jeudi 28 février 2019

(27) (Deuxième série d'étude) Évangile de Jean – JÉSUS des fleuves d'eau vive – Fête des tabernacles Jean 7:1-53 Par Ed Miller

(La première série de ces études a commencé sur le blog le 18/11/2016)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

J’aimerais maintenant commencer mon introduction de ce merveilleux chapitre 7. Nous appelons le chapitre 7 le grand discours de notre Seigneur lors de la fête des Tabernacles et également la terrible opposition lors de la fête des Tabernacles.


JÉSUS DES FLEUVES D’EAU VIVE

                   Les chapitres 7 et 8 de Jean soulignent fortement l’opposition qui s’est élevée contre notre Seigneur Jésus. En fait les chapitres 7 et 8 présentent différents types d’opposition contre notre Seigneur Jésus. Est-ce que vous réalisez qu’avec le miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 hommes, la popularité de Jésus dans son ministère public a atteint un très haut niveau? Le peuple désirait le faire roi. Il n’a jamais été autant populaire que lorsqu’Il a nourri les 5 000.

                    Mais cela a également été un tournant dans l’autre direction. C’est aussi le moment où Son ministère a commencé à être contesté. Une grande hostilité a commencé à se manifester contre Lui, parce qu’Il était si dogmatique se faisant Lui-même le pain et l’eau de la vie. Plus tard dans les leçons, je vais résumer dans une seule leçon toutes les oppositions que l’on trouve dans l’évangile de Jean. Je les mettrai toutes ensemble parce qu’elles illustrent l’incrédulité dans une de ses formes. J’ai donc mis tout cela ensemble.

                    Retournons au chapitre 7. Voici un fait étonnant, les chapitres 7 à 10 couvrent huit jours. Une semaine plus un jour. Puis les chapitres 12 à 20 couvrent une autre semaine. J’ai laissé les chapitres 11 et 21 de côté et si vous les mettez ensemble cela fait une autre semaine.

                    Ce que je veux dire est que pendant les 3 années et demi du ministère du Seigneur Jésus, nous en arrivons au chapitre 7 et de maintenant jusqu’à la fin, nous n’allons couvrir que trois semaines dans Sa vie et la plupart de la place est consacrée à la dernière semaine, la semaine appelée la passion.

Jean 7:1-2 disent: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. » 

                   J’aimerais souligner ce deuxième verset: « … la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. » Nous ne comprendrons pas ce chapitre si nous ne comprenons pas la fête des Tabernacles. Je ne peux pas tout vous rapporter sur ce sujet, mais laissez-moi vous donner un peu de l’arrière-plan. Selon notre calendrier cela a dû se passer le second week-end d’octobre. C’est une fête qui prenait place en automne.

                    La fête des Tabernacles faisait partie des trois fêtes annuelles. En Deutéronome 16, Dieu a ordonné à Israël d’aller à Jérusalem trois fois par année. N’était-il pas merveilleux d’être un juif à cette époque? On vous ordonnait de prendre trois fois des vacances par an. Si vous ne preniez pas les vacances, vous désobéissiez au Seigneur.

                    La plus grande de toutes ces fêtes annuelles était celle-ci. Cette fête a pris place six mois avant la Croix. Cette semaine est donc la plus grande semaine parmi toutes les fêtes. Il est difficile pour nous de comprendre cela parce que nous n’avons rien de tel. Il y a des millions de gens qui se rassemblaient pour cette fête. Les juifs venaient du monde entier où ils avaient été dispersés pour aller jusqu’à Jérusalem. C’était un grand moment, un moment de relaxation de visite, de réveil national de patriotisme, de reconnaissance de témoignage et de communion. C’était simplement un merveilleux rassemblement de millions de juifs.

                        Il y a trois traditions qui sont en lien avec cette fête particulière des Tabernacles.

                    Premièrement, ils faisaient des cabanes, c’est pour cette raison que c’est appelé la fête des cabanes. Elles étaient faites de branches de palmier. Cela devait rappeler les huttes des esclaves en Égypte. A l’époque où le peuple juif était en esclavage, il vivait dans des huttes. Pendant sept jours, on mettait de côté toutes les distinctions de classes et tout le monde vivait dans ce genre de huttes, dans ces cabanes. Ainsi toutes les séparations disparaissaient. Tout le monde était égal. La personne dans la hutte à côté de moi était égale à moi, peu importe si c’était un docteur, un notaire ou un creuseur de tour. Peu importe s’il était un grand prêtre, un simple prêtre, un prophète, un scribe, un pharisien, tout le monde entrait dans sa cabane et votre cabane ressemblait à ma cabane et pendant huit jours, ils avaient cette tradition qui dit qu’ils étaient un jour esclave et maintenant ils sont libérés.

                     La seconde tradition était le versement du sang des animaux. Il y avait plus de sang versé pendant ces huit jours que pendant n’importe quelle autre fête que les juifs avaient. On pourrait penser que c’était pendant la Pâque qu’il y avait le plus de sang versé, mais ce n’est pas le cas, c’était pendant la fête des Tabernacles. Chaque matin et chaque nuit, ils avaient des cérémonies spéciales où ils faisaient couler du sang des animaux, parce que c’est de cette façon qu’ils étaient libérés. Ils célébraient le fait qu’un jour ils étaient esclaves et que maintenant ils étaient libres.

                    Troisièmement, il y a une tradition qui durait sept jours. Cela se passait tous les jours. Ils avaient la cérémonie qui consistait à verser de l’eau de la piscine de Siloé. Des prêtres vêtus de tenues blanches marchaient avec des images en or dans leurs mains, en sonnant des trompettes. Alors qu’ils marchaient vers la piscine de Siloé, ils chantaient Ésaïe 12:1-3.

Ésaïe 12:1-3 dit: « Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Éternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé. Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut. » 

                    C’était une scène magnifique que de voir ces prêtres. Ils revenaient ensuite dans le temple et versaient symboliquement l’eau sur l’autel.

                     Alors que l’eau était versée, il y avait une explosion de joie et de réjouissance. La trompette des Lévites sonnait et les gens criaient: « Alléluia. » Cela continuait toutes les nuits. Vous devez vous imaginer les gens en train de porter des chandeliers tout au long de la procession. Lors de la dernière journée, ils chantaient également le grand chant d’alléluia qui correspond aux Psaumes 113 à 118.

                    Au début, les disciples de Jésus Lui ont demandé: « Est-ce que nous allons aller au festin? » Mais Jésus a répondu: « Mon temps n’est pas encore venu. » Est-ce que Jésus finalement est allé à cette grande fête? Il y a des milliers de personnes réunies à Jérusalem et Jésus est le sujet de discussion du moment. Certaines personnes disaient qu’Il était le Messie, d’autres qu’Il était un prophète et d’autres qu’Il n’était rien. D’autres encore se préparaient pour le tuer. Mais tout d’un coup au verset 7:10, Il s’est manifesté publiquement. Jean 7:10 dit: « Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais comme en secret. »

                    Quand est-ce qu’Il s’est manifesté pour la première fois? Jean 7:10 dit: « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. » Cette fête durait huit jours et Il est monté au temple au bout de quatre jours et a commencé à enseigner. Nous ne savons pas ce qu’Il a enseigné, mais nous connaissons la réaction des gens. Jean 7:15 dit: « Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié? » Ils étaient étonnés de ce qu’Il enseignait. Puis vient le dernier jour de la fête, c’est lorsqu’ils font toutes ces cérémonies, ils ont les trompettes, ils ont les chants et ils sont prêts à verser l’eau devant l’autel. C’est là que Jésus a fait quelque chose.  

Jean 7:37-38 dit: « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. »

                    Il s’agit d’une chose incroyable, ne lisez pas cela à la légère. Le grec dit qu’Il a crié aussi fort qu’Il pouvait. Il n’y a que trois fois où il est dit qu’Il a crié aussi fort qu’Il le pouvait. Une fois lorsqu’Il a appelé Lazare, une fois lorsqu’Il était sur la croix lorsqu’Il dit: « Tout est terminé » et ce jour-là, le jour de la fête des Tabernacles, le jour le plus célébré, lors de la semaine la plus célébrée du calendrier juif. Ce jour-là, Il se leva et cria aussi fort qu’Il le pouvait: « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » Quel timing! Jésus a crié cela alors que les prêtres étaient sur le point de verser de l’eau sur l’autel, c’est une chose incroyable. Les prêtres sonnaient de la trompette, on chantait des chants et Jésus crie aussi fort qu’Il le peut et capte l’attention de toutes les personnes. Alors qu’ils allaient verser cette eau, alors que les juifs chantaient: « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut », Jésus se lève et se présente comme étant l’eau vive.

                    Ce texte va plus loin que ce que nous trouvons en Jean 4. Dans Jean 4, lors de Sa rencontre avec la femme samaritaine, Jésus se présente également comme l’eau vive. Il dit qu’Il sera en elle un puits avec une eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Mais ici Jésus ne se présente pas comme étant un puits et même pas comme un fleuve. Mais Il utilise le terme de fleuves au pluriel. Jésus va plus loin dans Sa pensée de l’eau vive. Jésus sera en nous un puits qui jaillira et Il sera également des fleuves qui jailliront à travers nous. Encore une fois nous voyons que nous avançons vers la mission. Jésus sera en moi un puits et à travers moi des fleuves d’eau vive.

                    Qui est Christ dans ce merveilleux chapitre? Il est la fontaine, la rivière d’eau vive. Nous développerons cela dans notre prochaine leçon.

Prions:

                    Père nous Te remercions tellement pour ce dernier jour de la fête, pour ce grand jour lorsque Tu étais debout et que Tu as crié aussi fort que Tu le pouvais en annonçant qui Tu étais et ce que Tu étais venu donner. Seigneur, nous désirons cette eau de vie en nous, un puits et au travers de nous, des fleuves. Rends cela réel en nous alors que nous avançons avec Toi. Merci de nous enseigner le secret de l’obéissance. Au nom de Jésus Amen.


Fête des tabernacles Jean 7:1-53

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-septième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Avant de prier, j’aimerais vous partager le Psaume 86:11 qui dit: « Éternel! Enseigne-moi tes voies; je marcherai dans ta vérité; unis mon cœur dans la crainte de ton nom. » Le souhait du psalmiste était que Dieu lui enseigne les voies de Dieu, puis il termine en disant: « unis mon cœur… » C’est comme s’il avait un cœur divisé. Ce n’est pas comme « unis les saints ». Il s’agit d’une division dans son cœur. Il désire tellement apprendre les voies de Dieu, mais ses pensées vont dans un sens puis dans un autre, et il dit simplement: « Seigneur unis mon cœur dans la crainte de ton nom. » Je pense donc que nous pouvons simplement apporter cela au Seigneur, pour que le Seigneur puisse mettre tout ensemble et qu’il n’y ait pas de division dans nos cœurs.

Prions:

                  Notre Père nous Te remercions pour Ta précieuse parole. Nous Te remercions Seigneur de ce que les paroles du psalmiste puissent être notre prière, enseigne-nous Tes voies Seigneur et nous marcherons dans Ta vérité. Instruis notre cœur et rafraîchis-nous alors que nous buvons à Ta parole. Seigneur nous prions que Tu puisses unir nos cœurs, pour que nous puissions craindre Ton nom. Nous prions que Tu puisses enlever de notre cœur toute chose qui pourrait être opposée à ce qu’il y a sur Ton cœur. Merci de ce que nous pouvons Te faire confiance pour cela. Nous Te remettons notre étude. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                   Merci de prendre Jean 7. Dans notre discussion sur l’évangile selon Jean, nous sommes arrivés à ce merveilleux chapitre. J’aimerais vous rappeler que même si nous sommes dans Jean 7, et donc même pas à la moitié du livre, le reste du livre ne couvre que trois semaines. En d’autres termes, les chapitres 3 à 21 ne couvrent que trois semaines. Les chapitres 7 à 10 couvrent et se passent six mois avant la croix. Cette fête des Tabernacles s’est passée six mois avant le calvaire. Les chapitres 12 à 20 ne couvrent également qu’une semaine. C’est ce que nous appelons la semaine de la passion. C’est la dernière semaine de notre Seigneur sur la terre qui a été consommée à la croix. Cela laisse deux chapitres que j’ai laissés de côté. Il s’agit du chapitre 11, l’histoire de Lazare et le chapitre 21 qui est un épisode qui se passe après la résurrection. Si vous mettez ces deux choses ensemble, cela couvre environ une semaine. Il nous reste donc trois semaines dans notre étude, nous ne sommes même pas encore à la moitié du livre.

                      Nous appelons le chapitre 7 le discours du Seigneur Jésus lors de la fête des Tabernacles et la terrible opposition à laquelle Il a fait face. Dans notre précédente leçon, j’ai essayé de présenter ce chapitre en vous donnant l’arrière-plan de la fête des Tabernacles. Je ne veux pas repasser par tout cela, mais laissez-moi à nouveau souligner la partie importante. Il semble que tout arrive à son apogée en Jean 7:37-39 qui dit:  

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. »

                  L’historien juif Josèphe qualifie cette fête des Tabernacles de plus grande de toutes les fêtes du calendrier juif. L’érudit Edersheim, qui nous a donné beaucoup d’informations sur l’arrière–plan juif, appelle cela la fête prééminente des pèlerins étrangers. Ce qu’il veut dire par cela est que même s’il y avait trois rassemblements annuels, l’assistance à deux de ces fêtes n’était pas très importante et cela malgré que ce soit le commandement de Dieu. Par contre personne ne voulait rater la fête des Tabernacles. Les gens montaient à Jérusalem à cette occasion pas uniquement parce que c’était un commandement de Dieu, mais aussi parce que c’était une si grande fête. Les gens voulaient être ensemble. Ils venaient de toutes les régions du monde où les juifs s’étaient exilés. C’était également appelé la fête des cabanes. Il y avait des cabanes qui étaient construites partout autour et dans Jérusalem. Si vous alliez à Jérusalem pendant cette fête des Tabernacles, vous auriez trouvé des cabanes dans la rue, sur les toits et sur les places de marché.

                   Certaines personnes pensent qu’avec cela les gens désiraient recréer les conditions de vie d’esclave en Égypte. En d’autres termes, ils vivaient dans ces cabanes pour se rappeler qu’ils étaient un jour tous des esclaves et sur un même pied d’égalité. Il n’y avait ni classe supérieure, ni classe inférieure, ni classe moyenne, ils étaient tous des esclaves et tous au même niveau. Et pendant ces huit jours ils vivaient tous côte à côte. Le riche vivait à côté du pauvre, le prêtre vivait à côté du mendiant, tout le monde était égal et ils vivaient dans ces cabanes.

                  Certaines personnes pensent que ces cabanes n’avaient pas pour objet de rappeler cette époque d’esclavage, même que cela est l’image des tentes que les juifs ont transportées avec eux lorsqu’ils étaient dans le désert. D’une façon ou d’une autre vous avez là la même image, il s’agit là du moment le plus joyeux dans le calendrier juif et le dernier jour de la fête était le jour le plus joyeux de la semaine la plus joyeuse de tout le calendrier hébreu.

                  Dans notre précédente leçon, je vous ai parlé des cérémonies qu’ils ont faites, et j’ai simplement mentionné la grande qu’ils ont accomplie lors de la dernière journée. Cela consistait à puiser l’eau de la piscine de Siloé, à marcher à travers la ville vers l’autel avec une grande fanfare et en chantant des Psaumes jusqu’à l’autel des sacrifices sur lequel ils versaient cette eau et en même temps du vin. Cela était comme une apogée pour la journée. Pendant tout le temps de la procession les gens chantaient Ésaïe 12:1-3: « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut. » C’était le moment le plus festif et toutes les activités de la semaine qui précédait tendaient vers cela.

                 Pour illustrer à quel point le versement de l’eau et du vin sur l’autel était important, laissez-moi vous donner cette anecdote. Edersheim nous rapporte que vers 95 avant Jésus-Christ, c’était le grand prêtre Alexandre Jannée qui officiait et qui avait la charge de verser l’eau et le vin sur l’autel, mais n’ayant pas levé son bras assez haut, il en versa aussi sur le sol. Du point de vue des juifs cela était terrible et une révolte éclata. Ils ont essayé de tuer le grand prêtre. Lorsque tout fut terminé, on dénombra 6 000 morts, juste parce que le grand prêtre avait versé de l’eau sur le sol.

                   Si je vous partage ce fait d’histoire, c’est juste pour souligner que nous ne devons pas lire ce récit à la légère. La Bible dit que lors de cette fête, lors de la dernière journée, lorsque l’eau allait être versée et mélangée avec le vin, lors de ce moment très joyeux, au moment de cette apogée Jésus s’est écrié en Jean 7:37-38

 « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. »

                    Comme je l’ai dit dans notre précédente leçon, il nous est rapporté trois fois que Jésus a crié aussi fort, une fois devant la tombe de Lazare, une fois sur la croix lorsqu’Il a dit: « Tout est terminé », et ici lors de la fête des Tabernacles lorsqu’Il a invité tous ceux qui étaient assoiffés à venir à Lui et à boire. Voilà où nous en sommes arrivés dans notre précédente leçon et nous avons répondu à la question qui est Christ dans ce passage. Il est la boisson pour ceux qui ont soif. Il est l’eau vive.

                 Avant que nous étudiions avec plus de détails cette merveilleuse phrase prononcée par notre Seigneur Jésus ce dernier jour de la fête, j’aimerais parcourir le chapitre pour voir l’arrière-plan de cette grande phrase. Je vous ai dit que cette phrase prend place dans un contexte d’opposition envers notre Seigneur Jésus. La révélation de notre Seigneur lors de la fête des Tabernacles est mieux comprise en tenant compte de l’opposition dont Il était l’objet.

                     Au chapitre 7 il y a un grand remue-ménage qui commence à se faire sentir. Vous vous rappelez que la popularité de notre Seigneur Jésus a atteint son apogée lors de la multiplication des pains pour les 5 000 hommes plus les femmes et les enfants. Cela a été le moment de la plus forte popularité que le Seigneur Jésus a eue lors de son ministère. Mais après ce miracle, Il a fait un discours sur le pain de vie et à partir de là tout a commencé à sombrer. Voici pour mémoire quelques versets de Jean 6.

  • Jean 6:60 dit: « Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter? »

                     Les disciples font ici référence à une phrase que Jésus a prononcée et qui est: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. » Lorsqu’ils ont entendu cela, il leur a semblé qu’ils devaient devenir des cannibales et des vampires. De nombreux disciples ont dit: « Cela est trop. » Et ils ont commencé à s’éloigner de Jésus.

  • Jean 6:66 dit: « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. »

                      Vous voyez, sa popularité a commencé à descendre et beaucoup de ses disciples ont arrêté de le suivre à partir de ce moment. Ils ont dit: « Nous ne pouvons plus Le suivre. »

  • Jean 6:67-68 dit: « Jésus donc dit aux douze: Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?
Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. »

Pierre en tant que porte-parole du groupe dit à Jésus: « Nous n’avons nulle part où aller. Nous n’avons pas d’alternative. C’est Toi ou rien d’autre. »

  • Jean 7 :5 dit: « Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.»

                   Même ses frères, même sa famille ne croyaient pas en Lui, l’opposition avait commencé, les temps étaient durs et maintenant même sa famille Le tenait en haute suspicion.

                        Veuillez noter de quelle manière le chapitre 7 commence. Jean 7:1 dit: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. » Les juifs cherchaient à Le faire mourir. Il ne s’agit pas uniquement de médire sur Lui, il ne s’agit pas uniquement de dire des choses fausses sur son compte. Ils cherchaient à Le faire mourir. Voilà comment Jésus l’exprime en Jean 7:7 dit: « Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. » Jésus le dit très clairement: « Le monde me hait. » Il savait qu’ils Le haïssaient et qu’ils voulaient Sa mort.

                         Voilà l’arrière-plan de cette fête des Tabernacles. Même ses amis étaient uniquement loyaux en apparence. Jean 7:13 dit: « Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs. » A part pour une poignée de ses disciples, il semble donc que tout le monde s’était retourné contre Lui. Il n’était pas très en sécurité dans l’environnement dans lequel se déroulait cette fête.

LE MONDE HAIT JÉSUS PARCE QU’IL EST PUR

                       J’aimerais revenir à Jean 7:7 qui dit: « Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. » Jésus dit que le monde Le hait et ensuite Il en donne la raison: c’est parce qu’Il témoigne que leurs œuvres sont mauvaises. Nous entendons souvent que la raison pour laquelle les juifs ont rejeté Jésus en tant que Messie est parce qu’ils espéraient un autre genre de Messie. Vous avez entendu dire qu’ils attendaient un Messie qui allait renverser Rome, un Messie physique. On dit que les juifs ont rejeté Jésus parce qu’ils attendaient un roi terrestre plutôt qu’un roi spirituel.

                       Est-ce que je peux suggérer que ce n’est pas du tout la raison pour laquelle les juifs ont rejeté le Seigneur Jésus? Jésus était exactement le genre de Messie qu’ils attendaient. C’était un Messie qui pouvait servir leur ventre. C’était un Messie qui pouvait mettre à manger dans les assiettes. C’était un Messie qui pouvait guérir toutes leurs maladies. Un Messie qui pouvait empêcher la mort et si la mort venait sur une personne, Il pouvait relever cette personne de la mort. Un Messie qui pouvait contrôler le temps. Est-ce que vous blaguez? Est-ce que vous dites que les juifs ne désiraient pas ce genre de Messie? C’est exactement ce qu’ils désiraient au niveau terrestre. Il était parfait. Ne croyez pas qu’ils ont rejeté Jésus parce qu’Il était le mauvais genre de Messie et qu’ils s’attendaient à ce qu’Il soit différent.

                     Non, Jésus nous dit en Jean 7:7 pourquoi ils Le haïssaient. Ils Le haïssaient parce qu’Il témoignait contre eux. J’aime la façon dont c’est dit en Jean 15:22: « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché. » J’aime la façon dont la version King James exprime cela: « Maintenant ils n’ont plus de manteau pour leur péché. » Jésus a enlevé les habits. C’est pour cela qu’ils Le haïssaient. Ils ont rejeté Jésus pas parce qu’Il n’a pas été à la hauteur de leur attente, mais parce qu’Il n’a laissé aucun manteau pour leur péché.

                     Il a mis en lumière leurs faits et gestes. Rappelez-vous des paroles fortes qu’Il a utilisées contre leurs règles religieuses. Il les appelle hypocrites, un repère de brigands, une génération de serpents, blanchis, trompeurs, loups dans des habits de brebis. Ce sont des mots incroyablement forts. Il les a fortement repris à cause de leur hypocrisie. Il a utilisé des paroles très fortes contre ce groupe de personnes. C’est pour ces raisons qu’ils L’ont haï. C’est pour cela qu’ils désiraient qu’il meure. C’est parce qu’Il était pur et qu'eux étaient des pécheurs. Il les a condamnés, Il n’a laissé aucun manteau pour leur péché. Jamais un tel homme pur n’a marché sur cette planète, qui haïssait davantage le péché avec une haine parfaite que le Seigneur Jésus-Christ.

                   C’est son intolérance face au péché qui a causé cette opposition. Il s’est levé contre leur fierté, leur avarice, leur cupidité, leur passion et leur hypocrisie. Il a embarrassé ces leaders religieux devant les gens du peuple. C'est pour cela qu’ils L’ont haï et c’est pour cela qu’ils désiraient qu’Il meure.

                    Est-ce que vous réalisez que si l’on s’en tient aux récits qui nous sont rapportés dans la Bible, il y a eu dix-sept tentatives pour tuer le Seigneur Jésus avant le calvaire ? La Bible nous dit que les juifs ont essayé de le tuer dix-sept fois. De ces dix-sept tentatives, il y en a dix qui ne sont mentionnées que dans l’évangile selon Jean. Pourquoi pensez-vous que Jean a rapporté plus de tentatives de meurtre envers Jésus que Matthieu, Marc et Luc tous ensemble? Je crois que c’est parce que Jean est l’écrivain qui nous donne la révélation la plus profonde du Seigneur Jésus-Christ.

                     En d’autres termes, plus profonde est votre connaissance de Christ, plus profonde est votre révélation au sujet de la personne de Christ, plus grande sera l’opposition contre Lui. Ce qui est vrai des Évangiles est également vrai dans notre vie. Lorsque nous prions pour une plus grande révélation de Jésus, nous prions automatiquement pour davantage d’opposition. Alors que j’avance dans le Seigneur Jésus, alors que sa révélation grandit dans mon cœur, alors que je deviens conformé à Son image, alors que je deviens plus saint comme Il est saint, je peux m’attendre à recevoir le même traitement qu’Il a reçu lorsqu’Il a marché sur la terre. Le serviteur n’est pas plus grand que Son maître. Le chemin que prend le Roi est également celui qu’emprunte le serviteur du Roi.

                    Si je marche à la suite du sauveur rejeté, je ne serai jamais populaire là où Jésus n’est pas populaire. Je ne serai populaire que là où Jésus est populaire. Alors que je contemple le Seigneur dans la Bible, alors que je deviens comme Lui, plus mon caractère est conformé à celui du Seigneur Jésus, même ma présence fera que les gens seront gênés.

                   Vous avez probablement déjà remarqué cela. Vous entrez dans un endroit où les gens font des blagues au goût douteux et tout d’un coup les gens commencent à se retenir, ils s’excusent ou ils changent de sujet. Parce que vous êtes le sel et cela prévient la corruption. Nous pouvons donc nous attendre à cela. Nous n’avons rien à dire de spécial, nous avons juste à nous montrer et ils vont nous rejeter comme on l’a fait avec Jésus. Voilà pour ce qui est du contexte de la fête des Tabernacles dans le chapitre 7 de Jean.

                   Tout autour du Seigneur Jésus on pouvait voir de l’activité et un manque de repos. Il était rejeté, Il subissait des oppositions, les juifs essayaient de Le tuer, sa famille Le tenait en haute suspicion et certains de ses disciples L’avaient abandonné. Il y a un manque flagrant de repos à part un endroit, dans le cœur du Seigneur Jésus. Il y avait un repos profond dans Son cœur. Même s’il y avait beaucoup de plans contre Lui, même si tout le monde était sens dessous à cause de Lui, ce n’était pas son cas. Ses disciples étaient perplexes et ses frères étaient confus.

En lien avec cela j’aime les versets 7:3-4 qui disent: « Et ses frères lui dirent: Pars d'ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître: si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. »

                   C’est intéressant parce que la Bible nous dit que ses frères ne croyaient pas en Lui, mais maintenant ils aimeraient qu’Il se manifeste publiquement. Ils Lui ont dit: « Manifeste-toi, profite de cette opportunité, montre-toi au monde. Dis à tout le monde que tu es le Messie. » C’est comme cela que le début du chapitre commence. Cela me fait sourire quand je lis cela, car qu’est-ce que ces deux frères ont dû penser à la fin du chapitre, lorsque Jésus crie aussi fort qu’Il le peut à tout ce peuple rassemblé pour la fête, « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive »? Je parie que les frères auraient alors voulu mettre un sac sur Sa tête et Le faire partir pour L’empêcher de crier.

                     Ce que je veux souligner était que Jésus était dans le repos pendant tout ce temps. Les gens désiraient Le tuer, oui, mais Il n’est pas inquiet parce qu’Il se repose dans la souveraineté de Dieu. Veuillez noter le nombre de fois où il est fait référence à « Son heure ».

  • Jean 7 :6: « Jésus leur dit: Mon temps n'est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. » 
  • Jean 7:8: « Montez, vous, à cette fête; pour moi, je n'y monte point, parce que mon temps n'est pas encore accompli. »
  • Jean 7:30: « Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. »
  • Jean 7:44-46: « Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené? Les huissiers répondirent: Jamais homme n'a parlé comme cet homme. »

                  J’aurais bien voulu voir la tête qu’ont faite les huissiers en entendant Jésus parler. Il semble qu’ils avaient peur de L’arrêter parce que son heure n’était pas encore venue. Tout le monde est contre Lui, sa famille, ses disciples, ses amis, les prêtres et les pharisiens essaient même de Le tuer, mais Jésus est calme parce qu’Il sait qu'Il a un temps. Le Seigneur Jésus se reposait dans la volonté de Dieu, et Il était aussi sûr qu’un bébé dans les bras de sa mère.

                   Ceci dit, juste parce qu’Il se reposait dans la souveraineté de Dieu ne signifie pas qu’Il cherchait à causer des troubles. Jean 7:1 dit: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. » Il ne désirait pas rester en Judée parce que les juifs cherchaient à le faire mourir. Il n’était pas appelé à terminer martyr. Ce n’est pas qu’Il en avait peur, Il vivait dans le repos mais Il ne cherchait pas les problèmes.

               Certains chrétiens ne sont jamais heureux à moins qu’ils ne soient persécutés. Je peux parler de cela parce que malheureusement à une certaine époque de ma vie, dès que je rencontrais une personne, j’essayais d’engager la conversation et la forcer à m’écouter alors que je lui annonçais l’Évangile. Et si quelqu’un me repoussait ou se moquait de moi, alors je me glorifiais de cela en pensant: « Très bien, je suis persécuté à cause de la justice. » Mais ce n’était pas « à cause de la justice », j’agissais d’une façon folle, je poussais les gens à bout et je ne vivais pas par la vie du Seigneur. Ses frères ont essayé de Le pousser à se manifester publiquement. Toutes leurs pensées étaient charnelles.

                  En lien avec cela, est-ce que je peux faire cette suggestion? Si quelqu’un essaie de vous pousser dans la volonté de Dieu en disant par exemple: « Il y a une porte ouverte, vas-y, tu vas rater une opportunité si tu n’agis pas maintenant », alors soyez prudent et tenez ce conseil en haute suspicion. Par exemple: « Il faut que vous achetiez cette propriété pour le Seigneur, mais vous n’avez que cette semaine pour vous décider. » Ou bien quelqu’un peut vous donner un coup de fil en disant: « Si vous n’aidez pas cette œuvre maintenant alors elle risque de s’effondrer. » Alors laissez-là s’effondrer, le serviteur du Seigneur ne devrait pas être dans la précipitation, nous sommes tout le temps dans le repos si nous regardons au Seigneur. Jésus était en sécurité dans la volonté de Dieu. Jésus avait la volonté du Père et Il se reposait dans cette volonté. Dieu nous a appelés à cette même volonté.

                  Jean 7:7 nous apprend pourquoi ils haïssaient le Seigneur Jésus. Ceci dit, les chefs religieux ne voulaient pas admettre cela. Ils disaient que c’était pour d’autres raisons. Les récits montrent qu’ils invoquaient une raison biblique pour rejeter Jésus. Vous voyez, une personne peut utiliser la Bible pour rejeter Jésus. Jean 7:37-38 dit:  

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. »  

Jean 7:40 dit: « Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète. » 

                      Il est écrit: « Lorsque la foule entendit ces paroles... » Il n’est pas dit: « Lorsqu’ils virent un miracle ils furent convaincus. » Il n’est pas dit: « Ayant vu un grand signe ils furent convaincus. » Mais lorsque Jésus invita les gens assoiffés à venir, il y avait quelque chose dans ces paroles qui était si puissant qu’ils dirent: « C’est certainement le prophète. » Ils voulaient parler d’un prophète selon Moïse. Il y avait une prophétie qui disait que quelqu’un du même ordre que Moïse allait venir. Mais il y avait quelque chose dans ces paroles « Venez à moi et mangez » qui avait de la puissance.

                     Cela a provoqué une sorte de réponse parmi les gens. Vous pourriez vous attendre à ce que, lorsque les gens sont touchés par des paroles, ces paroles soient davantage dramatiques. Vous pourriez vous attendre à ce que Jésus se lève et dise: « Je suis le Dieu tout puissant. » Mais ce n’est pas ce qu’Il a dit. Ou on aurait pu s’attendre à ce qu’Il fasse référence à une grande prophétie et dise: « Cela est maintenant accompli. » Non, Il n’a pas fait cela. Il n’a pas fait une grande annonce, qu’Il allait mettre sur pied un grand royaume. Ce n’est pas ce qu’Il a dit. Ces paroles ont été: « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. » Pourquoi est-ce que cela a eu autant de puissance? Il y avait quelque chose là-dedans, ce jour, à ce moment-là, lors de ce grand jour de la fête, lorsque le prêtre était prêt à verser l’eau et le vin sur l’autel, à laquelle la foule a répondu.

                     Cependant il n’y avait pas uniquement une réponse positive. Voici ce que disent les versets 7:41-43: « D'autres disaient: C'est le Christ. Et d'autres disaient: Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ? L'Écriture ne dit-elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. » N’est-ce pas un passage merveilleux ? Certaines personnes ont rejeté Jésus en basant leur rejet sur les Écritures.

                       Voici ce qu’ils ont dit: « Est-ce que le Christ viendra de Galilée? » Ils pensaient que cela était un argument irréfutable. Ils disaient: « Jésus vient de Galilée, mais le Messie doit venir de Bethléem. » Ils pensaient que cela était un grand argument. Au niveau terrestre, c’était un bon argument parce que si Jésus n’était pas de Bethléem, tout était réglé, quoique d’autres choses puissent arriver.

                   Si Jésus n’était pas la semence de David, s’Il ne venait pas de Bethléem, alors Il ne pouvait pas être le Messie, fin de l’histoire. Il aurait été disqualifié dès le début parce que le Messie devait venir de Bethléem. Peu importe le nombre d’évidences que vous pouviez trouver pour prouver qu’Il est le Messie, comme Il guérit les aveugles, Il guérit les estropiés, Il ressuscite les morts, Il fait fuir les démons, peu importe, c’est un imposteur s’Il ne vient pas de Bethléem. Voilà quel était leur argument.

                      De mon point de vue c’est une des remarques la plus surprenante et incroyable qui manifeste soit de l’ignorance, de l’inattention, de la stupidité ou plus certainement un rejet volontaire, que j’ai vu dans la Bible. Les pharisiens étaient des étudiants, ils se définissaient eux-mêmes comme des étudiants de la loi. Ils étaient connus pour faire des recherches. Comme il aurait été facile pour eux de vérifier tout cela, de trouver si Jésus était effectivement né à Bethléem. Vous voyez, une des choses que Dieu a permise, dans Sa grande providence, est de permettre à Hérode de massacrer tous ces bébés lorsque le Seigneur Jésus est né. Je pense que vous vous rappelez de tout cela. Cela faisait de la naissance de Jésus un fait historique très clair et très connu. C’est comme si le fait que Jésus était né à Bethléem était écrit avec le sang de ces bébés tués.

                   Ils auraient très facilement pu voir s’Il était de Bethléem. Dans un certain sens je suis étonné que Jésus ne leur ait pas dit: « Attendez un instant, est-ce que je peux vous montrer mon certificat de naissance? Est-ce que c’est tout ce qui vous retient? Si vous saviez que je suis né à Bethléem, est-ce que vous m’auriez accepté? » Est-ce qu’Il l’aurait accepté? Non, ils ne l’auraient pas fait parce qu’ils Le haïssaient. Ils voulaient qu’Il meure et ils avaient maintenant une excuse biblique qu’ils n’ont pas vérifiée. Ils disaient: « Nous connaissons sa mère, nous connaissons son père, nous connaissons ses frères. » S’ils les connaissent si bien, pourquoi est-ce qu’ils ne Lui demandent pas? Pourquoi est-ce qu’ils ne demandent pas à Marie: « Marie où est-ce que ton Fils est né? » Cela aurait été si rapide! Mais c’est parce que dans leur cœur, ils étaient opposés à Lui et ne voulaient pas du Seigneur Jésus.

LA CONNAISSANCE SPIRITUELLE EST 
UNE AFFAIRE DE LA VOLONTÉ

                    J’aimerais souligner ce que Jésus dit parce que cela est en lien avec ce grand argument qu’Il est sur le point de donner. Jean 7:17 dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. » Selon ce verset la connaissance n’est pas une histoire de pensée. La connaissance n’est pas une histoire d’intellect. C’est ce que nous pensons habituellement. Nous faisons le lien entre connaissance et pensée, nous devons avoir la connaissance dans notre intellect. Jésus dit: « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra... » La connaissance est une histoire de la volonté, ce n’est pas une histoire de la pensée.

                   Est-ce que vous pensez que c’est d’informations que manquaient ces pharisiens? Vous pensez que s’ils avaient demandé des informations à Marie ou aux frères de Jésus qui leur auraient dit où Il est né, ils auraient accepté Jésus?

                  Non, quelle que soit la quantité d’évidences que l’on aurait pu leur donner, cela n’aurait pu les convaincre que Jésus est le Messie. Ils Le haïssaient parce qu’Il ne laissait aucun manteau pour couvrir leurs péchés. Ils Le haïssaient parce qu’Il exposait la réalité de leur cœur. Ils Le haïssaient parce qu’ils préféraient les ténèbres à la lumière et leurs œuvres étaient mauvaises. C’est la volonté qui était le problème et non pas la tête. « Si quelqu’un à la volonté, il connaîtra... » Dit Jésus. Nous pensons souvent que la connaissance est une affaire de la pensée. Cela est le cas pour la connaissance du monde, mais ce n’est pas le cas de la pensée spirituelle. La connaissance spirituelle est en lien avec la volonté.

Jean 7:14-15 dit: « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié? » 

                   Vous voyez, ces hommes ne pouvaient pas imaginer qu’il puisse y avoir une connaissance en dehors de leurs écoles de rabbins. Et comme Jésus n’avait pas fréquenté une de leurs écoles ils disaient: « Comment peut-Il savoir cela? »

                       Jean 5:30 montre que Jésus faisait ce qu’Il nous demande de faire. Jean 5:30 dit: « Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » Jésus s’est appliqué le même principe à Lui-même. Jésus dit: « Vous savez comment est-ce que je peux enseigner sans avoir été à l’école? Vous savez d’où vient ma connaissance? C’est parce que j’ai la volonté de faire la volonté de mon Père. Et c’est pour cela qu’Il m’enseigne. C’est Lui qui m’enseigne. »

                   La raison pour laquelle ils ne savaient pas est parce qu’ils ne voulaient pas savoir. Ils n’avaient pas un cœur qui désirait réellement connaître. C’est la seule façon par laquelle vous pouvez connaître les vérités spirituelles. Jésus dit: « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et boive. » Jésus s’est manifesté aux personnes qui avaient un cœur désirant connaître la vérité, c’est pour cette raison qu’il y a eu tant de réponses. C’est parce qu’il y avait réellement des personnes qui désiraient connaître la volonté de Dieu. Et lorsque Jésus a prononcé cette grande parole, Il ne s’adressa pas à l’intellect, Il ne s’adressa pas à la pensée, pas à leur capacité académique. Il les a touchés au niveau de leur besoin. Jésus leur a dit: « Je suis la source et vous avez un besoin. Si quelqu’un désire que je réponde à ce besoin, je donnerai de l’eau vive. » Il y a certaines personnes qui ont répondu à cela.

CHRIST UNE SOURCE ET UN FLEUVE

                   Reprenons maintenant les trois questions qui nous servent de fil rouge. Qui est Christ selon ce grand chapitre? La réponse est qu’Il est une eau vivante. Il n’est pas uniquement une source en nous, mais également un fleuve à travers nous. Qu’est-ce que la foi selon ce grand chapitre? La réponse est que la foi c’est boire, la foi c’est la volonté de faire Sa volonté. C’est arriver à connaître Sa doctrine parce que dans mon cœur je suis enseigné par Dieu.

                   Veuillez noter cette grande différence. Jésus ne dit pas: « Si quelqu’un a une volonté » comme s’il s’agissait d’avoir une forte volonté. Mais Il dit: « Si quelqu’un veut ». C’est ce qui rendait les pharisiens si confus. Ils pensaient que la connaissance était uniquement en lien avec étudier, les livres, l’école, l’intellect et ainsi de suite. Lorsque Jésus parlait d’une connaissance pas dans la tête mais dans le cœur, les pharisiens ne comprenaient rien à cela.

                         La Bible a un corps et a une âme. Les études académiques et les recherches ne me donnent que le corps, cela ne me donne pas l’âme. Si Dieu ne révèle pas Christ, si Dieu n’ouvre pas mes yeux, si Dieu n’enlève pas le voile, si Dieu ne m’enseigne pas, alors que je viens à Lui comme un petit enfant, alors je ne comprendrai pas. Ce n’est pas suffisant d’étudier, cela ne vous donne que la structure, il faut que vous ayez un cœur inspiré tout comme vous avez une Parole inspirée. Dieu doit se révéler Lui-même.

                    Jean 7:5 dit que Sa propre famille était incroyante. Pourtant regardez un peu le nombre d’évidences avec lesquelles les frères de Jésus ont grandi. Jésus a été au milieu d’eux. Certains disent: « Ce n’est pas ma faute, je suis né en croyant dans une secte, j’ai été trompé, je suis né en croyant à un mensonge, j’ai pourtant recherché la vérité. » Non il n’y a d’excuse pour personne. Certaines personnes terminent dans une secte parce qu’elles rejettent la vérité, pas parce qu’elles la cherchent. Personne qui recherche la vérité ne finira dans une secte. Jésus ne dit pas: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice parce qu’ils termineront dans une secte. » Non Jésus ne dit pas cela, Il dit: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice parce qu’ils seront rassasiés. »

                     Certaines personnes pensent que c’est une question d’utiliser sa propre puissance pour réussir. Elles disent: « Je peux réussir si j’y mets toute mon énergie, si j’essaie assez fort… » Mais ce passage enseigne qu’il n’y a pas de puissance dans le fait de pouvoir. Il n’y a que de la puissance dans le fait de désirer, d’avoir le désir.

                     Il m’arrive parfois de considérer les standards de Dieu, et je suis frustré parce que je connais mon cœur, je connais ma faiblesse, et alors je me dis: « J’aimerais aller de l’avant, mais il y a un grand je ne peux pas, qui m’empêche d’aller plus loin. Je le veux, mais je ne le peux pas.» Mais Dieu répond: « Non, il n’y a jamais de je ne peux pas qui bloque ta route, il n’y a que des je ne veux pas qui bloquent ta route. » Dieu s’occupera de ce que vous ne pouvez pas faire, mais Il ne forcera jamais votre volonté.

                      Les chrétiens passent par beaucoup de souffrance et de difficultés parce qu’ils ne comprennent pas qu’il leur faut un cœur pour comprendre et non pas une tête comme c’est décrit en Jean 7:17. Lorsque j’étais plus jeune je me disais: « Oh, là là ! Je dois étudier davantage et faire plus de recherches sur ce qu’est cette union avec Christ et sur ce qu’est cette plénitude de l’Esprit. Il faut que j’étudie ce que sont les dons spirituels, ce qu’est le fruit de l’esprit, ce que cela signifie que de se soumettre, ce que c’est que d’avoir la foi dans le Seigneur, ce qu’est la victoire, ce qu’est l’identification avec Christ, ce qu’est la vie cachée avec Dieu dans le Seigneur Jésus, ce que cela signifie d’être assis dans les lieux célestes, qu’est-ce que la sainteté et la sanctification. » Je pensais que j’avais besoin de plus de cassettes, de plus de livres et que je devais aller à plus de conférences, à plus de retraites et cela n’avait pas de fin.

                    Non, je n’ai pas besoin de plus d’informations et vous n’avez pas besoin de plus d’informations. Dieu nous dit que si nous avons simplement la volonté de Le connaître, alors Il sera notre enseignant et ensuite vous saurez et vous aurez l’assurance qu’Il instruira votre cœur. Je n’ai pas besoin d’attendre un seul moment de plus pour entrer dans Sa plénitude. Je n’ai pas besoin d’étudier la plénitude pour savoir ce qu’est la plénitude. Je n’ai pas besoin des gros livres de John Owens sur le Saint-Esprit pour savoir qui Il est. Je n’ai pas besoin de cassettes, je n’ai pas besoin de livres de théologie, je n’ai pas besoin de conseillers, je n’ai pas besoin de séminaires. J’ai besoin d’un cœur qui a soif de Jésus.

LA VIE C’EST ASSOUVIR SA SOIF

                   C’est tout et c’est pour cela que Jésus s’est levé et a dit: « Si quelqu’un a soif, si quelqu’un le désire, si quelqu’un a envie venez à moi. » Et certaines personnes ont répondu parce qu’elles avaient cette soif dans leur cœur. Ainsi si Christ est l’eau de la vie et que la foi est simplement boire, qu’est-ce que la vie? Selon ce chapitre, la vie est la satisfaction. La vie s’est assouvir sa soif. C’est la satisfaction de tous les désirs. Jean 7:38 dit: « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » Vous voyez, cela va bien plus loin que ce que nous avons trouvé dans le chapitre 4. Là-bas Il promet qu’en tant que Celui qui donne l’eau de la vie, Il sera un puits qui deviendra une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Ici en Jean 7, le grec ne parle pas uniquement d’un fleuve. Cela serait déjà merveilleux que d’avoir un fleuve, mais le mot est pluriel, il s’agit de fleuves qui jaillissent à travers vous. Jean 4 parle d’une source « en vous » et ici en Jean 7 il s’agit de fleuves qui coulent à travers vous.

                      Il ne s’agit donc pas seulement d’étancher sa propre soif, mais d’un jaillissement pour étancher la soif des autres. Si vous buvez du Seigneur Jésus, vous aurez des fleuves jaillissant en bénédiction pour les autres.

                     Jésus ne dit pas que: « Si vous avez soif alors je vais vous donner une bonne personnalité », ou que vous aurez de bonnes occasions ou quelque chose comme cela. Il ne dit pas: « Si vous avez soif du pardon, de la paix, de la sainteté, de la puissance, des dons, de la victoire, de la délivrance, de la sagesse et de quelque chose comme cela. »

                      J’ai pris la mauvaise direction pendant des années. Je ne savais pas que Jésus était Celui qui donnait l’eau de la vie. Qu’est-ce que vous pensez que je faisais lorsque je désirais de la sagesse? J’allais à l’école biblique et au séminaire parce que je pensais pouvoir ainsi connaître bien la Bible. Lorsque je voulais avoir de la communion, j’allais à l’église locale. Lorsque je voulais de la sécurité, j’allais chez le conseiller. Lorsque je voulais de la puissance, j’allais vers les dons spirituels. Lorsque je voulais des miracles, alors je priais plus et je jeûnais. Lorsque je voulais la victoire, je lisais des livres de méditations ou j’allais à une retraite. Lorsque je cherchais un sens à ma vie, je me donnais à fond dans le service chrétien pour servir les autres.

                        Mais ces choses ne sont pas les fleuves de la vie. C’est Jésus et Jésus seul qui est le puits du salut. Pour illustrer cela, j’aimerais prendre l’image du fleuve Congo qui est le cinquième plus grand fleuve dans le monde. Le fleuve Congo fait 4 700 kilomètres de long. Il déverse 81 000 mètres cubes d’eau chaque seconde! Cela fait plus de deux millions de tonnes d’eau chaque minute. Cela n’est qu’une illustration et ce n’est pas aussi grand que la réalité qui est en Jésus. Est-ce que vous réalisez que si vous buvez de Jésus, il y a des fleuves « Congo » d’eau vive qui couleront de votre sein?

                      Peut-être que vous vous dites: « Je n’ai jamais été une bénédiction pour qui que ce soit. » Regardez à Jésus et vous serez une bénédiction. Non seulement vous serez satisfait, mais cela satisfera aussi les autres car dans ces moments, des fleuves d’eau vive comme le Congo jailliront de votre être intérieur.

                    Qui est Christ? Il est l’eau vive. Qu’est-ce que la foi? C’est boire et encore boire. Qu’est-ce que la vie? C’est être désaltéré et faire jaillir des fleuves d’eau vive de son être intérieur. Pour de telles vérités, je pense que nous aurons tout le temps besoin de Marc 9:24 qui dit: « Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! Viens au secours de mon incrédulité! » C’est une merveilleuse chose, alors Jésus, viens au secours de mon incrédulité ! Nous aurons tout le temps besoin de cette prière de ce côté du ciel: « Seigneur je crois! Viens au secours de mon incrédulité! »

                    Je sais que cela coupe le souffle et qu’il est difficile de croire que Dieu peut autant nous utiliser et qu’il y a des fleuves d’eau vive comme le Congo qui peuvent couler de nous. Si vous commencez à regarder à Christ seul, vous serez étonnés de voir à quel point vous serez instruits. Il vous enseignera. La connaissance n’est pas dans la tête mais dans le cœur et si un homme veut faire la volonté de Dieu il saura si la doctrine est de Dieu. Alors que Dieu nous aide à être son serviteur désireux de faire Sa volonté.

Prions:

                   Père nous Te remercions pour Ta précieuse Parole. Merci pour ce jour où Tu t’es levé pendant la fête des Tabernacles, et où Tu as annoncé à la terre entière là où leur soif désespérée pouvait être satisfaite. Merci parce que Tu es l’eau de la vie. Nous Te prions Seigneur, que dans la simplicité d’une foi d’enfant nous puissions apprendre à boire de Toi, pour que de nous puisse jaillir un puits d’eau et à travers nous des fleuves d’eau de vie. Merci parce que Tu vas manifester cela en nous maintenant. Tu nous as donné ce livre pour que nous sachions qui est Jésus, ce qu’est la foi et ce qu’est la vie. Rends maintenant tout cela réel en nous. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

à suivre....

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