Publié pour la première fois dans les magazines "A Witness and A Testimony", 1965-1968, Vol. 43-6 – 45-2.
Chapitre 4 - Le propitiatoire
Nous continuons avec la chose suivante concernant l'arche, et c'est le propitiatoire. Là reposait sur l'arche cette solide plaque d'or qu'on appelait le propitiatoire. Il est mentionné vingt-trois fois dans l'Ancien Testament, et dans le Nouveau Testament, il est repris comme se référant au Seigneur Jésus. Il en est ainsi dans la Lettre aux Hébreux. Le propitiatoire sur l'arche de l'Ancien Testament est un autre aspect de la gloire et de la grandeur du Seigneur Jésus-Christ.
Vous remarquez qu'il est appelé 'le siège de la miséricorde', et que le mot 'miséricorde' dans l'Ancien Testament est un mot très riche et fort. Cela signifie 'la bonté aimante du Seigneur'. Une nouvelle traduction de la Bible a traduit ce mot 'miséricorde' en 'amour inébranlable', et c'est la définition la plus proche du mot hébreu que nous ayons. C'est l'amour de l'alliance, l'amour fidèle, une alliance d'amour faite dans le sang qui a été aspergé sur le propitiatoire. Parce que nous sommes si familiers avec les anciennes versions, qui donnent ce mot simplement comme «miséricorde», nous aimons cette répétition constante de la déclaration: «Sa miséricorde dure à toujours», ou «Quelle est grande ta miséricorde!», ou du prophète: «Il prend plaisir à la miséricorde» (Michée 7:18). On ne s'adapte peut-être pas facilement à une nouvelle traduction, mais quand on reste à y réfléchir, la nouvelle traduction est encore plus riche. Peut-être, au fur et à mesure que nous approfondirons notre compréhension, serons-nous disposés à accepter cette traduction « Son amour inébranlable ».
C'est une chose très impressionnante que, juste au centre et au cœur même de tout ce grand système de l'Ancien Testament, représenté par le tabernacle, se trouve le propitiatoire. Tout le reste pointait vers le propitiatoire, et il donnait sa valeur à tout le reste. Le propitiatoire gouvernait et donnait du caractère à tout. C'est une chose merveilleuse de penser à cela. Oui, le propitiatoire gouverne tout pour le peuple de Dieu. Nous passons à une petite phrase du Psaume 84. Vous savez que ce Psaume est le Psaume de la Maison de Dieu. Cela commence par : « Comme tes tabernacles sont beaux, ô Seigneur des armées ! C'est un homme pécheur qui dit ça ! C'est un pauvre homme défaillant qui parle. Pourquoi l'homme pauvre, pécheur et défaillant parle-t-il ainsi ? Pourquoi est-ce qu'il désire tant les parvis de la maison du Seigneur ? La réponse se trouve dans cette petite phrase : « Le Seigneur donnera grâce et gloire » (verset 11). Le trône de la grâce, le propitiatoire, était juste au centre de la Maison du Seigneur. L'or de la gloire était là au propitiatoire, mais ce n'était pas un trône de jugement; c'était un trône de grâce.
Nous passons du type au Seigneur Jésus lui-même. Nous avons dit que le Seigneur Jésus prend la place du propitiatoire dans le Nouveau Testament. Regardez maintenant la Lettre aux Romains, chapitre 3, verset 25 : "Que Dieu a établi pour propitiation, par la foi, par son sang". Nous pouvons comprendre la difficulté des traducteurs, mais leur difficulté nous a privés de quelque chose de très précieux. Il aurait été difficile pour les traducteurs de mettre : « Dieu l'a proposé comme propitiatoire ». Dans l'original, ce n'est pas ce que Dieu a fait, mais ce qu'est Christ. Dans cette traduction littérale, ce ne serait pas : « Dieu l'a présenté comme propitiation », mais « comme propitiatoire ». C'est ce qu'Il est, même si c'est aussi vrai de ce qu'Il a fait. Ainsi, il devrait vraiment se lire : « Dieu l'a désigné pour être le propitiatoire ». Jésus occupe la place centrale dans tout le schéma de la rédemption, et cette place est le propitiatoire. C'est là, au propitiatoire, que Dieu a rencontré le peuple dans la personne représentative du souverain sacrificateur. Vous vous souviendrez que lorsque Aaron, le souverain sacrificateur, entra dans l'arche, il avait sur lui la cuirasse avec les noms de toutes les tribus d'Israël, de sorte qu'en la personne du souverain sacrificateur tout le peuple de Dieu était présent, et là, au propitiatoire, Dieu parla et se fit connaître à son peuple. Aaron entra avec le sang du sacrifice et en fit aspersion sur le propitiatoire, faisant propitiation pour le peuple, et par cette alliance dans le sang, Dieu se fit connaître. C'était un témoignage perpétuel de la grâce de Dieu. Dans ce régime, c'était chaque année. Il a été maintenu à travers toutes leurs générations, mais avec notre Seigneur Jésus, c'est une fois pour toutes. Tous ceux qui viennent à Dieu par Jésus-Christ se tiennent sur la base de son amour inébranlable, et pour de telles personnes, c'est un amour éternel.
L'apôtre Paul avait une grande connaissance de ces types de l'Ancien Testament. Il était parfaitement instruit de toutes les choses du tabernacle d'autrefois, et d'une manière que nous ne reconnaissons pas toujours, il faisait allusion à ce système de l'Ancien Testament. Je crois que ces mots que nous aimons beaucoup, mais comprenons très peu, sont une allusion au propitiatoire. Lisons-les à la lumière du propitiatoire, car ils y jetteront beaucoup de lumière.
« Qui portera quoi que ce soit à la charge des élus de Dieu ? C'est Dieu qui justifie ; qui les condamnera ? C'est Jésus-Christ qui est mort, ou plutôt, qui est ressuscité des morts, qui est à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous. C'est le Souverain Sacrificateur qui est entré dans le tabernacle céleste avec son propre sang pour intercéder pour nous. Maintenant, les mots suivants expliquent le propitiatoire, c'est-à-dire l'amour inébranlable : "Qui nous séparera de l'amour du Christ ? tribulations, angoisses, persécutions, famines, nudités, périls, épées ? Non, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'intime conviction que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur" (Romains 8:33-35, 37-39).
C'est le propitiatoire, l'amour inébranlable de Dieu pour les siens. C'est la grandeur et la gloire de Jésus-Christ; et nous pouvons sûrement parler de cela comme de la grâce et de la gloire. C'est ce que Jésus-Christ a été fait pour nous.
N'êtes-vous pas de plus en plus étonné de l'amour indéfectible de Dieu pour Israël ? Vous n'avez qu'à lire ce long récit de leur histoire dans le Livre des Psaumes - Psaumes 106 et 107. Ce sont de très longs Psaumes, mais c'est une longue, longue histoire de l'amour inébranlable de Dieu, et cet amour est opposé à la longue histoire des échecs d'Israël. Oh, comme ces gens ont déçu le Seigneur ! Ils n'ont jamais eu le moindre problème, mais ils se sont retournés contre Lui. Il semble qu'ils ne voulaient qu'une petite occasion de se plaindre de Lui. Lorsque nous abordons les prophètes, nous sommes très impressionnés par l'amour de Dieu pour Israël. En effet, c'était un amour inébranlable. Comme Dieu était loyal envers son peuple ! Son amour pour eux lui a souvent fait fermer les yeux sur leur tort. Quand je me souviens de ce qu'était vraiment Israël, je suis étonné de ces prophéties de Balaam. Balak, de Moab, a demandé à Balaam de venir maudire Israël, et peut-être pourriez-vous penser que s'il y avait un peuple qui devait être maudit, ce peuple était Israël ! Balaam est venu pour essayer de maudire Israël, mais la malédiction ne voulait pas sortir de sa bouche, et il a dû dire : « Dieu m'a commandé de bénir. Comment puis-je maudire ?' Mais qu'a dit Balaam, ou plutôt, qu'est-ce que Dieu a dit par la bouche de Balaam ? "Il (Dieu) n'a pas vu d'iniquité en Jacob, et il n'a pas vu de perversité en Israël" (Nombres 23:21). Oh, qu'est-ce que cela signifie? Il y avait beaucoup d'iniquité en Israël, mais Dieu dit : "Je n'ai pas vu d'iniquité en Jacob". Pourquoi Dieu a-t-il parlé ainsi ? Il regardait Israël à travers le propitiatoire et était fidèle à son alliance d'amour inébranlable.
Si vous aimez vraiment quelqu'un, vous trouvez généralement beaucoup d'excuses pour ses échecs. Si quelqu'un d'autre pointe les échecs et les torts de celui que vous aimez, vous dites toujours : 'Bon, c'est peut-être vrai, mais... mais...'. Vous couvrez les défauts de celui que vous aimez parce que vous lui êtes fidèle. La fidélité est une grande vertu. Je souhaite que nous, chrétiens, soyons plus fidèles les uns aux autres, simplement parce que nous sommes frères et sœurs en Christ. Nous devons parcourir un long chemin pour ressembler à Dieu dans ce domaine. Il y a un vieil adage qui dit que l'amour rend aveugle. Ne croyez pas cela ! L'amour voit tout, mais l'amour aime malgré tout, et c'est comme l'amour de Dieu.
Nous sommes de pauvres pécheurs et nous ne pouvons pas accuser Israël. Nous sommes très pauvres en nous-mêmes, et Dieu sait tout cela, et bien plus que nous ne savons de nous-mêmes, mais avec toute sa connaissance de nous, il nous aime.
Que pensez-vous de ce monde ? Que pensez-vous de ces Congolais qui ont fait tout ce travail de mal ? Ils ne sont que représentatifs de l'humanité. Que pensez-vous de ce monde ? Eh bien, nous disons que c'est un monde pauvre. L'homme est un pauvre type de créature. Pensez-vous que Dieu ne sait rien de cela ? Il en sait beaucoup plus sur l'homme que vous ou moi, et pourtant cela tient toujours - "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique", et Dieu l'a présenté comme propitiatoire. Nous n'épuiserons jamais la merveilleuse plénitude de ce propitiatoire ! Nous trouvons toute la patience, la longanimité et l'indulgence de Dieu dans le Seigneur Jésus-Christ.
Ce n'est pas un amour bas, c'est-à-dire un amour qui ne se soucie pas de savoir si une personne est mauvaise. C'est pourquoi il y a deux chérubins sur le propitiatoire, et si vous étudiez l'histoire des chérubins, vous verrez qu'ils se rapportent toujours à une chose - la sainteté de Dieu. La première fois que vous les rencontrez, c'est à la porte du Jardin quand l'homme a péché. Ces chérubins disent : « L'homme dans son état pécheur ne peut pas demeurer en présence de Dieu. Il faut faire quelque chose à ce sujet. Quand vous arrivez à la fin de la Bible, vous trouvez un homme racheté au milieu du paradis de Dieu. Oui, il est de retour dans le Jardin maintenant, mais Dieu a fait quelque chose à ce sujet. Le Propitiatoire s'est occupé de toute cette affaire. Le Sang précieux a fait une pleine expiation pour le péché de l'homme.
Le fait est que les chérubins parlent toujours de la sainteté de l'amour de Dieu. On entend les chérubins du temps d’Ésaïe chanter : « Saint, saint, saint est l'Éternel des armées.» Son amour est un saint amour, et par le propitiatoire, il nous élève de notre propre impureté à sa sainteté. Ce sang sur le propitiatoire parle toujours du grand prix que Dieu a payé pour racheter l'homme de son impiété.
Oubliez le propitiatoire et souvenez-vous de Jésus-Christ. Il est tout et plus que jamais le symbole représenté.
Nous avons dit que ce n'est qu'un autre aspect de la grandeur et de la gloire de Jésus-Christ. Que Dieu nous donne une nouvelle appréciation de notre Seigneur Jésus en tant que propitiatoire !
À suivre
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