vendredi 30 mai 2014

(15) 1 CORINTHIENS - INTRODUCTION SUR LES DONS DU SAINT ESPRIT (1 Corinthiens 12:1-14:40) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre quinzième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 Corinthiens.

RÉSUMÉ

   Nous sommes arrivés aux chapitres 12 à 14. Et dans cette leçon nous allons commencer l'introduction à cette section.
    Le message de 1 Corinthiens est un chant dans lequel nous chantons « Christ est Seigneur. » Le message de 1 Corinthiens ne fait pas de Christ le Seigneur de votre vie, parce qu'en essayant de faire de Christ le Seigneur, vous tomberez sous un esclavage. Actes 2:36 dit: « Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » Il est déjà le Seigneur, vous ne pouvez pas faire de Lui le Seigneur. Je ne peux pas faire de Lui le Seigneur. Dieu l'a déjà fait Seigneur. Avant je pensais que ma foi pouvait faire qu'Il soit Seigneur. Mais ce n'est pas le cas. Notre foi ne fait pas de Lui le Seigneur. Il est déjà Seigneur. Nous pouvons Le laisser être Seigneur, mais nous ne pouvons pas faire de Lui le Seigneur. 1 Corinthiens nous appelle à Le laisser être le Seigneur. Qu'Il puisse régner. Qu'Il puisse avoir tous les droits dans notre vie.
    Le verset 12:3 est notre verset clé, il dit: « C'est pourquoi je vous déclare que nul, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit: Jésus est anathème! et que nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit. » Le point souligné ici est qu'il faut un puissant miracle de Dieu pour que Christ soit Seigneur dans notre vie. 1 Corinthiens ne présente pas la Seigneurie de Christ en tant que problème. Il présente la Seigneurie de Christ en tant que la solution à chaque problème. Si vous craignez la Seigneurie de Christ dans votre vie, alors vous avez peur de votre propre bonheur, parce que la Seigneurie de Christ est ce qui est nécessaire pour apporter la bénédiction dans votre vie et dans votre cœur. Le Saint-Esprit utilise ce livre pour illustrer que Christ est la solution à tous les problèmes.
    Dans notre étude de ce livre, nous avons déjà vu six des huit problèmes auxquels les corinthiens ont dû faire face. Laissez-moi à nouveau vous mentionner les huit problèmes, puis nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés.
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
    Cela nous amène dans cette étude au problème de l'abus des dons spirituels que l'on trouve dans les chapitres 12 à 14. Après cela il ne restera plus qu'un problème dans ce livre, c'est le problème des fausses doctrines traité dans le chapitre 15. Le chapitre 16 est ensuite simplement la conclusion de ce livre. C'est le résumé de toutes choses. En réalité cela amène le livre à une glorieuse finalité et apogée. Depuis le premier siècle, chaque chrétien a fait face à tous les problèmes qui sont dans ce livre de 1 Corinthiens. Ils y ont fait face dans un degré plus ou moins élevé selon leur situation. Le problème qui est mentionné dans les chapitres 12 à 14 est différent. Chaque église dans chaque âge a fait face aux problèmes de l'abus des dons spirituels.
    Avant que nous rentrions dans ce sujet, laissez-moi vous partager ce que j'ai sur le cœur. Je suis conscient qu'en m'attaquant à ce chapitre, je risque de courir vers les ennuis. Il est incroyable de voir combien de guerres et de controverses théologiques ont démarré à cause de ce passage. Je pense donc qu'en venant à ces chapitres on peu ressentir toutes sortes d'émotions possibles... la joie, la haine, l'amertume, l'esprit critique, la louange, la reconnaissance et l'adoration envers le Seigneur, tout peut être exprimé en lien avec ces chapitres.
    La façon dont vous approchez cette section de la bible dépend souvent de quel arrière-plan vous êtes, de quel livre vous avez lu ou de ce que vous avez entendu. Il y a presque une douzaine d'approches différentes de ces trois chapitres et je pense que chaque personne peut argumenter de façon convaincante pour justifier son approche. Je vous rends attentifs à cela avant de commencer afin que vous puissiez voir le problème que j'ai devant moi en m'attaquant à ce sujet. C'est un privilège de parler de cela, mais nous faisons également face à des problèmes lorsqu'on approche une section comme celle-ci.
   Il y a deux prières qui sont constamment sur mon cœur lorsque j'enseigne, où que je sois. Premièrement, j'aspire à donner Christ. J'aimerais que vous puissiez voir Christ. Alors que nous avançons, j'espère que vous voyez un Christ toujours plus grand et plus grand. Deuxièmement, j'aimerais être simple. J'aimerais réellement être simple. Personnellement, je ne suis pas trop pour les pierres tombales, je trouve que c'est un gaspillage d'argent, mais si je pouvais en avoir une et que je puisse choisir ce qui y est gravé, je pense que ce serait un grand honneur si quelqu'un pouvait y écrire: « Il a prêché Christ dans un langage simple. » C'est là ce qu'il y a sur mon cœur. Je désire prêcher Christ. J'aspire à cela et j'aimerais le faire dans un langage très simple.
    L'intérêt des gens est très grand pour ces trois chapitres, parce que de nos jours il y a tellement de choses qui sont dites au sujet du Saint-Esprit, il y a tant de choses qui sont enseignées au sujet du Saint-Esprit, il y a tant de choses qui sont dites au sujet des dons spirituels et tout particulièrement au sujet de la guérison et des langues.
    Le mot grec pour don est « charisma. » C'est de là que nous tirons notre mot « charismatique. » Cela signifie simplement dons. Il y a certaines personnes qui disent d'une façon très fière: « Je ne suis pas charismatique. » Tous les chrétiens qui croient dans les dons sont charismatiques parce que c'est tout ce que cela signifie. Si vous croyez que Dieu donne des dons alors vous êtes charismatiques. Mais il se peut que vous ne soyez pas charismatiques dans le sens de ceux qui se nomment ainsi. De la même façon nous sommes tous catholiques. Le mot « catholique » signifie simplement universel, nous sommes donc tous catholiques. Tous les chrétiens sont des catholiques dans le sens du Corps de Christ.
   Laissez-moi vous donner les simples objectifs que j'aimerais atteindre avec cette étude. Premièrement, j'aimerais prendre ces trois chapitres comme s'ils formaient un seul livre à part. J'aimerais donc vous donner une leçon d'introduction sur ces trois chapitres. J'espère que cela nous aidera à voir ce qu'il y a sur le cœur de Dieu et l'accent que le Saint-Esprit met ici. Je pense que prendre du recul peut nous aider à voir les choses plus clairement.
    La seconde chose que je pense devoir faire est d'enlever la fumée qui entoure ces trois chapitres. Ce n'est pas le feu qui cause le plus de dommage en matière de vie humaine. C'est la fumée. C'est la fumée qui tue la majorité des gens. En lisant ces trois chapitres, j'ai été étonné de voir qu'il n'y a pas de grand « feu », mais il y a beaucoup de fumée, qui pourrait faire penser qu'il y ai un grand feu. Mais une fois que vous avez fait partir la fumée, le feu devient simplement l'abus des dons spirituels et le principe devient très simple. Et en fait tout devient très simple. Mais il y a pourtant beaucoup de fumée. Cette personne pense comme ceci et cette autre personne pense comme cela. Nous devons faire ce qui est nécessaire dans ces trois chapitres, pour faire place à l'air frais afin que nous puissions approcher cela de façon objective et y trouver la pensée de Dieu et le cœur de Dieu. C'est incroyable de voir à quel point les idées des hommes peuvent étouffer le peuple de Dieu.
    Il arrive parfois que nous respirions tellement l'atmosphère remplies de certaines idées humaines que nous finissions par y être habitué. Lorsqu'il y a une odeur dans une maison, après un certain temps, vous finissez par vous y habituer. Mais lorsque quelqu'un pénètre dans la maison, il dira tout de suite: « Oh mais qu'est-ce que ça sent là? » C'est peut-être le chien ou quelque chose comme cela. Vous êtes tout le temps dans la maison, vous ne le sentez plus parce que vous y êtes habitués. Vous le sentez tout le temps. Il arrive donc parfois que nous devenions habitués à l'odeur de certaines doctrines chrétiennes et jusqu'à ce que cela se dissipe, nous ne savons même pas que nous manquons d'air frais. Pourtant lorsque quelqu'un ouvre la fenêtre et que l'air frais entre, nous disons: « Comme cela fait du bien. Comme j'aime cela. Je ne savais même pas à quel point j'étais dans les liens jusqu'à ce que je sois libéré. » Ce n'est qu'une fois que j'ai été libéré que je peux louer Dieu de ce que quelqu'un a ouvert la fenêtre. Je désire donc que les choses soient bien claires.
   La troisième chose est que j'aimerais commencer avec ce qui est 100 % clair. Je connais la tentation dans une section comme celle-ci qui est de retrousser ses manches, de rentrer dans le vif du sujet et de dire: « Très bien qu'en est-il de ce verset? Et qu'en est-il de ce verset? » De quelle manière est-ce que vous répondez à cet argument et à cet argument. Nous arriverons à cela au fur et à mesure, mais c'est si important de commencer avec ce qui est 100 % sûr et certain. Ce serait une perte de temps si j'enseignais cette section sur les langues en parlant en langues. Vous n'en retireriez rien. J'aimerais donc que les choses deviennent très claires. Ce serait une honte que d'être coincé avec des problèmes de sémantiques. La sémantique ce sont juste des mots. Les personnes débâtent parfois en employant des mots différents. Elles croient souvent aux mêmes choses, mais elles utilisent des mots différents pour en parler. Je ne désire pas faire cela. J'aimerais que nous soyons très très clairs. Nous allons donc partir de la fondation de ce qui est très clair puis progresser à partir de là.
    Bien entendu au vu de tout ce qui a été écrit sur ce sujet, je ne m'attends pas à ce que tous les enfants de Dieu soient d'accord avec moi. En fait, il n'est pas très important que vous soyez d'accord avec moi. Ce qui est important pour moi est que vous me compreniez. Je veux que vous compreniez exactement ce que je veux dire. Je ne veux pas que vous quittiez cette leçon en vous demandant: « Mais qu'est-ce qu'il a dit? Il n'a fait que parler d'une façon générale qui ne veut rien dire. » Il se peut que vous quittiez cette leçon en disant: « Je ne vois pas les choses de cette façon, je ne suis pas d'accord avec lui. » Cela me va bien, aussi longtemps que vous savez ce que j'ai dit. Si ce que j'ai dit est clair, alors vous pouvez devant Dieu évaluer cela avec le Saint-Esprit à la lumière de la révélation de Dieu. Si vous ne voyez pas les choses de cette façon, laissez tomber cela. Ce n'est pas important. Nous pouvons tout de même être un en Christ. Mais ce qui est important pour moi est que je puisse au moins vous communiquer cela. Je désire donc vous donner Christ et je désire être aussi clair que je le peux.
    Lorsque nous en venons à une section comme celle-ci, nous désirons savoir ce que Dieu a sur le cœur. Nous désirons savoir ce que Dieu veut dire. Je pense donc qu'alors que nous avançons dans le texte, certaines de vos questions trouveront leur réponse.
    Très bien, j'aimerais donc présenter cette section de trois chapitres comme si c'était un livre, j'aimerais essayer de dissiper un peu des idées brumeuses et fumeuses que les gens ont sur ces passages et j'aimerais être honnête et objectif. Je veux dire les choses afin que tout soit tout à fait clair.
    Voici un petit plan pour cette leçon. Premièrement, j'aimerais vous donner un dénominateur commun pour nous aider à approcher ces deux chapitres. Cela permettra de dissiper un peu de la fumée qui les entoure. Deuxièmement, j'aimerais que l'on ait une vue d'ensemble de cette section en tant que tout. J'aimerais souligner les différents problèmes dont Dieu s'occupe ici avec les corinthiens. Un des problèmes est illustré par les langues. Ce ne sont pas les langues qui étaient le problème des corinthiens. Les langues étaient l'illustration du problème, mais ce n'était pas le problème. J'aimerais donc bien souligner le problème. Et finalement alors que nous concluons, j'aimerais souligner deux principes de la vie que nous pouvons prendre pour nous, et j'espère que cela nous aidera à nous préparer pour l'étude plus en détails que nous ferons dans les autres leçons.
    Très bien, laissez-moi commencer en vous donnant le dénominateur commun pour approcher ces trois chapitres. Comme je l'ai dit, nous n'allons pas commencer à lire le verset 1 du chapitre 12, mais nous allons aller ici et là. Je ne connais pas trois autres chapitres de la bible qui se suivent et sur lesquels les hommes se sont autant divisés. Certaines personnes sont autant à l'opposé que vous pouvez l'être sur ces trois chapitres. Comme vous le savez il y a deux grands accents qui sont mis dans les chapitres 12 à 14. L'un est le Saint-Esprit et l'autre est les langues. Si vous demandez à un chrétien quels sont les chapitres qui traitent des langues, il répondra à coup sûr 1 Corinthiens 12 à 14. Ces chapitres sont très connus pour cela.
    Très bien, voici un des extrêmes que nous trouvons parmi les chrétiens. Certains disent, je cite: « Les langues sont le signe indispensable du Saint-Esprit. » Mais qu'est-ce qu'ils veulent dire par cela? Ils veulent dire que si vous ne parlez pas en langues alors vous n'avez pas le Saint-Esprit. Il y a de nombreuses personnes qui enseignent cela. Elles disent qu'il se peut que vous soyez sauvés et que vous ayez Jésus, mais si vous ne parlez pas en langues alors vous n'êtes pas baptisés dans le Saint-Esprit. Voilà ce que disent certaines personnes. Elles basent cela sur des versets comme Actes 10:46 où le centenier Corneille et sa famille ont reçu le Saint-Esprit. Actes 10:46 dit: «Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu ».
    Ensuite en Actes 19, Luc nous parle du moment où l'apôtre Paul était à Éphèse. Il y a rencontré des personnes qui avaient cru en Jésus et il leur a demandé: « Avez-vous reçu le Saint-Esprit? » Ils ont répondu qu'ils ne savaient même pas qu'il y avait un Saint-Esprit. Il les a donc baptisé au nom de Christ et leur a imposé les mains. Puis la bible dit qu'ils ont parlé en langues. Certaines personnes disent que c'est un accomplissement de ce qu'il y a écrit en Marc 16:17 qui dit: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues. » Ils enseignent donc que vous pouvez avoir Jésus mais sans avoir le Saint-Esprit. Ils disent que nous avons besoin d'être baptisés avec le Saint-Esprit en tant que seconde expérience, en tant que seconde bénédiction et que le signe que nous avons été baptisés est que nous parlons en langues.
    Très bien, ensuite vous pouvez aller à l'autre extrême. D'autres chrétiens disent: « Quoi, les langues sont le signe indispensable du Saint-Esprit? C'est un non-sens! Les langues n'existent même plus de nos jours. » Ces personnes disent en effet que tout cela est passé. Elles disent que cela a stoppé. Elles disent que cela s'est arrêté à la fin de l'âge apostolique, lorsque Dieu nous a finalement donné le reste de la bible entre les années 90 et 100. Elles disent que dès que Dieu nous a donné toute la bible, l'âge apostolique s'est terminé et les langues ont cessé.
    Mais d'où peuvent-elles bien tirer cette idée? Regardez ce que disent les versets 13:8-10: «L'amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. »
    Nous lisons dans ce verset que les langues vont cesser. Et quand? Lorsque ce qui est parfait sera venu. Ceux qui pensent que les langues ont cessé à notre époque sont assez prompts pour souligner le fait que le mot « parfait » n'est pas masculin. C'est un neutre. Ils disent donc que cela ne peut pas faire référence à Christ. Cela ne peut donc signifier lorsque Christ viendra, sinon ce serait écrit lorsque Celui qui est parfait viendra. Mais le texte ne dit pas cela. Alors qu'est-ce que peut être cette chose parfaite? Il désigne alors leur bible et disent que ce qui est parfait fait référence à la bible. Vous voyez ils n'avaient pas toute la bible à cette époque, et par conséquent ils disent que les langues et les dons étaient prévus pour une époque jusqu'à ce que ce qui est parfait soit venu. Une fois que nous avons toute la bible nous n'avons plus besoin de dons qui sont des signes comme ils les appellent. Ils expliquent donc que lorsque la bible a été complète, les langues sont passées tout comme les autres dons.
    Frères et sœurs en Christ, vous devez bien admettre qu'il y a un monde de différence entre dire que les langues sont un don indispensable pour montrer que l'on a le Saint-Esprit et que les langues n'existent plus, qu'elles ont toutes disparu. Ces deux extrêmes sont tout le temps dans la confrontation. Ceux qui pensent que les langues sont un signe qu'on a le Saint-Esprit sourient en disant: « Si vous ne croyez pas que les langues existent encore, comment expliquez-vous ce qui se passent dans le monde entier et dans notre église? » Les autres répondent en disant: « Il y a deux explications. Soit c'est un pur produit psychologique ou alors cela vient de Satan. » Mais cela n'apporte rien si ce n'est jeter de l'huile sur le feu. Puis les deux extrêmes se bagarrent de plus belle. Les enfants de Dieu ont donc élevé un grand mur et ils se battent les uns contre les autres. Et ainsi la bagarre continue.
    Cela serait déjà assez triste si la bagarre ne se situait qu'entre des chrétiens communs, je veux parler des chrétiens comme vous et moi, mais malheureusement cela se passe au niveau le plus haut du corps de Christ. Voici les personnes qui disent que les langues sont un signe indispensable du Saint-Esprit: A.B. Simpson, D.L. Moody, John Wesley, George Whitefield et Aiden W. Tozer. Ce sont de grands noms. De l'autre côté voici les personnes qui disent que les langues n'existent plus: C.I. Scofield, James M. Gray, Dwight Pentecost, Harry Ironside et John Vernon McGee.
    Avant que je n'enseigne quoi que ce soit à ce sujet vous êtes en droit de savoir d'où je viens. Vous pouvez savoir si je suis de cet extrême ou de cet extrême Est-ce que je me situe quelque part entre ces deux extrêmes? Ou est-ce que je vais simplement dire que j'accepte pleinement les deux extrêmes? C'est ce que Charles Simian a dit au sujet de la souveraineté de Dieu et de la libre volonté de l'homme. Il accepte simplement et pleinement les deux extrêmes.
    Très bien, laissez-moi vous dire d'où je viens et bien entendu après, ma responsabilité sera de vous montrer d'où est-ce que je tire cela. Cela vous donnera ensuite l'occasion de vous tenir devant le Seigneur pour évaluer ces choses. N'acceptez pas juste simplement ce que je dis. Evaluez ces choses devant le Seigneur, demandez au Seigneur si les choses sont bien ainsi et si ce n'est pas le cas alors ne suivez pas ce que les hommes enseignent. Repoussez cela. Cherchez Dieu pour qu'Il soit votre enseignant.
    Très bien, laissez-moi commencer en disant que je suis en désaccord avec les deux extrêmes. Cela ne fait aucun doute dans mon esprit. Je sais que les langues ne sont pas le don indispensable du baptême du Saint-Esprit. Je crois que le baptême du Saint-Esprit et être sauvé sont exactement la même chose. Lorsque vous recevez Jésus vous êtes baptisés du Saint-Esprit. Le verset 12:13: « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. »
    Je pense qu'un des versets les plus clairs sur ce sujet est Romains 8:9 qui dit: « Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » Vous ne pouvez pas être un enfant de Dieu sans avoir l'Esprit de Dieu. Toute l'idée d'être sauvé est naître de l'Esprit. C'est tout l'objectif d'être sauvé. 1Corinthiens 12:13 parle d'être baptisé dans l'Esprit. 1 Jean 3:24 parle d'être habité par le Saint-Esprit. Ephésiens parle au sujet d'être scellé du Saint-Esprit. Ceci dit je suis prêt à admettre que le baptême du Saint-Esprit et être rempli du Saint-Esprit prennent place à différent moment. Lorsque je suis sauvé, je suis baptisé. Lorsque je suis lavé, je suis rempli. Lorsque j'ai une tâche particulière à faire, je suis oint de l'Esprit de Dieu. Mais le baptême du Saint-Esprit est la même chose que d'être sauvé.

PREMIÈRE OU SECONDE BENEDICTION?

    Peut-être que vous me direz: « Qu'est-ce que vous allez maintenant faire? Est-ce que vous allez dire que D.L. Moody et A.B. Simpson sont des menteurs? » Non, je ne dis pas que ce sont des menteurs. Ils ont dit qu'ils avaient eu une seconde expérience avec Dieu et quelle était incroyable. La raison pour laquelle je ne vais pas dire que ce sont des menteurs est parce que j'ai également eu une seconde expérience avec Dieu. Je suis devenu chrétien en 1958, mais Dieu a commencé a travaillé profondément dans mon coeur en 1965. La réalité est qu'il y a eu un plus grand changement subjectif dans ma vie en 1965 qu'il n'y en a eu en 1958. J'ai également vécu une seconde expérience. Mais là où je suis prêt à discuter est sur le nom que vous donnez à cela. Cela fait toute la différence. Je n'appelle tout simplement pas cela le baptême du Saint-Esprit. Il ne s'agit pas d'une seconde bénédiction mais de redécouverte de la première bénédiction. C'est tout ce que c'est. Vous voyez je ne doute pas qu'ils ont vécu quelque chose. Je pense simplement qu'ils lui ont donné un mauvais nom, mais ce n'est pas trop important. Vous pouvez appeler cela du nom que vous désirez, je ne m'en soucie pas vraiment. Je veux juste dire qu'ils lui ont donné un mauvais nom lorsqu'ils ont appelé cela le baptême du Saint-Esprit.
    Veuillez noter de quelle façon le chapitre 12 se termine. C'est avec sept questions. Ces questions sont posées de telle sorte qu'elles contiennent la réponse. L'auteur n'y répond pas parce que vous connaissez déjà la réponse. Je vais lire les questions des versets 12:29-30 puis je donnerai la réponse.
• Tous sont-ils apôtres? Non.
• Tous sont-ils prophètes? Non
• Tous sont-ils docteurs? Non.
• Tous ont-ils le don des miracles? Non.
• Tous ont-ils le don des guérisons? Non.
• Tous parlent-ils en langues? Non.
• Tous interprètent-ils? Non.
    Est-ce que vous voyez à quel point cela est simple? Dieu dit très clairement que tous les enfants de Dieu ne vont pas avoir le même don et que tous les chrétiens ne vont pas parler en langues. Par conséquent, je n'accepte pas ce premier extrême qui dit que les langues sont le signe du Saint-Esprit.
    De la même façon, je n'accepte pas l'autre extrême qui enseigne que le parler en langues s'est éteint avec la fin de l'âge apostolique autour de l'an 100. Cette position se base sur le verset 13:10.
    Les versets 13:8-13 disent: « L'amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour. »
    Le verset 13:10 dit: « Quand ce qui est parfait sera venu. » Rappelez-vous que des chrétiens soulignent que cela est neutre. Oui, mais quoi que cela signifie il faut que cela aille avec le verset 13:12 qui dit: « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. » Maintenant j'ai une bible complète. Tout est là. J'ai toute la révélation de Dieu, mais je ne vois pas encore face à face, je ne connais pas encore de façon parfaite comme j'ai été connu. Vous voyez cela ne parle pas du moment où la bible sera complète. Il fait plutôt le contraste entre le temps et l'éternité. Il parle de cette vie et de l'autre vie. Il parle de la terre et du ciel. Je pense donc qu'il parle des temps éternels.
    Le point que Paul souligne semble être: « Nous avons besoin des dons dans cette vie présente, mais lorsque nous serons avec le Seigneur nous n'aurons plus besoin des dons. » Lorsque nous serons avec le Seigneur, lorsque nous serons au ciel, lorsque nous Le verrons face à face, lorsque nous aurons une pleine connaissance, nous n'aurons plus besoin de dons spirituels. Nous n'aurons besoin que des fruits de l'Esprit. Ceux-ci demeureront pour toujours. Ici nous sommes comme des ignorants et des enfants inexpérimentés. Mais un jour, dans la gloire, nous serons mûrs et nous n'aurons plus besoin de ces choses.
    Dans le verset 12:8, il est mentionné que les dons de prophétie disparaîtront également, les langues cesseront, la connaissance également, tout disparaîtra. Il mentionne trois choses: la prophétie, les langues et la connaissance. Mais ceux qui disent que tout cela a déjà disparu ne se limitent pas à ces trois choses. Ils y mettent également la guérison, les dons miraculeux et les dons qui sont des signes comme l'interprétation des langues.
    Sur quelle base pouvons-nous dire que ce don est passé mais que celui-ci demeure? Je pense que si vous êtes consistants et cohérents, soit vous devez rejeter tous les dons ou garder tous les dons. Personnellement, je ne suis pas prêt à rejeter les dons spirituels. Je crois que tous les dons sont encore de nos jours disponibles pour le peuple de Dieu. Je crois que tous les dons sont encore distribués par le Saint-Esprit comme Il le désire. Les dons appartiennent à cet état présent d'imperfection. Lorsque nous atteindrons la perfection, lorsque le parfait sera venu, lorsque nous verrons face à face, lorsque nous connaîtrons pleinement comme nous avons été connus, alors nous n'aurons plus besoin des dons, d'aucun d'eux. Ces dons sont représentatifs de tout le lot. Nous n'aurons plus besoin de dons. Mais pour l'instant je crois que c'est le dénominateur commun. Voici donc comment j'exprimerais ma position sur les dons. Je vais le faire en me basant sur les langues.
    Je crois que les langues sont un don légitime du Saint-Esprit. Bien qu'il y ait de nombreux abus et bien qu'il y ait de nombreuses contrefaçons de ce don, je crois tout de même que tous les dons sont disponibles et que tous les dons sont légitimes. Je ne doute pas que parfois cela soit plutôt de la contrefaçon, une manifestation psychologique ou que cela soit satanique, mais parfois c'est le don légitime et précieux que donne le Saint-Esprit et c'est de ce don que Dieu s'occupe dans cette section – lorsque cela est vrai, réel, pas lorsque cela ne l'est pas. Voilà donc d'où je viens. J'accepte que tous les dons soient encore disponibles. Aucun d'eux n'a disparu et tous sont encore distribués parmi le peuple de Dieu selon le bon plaisir et la sagesse du Saint-Esprit. Tout cela n'a pas fait disparaître toute la fumée, mais je pense que cela nous aide un peu pour voir la flamme afin que nous puissions nous en occuper.
    Très bien, laissez-moi maintenant voir ces chapitres comme un tout. Laissez-moi premièrement vous donner une vue d'ensemble des trois chapitres. Le verset 12:1 dit: « Concernant les dons spirituels. » Dans certaines bibles le mot « don » est en italique. Cela signifie que le mot ne se trouve pas dans l'original grec. Les traducteurs ont ajouté cela afin de vous aider à en saisir le sens. Il arrive parfois que les mots qu'ils ajoutent nous aident. Mais il arrive également que les mots ajoutés ne nous aident pas. Dans ce cas vous avez un peu des deux. C'est à la fois bien et pas bien. Littéralement le texte dit: « Concernant les spirituels » et non pas les dons. Vous voyez le spirituel contient les dons, mais cela inclut bien plus de choses que cela. C'est cela qui est faux en insérant les dons ici, c'est trop étroit. C'est plus grand que cela.
    Jusqu'à ce point les problèmes dont Paul s'est occupés jusque-là étaient physiques pour la plupart. Il s'est occupé de questions relatives au mariage, aux aliments, au voile et au pain. Maintenant il va s'occuper des choses spirituelles. On peut s'attendre à ce comme le livre arrive à la fin, que Dieu en arrive aux dons spirituels. Paul est donc maintenant prêt à faire le résumé du livre et il utilise les dons en particulier pour illustrer l'ensemble. C'est l'illustration de ce qui s'appelle les spirituels.
    Le chapitre 12 est un chapitre sur les dons de l'Esprit. Le chapitre 14 est également un chapitre sur les dons. Le chapitre 13 est un grand chapitre sur l'amour. C'est le plus grand chapitre sur l'amour dans la bible – le fruit de l'Esprit. Pourquoi pensez-vous que le Saint-Esprit a placé ce merveilleux chapitre sur l'amour entre ces deux chapitres sur les dons?
    Alors que nous avançons dans l'étude, vous allez voir de quelle façon ce chapitre sur l'amour est si important ici. Cela aurait été un merveilleux chapitre n'importe où autre part dans la bible, mais ici c'est encore plus merveilleux parce que cela devient le cœur même de tout ce qu'il est sur le point de dire.
    Je ne vais pas développer, mais laissez-moi tout de même vous présenter tout cela. Laissez-moi vous donner un simple plan de ces trois chapitres. Chaque chapitre peut être résumé par un simple mot. Le mot du chapitre 12 est « unité. » Le mot du chapitre 13 est « amour. » Le mot du chapitre 14 est « édification. » Dans notre prochaine leçon, j'essaierai de vous montrer de quelle façon le Saint-Esprit développe ces chapitres, mais pour bien apprécier ce que le Saint-Esprit dit ici j'aimerais que vous preniez du recul et que vous voyez bien que l'amour est au cœur de toutes les autres choses.
Très bien, laissez-moi vous donner une vue d'ensemble en vous donnant les deux objectifs des dons spirituels. Pourquoi est-ce que Dieu nous donne les dons spirituels? Dans la bible, nous trouvons trois grandes sections sur les dons spirituels. Ephésiens 4Romains 12 et 1 Corinthiens 12.

LES DONS SPIRITUELS RÉPONDENT A DES BESOINS

    Si vous étudiez toutes ces trois sections, vous verrez que Dieu a deux raisons pour lesquelles Il nous donne les dons spirituels. Nous avons déjà parlé de la première raison dans nos précédentes leçons. Je vais juste vous la rappeler. Dieu nous donne des dons spirituels pour répondre à nos besoins, pour répondre à nos faiblesses. Considérez le chapitre 12 et la façon dont Paul utilise le corps humain pour illustrer cela.
    Les versets 12:20-25 disent: « Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. L'oeil ne peut pas dire à la main: Je n'ai pas besoin de toi; ni la tête dire aux pieds: Je n'ai pas besoin de vous. Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. »
    Voilà quelle est l'illustration de Dieu. Il s'agit du corps humain, de la même manière dans l'église certains membres sont forts et certains sont faibles. Au verset 12:24 Paul appelle le membre faible, le membre qui manque, le membre qui a un besoin. Au membre qui est faible, on donne des muscles et des tendons supplémentaires. Les dons spirituels sont donnés à ceux qui ont des manques.
    Je suppose que la manière la plus simple pour illustrer cela est par les dons. Nous verrons cela plus en détail dans notre prochaine leçon, alors que nous essaierons de voir ce qu'est chaque don. A qui est-ce qu'on donne le don de la foi? La réponse est à celui qui en manque. Dieu donne un don pour répondre à un besoin. Si vous manquez de foi, puisque Dieu est bon, Il va vous donner de la foi. Qui reçoit le don de discerner les esprits? La réponse est celui qui en a besoin. C'est celui qui sans cela risque de suivre de fausses doctrines. Qui reçoit le don pour donner? C'est probablement celui qui ne veut pas donner quelque chose aux autres. C'est lui qui recevra le don pour donner. Qui reçoit le don pour gouverner? C'est habituellement celui qui n'est pas bien organisé. Vous voyez, Dieu répond aux besoins que nous avons. Qui reçoit le don d'enseigner? C'est probablement celui qui sans cela négligerait la bible, qui ne l'étudierait pas à moins qu'il n'ait des responsabilités spéciales qui le poussent à aller dans la Parole de Dieu. Dieu vient à notre rencontre dans nos points faibles, c'est cela qu'est un don spirituel.
    Dans notre prochaine leçon, nous essaierons d'exprimer l'essence de chacun de ces dons, mais une des raisons pour laquelle Dieu donne les dons est pour répondre à une déficience. Si vous ne savez pas marcher, on va vous donner une canne. Si vous ne savez pas voir, on vous donnera des lunettes. Si vous ne pouvez pas entendre, vous recevrez un appareil auditif. C'est cela qu'est un don spirituel. C'est une canne, ce sont des lunettes, c'est un appareil auditif. Si vous avez froid, vous recevrez une couverture. Si vous avez faim, vous recevrez de la nourriture. Si vous êtes mouillés, vous recevrez une serviette. Les dons répondent à des besoins. A chaque endroit où il y a une déficience, chaque endroit où il y a un trou Dieu peut le remplir. Dieu répond à un besoin. Les dons sont donc directement en lien avec nos besoins. C'est pour cette raison que dans ces deux versets, c'est le membre qui a des manques qui reçoit un grand honneur. Le membre qui est fort, qui n'a pas de besoin ne reçoit rien. C'est donc la première raison pour lesquels les dons existent, c'est pour répondre à des besoins.

LES DONS SPIRITUELS ÉDIFIENT LES AUTRES

    La seconde raison pour laquelle nous avons des dons spirituels est pour nous édifier les uns les autres. C'est pour répondre aux besoins des autres. Ce mot « édification » se retrouve dans tous les chapitres. Regardez le verset 14:12 qui dit: « De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. » Le verset 14:26 dit: « Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification. »
   Les autres grands passages sur les dons spirituels sont Ephésiens 4 et Romains 12Ephésiens 4:11-12 dit: « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ. » Les dons sont là pour édifier. Dieu donne les dons pour aider les autres.
    Veuillez noter le verset 12:31 qui dit: « Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence. » Quelle est cette voie plus excellente? Le verset 13:5 dit: « Elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal. » En d'autres mots, l'amour existe pour édifier l'autre personne. C'est toute la raison d'être de l'amour. L'amour est l'acte de donner à l'autre. C'est se vider soi-même vers l'objet de votre amour, quel que soit cet objet. L'idée est que je vais répandre mon amour si totalement, indépendamment de la réponse de l'objet de mon amour, même s'il se rebelle. Je vais répandre mon amour, jusqu'à ce que je ne puisse pas faire plus et cet objet de mon amour sera transformé et deviendra ce que je suis. Je vais tout répandre jusqu'à ce que cela devienne moi. Je vais tout simplement me répandre moi-même si complètement, que je me serai donné à l'objet.
    Vous voyez c'est de cette façon que Christ nous aime. Il ne fait que se répandre et se répandre. Il nous a trouvés et nous a sauvés, alors que nous avions des tâches et des rides de toutes sortes. Il nous a tout simplement aimés jusqu'à ce que toutes les tâches et les rides disparaissent et Il s'est donné Lui-même jusqu'à ce qu'Il ne puisse donner davantage et que nous soyons conformés à Son image. Nous devenons alors ce qu'Il est.
    C'est de cette manière qu'un mari est supposé aimer sa femme. Il devrait répandre son amour qu'elle réponde ou pas. Il devrait se répandre de la même manière que Christ a aimé l'Eglise. Il devrait simplement aimer pour que ses rides et ses tâches disparaissent. Il devrait sans arrêt se donner et se donner jusqu'à ce qu'elle soit conformée à lui. C'est de cette manière que la nouvelle Jérusalem, la plus grande image de l'Église dans le Nouveau Testament, est décrite. C'est comme une épouse qui est conformée à son mari. C'est cela la grande image de la conformité de l'église. C'est de cette manière que les parents devraient aimer leurs enfants. Ce n'est pas tout le temps facile. Il faut un miracle de Dieu pour que nous puissions nous répandre en amour sur nos enfants indépendamment de la façon dont ils y répondent. Nous devrions constamment nous répandre, nous donner, jusqu'à ce que nos enfants soient conformés à notre image. L'amour ne recherche pas ce qui lui plait, c'est là toute l'idée de l'édification. Pourquoi est-ce que Dieu donne des dons? De telle sorte à ce que nous puissions passer cela à quelqu'un d'autre.
    Veuillez noter de quelle façon ces deux raisons, répondre à nos besoins et aider les autres, se combinent pour nous rendre plus humbles. Dieu nous donne des dons pour combler nos déficiences, peut-on en tirer quelque fierté? S'Il nous donne des dons pour combler nos lacunes, alors nos dons sont une confession que nous avons des déficiences. Nous sommes faibles sur ce point. Ensuite dans Sa sagesse, Dieu qui vient de répondre à une de nos faiblesses, choisit que notre ministère dans le Corps de Christ et dans l'histoire de la rédemption se fera en rapport avec ce don. Peut-on être fier de cela? Oh, quelle sagesse de Dieu. Dieu donne un don pour répondre à notre faiblesse, puis Il utilise ce domaine de nos vies où nous sommes faibles pour être en bénédiction pour le peuple de Dieu, pour édifier le peuple de Dieu. C'est là la raison pour les dons spirituels. Il n'y a pas d'autre raison. C'est pour combler nos faiblesses et pour édifier le Corps de Christ.
    Très bien, mettons cela de côté pour un moment. Voyons d'un peu plus près le problème des corinthiens, l'abus des dons spirituels et tout spécialement en matière de don des langues. Je vais souligner un peu plus le problème lié aux langues, mais avant j'aimerais encore éclaircir un point.
    Nous avons vu qu'il y a de grands extrêmes car pour certains les langues sont le signe indispensable du Saint-Esprit et pour d'autres cela n'existe même plus. Mais il y a également des disparités d'opinions parmi ceux qui prennent la voie médiane, la voie plus sûre. Parmi ceux qui disent qu'il y a encore des langues et qu'elles existent encore, il y a ceux qui n'arrivent pas à exprimer clairement ce que sont ces langues.
    Il y a deux vues bien distinctes. La première vision des choses est que les langues sont des langues réelles. C'est une langue terrestre, une langue connue. Ceux qui soutiennent cela s'appuient sur la traduction New American Standard, qui peut faire penser cela. Mais si vous prenez la version King James, le mot « inconnu » y est plusieurs fois employées. On parle là de langues inconnues. C'est un mot en italique, c'est-à-dire que ce n'est pas dans le grec original. Certains en concluent donc qu'il s'agit d'une langue connue comme le laisse penser la bible New American Standard. Ces personnes disent qu'il n'existe rien de similaire à une langue inconnue. Cela peut être du chinois, de l'américain, du français ou de l'italien. Ils disent qu'il s'agit d'une langue existante et s'appuient sur Actes 2 pour montrer cela.
    Mais est-ce que vous vous rappelez ce qui s'est passé lors de la Pentecôte? Toutes les personnes ont entendu ces hommes parler dans leur propre langue. Il ne s'agissait pas de bruits ou de gloussements, mais d'une langue réelle. Les partisans d'une langue terrestre nous rendent attentifs au fait qu'il y a eu seize langues distinctes ce jour-là. Et chacune des seize langues étaient au moins comprises par une des personnes présentes.
    Une raison pour laquelle je sais que ce dont Paul parle dans les chapitres 12-14 n'est pas la même chose que dans Actes 2, est parce que dans 1 Corinthiens 12-14 vous avez besoin d'un interprète. A la Pentecôte vous n'aviez pas besoin d'un interprète. C'est donc différent. Ce n'est pas la même chose. Les langues de la Pentecôte ne sont pas le même don des langues. La réalité est que vous ne serez pas capables de comprendre cette section si vous pensez qu'il s'agit d'une langue connue.
    Laissez-moi essayer de décrire le don des langues pour vous. Il y a différentes expressions qui lui sont données. Je pense que l'expression qui se rapproche le plus de ce que cela est, est une langue céleste. Le verset 14:2 dit: « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des mystères ».
    Il ne s'agit pas d'une langue connue. Il s'agit de sons inarticulés. Ce sont des sons incohérents. Personne ne peut les comprendre. C'est à l'image d'une personne, dont le cœur est si rempli qu'il se déverse par sa bouche. C'est l'expression d'une expérience d'adoration profonde. Il n'y a donc pas de mot pour l'exprimer. C'est une sorte d'extase. C'est une profonde communion. L'idée derrière est que le langage humain est trop pauvre et trop limité, et cette personne semble être tellement en communion avec Dieu qu'il n'y a pas de mots qui soient suffisants. Il n'existe pas de mots pour exprimer ce qu'il y a sur son cœur. Son cœur est trop grand pour cela et son langage est trop petit.
    Veuillez noter ce que dit le verset 12:4: « Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Église. » C'est quelque chose qui se passe entre celui qui parle et Dieu. C'est intérieur. C'est une sorte de monologue inspiré. Cela n'appartient qu'à la personne. Cette personne parle à Dieu en langues. C'est comme une éruption de sons. Son cœur éclate et il ressent ce besoin inconscient d'exprimer tout cela de façon audible mais pas dans une langue connue. Ce n'est ni de l'allemand, ni du chinois.
    L'apôtre décrit le don lorsqu'il est utilisé sans interprétation, lorsqu'il est utilisé seul. Alors que vous lisez la description que Paul en fait, vous voyez que lorsque le don est utilisé seul il ne s'agit pas d'une langue connue. Cela ne fait aucun doute. C'est pour cette raison que je l'appelle un langage céleste. Dans les versets 14:7-8, Paul le compare aux notes d'un instrument sans vie. Dans le verset 12:23, Paul décrit ce que les autres pensent de cela. Il dit que si vous parlez en langue et que d'autres personnes viennent, elles en concluront que vous êtes fous. Elles vont penser que vous êtes fous. Vous voyez le cœur d'un homme peut être si rempli que lorsque des sentiments forts ne peuvent pas être exprimés, il semble que l'on ait affaire à un homme fou.
    Ceci dit ce don peut être contrôlé, c'est pour cette raison que l'on pouvait demander aux gens de parler les uns après les autres. C'est aussi pour cette raison que l'on pouvait leur demander de ne parler que s'il y a quelqu'un qui est capable de traduire. C'est pour cette raison que l'on pouvait demander qu'il n'y ait que deux ou trois personnes qui parlent lors d'une réunion. Les gens pouvaient contrôler ce déversement de sons et de bruits gutturaux ou quoi que cela soit. Cela n'était pas une langue connue et selon les versets 14:14-17, cela pouvait être quatre choses différentes. Cela pouvait être une prière, un chant, une bénédiction ou un remerciement. Lorsque les personnes parlent en langue cela peut donc être une prière, un chant, une bénédiction ou un remerciement.
    Très bien, voilà pour ce qui est de l'arrière-plan. Concentrons-nous maintenant sur la vraie difficulté. Vous voyez, le problème à Corinthe n'est pas les langues, mais les langues sont la parfaite illustration. La prophétie n'aurait pas été une bonne illustration. La guérison n'aurait pas été une bonne illustration. Les miracles n'auraient pas été une bonne illustration. Les langues sont la parfaite illustration pour le problème auquel les corinthiens faisaient face. Mais parce que les chrétiens sont un peu confus par tout cela, ils concluent de façon hâtive: « Oh regardez le problème ce sont les langues. » Non, le problème n'est pas les langues. Les langues n'en sont que l'illustration. Il y a un problème plus profond et c'est ce que j'aimerais souligner. Le Saint-Esprit n'aurait pas pu trouver une meilleure illustration que les langues. Laissez-moi donc vous montrer avant tout pourquoi les langues sont une si merveilleuse illustration, puis je vous montrerais ce que cela devait illustrer et quel était le grand problème.
    Rappelez-vous quelles sont les deux raisons d'avoir un don. Dieu a donné des dons pour répondre à mes manquements, à mes limitations et pour édifier les autres, pour répondre à leurs besoins. Le verset 14:4 dit: « Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Église. » Vous voyez les langues étaient le seul don que le Saint-Esprit ait donné pour soi-même. C'est pour cela que c'est devenu une parfaite illustration. Le don des langues est un don dont ne peut bénéficier que l'individu qui le possède. Veuillez noter ce que disent les versets 14:16-17: « Autrement, si tu rends grâces par l'esprit, comment celui qui est dans les rangs de l'homme du peuple répondra-t-il Amen! à ton action de grâces, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis? Tu rends, il est vrai, d'excellentes actions de grâces, mais l'autre n'est pas édifié ».
    Les langues sont le seul don par lequel une personne ne pouvait pas édifier une autre. C'est ce qui était unique avec ce don. Cela remplissait un besoin dont je vais vous parler dans un instant. Les langues remplissent un besoin, mais n'édifient pas les autres. C'est pour cette raison que Paul dit au verset 14:12: « De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. » Cela n'avait aucun intérêt en matière d'édification. Les versets 14:18-19 disent: « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous. Mais, dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. » Ce que Paul dit ici est que les autres dons sont dix mille fois meilleurs que les langues parce que les langues sont un don privé, c'est un don pour soi-même, il ne peut qu'être utilisé pour soi-même.
    Ceci dit, y-a-t-il parfois des occasions où les langues peuvent servir à s'édifier les uns les autres? La réponse est oui, c'est lorsque cela est utilisé avec une interprétation. C'est pour cette raison que Paul insiste pour qu'il y ait des interprètes. Avec les interprètes les personnes présentes savaient ce qui se passait, elles savaient si vous étiez en train de bénir, de louer, de remercier ou de faire autre chose. Je ne sais pas de quelle façon est-ce que la personne qui avait le don de langue savait qu'un interprète était présent, mais s'il y avait un interprète alors les autres étaient édifiés.
    Avant je pensais que dans cette section, Paul mettait en avant les prophéties par rapport aux langues, mais il n'essaie pas de pousser la prophétie en avant. C'est l'amour qu'il met en avant. Toute cette section parle de l'amour. Toute l'idée est de se donner aux autres. Les langues ne font pas cela. C'est le seul don qui n'aide pas les autres. C'est juste pour vous en tant qu'individu en matière de relation avec Dieu. Les langues n'étaient pas un don d'amour et c'est pour cette raison que cela devient une grande illustration. Mais une illustration de quoi? Quel est son point? Quel est le problème à Corinthe? Pourquoi est-ce que le Saint-Esprit serait-Il prêt à donner un don si centré sur soi?
    Cela nous amène au centre de toute cette section et je prie que le Seigneur nous donne beaucoup de lumière alors que nous parcourons cela. Laissez-moi lire quelques passages de cette section, puis nous en tirerons quelques conclusions.
    Le verset 13:11 dit: « Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. » Le verset 14:20 dit: « Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement; mais pour la malice, soyez enfants, et, à l'égard du jugement, soyez des hommes faits. » Le verset 14:21 m'a longtemps rendu perplexe, il dit: « Il est écrit dans la loi. » Puis Paul cite un verset d'Esaïe. Paul ici dit que les langues accomplissent une prophétie.
    Par conséquent lisons ce qui est écrit dans 1 Corinthiens et qui a été prophétisé dans Esaïe 28:9-13.
    « A qui veut-on enseigner la sagesse? A qui veut-on donner des leçons? Est-ce à des enfants qui viennent d'être sevrés, qui viennent de quitter la mamelle? Car c'est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là. - Hé bien! c'est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l'Éternel parlera à ce peuple. Il lui disait: Voici le repos, laissez reposer celui qui est fatigué; voici le lieu du repos! Mais ils n'ont point voulu écouter. Et pour eux la parole de l'Éternel sera précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là, afin qu'en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, afin qu'ils soient enlacés et pris. »
    Très bien, reprenons 1 Corinthiens 14. Esaïe parle des enfants qui viennent d'être sevrés et de quitter le sein. Puis il dit: « Voici le repos, laissez reposer celui qui est fatigué; voici le lieu du repos! Voici le lieu du repos! Mais ils n'ont point voulu écouter. » Est-ce que vous voyez le point que Paul désire souligner par le fait que lorsque nous sommes des enfants nous parlons comme des enfants, mais c'est au niveau de la malice que nous devons être des enfants.
    Les versets 14:22-23 disent: « Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. Si donc, dans une assemblée de l'Église entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous? » Que pensent les incroyants lorsqu'ils rentrent dans une réunion? Les incroyants entrent et ils disent: « Ces gens sont fous. Ils agissent de façon bizarre. Ils poussent plein de sons délirants. Ils agissent comme des animaux. » Le verset 14:22 dit que les langues sont un signe pour les incroyants. De quelle façon est-ce que cela pourrait être un signe pour les incroyants? Les incroyants du verset 14:22 ne sont pas les mêmes que ceux du verset 14:23. Vous voyez au verset 14:23 les incroyants sont des incroyants incroyants! Ils ne sont pas sauvés. Mais dans le verset 14:22 on parle de croyants « incroyants. »
    Paul dit donc ici que les langues sont un signe pour les croyants qui sont encore « incroyants. » C'est pour ceux qui en sont encore au lait. C'est pour ceux qui sont encore au sein. C'est pour ceux qui ne peuvent pas vivre par la foi, pour ceux qui ont besoin de ressentir quelque chose, qui ont besoin d'émotion, qui ont besoin de ressentir que Dieu est proche, qui ont besoin d'expériences subjectives. Ces chrétiens ont besoin de ressentir que Dieu est présent. Et Dieu qui est si gracieux dit: « Si vous avez besoin de me ressentir, alors Je me laisserai ressentir. » Si vous avez besoin d'une émotion, alors je vous donnerai une émotion. Mais tout le contexte est celui de la croissance. Lorsque j'étais un enfant, je parlais comme un enfant. Il parle ici des langues. C'est cela le contexte. Paul nous dit que ce don a été prophétisé en Esaïe lorsque Dieu a dit: « Voici le repos, prenez-le par la foi. » Mais les juifs ne l'ont pas pris. Dieu avait donc donné la prophétie à travers Esaïe et le don des langues est une illustration de cela.
    Il y a davantage de choses qui peuvent être dites, mais je désirais d'abord développer cela, parce que cela devient réellement le coeur de toute cette section. Ceci dit pour vous donner quelque chose de solide pour que vous ne vous arrêtiez pas juste à la controverse autour des langues, laissez-moi vous donner trois révélations que l'on trouve dans l'ensemble de cette section et que nous pouvons trouver dans l'introduction que nous venons de voir.

SI J'EN AI BESOIN DIEU LE DONNERA

    Premièrement, je vois une grande révélation de ce qu'il y a dans le cœur de Dieu. La grande révélation qu'il y a dans le cœur de Dieu est qu'Il nous donnera tout ce dont nous avons besoin. C'est assez formidable. Si nous sommes subjectifs, si nous sommes faibles, si nous luttons avec notre foi ou quelque soit notre besoin, Dieu va venir à notre rencontre là où nous en sommes. Dieu va s'approcher de nous. Si j'ai besoin que Dieu remplisse mon âme avec un flot d'extases spirituelles pour savoir qu'Il est présent, si j'ai besoin de cette évidence, si j'ai besoin de cette preuve, si j'ai besoin de cette manifestation, alors Il la donnera parce que notre Dieu est si grand. Il ne laisse pas les petits bébés simplement tourner en rond sur eux-mêmes. Quel que soit notre besoin, Dieu nous le donnera. C'est donc une formidable révélation du cœur de Dieu.
    Il se peut qu'il vous soit aussi déjà arrivé ce qui m'est arrivé. J'ai prié, pleuré, jeûné et agonisé, parce que je ne désirais pas rater une seule des choses que Dieu avait pour moi. Comme Dieu ne m'a rien donné de plus à ce moment-là, j'en suis revenu tout vide par rapport à ce que je recherchais. Est-ce que vous voyez pourquoi cela est arrivé? C'est parce que je n'en avais pas besoin. S'il a y quelque chose que vous n'avez pas reçu, c'est que vous pouvez vivre sans. Si vous en aviez besoin vous l'auriez reçu. Si vous demandez quelque chose et que vous ne le recevez pas, c'est que vous n'en avez pas besoin et vous pouvez continuer avec une simple foi. Par conséquent ne soyez pas découragés. Voilà une grande révélation de Dieu.
    Je vois également dans ce passage une révélation qui nous est donnée sur Satan. C'est quelqu'un de très rusé, il est très subtil et adroit. Si Satan peut faire quoi que ce soit pour détourner vos yeux de Jésus, Il le fera. Il ne murmure pas dans votre oreille: « Néglige Jésus, abandonne Jésus, ignore Jésus, fais peu de cas de Jésus. » Non, il dira probablement quelque chose comme: « Rapproche-toi de Jésus. Va plus près, plus près, tellement près que tu puisses le sentir. » C'est une incroyable subtilité de l'ennemi. Est-ce que cela ne sonne-t-il pas spirituel? Il nous souffle: « Va aussi près que tu puisses sentir Sa présence. Va si près que tu puisses Le ressentir sur tout ton corps. Va aussi près que Tu puisses juste savoir à travers tes sens que Dieu ne t'a pas abandonné, afin que Tu puisses voir Ses formes et entendre Sa voix. » Satan aime à faire que ce soit nos émotions qui soient notre fondement plutôt que notre volonté. Nos expériences avec Dieu ne sont pas les fondations. Nos expériences doivent reposer sur la simplicité de la foi.
    C'est également une révélation de ce qu'il y a dans notre propre cœur. Notre cœur naturel est profondément subjectif, au lieu d'être objectif. J'aime la vue plutôt que la foi. Plus vous avancez dans le Seigneur, et je le dis sans crainte de la contradiction, plus vous avancez réellement dans le Seigneur moins vous aurez de sensation du Seigneur, moins vous sentirez Sa présence. Moins vous verrez de réponses à vos prières, moins vous aurez la sensation que Dieu vous utilise dans la vie des autres personnes. Il désire que vous viviez par une foi tout ce qu'il y a de plus froide. Ceci dit si vous devenez faibles et que vous avez besoin que le Seigneur vous sourit et qu'Il vous montre qu'Il est là, Il le fera parce qu'Il est comme cela. Mais d'une façon naturelle, nous aimons les expériences plus que nous aimons vivre par la foi, mais nous ne pouvons pas faire la différence.
    Laissez-moi vous poser six questions. Soyez honnêtes. Pensez-y dans votre cœur. Est-ce que vous connaissez réellement la différence entre la victoire en Christ et une bouffée d'air frais? Est-ce que vous êtes déjà sortis un matin de printemps et avez simplement inspiré fortement? Mes amis, cela ressemble à la victoire pour moi. Est-ce que vous connaissez la différence entre être faible parce que vous avez perdu la joie du Seigneur et être faible parce que vous avez une forte température? Est-ce que vous connaissez la différence? Est-ce que vous connaissez la différence entre être épuisé physiquement et être loin de la communion avec Dieu? Est-ce que vous connaissez la différence entre la paix qui vient avec le pardon et le rafraîchissement qui vient après une bonne douche? Est-ce que vous connaissez la différence entre le fardeau du Seigneur et vos propres désirs?
    Est-ce que vous voyez ce que j'essaie d'exprimer? Des milliers de chrétiens vivent toute leur vie en fonction de leurs ressentis. S'il fait beau, s'il y a de l'air frais, si je n'ai pas de fièvre, si je mange de la bonne nourriture, si je dors bien, alors ils sont spirituels. Mais s'il leur manque l'une de ces choses, ils ne savent plus s'ils sont encore spirituels, si Dieu est contre eux ou si Satan essaie de jouer avec eux, alors ils se demandent ce qui se passe dans leur vie. Dieu nous a appelés à marcher par la foi, pas par la vue.
    Faisons un petit résumé de 1 Corinthiens 12 à 14. Les langues n'étaient pas le problème. Le problème était leur spiritualité infantile. Ils ne progressaient plus. Dans notre prochaine leçon, je vais vous montrer de quelle façon nous pouvons croître pour nous délester de nos dons. C'est une question de maturité, vous n'en avez ensuite plus besoin. Alors que vous grandissez, vos besoins sont satisfaits et Dieu vous donne de nouveaux dons. Les langues sont le seul don qui soit « égoïste », et la seule façon légitime selon laquelle il peut être utilisé en public est lorsqu'il y a un interprète, sinon cela n'apporte rien aux autres personnes. Cela devient donc la grande illustration d'une spiritualité infantile.

    Prions: Notre Père, nous Te remercions pour ces chapitres, et non seulement pour ce que nous pensons que cela signifie mais pour tout ce que Tu sais que cela signifie. Alors que nous continuerons de les étudier dans les leçons qui viennent, nous Te prions que Ton Saint-Esprit puisse nous guider pour être conformés à l'image du Seigneur Jésus. Merci pour Te révélation, et rends ces choses réelles dans notre vie. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

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mardi 27 mai 2014

(14) 1 CORINTHIENS - LA TABLE DU SEIGNEUR (1 Corinthiens 11:17-34) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre quatorzième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 

    Corinthiens. Prions: Père, Tu ne nous laisses jamais nous débrouiller seuls lorsqu'il s'agit de comprendre Ta Parole, mais Tu as mis le Saint-Esprit dans nos cœurs. Combien nous Te louons pour le ministère du Saint-Esprit qui glorifie Christ, qui prend les choses de Dieu et qui nous les révèle. Parce que nous avons le Saint-Esprit, nous avons également Ta pensée, la pensée de Christ. Nous Te demandons donc de nous délivrer de nos propres idées. Enracine-nous profondément dans Tes principes et dans Tes façons de faire. Nous Te prions de nous instruire dans Ta Parole, garde-nous et protège-nous de la chair et du sang. Nous Te prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous savons maintenant que le message de 1 Corinthiens est le message de la Seigneurie de Christ. La Seigneurie de Christ est la solution complète à tous les problèmes. Nous avons vu que chaque fois que nous avons des problèmes au niveau terrestre, Dieu appelle cela des symptômes de problèmes spirituels. C'est exactement ce qu'Il fait dans le livre de 1 Corinthiens. Chaque fois que j'ai un problème avec mon prochain, en réalité je n'ai pas de problème avec mon prochain. C'est simplement un symptôme et mon problème est tout le temps avec le Seigneur. Toujours à nouveau lorsque je me mets en règle avec le Seigneur, les autres choses se mettent d'elles-mêmes en place.
    A travers les symptômes auxquels les corinthiens faisaient face, le Saint-Esprit, par ces illustrations, nous montre que Christ en tant que Seigneur est la solution à tous les problèmes, qu'ils soient corporatifs ou individuels. Le Saint-Esprit a sélectionné cette église parce qu'Il savait que ces problèmes dureraient pour les âges à venir et que c'était des problèmes représentatifs auxquels allaient faire face tous les rassemblements de chrétiens. Laissez-moi juste à nouveau vous mentionner les huit problèmes ou symptômes, puis nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés.
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
Très bien, laissez-moi vous remémorer le contexte du chapitre 11. J'ai souligné le fait qu'à partir du verset 7:1 où Paul dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit... », jusqu'au verset 11:34, nous trouvons les réponses que le Saint-Esprit donne à travers Paul, aux questions que les corinthiens lui ont posées.
Les corinthiens ont posé de nombreuses questions dans cette section particulière. Ils ont posé des questions au sujet du mariage, au sujet de la séparation et au sujet des pratiques discutables. Dans le chapitre 11, ils posent leurs questions finales. C'est ce que nous avons commencé à voir dans notre précédente leçon et c'est ce que nous allons terminer dans cette leçon.
Ils lui ont posé des questions au sujet de l'église, de l'adoration et de l'assemblée. Ils désiraient premièrement avoir des informations sur les femmes et quelle place elles avaient dans l'église. Vous voyez, ils étaient vraiment dans les problèmes dans l'église de Corinthe, c'est ce que nous avons vu dans les quinze premiers versets.
    Ensuite, ils avaient des questions au sujet de la table du Seigneur. Ils avaient ce que l'on appelle la « koinonia. » C'est un mot grec qui signifie communion. Leur « koinonia » s'est transformée en fête sauvage et ils ne comprenaient plus ce qui se passait. C'est une des raisons pour lesquelles ils ont écrit à Paul: « Si jamais tu as de la lumière de la part de Dieu sur ces sujets, merci de nous en faire part. » Paul répond donc à cela à la fin de ce chapitre. Nous aimerions donc regarder à la réponse finale. Puis après tout cela, il écrit: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. » En d'autres termes, c'est la dernière question qu'ils ont posée et à laquelle il va répondre.
    Très bien, laissez-moi vous donner le plan sur la façon dont j'aimerais approcher cela avec vous. Premièrement, il y a un grand principe qui traverse toute cette section. Je pense que c'est important de considérer le chapitre dans son ensemble et de saisir ce principe en premier. Ensuite, j'aimerais considérer le problème auquel les corinthiens faisaient face à la lumière de leur propre contexte. En d'autres termes, qu'est-ce que cela voulait dire pour eux? Puis nous essaierons d'appliquer cela dans nos vies. Voilà comment nous allons considérer ces différentes choses.
    Voici ce que disent les versets 11:17-34: « En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Et d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, - et je le crois en partie, car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. - Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point. Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. »
    Très bien, laissez-moi vous donner le principe de base, la grande vérité qui traverse tout ce passage et sans laquelle nous ne pouvons pas réellement comprendre ce que l'apôtre a essayé de communiquer à ces personnes par le Saint-Esprit. Je vais donner le principe de façon assez large et ensuite je vais essayer de le mettre en avant dans ce passage particulier pour bien voir le principe dans son contexte global.
    Paul parle de la table du Seigneur dans le chapitre 11, mais ce n'est pas là qu'il commence. Il commence en réalité dans le chapitre 10.
    Les versets 10:14-22 disent: « C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? »
    Si vous regardez les six premiers versets du même chapitre 10, vous verrez une référence à l'histoire d'Israël, c'est en lien avec les images dont nous allons parler.
    De quoi est-ce que le Saint-Esprit désire nous avertir ici? Quels étaient les grands dangers auxquels faisaient face les Corinthiens? C'était exactement le même danger dans lequel Israël a été pris au piège et dans lequel il est tombé. C'est le même danger dans lequel les chrétiens tombent depuis des années. Laissez-moi l'expliciter en tant que principe, puis nous essayerons  de l'illustrer.

LE RISQUE D'EMBRASSER L'IMAGE ET DE RATER LA RÉALITÉ SOUS-JACENTE

    C'est le danger d'embrasser l'image et de rater le principe, de rater la réalité. Israël l'a fait, l'église de Corinthe l'a fait. Et les chrétiens ont également répété cette erreur depuis lors. L'erreur consiste à embrasser l'image et à rater le principe, à rater la réalité.
    Laissez-moi simplement revenir en arrière et oublier 1 Corinthiens 11 pour quelques instants. Nous y reviendrons, mais laissez-moi juste vous parler des images. Dieu sait que nous sommes des créatures de vue et de sens. Nous appréhendons le monde à travers la vue, à travers l'ouïe, à travers l'odorat et à travers les sens. Nous vivons dans le temps et l'espace. Et tout naturellement, en dehors de Dieu, nous sommes aveugles et insensibles aux choses de Dieu. Jusqu'à ce que Dieu ouvre nos yeux, jusqu'à ce que Dieu nous parle, jusqu'à ce que Dieu nous illumine, nous révèle les choses, tout ce que nous verrons ce sont les choses physiques. Tout ce que nous voyons ce sont des choses extérieures. C'est Dieu qui est Celui qui communique les choses spirituelles.

LE SPIRITUEL EST ENROBÉ DANS LE PHYSIQUE

    Dieu savait, lorsqu'Il a créé l'univers, que ce qu'Il avait fait était merveilleux. Il a créé un univers spirituel et l'a habillé d'un univers physique. En d'autres termes, partout où vous regardez – si Dieu vous donne des yeux pour la voir – vous verrez une réalité spirituelle. Dieu a mis le spirituel DANS le physique. Dieu a créé tout un univers comme un grand musée, un musée à travers lequel nous pouvons marcher. Nous voyons des réalités physiques, mais sous lesquelles il y a des réalités spirituelles, des choses spirituelles. Vous voyez, nous avons besoin d'images. Nous avons besoin d'illustrations. Nous avons besoin d'aide. Nous avons besoin d'histoires.
    Ne croyez pas que Dieu a créé le soleil, la lune, les étoiles, la terre, la mer, etc.......  et qu'ensuite Il se soit baissé en disant: « Voyons voir, quelle chose est-ce que je pourrais prendre comme illustration? Ah, oui, voici une merveilleuse illustration. Le vent ressemble tellement au Saint-Esprit, je pense que je vais utiliser le vent pour illustrer l'œuvre du Saint-Esprit. » (cf. Jean 3:8) Puis qu'Il a regardé un peu plus loin en disant: « Oh, regardez ces trois arbres qui sont plantés près du fleuve. Quelle merveilleuse image d'un homme intègre! Je pense que cela va être une belle image pour l'homme intègre. » (cf. Psaume 1:3) Puis Dieu a pu voir le vent éparpiller un tas de paille et a pu dire: « Quelle belle image des méchants. » (cf. Psaume 1:4) Puis Il a vu une femme en travail qui vient de mettre au monde un bébé et Il se dit: « Mais quelle belle image de la nouvelle naissance! Je pense que je vais écrire une Bible et que je vais mettre tout cela dedans afin que les personnes puissent comprendre. » (cf. Jean 3:3) Mais Dieu n'a pas fait cela. Ce n'est pas la réalité physique qui est venue en premier, c'est la réalité spirituelle. Dans Sa pensée, Dieu a planifié et conçu les réalités spirituelles.
    Je suis père, mais Dieu n'a pas regardé vers le bas en disant: « Regardez tous les pères sur la terre, je pense que je vais m'appeler Père. Puis lorsque les gens vont prier ils vont m'appeler Père céleste. Je vais prendre mon titre des hommes. » Non, Dieu n'a pas tiré son titre des hommes! Il a donné Son titre aux hommes. Il a été Père en premier. Il n'a pas regardé vers le bas en disant: « Oh, regardez cet homme qui règne sur un royaume. Regardez ce roi! Je pense que je vais être un Roi. » Non, Dieu a d'abord été le Roi. Il a créé les rois pour être une image du Roi. A travers toute la Bible, quels que soient les titres que vous trouviez, que ce soit mère, enfant, prince, roi ou juge, pour chacune de ces fonctions, Dieu avait à l'esprit une chose spirituelle, et ensuite Il l'a créée chose physique pour illustrer ces réalités spirituelles.
    Lorsque Dieu a créé l'or, Il avait l'intention d'illustrer les richesses spirituelles. C'est pour cette raison qu'Il a créé l'or. En dehors de cela, Il n'aurait jamais créé l'or. Lorsqu'Il a créé l'eau, Il désirait illustrer la soif spirituelle. Lorsqu'Il a créé la nourriture, Il prévoyait d'illustrer la faim spirituelle. Tout est une image. La notion de « naître de nouveau » est venue avant que les femmes mettent des enfants au monde. Dieu a prévu que les femmes mettent des enfants au monde pour illustrer la naissance spirituelle. Nous devons comprendre cela, si nous désirons comprendre les images et les principes.
    Au départ, Dieu avait la réalité spirituelle. C'était l'intention de Dieu que chaque fois que nous tournons notre tête dans cette grande création, dans chaque endroit, nous puissions recevoir une leçon spirituelle. Nous allons dans le jardin et nous voyons de la terre. Dieu a créé le sol pour illustrer la condition du cœur de l'homme. Jésus n'a pas simplement dit un jour: « Je me demande ce que je peux utiliser comme parabole. Je pense que je vais utiliser le sol. » Il y a le sol dur et le sol tendre. Dieu a créé le sol pour que cela soit pour tout le temps une image du cœur de l'homme. La vigne a été créée pour être l'image du fruit qui demeure sur le cep. Le soleil a été créé pour être l'image de la lumière, de la chaleur et de la vie.
    La Bible est remplie de cela. Vous trouvez cela partout où vous regardez dans la Bible. Vous voyez le lait, la nourriture, la paille, les fourmis, l'araignée, les bœufs, les nids d'oiseaux, les trous que font les renards et même les serpents qui rampent sur la terre. Dieu nous dit que ce sont des images spirituelles. La pluie est une image, la neige est une image, le gel est une image, la rosée est une image. Mais nous ne voyons pas tout le temps ces choses. Nous nous disons simplement: « Je hais cette neige, je hais ce vent. » Mais derrière tout cela, pour ceux qui ont des yeux pour voir, ils voient plus que la pluie, la neige et le gel.
    C'est pour cette raison que Jésus a dit un jour de printemps: « Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. » Ces choses ont été créées pour illustrer quelque chose. Par conséquent, toute la création, même si elle est sous une malédiction, soupire pour que la rédemption prenne sa pleine mesure (cf. Romains 8:19-22). Partout où vous regardez, vous voyez l'histoire du salut et de la rédemption. C'est pour cette raison que les chrétiens qui connaissent réellement Dieu, aiment la vie. Ils sont tellement vivants parce que partout où ils regardent, ils voient le Seigneur.
Malheureusement, malgré toutes ces images, l'homme est si ignorant et aveugle qu'il ne verra probablement pas ce qu'il y a derrière. Chaque fois que l'homme regarde dans une direction, il voit le sol sous ses pieds, il cueille des fleurs et il voit des oiseaux. Il voit toutes ces images, mais il rate la réalité. Dieu lui a donc donné toute une série d'autres images, ce sont les cérémonies. Dieu a donné l'agneau qui devait être tué sur l'autel juif. Il a donné les robes des prêtres avec leurs couleurs, leurs symbolismes et toutes les cérémonies à travers lesquelles les juifs sont passés. Dans chaque direction où les juifs regardaient, ils trouvaient une image.
    C'est incroyable de voir tout cela lorsque vous lisez l'Ancien Testament. Lorsque les juifs se levaient le matin pour s'habiller, ils ne pouvaient pas s'habiller sans penser à une image parce que la loi dit qu'il ne faut pas porter en même temps de la laine et du coton. Dieu voulait par là leur enseigner qu'ils devaient être séparés. En s'habillant, ils se rappelaient qu'il y avait là un principe qui était associé. Puis les juifs sortaient dans les champs et ils y trouvaient également des images. Ils allaient vers le bœuf et ils se rappelaient qu'il ne fallait pas museler le boeuf parce que cela constituait une image. Lorsqu'ils semaient, ils ne pouvaient pas mettre deux sortes de semences différentes dans le champ. C'était également pour leur apprendre à être séparés.
    Lorsque le juif allait dans sa cuisine pour préparer à manger, il y avait des viandes casher et non casher, toute sa cuisine était réglementée avec des images. Partout où il regardait, le juif voyait des images, et chaque fois qu'il mangeait, quoi qu'il mangeait, il voyait cela. A la fin de la journée, le juif tombait dans son lit et Dieu disait: « Repose-toi maintenant. » Et cela était également une image. Dieu désirait que le peuple sache qu'Il a créé le repos afin qu'ils puissent connaître le repos pour leur âme. Ils ne pouvaient pas bouger, ils ne pouvaient pas respirer sans voir d'images. Ils avaient toute la journée des images devant les yeux, chaque fois qu'ils marchaient et chaque fois qu'ils restaient debout. L'acte de s'asseoir est également une image. Dieu a mis plein d'images autour de son peuple.
    Les vallées représentaient une chose et les montagnes représentaient une autre chose, et l'arc-en-ciel représentait encore autre chose. Tout l'univers représente quelque chose. Et parce que ces images étaient si nombreuses, parce que Dieu en avait tant données, les gens ont oublié ce qui se passait derrière l'image. Ils ont commencé à regarder à la créature au lieu du créateur. Ils ont embrassé l'image au lieu de la réalité.

NE PAS CONFONDRE ENTRE AVOIR L'IMAGE ET AVOIR LA RÉALITÉ REPRÉSENTÉE PAR L'IMAGE

    En partant de cet arrière-plan, nous pouvons mieux comprendre ce chapitre, parce qu'il y avait deux images qui ont créé des problèmes aux corinthiens et à de nombreux chrétiens depuis lors. Je veux faire référence à l'image du baptême et de la table du Seigneur. Dieu a donné ces deux images pour illustrer des réalités spirituelles, mais les gens ont commencé à regarder à l'image plutôt qu'à la réalité.
    Nous avons déjà vu la question du baptême dans nos précédentes leçons, par conséquent je ne vais pas m'étendre sur cela. Laissez-moi pourtant juste vous citer les versets 1:14: « Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus. » et 1:17: « Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile. » Paul leur dit qu'ils sont impliqués dans les images et qu'il loue Dieu qu'il n'a jamais eu à baptiser l'un d'entre eux. Il dit qu'il se lave les mains par rapport à l'accent qu'ils mettent sur cette image.
    La seconde image est celle dont nous allons nous préoccuper maintenant. C'est en lien avec la Table du Seigneur. Laissez-moi vous montrer de quelle manière le Saint-Esprit illustre cela à travers Israël.
    Voici ce que disent les versets 10:1-4: « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. »
    Paul explique qu'Israël avait également son baptême, ils ont également eu leur nourriture spirituelle(1). Ils sont passés à travers la mer rouge; ils ont été délivrés de l'Égypte. A travers ces images, ils se sentaient en sécurité en tant que peuple privilégié de Dieu. On voit au verset 10:4 qu'ils avaient leurs sacrements. Ils ont bu du même rocher. C'était un courant d'eau qui donne la vie. Israël avait donc leurs images tout comme les gens de Corinthe. Ils avaient également leur mer rouge. Ils avaient leurs nuages. Ils avaient leur manne. Ils avaient leur rocher. Ils avaient leur breuvage. Ils avaient leurs baptêmes. Toutes ces images illustrent de grandes vérités spirituelles comme la délivrance de l'Égypte et les provisions de Dieu. Ce sont de grands principes que l'on trouve derrière ces images.
    Veuillez également remarquer le verset 10:6 qui dit: « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. »
    Israël avait des images. Ils avaient leurs baptêmes et leur table du Seigneur. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé? Cela ne les a pas aidés. Ils ont regardé à l'image et pas à la réalité. Les versets 10:11-12 disent: « Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! »
    J'aimerais juste ajouter quelque chose au sujet de cette image, parce que c'est de cela dont Paul est en train de parler ici. Que celui qui pense qu'il est soutenu par les images spirituelles prenne garde de ne pas tomber. Israël n'était donc pas en sécurité lorsqu'ils se sont reposés dans les images, et Paul dit aux corinthiens qu'ils n'étaient pas non plus en sécurité. Les images sont comme des fenêtres. Elles sont supposées laisser rentrer la lumière. Nous sommes supposés regarder à travers elles et pas à elles. Les corinthiens, eux, regardaient aux images, ils étaient tombés exactement dans le même piège que le peuple d'Israël.
    Encore une chose au sujet des images avant que nous regardions au texte. Les versets 10:19-20 disent: « Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu. »
    Très bien, de la même façon, les païens élèvent également des idoles qui sont des images. Paul pose donc la question de ce qui est derrière ces images. Il répond qu'il n'y a rien. Lorsque les païens élèvent une idole, ils pensent qu'ils offrent un sacrifice à Dieu, mais il n'y a pas Dieu là derrière, ils élèvent donc une image sans réalité. Il n'y a pas de réalité derrière ces images. Une idole n'est rien, les images ne sont rien. Mais parce que dans leurs cœurs ils pensent qu'il y a quelque chose derrière l'image, Paul dit qu'elle devient quelque chose. Mais la réalité n'est pas dans l'image. La réalité est dans notre cœur. C'est notre cœur qui porte la réalité. Comme ces païens venaient à l'image qui n'était que vide, mais qu'il y avait quelque chose dans leur cœur, Paul dit qu'ils font des sacrifices à des démons. Ils ont créé une réalité et leurs images représentent alors ce qu'il y a dans leurs cœurs.
    Paul nous explique ici qu'en tant que chrétiens, nous avons agi de la même façon. Nos images illustrent quelque chose. Notre baptême est l'illustration de quelque chose. Notre communion autour de la table du Seigneur est l'illustration de quelque chose. Mais Dieu ne regarde pas à ce que l'image illustre, Il regarde à votre cœur. C'est selon ce que cette réalité est dans votre cœur que vous êtes jugés et que Dieu vous donne le crédit ou le blâme pour cela. Dieu désirait illustrer par cela que les corinthiens avaient pris les incroyables images que Dieu leur avait données et que dans leurs cœurs ils avaient changé le sens de ces images et de ces réalités. Dans leur esprit cela n'illustrait plus ce que Dieu avait prévu. Ils avaient maintenant créé une nouvelle réalité dans leurs cœurs. Paul leur dit au verset 11:17: « Je ne veux pas vous louer pour cela mais je vous blâme plutôt pour cela. » Le Saint-Esprit doit maintenant faire face avec la fausse réalité qui a pris place dans leur cœur.
    Laissez-moi vous donner deux exemples afin que vous sachiez exactement de quoi je parle. Le baptême a été donné par Dieu. Peu importe ce que cela représente d'autre, c'est l'image de la libération du péché. Il est pourtant possible d'avoir été baptisé dans l'eau, mais de ne pas être libéré du péché. Il y a des milliers de personnes qui ont embrassé l'image, mais qui n'ont pas la réalité. Dieu nous dit qu'Il regarde au cœur et que l'image ne nous fera aucun bien par elle-même. Il faut que nous ayons la réalité en nous. Vous voyez, l'image ne crée pas la réalité. Certaines personnes se sentent spirituelles lorsqu'elles respectent les images. Elles prennent telle et telle image et elles disent qu'elles doivent être spirituelles parce qu'elles ont suivi les images. Avoir l'image ne signifie pas que vous ayez la réalité.
    La table du Seigneur est l'image de la communion. Mais ces corinthiens ne vivaient rien de la communion. Vous voyez, ils vivaient exactement d'une façon opposée dans leurs cœurs. Ils étaient rancuniers. Ils étaient exclusifs. Ils mettaient les autres personnes de côté. Ils étaient égoïstes. S'il y a de l'amertume dans votre cœur, si vous avez un esprit qui ne pardonne pas, si vous êtes remplis d'animosité et que vous prenez part à la communion, vous brisez l'image. Prendre part à l'image ne signifie pas que vous avez la réalité. C'est ce que Paul essaie d'illustrer ici en commençant à les avertir sur la façon dont Israël est tombé parce qu'il a embrassé les images sans avoir la réalité correspondante. La réalité est créée dans notre cœur. Peu importe ce que l'image illustre s'il n'y a pas la réalité correspondante dans notre cœur. Laissez-moi vous donner quelques exemples.
    De nombreux chrétiens se sentent en sécurité parce qu'ils s'agenouillent lorsqu'ils prient. Ils disent que c'est une image de l'humilité. D'autres personnes disent: « Je vais lever les mains lorsque je loue parce que cela représente l'ouverture et cela signifie que je suis ouvert à tout ce que le Seigneur désire. » Eh bien, j'espère que si vous levez les mains ou que si vous vous agenouillez cela correspond à l'image que vous donnez. Certaines personnes diront peut-être qu'elles vont chanter et danser parce c'est une image de la joie dans le Seigneur. Eh bien, il peut y avoir certaines personnes qui tapent dans les mains et qui dansent, mais qui n'ont pas la joie du Seigneur. La réalité devrait être présente. Comme nous l'avons vu dans notre précédente leçon, les femmes peuvent porter des voiles. Vous direz peut-être que cela est une image de la soumission. Peut-être, mais il se peut également qu'elles portent un voile mais qu'elles ne soient pas soumises.
    Il se peut tout aussi bien que nous rompions le pain avec quelqu'un, mais que nous ne soyons pas en communion avec cette personne. Il se peut que nous soyons baptisés, mais que nous n'ayons pas rompu avec le péché. Nous pouvons nous imposer les mains les uns aux autres et tout de même ne pas être un dans le cœur et en accord les uns avec les autres. Nous pouvons passer par toutes ces images. Nous pouvons nous laver les pieds les uns aux autres sans être humbles et sans nous rafraîchir spirituellement. Je peux littéralement tourner l'autre joue et pourtant rester rancunier. Tourner ma tête de droite à gauche ne signifie pas que je suis non résistant. Il faut que cela soit accompagné de la réalité correspondante. De la même manière, il y a des personnes qui donnent la dîme et qui ne se sont pas soumises au Seigneur. Il existe ainsi des milliers d'images.
    Nous sommes des gens superstitieux. Nous avons partout des images autour de nous. Les gens portent des pins, ils ont des autocollants et ils ont toutes ces images autour d'eux. Toutes ces images sont là pour dire aux gens que je suis un enfant de Dieu. Si cela est vrai, alors il n'y a rien de mal à cela. Il n'y a pas de fin avec les images. Il y a des cartes missionnaires, des drapeaux chrétiens, des robes spéciales, des autels et des chandeliers. Il y a toutes sortes de lumières et des croix de toutes sortes. Il y a des coupes spéciales dont nous devons boire et un certain pain dont nous devons manger. Tout cela n'est que symbolisme et image. Mais dans de nombreux cas, il n'y a pas de réalité là-dedans. Vous savez, vous pouvez fermer vos yeux, croiser vos mains, vous agenouiller et avoir un cœur aussi froid que la région polaire. Nous allons des milliers de fois à travers les images sans en embrasser la réalité.
    Tout cet arrière-plan est important si vous désirez comprendre cette incroyable image de 1 Corinthiens 11. Vous n'êtes pas en train de louer Dieu parce que vous Le louez habillés de robes blanches. Cela ne signifie pas que votre cœur est en train de louer Dieu. Nous ne sommes pas dans la présence de Dieu parce qu'il y a un joli fond musical, de la lumière douce et que nous sommes dans un endroit où la lumière passe à travers les vitraux. Il n'y a rien de mal à cela, mais ce n'est qu'une image s'il n’y a pas la réalité de l'image... en fait, Paul dit au verset 11:17: « Ce n'est pas pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires que vous vous assemblez. »
    Très bien, venons-en maintenant au sujet de la table du Seigneur. Laissez-moi essayer de placer ce chapitre dans son contexte historique. Une des difficultés d'une étude sérieuse de la Bible est d'y venir de façon objective. C'est-à-dire venir à la Bible pour y prendre ce que Dieu y a mis et pas pour y mettre ce que nous pensons que nous savons. Il arrive souvent que nous pensions que nous savons quelque chose.
    Nos yeux sont affectés par ce qui se trouve en face d'eux, mais nos yeux sont également affectés par ce qui se trouve derrière eux. Je veux ici parler des idées préconçues. Vous voyez ce qui est derrière vos yeux avant que vous ne voyiez ce qui est devant. Nous venons donc à la Bible avec toutes ces choses préconçues. C'est donc une terrible difficulté. La réalité est que sans un miracle de Dieu, vous ne pouvez pas passer cette difficulté. Constamment lorsque je viens à la Bible, j'y plaque ce que j'ai déjà entendu, ce que j'ai appris à l'école biblique, etc. Vous venez à la Bible et vous y superposez votre propre expérience et vos propres idées.
    J'imagine parfois, et je parle comme un fou, pouvoir trouver quelqu'un qui est sauvé et qui ensuite va s'isoler quelque part sur une île. Je lui donnerai une Bible et j'irai le voir quinze années plus tard juste pour voir à quoi il serait arrivé comme conclusion. Je pense qu'il serait bien plus libre de toutes les idées préconçues que nous et de tout ce que l'homme a associé aux Écritures. Par conséquent, lorsque nous venons pour rechercher la vérité de Dieu, il est important que nous y venions de façon objective. Vous verrez cela lorsque vous essayerez de désapprendre ce que vous avez appris.
    Personnellement, j'aime le golf, mais je ne sais pas bien y jouer. Si je joue si mal, c'est parce que j'ai essayé de l'apprendre par moi-même. Je fais tout de travers et maintenant les gens essaient de m'apprendre comment bien faire. Je dois désapprendre ma façon de tenir un club, ma façon de tenir ma tête et ma façon de me tenir debout. Mais lorsque vous avez fait cela pendant des années, c'est un vrai cauchemar.
    Par conséquent, les gens viennent à ce chapitre et disent: « Ah, oui, le chapitre 11, je sais de quoi parle ce chapitre. C'est au sujet du sacrifice de la messe, c'est au sujet de l'eucharistie, du repas du Seigneur, de la table du Seigneur, de la sainte communion ou du fait de rompre le pain. » Tous ces noms sont différents, mais ce ne sont pas que des noms, ils soulignent tous des idées différentes, c'est pour cela que les noms sont différents. Chaque groupe a une idée différente sur ce sujet.
    Certains disent que c'est un moyen de grâce par lequel Dieu donne Sa présence, donne Son Saint-Esprit, et donne le bénéfice du calvaire. C'est par là que vous recevez le pardon, le salut et que vous devenez saints. D'autres disent: « Non, non, c'est simplement une image. Cela ne nous apporte rien, c'est juste un symbole. » Certains disent que cela correspond à la transsubstantiation et d'autres à la consubstantiation. L'histoire de l'Église nous montre que les hommes se sont entre-tués au sujet de ces choses. Des hommes sont morts et ont été tués, parce qu'ils n'étaient pas d'accord au sujet de 1 Corinthiens 11. Nous, nous lisons souvent ce chapitre à la légère, mais cela a été la section de la Bible la plus controversée durant les deux mille dernières années. Il n'y a pas de sujet plus controversé que la table du Seigneur qui n'ait jamais frappé l'église chrétienne.
    Par conséquent, indépendamment de votre approche de ce sujet, que vous célébriez cela pendant une heure ou pendant dix minutes à la fin de vos réunions, que vous le fassiez une fois par semaine ou une fois par mois, dans les bancs, en cercle ou dans les maisons, peu importe quelle sorte de pain ou de boisson vous preniez, peu importe la façon dont vous approchez ce chapitre, vous devez commencer avec ce qui est 100 % clair, puis vous pouvez aller vers ce qui est plus épineux et déroutant.
    Il arrive souvent que les chrétiens désirent commencer à entrer dans ces choses simplement en remontant leurs manches et en se jetant dans le débat. Personnellement, j'ai remarqué que si je commence par ce qui est 100 % clair, la plupart du temps cela satisfait mon coeur, je n'ai ensuite pas besoin d'aller plus loin que ce qui est 100 % sûr.
    Qu'est-ce que ce chapitre signifie pour les corinthiens? Oubliez ce que cela signifie pour les baptistes, les congrégationalistes, les pentecôtistes et les frères. Oubliez tout cela. Qu'est-ce que tout cela voulait dire pour les corinthiens?
   1 Corinthiens 11 est le premier écrit que nous avons de ce qui est appelé la sainte communion, ou comment vous désirez l'appeler. Peut-être que vous me direz: « Mais qu'en est-il de Matthieu? Marc ou Luc? » Il est vrai que l'on parle de cela en Matthieu, Marc et Luc, mais ces livres ont été écrits plusieurs années plus tard. C'est donc les premiers écrits que nous avons de cette incroyable section des Écritures. Lorsque cet événement a été retranscrit par écrit, il y a déjà vingt-cinq années qui se sont écoulées depuis que le Seigneur est retourné au ciel.
    Il y a quelque chose qui se passait à Corinthe. Mais quoi? Ils avaient des genres de réunions. Quelles étaient-elles? Il y avait des abus pendant ces réunions. Quels étaient ces abus? Il faut que nous nous remémorions de quelles façons se passaient les réunions du premier siècle. Nous devons comprendre ce que Paul avait à l'esprit lorsqu'il a écrit cela et ce que les corinthiens ont compris lorsqu'ils l'ont lu. Puis nous pourrons saisir toute l'histoire qui a suivi, mais nous devons d'abord comprendre l'arrière-plan très simple et les abus qu'ils ont expérimentés.
    Laissez-moi commencer en disant que ces chrétiens, à l'époque, n'avaient pas la moindre idée de ce que nous appelons la table du Seigneur. Si vous les invitiez à nos réunions lorsque nous célébrons le repas du Seigneur, peu importe le groupe que vous représentiez, ces corinthiens se poseraient la question de ce qu'ils doivent faire. Ils n'ont jamais expérimenté ce que nous appelons la table du Seigneur ou rompre le pain ensemble.
    Ils avaient ce qui est appelé le repas agape. Dans le grec ce mot signifie amour. C'était un repas d'amour, une fête d'amour. C'était la tradition chrétienne que de manger ensemble. Ils prenaient le souper ensemble. Tout le monde se rassemblait et ils mangeaient ensemble. Ce n'était pas une réunion d'église. Ce n'était pas du tout une célébration. C'était une occasion de se retrouver. Ils se rassemblaient et mangeaient un repas ensemble.
    Si vous parcourez les Actes, vous verrez que chaque fois que nous lisons « les chrétiens ont rompu le pain ensemble », instinctivement nous pensons qu'il s'agit de la communion, de la table du Seigneur. Mais lorsque les chrétiens rompaient le pain dans le Nouveau Testament, cela ne faisait pas référence à une cérémonie religieuse. Il est question de chrétiens qui se réunissent et qui prennent un repas ensemble. Ils se rassemblaient. Lorsqu'ils rompaient le pain ensemble, ils faisaient la même chose que si je vous invitais dans ma maison pour que nous mangions ensemble. Cela n'avait rien à voir avec une célébration. Ils partageaient simplement un repas ensemble. C'était appelé un repas d'amour parce que chacun pouvait apporter ce qu'il désirait pour le partager. Ils n'avaient pas grand-chose, ils étaient très pauvres. L'idée est que les chrétiens sont tous une grande et heureuse famille et ils désiraient exprimer cela en mangeant ensemble. Ils voulaient donc avoir la communion ensemble. Ils manifestaient donc de l'amour les uns pour les autres et lorsqu'ils rompaient le pain, tous les chrétiens étaient présents. Ils ne faisaient pas cela qu'une fois par semaine ou qu'une fois par mois. Ils faisaient cela tous les jours. Ils se rendaient dans les différentes maisons et prenaient le repas ensemble.
    Certaines personnes disent que ce repas était divisé en deux. Ils disent qu'il y avait la fête de l'amour et qu'ensuite à la fin, après le grand repas, il y avait la célébration appelée la communion ou l'eucharistie ou la table du Seigneur ou quelqu'autre nom que vous désirez lui donner. Pas du tout, il n'y en avait pas deux. Il n'y en avait qu'un. Ce n'est que lors du troisième siècle que le repas en lui-même a disparu et qu'il n'est resté que le temps de l'eucharistie, ou de la table du Seigneur. Dans le Nouveau Testament, il y avait le repas agape. Il n'y avait pas de cérémonie comme celle que nous appelons « repas du Seigneur ou service de communion.
    Vous voyez, cette église du premier siècle était remplie de gens pauvres. Elle était pleine d'esclaves, de veuves et d'orphelins. Leurs occupations étaient assez humbles, ils étaient fermiers, pêcheurs ou potiers. Bien entendu, nombreux étaient ceux qui étaient sans emploi. Lors du repas agape, les riches apportaient plein de belles nourritures. Les riches apportaient de la viande et ce genre de chose, mais les pauvres n'apportaient que du riz et des olives. Il y avait en effet beaucoup d'oliviers à cette époque. Beaucoup de personnes ne pouvaient rien apporter. Mais lors de l'agape cela n'était pas important parce qu'il n'y avait pas d'esclaves, pas de pauvres, pas de veuves, pas de riches, pas de propriétaires terriens. Il y avait juste des chrétiens et toutes les choses étaient mises en commun. Les pauvres pouvaient se lever et chercher un bon morceau d'un bon filet mignon. Le riche s'asseyait avec le pauvre et l'esclave avec le maître. Toutes les distinctions disparaissaient avec ce repas Agape. C'était une « koinonia. » C'était une communion. C'était un moment où les chrétiens mettaient tout en commun.
    Mais lors de ces repas agape, certains corinthiens sont tombés dans de grands excès et abus. Paul en mentionne deux dans les versets 11:18-19. Il y avait le péché de l'exclusivisme, les clans. C'était comme les clans qui sont mentionnés dans les quatre premiers chapitres où certains disaient: « Moi je suis de Paul moi d'Apollos, moi de Céphas et moi de Christ. » Dans le chapitre 11, il ne s'agit pas de clans théologiques, il s'agit de clans sociaux. Les riches s'asseyaient à la table des riches et les pauvres se tenaient en ligne, ou s'asseyaient à la table des pauvres. Vous voyez, le message du repas agape était celui de l'unité du corps. C'est cela le principe. Ils montraient qu'ils étaient tous un. Christ était la tête de toute l'église et chaque membre faisait partie de l'église. Il n'y avait pas de petites sectes. Il n'y avait pas de petits groupes ésotériques de personnes qui pensent qu'elles ont une relation privilégiée avec le Seigneur Dieu. Certains chrétiens de Corinthe ne fréquentaient que certaines personnes, en en excluant d'autres.
    Ceci dit, je ne veux pas dire que Dieu ne vous donnera jamais un ami chrétien spécial. Il le fera et chaque fois que vous invitez un chrétien dans votre maison, vous n'avez pas à inviter tous les chrétiens. Ce n'est pas ce que je veux dire. L'exclusivisme est en lien avec notre coeur. C'est une attitude du cœur qui repousse les gens parce qu'ils ne sont pas aussi bons que nous, ou alors parce que nous pensons que nous avons une relation avec le Seigneur que les autres chrétiens n'ont pas. C'est cela le péché de l'exclusivisme et c'est rampant dans l'église. Le plan de Dieu était que tous les chrétiens puissent se rassembler autour d'une table en tant que pécheurs indignes, pauvres par nature, riches en grâce, et ainsi profiter de la communion les uns avec les autres.
    C'était déjà assez mauvais, mais regardez ce que dit le verset 11:21: « Car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. »
    Ils étaient si attachés à l'image qu'ils en ont perdu de vue la réalité. C'est un repas d'amour et l'amour est en lien avec les autres personnes. C'était une agape, c'était un repas d'amour. Mais au verset 11:21, on voit qu'ils ne s'attendaient pas les uns les autres pour manger, il y avait des gens gloutons et des gens ivres. Cela signifie que certains avaient perdu la tête, ils buvaient du vin pendant ces fêtes tout comme le faisaient les païens. Les païens avaient aussi ce genre de souper, mais on peut penser que lorsque les gens sont devenus chrétiens tout cela a été transformé.
    Paul dit donc aux corinthiens: « Regardez cette image, comment l'appelez-vous déjà? » Ils répondent: « Le repas de l'amour. » Puis Paul dit: « Qu'est-ce que vous voyez lorsque vous vous rassemblez? Est-ce que vous renvoyez l'image d'un repas de l'amour? Vous êtes exclusifs. Vous mettez les gens de côté. Plusieurs repartent sans avoir rien mangé. Vous ne les accueillez pas à votre table. Regardez-vous. Vous êtes des gloutons. Il y a des gens qui sont ivres. Comment est-ce que vous appelez cela de nouveau? » Et les corinthiens répondent: « C'est le repas de l'amour. » Paul ajoute: « Eh bien, c'est un merveilleux repas de l'amour. Vous mettez l'image à mal. A travers votre exclusivisme, vos clans, votre gloutonnerie, votre égoïsme, votre ivrognerie, vous avez détruit l'image de la « koinonia », de la communion. »
    A ce moment, Paul fait quelque chose d'étrange. Il rappelle les événements qui se sont passés la nuit avant que Jésus ne meure, juste avant le jardin de Gethsémané. Le verset 11:23 dit: « Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré... » La question qui nous vient à l'esprit est: pourquoi est-ce qu'il en vient à cela? Qu'est-ce que cela a à voir avec l'agape, avec la « koinonia, » avec le repas de communion?
    Nous avons commencé cette étude avec une vue large sur Dieu qui a créé des images. Toute la création est une image, chaque endroit où vous regardez est une image. Et il y a une image des plus communes, des plus simples, une qu'on fait tous les jours que Dieu a créée et que pourtant l'homme n'a jamais vu comme étant une image.
    Essayons de retourner à l'arrière-plan historique. Cela s'est passé un mardi soir, Jésus était sur le point de mettre de la lumière sur quelque chose que l'homme ne pensait même pas être de la lumière. Nous ne pouvons pas regarder cela de façon trop profonde ou alors nous allons rater l'image. Nous devons prendre les paroles de Jésus dans leur sens le plus simple, dans leur explication la plus naturelle et alors vous verrez que ce que Jésus a fait était des plus simples, et que cela apporte beaucoup de lumière sur ce problème particulier.
    Jésus ne pouvait pas attendre pour arriver à cette dernière Pâque. Il passait son temps à en parler et à en parler. En Luc 22:15 nous lisons: « Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. » C'était une passion. Il dit qu'Il ne pouvait pas attendre jusqu'à ce qu'Il puisse manger cette Pâque avec eux. C'est parce qu'Il savait ce qu'Il allait faire.
Peut-être que vous direz que tout cela était en lien avec le repas de la Pâque. Non, ce n'est pas le cas. Il est vrai que cela allait accomplir la signification de la Pâque, et vous pouvez expliquer ce geste de Jésus en fonction de la Pâque et de l'agneau, mais vous risquez alors de rater le point important dans ce que Jésus a fait. Il est vrai qu'Il était sur le point de devenir l'agneau et ainsi remplacer l'agneau de la Pâque, mais il était sur le point de faire quelque chose de bien plus fondamental que cela. Il était sur le point de sanctifier la plus simple image qu'Il n'ait jamais créée.
    Je veux parler de manger et de boire. Lorsque Dieu a créé l'homme sur la terre, Il l'a créé pour manger et pour boire. La réalité est qu'il n'y a pas de vie s'il n'y a pas de manger et de boire chaque jour de votre vie. Certaines personnes mangent une fois par jour, certaines personnes mangent deux fois par jour et certaines personnes trois fois par jour. Chaque jour de notre vie, nous ouvrons notre bouche et nous mangeons et buvons. Vous verrez cela partout où vous irez sur la terre. Chaque culture et chaque nation a cela. Chaque personne fait cela. Les femmes le font et les hommes le font. Les enfants le font. Les animaux le font. Les poissons le font. Les oiseaux le font. Les insectes le font. Tout le monde fait cela. Mais les hommes n'ont jamais considéré le manger et le boire comme si cela avait été prévu par Dieu pour être une image. Ils pensaient que cela était simplement une nécessité et que s'ils ne le faisaient pas, ils allaient sûrement mourir. Jésus était sur le point de sanctifier cette image pour toujours. Il était sur le point de faire descendre la lumière du ciel sur cela et de montrer pourquoi Il avait créé tout cela. L'heure était venue pour Christ de mourir pour les péchés du monde et d'apporter la vie spirituelle au monde.
    La Bible utilise sans arrêt l'image de la nourriture pour illustrer la communion, que ce soit dans l'Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament. Lorsque vous vous asseyez avec quelqu'un, cela signifie que vous avez des relations avec lui. C'était cela la communion à cette époque. Ceux qui viennent à votre table sont vos amis. Vous ne vous asseyez pas avec vos ennemis. C'est donc une image. C'est aussi ce qui est dit de Jésus en Apocalypse 3:20: «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Pourquoi est-ce qu'Il dit: « Je vais venir et je vais souper? » C'est simplement une image de la communion. Lorsque Christ vient, Il entre et s'installe pour manger. C'est tout le temps une image de la communion. Lors de son dernier repas, le Seigneur Jésus savait pourquoi Il avait créé la nourriture et la boisson, mais l'homme ne savait pas pourquoi Il a créé la nourriture et la boisson, c'est pour cela que Jésus a dit qu'il était temps que le monde le sache.

CE QUI EST VIVANT A DÛ MOURIR POUR QUE NOUS PUISSIONS VIVRE

    Comme il y a tellement d'abus qui sont nés de cette image qu'est la table du Seigneur, je vais essayer de paraphraser ce qui s'est passé, puis nous verrons les problèmes en lien avec cela. Essayez de vous représenter le Seigneur Jésus assis à table avec Ses disciples.
    Pensez au Seigneur qui prend du pain. Il dit à Ses disciples: « Est-ce que vous voyez ce pain que vous êtes sur le point de manger? » Est-ce que vous savez que ce pain était un jour vivant? Est-ce que vous savez qu'en tant que grain dans le champ, ce pain était un jour vivant?   Est-ce que vous savez ce qui doit arriver à ce grain vivant pour que vous puissiez avoir ce que vous avez devant vous? Ce grain vivant doit être coupé. Il doit passer par le tamis. Il doit être écrasé et moulu. Il doit ensuite être cuit. Regardez maintenant ce que je vais faire avec ce pain vivant. » Ensuite le Seigneur l'a rompu en deux. Et Il a dit que ce pain vivant doit mourir pour que vous puissiez rester en vie. Vous ne pourriez pas rester en vie physiquement s'il n'y avait pas ce pain.
    Puis Il a pris la coupe et Il a partagé la même idée. Je ne vais pas entrer dans la controverse pour dire si c'était du raisin fermenté ou non, bien que je sois certain que ce n'était pas fermenté parce qu'il s'agit de la fête des pains sans levain et la fermentation n'est rien d'autre que du levain. Comme le pain était sans levain, je pense que c'était également le cas pour le raisin. Quoi qu'il en soit, Il a tenu la coupe avec le jus de raisin et Il a dit: « Avant, ce raisin était vivant. Il était attaché au cep, mais maintenant il est mort. Non seulement il est mort, mais il est mort de mort violente. Vous ne pouvez même plus trouver la grappe. La grappe a été écrasée, son sang a suinté. La grappe est partie. » Ainsi Jésus a utilisé le pain et le jus pour non seulement illustrer la vérité qu'Il allait mourir (les gens ne vont d'habitude pas plus loin que cela), mais c'est plus grand que cela. L'image est plus grande. Jésus a illustré la réalité qu'il y a derrière le manger et le boire.
    Vous voyez, Dieu a créé l'homme pour manger et pour boire, Il a mis en lui la faim et la soif et maintenant le Seigneur va donner une raison à tout cela. Chaque jour sur terre des milliards d'hommes portent à leur bouche une fourchette, une cuillère ou un verre. L'homme doit manger ou il va mourir. Je suis sûr que chacun d'entre nous a mangé quelque chose aujourd'hui. Je ne sais pas ce que c'était, mais c'était un jour vivant. Cela a dû être vivant ou alors vous ne pourriez pas vivre. Tout ce que vous mangez, peu importe si c'est des pommes de terre, de la viande, du jambon ou des pizzas, était un jour vivant et a dû mourir pour que vous restiez en vie physiquement. C'est vrai pour tout ce que vous mangez.
    Est-ce que Jésus était en train d'instituer une cérémonie qui devait ensuite être observée par le chrétien? Pas du tout. Lorsque Jésus dit au verset 11:25: « Toutes les fois que vous en boirez », Il ne parlait pas d'un sacrement qu'Il était en train d'instituer. Il ne voulait pas dire qu'il fallait faire cela une fois par mois ou une fois par semaine. En fait Il disait: « De la même manière que quelque chose doit mourir pour que vous restiez physiquement vivants, je suis sur le point de mourir pour vous, pour que vous restiez vivants. Et chaque fois que vous mangez ou que vous buvez, j'aimerais que vous vous souveniez de moi. Je vais vous montrer ce qu'il y a derrière le manger et le boire. Il y a là une réalité. Il y a ici une réalité spirituelle. Je suis le pain de la vie. Je suis la boisson de la vie. De la même façon que cela a dû mourir pour que vous restiez en vie physiquement, je dois mourir pour que vous restiez en vie spirituellement. » Cela fait référence à chaque occasion où nous mangeons et où nous buvons.
    Tout cela est plus grand qu'une cérémonie. Paul parle ici du petit déjeuner, du repas, du dîner, d'un souper, d'un goûter ou de quel que soit le nom que vous donniez à cela. Il parle de chaque fois que vous mangez. Au départ Jésus n'a pas institué un sacrement. Il a montré la réalité spirituelle qu'il y a derrière le fait de manger et de boire. Il a donné la vraie signification de tout cela. Manger et boire est une célébration de la vie à travers la mort. C'est de cela dont il s'agit ici, c'est une communion d'amour, parce que nous pouvons vivre car quelque chose est mort. Par leur exclusivisme, leur égoïsme et leur ivrognerie, les corinthiens ont ruiné toute cette image.
    Jésus a expliqué tout cela et c'est si simple, si beau et si merveilleux. L'image la plus commune qu'Il a prévue devait constamment nous rappeler ce que cela a coûté que de sauver nos âmes. Cela se passe chaque fois que nous mangeons et que nous buvons. Son intention était de prendre l'image la plus commune de la vie qui est de manger et de boire pour que cela puisse tout le temps nous rappeler notre grande rédemption. Il semble que depuis le début de l'église, les gens ont pris cette image et l'ont mise en pièce. C'est une triste réalité, qui vous fend le cœur, que de lire comment et combien, à travers l'histoire de l'église, il y a eu de controverses et de sang versé à cause de cela.

DIEU JUGE PAR RAPPORT A LA DIRECTION DE NOTRE VIE ET NON PAS EN FONCTION D'UNE ACTION PARTICULIÈRE

    Laissez-moi faire quelques commentaires au sujet des versets 11:27-30: « C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. » Comme les gens pensent au repas du Seigneur en terme de cérémonie et en lien avec une réunion d'église, ils imaginent que le Seigneur a prévu une punition spéciale pour quiconque célèbre le repas du Seigneur d'une mauvaise manière. Laissez-moi juste vous demander cela. Je ne désire pas jouer avec cela parce que c'est très précieux. Est-ce que vous avez déjà participé au repas du Seigneur alors que votre cœur n'était pas droit? Est-ce que vous avez été annihilés? Est-ce que vous avez déjà vu quelqu'un s'effondrer en prenant part à la communion? Je vous rends attentifs à cela parce que Dieu ne parle pas d'un acte. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'un simple événement. Il parle d'une façon de vivre. Il parle de toute une vie qu'Il va châtier.
    Vous voyez, Dieu n'est pas en train de dire que vous feriez mieux de vous asseoir à table avec tous les autres chrétiens sans faire de distinction ou sinon vous serez atteints de lèpre, ou que vous ne deveniez pas ivres ou alors vous recevrez un autre jugement. Il ne désire pas parler de cela. La fête agape était une image de leur vie. Il dit simplement que cette occasion du repas du Seigneur ne fait que montrer à tout le monde la façon dont ils se comportent. Le repas du Seigneur, ce souper, cette fête d'amour, était tout simplement une manifestation de ce qu'ils étaient réellement. Il dit que c'est parce que leur vie est égoïste que Dieu va les punir. Est-ce que vous avez vu cela dans votre vie chrétienne? Est-ce que Dieu a déjà puni lorsque les vies sont bâties autour du moi? Oui, tout à fait. Il fait cela pour chacun d'entre nous. Dieu les discipline parce qu'ils sont rebelles, mais Il ne parle pas ici d'un événement. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'une fois et d'un acte isolé. Il parle d'une direction de cœur et cette fête agape était l'occasion pour mettre au grand jour ce qu'il y avait dans les cœurs. C'est de cela dont il désire parler.
    Je me rappelle que lorsque je lisais le verset 11:27: « celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » que j'étais effrayé à mort parce que je ne savais pas ce que cela signifiait que de manger ou de boire indignement et je ne voulais certainement pas être coupable envers le corps et le sang du Seigneur, quoi que cela veuille signifier. Je ne comprenais pas cela. Je suis reconnaissant que le mot grec soit un adverbe et pas un adjectif. Je suis reconnaissant que cela ne signifie pas que nous devons rester au loin jusqu'à ce que nous soyons dignes. Vous voyez, cela signifie d'une manière indigne. C'est tout à fait différent que d'être indigne. Vous voyez il n'y a pas de dignité en dehors de Christ.
    Le contexte est clair. La manière indigne nous parle d'une direction de vie, de ceux qui vivent pour eux-mêmes, qui vivent égoïstement, qui n'ont pas de cœur pour les autres chrétiens, qui ne font que nourrir l'appétit physique. Cette gloutonnerie était une image. C'est de ne vivre que pour moi-même. L'ivrognerie n'est qu'une image: tout pour moi. Si je désire vivre de cette manière, alors Dieu dit que c'est une manière indigne de vivre et qu'Il va s'occuper de nous, qu'Il va nous corriger. Mais Il ne veut pas parler que d'un seul événement isolé. Il parle de toute une vie. Je désire à nouveau souligner qu'il ne s'agit pas ici d'une petite cérémonie, mais de toute une vie.
    Nous en arrivons maintenant à la partie la plus importante de la leçon. Je pense que c'est la partie la plus importante parce que cela nous donne un dénominateur commun pour approcher ce grand problème des images et des principes, et tout spécialement de la table du Seigneur. Il est fort possible que le peuple de Dieu va faire comme il a fait pendant deux mille ans, c'est-à-dire célébrer le repas du Seigneur comme une cérémonie. Est-ce que cela est faux? Bien entendu cela n'est pas faux. Ce n'est pas faux d'avoir une cérémonie particulière pour se rappeler de Christ, et la dernière chose que j'aimerais voir est que quelqu'un se débarrasse de l'image. Je m'intéresse en premier lieu à ce que vous embrassiez le principe. Vous pouvez garder l'image si vous le désirez et si cela vous aide, mais ne vous contentez pas uniquement de l'image. Prenez l'image et le principe. Le grand principe est manger et boire, nous devrions manger et boire Christ – la nourriture et la boisson de notre âme.
    Laissez-moi maintenant vous donner cinq suggestions pour retirer le meilleur du repas du Seigneur tel que nous le connaissons de nos jours. Mais avant cela, j'aimerais juste insister sur le fait que nous devons nous joindre à la célébration du repas du Seigneur uniquement dans la mesure où cela est une image. Je vous rends attentifs à cela parce qu'il y a certaines personnes qui en font plus qu'une image. Si vous en faites davantage qu'une image, vous commettez une hérésie. Vous êtes dans un faux enseignement. Le repas du Seigneur n'est pas un canal de la grâce. Vous ne recevez pas quelque chose du Seigneur en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas le Saint-Esprit en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas de force en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne devenez pas saints en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas de pardon des péchés ou un autre bénéfice en dehors de ce qui est illustré par cela, c'est la communion avec les autres croyants et dans votre propre cœur la communion avec le Seigneur. Certaines personnes enseignent que vous recevez Christ et qu'à travers un miracle, le pain devient réellement le corps de Christ et que la boisson devient le sang de Christ.
    Je suis allé dans une école luthérienne et je me rappelle que le professeur enseignait de façon très fière, qu'il ne s'agissait pas de transsubstantiation mais de consubstantiation. Et lorsque nous demandions ce qu'était la consubstantiation, ce professeur citait Luther: « La transsubstantiation signifie que le pain et le sang deviennent le corps et le sang de Christ. Mais ce n'est pas réellement son sang et son corps. La consubstantiation signifie que la présence de Christ est sur le pain, dans le pain, à travers le pain, entre le pain, derrière le pain, sous le pain et autour du pain. » En fait cela n'est qu'une autre façon de dire la même chose! Ils utilisent juste des mots différents. Alors n'hésitez pas à utiliser l'image, mais si quelqu'un pense qu'il peut en retirer quelque chose, quelque chose de spirituel, alors vous êtes allés trop loin et si jamais vous en faites un canal de la grâce alors je pense que vous suscitez la jalousie de l'Esprit du Seigneur. Seul le Seigneur est le canal de la grâce, Il parle par Sa parole, mais n'allez pas dans quelque chose de ce genre. Utilisez l'image comme étant une image.
    Laissez-moi donc maintenant vous donner cinq suggestions. Les versets 11:24 et 25 disent: « Faites ceci en mémoire de moi. » Voici une première suggestion. Gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur. Est-ce que vous désirez profiter de la communion avec le peuple de Dieu? Alors gardez vos yeux sur le Seigneur. Nous faisons cela pour nous rappeler de Lui. La plupart des repas du Seigneur auxquels j'ai participé sont davantage centrés sur le calvaire que sur Christ. Beaucoup sont centrés sur la mort. Est-ce que nous commémorons sa mort? Non, nous ne commémorons pas Sa mort. Nous proclamons Sa mort, mais nous le faisons en mémoire de Lui. Nous nous rappelons du Seigneur, nous ne nous rappelons pas de Sa mort. Vous proclamez Sa mort. C'est une toute autre chose. Aussi merveilleuse que soit la Croix, aussi merveilleux que soit Son sang, aussi merveilleux que soit le salut, Dieu est meilleur. Dieu est meilleur que Sa Parole. C'est Dieu qui a répandu Son sang, il s'agit du Seigneur Lui-même. Si vous désirez recevoir le maximum de cette célébration, alors gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur.
    Ma seconde suggestion est: respectez la simplicité des symboles car la vie chrétienne est simple. Qu'est-ce qui peut être plus simple que du jus de raisin et du pain, que de manger et de boire? Un petit enfant peut comprendre cela. Lorsque vous mangez quelque chose, est-ce que vous êtes conscient de ce qui arrive à la nourriture? Vous la mettez simplement dans votre bouche. Vous la prenez et votre corps fait le reste. Vous ne vous posez pas la question de savoir quelle est la part que joue la salive. Vous ne vous demandez pas ce que le pancréas va faire avec cela. Vous ne vous demandez pas quel acide va s'occuper de ce morceau de viande. Vous ne pensez pas à ce genre de chose. Le bout de mes doigts à tout autant besoin des pommes de terre que mon estomac en a besoin. De quelle façon est-ce que les pommes de terre arrivent au bout de mes doigts? Eh bien cela fait simplement partie des processus de la vie. C'est involontaire. Vous mangez simplement et le corps fait le reste! Paul nous dit donc que la vie chrétienne est simple. Ce n'est pas difficile. Vous avez simplement à vous nourrir du Christ et Il va faire tout le reste. Vous n'avez pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour comprendre tout le reste, ce qui se passe à l'intérieur.
    La troisième suggestion est que tout le monde est différent et que chaque église a sa propre approche. N'acceptez pas que quelqu'un insiste sur une façon de faire particulière, ce qui ne fera que vous détourner du Seigneur. Il arrive parfois que vous alliez dans une église et que vous ne sachiez pas comment agir. Dans certains endroits, on s'attend à ce que vous preniez le pain et que vous le mangiez tout de suite, dans d'autres endroits vous êtes supposés attendre que tout le monde en reçoive. Parfois on vous le donne et parfois c'est à vous de le prendre. Parfois il y a une coupe commune et au lieu de penser au Seigneur, on pense aux différents microbes qui se promènent. Si jamais il y a des petits gobelets, on a peur qu'on les renverse. Ne vous inquiétez pas de la forme. Toutes les formes sont justes si votre cœur est juste, et tout spécialement parce que ce sont des inventions des hommes. Si c'est l'homme qui l'a inventé, alors toutes les formes sont bonnes. Si jamais la forme avait été l'idée de Dieu vous pourriez dire que c'est Dieu qui l'a pensé, ainsi alors nous devons respecter cette forme. Mais c'est l'idée des hommes donc toutes les formes feront l'affaire. Par conséquent, ne laissez pas la forme vous perturber, parce que nous regardons au-delà de la forme et vous êtes supposés voir le Seigneur.
    La quatrième suggestion est que comme chacun des passages concernant le repas du Seigneur, que ce soit dans 1 Corinthiens 11Matthieu 26Marc 14 ou dans Luc 22, nous rend attentifs à la nouvelle alliance, qui est un autre mot pour désigner la grâce, célébrez cette fête dans la grâce. Ce que je veux dire par cela est: qu'est-ce qui va faire que je sois sûr que je ne vienne pas d'une manière indigne pour prendre le repas du Seigneur? Eh bien c'est la grâce de Dieu. C'est la seule chose qui puisse m'aider. Tout ce qui est nécessaire pour que je vienne d'une manière digne m'est donné en Jésus-Christ et dans la nouvelle alliance: nous pouvons donc venir pour célébrer cela dans la grâce.
    La cinquième et dernière suggestion est: célébrez le repas du Seigneur en termes de salut en trois volets. Qu'est-ce que je veux dire par cela? Si vous lisez attentivement 1 Corinthiens vous verrez qu'il y a trois temps qui sont employés pour faire référence au salut: le passé, le présent et le futur. A travers l'inspiration des Écritures, le Saint-Esprit nous a donné l'image la plus excellente et complète que vous pourrez trouver. Le temps passé est représenté par le fait que Christ rompt le pain et prend la coupe, il s'agit de Christ mort pour moi. C'est le temps passé. Puis Il dit: « buvez-en et mangez-en ». Donc vous buvez et vous mangez. Il n'est pas possible que vous puissiez voler ce que je mange. Tout ce que je mange et que je bois est à moi. C'est une image de l'appropriation de Christ. C'est le présent. Ensuite le Seigneur dit que nous n'avons pas à faire cela pour toujours, parce qu'il y aura un jour, lorsque nous nous assiérons avec le Seigneur lors des noces de l'agneau, où nous aurons une nouvelle sorte de célébration. C'est le futur. Le repas du Seigneur est donc une belle image du passé (Christ est mort pour moi), du présent (Christ vit à travers moi à travers l'appropriation qui correspond au manger et au boire) et je ferai cela jusqu'à ce qu'Il vienne.
    Je pense qu'avec ces cinq suggestions vous pourrez recevoir le maximum de bénéfice de la table du Seigneur. Regardez au Seigneur et non pas au repas du Seigneur. Entrez dans la simplicité des symboles. Ne permettez pas aux accents que les gens mettent sur les formes extérieures de vous troubler. Soulignez l'alliance de la grâce. Entrez dans le salut en trois volets.
    Je propose que nous terminions avec le verset 11:17: « En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. » En d'autres termes, si vous ne venez pas avec cet état d'esprit, il vaut mieux que vous restiez à la maison.
    C'est exactement ce qu'il dit ici. Ils se rassemblent pour le pire. J'ai entendu des personnes dirent: «La condition de leur cœur n'est pas importante, l'essentiel est qu'ils viennent à l'église. Non, que les gens restent à la maison si leur cœur n'est pas dans de bonnes dispositions. C'est la façon de faire de la Bible. Si vous venez avec la mauvaise attitude, alors vous vous rassemblez pour le pire et non pas pour le meilleur.
    Prions: Père, nous Te louons pour Ta Parole. Pas pour ce que nous croyons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Toi Tu sais qu'elle signifie. Merci de manifester cela dans nos cœurs. Combien nous Te louons pour Ta boisson et Ta nourriture sanctifiée. Nous sommes si oublieux. Mais Tu places toujours à nouveau ce rappel devant nous, jour et nuit, que notre vie vient de Toi. Seigneur, lorsque nous sommes en communion avec le peuple de Dieu et que nous nous rappelons de Toi pendant ces occasions spéciales, permets-nous de ne pas nous perdre dans l'image, mais de T'embrasser dans la réalité. Nous Te prions de manifester tout cela dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.

(1)Ce qui correspond à la table du Seigneur dans le Nouveau Testament. (NdT)



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