mardi 29 janvier 2019

(1) Quand Il sera venu de A.W. TOZER

source : http://connaitrejesuschrist.blogspot.com/

Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité.

PRÉFACE
                    Ce livre, qui traite de la personne et de l'œuvre du Saint-Esprit, offre un point de vue doctrinal solide, et est pratique dans sa mise en application. Les messages qu'il contient sont nés du long ministère de prédication qu'a eu Monsieur A. W. Tozer à l'église «Southwest Alliance Church», à Chicago. Ils reflètent une approche pastorale de la doctrine du Saint-Esprit. Sans s'embarrasser de termes théologiques, Monsieur Tozer, dans un langage simple et direct, traite des aspects les plus profonds de cette doctrine . 

                    Monsieur Tozer a vu la nécessité de !'œuvre du Saint-Esprit dans l'église d'aujourd'hui. Il souligne l'importance de la place que doit occuper l'Esprit dans la vie de chaque croyant , pour qu'il puisse croître et porter du fruit. Monsieur Tozer croyait fermement que la clé pour expérimenter l'œuvre du Saint-Esprit se trouvait dans le fait d'honorer et de glorifier le Seigneur Jésus-Christ. Ce livre propose des sources d'eau vive à ceux qui ont faim et soif de justice.

Chapitre 1

NE SUPPLIEZ PAS DIEU DE VOUS DONNER LE SAINT-ESPRIT:

Glorifiez Jésus-Christ!

                      En abordant ce passage important des Écritures, que constitue le deuxième chapitre des Actes, j'aimerais que nous considérions un élément sur lequel nous passons bien souvent. Il s'agit de la pensée que là où Jésus est glorifié, c'est là aussi que vient !'Esprit! Contrairement à ce que les gens présument sans le vouloir, le fait important à souligner ici n'est pas que le Saint-Esprit est venu, mais bien que Jésus a été glorifié.

                Résumons ce deuxième chapitre des Actes . Le jour de la Pentecôte est pleinement survenu quand Pierre et tous les disciples se trouvaient , d'un commun accord , réunis tous ensemble dans un même lieu. Tout à coup est venu du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux. En fait, ce n'était pas un vent violent et impétueux comme tel, mais c'était le bruit d'un tel vent. Il a rempli toute la maison où ils étaient assis. De petites langues de feu se sont posées sur chacun d'eux, et ils ont tous été remplis du Saint-Esprit et se sont mis à parler en d'autres langues. Il y avait là des hommes venus de dix-sept nations, et ils pouvaient les entendre parler dans leur propre langue. Ceux qui étaient encore capables d'étonnement étaient étonnés. Les sceptiques doutaient, et les raisonneurs se demandaient: « Que veut dire ceci? »

                    Il y avait aussi les moqueurs qui disaient: «Ces hommes sont complètement ivres.» Cependant, Pierre, se tenant debout au milieu d'eux avec les onze, a élevé la voix et a dit à la foule: « Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! Ce que vous venez de voir est l'accomplissement de la prophétie, qui se produit ici même sous vos yeux ».

                   Il a continué en leur racontant comment Jésus de Nazareth avait accompli la prophétie, et, à partir de ce moment-là, il n'a plus été question que de Jésus de Nazareth. Dans les versets 32 et 33, Pierre témoigne: «C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez.» Puis, au verset 36, il dit: «Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié . » Ainsi, selon Pierre, le fait important était que Jésus-Christ avait été glorifié.

                     Jésus lui-même n'avait-il pas dit au cours de cette dernière grande journée de la fête à Jérusalem, dont on trouve le récit dans Jean 7 : 38 : «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. (Il dit cela de !'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car !'Esprit n'était pas encore donné, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié.) » Il est clair que c'est la glorification de Jésus qui a amené la venue de l'Esprit Saint, et nous devrions être capables de saisir sur-le-champ cette pensée.

                    On n'a pas besoin de le supplier de venir: le Saint-Esprit vient quand le Sauveur est glorifié. Oui, en vérité, !'Esprit vient quand Jésus-Christ est sincèrement honoré. Je voudrais maintenant tout spécialement attirer votre attention sur Actes 2 : 14 : «Alors Pierre, s'est levé, puis a élevé la voix.   
                  Il s'est levé, puis a élevé la voix. J'aimerais vous rappeler que Pierre se fait ici le porte-parole de toute l'église de Dieu. Pierre a été le premier homme à se tenir debout après que le Saint-Esprit fut venu vers' l'Église. Pierre avait cru à la parole du Seigneur et il en avait reçu la confirmation dans son propre cœur. La différence qui existe entre la foi telle qu'on la trouve dans le Nouveau Testament et la foi telle qu'on la rencontre aujourd'hui est que la foi néo-testamentaire a réellement produit quelque chose, à savoir, une confirmation dans le cœur.

                   De nos jours, la foi est un commencement et une fin en soi . En effet, nous avons foi dans la foi... mais rien ne se produit. Les croyants de l'époque néo-testamentaire avaient foi en un Christ ressuscité, et il s'est produit quelque chose. C'est là toute la différence.

                     Nous voici donc en présence d'un Pierre debout et élevant la voix, et c'est exactement ce que devrait faire l’Église: se lever et élever la voix! Pierre est devenu sur terre ce que devrait être l’Église: un témoin pour les choses qui sont dans les cieux.

                L’Église doit, en effet, rendre témoignage aux puissances qui dépassent le terrestre et l'humain. C'est parce que je sais cela que je suis profondément attristé de voir que l’Église cherche à fonctionner en s'appuyant sur ses forces humaines. Pierre a rendu témoignage à quelque chose qui dépassait l'humain et le terrestre. Imaginez! Une puissance existant hors de la sphère terrestre s'intéressait à nous et était prête à entrer sur la scène du monde et à se faire connaître à nous. Il s'avère que cette puissance n'est nulle autre que l'Esprit de Dieu lui-même.

                   Ainsi, Pierre, en attestant la réalité des expériences qu'il avait faites, voulait influencer, presser et exhorter ceux qui n'avaient pas encore fait cette expérience à y prendre part.

                     Il convient ici de parler sans détour de l'église chrétienne qui tente de marcher en comptant sur ses propres forces . Dieu a en horreur ce genre de chrétienté, car elle s'efforce de faire fonctionner de façon terrestre une institution divine. Si, pour ma part, je ne pouvais pas compter sur la puissance divine de mon Dieu, je démissionnerais séance tenante. Oui, je quitterais la scène et fermerais boutique! L'église qui désire avoir la puissance de Dieu devra être en mesure d'offrir quelque chose de plus que des clubs sociaux, des cercles de travaux d'aiguille, des mouvements scouts, ou toute autre activité du genre.

                    Si une église se veut être une église de Christ, c'est-à-dire le membre vivant et organique du Corps racheté dont Christ est la Tête, alors ses enseignants et ses membres doivent, dans la prière constante et l'oubli de soi, lutter ferme pour accomplir un certain nombre de choses .

                    Premièrement, nous devons mettre tout en œuvre pour que nos croyances et nos pratiques soient néo-testamentaires quant à leur contenu.

                   En effet, nous devons enseigner et croire les vérités du Nouveau Testament, sans vouloir à tout prix y ajouter quoi que ce soit de l'extérieur. Cela veut dire que nous devons constamment revenir à la source. Les premiers hommes à avoir mis le pied sur notre grand continent nord-américain, ont pris possession d'un vaste territoire inculte et l'ont conquis. La hache à la main, ils se sont mis à l'œuvre, et ils ont abattu des arbres, construit des maisons, planté du maïs , des pommes de terre, des légumes et du blé. Ne nous imaginons pas qu'après avoir planté, ils sont allés se coucher jusqu'au temps de la moisson. Ils ont dû se battre pour empêcher les mauvaises herbes et les broussailles de gagner du terrain sur leurs cultures, et ce, dès le jour où ils ont semé leur maïs et les autres légumes jusqu'au jour où ils les ont récoltés et mis à l'abri dans leurs granges en rondins.

                   Les champs fertiles se voient sans cesse menacés par les mauvaises herbes, et à moins qu'il n'y ait lutte constante contre cette invasion, on ne pourra obtenir qu'une petite récolte ou pas de récolte du tout. Je crois que c'est exactement la même chose dans l'église; et voici d'ailleurs ce qu'a dit un saint homme à ce sujet: « Ne vous imaginez pas un seul instant qu'il viendra des moments où vous ne serez pas tenté. Est tenté de la façon la plus sûre, celui qui se croit hors d'atteinte de la tentation. »

                   C'est au moment où nous pensons ne pas être tentés que le danger est le plus présent; et il en va de même dans l'église. Nous nous reposons sur nos lauriers en nous regorgeant: «C'est peut-être vrai pour certaines églises, mais pas pour la nôtre. Nous sommes riches de biens et nous n'avons besoin de rien!»

                      Cela doit nous rappeler que nous avons à lutter pour conserver ce que nous avons. Notre petite plantation de Dieu doit disposer de toutes les armes et toutes les sentinelles nécessaires pour chasser les corneilles et toutes les autres créatures nuisibles, sans oublier les petits insectes qui détruisent les cultures. Nous sommes tenus d'être sans cesse sur le qui-vive.

                   Nous devons maintenir notre champ en bon état, et pour cela, il n'existe qu'un moyen: rester attachés à la Parole de Dieu. Il nous faut en effet constamment retourner à la source et proclamer la Parole dans l'église.

                    Deuxièmement, nous devons aussi lutter énergiquement et dans un esprit de sacrifice et de prière pour être revêtus de la même puissance que celle qui est descendue sur les disciples. Pierre a dit: «Il l'a répandu sur nous, et c'est ce que vous voyez et entendez maintenant. » Nous devons concentrer nos efforts sur les choses éternelles et vivre déjà ici-bas la vie céleste. Nous devons démontrer de la loyauté envers Christ d'abord, quoi qu'il nous en coûte. Moins que cela n'est pas digne d'une église chrétienne. Je préférerais être membre d'un groupe qui se réunit dans une petite pièce d'une arrière-cour que de participer aux multiples activités d'une grande église qui ne serait pas néo-testamentaire dans sa doctrine, dans son esprit, dans sa vie, dans sa sainteté, et dans toute sa structure et sa substance.

                     Ne nous attendons pas à connaître la popularité dans une telle église, mais sachons que des fruits vont se manifester si nous arrivons à faire d'une assemblée une église néo-testamentaire.

                  Notons maintenant certaines des caractéristiques d'une assemblée qui est remplie et dirigée par l'Esprit. Tout d'abord, ses membres seront joyeux. L'histoire des Moraves nous relate comment le Saint-Esprit est descendu sur ce mouvement un matin d'octobre 1727. Cela s'est produit au moment où ils prenaient ensemble la Sainte-Cène.

                   Lorsqu'ils ont quitté les lieux, ils étaient tout joyeux, ne sachant pas très bien s'ils évoluaient sur terre ou s'ils étaient morts et avaient rejoint le ciel. Cette grande joie a caractérisé les Moraves pendant un siècle. Ils n'étaient pas seulement des gens joyeux dans le sens où ils étaient les propres artisans de leur joie; non , leur joie provenait de l'intérieur.

                    Aujourd'hui, nous rencontrons beaucoup de gens qui professent être chrétiens et qui pourtant ne sont pas joyeux, mais passent leur temps à s'efforcer de l'être. Mes frères, j'ose affirmer que si nous donnons à Dieu la place qui lui revient dans l'église, si nous reconnaissons Jésus-Christ comme Seigneur exalté et glorifié, et si nous accordons au Saint-Esprit sa véritable place, il y aura de la joie, sans qu'on ait besoin de la fabriquer.

                   Ce sera une joie qui, comme une fontaine ou un puits artésien, jaillira de l'intérieur. Voilà bel et bien une des marques d'une assemblée qui est remplie de l'Esprit. Ses membres formeront un peuple joyeux qu'il sera très facile de distinguer des enfants du monde.

                    Je serais curieux de savoir ce que dirait l'apôtre Paul si, en ce moment même, il venait parmi nous et jetait un regard sur nos assemblées. Qu'arriverait-il s'il parcourait les allées de nos églises et qu'ensuite il se rendait jeter un coup d’œil dans un théâtre, puis à un match de hockey et, pour finir, dans un centre commercial et dans des rues bondées de monde? En revenant ensuite vers nous et en portant de nouveau ses regards sur nous, je me demande s'il verrait beaucoup de différence? Pourtant, là où l'église est une église spirituelle, remplie de !'Esprit, nous devrions toujours pouvoir distinguer les enfants de Dieu des enfants du monde.

                    Considérons aussi qu'une assemblée qui est remplie de !'Esprit sera utile à la race humaine. Sachez que je ne me soucie pas des critiques de ceux qui disent que les pasteurs sont des parasites et que les églises ne produisent rien. Je suis le premier à croire que l'église chrétienne devrait se rendre utile à toute la collectivité. Nous pouvons aider le voisinage là où nous sommes, et il s'en trouvera amélioré parce que nous aurons rempli notre rôle de chrétiens témoins. Et, qui plus est, nous n'avons pas à nous en excuser! En fait, nos voisins nous doivent beaucoup, étant donné que les personnes transformées que nous sommes contribuent à maintenir le taux de la criminalité à un bas niveau dans la société; et là où nous trouverons plus d'églises remplies de l'Esprit, nous aurons moins de policiers dans les rues. En effet, partout où il y a plus de piété il y a moins de crimes. Une assemblée remplie de l'Esprit est utile à la collectivité, utile aux fils des hommes, même à ceux qui ne sont pas convertis .

                     Dans un autre sens, nous devrions aussi exercer une influence sur les églises. Ah! Comme j 'aimerais voir une église s'attacher si fortement à Dieu, être à ce point remplie de l'Esprit, qu'elle ne pourrait manquer d'exercer une influence sur toutes les églises de la région! Paul a dit ceci à certains chrétiens: " . . .vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants . . . » et . . . votre foi en Dieu s'est fait connaître en tout lieu . . . » C'est avec juste raison que je devrais espérer cela de vous aussi. Il est normal, en effet, d'espérer nous voir à ce point remplis de !'Esprit, de nous voir marcher avec Dieu, apprendre à adorer, à vivre une vie si pure et si distincte, que tout le monde le remarquerait et que les autres églises de notre voisinage en seraient bénies.

                     Chacun sait que quand Luther a réalisé sa réforme, L’Église catholique romaine a été forcée de faire le grand nettoyage chez elle; il est certain que les pressions morales du luthéranisme ont apporté des changements au sein de l’Église romaine. Avec la venue de Wesley et sa prédication aux quatre coins de l'Angleterre, l’Église anglicane aussi s'est vue obligée de faire le ménage dans certaines des choses qui n'étaient pas correctes . Quant au méthodisme, il a été une force spirituelle qui a contraint les autres dénominations à faire quelque chose pour remédier à leur propre état. Je ne vois aucune raison pour laquelle nous ne pourrions pas être un peuple si rempli de !'Esprit, chantant si joyeusement les louanges à son Dieu et menant une vie si pure, tant au travail qu'à la maison et à l'école, que les gens autour de nous et les autres églises ne pourraient manquer de le savoir et de le reconnaître

                    Le grand principe qui ressort de cette vérité est que si nous avons des chrétiens remplis de l'Esprit et capables de bien vivre, ils seront aussi capables de bien mourir. Aux jours de Rome, les gens du peuple ont commencé à observer les martyrs et se sont dit les uns aux autres: «En vérité, ces chrétiens savent bien mourir! » Souvenez-vous que le vieux Balaam a désiré mourir la mort du juste, mais qu'il n'a pas voulu vivre la vie du juste. En tant que chrétiens, nous devrions être capables de bien mourir - c'est le moins que nous puissions faire!

                    Bien entendu, il y a des gens qui ne se sentiront jamais à l'aise dans une assemblée remplie de !'Esprit. Ce ne sont pas tous les hommes qui ont la foi, et il y en a beaucoup qui ne veulent rien savoir de ce genre d'église. Je vais en nommer quelques-uns maintenant. Les gens vêtus de religion comme d'un costume du dimanche n'aimeront pas ce genre d'église joyeuse. Quand se produit un réveil, que les bénédictions de Dieu se déversent sur nous et que nous recevons de lui toute l'aide dont nous avons besoin, ceux qui se contentent de faire de la religion une habitude du dimanche ne seront pas très heureux.

                    En fait, cela va les déranger. Du point de vue biblique, nous devrons insister pour qu'ils se conduisent bien le lundi matin, et c'est précisément ce qu'ils ne veulent pas faire. Ils veulent séparer leur religion de leur vie pratique. Celle-ci se vit dans une sphère et leur religion dans une autre. Le dimanche ils endossent leur plus bel habit religieux, mais vers onze heures du soir ils le rangent dans un placard. Et le lundi , ils sortent de chez eux pour vivre à leur manière. Je refuse de céder à ce genre de choses et à ce genre de personnes. Nous devons être une église du Dieu vivant, et non un rassemblement de personnages éminents et influents. Certes, les «gros bonnets» sont les bienvenus, mais à condition qu'ils se mettent à genoux; un gros bonnet à genoux n'est pas plus grand que n'importe qui d'autre, vous savez!

                     Les gens qui refusent à la religion le droit de remettre en question leur façon de vivre n'aimeront pas non plus ce genre d'église et d'assemblée. Ils font partie de la catégorie de gens qui refusent à leur église, à leur religion, ou à leur foi, le droit de contrecarrer leurs plaisirs ou leurs plans personnels. Ils savent ce qu'est le salut, et ils sont d'accord pour servir Jésus. Ils sont en route pour le ciel, et ils y parviendront; mais en cours de route ils sont décidés à s'amuser, et ils dessinent les plans de leur vie comme un jardinier dessine les plans de son jardin.

                   Oui , nous traçons les plans de notre vie en disant: « Eh bien, Seigneur, nous t'aimons et nous trouvons agréable de te servir; entonnons maintenant un chant de louange» ; mais cela ne nous fait pas changer nos plans le moindrement. Oh! que non! Nous y tenons tellement!

                    Cependant, permettez-moi de vous rappeler que la croix de Jésus-Christ apporte toujours des changements aux plans des hommes . La croix de Christ est révolutionnaire, et si nous ne sommes pas prêts à lui permettre de l'être en nous, ni d'accepter que cela nous coûte quelque chose, ni de lui permettre d'exercer un contrôle sur notre vie, nous n'aimerons pas une église qui prend les choses de Dieu au sérieux.

                     Les gens veulent bien se prévaloir des avantages de la croix, mais refusent de se soumettre à la direction de la croix. Ils veulent prendre tout ce que la croix a à offrir, mais ils ne veulent pas se placer sous la seigneurie de Jésus-Christ.

                     Les gens qui s'attendent à une religion amusante n'aimeront pas le genre d'église où les membres sont remplis de !'Esprit. Je crois que nous venons de vivre une longue période au cours de laquelle le christianisme était la chose la plus «amusante» que l'on puisse trouver en Amérique. On nous a dit et redit que nous pouvions éprouver plus de plaisir en servant Jésus qu'en faisant tout autre chose qu'il soit possible de faire dans le monde entier. Il s'agit d'une activité qui est honnête et qui a en plus l'avantage de ne pas nous donner la gueule de bois!

                     Dans certains bons milieux évangéliques , on nous a dit: «Si vous servez Jésus, vous aurez tout le plaisir désiré, et au moins vous n'aurez pas dans la bouche ce mauvais goût des lendemains de la veille! »

              Il s'agissait là d'un christianisme pour le plaisir du plaisir! Un christianisme servant de divertissement. Toute cette façon de voir est une offense et une infamie au regard du Dieu tout-puissant. Mon frère, ma sœur, la croix de Christ n'est pas du tout amusante et ne l'a jamais été.

                    Il est vrai qu'il y a des choses telles que la joie du Seigneur, cette joie qui est la force de son peuple; il y a aussi le fait d'éprouver une joie ineffable et glorieuse; mais l'idée que le christianisme est une forme de divertissement parmi tant d'autres est parfaitement ridicule.

                    Lorsque je chante «Grâce infinie de notre Dieu qui un jour m'a sauvé» , je rends un hommage à mon Dieu tout-puissant. S'il vous plaît de qualifier d' «amusement» ce que les saints font devant le trône de Dieu quand ils crient jour et nuit sans arrêt: «Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant», alors, oui, je suis un amuseur. Par contre s'il ne s'agit pas d'amusement - et ce n'en est pas - alors je suis un adorateur.

                 Bien-aimés, l'église doit adorer! Il y a plus de joie apaisante contenue dans cinq minutes d'adoration qu'il y a en dans cinq nuits d'amusement. Personne n'a jamais adoré Dieu, pour ensuite sortir et mettre fin à ses jours en conséquence de cette adoration. Par contre, plus d'un homme s'est enlevé la vie parce qu'il s'était usé en recherchant le plaisir à tout prix. Plus d'une jolie femme s'est jetée à corps perdu dans le plaisir, et avant même d'avoir atteint l'âge de 25 ans a dû subir une chirurgie esthétique pour rajeunir son visage, prématurément usé.

                     Ah! que j 'aime lire la grâce de Dieu sur un visage, pas vous? Je me souviens avoir été invité à adresser la parole à un groupe de gens calmes, habillés sobrement, entièrement séparés du monde de plusieurs manières et habitudes. Les femmes étaient coiffées de petits chapeaux noirs et leurs cheveux étaient montés en chignon. Je portais la cravate et dis à l'homme qui était chargé de me présenter: «Vous savez, je suis un Gentil, et je ne sais s'ils vont m'accepter ou non. » Il me répondit: «Euh! parlez à leur cœur, et ils vont tout simplement oublier que vous n'êtes pas des leurs! » C'est exactement ce que j 'ai fait, et eux aussi ! Inutile de vous dire que j 'ai été tout bonnement et absolument revigoré et béni d'une façon merveilleuse. 

                    Les gens qui épousent la cause d'une église pour ses valeurs culturelles ne seront pas, eux non plus, heureux et satisfaits dans une église remplie de l'Esprit. Vous est-il déjà arrivé de rencontrer de telles gens? Ils ignorent tout de !'Esprit dans leur vie, ou même d'une église qui est remplie de l'Esprit. Ils croient que la valeur culturelle de l'église est bonne pour eux et leur offre quelque chose, et ils désirent que leurs enfants soient élevés dans l'atmosphère culturelle de l'église. Ils veulent des comptes rendus de livres et des cours sur l'art de faire des bouquets, sur l'éducation des enfants et sur bien d'autres sujets; mais il est à parier qu'ils ne se sentiront pas chez eux au milieu du cher peuple régénéré de Dieu résolu à progresser spirituellement.

                    Ainsi donc, il nous faudra toujours être conscients que ce genre de malaise va en éloigner quelques-uns, et leur décision ne manquera évidemment pas de nous attrister. Cependant, nous remercions Dieu pour ceux qui atteindront la gloire, à condition que nous, en tant qu'église, nous revenions constamment aux racines, arrachant de notre vie tout ce qui n'est pas de Dieu et nous efforçant d'obtenir de magnifiques et riches épis. Grâces soient rendues à Dieu pour ceux qui désirent être en liaison avec les choses célestes, marcher avec Dieu, obéir à la vérité, et s'aimer les uns les autres !

                    Qui sont maintenant les gens qui seront heureux, satisfaits et épanouis dans une église pleine de l'Esprit Saint? Ce sont les croyants dont l'ambition majeure est d'être délivrés de leurs péchés. Je crois que nous devrions désirer être débarrassés de nos péchés. Si j 'avais un cancer en train de se développer dans mon cou, je voudrais absolument en être débarrassé - le plus tôt serait le mieux. Personne, en effet, ne devrait s'aviser de venir me trouver et de me dire sans plus: « Regarde la boîte à musique que je t'ai apportée. Elle est belle n'est-ce pas? Veux-tu entendre la mélodie qu'elle joue?» Je répondrais : « Non, merci. Ce qui m'intéresse c'est d'être débarrassé de mon cancer. As-tu un remède efficace à me proposer? La personne me dirait: «Allons donc, oublions ce cancer et écoutons plutôt la musique. »

                    Oui, quelquefois nous avons affaire à ce genre de personnes dans l'église, mais elles ne sont d'aucune utilité. Parlons donc plutôt d'être débarrassé de notre péché. Certaines personnes, dévorées du désir d'être délivrées de leur péché, ont eu le cœur transpercé par un feu purificateur qui a sanctifié leur être entier. De telles personnes seront heureuses parmi nous .

                     Les gens désireux de connaître Dieu et de marcher avec Dieu seront également heureux dans ce genre d'église. Leur ambition consiste à marcher avec Dieu et à suivre l'Agneau, où qu'il aille. Les enfants du Seigneur se connaissent et s'apprécient. Il peut arriver que nous tombions sur une mauvaise pomme - Jésus avait bien Judas dans son petit troupeau. Mais nous nous connaissons, et quand nous nous serrons la main et que quelqu'un nous dit quelque chose au sujet de Dieu, nous sentons que nous parlons à un frère en Jésus-Christ. Peu importent nos antécédents et nos origines, nous parlons le même langage, si nous sommes frères et sœurs en Jésus-Christ, notre Seigneur. Oui , en vérité, nous nous connaissons et nous nous aimons les uns les autres .

                    Ensuite, ceux qui ont appris à reconnaître la voix du Bon Berger se sentiront chez eux dans une église remplie de l'Esprit. Comme il est triste de savoir qu'il y a des gens qui n'ont jamais entendu la voix du Berger. Sa voix est aussi douce qu'une berceuse, aussi forte que le vent et aussi puissante que le bruit de grandes eaux. Les gens qui ont appris à écouter et à reconnaître la voix de Jésus - cette voix apaisante, musicale, solennelle, merveilleuse de Jésus dans son Église - se sentent toujours à l'aise là où tout est centré sur lui .

                    La vraie église chrétienne peut être une agglomération de tout ce qui existe sous le soleil. C'est-à-dire que nous pouvons y rencontrer des calvinistes, des arminiens, des méthodistes , des baptistes, et toutes sortes de gens; cependant, malgré cette diversité, nous sommes cous d'accord sur un point, savoir que Jésus-Christ est sagesse, justice, sanctification et rédemption! Il est Tout en tous, et les enfants du Seigneur qui ont appris à écouter la voix du Berger sont attirés par ce genre d'église.

                    Et puis, il y a ceux qui sont sensibles à la Présence invisible; ces gens-là aussi se sentiront chez eux dans un tel groupe. Ils peuvent ne pas savoir avec certitude qui d'autre est présent, mais ils ne doutent pas de la présence du Seigneur et y sont sensibles. 

                       Trouvez-vous que votre propre cœur est sensible à la présence du Seigneur, ou faites vous partie de ceux qui ne font que «grignoter» ou «goûter du bouc des lèvres» ? Que Dieu vous aide si votre réponse est oui , car l'enfant du Roi n'est ni un «grignoteur» ni un «goûteur» , mais il est une brebis qui aime son Berger et qui se tient tout près de lui. C'est d'ailleurs la seule place qui soit sûre pour une brebis: à côté du Berger, car le diable ne craint pas les brebis, il craint seulement le Berger. Votre sécurité et votre bien-être spirituels dépendent de ce que vous vous tenez près du Berger. Ne quittez pas Jésus d'une semelle, et tous les loups du monde ne pourront mettre la dent sur vous.

                    Il y a ceux qui ont goûté à la bonne Parole de Dieu et qui ont senti la mystérieuse puissance du monde à venir. Grâces soient rendues à Dieu pour les croyants, dans les églises; qui préfèrent entendre la voix de Jésus que d'entendre la voix du plus célèbre prédicateur ou du meilleur chanteur du monde. Oui , remercions Dieu pour ceux qui préfèrent saisir la présence divine que de se trouver en présence de l'homme le plus important du monde. Louons Dieu pour ceux qui sont dégoûtés de leur propre péché et qui aspirent à être saints .Je prie pour que leur nombre augmente.

                 Voici ce que nous croyons; nous croyons en Jésus-Christ le Seigneur; à une vie pure; à la bienséance et à l'importance de se séparer de tout ce qui est mal; à une adoration joyeuse, radieuse et heureuse; à une douce communion fraternelle fondée sur la bonté, la patience, l'endurance et l'honnêteté. Nous croyons à la vision missionnaire, et, par-dessus tout, nous «adorons le Seigneur dans la beauté de la sainteté.

À suivre…….

vendredi 25 janvier 2019

Choisissez votre destin ! Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

                    Il y a une voix qui nous parle ici ce soir. Venant du ciel et de la Parole, cette voix nous dit "Considérez". Et considérer, cela signifie examiner attentivement quelque chose, y réfléchir sérieusement. Or c'est précisément ce que la société humaine tout entière cherche à nous empêcher de faire.

                    L'organisation de la société humaine voudrait que nous fassions tout sauf considérer nos voies. Et le Saint Esprit dit "Considérez vos voies". C'est plus important que toute autre chose que vous puissiez considérer. Vous pourriez très bien considérer une maison, une voiture, un voyage, la santé, l'assurance, ou bien d'autres choses encore. Mais ce qui est plus important que tout cela, c'est de considérer vos voies. Et quand les Écritures disent "Considérez vos voies", il s'agit de vos voies morales. Il est d'importance vitale que vous considériez vos voies. Il est plus important que toute autre branche d'études dans laquelle vous puissiez vous engager, que vous accordiez à vos voies morales une considération attentive, sérieuse, intelligente et honnête. Et remarquez que ce sont vos propres voies que vous devez considérer, ce qui va à l'encontre de notre pratique courante. Car nous avons l'habitude de ne jamais considérer nos propres voies, mais toujours celles des autres.

                     Les pharisiens d'autrefois en sont un exemple classique et terrible. Ils connaissaient les péchés de tous, mais ils étaient ignorants des leurs. Ils ne connaissaient pas leurs propres péchés. Ils considéraient les péchés de la prostituée. Ils considéraient les péchés du collecteur d'impôts. Ils connaissaient les péchés de l'ivrogne. Mais ils ne connaissaient pas du tout leurs propres péchés. La société ne cherche pas seulement à nous empêcher de considérer; elle cherche tout particulièrement à nous empêcher de considérer nos propres voies. Et comme l'homme est ainsi fait qu'il considère toujours quelque chose, on s'arrange pour ne considérer que les voies des autres.

                  Nous lisons les journaux, nous murmurons, et nous ne comprenons pas pourquoi les gens agissent comme ils le font. Mais l’Écriture ne dit pas de considérer le criminel dans le journal, elle dit de considérer nos propres voies. Et c'est l’œuvre du Saint Esprit de fixer mon attention sur mes propres voies. Et donc j'aimerais ce soir que vous considériez vos voies avec cette chose en vue: la loi des choix et des conséquences.

                     Chaque objet et chaque événement est lié à la fois à son passé et à son futur. Chaque action qui est menée, chaque objet qui existe, chaque mot que vous prononcez, et chaque chose que vous faites est lié d'une part au passé, en tant que conséquence; et d'autre part au futur, en tant que cause, qui donnera lieu à une autre conséquence. La simple illustration que je donne souvent, c'est celle de l’œuf dans le nid: l’œuf dans le nid, c'est la conséquence d'une action qui a eu lieu dans le passé, un oiseau l'a pondu. Mais, tout en étant une conséquence, cet œuf est aussi une cause, il aura une conséquence dans le futur, à savoir, qu'un nouvel oiseau sera éclos. Cet œuf est un lien entre ce qui a été et ce qui sera, et il en est de même de chacune de vos pensées, et de chacun de vos actes: ils forment un lien entre la chose qui vous a fait penser ou agir ainsi, et la conséquence qu'aura cette pensée ou cette action.

                   Tout est une conséquence. La malédiction n'arrive pas sans cause, et la bénédiction n'arrive pas sans cause. Tout est le résultat de quelque chose. Tout est une conséquence. Mais non seulement tout résulte-t-il de quelque chose, tout porte aussi des conséquences. Et le moindre mot que vous prononcez aujourd'hui, c'est le résultat d'un pré-conditionnement hier de votre intelligence et de votre cœur. Et le mot le plus simple et le plus banal que vous prononcez aujourd'hui aura des conséquences demain - elles seront peut-être insignifiantes, mais il y aura des conséquences. Car tout ce que vous êtes, tout ce que vous pensez, tout ce que vous dites et tout ce que vous faites résulte d'un choix que vous avez fait, et donnera lieu dans le futur à d'autres pensées, à d'autres paroles, et à d'autres actions.

                    Tout a des conséquences de double importance, et donc tout a une double importance. Une chose a de l'importance d'abord de par ce qu'elle est en elle-même, et ensuite, de par les conséquences qu'elle engendrera. C'est important car, en tant qu'êtres moraux, nous sommes responsables de nos actes. Je pense que cela aurait un effet très bénéfique sur nos vies que de réaliser que nous serons redevables de tout ce que nous faisons, et que nous devrons rendre compte à Dieu de chacun de nos actes et de chacune de nos paroles. Nous sommes des êtres intelligents et moraux, nous avons l'intelligence pour comprendre une situation, et les facultés morales pour en percevoir la qualité, et donc nous serons tenus responsables devant Dieu, et chaque chose que nous faisons aura un effet sur notre structure morale tout entière.

                    Je ne suis pas sûr si ce ne serait pas là, en fin de compte, l'aspect le plus important et le plus vital des causes et des conséquences, à savoir, l'effet qu'ont ces choses sur notre structure morale. L'impact qu'elles ont sur notre vie. Car ce que nous sommes déterminera notre destin. C'est notre constitution morale qui va déterminer pour nous le paradis ou l'enfer. Il y a une idée de nos jours qui consiste à dire que le salut s'obtient un peu comme un ticket de cinéma. On met une pièce dans le distributeur  on tire sur le levier, et on a un ticket pour le paradis! J'ai entendu parler un homme à la radio récemment, qui disait qu'on n'a pas besoin d'être juste pour aller au paradis, il suffit d'accepter Jésus.

                    Eh bien, ce qu'il a oublié, c'est que le fait d'accepter Christ, s'il s'agit d'une conversion sincère, entraîne des conséquences immédiates sur la vie morale tout entière, et fait d'un homme pervers un homme juste. Il est ridicule de dire que le ciel servirait de poubelle pour recueillir toute l'iniquité des hommes, mais que, par Sa grâce, le Seigneur accepterait la souillure! Jamais aucun roi n'a emmené la poubelle dans le salon du roi! Et Dieu ne peut pas, par quelque tour de grâce, faire entrer dans Son paradis des hommes vils, méchants, pervers, arrogants. Lorsqu'Il sauve un homme, Il le sauve du péché. Et s'il n'est pas sauvé du péché, il n'est pas sauvé du tout!

                    Et il n'y a pas d'acte de grâce, de tour de miséricorde ni de justification qui puisse amener un homme profane en présence de Dieu, ni faire entrer un homme méchant dans Son saint paradis ! Il n'est pas venu appeler les justes mais les pécheurs. Il n'est pas venu appeler ceux qui pensaient être justes, mais ceux qui savaient qu'ils étaient pécheurs! Mais lorsqu'Il nous appelle et nous sauve, Il nous sauve de notre passé et de notre iniquité, et par l'acte de justification, de régénération et de sanctification, Il rend Son peuple digne du paradis. L'idée que la justification serait une justice impartie et que ce serait une robe de justice pour revêtir un homme sale, infâme, et puant, et que cet homme infect, couvert des souillures et de la crasse de sa vie oserait se tenir fermement dans le saint paradis du Dieu Tout-Puissant parmi les séraphins et les chérubins et les esprits des justes sanctifiés, et dire "Je devrais être en enfer. Je suis un homme sale, mais vous ne pouvez rien faire! J'ai revêtu la robe de la justice de Christ, et cela suffit." C'est une hérésie aussi terrible et dévastatrice que celle qui est promulguée par les soi-disant Témoins de Jehovah!

                    Dieu sauve les pécheurs, et Il ne sauve que les pécheurs qui savent qu'ils sont pécheurs, Il ne sauve que les pécheurs qui se reconnaissent comme étant pécheurs, mais, lorsqu'Il sauve un pécheur, Il en fait un homme saint et rempli du Saint Esprit! Et si nous enseignons autre-chose, nous enseignons une hérésie, une effroyable hérésie! Ce soir, le chœur a chanté un chant de John Newton. John Newton était un puritain, et John Newton aurait été horrifié et ébahi s'il avait entendu les doctrines que nous enseignons de nos jours !

                    Un certain homme a écrit un livre ou un tract qu'il a appelé, "Seuls les pécheurs vont au ciel". Il cherchait à faire comprendre au lecteur qu'on n'entre pas au paradis par la propre-justice -- ce qui est vrai; il cherchait à montrer au lecteur que c'est par la grâce que nous sommes sauvés et que cela ne vient pas de nous-mêmes, c'est le don de Dieu, ce qui est vrai; il cherchait à faire comprendre au lecteur que nul ne peut par ses bonnes œuvres être suffisamment bon pour accéder au paradis, et que l'on doit se tenir dans la justice de Christ.

                    Mais néanmoins, par ce genre de titre, il change la grâce de Dieu en débauche! Jamais aucun pécheur ne va au ciel! La prostituée et l'idolâtre et le menteur et le timide auront tous leur part dans le lac qui brûle de feu et de souffre ! Je dis donc que chacune de nos actions porte des conséquences sur notre structure morale, sur ce que nous sommes, ce qui est de loin la chose la plus importante dans votre vie. Personne, personne ne me trompe avec ses habits. Et ce qui est sûr, c'est que personne ne trompe le Saint Esprit ! Et personne n'impressionne le Saint Esprit par sa beauté ni par la couleur de sa peau. Personne n'impressionne le Saint Esprit par son éducation, ni par ses diplômes, ni par ses voyages, ni par le nombre d'autocollants sur sa valise. J'ai prêché une fois à Wheaton College, et j'ai dit aux professeurs -- Dieu les bénisse, c'est une bonne université -- mais je leur ai dit que cette idée de faire le tour du monde et de revenir couvert d'autocollants ... Je leur ai dit, "Rentrez chez vous nettoyer votre valise, professeur ! Peu nous importe où vous avez été, ce qui compte, c'est de savoir où vous allez!"

                   Et nos choix, les choix que nous faisons, portent des conséquences sur notre structure morale; soit ils fortifient la vertu, soit au contraire, ils font pourrir le cœur même de la vertu. Vous avez certainement rencontré des gens dont la vertu a pourri. Ils sont comme un arbre prêt à tomber, pourri intérieurement. Et d’autre part  nos choix ont une conséquence secondaire, à savoir, l'effet qu'ils ont sur les autres. Car personne ne vit isolément, tout ce qu'il fait influera sur les gens qui l'entourent. Et directement ou indirectement, dans tout ce qu'on fait, on influence profondément quelqu'un d'autre. Si vous vivez une vie chrétienne négligée, il y aura peut-être des personnes qui se serviront de votre exemple pour justifier leur propre iniquité, bien plus grave encore! Ou alors, il se peut qu'il y ait des gens qui remercient Dieu pour vous, et qui prient "Dieu, rend-moi semblable à frère Untel, rend-moi comme Mme Unetelle." Ça marche dans les deux sens car nos actions portent des conséquences, et nos actions résultent aussi de choix. Des choix impulsifs, mais des choix néanmoins; des choix soigneusement étudiés, mais des choix néanmoins. Et je dis que nos actes les plus cruciaux sont les choix que nous prenons, ce sont toujours les plus cruciaux! Aucune action n'a de conséquences aussi importantes ni aussi distantes que l'action de choisir.

                    Je répète, tout ce que nous sommes, c'est le résultat de choix que nous avons faits, tout ce que nous sommes aujourd'hui, c'est le résultat des choix que nous avons faits hier. Et tout ce que nous serons demain résultera des choix que nous faisons aujourd'hui. Et ces choix peuvent être bons comme ils peuvent être mauvais; ils peuvent être faits dans l'ignorance, comme ils peuvent être bien-avisés; ils peuvent être impulsifs comme ils peuvent être bien réfléchis; ils peuvent être faits par méchanceté ... Combien de couples ont eu une dispute, et la fille s'est empressée d'aller se marier avec quelqu'un d'autre en disant, "Je vais lui montrer !"

                    Puis elle a vécu sa vie entière avec son deuxième choix, et elle a murmuré aux gens qui la connaissaient durant les années à venir, "C'était l'erreur de ma vie!" Des choix faits par égoïsme, ou par intimidation, des choix qu'on a fait parce qu'on avait peur d'en faire d'autres et des choix bien réfléchis... nous pouvons les faire aussi, des choix sages, altruistes  prévoyants, courageux, humbles, inspirés par la foi, des choix faits par obéissance à Dieu, nous pouvons faire tous ces choix.

                    Ce soir je voudrais vous demander de considérer votre vie et votre caractère, et je vous rappelle que ce que vous êtes aujourd'hui, c'est ce que vous avez choisi d'être hier, car ni la bénédiction, ni la malédiction ne vient sans cause. Nous vivons et nous allons continuer à vivre à la lumière de choix et de conséquences, et ce qui distingue l'homme sage de l'homme insensé, c'est que l'homme sage sait qu'il devra rendre compte des actions accomplies dans notre corps, tandis que l'insensé ne le sait pas. 

                     Je n'aime pas employer le mot "insensé", parce que ce n'est pas un bon mot, c'est un mot empreint de mépris, et moi-même, je ne l'utiliserais pas. Je ne pense pas que je me permettrais de dire, sans une certaine hésitation, que tel ou tel homme serait un insensé. Mais dans la Bible ce mot est employé assez fréquemment, et un insensé, dans la Bible, ce n'est pas quelqu'un retardé mentalement. Ce n'est pas un homme qui aurait perdu la raison. Dans la Bible, un insensé, c'est un homme qui agit sans penser aux conséquences. Cela n'a aucun rapport avec son intelligence, aucun rapport avec son éducation, aucun rapport avec son niveau culturel. 

                    Ces grands joueurs, ces grands gamins riches et populaires dont on entend parler, ils ont eu toute l'éducation qu'ils pouvaient avoir, ils ont beaucoup d'argent, les meilleurs habits, les meilleures voitures, les meilleures maisons, la meilleure nourriture - je n'utilise pas le mot "meilleur" au sens moral mais pour désigner le plus raffiné de ce que l'argent et le prestige peuvent procurer - et pourtant ce sont de grand gamins, et ils dépensent leur vie follement, et de temps en temps, on entend qu'un vieux gamin, ridé, est mort - ils finissent tous par mourir, comme nous tous mourrons bien un jour. Il a eu toutes les femmes qu'il a désirées, puisqu'il avait l'argent pour se les procurer. Et il a eu toute l'acclamation de la société parce qu'il avait l'argent qu'il fallait, et son nom était dans le journal, et maintenant, il doit mourir. Et meurt comme meurt un insensé car il meurt sans réfléchir aux conséquences. Il a vécu sans penser aux conséquences et il a fait ses choix, et peut être y pensera-t-il quand il sera au point de mourir, mais alors il sera trop tard. Ce n'est pas du tout une question d'intelligence. La différence n'est pas mentale mais morale. Et à vrai dire, ce n'est même pas une question morale, car le mot "moral" comme je le comprends et l'utilise, c'est un mot qui a rapport à l'éthique, à la justice, et à mon rapport avec autrui, mais c'est plus profond que cela. C'est dans l'esprit de l'homme. Dans la Bible, un homme sage n'est pas nécessairement un homme instruit, quoi qu'il pourrait l'être. Dans la Bible, un homme sage n'est pas nécessairement un homme d'un haut niveau culturel, quoi qu'il pourrait l'être. Dans la Bible, un homme sage, c'est un homme qui agit en considération des conséquences. Il se demande "Quel en sera le résultat?" Et ensuite, il agit d'une manière qui lui apportera des conséquences dont il n'aura pas honte ni peur dans le jour à venir. Cela explique la sagesse et la folie aux yeux de Dieu.

                    Il y a un homme dont notre Seigneur a parlé et qu'Il a appelé insensé. Je ne pense pas que ses voisins l'appelaient insensé, je ne le pense pas. A mon avis, s'il s'était arrêté pour saluer un fermier sur le bord de la route, ce fermier se serait empressé de rentrer chez lui, et aurait dit à sa femme, "Tu sais ce qui est arrivé, Jeannette? Monsieur Untel m'a salué aujourd'hui, et il m'a appelé par mon prénom!" Et s'il assistait à une réunion municipale, il serait le premier à prendre la parole, et tout le monde s’assiérait pendant qu'il parlerait. Et s'il se présentai pour un poste, il serait élu. Pourquoi ?

                     Parce qu'il possédait beaucoup de terre, c'était un grand fermier, un grand homme, quelqu'un d'influent, et il fallait qu'il arrache ses granges pour en construire de plus grandes, parce qu'il avait eu une récolte exceptionnelle. Et quand ses employés sont rentrés, faisant tourner leurs chapeaux sur leur pouce d'un air gêné, et lui ont dit, "Mr Untel, nous avons récolté plus que jamais auparavant! Vous n'y croirez pas quand nous vous dirons combien de remorques nous avons rentré de blé et de maïs. Et nous avons rempli les granges!"

                     "Eh bien," dit-il, "il va falloir en reconstruire." Il s'est frotté les mains, et il est allé reconstruire. Ensuite, il a mangé le repas du soir. Il a parlé à sa femme tout au long du repas de ses grandes granges, et du grain. Et pendant qu'il mangeait, il a dit, "Je ne me sens pas très bien." Sa femme lui a dit, "Oh, tu as été très occupé aujourd'hui, avec toute cette excitation. Tu devrais te coucher tôt." Il est donc allé se coucher, et sa femme est montée plus tard. Elle lui a parlé pendant qu'elle se préparait à se coucher; elle essayait d'avoir une conversation avec lui, mais il n'y avait pas de réponse. 

                     Elle a levé la voix un peu; toujours pas de réponse. Enfin elle est allée vers lui et l'a regardé puis elle l'a secoué, puis elle a crié. "Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée" dit Jésus.

                    Un homme instruit, un homme respecté dans les environs? Un homme riche, un homme prévoyant. Mais un homme qui n'a jamais songé au-delà de son dernier souffle! C'était un insensé! Le Seigneur l'a dit! L'enfer est rempli d'insensé, et le ciel est rempli d'hommes sages. Et il n'y aura jamais un insensé au ciel, et il n'y aura jamais un homme sage en enfer, selon les définitions de Dieu. Car selon les définitions de Dieu, un insensé est un homme qui agit sans songer aux conséquences et qui choisit sans penser à l'éternité, et il n'y aura personne de ce genre dans le ciel. Et selon les définitions de Dieu, un homme sage, c'est un homme qui choisit avec demain en vue, et le ciel sera rempli d'hommes comme cela. Et l'enfer sera rempli de gens du genre opposé, qui ne vivent que pour aujourd'hui. Et pas nécessairement des hommes extérieurement mauvais.

                     L'idée que Dieu aime les hommes injustes et qu'Il ne peut pas supporter un homme droit est une hérésie moderne! Ce n'est pas vrai, et cela n'a jamais été vrai! Il n'y a rien dans la Bible qui peut nous faire penser une telle chose. Mais si un homme mauvais devient sage assez longtemps pour faire son choix éternel à la lumière de conséquences éternelles, et qu'il choisit Dieu et Christ et le sang de l'Agneau et la repentance et la délivrance du péché, alors c'est un homme sage, et Dieu le tient pour tel, et le ciel sera rempli de gens comme cela.

                    Et si l'homme bon et droit, qui vivait une vie assez honnête sur terre, dont tous avaient une bonne opinion, que le pasteur, à sa mort, a voulu faire entrer dans les limbes, ni paradis ni enfer... le pasteur n'avait pas tout-à-fait le courage de dire que ce respectable citoyen était au paradis, sachant que c'était un scélérat, quoiqu'il était modérément droit et que tout-le-monde l'aimait. S'il n'a pas osé le faire entrer au paradis, il l'a au moins conduit aux portes extérieures. Vous avez sans doute été présents à des obsèques où il y avait des hommes qui n'avaient jamais levé la face pour regarder Dieu. Ils avaient mangé et bu, mais jamais comme la poule, qui boit, et lève les regards vers Dieu, ni comme l'oiseau qui chante Sa louange, mais ils n'avaient pensé qu'à eux-mêmes, et ils avaient vécu pour eux-mêmes, et pourtant c'étaient des hommes assez honnêtes. C'étaient des hommes assez honnêtes, j'en connais beaucoup.

                    Mais c'étaient des insensés, parce qu'ils avaient fait leurs choix. Ils ont choisi avec qui ils voulaient se marier, et ils se sont mariés, mais ils n'ont pas pensé à l'éternité en le faisant! Ils ont choisi ce qu'ils voulaient faire de leur argent, et ils l'ont fait. Ils ont choisi ce qu'ils voulaient dire, et ils l'ont dit, comme le frère a lu dans les Psaumes ce matin, "Nos bouches sont à nous, nos langues nous appartiennent. Qui peut nous dire ce que nous devons dire de notre bouche?" Ils ont donc dit ce qu'ils voulaient dire, mais ils n'ont pas pensé au jour du jugement et à demain et à la face terrible de Dieu et au grand trône blanc... et c'étaient des insensés ! L'enfer, dis-je, est rempli d'insensés, et le ciel est rempli d'hommes sages ! Il y a des hommes sages dans le ciel qui ne pouvaient ni lire ni écrire quand ils étaient sur terre, et il y a des insensés en enfer dont les titres universitaires suivaient leur nom comme la queue d'un cerf-volant! Ils savaient tout sauf une chose... C'étaient des insensés !

                     "Choisis," dit le Saint Esprit. Et le grand choix suprême, le choix le plus important, c'est le choix entre la vie et la mort. Et j'aimerais vous faire remarquer que le fait que vous devrez choisir est déjà décidé. Mais ce que vous choisirez, vous êtes libres de le décider. Il a déjà été décidé que tout homme doit choisir. Nous ne pouvons pas y échapper. Le Saint Esprit dit "Choisis." Mais il nous est laissé de faire le choix que nous voudrons. Les décrets éternels de Dieu concernent le fait que je dois choisir, mais ils ne concernent pas l'objet de mon choix. Dès lors que les décrets éternels déterminent ce que je choisis, je ne suis plus moralement libre. Je ne suis plus libre du tout! Je suis un automate, un Mr. X, un cerveau électrique, et Dieu me contrôle depuis les cieux, et je ne peux pas faire mes propres choix.

                     Mes frères, la liberté de choisir est nécessaire à la sainteté, tout comme elle est nécessaire au péché. Si un homme ne peut pas pécher, il ne peut pas non plus être saint. Parce que s'il ne peut pas pécher, il n'est pas libre, et s'il n'est pas libre, il ne peut pas être saint; car être saint, c'est choisir librement de suivre le bon chemin, c'est un choix de sainteté et de justice. Personne n'a jamais délibérément choisi la mort, je n'en doute pas. N'est-ce pas Tennyson qui a dit, "Quoiqu'en dise la folle tristesse / Nul homme respirant du souffle mortel / N'a jamais, vraiment, désiré la mort. C'est pour la vie, et non la mort que nous languissons." Jamais personne n'a désiré la mort; mais nombreux sont ceux qui choisissent le chemin qui y mène! Et donc, par une succession de petits choix, ils choisissent malgré tout la mort! Ils ont fait le choix suprême de folie morale! Ils ont choisi la mort. Ils n'ont pas regardé la mort face-à-face pour dire "Je te choisis", mais ils ont regardé tous les chemins agréables qui mènent à la mort, et ils ont dit "Je vous choisis" ! De jeunes couples sortent en voiture par une nuit comme celle-ci, boivent un peu, tout joyeux, ils se racontent des blagues un peu douteuses, et montent sur une grande route. Et ils dévalent la route à toute vitesse ... aucun d'entre eux ne choisit la mort. Pas un seul ne choisit la mort. Demandez au conducteur quand il s'arrête quelque part prendre de l'essence, "Veux-tu mourir ?" S'il peut retenir son rire assez longtemps pour répondre il dira "Quelle question idiote ! Bien-sûr que non !"

                     Demandez à la fille qui est assise à côté de lui "Veux-tu mourir ?", et elle dira "Non, je suis trop jeune, j'ai toute ma vie devant moi. Je veux seulement m'amuser un peu." Demandez aux deux qui sont sur le siège arrière, tellement rapprochés qu'ils ne prennent qu'une place, "Voulez-vous mourir ?", et ils diront "Non, nous ne voulons pas mourir, bien sûr que non! Nous voulons vivre et aimer et jouir du monde."

                     Personne ne veut mourir. Mais ils voulaient boire ! Et ils voulaient voir quelle vitesse ils pouvaient tirer de la vielle voiture. Et le garçon au volant voulait faire le malin devant sa compagne. Et, alors qu'ils abordent un virage, ils perdent le contrôle de la voiture, puis, un peu plus tard, les pauvres gendarmes, écœurés  les sortent de la voiture. Un ou deux sont morts et les autres sont brisés. Ils n'ont pas choisi de mourir! Ils ont simplement choisi le chemin qui y mène ! Choisissez aujourd'hui. "J'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie."Toronto n'a pas choisi la mort. Toronto a simplement choisi de faire des spectacles burlesques le dimanche, si j'ai bien lu les journaux! Toronto n'a pas choisi de mourir et de pourrir, comme New York et Chicago. "Toronto la bonne" a simplement décidé qu'elle ne veut plus avoir l'air démodée et puritaine. Et donc, ils ont ouvert la porte. Et permettez-moi de vous dire, quand on ouvre cette boîte de Pandore, vous laissez s'échapper tous les démons et tout le mal qu'il est possible de connaître.

                     On dit qu'avant que Rome ne tombe sous les coups des Nordiques, les femmes devaient se faire accompagner de policiers dans les rues -- elles n'étaient pas en sécurité. Et dans les grands quartiers de la ville de Chicago, ma femme et moi ne permettions jamais à notre fille de sortir seule. Jamais! Il fallait que quelqu'un soit avec elle.

                    Les villes ne choisissent pas la corruption et la mort; ils choisissent simplement de faire des choses qui les amènent à la corruption et à la mort! Et de même que les hommes ne choisissent pas la mort, ils ne choisissent pas non plus la vie, directement! Aucun homme ne peut se lever et dire, "Je choisis la vie", en ce sens. Il faudrait plutôt dire, "Je choisis Celui qui donne la vie. Je choisis le chemin de la vie. Je choisis la vie en choisissant le chemin qui y mène. Je choisis la vie en choisissant Celui qui donne la vie. Je choisis la vie en répudiant la mort."

                     Je choisis la vie! J'ai dû faire beaucoup de mauvais choix dans ma vie, mais je ne regretterai jamais le choix que j'ai fait quand j'ai décidé de devenir chrétien. Il n'y avait personne chez moi qui était chrétien -- personne -- aucune influence nulle part, aucune, dans tout mon cercle de connaissances et d'intimes amis, pas une seule! Mais, par la bonne miséricorde de Dieu, j'ai dit oui. Je ne savais pas ce à quoi je m'engageais. Je ne connaissais pas les plaisirs, et je ne connaissais pas les souffrances. Mais j'ai choisi.

                     Et donc les hommes choisissent la vie et choisissant le sentier qui mène à la vie. La Bible ne dit-elle pas, "Choisissez la vie"? Oui, mais vous ne pouvez pas vous lever et dire simplement, "Je choisis la vie". Vous devez venir là où est la vie. On choisit l'eau, mais ensuite, on vient là où est l'eau, et on boit. Il faut choisir d'être sauvé, mais pour être sauvé, il faut venir là où est le Seigneur et Sauveur, et se donner à Lui.

                     Donc nous faisons le bon choix en commençant par la repentance. Je parle à des gens qui prennent leur religion très légèrement, très à la légère! Vous êtes très indifférents par rapport à tout cela. Faites attention que vous ne jetiez pas votre sort avec la mortalité! Faites attention que vous ne disiez pas aux vers "Voici mes sœurs," et à la mort "Voici mon frère"! Vous ne pouvez pas vous permettre d'être insouciants.

                     Il y a des gens qui veulent vous influencer. Certains d'entre vous seriez de meilleurs chrétiens si vous n'étiez pas sous l'influence d'autres personnes qui ne sont pas bon chrétiens. Certains d'entre vous êtes influencés vers de mauvais choix. Et ceux qui vous influencent sont aveugles. Ou bien ils sont endurcis et indifférents, et moralement irresponsables et ils vous influencent! Mais n'avez-vous jamais pensé qu'ils ne pourront pas vous aidez en ce jour-là? -- Ils ne pourront pas vous aider ! Quand les juifs voulaient tuer Jésus, ils ont cherché son disciple le moins fidèle, Judas, celui qu'il pensaient pouvoir utiliser, celui qu'ils pouvaient atteindre. Donc ils sont allés vers lui, et, en effet, ils pouvaient l'atteindre, ils pouvaient l'acheter. Donc ils lui ont dit, "Nous voulons prendre ton maître, mais nous connaissons mal son visage, nous ne savons pas le reconnaître, et nous ne voulons pas en faire un tumulte. Nous voudrions arriver discrètement et poser des chaînes sur ton maître, mais ils sont tous habillés de la même manière, et nous ne savons pas les distinguer." Puis lui de répondre, "Je vous dirai de qui il s'agit... pour un prix. Dix-huit dollars. Pour dix-huit dollars je vous dirai qui c'est". Ils ont répondu, "D'accord, voici les dix-huit dollars". Il dit, "OK, on va faire comme ça : lorsque j'arrive à un certain endroit, je courrai vers les douze ... c'est à dire les onze, et j'en embrasserai un et celui que j'embrasse, c'est votre homme".

                     Alors il s'est approché de Jésus et il a dit "Rabbi." Jésus s'est tourné vers lui tristement et a dit,"Ami". Il l'a embrassé et ils l'ont saisi. Plus tard, lorsque Judas avait eu une attaque de conscience, que l'argent lui brûlait les mains, et qu'il les avait vu amener son ami bien aimé, il s'est retourné violemment contre lui-même, et revenant vers ces hommes cruels il a jeté l'argent à leur pieds en disant, "J'ai trahi le sang innocent!". Mais ils ont répondu -- ô quel affreux et diabolique cynisme ! "Que nous importe ! Tu y aviseras !"

                    Alors cet individu qui t'égare, il te mène et il t'influence aujourd'hui, mais il viendra un jour où il te dira, "Que m'importe? Je ne peux être responsable de toi. A toi d'en aviser !" Votre partenaire dans les affaires qui vous incite à profiter des opportunités et à passer des accords un peu louches ... il sourit et il te frappe dans le dos et il dit aux gens "Bon vieux Pierre, c'est un chouette type, c'est vraiment un chouette type, ha ha ha!". Mais il viendra un jour ou "Bon vieux Pierre" se tiendra tout seul, et ce sera vous, et votre partenaire d'affaires ne sera pas là pour vous épauler.

                    Je vous le dis honnêtement, je fais de mon mieux pour vous influencer! Je n'ai rien à gagner si vous choisissez le droit chemin, je n'y gagnerais pas un centime! Je n'ai rien non plus à perdre si vous choisissez le mauvais chemin, et pourtant je plaide avec vous dans le langage du Saint-Esprit. Dieu met devant vous la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, choisissez donc la vie! Choisissez la vie en choisissant Celui qui vit. Choisissez la vie en répudiant la mort et le péché."Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". "Celui qui a le Fils a la Vie et celui qui n'a pas le Fils ne verra pas la vie". Choisissez la vie en choisissant Celui qui vit et Celui qui est la vie. Je m'efforce de tout mon cœur à vous influencer à choisir le Bon Chemin.

                    J'essaie aussi de vous influencer, vous chrétiens qui vivez une vie chrétienne relâchée, à mettre de côté le péché, à considérer vos voies, et ce soir-même à commencer à vivre une vie chrétienne qui fera honte au diable, qui plaira à Dieu et qui vous mettra en bonne voie vers une vie victorieuse, un service fructueux et un caractère saint. Choisissez. C'est à vous de choisir. Ce choix donnera lieu à des actions, et ces actions donneront lieu à votre destin. C'est un grand honneur que Dieu nous a conféré, que nous ayons la possibilité de choisir. Avez-vous choisi? Voulez-vous choisir? Qu'avez-vous choisi ?

                  Et enfin un dernier mot à ceux d'entre vous qui sont "entre deux chaises", qui ne savez pas si vous croyez ou si vous doutez, vous ne savez pas si vous devez capituler, ou si vous devez insister encore un peu plus longtemps, vous ne savez pas si vous devez dire oui ou non : j'essaie de tout mon cœur de vous pousser à dire oui à Dieu et non au péché. Oui à Jésus, comme dit la chanson, et non au diable. Qu'en dites-vous ?

                   Vous qui êtes tenté, ô si profondément et si amèrement tenté, et vous ne savez de quel côté vous tourner.

                    Je m'efforce ardemment de vous faire prendre la voie de la justice et de Dieu. Voulez-vous prendre ce chemin, ce soir? Prions ensemble.