Édité et fourni par le Golden Candlestick Trust. Source : Devotion to the Testimony. (Traduit par Paul Armand Menye).
Lecture :
Le roi se dirigea vers Guilgal, et Kimham l’accompagna. Tout le peuple de Juda et la moitié du peuple d’Israël avaient fait passer le Jourdain au roi. (2 Samuel 19:4)
Il se trouvait là un méchant homme, nommé Schéba, fils de Bicri, Benjamite. Il sonna de la trompette, et dit: Point de part pour nous avec David, point d’héritage pour nous avec le fils d’Isaï ! Chacun à sa tente, Israël. Et tous les hommes d’Israël s’éloignèrent de David, et suivirent Schéba, fils de Bicri. Mais les hommes de Juda restèrent fidèles à leur roi, et l’accompagnèrent depuis le Jourdain jusqu’à Jérusalem. David rentra dans sa maison à Jérusalem. Le roi prit les dix concubines qu’il avait laissées pour garder la maison, et il les mit dans un lieu où elles étaient séquestrées ; il pourvut à leur entretien, mais il n’alla point vers elles. Et elles furent enfermées jusqu’au jour de leur mort, vivant dans un état de veuvage. Le roi dit à Amasa : Convoque-moi d’ici à trois jours les hommes de Juda ; et toi, sois ici présent. Amasa partit pour convoquer Juda ; mais il tarda au delà du temps que le roi lui avait fixé. David dit alors à Abischaï : Schéba, fils de Bicri, va maintenant nous faire plus de mal qu’Absalom. Prends toi-même les serviteurs de ton maître et poursuis-le, de peur qu’il ne trouve des villes fortes et ne se dérobe à nos yeux. Et Abischaï partit, suivi des gens de Joab, des Kéréthiens et des Péléthiens, et de tous les vaillants hommes ; ils sortirent de Jérusalem, afin de poursuivre Schéba, fils de Bicri. Lorsqu’ils furent près de la grande pierre qui est à Gabaon, Amasa arriva devant eux. Joab était ceint d’une épée par-dessus les habits dont il était revêtu ; elle était attachée à ses reins dans le fourreau, d’où elle glissa, comme Joab s’avançait. Joab dit à Amasa : Te portes-tu bien, mon frère ? Et de la main droite il saisit la barbe d’Amasa pour le baiser. Amasa ne prit point garde à l’épée qui était dans la main de Joab ; et Joab l’en frappa au ventre et répandit ses entrailles à terre, sans lui porter un second coup. Et Amasa mourut. Joab et son frère Abischaï marchèrent à la poursuite de Schéba, fils de Bicri. Le roi dit à Tsiba : Que veux-tu faire de cela ? Et Tsiba répondit : Les ânes serviront de monture à la maison du roi, le pain et les fruits d’été sont pour nourrir les jeunes gens, et le vin pour désaltérer ceux qui seront fatigués dans le désert. 16:10 Mais le roi dit : Qu’ai-je affaire avec vous, fils de Tseruja ? S’il maudit, c’est que l’Éternel lui a dit : Maudis David ! Qui donc lui dira : Pourquoi agis-tu ainsi ?(2 Samuel 20:1-10, 16-2).
Nous avons été récemment occupés par ce que nous avons appelé « la trompette du témoignage ». Nous nous sommes appuyés sur le livre des Nombres, où les trompettes sont mentionnées pour la première fois - deux trompettes d'argent. Nous avons vu que les deux trompettes d'argent dans les mains des prêtres, sous le gouvernement du Saint-Esprit, représentent ce par quoi le peuple de Dieu est gouverné, les mouvements du peuple du Seigneur sont dirigés - à partir du moment où la trompette en Israël est [sonnée], c'est ce qui gouverne les allées et venues du peuple du Seigneur. Et ce sont ces deux trompettes d'argent qui représentent le témoignage du Seigneur dans sa plénitude et son intégralité. Argent : rédemption. Deux : plénitude, plénitude du témoignage. Et le fait qu'il s'agisse de trompettes : ce qui est mis en évidence pour le peuple du Seigneur. Et le fait qu'elles soient utilisées par les prêtres montre qu'elles ont la pensée du Seigneur, dans la mesure où les prêtres sont ceux qui sont en contact étroit avec le Seigneur. Depuis cette époque, nous ne trouvons pas nécessairement ces trompettes d'argent, mais des trompettes qui viennent gouverner et ordonner le peuple du Seigneur.
Nous sommes allés à 1 Samuel 13 où Saül a soufflé dans une trompette et nous avons trouvé là une trompette dans les mains du chef choisi par l'homme, ce qui a entraîné la confusion, le chaos, le désordre et beaucoup de honte et d'opprobre, ce qui est déplorable. Ce matin, la trompette est à nouveau mise en évidence. Le cadre historique est bien sûr plein d'intérêt, un domaine bien plus vaste que nous n'oserions aborder maintenant, mais nous le noterons aussi rapidement que possible. Vous savez que ces livres de Samuel représentent la période de transition et, au sein de cette grande période de transition, il y a le passage de Saül à David. Dans ces livres, David est établi comme l'oint du Seigneur, et il représente d'une manière particulière ce qui est de Dieu ici sur la terre, ce qui représente le Seigneur dans l'onction divine. Bien sûr, il y a en lui des défauts et des faiblesses, mais il est néanmoins l'homme selon le cœur de Dieu et il est tout particulièrement l'oint du Seigneur et il représente plus que tout autre ce qui est du Seigneur et pour le Seigneur ici, et tout ce qui se passe tourne autour de David.
Les deux maisons, celle de Saül et celle de David, sont en conflit et c'est une histoire très triste et malheureuse. Ishbosheth, le fils de Saül, est devenu, aux yeux des hommes d'Israël, le successeur de Saül. On tente de s'approprier le royaume et la maison de Saül par l'intermédiaire d'Ishbosheth, ce qui est tout à fait contraire au plan du Seigneur, et avec lui se trouve Abner - un bon garçon à bien des égards, qui suscite beaucoup d'admiration. Des deux frères, il est meilleur que Joab, mais Abner s'est malheureusement allié à Israël et se retrouve ainsi à essayer de s'approprier un royaume contre l'ordre du Seigneur et contre David. D'autre part, il y a David et Joab, le frère d'Abner, qui est avec David. Il y a alors ces conflits, ces batailles, ces choses terribles : c'est que l'oint du Seigneur n'est pas à sa place. Il y a ensuite les parties, les jalousies et les rivalités, et tous les incidents et conditions malheureux qui sont associés à ces rivalités. C'est triste quand on se souvient qu'il s'agit d'hommes puissants. Joab était un homme puissant.
Nous avons récemment parlé des hommes puissants qui entouraient David. Abner est cet homme puissant qui a été surpris et frappé par son frère Joab. Au lieu d'être ensemble et d'affronter ensemble les ennemis du Seigneur, ces hommes forts prouvent leur puissance et leurs prouesses en se tuant les uns les autres. Je ne sais pas si vous êtes capables d'interpréter et d'appliquer cela immédiatement, mais l'histoire de l'Église chrétienne est pleine de cela : des rivalités, des partis, des jalousies et des noms d'hommes qui surgissent et tournent autour de groupes et de compagnies qui ont montré leur puissance en essayant d'avoir le dessus les uns sur les autres. C'est ainsi que les choses se sont passées à l'époque d'Israël et de telles expériences ne sont pas rares dans l'histoire de l'Église. Peut-être que de nos jours, cela n'est que trop vrai, et la cause principale en est que l'oint du Seigneur n'est pas à sa place, reconnue universellement par le peuple du Seigneur.
Voyez comment les hommes d'Israël viennent parler de Juda, « nos frères » - ils reconnaissent le lien familial, mais il y a ici cet esprit de rivalité et de jalousie parce que le Seigneur n'a pas son objet et n'est pas universellement à sa place, et parce que l'ordre du Seigneur n'est pas reconnu ou universellement accepté et établi. Lorsqu'il en est ainsi, des choses inférieures apparaissent de toutes parts et vous obtenez ces systèmes et ces déviations qui sont si tristes et si terribles. Cela a quelque chose à nous dire. Nous devons comprendre pourquoi, dans l'histoire de l'œuvre du Seigneur, les choses ont été ce qu'elles ont été. Si l'on repense à l'histoire du peuple du Seigneur, qui s'est déroulée sur de nombreuses années, on constate qu'il s'est divisé en plusieurs parties. Un homme se lève et un autre s'élève contre lui, ces partis et ces jalousies, de sorte qu'une grande partie de la force et de la puissance spirituelle du peuple du Seigneur s'est réellement déversée et épuisée dans la controverse et dans la tentative d'éliminer tous les autres partis et tous les autres hommes.
Une belle chose de Dieu a été instituée et projetée, représentant un mouvement du Seigneur, et alors l'intérêt personnel est entré en jeu, les noms personnels sont entrés en jeu, les jalousies, l'individualité dans sa forme extrême ; ces choses sont entrées en jeu et en peu de temps vous avez trouvé un état très malheureux dans ce qui était très beau, selon le Seigneur, et que le Seigneur recherchait. C'était un état de choses très malheureux et au lieu que l'ennemi commun rencontre l'impact de la puissance d'Israël, l'ennemi a pu poursuivre son horrible agression tandis que le peuple du Seigneur était occupé les uns avec les autres jusqu'à l'anéantissement mutuel. Ce qui a été peut être. Nous devons reconnaître les lois par lesquelles ces choses sont empêchées, parce qu'elles sont si courantes sans représenter un effort continu de l'ennemi et que nous voulons que le témoignage du Seigneur soit sauvé en ces jours. Nous voulons nous intéresser personnellement au témoignage.
Il semble que Joab était vraiment très préoccupé par David, certaines choses qu'il fait parlent d'une sorte de préoccupation pour David, mais si vous lisez attentivement tout ce que vous pouvez sur Joab, vous parviendrez à une autre conclusion. Vous découvrirez que Joab n'a pas tué Abner parce qu'il était jaloux de David, mais parce qu'Abner avait tué son autre frère ; Joab allait venger son frère. Si vous regardez bien, vous verrez qu'il y avait une jalousie personnelle. Vous ne pouvez pas lire l'histoire de la rupture d'Abner avec Israël, de sa déclaration en faveur de David et de sa venue auprès de David pour lui dire qu'il allait tourner les hommes d'Israël vers David sans avoir l'impression que c'était sincère, mais lorsque Joab est revenu et a découvert que David avait fait un festin à Abner et qu'Abner était parti en paix, Joab s'est mis en colère et l'a tué parce qu'il était jaloux de sa place. Il craignait qu'Abner ne prenne sa place auprès de David et, dans cette jalousie, il commit l'acte pour lequel la vengeance s'abattit sur lui à l'époque de Salomon. Joab a subi les conséquences, sous le gouvernement souverain de Dieu, de ce qu'il a fait par jalousie. Dieu connaît les cœurs. Abner représente un homme qui est attaché d'une certaine manière à ce qui est de Dieu, mais d'une manière personnelle. Il était apparemment si dévoué aux intérêts du Seigneur, mais dans son cœur il y a secrètement une ambition personnelle, une place personnelle, et cela suscite cette jalousie, de sorte que des conditions comme celles-ci se produisent en un jour de crise où le témoignage du Seigneur, l'oint du Seigneur est, pour ainsi dire, dans la balance ; dans un sens, David n'est pas encore établi. Nous savons très bien que dans la présence du Seigneur, le Seigneur Jésus est établi, mais sur cette terre, il y a un sens dans lequel il doit prendre sa place. Nous sommes dans un jour de crise où le Seigneur et son témoignage doivent encore être justifiés sur la terre.
Il est si évident qu'aujourd'hui, la chrétienté se trouve dans une situation semblable à celle de la maison de Saül ; quelque chose qui n'est pas la première pensée de Dieu, mais qui est le résultat d'un choix de l'homme. Appelez cela comme vous voulez - tradition, christianisme organisé - pas absolument sous la souveraineté du Seigneur Jésus, mais un régime choisi par l'homme et nommé par l'homme. Le Seigneur bénit autant qu'il le peut, mais il y a des limites à sa bénédiction. Il doit anéantir le régime de la maison de Saül, les choses sont en quelque sorte dans la balance, il y a un combat pour le témoignage, il doit être établi. Ce qui est de Dieu doit être reconnu, accepté. Nous sommes dans ce conflit entre les deux ordres de choses, l'ordre suprême de Dieu et ce qui n'est pas tout à fait selon Dieu. En un jour de crise, ce qui met en péril les intérêts du témoignage du Seigneur, ce qui provoque un tel état de honte et de chaos, c'est la vérité représentée par Joab, qui s'attache avec dévotion à ce qui est de Dieu tout en ayant une place personnelle. Et aucun d'entre nous ne sait peut-être à quel point cette chose est vraie, réelle et forte avant d'avoir été mis à l'épreuve par ce témoignage. Il est si facile de dire que nous sommes pour le témoignage, que nous défendons ce qui est de Dieu, et soudain quelqu'un menace de prendre la place que nous voulons occuper, quelque chose semble menacer notre intérêt pour le témoignage, on découvre alors qu'il y a un peu de Joab en nous : nous commençons à faire des bêtises, à semer le désordre, quelque chose de personnel se manifeste. Bien-aimés, le Seigneur doit extirper de nous le principe de Joab. C'est un principe de construction. Il ne nous suffit pas de dire que nous sommes dévoués au témoignage, il s'agit de prouver que nous sommes tellement dévoués au témoignage que nous pouvons être absolument mis de côté sans être froissés, que notre place personnelle dans ce témoignage ne compte pas. C'est le témoignage. C'est la façon de le prouver.
J'ai le sentiment que le Seigneur sonderait nos cœurs à ce sujet, il a essayé de nous sonder sur ces questions. C'est une chose de dire que nous sommes abandonnés aux intérêts de l'Oint du Seigneur, du Seigneur Jésus, et c'en est une autre de défendre ce témoignage si nous devons perdre tout ce qui est personnel. C'est une chose importante pour commencer. Joab était cet homme attaché à ce qui est de Dieu d'une manière personnelle.
De plus, il est extrêmement intelligent, et il est l'homme le plus intelligent en ce qui concerne les choses de Dieu. C'est une chose très dangereuse. L'homme qui apporte beaucoup d'aptitudes naturelles, son sens des affaires ou son pouvoir de faire avancer les choses, et qui les met en œuvre et les obtient par un peu d'intrigue, d'intelligence, est vraiment une chose désespérément dangereuse. Cette chose est du Saint-Esprit ou n'est rien, et aucune intelligence humaine, aucune capacité ou acuité ne doit être apportée à côté pour essayer de manipuler. Lorsque le Seigneur s'attarde pour essayer de faire quelque chose, la chair, l'homme naturel aime faire les choses et avoir une place dans la réalisation des choses. Joab, l'homme intelligent par rapport à ce qui est de Dieu, crée des difficultés.
David s'écria d'un cœur accablé : « Oh ! ces hommes sont trop forts pour moi », en parlant d'Abner et de Joab. Quelle chose pour un homme comme David de dire : "La force naturelle de ces hommes est trop forte pour moi ! Les hommes qui se sont efforcés de faire avancer les choses et qui ont agi comme des hommes naturels, ont rendu les choses trop difficiles pour David, qui voulait être abandonné au Seigneur tout le temps. Il aurait été tellement plus heureux si, par exemple, lorsque Joab est revenu et a découvert qu'Abner était allé voir David, il avait dit : « Je suis très heureux que tes mains s'affermissent ; je n'ai pas d'intérêt personnel dans cette affaire ». Si les choses s'étaient passées ainsi, nous aurions été bien plus heureux. Mais il n'en fut rien, et la jalousie s'installa.
Nous n'avons pas beaucoup parlé de la trompette. Lisez ces chapitres en relation avec les sonneries de trompette. Joab a sonné de la trompette en revenant de la poursuite d'Abner - la trompette était entre les mains de Joab, c'est-à-dire que le peuple était gouverné par un homme qui avait des intérêts personnels. Telle est la signification de la trompette. Le témoignage était entre les mains d'un homme naturel à la tête forte qui avait ses propres intérêts en vue.
Lorsque vous arrivez à la sonnerie de la trompette à l'endroit suivant - la femme sage de la ville - vous avez une autre idée. Mais comprenez bien ce principe : le témoignage est en jeu aujourd'hui. Il peut y avoir un état de confusion, des rivalités, des factions, des divisions et ainsi de suite, mais il s'agit de sauver l'œuvre accomplie en nous par laquelle tout ce qui est représenté par Joab est éliminé. Tous ces ennemis représentent un parti qui s'est détaché d'un parti original et autour de ces noms gravitent de petites compagnies qui essaient de s'anéantir les unes les autres. Il y a des éléments de jalousie personnelle, d'ambition ou d'affirmation de soi. Nous devons être si dévoués au témoignage que nous préférerions mourir plutôt que de voir quelque chose de personnel mettre en péril les intérêts du Seigneur. Nous devons être là.
FIN
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