour que nous puissions Le connaître, pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui, et pour que nous puissions profiter de Lui. Chaque récit dans ce livre répond d'une manière sensiblement différente à la question qui est Christ pour que nous puissions Le connaître, qu'est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui, et qu'est-ce que la vie, pour que nous puissions profiter de Lui.

                      Nous sommes en train d'étudier la deuxième question, qu'est-ce que la foi, dans les chapitres 18 et 19. J'ai suggéré qu'alors que nous arrivons à la fin de Jean, ces deux chapitres nous donnent une réponse plus complète à ce que nous avons vu plus tôt. En d'autres termes nous trouvons ici une réponse positive et négative. Nous y trouvons ce que la foi n'est pas et également ce que la foi est.

                    Nous avons déjà étudié l'aspect négatif que l'on trouve plus particulièrement dans le chapitre18. La foule religieuse illustre que la foi n'est pas ce qui est externe. Ce n'est pas la religion. Pilate illustre que la foi n'est pas la neutralité. Pierre illustre que la foi n'est pas la confiance dans la chair. Voilà tout ce que la foi n'est pas.

                       Puis à la fin du chapitre 18 et dans le chapitre 19 nous trouvons ce que la foi est. La foi est l'identification avec un Sauveur rejeté. C'est tout spécialement illustré par les amoureux du Seigneur Jésus qui se tiennent au pied de la croix. Il y avait là les trois Marie, l'apôtre Jean, Joseph d'Arimathée et Nicodème.

                    Dans notre précédente leçon nous avons essayé de faire une transition entre ce que la foi n'est pas et ce que la foi est. Cette transition s'est appuyée sur les deux expressions que nous retrouvons plusieurs fois et qui sont « C'est écrit » et « Tout est accompli. » Nous avons là la Parole objective de Dieu et l’œuvre achevée de Christ. La foi est premièrement objective. C'est ce que nous avons développé dans notre précédente leçon. Nous avons terminé en insistant sur ce qu'est l'objet de notre foi. L'objet de notre foi doit tout le temps être une personne.

                     L'objet de la foi n'est pas la foi. Nous n'avons pas la foi dans la foi. L'objet de la foi n'est pas le moi. Nous n'avons pas de confiance dans la foi. Cela sonne spirituel de dire que l'objet de notre foi est la Bible. Non, ce n'est pas le cas. L'objet de notre foi n'est pas non plus l’œuvre achevée. L'objet de la foi est tout le temps une personne. C'est la personne dont la Bible est le livre. C'est la personne qui a achevé l’œuvre à la croix. C'est la personne qui est le Salut. Dieu dirigera tout le temps nos yeux vers la Personne de Christ.

                     Dans cette leçon j'aimerais reprendre la question qu'est-ce que la foi? Nous avons vu que la réponse principale est l'identification avec un Sauveur rejeté, ou pour reprendre l'expression de Paul, la communion avec Christ dans Ses souffrances. Jean 19 reprend 3 des sept paroles que le Seigneur Jésus a prononcées sur la croix.  

                    Jean 19:25-30 dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. » Les trois paroles de Jésus citées dans ce passage sont: « Femme, voilà ton fils. Voilà ta mère », « J'ai soif » et « Tout est accompli. »

                    J'ai déjà dit que la première des paroles que Jean nous partage n'est pas la première que Jésus a dite. Vous vous rappelez qu'il y a eu des ténèbres supra-naturelles pendant trois heures, de midi à trois heures. Jésus a prononcé trois de ces paroles avant les ténèbres, trois de ces paroles ont été prononcées après les ténèbres et il n'y a eu qu'une des paroles prononcée pendant les ténèbres. Avant les ténèbres il a dit: « Père pardonne-leur », puis au brigand il a dit: « Tu seras avec moi au paradis » et ensuite les paroles que nous avons lues concernant Sa mère.

                    La seule parole pendant les ténèbres est: « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné? » Nous pensons que c'est pendant ces trois heures que le Seigneur a supporté l'enfer pour nous. Ces paroles sont celles d'un pécheur perdu en enfer. Christ a crié cela de telle sorte à ce que nous n'ayons jamais à le crier. Par conséquent Il n'a pas uniquement été notre substitut par rapport à ce qu'Il a fait sur la croix mais également par rapport à ce qu'Il a dit sur la croix. Il a fait et dit tout cela à votre place.

                    Il a également parlé après les ténèbres. Jean mentionne deux de ces paroles. Jésus a dit: « J'ai soif » ensuite « Tout est accompli » puis finalement « Je remets mon esprit entre tes mains. » Jean ne nous partage qu'une seule parole avant les ténèbres et deux paroles après les ténèbres. La première parole qu'il nous rapporte a pris place quelque part entre neuf heures et midi. Et les deux suivantes à la fin de la crucifixion. L'objectif de Jean en écrivant son évangile est de telle sorte à ce que nous puissions connaître Christ, Lui faire confiance et profiter de Lui. La raison selon moi pour laquelle Jean ne mentionne que la première parole de Christ, la cinquième parole et la sixième est parce que cela est en lien avec l'accent qu'il veut mettre.

                    Lors de nos discussions au sujet de la foi dans ces deux chapitres je vous ai dit que la foi est l'identification avec Christ et tout spécialement avec le Christ rejeté, avec le Sauveur rejeté. Mais cela n'est pas la fondation. Ce n'est jamais la fondation. Ce n'est pas de mon identification avec Lui qui est la fondation. Cela fait partie de la vérité et c'est la superstructure et nous en avons besoin, mais ce n'est pas la fondation. La fondation est Son identification avec nous! Nous avons besoin de toujours revenir aux fondements. Avant j'avais l'habitude de prendre pour acquis que les gens connaissaient les fondements. Je pensais par exemple que je n'avais pas besoin de dire aux gens que Jésus les aime parce qu'ils savent cela. Non, ils ne le savent pas. Les gens ne repartent jamais avec ce que vous pensez qu'ils savent. Ils ne repartent qu'avec ce que vous leur donnez.

                    Nous avons donc toujours à nouveau besoin d'entendre les choses fondamentales. Il ne s'agit pas de ma foi. Il ne s'agit pas de ma repentance. Ce n'est pas ma soumission. Ce n'est pas le fait que je le recherche Lui. Il ne s'agit pas de ma consécration.

                      Voici de quelle façon l'apôtre Paul s'est lui-même un jour corrigé, alors qu'il rappelle aux Galates leur position en Christ. Voici ce qu'il écrit en Galates 4:9: « Mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore? » Il commence par écrire « vous avez connu Dieu », puis se reprend et écrit « vous avez été connus de Dieu. » Paul les ramène directement aux fondations.

                    Peut-être que vous direz j'ai cherché le Seigneur. Non, ce n'est pas d'abord cela, c'est Lui qui vous a cherché. Vous avez simplement répondu au fait qu'Il vous cherchait. Peut-être que vous direz: « Je me suis identifié avec Christ le rejeté. » Non, ce n'est pas d'abord comme cela: « Il s'est identifié avec vous, Lui le rejeté. » C'est vous qui avez été rejeté et qui étiez en route vers une éternité loin de Dieu. Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles Jean rapporte ces trois paroles. Jean 19:26-27 dit: « Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » Imaginez la scène. Le Seigneur Jésus est attaché à la croix, Son corps est mutilé, ce n'est pas quelque chose de beau à voir et tout spécialement si vous êtes Sa mère.

                    Rappelez-vous que lorsque le Seigneur Jésus avait huit jours, il a été amené au temple par Sa mère et Son beau-père, pour être circoncis. Siméon était dans le Temple pour adorer le Seigneur et lorsque les parents se sont approchés avec le petit enfant il dit en Luc 2:29-32: « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple. » Alors qu'il tenait cet enfant et qu'il Le regardait dans les yeux il n'a pas dit: « Tu n'es pas venu apporter un plan de salut », Il a regardé dans les yeux de cet enfant et a dit: « mes yeux ont vu ton salut », il s'agit d'une personne. Et il dit ensuite qu'il est maintenant prêt à mourir. Il a également fait une prophétie dans laquelle il a inclus Marie. Luc 2:34-35 dit: « Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. »

                    De nombreuses personnes pensent que cette parole a été accomplie alors que Marie était au pied de la croix en train de regarder Son Fils. Je pense que cela a sûrement fait partie de l'épée qui est mentionnée par Luc. Elle est devant la croix en train de regarder Son Fils et ce que ce monde pécheur Lui a fait. Il est clair que tous les cœurs sont touchés par un Christ souffrant mais c'est incomparable avec l'amour qu'une mère peut avoir en regardant souffrir son Fils tout spécialement s'il passe par une souffrance cruelle et injuste. Je pense qu'il ne fait aucun doute qu'une épée a traversé le cœur de Marie à ce moment.

                     Tout spécialement dans le verset 19:26 lorsque Jésus dit: « Femme, voilà ton fils. » Il y a beaucoup de commentateurs qui pensent que Jésus fait référence à l'apôtre Jean puisqu'Il ajoute: « Voilà ta mère. » C'est comme s'Il disait: « Femme voici ton Fils Jean, il va prendre ma place. » Nous savons que cela est vrai à cause du verset suivant. Jean 19:27 dit: « Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » Nous savons que cela s'est terminé de cette façon. Cela ne fait aucun doute. Mais avant cela essayez de vous mettre à la place de Marie. Si vous étiez la mère et que votre Fils était attaché à la croix pendant neuf heures, et que pendant ces neuf heures il ne parlait que sept fois et ce ne sont que des petites phrases. Si vous pouviez voir Ses lèvres commencer à bouger, qu'Il désirait dire quelque chose et qu'il soit là-haut depuis longtemps et que vous entendiez ces paroles « Femme, voilà ton fils. » Est-ce que votre réaction serait de penser qu'Il parle de Jean debout à côté de vous? Pas au début. Lorsque Jésus a dit « Femme, voilà ton fils » elle savait qu'Il parlait de Lui. Il est possible que plus tard elle soit arrivée à la conclusion que Jésus parlait de Jean lorsqu'il a dit cela.

                    Quoi qu'il en soit je pense que Jean nous rapporte ces paroles parce qu'il désire nous rendre attentif au point de vue du Seigneur alors que nous sommes près de la croix et qu'une lance perce notre âme. Les disciples sont au pied de la croix et n'oubliez pas que Lui est sur la croix.

                    C'est assez différent. Peut-être que vous direz Marie souffre, il y a comme une épée qui lui transperce l'âme. Oui elle souffre, mais Lui également. Une épée transperce l'âme de Marie mais à travers quoi est-ce que Lui doit passer?

                    Il ne fait aucun doute que Marie a souffert en voyant Jésus sur la croix. Mais je pense que Jean nous rapporte cela pour nous montrer que les souffrances de Jésus ont été encore plus intenses à cause de la présence de Sa mère. Normalement la présence d'une mère auprès de son enfant qui souffre ou qui est malade est réconfortante, mais dans ce cas je pense que cela a ajouté aux souffrances de Christ et n'a pas aidé à les atténuer. Cela a dû briser Son cœur que de voir Sa mère impuissante debout au pied de la croix en train de prier. C'est Christ qui s'identifie avec elle. Ce n'est donc pas d'abord le récit de Marie qui souffre au pied de la croix, c'est Jésus sur la croix alors que Marie était au pied.
  
MARIE EST UNE IMAGE DE L’ÉGLISE

                    Êtes-vous familier avec le fait qu'il y a de nombreuses images de l'Église dans le Nouveau Testament? Est-ce que vous connaissez la première image de l'Église? La première image est Marie. Marie est une image de l'Église. En désirant nous démarquer profondément des abus qui ont été faits par rapport à Marie, je pense que nous Protestants avons raté les bénédictions que l'on trouve dans l'étude de cette femme très pieuse. De quelle façon est-ce que Marie est une image de l'Église? Quelle est sa contribution à l'histoire de l'Église? Sa contribution a été qu'elle a donné Christ au monde. Et quelle est la mission de l'Église? Nous sommes choisis pour donner Christ au monde. Comment est-ce qu'elle fait cela? Dès le début elle a été choisie pour s'identifier avec un Christ rejeté.

                    Si vous ne le croyez pas, mettez-vous à sa place et essayez d'expliquer le fait que vous êtes enceinte. Elle est déjà en dehors du camp. Il n'y a aucune chance pour qu'elle puisse donner une explication rationnelle pour cette chose supra naturelle. Lorsque vous devenez chrétien il n'y a pas de possibilité de donner une explication rationnelle de ce qui est arrivé dans votre cœur. Qu'est-ce qui lui est arrivé? Le Saint-Esprit a conçu Christ en elle. Qu'est-ce qui est arrivé lorsque vous êtes devenu un chrétien? Le Saint-Esprit a conçu Christ en vous. Puis qu'est-ce qui est arrivé? Christ a été formé en elle, il a grandi et s'est développé en elle. Qu'est-ce qui arrive dans l'église? Christ est formé en vous, grandit en vous et se développe en vous. Puis qu'est-ce qui est arrivé? Lorsque le temps prévu est arrivé elle a donné Christ au monde. Qu'est-ce qui vous est arrivé? Après que Christ se soit développé en vous au temps opportun vous avez donné Christ au monde.

                     Marie est la première image de l'Église. Christ a été conçu en vous par le Saint-Esprit, Il a été formé en vous, Il s'est développé et a grandi en vous et enfin Il a été donné au monde. Ainsi lorsque vous voyez Marie dans la Bible vous pouvez dire que Marie vous représente. Par conséquent vous étiez également au pied de la croix. L'église est représentée au pied de la croix. Et ce qu'Il lui dit s'applique à l'Église et à tout le peuple de Dieu. C'est de cette façon que nous devons voir cela.

                    Est-ce que vous avez déjà pensé à cela? En tant que mère Marie a donné la vie à Jésus, mais plus tard c'est Jésus en tant que Sauveur qui Lui a donné la vie. Qu'est-ce que Jésus a vu lorsqu'Il a regardé vers Sa mère? Il a vu Sa mère et Il était plein de compassion. Ésaïe 63:9 dit: « Dans toutes leurs détresses il a été en détresse, Et l'ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours. »

                    Dans toutes leurs détresses Christ a été en détresse. Il ressent les détresses lorsque nous les traversons. Pourquoi est-ce que Jésus a pleuré en se dirigeant vers la tombe de Lazare? Il savait bien qu'Il allait le délivrer de la mort. Si cela avait été moi, je parle comme un fou, je me serais réjoui. J'aurais dit: « Suivez-moi vous n'avez pas idée de ce qui va se passer. » J'aurais été heureux. Non Il n'a pas agi de cette façon. Les deux sœurs de Lazare avaient le cœur brisé et Il a pleuré avec elles. Voici un autre verset qui illustre cette grande vérité. Hébreux 4:15 dit: « Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » Christ est affligé dans nos afflictions, Il compatit à ce que nous vivons. Alors que Christ était attaché à la croix vous direz peut-être que la foi c'est s'identifier avec Lui. Non pas en premier. C'est plutôt Lui qui s'identifie avec nous et qui compatit à nos afflictions.

                    J'ai été un peu choqué en parcourant mes commentaires parce que certains disent que Jésus a en quelque sorte déshonoré Sa mère en l'interpellant avec « femme » au lieu de lui dire « mère. » Non Il n'a pas déshonoré Sa mère en agissant de la sorte. Est-ce que vous connaissez la première prophétie de la Bible au sujet de Sa venue? Genèse 3:15 dit: « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » Il y avait une promesse qui était que Christ allait venir à travers la femme. Et lorsque Jésus dit « femme » Il était en train de l'identifier avec l'accomplissement de cette prophétie. Elle est la mère du Messie. Il ne pouvait pas y avoir d'honneur plus grand.

                    Pour les juifs de l'Ancien Testament lorsqu'une femme était stérile c'était terrible. La raison pour laquelle c'était une telle peine pour une femme d'être stérile est que toutes désiraient être la mère du Messie. Il avait promis que Christ allait venir à travers une femme. Et si jamais quelqu'un fait une mauvaise blague en disant « le péché est entré dans le monde par la femme » alors rappelez-lui que le Sauveur est également entré dans le monde par la femme. Loué soit Dieu pour cela! Marie est donc cette femme.

                    Comme Marie est une image de l'Église, notre Seigneur a dû la servir. Elle était dans le besoin. Le fils à qui elle a donné la vie, va bientôt lui donner la vie. Marie avait un enfant parfait mais Jésus n'avait pas une mère parfaite. Elle avait besoin du salut. C'est pour cette raison que quelque temps après que Jésus soit né elle est allé offrir un sacrifice. Lorsque a entonné son grand chant en Luc 1 elle a commencé avec « Mon âme exalte le Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur. » C'est parce qu'elle avait besoin d'un sauveur. Vous voyez alors que Jésus regarde au pied de la croix on peut dire qu'Il a vu Sa mère. Mais cette relation a changé ce jour-là. Et depuis elle n'a plus jamais été la même. Vous direz peut-être que c'est Sa mère! Elle va devenir Son épouse. Elle va devenir Sa sœur. Elle va devenir Sa fille et faire partie de l'Église. Christ s'est identifié avec Marie et avec chacun d'entre nous.

                     La relation que Jean et Marie entretiennent est un exemple de la façon dont nous devons avoir des relations les uns avec les autres. En fait Jésus désirait dire: « Marie, ma mère je sais que tu m'aimes et tu t'identifies avec moi. Mais qui va maintenant s'occuper de toi? Qui va pourvoir à tes besoins? Qui va te réconforter? Qui va t'encourager? » La réponse est bien entendu: « Je vais le faire, mais je le ferai à travers vous. Marie et Jean vous allez maintenant devenir la même famille. Vous allez devoir prendre soin les uns des autres. »

                    Il parle à l'Église. Il parle à tous les chrétiens ainsi qu'à Marie. « Femme, voilà ton fils. Fils, voilà ta mère. Vous êtes maintenant une famille et chacun d'entre vous doit s'occuper l'un de l'autre. » Lorsque Jésus dit à Marie « voilà ton fils. » Il voulait dire « Laisse Jean être le Christ pour toi. » C'est pour cette raison que la Bible nous dit que nous devons nous accueillir les uns les autres comme nous accueillons le Seigneur.

                    Il ne s'agit donc pas uniquement de Marie et de Jean, mais c'est bien plus grand que cela. Jésus a suggéré cela bien avant la croix. Matthieu 12:47-49 dit: « Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. » N'est-ce pas un merveilleux passage?

                     En tenant compte de ma relation avec Dieu, qui est ma mère et qui est mon frère? Le Seigneur nous dit que ce sont tous ceux qui font la volonté de Dieu qui sont ma mère et mes frères. C'est ce que le Seigneur a développé au pied de la croix. Jésus s'identifie avec Marie pour montrer Son amour et Sa compassion. Il s'identifie avec chacun d'entre nous, Il s'occupe de chacun d'entre nous et nous confère la responsabilité de nous occuper les uns des autres et de nous accueillir les uns les autres comme nous accueillons le Seigneur.

                    Voyons maintenant pourquoi Jean mentionne cette deuxième parole de Jésus sur la croix. Jean 19:28-29 dit: « Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. » Ne lisez pas cela à la légère. C'est un passage remarquable. Avec ce cri: « J'ai soif », Jésus a accompli la dernière prophétie qui a été prédite à Son sujet, et qui a conduit à Sa mort.

                    C'est assez incroyable de voir qu'il s'agit de la seule référence concernant la souffrance de Jésus! Lorsqu'ils L'ont couronné avec cette lourde couronne, et que des soldats cruels l'ont enfoncé dans Sa tête, lorsqu'ils ont enfoncé les clous dans Ses mains, lorsqu'ils ont percé Ses pieds, lorsqu'ils L'ont fouetté sur le dos, lorsqu'ils ont arraché Sa barbe, Il n'a rien dit. Il n'y a même pas un seul passage sur un quelconque grognement de Sa part. Il était majestueux dans Son agonie. Matthieu 27 nous dit que juste avant la croix ils Lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel. Les érudits nous disent que cela servait à atténuer les souffrances mais Il l'a refusé.

                   Alors pourquoi est-ce que la seule référence à une quelconque souffrance est Son cri: « J'ai soif? » Je ne veux pas suggérer qu'Il n'avait pas réellement soif et qu'Il essayait simplement d'accomplir une prophétie. Il avait réellement soif. On nous dit que la crucifixion vous épuise réellement et vous prend toute vos forces; cela ne fait aucun doute. Et cela est tout particulièrement vrai pour la partie spirituelle de la crucifixion, ce à travers quoi Il est réellement passé lorsqu'Il a souffert notre enfer.

                    Vous vous rappelez de l'histoire que Jésus raconte au sujet de l'homme riche et de Lazare. L'homme riche a crié depuis l'endroit où il était tourmenté et a demandé une goutte d'eau pour la mettre sur sa langue. Par conséquent je ne doute pas du fait que Jésus était littéralement assoiffé. Je pense qu'Il avait vraiment soif. Mais lorsqu'Il a crié cela, Jean met l'accent non pas sur le fait qu'Il avait soif, ou sur le fait qu'Il souffrait l'enfer pour nous. Non, ce passage nous dit que c'est parce qu'Il accomplissait une prophétie.

                     Peut-être que vous demanderez s'il y a une prophétie qui dit que Jésus allait crier j'ai soif sur la croix? Non cela n'est pas la prophétie. La prophétie n'est pas qu'Il a dit « j'ai soif. » Mais Il a dit cela afin que la prophétie soit accomplie. Psaume 69:20-21 dit: « L'opprobre me brise le cœur, et je suis malade; J'attends de la pitié, mais en vain, Des consolateurs, et je n'en trouve aucun. Ils mettent du fiel dans ma nourriture, Et, pour apaiser ma soif, ils m'abreuvent de vinaigre. »

                      Alors que Jésus était sur la croix Il a parcouru dans Sa pensée tout l'Ancien Testament de Genèse à Malachie et est passé par toutes les prophéties qui devaient être accomplies, chaque type, chaque parole et chaque prophétie. Il avait encore le contrôle. Alors qu'Il était sur la croix Il a vu qu'il n'y en avait qu'une seule de plus qui devait être réalisée.

                     C'est presque un challenge qu'Il lance au monde en disant: « Si vous pouvez en trouver une autre que je n'ai pas accomplie alors je ne suis pas le Messie! Je ne suis pas le Christ! » C'est pour accomplir toutes les prophéties que le Seigneur a dit: « J'ai soif. » C'est assez amusant de lire la façon dont cela a été accompli. On peut se demander ce qui se passe dans la tête des gens alors qu'ils agissent sans le savoir selon la souveraineté de Dieu.

                     Marc 15:36 dit: « Et l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre. » Le point que je désire souligner est « l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre. » Je me demande ce qui a pu passer par la tête de ce soldat. Il est au pied de la croix et tout d'un coup il a ce désir de courir pour chercher ce vinaigre. Il n'a aucune idée qu'il est en train d'accomplir les Écritures. C'est ce qui a été prophétisé. Il court pour faire la volonté de Dieu. Peut-être que vous vous dites que ce soldat a manifesté de la compassion. Jésus avait soif et il Lui a donné à boire. Non, c'est l'opposé qui est vrai. Psaume 69:20 dit: « J'attends de la pitié, mais en vain, Des consolateurs, et je n'en trouve aucun. » C'était une moquerie à l'encontre de Jésus. Le vinaigre n'apaise pas votre soif, cela aggrave votre soif. C'est ce que ce soldat était en train de faire. Et il courait même pour le faire. On s'est moqué du Seigneur Jésus et Jésus a prophétisé cela.

                     En d'autres termes chaque dernière parole allait être accomplie et c'est pour cette raison que Jean souligne cela. Jean nous dit en quelque sorte: « Vous pouvez Lui faire confiance. Il a de l'empathie pour vous. Vous pouvez Lui faire confiance. Il s'occupe de tous les détails des Écritures. Il a tout accompli. On peut Lui faire confiance. »

                    Dans notre précédente leçon nous avons étudié la troisième parole en Jean 19:13 qui dit: « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. » Le point important est donc ici que Jésus s'identifie avec nous, qu'Il accomplit chacune de Ses paroles et Il fait tout le travail.

                    Est-ce que vous pouvez faire confiance à une personne comme celle-là? Quelqu'un qui s'identifie avec vous, qui accomplit toutes les promesses vous concernant, et qui ensuite fait tout le travail? Tout est accompli. Voilà ce que le Seigneur aimerait que nous puissions voir et croire pour ensuite en profiter.

                    Considérons maintenant certaines des personnes debout au pied de la croix. Jean 19:25 dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. » En lisant simplement ce verset vous n'êtes pas sûr de savoir précisément s'il y a trois ou quatre personnes. Il y avait au moins trois femmes, mais certaines personnes lisent ce verset comme s'il y en avait quatre, comme s'il y avait d'une part la sœur de Sa mère et que Marie femme de Clopas était une autre personne. Mais d'autres disent que c'était la même personne. La question est bien entendu qui est Marie la sœur de Marie?

                     L'idée qu'il y avait quatre femmes est en fait basé sur Matthieu 27:56 qui dit: « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » Ce verset inclut la mère des fils de Zébédée qui pourrait être Salomé.

                    Qu'il y en ait trois ou quatre, le point important est que les femmes qui étaient au pied du Seigneur étaient des amoureuses du Seigneur Jésus. Elles aimaient le Seigneur Jésus. Vous savez que Jésus avait 33 ans lorsqu'il est mort sur la croix. Cela signifie que Marie était probablement proche des 50 ans à cette époque. C'était un âge avancé pour une femme. Marie de Magdala était aussi présente, nous savons que sept démons ont été chassés d'elle. Même si certaines pensent qu'elle était coupable du péché d'adultère la Bible ne le mentionne pas. Il y avait également la mère de Jacques et de Jean qui était présente. Jean est présent et sa mère également. C'est une merveilleuse image.

                    Nous savons également que Jean était présent parce que Jésus lui adresse la parole. Nous ne savons pas si certains des autres disciples étaient également présents. Peut-être qu'ils suivaient les choses de loin? Mais le fait qu'ils ne sont pas mentionnés ne signifie pas qu'ils n'étaient pas présents. Ceux qui sont mentionnés sont mentionnés pour un certain objectif. Il se peut qu'il y ait eu d'autres hommes et femmes. Nous n'en sommes pas sûrs.

                    Mais Jean mentionne avec certitude deux autres personnes. Jean 19:38-42 dit: « Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche. »

                Nous avons ces deux autres hommes, Joseph d'Arimathée et Nicodème. Tous les deux sont des notables membres du Sanhédrin, la cour qui a mis Jésus sur la croix. Selon Matthieu 27 nous savons que Joseph d'Arimathée était un homme riche. C'est lui qui a fait don de sa tombe.

                    Personnellement je ne pense pas que Joseph ait raisonné de cette façon en se disant: « Je viens de lire Ésaïe 53:9 où il est écrit que Jésus a été mis dans le tombeau avec les riches. Comme je suis riche il vaut mieux que je Lui offre mon tombeau. » Non, Joseph ne pensait pas à cette prophétie. Il a simplement fait ce qu'il pensait devoir faire. Tout était très naturel. Nous connaissons Nicodème de notre étude du chapitre 3. Il est le juif qui est venu vers Jésus de nuit. Nous savons qu'il était également riche. Jean 19:39 dit: « Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. » C'était un mélange très très cher. Ces deux hommes riches amoureux de Jésus étaient là debout au pied de la croix.

                    Jean 19:38 dit: « Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. » J'aimerais souligner ce détail qui nous est donné au sujet de Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs. Joseph est clairement appelé un disciple de Jésus. Il semblerait également que Nicodème soit un de Ses disciples en secret.

                    En tant que membre juif du Sanhédrin il était plutôt dangereux de prendre position pour Jésus à cette époque. Ce que les juifs ont fait à Jésus sur la croix montre ce qu'ils ressentaient à son encontre et c'est ce qu'ils auraient fait aux traitres dans le Sanhédrin qui se seraient montrés avec Lui.

                   Personnellement je suis reconnaissant pour cette petite expression dans la Bible « disciple en secret. » Je suis si reconnaissant que l'on trouve cela ici! Il y a des personnes qui disent: « Il n'existe pas de disciple de Jésus en secret! Si vous êtes un disciple tout le monde doit le savoir! » Il se peut qu'à la fin les personnes qui sont disciples en secret se manifesteront mais il peut y avoir des disciples de Christ en secret. Et je ne serais pas surpris s'il arrivait que certains emmènent ce secret dans la tombe.

                    En disant cela je ne désire pas donner de fausse assurance aux chrétiens qui aiment leur famille de sorte qu'ils commencent à croire que tous les membres de leur famille qui n'ont pas encore confessé Christ sont chrétiens en secret. Non, Dieu seul sait et Il ne nous a pas permis de regarder ce qu'il y a dans le livre de la vie. Il ne nous est pas permis de juger le cœur de quelqu'un. Je ne vais pas dire à quelqu'un qui a perdu un être cher qu'il doit se reposer sur le fait que ce parent ou cet ami était un disciple de Jésus en secret. Je ne peux pas dire cela. Mais je peux le présenter comme une espérance. Comme il existe quelque chose de semblable et comme nous ne savons pas, laissons tout cela avec le Seigneur. Et le futur le révélera. Dieu Lui seul sait. Dieu prépare quelque chose pour l'Éternité. Ne soyez pas choqués si cela prend du temps parce qu'Il fait une œuvre vraiment très profonde.

                     Faisons un petit résumé. La foi est l'identification avec un Sauveur rejeté. Et ces six ou sept personnes qui sont nommées, ces femmes et ces trois hommes, qui se tiennent debout au pied de la croix, s'identifient avec un Sauveur rejeté. Ils ne sont là que pour une seule raison. C'est à cause de leur amour, c'est pour cela qu'ils sont là. C'est pour cela que ces femmes et ces hommes étaient là. Ils désiraient se tenir auprès de Lui.

                     Vous avez compris que pour Nicodème et Joseph d'Arimathée cela était une prise de position dangereuse. Nous ne savons pas ce qui est arrivé après cela et s'ils ont été persécutés pour cela ou non. Nous ne le savons pas. La foi est une attitude du cœur, c'est s'identifier avec Christ. Et c'est l'attitude de cœur de l'amour. En d'autres termes en tant que chrétiens nous ne nous identifions pas avec le Sauveur rejeté, en nous tenant près de Lui avec une épée dans la main et en se battant bec et ongle contre le monde, en marchant contre toutes les causes et en dénigrant les gens. Ce n'est pas notre position. Notre position est de se tenir avec Jésus dans Son rejet, dans Sa honte. C'est parce que nous L'aimons que nous nous tenons avec Jésus là où on Le hait et où on Le rejette. Nous Le choisissons là où Il n'a pas été choisi. C'est prendre une position publique pour dire que j'aime Jésus. C'est cela qu'est la foi. Ce n'est pas difficile, ce n'est pas de la religion. Ce n'est pas de la neutralité. Ce n'est pas mettre sa confiance dans la chair. C'est aimer Jésus et se tenir avec Lui dans Son rejet. Les six ou sept personnes ne se préoccupaient pas de ce que ces Romains, ces juifs ou le Sanhédrin pensaient.

LA VIE EST LA COMMUNION AVEC CHRIST 
EN DEHORS DU CAMP

                    Si Christ est Celui qui est rejeté et si la foi est l'identification avec Celui qui est rejeté, qu'est-ce que la vie selon Jean 18 et 19? La vie c'est la communion avec Christ dans les souffrances. Voici deux passages qui nous permettent de voir comment tout cela sera développé plus tard dans les épitres. Et cela me servira également de conclusion.

                    Philippiens 3:10-11 dit: « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort. » Lorsque Paul écrit cela il est chrétien depuis près de 30 ans. Je ne vais pas développer cela maintenant mais dans le monde lorsque nous parlons de la vie et de la mort nous disons: « D'abord vient la mort et ensuite vient la résurrection. Nous devons mourir pour connaître la vie de Dieu. » Non, pas dans l'économie de Dieu. Nous ne mourons pas.

                   Toute cette idée de mourir à soi-même, qui consiste à dire: « plus nous mourons plus nous connaîtrons sa vie de résurrection » n'est pas correcte. Paul dit: « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection... en devenant conforme à lui dans sa mort. » La résurrection vient en premier. Je ne meurs pas pour que je puisse connaître Sa vie. J'ai besoin de connaître Sa vie pour pouvoir mourir. Il nous faut la vie du Seigneur pour nous emmener à la fin du moi.

                    J'aimerais encore souligner le fait que lorsque Jésus est mort ils ne L'ont pas crucifié dans la ville. Ils ne désiraient pas Le voir dans leur ville sainte. Alors ils L'ont crucifié à l'extérieur de la ville. L'Ancien Testament appelle cela en dehors du camp. Il est écrit que lorsqu'ils sacrifiaient un agneau, ils ne devaient pas le faire dans la ville mais en dehors de la ville. A travers tout l'Ancien Testament les juifs ont sacrifié les animaux en dehors du camp. La personne qui est l'auteur d'Hébreux, a écrit ce merveilleux passage en Hébreux 13:11-13: « Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. » La réponse à qu'est-ce que la vie est dans ce passage: « Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. »

                    Il n'est pas écrit « Sortons donc pour aller hors du camp » mais « Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. » C'est Lui qui est en dehors du camp.

                     Qu'est-ce que la vie? La vie c'est aimer Jésus en dehors du camp. C'est s'identifier avec un Sauveur rejeté, en dehors du camp. Le camp n'est qu'une image. C'est aimer Jésus en dehors du camp social, là où vos anciens amis ne veulent plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du camp domestique, là où votre famille ne veut plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du camp ecclésiastique, là où les gens dans l'église ne vous comprennent pas et ne veulent plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du camp social, là où vos anciens amis ne veulent plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du camp des affaires, là où les personnes qui travaillent avec vous ne comprennent pas. Mais vous vous restez simplement auprès de Jésus. C'est aimer Jésus en dehors du camp de l'éducation, là où les personnes se moquent de vous parce que vous faites l'école à la maison pour les enfants. Et parce qu'ils se moquent de vous parce que vous insistez sur l'éducation chrétienne et ainsi de suite. C'est être en dehors de tous les camps.

                    Qu'est-ce que la foi? C'est l'identification avec Jésus. Qu'est-ce que la vie? C'est suivre Jésus en dehors du camp. C'est avoir la communion avec Christ en dehors du camp. Mais le point important est que ce n'est pas uniquement le fait de vivre une vie de sacrifice en dehors du camp. C'est une vie de communion car c'est aller à Lui! C'est aller là où Il est, Il n'est pas dans le camp, Il est en dehors du camp. Si vous désirez l'intimité, si vous désirez la relation, si vous désirez l'union, si vous désirez la communion avec Lui, alors cela est la vie. L'identification avec Christ en dehors du camp, c'est aimer Jésus là où Il est rejeté.

Prions:

                     Notre Père nous savons qu'il y a une fierté qui est pécheresse mais d'une certaine façon, nous sommes fiers d'être des amoureux du Seigneur Jésus. Merci de travailler dans notre cœur cette simplicité de ce que cela signifie que de Te connaître, de nous tenir avec Toi dans Ton rejet et d'avoir la communion avec Toi en dehors du camp. Merci de nous emmener chacun dans cette compréhension de la foi et de la vie. Nous Te remercions parce que Tu vas le faire. Merci pour les récits que nous avons dans la Bible. Imprime ces choses de façon indélébile dans notre coeur. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

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