samedi 30 septembre 2017

(1) ENTRER DANS LA VISION CÉLESTE T. AUSTIN - SPARKS

Chapitre 1 - LA LOI DU CIEL

« Lorsqu’Abraham fut âgé de 99 ans, l’Eternel lui apparut et lui dit: Je suis le Dieu Tout Puissant. Marche devant ma face et sois intègre…Je te donnerai et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu. » (Genèse 17: 1,8)

« …reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont les fils d’Abraham…Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire à Christ. » (Galates 3: 7, 16)

« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » (Romains 2: 28-29)

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu‘il vint s‘établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse….C’est pourquoi d’un seul homme déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises: mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient aspiré à celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais à présent, ils aspirent à une meilleure patrie, une céleste; C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car Il leur a préparé une cité. » (Hébreux 11: 8-10; 12-16)

A) La loi du double sens des Écritures.


                   Avant d’étudier le message qui émane des passages ci-dessus, essayons tout d’abord de nous familiariser avec ce qu’on pourrait appeler la loi du double sens des Écritures; En effet, tout passage de la Bible comporte deux aspects: - L’un est terrestre, temporel, symbolique, typologique, spécifique - L’autre est céleste, éternel, spirituel, essentiel, réel, universel

                    Ce sont deux aspects des mêmes Écritures… et même si, pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas nouveau, cette double dimension va bien au-delà et est bien plus révolutionnaire qu’on peut le comprendre et le reconnaître. Une face parle du modèle ou du standard, l’autre face est tout ce qui est intégré ou qui fait partie du modèle. D’un côté, il y a la structure externe qui est terrestre, temporaire, spécifique, mais qui intègre de l’autre côté des principes spirituels, universels et éternels qui vont bien au-delà du modèle ou du standard, et qui incarne quelque chose de beaucoup plus grand.

                    L’un qu’on appellera le modèle A est limité; limité dans le temps, limité dans l’espace, en possibilités, par la condition humaine et par la terre; il est limité par sa dimension et son rang. Mais l’autre, le modèle B, est illimité, total, hors du temps et de l’espace, transcendantal, universel. Ces deux modèles A et B se retrouvent partout côte à côte dans la Parole de Dieu, en particulier dans l’Ancien Testament.

B) L’Œuvre de Dieu, céleste et spirituelle.

                    Nous en arrivons alors à un niveau très important que le modèle A n’atteint pas en ce temps où nous vivons: c‘est le domaine céleste, pas le terrestre ; le domaine spirituel, pas temporel; l‘éternel, pas le temporaire et provisoire.

                    Au fur et à mesure que nous nous rapprochons des temps de la fin, cette vérité, cette réalité se manifestera par Dieu Lui-même: en effet, toutes les choses temporelles qui viennent de Dieu disparaîtront et les choses spirituelles seront mises en évidence. Nous pouvons le voir devant nos yeux aujourd’hui: ce qui pourra être ébranlé le sera et les choses inébranlables demeureront (Hébreux 12: 27). Ainsi est affirmé le principe de la dispensation actuelle selon lequel le modèle A qui manifeste extérieurement le caractère de Dieu va peu à peu se fissurer, s’effondrer et disparaître. Le formalisme et tout ce qui appartient à la terre et au temps, tout ce qui est temporel par rapport à ce qui est de Dieu arrivera à une fin, et ce qui restera, ce qui émergera sera ce qui est céleste et spirituel ici sur terre.

                     Le céleste et le spirituel sont les caractères principaux de l’époque que nous vivons; dans les époques passées, c’était le temporel et le terrestre qui étaient surtout mis en évidence, mais Dieu n’a jamais eu l’intention de lui donner cette apparence et cette valeur. Les avis divergent sur le déroulement des temps qui arrivent, mais pour ce qui nous concerne, la pensée divine est que cette époque est essentiellement d’essence spirituelle et céleste. Au Nom du Seigneur se produira un bouleversement général extraordinaire sur la terre; tout ce qui a été construit ici-bas lié à la terre sera détruit, réduit à néant et effacé. Et tous les aspects extérieurs du christianisme ne seront pas épargnés des coups venant du Ciel, quels que soient leurs moyens y compris ceux du diable et de son système. Dieu n’épargnera rien de ce qui appartient au monde terrestre et les apparences et signes extérieurs du christianisme vont être considérablement réduits et limités.

                    D’un autre côté, nous constaterons que Dieu va fortement insister et réinsister sur la nécessité pour le peuple de Dieu de vivre dans la dimension spirituelle et dans le céleste. Il est capital de le noter sinon nous resterons dans la confusion. Le Seigneur permet que ce qui ressemble à Son Œuvre, ce qu’Il a permis, utilisé et même béni pour un temps, ce qui restait trop attaché à la terre et à l’humain subissent un terrible anéantissement. Nous risquons d’être plongés dans la perplexité tant que nous n’en comprendrons pas l’explication. A tout prix, Dieu va établir, par Sa Loi éternelle qui s’imposera à nous, que la pensée suprême de Dieu en cette époque particulière, est divine et spirituelle: nous ne retirerons rien d’ici-bas pour le Ciel et l’éternité.

                     Ce vaste principe qu’il nous faut toujours garder à l’esprit s’applique à bien des domaines: plus une chose vient de Dieu et moins elle pourra supporter et se comparer à des formes, des caractéristiques et des proportions humaines. Le Seigneur ne le permettra pas.

C) Abraham, l’incarnation des principes spirituels éternels

                    Ces portions bibliques ont mis en valeur un homme. En dehors du Seigneur Jésus Lui-même, Abraham est l’incarnation individuelle la plus marquante et l’exemple de ce principe double que nous avons énoncé. Il est non seulement une figure de l’Ancien Testament dont nous pouvons tirer des leçons pour notre vie chrétienne; il est bien plus que cela: il est l’incarnation du message de Dieu pour l’Église dans cette dispensation spirituelle. Nous allons le démontrer avant d’aller plus loin, ce qui risque de heurter bien des interprétations de l’Écriture, selon lesquelles, entre autres, les saints de l’Ancien Testament n’entreront pas dans l’Église,.…Mais espérons que ce sera révélé: ne remarquez-vous pas à quel point Abraham est mis à l’ordre du jour dans le Nouveau Testament, pas simplement comme un symbole, mais comme l’incarnation des principes spirituels éternels ? Pas des principes terrestres temporaires, mais des principes spirituels célestes qui traversent les temps et les frontières, des principes divins représentés par Abraham tout au long du Nouveau Testament.

D) Abraham dans l’épître aux Romains.

                   Abraham est souvent mentionné dans les premiers chapitres de l’épître aux Romains. Sur un plan doctrinal, il a été principalement, sinon entièrement, enfermé dans la doctrine de la justification par la foi. Cette doctrine est bien plus élevée ce que ce qu’on lui reconnaît. Quel est le thème de Romains ? Ces paroles nous sont familières:

« Ceux qu’il a connus d’avance, il les a ainsi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » (Romains 8: 29-30)

                  Vous avez là deux versets, et dans ces deux versets, vous êtes transportés avant les temps éternels - connus d’avance, prédestinés et entrés dans l’éternité qui vient - « il les a glorifiés » La justification est établie, hors du temps, bien au-delà de toutes limites dont nous sommes conscients ou dont nous avons connaissance, au sein même des conseils éternels de Dieu, qui nous a connus d’avance et prédestinés. Jusqu’à la fin. « Il les a glorifiés ». D’éternité en éternité.

                    Qu’est-ce que la justification par la foi ? Quelle en est la conséquence ? Elle vous débarrasse de tout ce qui était avec la chute, avec Adam, avec ce monde, et qui vous contrôlait; elle l’a mis de côté comme si cela n’avait jamais existé, elle vous fait sortir du temporel pour vous mener dans l’éternel. C’est le contexte de la justification par la foi et Abraham incarne la pensée de Dieu qui supprime définitivement, comme si ça n’avait jamais existé, tout ce qui est venu avec la Chute, par la complicité de l’homme avec Satan, toutes les conséquences de la création déchue; Abraham représente ce transfert vers la dimension éternelle de l’être humain.

                    Abraham est un grand homme; il représente dans l’Ancien Testament beaucoup plus qu’un symbole dont nous pouvons tirer quelques leçons pour notre vie chrétienne. Il nous apporte les fondements même de l’univers spirituel de Dieu: « …appelés selon Son Plan…à être conformes à l’image de Son Fils… » C’est ce que Paul, au début de Romains, appelle « l’Evangile de Dieu…à propos de Son Fils Jésus-Christ… » « ..prédestinés à être conformes à l’image de Son Fils… » C’est immense ! Ce n’est pas uniquement être sauvé…c’est une grande chose que d’être sauvé, justifié, racheté, mais c’est pour un temps à cause de ce qui s’est passé. L’Évangile de Dieu est bien plus que cela…Ce qui est dit ici, c’est que l’Évangile nous conduit directement vers les conseils éternels de Dieu où Il nous connaissait d’avance, nous prédestinait, nous choisissait pour être conformes à l’image de Son Fils. 

                     C’est une autre façon de dire: « Il les a aussi glorifiés » Voila le sens de l’Évangile de Dieu. Son Fils est l’objet en vue dans la justification par la foi, qui est liée à Son Fils, aux plans relatifs à Son Fils et lorsque ces plans seront réalisés, la gloire sera manifestée par l’expression collective de Son Fils, l’Église. Glorifié ! C’est l’Évangile de Dieu à propos de Son Fils.

                     Dans l’épître aux Romains, Abraham est donc clairement présenté dans son intemporalité.    

E) Abraham dans l’épître aux Galates.

                    Abraham apparaît très souvent dans l’épître aux Galates. Que veut nous dire cette lettre à propos d’Abraham ? « Sachez donc que ceux qui ont la foi sont les enfants d’Abraham…Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais comme d’une seule: et à ta postérité, qui est en Christ. »(Galates 3: 7; 16) Nous sommes au cœur de ce qui est souligné ici: la position centrale d’Abraham.

                    Quel est le principe établi ici ? Une semence nouvelle, distincte, spirituelle. Une frontière très nette est tracée entre les enfants spirituels d’Abraham et ceux qui se proclament être les enfants d’Abraham sur des bases naturelles, les juifs qui pensent pouvoir retracer leur lignée depuis Abraham et ainsi se déclarer fils d’Abraham . Nous n’avons pas encore vraiment compris la puissance du message du Nouveau Testament à ce sujet. Le Seigneur Jésus lui-même soulève la question en s’adressant aux juifs dans Jean 8: 39: « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les mêmes œuvres qu’Abraham. »

                    Dans l’épître aux Romains comme dans celle des Galates, l’apôtre écarte toute cette question de la circoncision et de la descendance naturelle en disant que cela ne compte pas, n’a aucune conséquence sur ce que vous croyez, aucun résultat sur ce que vous imaginiez; Même si vous pouviez prouver que vous êtes de la descendance d’Abraham jusqu’à Abraham lui-même, cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes de la postérité d’Abraham: « Le juif, ce n’est pas celui qui en a l’apparence, et la circoncision n’est pas ce qui en est visible dans la chair…le juif, c’est celui qui l’est intérieurement et la circoncision, c’est celle du cœur. » (Romains 2: 28-29)

                    Galates met pleinement en valeur une descendance qui n’est pas naturelle et terrestre, mais qui est spirituelle, c’est-à-dire distincte et nullement marquée par des ordonnances et des rites religieux; ces derniers ne sont plus d’aucune utilité, d’aucune valeur sur le plan spirituel. A présent, tout est question d’une descendance spirituelle en Christ, et si vous n’êtes pas en Christ, vous n’avez aucune prétention quelconque même en tant que juif historique. Il n’existe aucun autre fondement à cette descendance. Ceci n’est certainement pas nouveau pour vous, mais il faut que ce soit très clairement établi: Christ, de toute éternité, donne le relief à tout ce qui est de Dieu et ce n’est qu’en trouvant Christ que l’on trouve la reproduction de ce que Dieu cherche: le domaine spirituel céleste, nullement terrestre.

F) Abraham dans l’épître Aux Hébreux.

                     Le chapitre 11 des Hébreux est tellement remarquable qu’il vaut la peine de le regarder de plus près: « C’est par la foi qu’Abraham lorsqu’il fut appelé, obéit à l’ordre de se rendre dans un lieu qu’il avait reçu en héritage; et il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère habitant sous des tentes….C’est pourquoi d’un seul homme au corps déjà usé, naquit une postérité nombreuse, comme les étoiles du ciel, comme la sable qui est au bord de la mer. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises, mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre (non seulement dans le pays de la promesse mais sur la terre). Ceux qui parlent ainsi manifestent clairement ce qu’ils cherchent: une patrie…une patrie céleste. »

                    Qu’est-ce qui nous est signifié ici ? Il est évident que, quelle que soit notre possession sur terre, un pays, une postérité, une descendance (même nombreuse comme celle d’Abraham), peu importe que cela soit énorme ou insignifiant, ce n’était pas ce que Dieu recherchait: ni un pays, ni une descendance sur la terre; Il cherchait une descendance spirituelle. Toute l’épître aux Hébreux est précisément construite sur ce principe. Toute l’épître est en rapport direct et constant avec ce qui est céleste et spirituel: le point de départ est une Personne dans le Ciel. Cette lettre a complètement mis de côté le Jésus terrestre et historique en le considérant couronné de gloire et d’honneur, et ceci dès les premiers versets, le Christ céleste, le Fils de Dieu amenant beaucoup de fils à la gloire, un peuple céleste spirituel. L’auteur sépare clairement le terrestre du céleste. Il sépare la Sacrificature d’Aaron de celle de Melchisédek qui n’a ni père ni mère ni généalogie, sans commencement ni fin, situation identique au Fils de Dieu conformément au pouvoir illimité d’une vie incorruptible et éternelle. 

                    Et puis, il y a aussi l’association d’Abraham avec Melchisédek sur une base céleste: celui dont nous ne pouvons tracer la généalogie, nous ne savons ni qui il est ni ce qu‘il est, l’apôtre le dit bien: il est sans durée, sans terre, il est en dehors des frontières ordinaires et des limites humaines…et Christ est de cet ordre là ! Nous n’essaierons ni d’analyser ni de synthétiser cette épître aux Hébreux, mais on pourrait la résumer en deux points: une Personne spirituelle dans le Ciel et un peuple issu de cette terre pour devenir un peuple céleste….des fils transportés dans la gloire. 

                     Abraham est l’incarnation de ce peuple d’en haut. Lui, avec bien d’autres, a fixé au commencement ses regards vers un objectif terrestre et temporel, mais il a été déçu jusqu’à la fin de sa vie ici bas; il mourut dans la foi en se disant: « Non, ce n’est pas cela, il y a quelque chose de plus ! Même si on amasse des biens ici-bas, ce n’est pas ce que Dieu nous montre; il y a mieux, c’est une patrie céleste…où « Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu »

                    Vous aurez remarqué qu’en Genèse 17, Dieu dit: « Je serai un Dieu pour toi et pour ta postérité après toi… » « c’est pourquoi Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu. » (Hébreux 11: 16)

                    Pourquoi ? Dieu n’est pas le Dieu d’un peuple terrestre en fin de compte. Il est le Dieu d’un peuple céleste, ce qui nous conduit à la fin de la Bible à la plénitude de la consommation de toutes choses et à la Nouvelle Jérusalem dans les cieux. « Le tabernacle de Dieu habite au milieu des hommes et Il demeurera avec eux et ils seront Son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux et Il sera leur Dieu. » (Apocalypse 21: 13)

                    Nous avons consacré tellement de temps à expliquer et à illustrer la Loi. Celle-ci est réduite à néant puisqu’elle est appliquée et incarnée de la meilleure façon possible. Avez-vous donc discerné ce que Dieu recherche ? Avez-vous saisi que Dieu permet ce qui ressemble bien à une destruction de Son œuvre et de tout ce qui limite et enferme ce qu’Il représente ? Il ne reste en fait que le côté temporel et terrestre. Dieu se consacre à accroître, à fortifier, à renforcer et à intensifier tout ce qui est spirituel et céleste.

                       Ceux qui, comme Abraham, vont marcher et avancer avec Dieu, vont découvrir qu’ils vivront de moins en moins de gloire sur la terre car leur glorification ne viendra point des hommes, mais de Dieu Lui-même. Leur glorification résidera dans l’accroissement de leur mesure et de leur vie spirituelles : la croissance de Christ, « Homme Céleste » 


à suivre....





jeudi 28 septembre 2017

(2) Le Sang, la Croix, le Nom du Seigneur par T. Austin-Sparks


Lectures, 2e série :

« Et Pierre leur dit, Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit. » Actes 2 :38

« Pierre dit, Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne, Au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Actes 3 :6

« Et les ayant fait comparaître, ils leur demandaient, Par quelle puissance ou par quel nom avez-vous fait ceci?

Et il n’y a de salut en aucun autre; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés.

Mais afin que cela ne soit pas répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit.

En étendant ta main pour guérir, et pour qu’il se fasse des miracles et des prodiges par le nom de ton saint serviteur Jésus. Actes 4 :7, 12, 17, 30

« Mais quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés. Actes 8 :12

« Et elle fit cela pendant plusieurs jours. Mais Paul, affligé, se retourna et dit à l’esprit, Je te commande au nom de Jésus Christ de sortir d’elle. Et à l’heure même il sortit. » Actes 16 :18

« Mais quelques-uns aussi des Juifs exorcistes qui couraient çà et là, essayèrent d’invoquer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits malins, disant, Je vous adjure par Jésus que Paul prêche. Et il y avait sept fils de Scéva, Juif, principal sacrificateur, qui faisaient cela. Mais l’esprit malin, répondant, leur dit, Je connais Jésus et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? » Actes 19 :13-15

« Car pour moi, étant absent de corps, mais présent en esprit, j’ai déjà, comme présent, jugé (vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus Christ), de livrer, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, celui qui a ainsi commis cette action. » 1 Corinthiens 5 :3-4

« Et quelques-uns de vous, vous étiez tels; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu. » 1 Corinthiens 6 :11

« Au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir; et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l’a donné pour être chef sur toutes choses à l’assemblée. » Éphésiens 1 :21-22

« C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux. » Philippiens 2 :9-10

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa résurrection; sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché. Car celui qui est mort est justifié du péché. Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. » Romains 6 :3-8

La Croix

                    Et maintenant la Croix. Naturellement, c'est à la Croix que le Sang fut versé; et il semble que nous restions dans le même ordre de choses, car le Sang est en rapport avec la croix, comme la croix est en rapport avec le Sang. Cependant, dans la doctrine du Nouveau Testament, la croix a une signification qui lui est propre.

                   Nous avons lu dans le passage tiré du chapitre 6 des Romains, auquel il y en aurait d'autres à ajouter, comme Colossiens 2 et plusieurs encore, que la Croix nous libère de la chair et de l'homme naturel. La position à laquelle nous amène la croix est la suivante: ce n'est pas seulement la question de nos péchés qui a été résolue, c'est celle de notre « moi », de ce que nous sommes en nous-mêmes; nous avons été crucifiés avec Christ. C'est ici que nous nous exposons, si nous n'y prenons garde, à toutes sortes de contradictions, car les faits semblent démentir la vérité affirmée par la Parole de Dieu. N'est-ce pas une expérience commune que cette succession continuelle de chutes, de faiblesses et de rechutes, alternant avec un repentir sincère, un besoin de pardon et de purification, où l'on semble piétiner sur place. Cela se répétant sans cesse, la vie n'est qu'une suite de chutes et de regrets, de péchés et de repentirs, d'égarements et d'humiliations, de jour en jour et de semaine en semaine. Une vie de hauts et de bas, un jour dans la victoire, le lendemain dans la défaite, une vie qui se continuera jusqu'au moment où une crise plus aiguë vous arrache un cri de détresse : « Oh ! la vie chrétienne est une chose terriblement difficile; il semble qu'elle ne consiste qu'à revenir au Seigneur pour implorer Son pardon, à retomber ensuite pour se repentir à nouveau; la victoire y a bien peu de place ! »

                    Mais telle n'est pas la volonté du Seigneur. Et la raison secrète de cela, c'est très souvent que nous n'avons jamais reconnu cette vérité essentielle que, dans la Croix du Seigneur Jésus, tout ce que nous sommes par nature a été mis de côté, et que, ne l'ayant pas compris, nous n’avons pas accepté cette position avec tout ce qu'elle signifie, tout ce qu'elle implique. Tout ce qu'elle signifie, c'est que, à partir du moment où je l'ai acceptée, ce n'est plus « moi » qui vis. « J'ai été crucifié avec Christ, dit l'apôtre, si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi » (Galates 2 :20).

                    Ce n'est maintenant plus à nous-mêmes à choisir notre propre chemin, à faire les choses à notre idée, à avoir notre propre volonté, nos désirs personnels, à établir le programme de notre vie, à dresser nos propres plans pour notre avenir. Non, plus rien ne viendra de nous-mêmes, ni dans le domaine de la volonté, ni dans celui de la pensée, ni dans celui du sentiment. Tout viendra désormais du Seigneur .

                    Quand nous en sommes arrivés à accepter cette position, à reconnaître que, lorsque Christ a été crucifié, nous avons été crucifiés avec Lui; que, lorsqu'il a été enseveli, nous avons été ensevelis avec Lui, pour ressusciter ensemble, avec Lui, nous recevons dans notre cœur le Saint-Esprit de Christ, qui a pour but et pour objet de gouverner notre vie, de diriger notre marche et de choisir notre chemin.

                    « Ce n'est plus moi. » « Si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5 :14-15), et cela grâce à la puissance et à l'énergie de l'Esprit qui demeure en nous. C'est quelque chose de très absolu, qui touche à toutes les parties de notre être et qui accomplit son œuvre jusqu'au fond de nous-mêmes : voilà ce que signifie la Croix.

                    Cela ne veut pas dire que nous n'aurons plus jamais de défaillances; nous pourrons encore commettre des fautes, alors nous aurons toujours recours au Sang. Mais ce que nous avons eu à apprendre, et ce que tant d'autres ont encore à apprendre, c'est que la Croix a sa propre valeur, sa valeur particulière. La Croix ne nous purifie pas du péché; la Croix crucifie la chair. Maintenant, il se peut que nous ayons une connaissance étendue au sujet de la doctrine du Sang, que nous parlions beaucoup du Sang, tout en comprenant très mal ce qu'est la Croix. Vous pouvez dire sur le Sang beaucoup de choses très justes, tandis que votre chair se manifestera d'une façon très évidente. La chose fondamentale et indispensable, c'est la Croix: « Notre vieil homme a été crucifié avec Christ » (Romains 6 :6). Comprenez-vous la différence ? A quoi cela nous servira-t-il d'opposer le Sang au Diable, si notre chair n'a pas été mise de côté par la Croix ? Si vous n'avez pas passé par cette œuvre profonde de la Croix qui met une fin à l'homme naturel, l'ennemi reviendra par la porte de derrière, et malgré toute la phraséologie que vous posséderez sur le Sang, il vous battra sur tous les points. Il y a tant de prédicateurs qui prêchent le Sang, qui savent en parler de toutes les manières, alors que dans leur vie la chair est sans cesse en évidence ; le « moi » se manifeste en tout. L'on peut prêcher le Sang, tout en restant dans cette assurance personnelle, cet orgueil, cette arrogance, cette ambition, toute cette attitude qui caractérise la chair .

                    La Croix résout donc le problème de l'homme, comme le Sang résout celui du péché.

Le Nom

                    Et maintenant quelques mots au sujet du Nom. Ici encore il y a souvent confusion, et l'on entendra plaider l'efficace du Sang là où l'on devrait se servir du Nom. C'est le Nom qui est la puissante arme du croyant contre l'ennemi, principalement dans la question du service. Le Nom va plus loin que le Sang, dans ce sens particulier, – j'insiste, dans ce sens particulier – car le Nom est lié à l'autorité de Christ sur l'ennemi. Le Sang enlève à l'ennemi toute base d'accusation et de condamnation. Le Nom du Seigneur Jésus est l'arme puissante par laquelle toute autorité est enlevée à Satan, dans tous les domaines, lorsque la question du péché et celle de la chair ont été résolues. Après que nous en avons fini avec la question du péché, nous avons en effet besoin de quelque chose de plus. Nous avons besoin d'une position d'autorité sur les œuvres de l' ennemi, non seulement dans notre propre vie, mais dans toutes les situations qui nous entourent, car son activité se manifeste partout sur cette terre. Or, c'est dans le Nom que nous avons cette puissance. Le Nom représente l'autorité de Christ, et l'autorité que nous avons en Christ, sur l'ennemi.

                    Le chapitre 16 du livre des Actes en est un exemple classique. Ce que nous trouvons là, vous vous en souviendrez, c'est l'apôtre Paul qui, en ce qui concerne le péché dans sa propre vie, est au bénéfice de toute la vertu du Sang précieux; l'apôtre Paul qui a fait l'expérience de toute la signification de la Croix et en qui il n'y a plus rien de lui-même, mais tout de Christ et en Christ. Il est dans une solide position, un homme entièrement crucifié, établi par la foi sur cette base où, par le Sang, il n'y a « pas de condamnation », et c'est là qu'il rencontre l'ennemi actif et occupé au dehors. Il regarde au Seigneur, il attend son heure pour intervenir dans cette situation, ne voulant pas le faire de lui-même. Il attend « pendant plusieurs jours » le moment du Seigneur, et alors, au Nom de Jésus-Christ, il ordonne à cette œuvre satanique de cesser. Paul est dans une position de triple puissance, en raison de la Croix, du Sang et du Nom, mais au moment de l'action, c'est le Nom qu'il invoque, ce n'est pas le Sang qu'il fait intervenir .

                    L'activité du Diable nous apparaît parfois purement objective, et nous nous mettons à invoquer le Sang. Mais ici, il nous faut prendre garde; il nous faut veiller à ce que nos propres cœurs soient couverts par le Sang, sinon l'ennemi se retournera contre nous. L'apôtre Paul n'invoqua pas le Sang contre l'ennemi; c'est au Nom de Jésus-Christ qu'il lui ordonna de sortir. Nous trouvons dans l'histoire des fils de Scéva (Actes 19), un exemple frappant dans l'autre sens. Ces hommes, qui ne s'appuyaient pas sur le fondement de la Croix, qui n'étaient pas au bénéfice de la vertu du Sang, ne faisaient que répéter une vaine formule en disant: « Je vous adjure par ce Jésus que Paul prêche ». Aussi les démons se tournèrent-ils contre ces hommes présomptueux en leur répondant: « Je connais Jésus et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous ? » Et ces fils de Scéva connurent une expérience redoutable. Ils apprirent qu'il n'y a rien dans une simple formule, mais qu'il y a quelque chose, qu'il y a tout dans une attitude fondée sur la Croix, dans la vertu du Sang, car elle nous fait entrer dans l'autorité du Nom. Et le Nom possède cette valeur objective, cette autorité sur l'ennemi.

                    « C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2 :9-11). «En le ressuscitant d’entre les morts; et il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir. » (Éphésiens 1 :20-21 ). Le Nom représente cette élévation suprême du Seigneur Jésus.

                    Ainsi, le Sang nous sépare d'avec le péché; la Croix nous sépare d'avec nous-mêmes, d'avec notre vie propre; et le Nom nous met en union avec le Seigneur souverainement élevé, assis sur le Trône, revêtu de toute autorité.

                    Nous espérons maintenant, sans en dire davantage, que quelques-unes de nos difficultés seront résolues, et que en tout cas, nous verrons un peu plus clairement la valeur particulière de chacune de ces choses que nous ne confondrons plus désormais. Nous comprendrons ainsi que ce Nom puissant et précieux ne saurait être invoqué sans mettre en cause tout l'honneur et toute la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. Et, s'Il doit, Lui, être honoré et glorifié en nous, il faut que la question du péché soit résolue. que notre « moi » soit mis de côté, que Christ ait en nous la première place, qu'Il soit pour nous sur le Trône. qu'Il ait toute la place, en toutes choses.

fin



mardi 26 septembre 2017

(1) Le Sang, la Croix, le Nom du Seigneur par T. Austin-Sparks

Lectures, 1ere série

« Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit, Prenez ceci et le distribuez entre vous, car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu… - de même la coupe aussi, après le souper, en disant, Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous » Luc 22 :17-18, 20

« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. » Jean 6 :54-55

« Et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux. » Colossiens 1 :20

« Et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang de boucs et de taureaux, -et la cendre d’une génisse avec laquelle on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, -sanctifie pour la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant! » Hébreux 9 :12-14

« C’est ici le sang de l’alliance que Dieu vous a ordonnée. Et, de la même manière, il fit aspersion du sang sur le tabernacle aussi et sur tous les ustensiles du service. Et presque toutes choses sont purifiées par du sang, selon la loi; et sans effusion de sang il n’y a pas de rémission. » Hébreux 9 :20-22

« Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus… » Hébreux 10 :19

« Par la foi, il a fait la pâque et l’aspersion du sang, afin que le destructeur des premiers-nés ne les touchât pas. » Hébreux 11 :28

« Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel. » Hébreux 12 :24

« Élus selon la pré-connaissance de Dieu le Père, en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ, Que la grâce et la paix vous soient multipliées! » Pierre 1 :2

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1 :7

« Et ils chantent un cantique nouveau, disant, Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation; et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. » Apocalypse 5 :9-10
« Et je lui dis, Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit, Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. » Apocalypse 7 :14-15

                   Bien-aimés de Dieu, nous venons de lire un certain nombre de passages de la Parole. et vous aurez sans doute remarqué qu'ils nous présentent trois sujets distincts. Ils touchent à trois choses différentes, et j'ai à cœur de consacrer un peu de temps à considérer ces trois questions qui sont: le Sang, la Croix et le Nom du Seigneur Jésus.

                    Chacune de ces questions a une importance qui lui est propre. Nous verrons, je l'espère, quelque chose de cette importance; mais il y a une autre chose qui est aussi très importante. spécialement pour les enfants de Dieu, c'est de faire la distinction entre ces termes. On les emploie trop souvent sans discerner leur sens propre; et je pense que la confusion qui résulte d'un usage impropre peut être une cause de faiblesse qui entrave notre marche vers le but. Il est important de savoir, lorsque l'on part pour la guerre, de quelles armes on aura besoin, de savoir les choisir, et de les utiliser de manière intelligente. Car ce serait être dans une situation fort embarrassante que d'avoir entre les mains une arme qui, en pleine mêlée, ne serait pas celle dont on aurait besoin. Et il est si important pour les enfants de Dieu de comprendre la valeur spéciale et le sens particulier de chacune de ces trois choses qui sont liées si intimement à leur victoire spirituelle. Il est important aussi pour les inconvertis de connaître le sens de ces termes, de ces mots qui reviennent si souvent sur les lèvres des chrétiens: « le Sang de Jésus Christ », « la Croix du Seigneur Jésus », « le Nom de Jésus ». Nous n'avons pas l'espoir d'épuiser tout le sujet dans ces quelques pages; nous ne pouvons que l'introduire et l'aborder dans ses grandes lignes; et, si le Seigneur le permet, nous y reviendrons une autre fois, pour en approfondir l'étude.

                    Nous commençons donc par le Sang de Christ, dont parlent tellement les passages que nous venons de citer et qui ne représentent cependant qu'une petite partie de tout ce que la Parole de Dieu nous dit à ce sujet. Ce que nous avons d'emblée à souligner, c'est que le Sang du Seigneur Jésus se rapporte, avant tout et spécifiquement, au péché et à la rédemption qui donne la vie.

                    J'aimerais que vous reteniez cette déclaration, et que vous preniez la Parole de Dieu pour la sonder et l'étudier à cette lumière, plus que nous ne pouvons le faire ici; vous verrez à quel point la Parole de Dieu affirme que c'est dans ce domaine que le Sang de Jésus exerce son effet. Le Sang se rapporte à la purification et à la rédemption qui donnent la vie. En d'autres termes, le Sang efface le péché et enlève à Satan tout le terrain qu'il occupe de plein droit à cause du péché. Lorsque nous parlons du terrain que Satan occupe de plein droit, nous voulons dire que, par sa nature, – selon la Parole de Dieu et selon l'expérience et la connaissance spirituelle de ceux qui sont venus au Seigneur Jésus, – la création tout entière est asservie au Diable. Peut-être contesterez-vous ce fait, parce que, dans ce domaine particulier, vous n'avez pas fait d'expérience personnelle. Mais essayez de venir au Seigneur Jésus, et vous ne tarderez pas à découvrir à quel point vous êtes l'esclave du Diable, car il n'y a que le prisonnier qui cherche à s'échapper qui comprend qu'il est réellement prisonnier. Mais ce que la Parole de Dieu nous dit est vrai, et l'expérience spirituelle de tous ceux qui sont vraiment venus à Christ en est la preuve: la race tout entière et toute la création, dans leur état naturel, sont maintenant esclaves du Diable.

                    Mais la puissance et l'autorité de Satan tiennent à une condition, et cette condition, c'est le péché. Et là où règne le péché, il a une base légitime pour maintenir son autorité; c'est par le péché qu'il tient les hommes. Il saisit, il tient, et il maintient son emprise par le péché. L'on peut dire que le péché, est la chaîne par laquelle la race humaine tout entière est tenue sous la puissance de Satan, et le péché constitue donc pour lui un terrain légal. Toutes les prérogatives et la position dont il jouit de plein droit ont pour base l'état dans lequel l'homme est tombé par son propre péché : péché contre Dieu et obéissance à Satan.

                    Le Sang se rapporte donc au péché et à tout le terrain occupé par Satan; et les mots qui qualifient peut-être le mieux tout ce domaine sont: condamnation et mort. C'est par ces deux mots que l'apôtre résume l'incomparable argumentation qu'il a faite dans les trois premiers chapitres de sa lettre aux Romains. Après avoir retracé tout le cours des âges, parcouru tous les domaines de l'existence humaine, après les avoir examinés et les avoir passés au crible des exigences de Dieu, il finit par tout renfermer sous le péché: « Il n'y a point de juste, pas même un seul ». Et par l'Esprit, il prononce le verdict: tous sont sous la condamnation, et par conséquent, tous sont sous la mort. Ce sont ces deux mots de condamnation et de mort qui représentent la base légale sur laquelle Satan peut retenir tous les hommes dans la servitude.

Le Premier Besoin du Pécheur

                    Le premier besoin et l'unique recours du pécheur inconverti, c'est le Sang du Seigneur Jésus.

                   « Sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission [pardon] » (Hébreux 9 :22). Le pécheur non converti, consciemment ou inconsciemment, est véritablement un esclave du Diable, un prisonnier de Satan. Le Sang du Seigneur Jésus-Christ touche à cet état de condamnation et de mort, pour racheter le pécheur de la condamnation et de la mort; c'est l'œuvre de la rédemption. Le premier pas vers la délivrance, pour le pécheur non converti, c'est de reconnaître le sens et la valeur du Sang de Jésus-Christ. Nous ne nous approcherons jamais de Dieu par aucun autre moyen. Nous aurons beau tendre de tout notre être vers une autre voie, nous pourrons redoubler d'efforts, adopter des habitudes chrétiennes, poursuivre un idéal chrétien; nous pourrons nous joindre à des chrétiens, passer pour chrétiens dans leur milieu, et peut-être même aux yeux du monde, il n'en restera pas moins que ce fait est inébranlablement établi et ne laisse place à aucun doute: aux yeux de Dieu, personne ne pourra jamais sortir du royaume de Satan, pour entrer dans le royaume du Fils de Son amour, par une autre voie que celle du Sang de Jésus Christ versé pour nous. Méconnaître ce fait capital, l'ignorer comme une chose sans importance, refuser de le voir, de le reconnaître, de l'accepter, cela signifie, aux yeux de Dieu, que la seule chose qui fasse de nous un enfant de Dieu et nous délivre du royaume de Satan n'a pas été faite. Oh! il est si nécessaire, mes bien-aimés, - pardonnez-moi d'insister tellement sur ce point, – il est si essentiel que nous ne nous abusions pas, que nous soyons dans une vraie position devant Dieu, que nous ne présumions pas de nos relations avec Dieu, considérant comme acquise une position qui n'existe pas aux yeux de Dieu, mais que notre assurance spirituelle s'appuie sur le sûr fondement de Dieu, sur la base posée par Lui; car c'est à cette seule condition que nous sommes « acceptés dans le Bien-Aimé », le Seigneur Jésus, et que nous entrons véritablement en communion avec Dieu.

                    Le besoin initial pour le non converti et son seul recours, c'est le Sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ce Sang qui a été répandu pour la rémission des péchés, par lequel a été accomplie notre rédemption et par lequel la rédemption nous est assurée.

Oui, Jésus, Ton sang précieux
A lavé mon iniquité…

                    Ce sont ici les premiers éléments de l’évangile. Et c'est ici que tout commence dans nos relations avec Dieu.

Le Conflit du Croyant avec l'Accusateur

                   Le pécheur, une fois sauvé, aura des luttes. Et dans ses luttes, il aura encore besoin du Sang, parce que le pécheur sauvé est désormais en conflit avec Satan. Satan n'est plus son maître maintenant; il n'est plus son seigneur; il n'est plus celui auquel il est asservi; mais il fera désormais tous ses efforts pour ramener en esclavage celui qui lui a échappé. Il doit pour cela chercher à le ramener sur un terrain où il aura négligé ou oublié, ou abandonné le fondement de son salut. Voici ce que nous voulons dire: dans ce conflit, le pécheur sauvé rencontrera Satan surtout comme l’Accusateur. La Parole de Dieu l’appelle « l’Accusateur des frères ». « Car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité» (Apocalypse 12 :10). Il surveille leurs mouvements; il cherche à les faire suivre une voie qui ne serait pas entièrement en harmonie avec la volonté et la pensée du Seigneur, à les pousser à une mauvaise action, à provoquer une parole malheureuse, à inspirer un mauvais sentiment :

Satan, prince de ce monde,
Redouble ses coups ;
Notre faiblesse est profonde ;
Que deviendrons-nous ?

                     Alors, quand vous glissez, quand vous trébuchez sur la route, quand vous commettez la faute vers laquelle il vous a poussé, il fond immédiatement sur vous pour vous accuser de péché, pour faire peser sur vous un sens de condamnation et reprendre sur vous son emprise. C'est alors que le pécheur sauvé a besoin du précieux Sang du Seigneur Jésus, qui est l'arme avec laquelle il peut repousser l'ennemi, son accusateur. Ne pensez pas, bien aimés, s'il vous arrive de glisser, de commettre une faute, de tomber dans le chemin, de contrister le Seigneur, que cela vous séparera nécessairement de Dieu, que le Seigneur vous abandonnera et se retirera de vous. Si vous marchez consciemment et volontairement dans le chemin du péché et que vous violiez la volonté de Dieu qui vous est révélée, c'est autre chose; je ne parle pas ici de ce qu'il en adviendrait de vous dans ce cas. Il en résulterait certainement pour vous des ténèbres et une expérience douloureuse de la puissance de Satan ; vous perdriez la joie de votre salut. Nous ne soulevons pas ici la question de savoir si vous perdriez votre salut ou non, mais vous perdriez sans aucun doute toute la joie, le bonheur et la satisfaction de votre salut, si vous persistiez dans le péché. Mais je ne parle pas ici de la persistance dans le péché mais du faux pas, de la faute, de l'erreur, de la faiblesse que l'ennemi a réussi à provoquer et dont il s'empare immédiatement pour en tirer son avantage, saisissant l'occasion de nous accuser et de nous faire retomber sous la condamnation.

                   La seule arme contre l'ennemi. c'est le Sang du Seigneur Jésus, et le Sang du Seigneur Jésus peut instantanément mettre fin à toute cette situation. L'argument que nous devons opposer à Satan ce n'est pas : « Je ne suis pas un pécheur; je n'ai pas commis de faute; je ne me suis pas égaré ». Nous savons bien nous-mêmes la valeur de tels arguments. La réponse à l'ennemi est notre foi au précieux Sang. Et si nous nous tournons vers le Seigneur, pour Lui confesser notre faute dans une humble repentance, sans chercher à la diminuer, et le cœur douloureusement contrit par la conscience de notre chute, alors le Sang de Jésus Christ opère avec toute sa puissance et nous purifie de tout péché. Il nous donne immédiatement le droit de reprendre à l'ennemi le terrain dont il s'était emparé. Mais rappelons-nous que nous avons une arme et que nous devons nous en servir. Nous devons connaître notre arme et nous devons avoir foi en elle, foi dans ce Sang précieux. C'est cette foi dans le précieux Sang du Seigneur Jésus qui est notre bouclier contre les traits enflammés du Malin et qui n'en laisse passer aucun. Oh ! les traits embrasés du Malin sont si souvent les traits de l'accusation et de la condamnation ! Et contre ces traits-là, Dieu nous a donné le bouclier de la foi, de la foi en la vertu et l'efficacité de précieux Sang de Jésus, lorsque nous avons glissé ou que nous sommes tombés. La victoire sur l'ennemi, qui nous a été donnée, avec le pardon de nos péchés, par le Sang, nous la maintenons désormais par la foi en ce Sang, à l'heure de l'accusation.

                    Le pécheur racheté est donc en conflit avec l'Accusateur, qui cherche à le ramener sur l'ancien terrain de condamnation et de mort; mais comme il l'a été au début, il sera toujours délivré de l'adversaire par la justification qui nous est acquise par Son Sang. Il n'y a pas de condamnation là où est la foi au Sang du Seigneur Jésus. C'est dans ce sens que le Sang est une arme. La Parole de Dieu nous dit: « Ils l'ont vaincu à cause du Sang de l'Agneau » (Apocalypse 12 :11 ). Nous donnons ici le texte de la version Darby qui est plus exact et qui rend la valeur particulière du texte original. La version Synodale traduit: « Ils l'ont vaincu par le Sang de l'Agneau », ce qui suggère la pensée que l'on peut employer le Sang de l'Agneau comme une espèce d'arme matérielle pour abattre l'ennemi, une chose objective dont l'on se saisirait pour triompher de l'adversaire. Si vous regardez le texte de plus près, vous y trouverez deux choses. Premièrement, l'ennemi nous est présenté dans le chapitre 12 de l' Apocalypse comme l'Accusateur: « L'Accusateur de nos frères … a été précipité ». L'Accusateur des frères est là; c'est sous cet aspect que l'Ennemi se trouve ici. Et la seconde chose est celle-ci : « Ils l'ont vaincu à cause du Sang de l' Agneau ». Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils aient pris le Sang de l' Agneau, comme on se saisirait d'une arme, pour frapper l'ennemi; mais ils se sont tenus sur le terrain qui leur a été acquis par le Sang, et sur ce terrain, l'Accusateur perd sa puissance.

                    Le Sang est toujours en rapport avec le péché; et tous les efforts de l'ennemi ont pour but de faire peser sur nous un sens de péché, pour nous abattre et nous détruire. Mais si nous nous appuyons sur la valeur et la signification du précieux Sang, et que nous refusions d'abandonner ce terrain, l' Accusateur est précipité de son haut lieu; il est vaincu, et nous sommes vainqueurs, non pas en raison de quelque puissance objective appelée le Sang, mais parce que, dans nos cœurs, nous avons pris position et que nous refusons d'abandonner cette base de notre justification par Son Sang. « Ils l'ont vaincu à cause du Sang de l'Agneau.» Et maintenant, un pas de plus. Le Sang est un avec la Vie. Nous le savons bien. Dans l' Ancien Testament, nous concluons sans peine du chapitre 11 du Lévitique que « la vie est dans le sang » et que « le sang, c'est la vie ». Le mot hébreu que nos versions courantes traduisent par « âme « est rendu parfois par « vie »; l'original a les deux sens, et dans de nombreux passages de la Bible les deux mots sont interchangeables. Nous avons cette même pensée dans le Nouveau Testament : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » (Jean 6 :54). Le Sang est donc un avec la Vie, ce qui signifie que c'est par le Sang, – c'est-à-dire par notre foi au Sang du Seigneur Jésus, par notre acceptation de Sa vertu et de sa valeur en ce qui concerne notre péché, – que la Vie nous est donnée. La Vie Divine, la Vie éternelle nous est donnée par le Sang du Seigneur Jésus.

                    Or le Sang et la Vie parlent l'un et l'autre de la sainteté du Seigneur, et par conséquent de la purification du péché. Si, après être tombés dans le péché, nous ne nous mettons pas en ordre par une repentance immédiate et une confession humble et sincère devant le Seigneur, il y aura un arrêt de la Vie, de cette Vie divine; la Vie est entravée. Et si le Sang et la Vie, la Vie et le Sang sont liés indissolublement, il en résulte que tout péché toléré, tout péché qui n'a pas été confessé et dont on ne s'est pas repenti arrête la Vie en nous et suspend l'action purificatrice du Sang; nous sommes et nous restons tachés, souillés, impurs. L'un des passages cités au début dit: « Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres; et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 :7). Le temps employé ici en grec a le sens de la continuité: « Continue à nous purifier ». Mais il y a un « si » : « Si nous marchons ». Qu'est-ce que marcher? C'est aller et continuer. Si nous allons dans la lumière, nous pouvons être atteints par le sombre contact du péché, c'est vrai; nous pouvons toucher à quelque chose d'impur, c'est vrai; il peut nous arriver de glisser, de faire une chute, de quitter le droit chemin; mais tout cela peut être mis immédiatement en règle devant le Seigneur; et nous pouvons aller de l'avant, si nous mettons les choses en ordre immédiatement; nous pouvons continuer dans la lumière, et le Sang de Jésus Christ, le Fils de Dieu, continue à nous purifier .

                    Si vous accueillez volontairement le péché, vous arrêtez l'action de la Vie et l'opération du Sang. Si le Saint Esprit vous montre quelque chose de mal, et que vous ne le confessiez pas et ne mettiez pas la chose en ordre, si vous ne plaidez pas l'efficace du Sang, vous arrêtez l'action divine et ne pouvez faire un pas de plus.

                    « Si nous marchons... » Ainsi tout manquement nécessite une confession. La confession est nécessaire devant le Seigneur. Et il est nécessaire de mettre les choses en ordre pour que la Vie ait libre cours. La Vie ne peut avoir libre cours que dans la mesure où nous reconnaissons que cette Vie est une Vie sainte, et qu'elle ne peut suivre son cours côte à côte avec le péché. La sainte Vie du Seigneur, représentée par Son Sang incorruptible, ne peut pas marcher de pair avec un péché conscient car elle ne le peut pas! Nous qui connaissons le Seigneur, nous le savons par expérience. 

à suivre .....

source : http://www.austin-sparks.net/francais/000615.html 




samedi 23 septembre 2017

(5) Le ministère spirituel Théodore AUSTIN-SPARKS

                      V- CHRIST, PUISSANCE POUR UN COMBAT NOUVEAU.

« L’ange de l’Eternel vint et s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait à Joas, et Gédéon son fils battait du froment dans le pressoir pour le soustraire aux Madianites. Et l’ange de l’Eternel lui apparut et lui dit: Vaillant guerrier, l’Eternel est avec toi ! Et Gédéon lui répondit: Hélas ! Mon Seigneur, si l’Eternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ces merveilles que nos pères nous ont racontées en disant: l’Eternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Egypte ? Car maintenant l’Eternel nous a abandonnés et nous a livrés entre les mains des Madianites. Et l’Eternel tourna sa face vers lui et lui dit: Va avec la force que tu as et délivre Israël de la main des Madianites. N’est-ce pas Moi qui t’envoie ? »  (Juges 6: 11-14)


« Tous les Madianites, les Amalécites et les fils de l’Orient se rassemblèrent, ils passèrent le Jourdain et campèrent dans la vallée de Jizréel. Et l’Esprit de l’Eternel revêtit Gédéon; il sonna de la trompette et les Abiézérites s’assemblèrent pour le suivre. » (Juges 6: 33-34)

Juges chapitre 7: 1-25.……

« Gédéon, étant arrivé au Jourdain, le passa, mais les 300 hommes qui étaient avec lui, étaient fatigués, et cependant ils poursuivaient l’ennemi…..Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon: Règne sur nous, toi, ton fils et le fils de ton fils, car tu nous a délivrés de la main des Madianites. Mais Gédéon leur répondit: Je ne dominerai point sur vous, ni mon fils ni le fils de mon fils; c’est l’Eternel qui dominera sur vous. » (Juges 8: 4; 22-23)

« Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité; en perplexité, mais non sans espérance; persécutés mais non abandonnés, abattus mais pas entièrement perdus; nous portons toujours en notre corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle, de sorte que la mort agit en nous, et la vie en vous. Mais ayant le même esprit de foi, selon qu’il est écrit: J’ai cru c’est pourquoi j’ai parlé; nous aussi nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître avec vous.  Car toutes ces choses sont pour vous, afin que cette grâce se multipliant, abonde en actions de grâce d’un grand nombre pour la gloire de Dieu. C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et si notre homme extérieur se détruit, l’homme intérieur se renouvelle jour après jour; car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente; puisque nous ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles; car les choses visibles sont temporaires, mais les choses invisibles sont éternelles.» (II Corinthiens 4: 7-18) 

                    Il n’y a aucun doute que Gédéon ait traversé l’esprit de Paul au moment d’écrire sa deuxième lettre aux Corinthiens, et la brève allusion à Gédéon reste comme le dépôt d’un modèle érigé en principe spirituel. En considérant ces passages, nous découvrons qu’ils sont tous un autre aspect de la révélation de la gloire de Dieu sur la face de Christ;  Nous verrons alors que Christ est la puissance pour un combat nouveau.

                    En se projetant à l’époque de Gédéon, beaucoup d’éléments ne sont pas évoqués et nous devrons avoir quelques grandes lignes d’instruction. Nous n’avons pas le temps d’évoquer ici la signification des Madianites, des Amalécites et des fils d’Orient. Nous nous contenterons de préciser qu’ils représentent les forces opposées à la pureté du témoignage du Seigneur. Ce sont les ennemis qui prennent peu à peu l’ascendant sur un peuple dont le niveau de vie spirituelle est en déclin continuel. Ce fut le cas de l’époque des Juges: à cause du niveau spirituel très bas, des forces antagonistes prirent le dessus et entraînèrent le peuple de Dieu dans la servitude. Parmi ces forces, il y avait les Madianites, les Amalécites et les fils d’Orient.        

1)  La corruption du témoignage.

                    La première chose à constater chez ces peuples: ils parlent d’un mélange élaboré entre une vision positive de ce qui est mauvais et méchant, qui n’a aucun rapport avec Dieu, et des éléments qui ont un rapport plus ou moins direct avec les choses de Dieu. Les Amalécites, par exemple, n’avaient aucune relation naturelle directe avec Israël, au contraire du peuple de Madian  qui est né d’une relation entre Abraham et Kéturah, d’où une certaine connexion historique avec les choses de Dieu. Ces deux choses, l’une en relation avec les choses de Dieu associée avec quelque chose complètement en dehors de Dieu, constituaient une force unie pour détruire le témoignage et le mettre sous le joug de la captivité.

                     Il en généralement ainsi: il est peu fréquent que l’ennemi exerce directement sa domination sur le peuple de Dieu; il agit plutôt par le moyen d’une alliance avec quelque chose qui existe déjà traditionnellement, mais jamais en communion à  100 % avec Dieu. On remarquera que ces forces combinées avaient toujours comme but de priver le peuple de Dieu de sa subsistance; Gédéon cherchait du froment et du blé entre les murailles de la ville pour les leur cacher. Ils cherchaient à empêcher l’approvisionnement de nourriture du peuple de Dieu, ce qui a aussi un sens dont nous ne parlerons pas ici. Donc, l’enjeu du conflit est le témoignage pur et vrai d’Israël, qui constitue un problème pour ses ennemis. La question est donc la pureté et la plénitude du témoignage du peuple de Dieu et c’est contre lui que les forces antagonistes se déchaînent.

                  Ce qui est à retenir est la manière dont la puissance de Dieu se manifeste dans Sa gloire au milieu d’un témoignage pur et vrai ou, autrement dit, comment la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu peut être restaurée en période de déclin spirituel, par quels moyens et comment la puissance de Dieu se manifeste par une démonstration de la connaissance de Sa Gloire.

2)  Choix et préparation de l’instrument de restauration.

                   Ayant fait le tour de la question, nous pouvons analyser à présent l’allusion faite par Paul à Gédéon, en tant qu’instrument de Dieu. Tout d’abord, nous retenons l’opinion que Gédéon avait de lui-même, ce qu’il était par nature: « je suis le plus petit de la maison de mon père. » C’était suffisant: il était le plus petit mais fidèle. Si vous êtes fidèles en étant le moindre, Dieu  a le regard sur vous en rapport avec l’objectif précieux qu’Il a pour Lui-même. La fidélité est ce qui fait qu’un homme est grand au regard de Dieu et pas en lui-même.

                    Pour Sa part, Dieu peut dire à un tel homme: « Le Seigneur est avec toi, homme puissant et valeureux ! » Ce n’est pas à cause de ce que l’homme est par lui-même; c‘est la valeur qui lui est attribuée à cause de sa constance et de sa fidélité à la pensée et à la volonté de Dieu, au témoignage divin: une attitude fidèle bien que cachée, reliée à la volonté de Dieu pour son peuple.

                    Considérons l’armée de Gédéon: elle passe brutalement de 32.000 à 10.000; puis, d’un revers de la main, elle est réduite de 10.000 à 300. Gédéon qui n’avait aucune confiance en lui, avait à sa disposition 32.000 hommes. Il aurait pu prendre de l’assurance, de la force et de la puissance avec une telle armée; il aurait pu ressentir que cette situation pouvait lui profiter. Mais Dieu, d’un seul coup, en retira 22.000. Pourtant, avec 22.000 hommes, ça pouvait aller très loin ! Le Seigneur leva sa main à nouveau et Gédéon se retrouva avec 300 hommes seulement. Gédéon savait alors que ce ne pouvait être que l’œuvre du Seigneur: ce ne fut ni un accident, ni un malheur, ni une catastrophe; c’était le Seigneur, et parce que Gédéon le savait bien, il alla de l’avant et ne renonça point.

                    Le canal qu’il représentait avait été purifié tout d’abord d’un cœur partagé, puis de tout intérêt personnel: lorsqu’un homme est à genoux et qu’il reste humble, son attitude n’est plus de faire quoi que ce soit pour lui-même mais pour la gloire de Dieu. Gédéon s’est tenu prêt en reniant tout intérêt personnel à satisfaire. Avec lui, 300 hommes restaient sur pied: ils s’étaient simplement courbés et agenouillés pour laper l’eau comme des chiens et ils n‘avaient rien à montrer ou à défendre qui puisse glorifier la chair, humainement plus rien dont ils auraient pu se vanter. Ils n’étaient plus que 300 pour
 affronter les Madianites, les Amalécites et les fils d’Orient, semblables à des sauterelles au sein d’une multitude d’hommes et de chameaux, innombrables comme le sable de la mer !

                   Le seul fondement qui tienne dans une telle situation: la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu. L’infinie grandeur de la puissance revient à Dieu seul et pas à nous ! La gloire de la chair est totalement écartée…

Les armes de notre combat.

                    Elles nous sont indiquées plus loin par l’équipement de l’armée de Gédéon: des instruments terrestres avec des lampes à l‘intérieur, une épée et une trompette. L’équipement est fragile:  - une lumière alimentée par l’huile de l’Esprit, une illumination intérieure,  - la Parole de Dieu, l’épée de l’Esprit,  - la parole de leur témoignage, la trompette. Et quelque chose en plus: un pain d’orge qui occupait une grande place dans tout ce drame !

                    Revenons maintenant à la deuxième épître aux Corinthiens et examinons ce que Paul dit à propos de Gédéon:


« Mais nous avons ce trésor dans des vases d’argile fragile afin que l’excellence de la puissance vienne de Dieu et non de nous. » (II Corinthiens 4: 7)

Des trésors dans des vases de terre: quels sont ces vases ?

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage et alors même que notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. » (II Corinthiens 4: 16)

L’être extérieur décline et diminue:

« Nous savons que si cette tente, notre demeure terrestre, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice divin, une maison éternelle, qui n’est point faite de mains d’homme. » (II Corinthiens 5: 1)

                    Très clairement, les vases de Gédéon, spirituellement parlant, sont de frêles corps humains.

La lampe et la lumière:


                    Dieu éclaire nos cœurs: « La lumière luira dans les ténèbres; elle brille dans nos cœurs pour apporter la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de JésusChrist. » La lampe représente l’illumination de Dieu dans nos cœurs par Son Esprit.

L’épée: Paul la décrit clairement :

« Car nous ne déformons (falsifions) pas la Parole de Dieu, comme beaucoup le font, mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ. »  (II Corinthiens 2: 17)

« Nous avons rejeté les choses honteuses et malhonnêtes qui se font en secret…mais nous nous recommandons nous-mêmes auprès de toute conscience d’homme devant Dieu, par la manifestation de la vérité. » (II Corinthiens 4: 2)

L’épée représente la Parole de Dieu.

La trompette: elle représente la parole de notre témoignage.


« Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus Christ le Seigneur, et pour nous, nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus; » (II Corinthiens 4: 5)

Sonnez haut, fort et loin de la trompette, Jésus Christ est Seigneur !

Le pain d’orge: il est toujours un symbole de la résurrection et Christ au travers de la puissance de sa résurrection surpasse tout !


« Nous nous regardions nous-mêmes comme condamnés à mort, afin que nous n’ayons point confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts. » (II Corinthiens 1: 9)

« Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître avec vous. » (II Corinthiens 4: 14)

                    Christ, par Sa puissance de résurrection est suffisant pour surmonter tous les problèmes des Madianites, des Amalécites et des fils d’Orient. Quel était le rôle de ce pain d’orge ?

                    C’est Christ en nous dans Sa vie de résurrection: « Si l’Esprit qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
 demeure en vous, Celui qui ressuscita Jésus Christ de la mort animera aussi vos corps mortels par Son Esprit demeurant en vous. » Le pain d’orge c’est la puissance de résurrection.

                    La poursuite de l’ennemi: malgré le découragement, Gédéon et ses hommes continuèrent à avancer et à poursuivre l’ennemi. Paul nous dit à ce propos: « Pour cette raison, nous ne perdons pas courage, mais, bien que notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. » (II Corinthiens 4: 16) Le renouveau intérieur par Christ dans Sa vie ressuscitée.


« Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes de Son Esprit. » (II Corinthiens 5: 5)

                    Paul couvre tout ce terrain sur Gédéon, il reprend chaque élément et affirme que la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ, est destinée pour nos cœurs par le moyen de la révélation. Quelle en fut la conséquence pour Gédéon ? Gédéon et ses 300 hommes nettoyèrent le terrain, brisèrent la tyrannie du Méchant, délivrèrent le peuple de Dieu, le placèrent en position d’autorité, au niveau où la gloire de Dieu leur fut une fois de plus révélée.

                    Le point le plus important fut celui de l’autorité de Dieu. Israël vint à Gédéon et dit: « Domine sur nous, toi, ton fils et le fils de ton fils également. » Mais Gédéon répliqua: « Ce n’est pas moi, mais c’est Dieu qui dominera sur toi. » « Nous ne nous prêchons point nous-mêmes, mais Christ Jésus le Seigneur. » dit l’Apôtre.

Christ, puissance de Dieu dans un vase de terre.

                    La révélation de Christ en nous constitue la puissance de Dieu pour ce combat nouveau de restauration et d’établissement d’un témoignage pur et vrai du Seigneur Lui-même au sein de Son Peuple. Oh, quel combat ! Si vous n’êtes fidèles qu’à une partie du témoignage, vous n’aurez pas à affronter un tel conflit. Si vous vous écartez ne serait-ce que d’une ligne de ce témoignage, vous n’aurez pas à subir une telle extraordinaire pression, même si vous en aurez une partie. Mais, si conformément au plan de Dieu, vous êtes un instrument, individuellement et collectivement, lié à Son Témoignage de plénitude et de pureté, sans aucun compromis, alors vous serez lancés dans une terrible guerre. La bataille fera rage. Toute la puissance des ténèbres sera concentrée pour empêcher  cette restauration. Aucun doute là-dessus: il en a toujours été ainsi.

                   Paul est un homme qui s’est consacré à la plénitude du témoignage. Il ne pouvait y avoir aucun témoignage partiel avec lui. D’autres auraient pu aller jusqu’à un certain point, en restant sur le terrain juif, sans être de ceux qui vont jusqu’au bout, mais Paul ne serait jamais resté à un niveau plus bas que celui de la plénitude du témoignage du Seigneur Jésus. Résultat: ce qu’on peut lire dans le premier chapitre: « Nos afflictions que nous avons subies en Asie…Pressés au-delà de toute mesure…nous désespérions de garder la vie…la sentence de mort était au dessus de nos têtes…les souffrances de Christ abondent en nous.. » Le brisement, le dépouillement, au sens spirituel, furent aussi récurrents que pour Gédéon, tout cela à cause de ses convictions: une plénitude, une sainteté, une pureté, un témoignage de l’absolue Seigneurie de Jésus-Christ dans l’Eglise qui est Son Corps, et dans l’univers. Ainsi la conséquence était le conflit.

                    Comment Dieu remportera-t-Il la victoire ? Pour que Dieu triomphe dans une telle situation, il Lui faut toute la place et, dans ce but, Il permet le dépouillement et la souffrance. Il enlève toute racine de glorification charnelle et amène notre vase à une grande fragilité. L’Apôtre a perçu le sens de tout cela. Comme Gédéon, il savait que c’était l’œuvre du Seigneur: brisement, vide, affaiblissement, dépouillement qu’il résume ainsi: « Nous portons ce trésor dans des vases de terre. »

                    C’est délibéré de la part de Dieu, ce n’est ni par hasard ni par accident. Dans Sa pensée, Dieu a un objectif bien défini. « Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’infinie grandeur de la puissance soit attribuée à Dieu et pas à nous. » C’est ainsi que vient la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu: par un chemin de souffrance et de conflit, mais un moyen par lequel Christ intervient dans l‘infinie grandeur  de la puissance de Dieu pour Le connaître dans Son Autorité.

                    Nous devrions être consolés, encouragés, même si ce sont des situations qui ne plaisent pas du tout à la chair, car il est vrai que nous devrions être dans la crainte de sombrer à cause d’une telle situation. Mais, comme Paul, détournons nos regards de ce que l’on voit, dans la perspective de l’invisible et de l’éternité que toute cette affliction est légère car elle ne dure qu’un temps et qu’elle œuvre en vue d’un poids éternel de gloire excellente. C’est de cette manière que la pleine gloire de Dieu va se manifester à travers nous.

                    Comment les forces du mal vont-elles prendre en compte l’impact de Christ à présent ? Par des gens qui comptent, des gens puissants, des gens considérés comme importants ? Non, jamais ! Si d’aventure ils étaient quelque chose en eux-mêmes, Dieu leur a apporté des douleurs pour leur faire comprendre que par eux-mêmes ils ne sont rien. Prenez le cas de Paul quand il écrivit cette épître et demandez lui quelle valeur naturelle il pourrait mettre en avant dans sa vie, il vous répondrait qu’il n’en tient aucun compte. En même temps, vous l’entendrez vous dire: «Notre être intérieur se renouvelle jour après jour»

                    Bien que Paul ait traversé toutes ces souffrances et qu’il ait enduré des choses au point de se retrouver aux portes de la mort, il n’a jamais été retranché, il n’est jamais mort; il a donné sa vie mais sa vie ne lui a jamais été ôtée. Lorsqu’est venu le temps pour Paul de quitter la scène et le service, il a dit: « J’ai achevé ma course; j‘ai été offert en libation et le temps de mon départ est proche… »  Cet homme avait assumé l’offrande qu’il était devenu; comme son maître, il pouvait dire: « Personne ne me prend la vie mais je la donne de moi-même »: dans ce contexte, il s’agit de la révélation de la gloire de Dieu, de la puissance de vie de résurrection du Seigneur. Face à la glorieuse révélation de ce qu’est Christ, l’ennemi est réduit à néant et détruit. Voila la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus Christ dans nos cœurs…voila le trésor dans le vase fragile.

                    Que le Seigneur fasse de tout cela une réalité, ni une méditation ni un objet de contemplation, mais ce qui nous rend inébranlables dans notre foi: Christ, notre Vie.



source :http://www.connaitrechrist.net/