samedi 9 février 2019

(4) Quand il sera venu par A. W. TOZER


Chapitre 4

LE CONSOLATEUR PROMIS, LE SAINT-ESPRIT:

Permanence de la Pentecôte

                  J'aimerais vous parler d'un sujet qui passe pour être assez controversé, et qui est basé sur le deuxième chapitre du livre des Actes. Je n'ai toutefois nulle intention d'en faire l'objet d'une controverse, mais plutôt un objet d'utilité.

                    Je ne crois pas à une répétition de la Pentecôte, mais à une continuité de la Pentecôte; et permettez-moi de vous dire qu'il y a une grande différence entre les deux.

                    J'aimerais essayer de découvrir avec vous les éléments durables de la Pentecôte, tels que décrits dans le livre des Actes. Qu'est-ce qui est venu et est resté? Qu'est-ce qui est venu et n'est pas resté?

                   Maintenant, comme je l'ai déjà mentionné, je ne crois pas que la Pentecôte doit être répétée, mais qu'elle doit se perpétuer. Je ne pense pas que la Pentecôte est venue puis partie, mais qu'elle est venue et est restée, et que nous la vivons encore aujourd'hui. Si seulement nous savions cela!

                    Il est vrai que la Pentecôte - comme toute expérience religieuse - comportait des éléments extérieurs et donc variables. Dieu ne prête pas beaucoup attention à ce qui est extérieur. Nous devrions permettre au Saint-Esprit de nous enseigner que Dieu attache peu d'importance aux aspects extérieurs.

                     Puis, il y a les éléments qui sont intérieurs et qui viennent de l'Esprit: ils sont permanents et toujours à peu près les mêmes. Il y a aussi des éléments qui sont accessoires, et donc d'importance relative. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils ne sont pas importants, mais je dis qu'ils ne sont pas d'importance cruciale. Finalement, il y a, bien entendu, les éléments fondamentaux et, par conséquent, d'importance vitale.

                    Ayant lu les faits historiques en Actes 2, que s'est-il produit dans la chambre haute, à Jérusalem, ce jour-là?

                    Il y avait environ 120 personnes réunies dans cette chambre quand, tout à coup, il y a eu un bruit dans la pièce, comme si un vent violent se mettait à souffler. Remarquez bien qu'il n'est pas dit qu'un vent impétueux a traversé la maison, balayant tout sur son passage. Vous est-il jamais arrivé d'entendre un son qui vous donnait l'impression qu'un vent violent soufflait quelque part? Voilà ce que cela signifie: comme le son d'un vent impétueux.

                    Pendant qu'ils se demandaient ce que cela pouvait bien être, ils ont soudain vu apparaître des langues, pareilles à des flammes de feu, qui se sont séparées les unes des autres pour se poser sur chacun d'eux. Ce feu, séparé en langues , était la manifestation visible de la présence de Dieu, et, une à une, les langues se sont posées sur chacun d'eux. 

(il s'est pourtant produit des faits similaires en indonésie :  
(http://sentinellenehemie.free.fr/reveilindonesie.html)

                    La Bible parle de « langues de feu». Si vous allumez une bougie, vous constaterez que la flamme prend la forme d'une petite langue, c'est-à-dire qu'elle est large à la base et va en se rétrécissant, jusqu'à devenir une fine pointe. C'est tout ce que cela signifie. Et il n'y a ici aucune allusion à un langage quelconque. Il est seulement dit que les langues de feu se sont posées sur chacun d'eux.

                    C'est à peu près tout ce qu'il y avait de spécial, excepté qu'ils se sont mis à parler en d'autres langues et que les gens pouvaient les entendre parler dans ces langues.

                   A la suite de cet événement historique de la Pentecôte, qu'est-il arrivé qui ne peut jamais plus se répéter? Permettez-moi de vous donner ci-après quelques faits:

                    Premièrement , on y voit la présence physique de toute l’Église réunie dans une même lieu. Cela était possible du fait qu'il n'y avait alors qu'environ 120 chrétiens. Cet événement ne pouvait se répéter par la suite, car, en cette seule journée, plus de 3000 personnes sont nés dans le Corps de Christ, et à une autre occasion près de 5000 personnes sont venues à Christ en une seule fois, portant le nombre total des croyants à 8000. Je suis sûr qu'on n'aurait pu trouver dans tout Jérusalem un endroit assez vaste pour asseoir, ou même accueillir, 8000 personnes . Pendant que l’Évangile se répandait jour après jour, le Seigneur ajoutait journellement à l’Église ceux qui étaient sauvés. Finalement, le nombre de chrétiens est devenu si grand qu'aucun auditorium n'aurait pu les contenir tous. 

                     La présence physique de tous les croyants en un même lieu ne s'est jamais répétée, que je sache. Voilà donc une chose qui s'est passée à la Pentecôte et qui ne s'est jamais reproduite. 

                   Autant que je sache, par l'histoire de l'église et grâce à une lecture approfondie, le bruit d'un vent violent venant du ciel ne s'est jamais répété. Je n'ai jamais rien lu au sujet d'une telle expérience qui se serait reproduite parmi les frères moraves, les méthodistes, les presbytériens, les anglicans, ni au sein d'aucune assemblée chrétienne autre que ce premier groupe de croyants de la Pentecôte.  

                    J'ai entendu dire que lorsque Dwight Moody a rassemblé les chrétiens, il les a emmenés sous une voûte de pins, dans la partie orientale des États-Unis, les gardant là pendant plusieurs jours, au bout desquels il ne s'est rien passé.

                     Moody a été obligé de se lever devant toute l'assemblée et dire : « L'assemblée se termine demain, et nous ne pouvons pas retourner chez nous sans être remplis de !'Esprit Saint; essayons de nouveau, et espérons en Dieu. » Ils sont retournés sous les pins, et, enfin, !'Esprit tout puissant est descendu sur eux. L'historien nous dit que le jour suivant, quand ils ont pris des trains dans différentes directions, partout où ils sont passés ils étaient comme les renards de Samson lâchés dans les champs et mettant le feu partout sur leur passage. Le Saint-Esprit était venu, mais non au bruit d'un vent violent. Cet événement de la Pentecôte ne s'est pas reproduit.

                   Pas plus n'ai-je lu nulle part, dans l'histoire chrétienne, qu'il y aurait eu une autre manifestation d'un grand feu séparé en flammes. Je veux parler ici de comptes rendus sérieux et dignes de confiance venant de chrétiens honorables qui ne se plairont pas à exagérer le récit de leurs expériences. Dans aucun récit, je n'ai pu trouver qu'il y aurait eu la manifestation d'une grande flamme de feu qui se serait séparée et se serait posée sur les croyants.

                    Je n'ai jamais lu non plus que, ailleurs ou à un autre moment, les personnes faisant partie d'un groupe de croyants se soient toutes mises à parler dans une langue que chacun pouvait comprendre sans l'aide d'un interprète. Or, c'est exactement ce qui s'est passé au chapitre 2 des Actes. Je ne trouve mention d'aucun autre événement ni lieu où des personnes appartenant à des groupes parlant dix-sept langues différentes pouvaient entendre parler les gens, tout en sachant et en comprenant de quoi il était question, et ce, sans le concours d'un interprète.

                     J'affirme que tous ces éléments du Jour de la Pentecôte ne se sont, de toute évidence, jamais reproduits, parce que, dans chaque cas, il s'agissait de manifestations extérieures. Le parler en langues était une manifestation extérieure, tout comme l'étaient le bruit et la compréhension des langues étrangères. Ces manifestations ne se sont jamais reproduites et n'ont jamais eu besoin de l'être.

                    En voici l'explication logique. Si ces choses étaient nécessaires à l’Église chrétienne et à la continuation de ce qui s'est produit à la Pentecôte, elles seraient considérées comme essentielles et fondamentales. Si elles étaient nécessaires pour éclairer l’Église et que, pourtant, elles ne se sont pas répétées, alors l’Église doit avoir cessé d'exister le jour même où elle est née, ou, tout au moins, au moment de la mort de ceux qui étaient présents à ces manifestations.

                      De toute évidence, ces choses ne constituaient pas les principes de base du christianisme. Elles ont bel et bien eu lieu, mais étaient des manifestations extérieures et occasionnelles; elles étaient des éléments qui appartenaient à ce moment historique particulier.

                    D'autre part, que s'est-il passé ce jour-là, qui est resté et qui n'a pas disparu au bruit du vent, à la vue du feu et à la compréhension simultanée de dix-sept langues?

                   Autrement dit, quel est l'élément éternel et durable de la Pentecôte? Est-ce que quelque chose avait été donné? Une garantie avait-elle été déposée? Qu'est-ce qui est venu, et qui est de nature intérieure, céleste, permanence et durable?

                    Afin de découvrir quel était cet élément, nous devons trouver ce qui avait été promis. Selon Jean 14 :16, Jésus a dit: «Et moi , je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur. »

                    Dans Jean 16 : 14, Jésus a dit encore: « . . . il prendra de ce qui est à moi , et vous l'annoncera». Voici quelle était la promesse: Quelqu'un viendrait qui aurait l'autorité, le pouvoir et la capacité de rendre Jésus-Christ réel à ceux qui croyaient.

                     Souvenez-vous maintenant de ce qui s'est produit quand le Saint-Esprit est venu et est descendu sur ceux qui étaient réunis. Voici ce qui s'est passé: Pierre a sauté sur ses pieds pour dire que ces hommes n'étaient pas du tout ivres, mais qu'une chose merveilleuse venait de leur arriver, car « . . . Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié» . Pierre continue: « Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez . »

                      Dans Jean 16, Jésus a déclaré aussi: « ... Je vous dis la vérité ... Je vous l'enverrai ... Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché ... ». La présence de l'Esprit Saint est promise pour montrer aux pécheurs leur péché et aux croyants Jésus-Christ.

                    Jésus avait dit: « ... mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut». La définition du mot «puissance» comporte le sens d'avoir la capacité de faire.

                    Étant donné que c'est le mot grec duquel dérive le mot «dynamite» , certains frères essaient de se persuader que le Saint-Esprit est de la dynamite, oubliant que cette façon de voir est tout le contraire de la réalité. Si le mot «dynamite» doit son nom au mot grec, le Saint-Esprit et la puissance de Dieu n'ont pas hérité leur nom du mot dynamite! La dynamite a été découverte il y a moins de 200 ans; mais le mot grec, d'où nous vient le mot «puissance», se situe à l'époque de Christ. Il signifie «Capacité de faire» , et rien de plus!

                    Prenons comme exemple le cas d'un homme qui se saisit d'un violon et se met à jouer. Il n'arrive malheureusement à en tirer que des grincements et des sons rauques. Cet homme ne possède, de toute évidence, pas la capacité de faire. Mais voilà qu'un autre homme s'empare du même violon, et se met aussitôt à jouer des airs mélodieux et riches. Un homme monte sur le ring- et n'arrive pas même à lever les mains. C'est maintenant au tour de son adversaire de faire son entrée; or, ce dernier a la puissance de faire; et bientôt, celui qui n'avait pas la capacité de faire, dort paisiblement sur le tapis!

                    C'est l'homme qui possède la capacité de faire qui est le gagnant. Ce n'est pas autre chose que la capacité dynamique de faire ce qu'il nous a été donné de faire. Vous recevrez la capacité de faire. Elle viendra en vous.

                    Si vous êtes un gagneur d'âmes, vous aurez la capacité de gagner des âmes. Si vous êtes prédicateur, vous aurez la capacité de rendre la Parole de Dieu compréhensible. Quoi que vous fassiez au nom de Dieu, il vous donne la capacité de le faire. Il vous donne la capacité d'être victorieux, de vivre une vie droite,de regarder à Jésus, et de vivre avec le ciel en perspective. C'est cela la capacité de faire. Telles sont les choses vitales, essentielles et éternelles qui se sont produites à la Pentecôte, et qui sont venues et restées.

                    Le vent, le feu et l'apparition sont- des manifestations qui ne se sont jamais renouvelées, autant que je sache. Mais le Consolateur est venu. Il est venu et a rempli les croyants. Il est venu pour demeurer en eux. Il est venu pour rendre Jésus réel. Il est venu pour leur donner la capacité morale intérieure, afin qu'ils puissent faire ce qui est droit, et la capacité intérieure pour faire l'œuvre de Dieu.

                  Voilà ce qui est resté et qui est toujours présent. Si nous ne possédons pas l'Esprit de Dieu, qui nous rend capables, c'est qu'on nous a mal enseignés. On nous a effrayés à son sujet. Quelque part, en cours de route, un enseignant de la Bible ou un chrétien a dû nous faire peur au sujet du Saint-Esprit.

                     L'illustration qui suit est peut-être simple, mais laissez-moi vous raconter ce que nous avons fait après avoir ensemencé un champ de maïs, quand j'étais encore un jeune garçon en Pennsylvanie. Afin de protéger le champ de maïs contre les corneilles, nous avions tué une vieille corneille et l'avions suspendue par les pattes au milieu du champ. Cette façon de faire avait pour but de faire fuir toutes les corneilles à des kilomètres à la ronde. Et, en effet, les corneilles ont convoqué une réunion de mise en garde en disant: «Écoutez , il y a là-bas un champ de maïs, mais ne vous y aventurez pas. J'y ai aperçu une corneille morte!»

                   C'est le genre de réunion que tient Satan, et c'est d'ailleurs exactement ce qu'il a fait. Il a pris quelques chrétiens fanatiques, bizarres, au regard étrange, qui font des choses qu'ils ne devraient pas faire, et il les a placés au beau milieu du champ de maïs de Dieu, et il lance un cri d'avertissement aux autres: «Eh! Ne vous approchez pas de la doctrine du Saint-Esprit, car si vous le faites, vous allez agir juste comme ces fanatiques au regard fou.»

                    C'est parce qu'on a déjà eu affaire à tant de comportements étranges que les enfants de Dieu sont craintifs, et dès que vous vous mettez à parler de ce sujet, ils prennent la fuite en s'exclamant: «Non merci, très peu pour moi ! J'ai vu des corneilles mortes là-bas au milieu du champ. »

                    Eh bien, mon frère, je ne permets pas à la peur de me priver de l'héritage qui me revient de droit. Je ne veux pas être dépossédé du droit que j'ai acquis de naissance, tout simplement parce que d'autres n'ont pas su que faire de ce droit ou parce qu'ils ont trouvé quelque chose qui n'a rien de commun avec ce droit de naissance. Je veux TOUT ce que Dieu a pour moi !

                J'aimerais maintenant souligner quelque chose d'autre ici. A la naissance de Christ, beaucoup de choses extérieures se sont produites, qui n'étaient pas de la plus haute importance. Quand Christ est né, les anges en ont été avisés, et ils sont venus; mais s'ils n'étaient pas venus, Christ serait né quand même.

                    Quand Christ est venu, il est né dans une crèche, et sa naissance a été accompagnée de toutes sortes de circonstances extérieures; mais un fait d'importance capitale n'a jamais disparu, c'est qu'il est né! Il est venu dans le monde. Il est devenu chair et a habité parmi nous. Il est venu et a pris sur lui notre nature humaine, et la Parole a été faite chair pour racheter le genre humain à la croix.

                 Cet événement a bel et bien eu lieu et demeure à jamais un fait accompli. Les autres circonstances extérieures ne sont pas importantes. Ce sont les choses intérieures qui comptent. Des milliers de gens ont senti la puissance rédemptrice de Christ, sans pourtant jamais avoir vu les anges; et des milliers d'autres ont été touchées par sa puissance de guérison, sans jamais avoir vu les mages.

                   ]'en déduis que la signification éternelle de Actes 2 est que le Consolateur est venu! La Divinité se tient parmi nous ! Dieu s'est donné lui-même à nous: la quintessence de la Divinité. Oui, en vérité, la Divinité s'est répandue: « ... et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez» .

                     Je crois que nous avons atteint une période cruciale en ce qui concerne la vie et l'histoire de l’Église. Si nous continuons à marcher dans la voie que nous avons suivie en tant que chrétiens fondamentalistes et évangéliques, les fondamentalistes deviendront tous des libéraux, et la plupart de libéraux des unitariens. Nous avons désespérément besoin de l'effusion du Saint-Esprit, et cela ne peut pas se produire aussi longtemps que nous, le peuple de Dieu, nous refusons de reconnaître que nous avons négligé de jouir de notre héritage.

                    Dieu nous a promis une inspiration unique, une effusion céleste qui doit venir vers nous et prendre les commandes. Cette inspiration doit être en nous ce que nous ne pourrons jamais être de nous-mêmes. Pour être capable d'écrire des vers qui soient comparables à ceux qui viennent de la plume de Shakespeare, il vous faudrait avoir l'esprit de Shakespeare. L'intelligence de Shakespeare devrait pénétrer votre personnalité. En effet, si vous et moi tentions d'écrire: «Vous comparerais-je à une journée d'été», c'est là tout ce que nous arriverions à produire.

                     Si vous vouliez composer de la musique comme Jean-Sébastien Bach, il vous faudrait avoir en vous l'esprit de Bach. Si vous désiriez être un homme politique de l'envergure d'un Churchill, vous devriez posséder l'esprit de Churchill.

                    Autrement dit, si nous voulons reproduire Christ sur terre, être semblables à lui et le mettre en évidence, que va-t-il nous manquer le plus? La réponse est claire: nous devons avoir en nous l'Esprit de Christ! Si nous voulons être les enfants de Dieu, l'Esprit du Père doit insuffler sa vie en nous et par nous. Voilà pourquoi , il importe que nous ayons en nous l'Esprit de Dieu. Voilà pourquoi, l’Église doit avoir !'Esprit de Christ!

                     L’Église est appelée à vivre au-dessus de ses propres capacités. Elle est appelée à vivre à un niveau si élevé, qu'il est impossible à aucun être humain de vivre de cette façon par ses propres capacités et par ses propres forces. Le plus humble des chrétiens est destiné à vivre un miracle, une vie qui soit moralement spirituellement si intense et si pure, qu'aucun être humain n'a la capacité de faire cela. Seul Jésus-Christ peut le faire! Son désir est que l'Esprit de Christ vienne vers son peuple. Ce souffle, cette effusion d'en haut, nous influence mentalement, moralement et spirituellement.

                    Pourquoi ne pas nous préparer pour que l'œuvre de Dieu s'accomplisse au milieu de nous par son Saint-Esprit? Je suis persuadé que cette œuvre pourrait bien être pour nous, si nous mettions un frein à toute notre activité, si nous nous calmions, et si nous prenions le temps d'adorer Dieu en comptant sur lui . Sans doute ne serai-je pas bien vu, si je vous rappelle que nous sommes une bande de chrétiens charnels; et pourtant , c'est vrai que le Corps de Christ est charnel. Le peuple de Dieu devrait être sanctifié, pur, droit; mais nous sommes charnels.

                    Nous le sommes dans nos attitudes, dans nos goûts et dans beaucoup de choses. Nos jeunes, bien souvent, ne se comportent pas de façon respectueuse dans nos réunions chrétiennes. Nous avons à ce point déformé nos goûts religieux, que notre culte chrétien est, dans une large mesure, de l'exhibitionnisme pur. Nous avons désespérément besoin d'une manifestation d'en haut, car tous les sermons ne pourront jamais remédier à notre situation! Celle-ci ne pourra jamais être réglée, tant que l’Église de Christ n'aura pas été confrontée, de façon soudaine, avec ce qu'un homme a appelé le «mystère fantastique» - le mystère terrible de la personne de Dieu, la majesté terrible de Dieu. Voilà ce que fait le Saint-Esprit. Il nous révèle le merveilleux mystère qu'est Dieu, et présente Dieu lui-même à l'esprit humain.

                      Être mis en face de ce « mystère fantastique », c'est dire adieu à notre irrévérence, à notre vie charnelle, à nos goûts religieux déformés; oui vraiment, c'est dire adieu à toutes ces choses. L'âme alors, muette d'adoration, tremble jusqu'au tréfonds d'elle-même, parce que le Saint-Esprit lui confère une félicité sans nulle autre pareille.

                    Nous ne pourrons jamais en savoir plus sur Dieu que ce que l'Esprit nous en révèle. Nous ne pourrons jamais en savoir plus sur Jésus que ce que l'Esprit nous enseigne à son sujet, car il n'y a que l'Esprit à pouvoir enseigner. 0 Saint-Esprit, comme nous t'avons attristé! Comme nous t'avons offensé! Comme nous t'avons rejeté!

                    C'est lui notre professeur, et si ce n'est pas lui. . . . qui nous enseigne, nous ne pourrons jamais connaître Dieu. Il est notre lumière, et si ce n'est pas lui qui fait jaillir la lumière, nous ne pourrons jamais voir. Il est le guérisseur de nos sourdes oreilles, et s'il ne couche nos oreilles, nous ne pourrons jamais entendre. Il est possible, pour des églises, de fonctionner pendant des semaines, des mois et des années, sans connaître ces vérités ou sans avoir été investies de !'Esprit du Dieu vivant. Oh! mon cœur, fais silence devant lui, prosterne-toi, et adore-le au fond de toi !

                     Voilà donc la nouvelle que j'ai pour vous: la Divinité est présente! La Pentecôte signifie que la Divinité est venue vers l'humanité pour se donner à l'homme, que l'homme peut la respirer profondément, tout comme il respire l'air ambiant, afin de pouvoir être rempli de cette Divinité. A. B. Simpson a utilisé une illustration aussi valable que n'importe quelle autre illustration que j'ai entendue.

                     Voici ce qu'il dit: «Être rempli de la plénitude de Dieu est comparable à une bouteille dans l'océan. Si vous enlevez le bouchon de la bouteille et que vous plongiez celle-ci dans l'eau, vous aurez une bouteille remplie d'océan. La bouteille se trouve dans l'océan, et l'océan dans la bouteille. L'océan contient la bouteille, mais la bouteille ne contient qu'un peu d'océan. Il en est ainsi du chrétien.»

                    Nous sommes remplis de la plénitude de Dieu; mais, évidemment, il ne nous est pas possible de contenir Dieu dans son entier, étant donné que Dieu nous contient. Cependant, nous pouvons avoir de Dieu tout ce que nous pouvons contenir de lui. Si seulement nous savions cela, nous pourrions agrandir notre vase. Notre vase s'élargit au fur et à mesure de notre marche avec Dieu. La Divinité se trouve parmi nous. Si une personne célèbre honorait de sa présence nos églises, les responsables de l'accueil ne sauraient que faire pour contenir les foules qui se presseraient à l'entrée. Eh bien, je vous dis que nous avons un personnage illustre au milieu de nous: «Tout à coup, il vint du ciel . . . Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit . . . » La Divinité est descendue jusqu'à nous pour rester - non pour venir et repartir, mais pour venir et rester!

                    Honte à nous d'ignorer ainsi la présence de la royauté parmi nous. Il y a ici plus qu'une royauté terrestre: nous avons le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois. Nous avons l'Esprit Saint et Béni, et nous le traitons comme s'il n'était pas du tout présent.

                    Nous lui résistons, nous lui désobéissons, nous l'éteignons, et nous faisons des compromis avec notre cœur. Nous entendons un message à son sujet et sommes déterminés à en apprendre plus et à faire quelque chose. Toutefois, notre conviction perd de sa force, et nous ne tardons pas à retourner à notre ancien niveau d'inertie dans lequel nous étions vautrés . Nous résistons au gracieux Consolateur. Il est venu pour consoler.

                    Il est venu pour enseigner. Il est l'Esprit d'instruction. Il est venu pour apporter la lumière, car il est l'Esprit de lumière. Il vient pour apporter la pureté, car il est l'Esprit de puissance. Il vient pour remplir nos cœurs de ces bénédictions, et il désire pour nous ce genre d'expérience. Dieu fait cela pour des personnes individuelles, sans s'inquiéter de notre arrière-plan confessionnel. Il ne s'embarrasse pas de savoir si nous sommes baptistes, ou presbytériens, ou méthodistes. La seule chose qu'il nous demande, c'est que nous soyons prêts à obéir, à écouter, et à ne plus désobéir.

                    Voulez-vous cesser d'étouffer l'Esprit de Dieu? Voulez-vous cesser de résister à !'Esprit Saint? Tout ce qu'il demande de vous, c'est que vous éleviez les mains en signe d'abandon et que vous disiez: «Je crois que la divinité est présente. » Comme de l'air pur, inspirez profondément le Saint-Esprit, et permettez-lui de venir et de remplir votre vie.

               C'est cela! Cette expérience peut ne pas vous sembler aussi spectaculaire et haut en couleurs qu'on vous l'avait enseignée, mais elle est exactement cela et rien de plus. Le Saint-Esprit est venu, et il est encore ici. Tout ce qu'il veut, c'est que nous cédions, obéissions , ouvrions nos cœurs; alors, il s'empresse de venir, transformant et changeant notre vie!





mercredi 6 février 2019

(3) Quand il sera venu par A. W. TOZER


Chapitre 3

LA PRÉSENCE ET LE MINISTÈRE DU SAINT-ESPRIT:

Tout ce que serait Jésus lui-même !


                    Je me demande quel est, dans le monde, le nombre réel de chrétiens dont la vie spirituelle a été transformée parce qu'ils ont accepté le fait que le Saint-Esprit est venu comme une personne et qu'il veut -- il n'attend d'ailleurs que cela – faire pour nous tout ce que Jésus ferait s'il était ici au milieu de nous?

                   Si je dis cela, c'est parce que je suis au courant de ce qui se passe aujourd'hui dans beaucoup d'églises de notre pays. Je dis encore cela parce qu'il est possible de diriger une église et toutes ses activités, sans le concours du Saint-Esprit. Oui, il est possible de doter l'église de structures, de constituer un conseil d'anciens, d'engager un pasteur, de former une chorale, de fonder une école du dimanche et une association féminine d'entraide.

                 En agissant ainsi, vous avez réussi à monter toute une organisation, et il n'y a rien de mal à cela. Moi-même je suis pour! Toutefois, je tiens à faire ici une mise en garde contre le fait de s'organiser, de se procurer un pasteur, de tourner la manivelle, et de s'imaginer, comme beaucoup le font, que cela suffit.

              Il est possible que le Saint-Esprit soit absent et que le pasteur continue de tourner la manivelle, sans même que personne ne s'en rende compte pendant bon nombre d'années. Quelle tragédie, mes frères. Quelle tragédie que tout cela puisse se produire dans une église chrétienne. Mais il ne doit pas en être ainsi !

                   «Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ce que !'Esprit dit aux églises. » Le Saint-Esprit est fidèle dans son message quand il dit que le rétablissement de l'Esprit de Dieu à la place qui lui revient de droit dans l’Église et dans la vie de chaque croyant est certainement la chose la plus importante qui puisse se produire.

                    Quand bien même vous réussiriez à accroître l'assistance de votre église jusqu'à sa pleine capacité; quand bien même vous seriez en mesure d'offrir tout ce qu'une église moderne a à offrir et tout ce à quoi les hommes aspirent et accordent de la valeur, si vous n'avez pas le Saint-Esprit, aussi bien dire que vous n'avez rien du tout . En effet, «Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. »Ce n'est ni par l'éloquence de l'homme, ni par la belle musique, ni par de bonnes prédications, mais c'est par !'Esprit que Dieu accomplit ses œuvres puissantes.

                  Oh ! puissions-nous, aujourd'hui, prendre conscience de l'importance de revenir à Dieu et à la puissance de son Esprit, car un jour viendra où nous n'aurons rien d'autre que Dieu seul. Nous ferions mieux d'agir maintenant, pendant qu'il en est encore temps, et de ramener le Saint-Esprit de Dieu dans l’Église. Le ramener par la prière, par l'obéissance, par la confession . . . jusqu'à ce qu'il prenne le pouvoir au milieu de nous! C'est alors seulement que viendront à nous la lumière, la vie, la puissance, la victoire, la joie, et des fruits de bénédiction. Sous sa direction et par sa puissance, nous pouvons vivre à un niveau différent, à un niveau que nous n'avons jamais cru possible. Et pourtant cela est ainsi !

                    Qu'il me soit permis de vous rappeler que les personnalités influentes de la chrétienté ont souvent fait des gaffes qui ont conduit à des gaffes encore plus graves. Dans le passé, les chrétiens à tendance libérale, au sein de la chrétienté, ont commis une de leurs plus graves erreurs en niant la divinité de Jésus-Christ, frappant ainsi d'aveuglement intérieur des milliers de croyants, et apportant à une plus grande multitude encore le dépérissement spirituel et la mort.

                    Pensons maintenant à la communauté évangélique d'une époque plus récente. Nombre de gens qui fréquentent nos églises, et d'autres qui participent au leadership dans nos églises, commettent une lourde faute en négligeant la vérité concernant la divinité du Saint-Esprit. Je ne crois pas que les vrais chrétiens évangéliques puissent aller jusqu'à nier la divinité du Saint-Esprit; mais nous avons sûrement négligé la position qui revient au Saint-Esprit en tant que personne de la Divinité, et il est évident que nous avons dédaigné sa Seigneurie dans l’Église. A notre époque actuelle, nous devons confesser que nous pouvons voir maints effets résultant du manque de l'église chrétienne à honorer la personne divine du Saint-Esprit.

                     Premièrement, la communion fraternelle de l’Église a dégénéré en rencontres sociales teintées de saveur religieuse. A ce sujet, j'aimerais vous dire où je me situe; c'est très important pour moi, et je tiens à le dire clairement. Ce que je veux, c'est la présence même de Dieu, ou alors je ne veux rien avoir affaire avec la religion. Jamais, en effet, vous n'arriverez à éveiller mon intérêt pour un club social dosé de christianisme dans l'intention de le revêtir de respectabilité. Je veux tout ce que Dieu a à me donner ou rien du tout. Je désire Dieu lui-même, sans quoi je démissionne pour devenir autre chose qu'un chrétien. Je crois que c'est cela que le Seigneur voulait dire quand il a prononcé ces mots: «Si seulement tu étais froid ou bouillant! Ainsi , parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. » (Apocalypse 3:1 5 – 16)

                    En second lieu, notre manque à honorer le Saint-Esprit a permis la venue dans l’Église d'enseignants mondains, non spirituels et ami-spirituels. Je ne sais si vous le savez, mais l’Église a commencé avec une Bible, puis, un peu plus tard, avec un livre de cantiques. Pendant des années il en a été ainsi: une Bible et un livre de cantiques .

                  L'église moyenne d'aujourd'hui ne pourrait sûrement pas fonctionner avec seulement une Bible et un livre de chants. De nos jours, cela nous prend toutes sortes d'outils et de moyens sophistiqués. Beaucoup de gens seraient incapables de servir Dieu s'ils n'avaient à leur disposition toute une cargaison d'équipement pour faire leur bonheur.

                    Certaines des attractions utilisées pour gagner des gens et les pousser à continuer à venir à l'église peuvent être de bonne qualité ou de mauvaise qualité; elles peuvent être de bon goût ou de mauvais goût - tout dépend de celui qui mène le spectacle! Cependant, le Saint-Esprit n'est pas le centre d'attraction, et le Seigneur n'est pas Celui qui est aux commandes. Nous avons recours à toutes sortes d'expédients ami-bibliques et non bibliques, à seule fin de rendre les gens heureux et de les forcer, en quelque sorte, à continuer à venir se joindre à nous.

                    Comme je le vois, le grand malheur n'est pas la présence de ces jouets et bibelots religieux, mais bien le fait qu'ils soient devenus une nécessité, parce que l'Esprit éternel n'est pas présent au milieu de nous. Si tout cela est vrai et que cela nous touche, nous devons nous demander si nous savons vraiment quel est Celui que nous tenons à l'écart en refusant de donner à l'Esprit Saint le ministère qui lui revient de droit dans l’Église et dans notre vie!

                    Ici vous allez devoir penser; je vous invite, en effet, à secouer bien fort la tête afin de réveiller certaines de vos cellules qui n'ont plus eu de séance d'entraînement depuis vos études à l'école secondaire ou au collège. Je vous demande de réfléchir avec moi à quelque chose qui sort un peu des sentiers battus, en gardant toutefois en mémoire que notre préoccupation majeure est le Saint-Esprit.

                     Considérons ensemble, si vous le voulez bien, que l'«esprit» est une autre forme d'être; en effet, ce qui est esprit n'est pas matière. Il vous est possible de saisir une chose matérielle, de la lancer dans les airs et de la rattraper. Pourquoi? Parce que c'est de la matière! Vous êtes composé de matière: votre tête et votre corps sont constitués de matière; mais cela n'est en fait qu'une forme ou un mode d'existence.

                Sachons qu'il existe une forme d'existence qui est esprit. La différence est que la matière possède du poids, des dimensions, de la couleur et de l'étendue dans l'espace. On peut la mesurer, la peser et, de plus, elle possède une forme. Mais le Saint-Esprit n'est pas matériel. C'est la raison pour laquelle il n'a ni poids, ni dimensions, ni forme, ni étendue dans l'espace. Un des pouvoirs que possède l'esprit est de pénétrer la matière, la substance. Votre esprit , par exemple, se tient quelque part dans votre corps , et il pénètre votre corps sans lui faire de mal. Il le pénètre parce qu'il a une autre forme.

                    Nous savons que lorsque Jésus est ressuscité des morts, il n'était plus constitué uniquement de matière. Il est entré dans une pièce alors que la porte en était fermée à clef. Il est très clair qu'il a traversé le mur d'une façon ou d'une autre, et qu'il s'est arrangé pour pénétrer et entrer dans la pièce sans ouvrir la porte. Il n'aurait pas pu faire cela avant sa mort, mais il l'a fait après. Par conséquent, l'esprit est un autre genre de substance. Il est différent des choses matérielles et il peut pénétrer la personnalité. Votre esprit est capable de pénétrer votre personnalité. Une personnalité peut pénétrer une autre personnalité. Le Saint-Esprit peut pénétrer votre personnalité et votre propre esprit. Dans 1 Corinthiens 2 :11, la Bible dit: «Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est !'Esprit de Dieu. » Le verset 12 continue en expliquant que nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. En vérité, l'Esprit de Dieu peut pénétrer l'esprit de l'homme.

                    Je pense que vous serez d'accord avec moi pour dire que beaucoup de gens ont les idées embrouillées en ce qui concerne l'Esprit de Dieu. Le Saint-Esprit, par exemple, n'est pas de l'enthousiasme. Certaines personnes sont pleines d'enthousiasme et s'imaginent que c'est le Saint-Esprit. D'autres sont tout emballées par une chanson et se figurent que c'est le Saint-Esprit, mais ce n'est pas forcément le cas . Certaines de ces personnes, une fois hors de l'église, se comportent exactement comme les pécheurs du monde. Le Saint-Esprit n'entre jamais chez un homme pour ensuite le laisser vivre à la manière du monde qui hait Dieu. C'est la raison pour laquelle la plupart des gens ne veulent pas être remplis du Saint-Esprit: ils veulent vivre à leur façon et n'avoir l'Esprit Saint que comme extra. Laissez-moi vous dire que le Saint-Esprit ne voudra pas juste être un extra. Le Saint-Esprit doit être Seigneur, sans quoi il ne viendra pas du tout .

                    Inscrivez cela en majuscules : LE SAINT-ESPRIT EST UNE PERSONNE. Il n'est pas de l'enthousiasme. Il n'est pas du courage. Il n'est pas de l'énergie. Il n'est pas la personnification de toutes les bonnes qualités, comme Cupidon personnifie l'amour. En réalité, le Saint-Esprit ne personnifie rien du tout. Il est une personne, tout comme vous en êtes une, et il possède toutes les qualités d'une personne. Il a de la substance, mais non de la substance matérielle. Il possède de l'individualité.

                     En effet, il est lui et non quelqu'un d'autre. Il est doué de volonté et d'intelligence. Il a de l'ouïe. Il a de la connaissance, de la sympathie et la capacité d'aimer, de voir et de penser. Il peut entendre, parler, désirer, s'attrister et se réjouir. Oui, en vérité il est une personne. Le Saint-Esprit peut communiquer avec vous et vous aimer. Il peut être attristé quand vous lui résistez et que vous l'ignorez. On peut l'étouffer, tout comme vous pouvez figer n'importe quel ami en le blessant pendant qu'il est chez vous à titre d'invité. Bien sûr, le Saint-Esprit sera réduit à un silence douloureux si vous l'offensez; et nous pouvons vraiment offenser le Saint-Esprit.

                    Considérons maintenant la question suivante: «Qui est le Saint-Esprit? » L’Église chrétienne à travers les âges a affirmé que le Saint-Esprit est Dieu. Sans doute certains d'entre vous pourriez citer avec moi le symbole de Nicée qui conclut: « Nous croyons en !'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils, et avec le Père et le Fils il reçoit même adoration et même gloire. » Voilà ce que proclamait ce symbole il y a 1 600 ans.

                    Il y a aussi le symbole d'Athanase; à ce propos, j'aimerais faire avec vous un bond de 1300 à 1400 ans en arrière pour que nous écoutions ce que nos pères ont à dire au sujet de Jésus. Ceci nous ramène au moment où un nommé Arius s'est levé et a dit que Jésus était un homme bon et un grand homme, mais qu'il n'était pas Dieu. Un autre homme, du nom d'Athanase, s'est alors exclamé: «Non! La Bible enseigne que Jésus est Dieu. » Une vive controverse s'est ensuivie, au cours de laquelle des gens sont venus trouver Athanase pour lui dire: «Le monde entier est contre toi. » «D'accord, a répondu Athanase, dans ce cas, je suis contre le monde entier.

                    Cette controverse a donc amené un grand rassemblement au cours duquel ils ont soupesé la question. Le symbole d'Athanase est le résultat de ce vaste rassemblement. Vous savez, la plupart d'entre nous sommes si occupés à dévorer des livres de fiction religieuse, que nous en venons à oublier complètement les symboles de la foi. Voici ce que dit ce symbole:

                     « . . .Car le Père est une personne, et le Fils une autre, et le Saint-Esprit une autre. Mais la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit est une, leur gloire est égale, et leur majesté coéternelle. Tel est le Père, tel est le Fils , et tel est le Saint-Esprit.

                    Le Père est incréé, le Fils est incréé, et le Saint-Esprit est incréé. Le Père incompréhensible, (sic) le Fils incompréhensible, et le Saint-Esprit incompréhensible, Le Père éternel, le Fils éternel , et le Saint-Esprit éternel. Et cependant il n'y a pas trois Êtres éternels, mais un seul Être éternel, comme il n'y a pas trois Êtres incompréhensibles, ni trois Être incréés , mais un seul Être incréé, et un seul Être incompréhensible.

                    De même le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant et le Saint-Esprit est tout-puissant. Cependant il n'y a pas trois Êtres tout-puissants, mais un seul Tout-puissant . Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit est Dieu, et cependant il n'y a pas trois dieux, mais un Dieu. De même le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, et le Saint-Esprit est Seigneur, et cependant il n'y a pas trois Seigneurs, mais un seul Seigneur. Ainsi , le Père est Dieu, le Fils est Dieu, et ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, et le Saint-Esprit est tout cela. Le Père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré. Le Fils tient son existence du Père seul, il n'est pas fait, ni créé, mais il est engendré. Le Saint-Esprit tient son existence du Père et du Fils, il n'est pas fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. »

                    Ah! frère, je ne sais pas ce que cela représente à vos yeux, mais moi je m'en régale comme d'un mets succulent pour mon âme, et je me réjouis de connaître et d'entendre ces vérités auxquelles croyaient nos pères, vérités qui sont venues jusqu'à nous au fil des siècles.

                    Vous devez savoir, n'est-ce pas, que pour avoir eu ce genre de foi et pour l'avoir proclamée, des chrétiens, dans le passé, ont eu la langue et les bras arrachés, les oreilles brûlées, et certains ont même perdu la vie - tout cela parce qu'ils prenaient cause pour cette vérité: Jésus est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. Ces saints d'autrefois étaient des hommes cultivés qui connaissaient la vérité, qui ont écrit ces choses et qui nous les ont données, à nous et aux générations des siècles futurs. Je remercie Dieu à genoux pour eux! Non seulement l’Église historique dit-elle que le Saint-Esprit est Dieu, mais l'Écriture le déclare.

                 Je dois maintenant vous préciser ceci : «Si cette affirmation provenait de l’Église et non de l'Écriture, je n'hésiterais pas une seconde à la rejeter. Je ne voudrais pas plus croire un archange, quand bien même il viendrait à moi dans un déploiement d'ailes de trois mètres d'envergure et resplendissant comme une bombe atomique au moment de son explosion, s'il n'était pas en mesure de me prouver ses dires, chapitre et verset à l'appui . » Je ne suis pas traditionaliste, et quand on vient me dire: «C'est une tradition», je réponds: «D'accord, c'est très bien, et très intéressant si c'est vrai, mais est-ce vrai? Donnez-moi le chapitre et le verset. » Je veux savoir ceci: Est-ce que ces frères du passé ont dit vrai quand ils ont parlé ainsi du Père, du Fils et du Saint-Esprit? Ont-ils dit la vérité?

                      Eh bien, l'Écriture dit que le Saint-Esprit est Dieu. Elle accorde au Saint-Esprit les attributs qui appartiennent à Dieu le Père et à Dieu le Fils. Encore une fois, ces hommes ont-ils dit la vérité? Écoutons ce que la Bible a à dire! L’Écriture déclare qu'il est Dieu. Elle lui donne les attributs qui sont le propre de Dieu le Père et de Dieu le Fils. Dans le Psaume 139 : 7, nous lisons: «Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face?» Cela décrit l'omniprésence, or, pas même le diable n'est omniprésent. Seul Dieu peut revendiquer l'omniprésence.

                    Dans Job 33 : 4 , le Saint-Esprit est décrit comme ayant la puissance de créer: «L'Esprit de Dieu m'a créé, et le souffle du Tout-Puissant m'anime. » Nous voyons ici le souffle, le Tout-Puissant, l'Esprit de Dieu donnant la vie. Par conséquent, le Saint-Esprit est reconnu être ici le Créateur. Il prononce un ordre: «Ainsi dit !'Esprit», et c'est seulement Dieu qui peut faire cela. L'Esprit est appelé Seigneur dans II Corinthiens 3 :17 : «Or, le Seigneur, c'est l'Esprit. » ; et nous avons encore la formule du baptême: «Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit . »

                     Nous trouvons une bénédiction dans 1Corinthiens 13 : 13 : «Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communication du Saint-Esprit, soient avec vous tous !»

                    Oh oui, le Saint-Esprit est Dieu, et la chose la plus importante qui soit, c'est que le Saint-Esprit est présent maintenant. La Divinité invisible est présente. Je ne peux l'amener vers vous; je ne peux que vous dire qu'il est ici . Je peux vous dire qu'il se tient au milieu de nous, personnalité douée de connaissance et de sensibilité.Il sait quelle est votre réaction face à la vérité de son être, de sa personnalité et de sa présence. Il sait ce que vous pensez en ce moment même. Vous ne pouvez vous soustraire à ses regards – il est présent maintenant. Jésus a dit: «Et moi , je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous. » Ainsi, le voici parmi nous maintenant, indivisible du Père et du Fils, entièrement Dieu, exerçant tous les droits qui sont propres à Dieu, et digne de toute louange, de tout l'amour et de toute l'obéissance. Tel est le Saint-Esprit!

                    A cet égard, il y a certaines choses très belles au sujet du Saint-Esprit que nous devrions connaître et considérer. Étant l'Esprit de Jésus, le Saint-Esprit va se révéler être exactement comme Jésus! Certaines personnes ont véritablement été effrayées par d'autres personnes qui se prétendaient remplies de l'Esprit, mais dont les actions étaient tout le contraire des actions du Saint-Esprit. Il y a des personnes qui se disent remplies de l'Esprit et qui cependant se montrent sévères, dures et blessantes. On en voit d'autres commettre des actions bizarres et illégales, tout en disant: «C'est le Saint-Esprit» . Mon frère, m a sœur, le Saint-Esprit est exactement comme Jésus , de la même façon que Jésus est exactement comme le Père. «Celui qui m'a vu a vu le Père . . . », a dit Jésus, et il a ajouté: «Quand le Consolateur sera venu, !'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité . . . parce qu'il prendra de ce qui est à moi , et qu'il vous l'annoncera. » Ce que Jésus disait essentiellement , c'était: «Le Saint-Esprit va manifester ma personne auprès de vous! »

                    Je désire illustrer cette vérité un peu plus en répondant à certaines questions: «Que pense le Saint-Esprit des petits enfants? »

                    Laissez-moi vous dire que Jésus a pensé la même chose des petits enfants que ce qu'en pense le Père. Le Père doit avoir une attitude merveilleuse à l'égard des petits enfants étant donné que le Fils en a pris un dans ses bras, a posé la main sur sa petite tête chauve et lui a dit: «Dieu te bénisse», et il a béni le petit enfant! Il est possible que les théologiens ne sachent pas pourquoi il a fait cela, mais je crois le savoir. Il n'y a rien au monde qui soit plus doux et plus tendre que le dessus de la tête d'un petit enfant, et Jésus a posé sa main sur cette petite tête douce et l'a bénie au nom de son Père. N'oublions pas que le Saint-Esprit est l'Esprit de Jésus . Par conséquent, la pensée de !'Esprit Saint en ce qui concerne les petits enfants est exactement la même que celle de Jésus.

                    Si vous posez la question à savoir ce que pense le Saint-Esprit au sujet des malades , ma réponse est: «Qu'est-ce que Jésus a pensé des malades? » «Quelle est maintenant l'opinion du Saint-Esprit au sujet des pécheurs? » Qu'a pensé Jésus de la femme qui avait été prise en flagrant délit d'adultère et amenée de force en sa présence? Le Saint-Esprit ressent exactement les mêmes sentiments pour toutes choses que les sentiments que ressent Jésus. Il réagit exactement de la même façon que Jésus.

                    Imaginez-vous notre Seigneur Jésus présent au milieu de nous en chair et en os. Personne ne songerait à prendre la fuite devant lui. Tous sont allés vers Lui. Les mamans lui amenaient leurs enfants malades, las et fatigués; et tous venaient! Oui, tout un chacun venait à lui, parce qu'il était l'être le plus fascinant qui ait jamais existé.

                   Vous ne trouverez qui que ce soit qui ait beaucoup à redire au sujet de Jésus personnellement, car il possédait la personnalité la plus charmante, la plus aimante, la plus bienveillante, la plus tendre, la plus belle qui ait jamais vécu ici-bas. Il était, lui-même, la démonstration de !'Esprit; et l'Esprit est exactement ce qu'est Jésus. Quand vous pensez à !'Esprit Saint, vous ne pouvez vous empêcher de penser à lui comme à quelqu'un de bienveillant, d'aimant, de doux, de gentil, quelqu'un comme Jésus-Christ lui-même.

                    C'est justement parce qu'il est aimant, bienveillant et amical, qu'il est possible de blesser le Saint-Esprit . Nous pouvons l'attrister en le mettant à l'écart, en lui résistant, en doutant de lui, en péchant contre lui, en refusant de lui obéir, en lui tournant le dos. Oui, on peut l'attrister parce qu'il est aimant. En effet, il faut qu'il y ait de l'amour avant qu'il puisse y avoir de la tristesse.

                    Supposons que vous ayez un fils de 17 ans qui commence à mal tourner, qui rejette vos conseils et désire mener sa propre barque. Supposons qu'il s'acoquine avec un jeune étranger d'un autre quartier de la ville et que tous deux s'attirent des ennuis.

                    On vous convoquerait au commissariat de police où, menottes aux poignets, votre fils vous attendrait, en compagnie d'un autre garçon qui vous serait un parfait inconnu.

                    Vous savez, n'est-ce pas, quels sont les sentiments qui vous agiteraient. Vous seriez désolé pour l'autre garçon, mais vous ne l'aimez pas parce que vous ne le connaissez pas. En ce qui concerne votre fils, votre chagrin vous transpercerait le cœur comme une épée. Seul l'amour peut s'affliger. Si les deux garçons étaient envoyés en prison , vous éprouveriez sans doute de la pitié pour le garçon que vous ne connaissez pas, mais vous seriez profondément attristé au sujet du garçon que vous connaissez et que vous aimez. Une mère peut éprouver du chagrin parce qu'elle aime. Si vous n'aimez pas, vous ne pouvez connaître le vrai chagrin.

                    Quand la Bible dit: «N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu», elle veut nous dire que Dieu nous aime tellement qu'il est véritablement attriste quand nous l'offensons, ou quand nous lui résistons, ou quand nous doutons de lui.

                    Le cœur reconnaissant , nous pouvons lui plaire, en obéissant et en croyant. Quand nous le réjouissons, il nous répond comme un père heureux ou comme une mère aimante répond à son enfant. Il nous répond parce qu'il nous aime.

                    La tragédie et le malheur, aujourd'hui, c'est que nous négligeons l'Être le plus important qui se puisse trouver au milieu de nous: le Saint-Esprit de Dieu. Pour pallier son absence, nous devons donc faire quelque chose, si nous voulons garder le moral!

                     Qu'il me soit permis de vous rappeler que certaines églises sont si totalement hors du contrôle de Dieu, que si le Saint-Esprit se retirait d'elles, il leur faudrait de nombreux mois pour s'en rendre compte.

                 J'ai déjà mentionné cela dans un de mes messages; et le jour suivant, une femme m'a appelé pour me dire qu'elle était venue en visiteuse dans notre église. «Je fais partie d'une autre église, me dit-elle, et je vous ai entendu dire qu'il y a des églises que le Saint-Esprit pourrait délaisser, sans que jamais personne ne s'en rende compte. » Puis elle a ajouté: «Je veux que vous sachiez que c'est ce qui est arrivé dans notre église. Nous avons rejeté le Saint-Esprit de façon si systématique qu'il nous a quittés. Il n'est plus parmi nous! »

                    Le ton de sa voix était doux et ne contenait aucune malice ni critique. Je ne sais si elle avait raison, car je doute que l'Esprit de Dieu quitte jamais une église complètement. Cependant, il peut «s'endormir», si je puis m'exprimer ainsi, comme le Sauveur qui s'était endormi au fond de la barque. Le Saint-Esprit peut être à ce point négligé et ignoré, qu'il lui est impossible de se faire connaître. Cette situation peut, malheureusement, se poursuivre indéfiniment.

                    Laissez-moi vous assurer de la vérité la plus importante au monde, à savoir que l'Esprit Saint attend maintenant votre bon vouloir, et peut vous honorer de sa présence à cet instant même. Jésus, dans son corps, se trouve à la droite de Dieu le Père tout-puissant et intercède pour nous. Il se tient là jusqu'à son retour.

                    Cependant, il nous a dit qu'il enverrait un autre Consolateur, le Saint-Esprit: Son Esprit. Nous ne pouvons, aux yeux de Dieu, être tout ce que nous devrions être, si nous ne croyons pas et si nous ne nous approprions pas le fait que Jésus a dit: «Le Consolateur me représentera, et il sera TOUT ce que JE SUIS ! » 

à suivre...





samedi 2 février 2019

(2) Quand il sera venu de A.W. TOZER



CHRIST RÉVÉLÉ PAR L'ESPRIT SAINT:

Non par l'intellect!

                    En considérant ce texte, nous devrions nous souvenir de deux points. Il affirme que nous, humains, n'avons pas la capacité de comprendre les choses divines, mais il affirme également que cette capacité peut nous être donnée du ciel.

                   Les Écritures révèlent clairement que les choses spirituelles sont voilées; par nature, l'homme n'a pas la capacité de les comprendre ni de les saisir. Il se heurte à un mur. Il a beau accumuler doctrines, textes, preuves, Credo et théologie, et les dresser comme un mur, il ne parvient toutefois pas à trouver la porte! Il se tient dans les ténèbres, et tout autour de lui, n'est que connaissance intellectuelle au sujet de Dieu, mais pas la connaissance de Dieu. Or, il y a une différence entre la connaissance intellectuelle au sujet de Dieu et la connaissance révélée par !'Esprit. 

                    Il est possible d'avoir grandi dans une église, d'avoir appris le catéchisme, de s'être soumis, dans les limites du raisonnable, à tous les rites, pratiques et cérémonies existants. Mais quand nous avons fait tout cela, nous pouvons ne pas connaître Dieu du tout. Dieu, en effet, ne peut se connaître au moyen de toutes ces choses extérieures. Nous sommes aveugles et empêchés de voir, car l'homme ne peut connaître les choses de Dieu, si ce n'est par !'Esprit de Dieu.

                    Le Saint-Esprit a dit, par l'intermédiaire de Paul: « . . . personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est !'Esprit de Dieu ». Dieu se connaît Lui-même, et le Saint-Esprit connaît Dieu parce que le Saint-Esprit est Dieu; et aucun homme ne peut connaître Dieu que par !'Esprit Saint. L'homme qui ne tient aucun compte de cette vérité exclut totalement les choses spirituelles de sa compréhension.

                   Ah! comme j'aimerais que tous nos enseignants dans l'église puissent comprendre que le domaine de !'Esprit est fermé à l'intellect ! Ce n'est vraiment pas difficile à comprendre pourquoi il en est ainsi. Voyez-vous l'esprit est le canal par lequel nous pouvons comprendre les choses de caractère divin, or l'esprit humain est mort; il est mort à cause du péché. Quand j'affirme que l'intellect humain n'est pas le moyen par lequel nous comprenons les choses divines, je n'exprime là rien de très profond. Par exemple, si en ce moment même se jouait une symphonie, nous ne pourrions entendre cette symphonie avec nos yeux. Dieu, en effet, ne nous a pas donné nos yeux pour entendre, mais pour voir.

                   Nous ne pourrions pas non plus apprécier un magnifique coucher de soleil avec nos oreilles, car Dieu ne nous a pas donné nos oreilles pour écouter des couchers de soleil. Il nous a donné nos oreilles pour écouter de la musique, la voix de nos amis, les rires d'enfants et les chants d'oiseaux. Il nous a donné nos yeux pour voir les choses capables d'être vues. Il ne confond jamais les deux.

                   Si un homme affirme que le royaume de la nature visible ne peut être saisi par l'oreille, il n'y aura personne pour l'applaudir. Personne non plus ne sautera sur ses pieds pour dire: «Cet homme est un mystique !» Il n'a exprimé qu'un propos plein de bon sens, un fait scientifique bien ordinaire.

                    Quand je dis que Dieu ne nous a pas donné notre intelligence pour comprendre l’Être divin qu'il est, mais que, dans ce but, il nous a donné un autre moyen de compréhension, cette affirmation ne comporte rien de profond, croyez-moi. Regardons maintenant la Parole de Dieu en rapport avec ce concept. Quelquefois, en entendant l'explication d'une chose, celle-ci devient plus vivante quand elle est suivie d'une lecture biblique relative au sujet.

                    Dans Ésaïe 55 : 8-9, nous pouvons lire: «Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, de l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. » Et en 1 Corinthiens 2 : 14, nous lisons: «Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en Juge. »

                     Maintenant, écoutez ceci : l'homme animal, c'est-à-dire l'homme psychique, l'homme cérébral, intellectuel, ne peut comprendre ni recevoir les choses de l'Esprit de Dieu. Elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, car on ne peut en juger que par l'Esprit. Dieu nous a donné un esprit pour le comprendre, Lui, et une intelligence pour comprendre la théologie - cela fait toute une différence !

                    En Jean 16 : 12-14, Jésus dit: «J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le Consolateur sera venu, !'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.» Cette déclaration est parfaitement claire: celui qui nous révèle Dieu et qui nous révèle Christ, c'est !'Esprit de Dieu.

Dans 1 Corinthiens 2 : 6-9 , nous trouvons un passage qui nous dit ceci :

                    «Cependant, c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu'aucun des chefs de ce siècle n'a connue, car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. » Il est surprenant que nous nous arrêtions si souvent ici, alors que nous devrions poursuivre notre lecture plus avant. C'est également une des places où les gens s'arrêtent quand ils mémorisent la Parole; ils font même un arrêt complet après ces mots: «pour ceux qui l'aiment».

                    Nous, nous nous arrêtons ici, mais pas la Bible; elle ajoute que «Dieu nous les a révélées par l'Esprit. » Ce n'est pas l'œil qui les a vues, ni l'oreille qui les a entendues , ni même le cœur de l'homme qui les a saisies, mais c'est Dieu qui les a révélées par son Esprit. Les choses spirituelles ne peuvent se comprendre ni par l’œil, ni par l'oreille, et elles ne peuvent pas même être comprises par l'intelligence. C'est le Saint-Esprit qui les révèle, «Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu».

                    Paul emploie une illustration au verset 11, quand il dit: «Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? » C'est ce que nous appelons l'intuition, et nous devrions pas craindre d'employer ce mot. Grâce à Dieu, je ne prends pas la fuite devant les mots. Et les mots «intuition» ou «intuitivement» ne me font pas peur, car c'est de cette façon que je sais être moi et non quelqu'un d'autre!

                    Comment savez-vous que vous êtes vous et non quelqu'un d'autre? Si vous deviez vous approchez de quatorze hommes vous ressemblant comme deux gouttes d'eau, vous n'en seriez pas ébranlé outre mesure. Le sourire aux lèvres, vous diriez: «N'est-ce pas une coïncidence surprenante que quatorze autres hommes me ressemblent comme des frères jumeaux. » Il est possible que ma femme ne puisse faire la différence, mais moi je ne me poserais aucune question quant à mon identité.

                    C'est votre intuition qui vous permet de garder votre individualité. Vous ne vous précipitez pas sur votre vieille Bible de famille pour savoir qui vous êtes : vous savez qui vous êtes. Si vous êtes orphelin, vous pouvez ne pas savoir qui étaient vos parents, mais, pour autant que cela concerne votre moi individuel, vous savez intuitivement qui vous êtes. Et vous savez très bien que vous êtes vivant; vous ne vous mettez pas à raisonner pour dire que vous l'êtes.

                    Essayons maintenant d'appliquer cela à la condition de l'église d'aujourd'hui. Nous oublions qu'il y a des choses que nous ne pouvons pas saisir au moyen de notre intelligence, et pourtant c'est ce que nous essayons de faire. Certes, l'intelligence est bonne, puisque c'est Dieu qui l'a mise en nous. Il nous a donné notre tête, et ce n'était sûrement pas avec l'intention qu'elle serve uniquement de porte-chapeaux. Dans la tête qu'il nous a donnée, Dieu a mis un cerveau; or, cette faculté que nous qualifions d'intellect, a son propre travail à accomplir. Ce travail ne consiste toutefois pas à comprendre les choses divines – cette compréhension relève de l'œuvre du Saint-Esprit.

                    Permettez-moi de vous rappeler que l'orthodoxie moderne a commis un grand impair en présumant à tort que les vérités spirituelles peuvent se percevoir intellectuellement. Ce concept a entraîné des conséquences d'une portée considérable, qui se manifestent dans nos prédications, dans nos prières, dans nos chants, dans nos activités, et dans notre manière de penser.

                    Je soutiens que nous sommes dans l'erreur si nous croyons que l'étude biblique peut enlever ce qui nous sépare de la perception spirituelle. Je sais qu'à l'école biblique il nous faut apprendre la théologie, une introduction sur l'Ancien et le Nouveau Testament, une synthèse de l'Ancien et du Nouveau Testament, etc. Les cours portent de longs noms, et je suppose que les gens qui les suivent pensent avoir quelque chose. Ils pourraient en effet avoir quelque chose, pourvu qu'ils aient l'illumination du Saint-Esprit. Toutefois, tant qu'ils n'auront pas reçu cette illumination, c'est-à-dire cette lumière intérieure, ils n'auront strictement rien du tout, car l'étude biblique seule ne peut ni enlever ni traverser le voile. La Parole ne dit pas: « Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est par l'étude biblique». Mais elle dit: «Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est pas !'Esprit de Dieu. »

                     C'est l'Esprit qui a écrit la Bible et qui doit inspirer la Bible. Permettez-moi de citer une petite maxime, dont je ne me rappelle plus la provenance: « Pour comprendre un texte biblique il faut que l'Esprit Saint accomplisse un acte semblable à celui qui a inspiré le texte la première fois. » Je crois personnellement que cette maxime est vraie. Dans 2Timothée 3 : 16, Paul dit: «Toute écriture est inspirée de Dieu et utile. . . ». Cette parole est étayée par l'affirmation suivante en Jean 3 : 27 : « Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. » Je soutiens encore que nous sommes dans l'erreur lorsque nous croyons que nous pouvons nous élever à un niveau de compréhension spirituelle en nous instruisant les uns les autres à force de raisonnements basés sur la compréhension humaine.

                     Nous avons l'habitude de dire qu'un prédicateur est un vendeur et que, tout bien considéré, il vend l’Évangile. Mais n'essayez pas de me dire que les méthodes que Dieu utilise pour gagner des hommes sont les mêmes que celles que le vendeur de brosses utilise pour vendre une brosse à cheveux. Je ne le crois pas. Le Saint-Esprit agit dans une toute autre sphère; la; méthode de gagner un homme à Dieu est une méthode divine et non humaine. Certes, nous pouvons «fabriquer» des membres d'église. Nous pouvons attirer des gens dans notre camp, et ils peuvent même se joindre à nos classes et à nos colonies de vacances. La seule chose que nous aurons accomplie, c'est d'en faire des prosélytes. 

                      Mais quand c'est l'Esprit Saint qui travaille dans un homme, alors c'est Dieu qui est à !'œuvre, et, si l'on s'en rapporte à l'Écriture, ce que Dieu fait est éternel.

                     Nous nous imaginons que nous pouvons y arriver par la chair, et c'est exactement ce que nous faisons, et le Seigneur nous laisse faire. Il nous est possible d'adhérer au credo de la foi chrétienne sans toutefois connaître le moindrement la personne de Dieu. Nous pouvons connaître la doctrine et ne pas connaître du tout les choses spirituelles. L'affreuse conséquence de tout cela est que beaucoup de gens connaissent des choses concernant Dieu, mais ils ne connaissent pas Dieu lui-même. Il y a une différence énorme entre le fait de connaître des choses au sujet de Dieu et connaître Dieu - oui, en vérité, une différence énorme ! Je peux connaître des faits au sujet de votre fils et cependant ne pas le connaître en personne. Si je ne l'ai jamais rencontré, je ne sais rien au sujet du contact de sa main, ou de son regard, ou de son sourire, ou du son de sa voix.

                    Je ne connais que des choses à son sujet. Vous pouvez me montrer sa photo et me le décrire, mais je ne le connais toujours pas. Je ne connais que des faits qui concernent votre fils.

                    Prenons un homme de science qui connaît les insectes. Il peut écrire des livres qui ont pour sujet les abeilles, les vers, ou d'autres nombreuses espèces d'insectes, et cependant ne jamais, au grand jamais, connaître un insecte ! Cet homme n'arriverait jamais à communiquer avec les insectes, n'est-ce-pas? 

                   Si vous possédez un chien , vous pouvez tout savoir à son sujet, au sujet de ses habitudes, mais vous ne le connaîtrez jamais réellement. Il peut vous faire de belles façons, sortir la langue en haletant; il peut sembler intelligent, mais il est un chien, et vous, en tant qu'humain, vous n'avez pas de moyens, ni d'organes, ni de techniques pour pénétrer dans son monde canin. Vous pouvez le peigner, le laver, le nourrir, soigner ses oreilles , et vous pouvez le connaître extérieurement , mais vous ne pourrez jamais connaître votre chien dans le sens où nous l'entendons. Et, de son côté, votre chien ne pourra jamais vous connaître. Il peut savoir certaines choses à votre sujet, il peut savoir, par exemple, quand vous êtes content et quand vous êtes fâché après lui. Il peut savoir quand il a bien ou mal agi.
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                    Il m'arrive de croire que les chiens ont une conscience presque aussi bonne que les gens, et pourtant le chien meurt sans jamais connaître l'homme, parce qu'il n'a pas reçu la capacité de saisir, de percevoir et de comprendre comme un humain.

                 De la même façon, l'être humain peut connaître des choses concernant Dieu et concernant le fait que Jésus-Christ est mort pour lui; il peut même écrire des chants et des livres, se trouver à la tête d'organisations religieuses et occuper des positions importantes au sein de l'église, et pourtant ne jamais être parvenu à la connaissance personnelle et vitale de Dieu. Seul le Saint-Esprit peut lui faire connaître Dieu.

                    Encore une fois, je soutiens que comme résultat de ce genre d'erreur nous avons en réalité deux Christ. En effet, d'un côté, nous avons le Christ de l'histoire, qui est aussi Celui des Credo; et de l'autre côté, nous avons le Christ que seul le Saint-Esprit peut révéler.

                   Jamais vous ne pourrez reconstituer la personne de Jésus à partir de la connaissance historique que nous avons de lui; c'est impossible. Vous pouvez lire votre Nouveau Testament, et pourtant ne jamais y découvrir le Christ vivant. Vous pouvez être convaincu qu'il est le Fils de Dieu, et cependant ne jamais le découvrir comme la Personne vivante qu'il est. Jésus-Christ doit être révélé par le Saint-Esprit, car personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est par l'Esprit de Dieu.

                    Je voudrais faire ici une déclaration importante et la faire clairement: une révélation venue du Saint-Esprit dans un éclair glorieux d'illumination intérieure vous enseignerait plus au sujet de Jésus que cinq années de séminaire théologique - et pourtant je suis partisan du séminaire théologique! 

                    Le séminaire peut vous apprendre des choses au sujet de Jésus. Oui, vous pouvez apprendre un tas de choses à son sujet, et, en fait, nous devrions apprendre tout ce que nous pouvons sur lui. Nous devrions lire tout ce qu'il nous est possible de lire au sujet de Jésus, car il est bon et légitime de lire tout ce qui le concerne; cela fait d'ailleurs partie du christianisme. Mais l'éclair final qui introduit votre cœur auprès de Jésus doit se faire par l'illumination du Saint-Esprit lui-même, sans quoi il ne se passera strictement rien. 

                     Je suis convaincu que nous ne pouvons connaître Jésus-Christ que dans la mesure où le Saint-Esprit se plaît à nous le révéler, car il ne peut se révéler d'aucune autre façon. Même Paul a dit: " . . . et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière».  

                     L’Église ne peut pas connaître Christ, à moins que ce ne soit !'Esprit Saint que le révèle. Plusieurs conséquences mauvaises découlent du fait que nous croyons que nous pouvons connaître Dieu grâce à notre intelligence et à nos capacités intellectuelles

                  Premièrement, on permet à la vie chrétienne de ressembler beaucoup à la vie naturelle, excepté qu'on la veut plus agréable, plus propre et plus amusante!

                    La foi de nos pères a été associée à un nombre d'éléments discutables. Nous devons admettre qu'un de ces éléments est la philosophie; et je crois que le mouvement néo-intellectuel moderne, qui essaie de faire revivre l'église par des moyens intellectuels, s'écarte de la bonne voie aussi loin qu'il est possible de s'en éloigner, car on ne peut pas recourir à la philosophie pour connaître le Seigneur Jésus.

                    L'apôtre Paul se trouvait être un des plus grands intellectuels que la terre ait jamais portés. Certains l'ont placé au nombre de six plus grands intellectuels qui aient jamais vécu; mais cet homme, Paul, a dit à l'église de Corinthe: « Pour moi , frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. »

                  S'il faut être amené au christianisme par raisonnement, alors le premier intellectuel venu peut tout aussi bien vous en sortir par raisonnement ! Si vous venez à Christ par une illumination du Saint-Esprit, de telle sorte que vous savez par intuition être un enfant de Dieu, vous le savez grâce à l'Écriture, mais vous le savez aussi par la lumière intérieure, par l'illumination intérieure de l'Esprit, et personne n'arrivera jamais à vous enlever cette certitude à force de raisonnements.

                    Lorsque j'étais un jeune homme, j'ai lu la plupart des livres qui traitaient d'athéisme. J'avais ma Bible, un livre de cantiques et quelques autres volumes, incluant des ouvrages d'Andrew Murray et de Thomas a Kempis. Je me suis instruit moi-même le mieux que j 'ai pu en m'adonnant assidûment à la lecture. J'ai lu la pensé philosophique de tous les grands cerveaux, et nombre de ces hommes ne croyaient ni en Dieu ni en Jésus-Christ, vous savez. Je me souviens avoir lu le livre de White: «Warfare of Science with Christianity» (La Science en guerre contre le Christianisme); si , après avoir lu ce livre, un homme peut encore dire qu'il est sauvé, alors il n'est pas sauvé par sa lecture, mais par le Saint-Esprit en lui qui lui dit qu'il est sauvé !

                     En fait, nombre de ces philosophes et penseurs pourraient m'enlever toutes mes «raisons» et me réduire à une parfaite ignorance. Sur le plan de la raison humaine, ils pourraient amener un homme à renoncer à sa croyance et à lancer Le Saint Livre sur une tablette en s'exclamant: «En voilà un autre!»

                    Savez-vous ce que je faisais après avoir lu un ou deux chapitres qui me présentaient des arguments que je ne pouvais réfuter? Je me mettais à genoux et, les yeux noyés de larmes et n'attachant pas d'importance à ce que disait le livre, je disais simplement à mon Seigneur: «Je te connais, mon Sauveur et Seigneur. » Ma connaissance, je ne l'avais pas dans le cerveau, mais dans le cœur. La différence est énorme, voyez-vous ! Si notre connaissance se limite à notre cerveau, alors la philosophie peut nous être utile; mais si elle pénètre aussi notre cœur, alors la philosophie ne peut que s'incliner respectueusement et dire: «Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant . »

                      Un autre élément contestable est la manière dont nous essayons de recourir à la science pour prouver le christianisme. 

                    Nous venons tout juste de sortir d'une de ces longues périodes au cours de laquelle l’Église évangélique s'est précipitée sur la science pour avoir une certaine aide, ne sachant pas que la science ne dispose d'aucune technique pour sonder tout ce qui, dans le christianisme, relève de la sphère divine.

                   Les choses que la science est en mesure de scruter ne sont pas divines, et les choses divines ne peuvent en aucun cas être sondées pas la science. Oui la science est capable de fabriquer des satellites et des navettes spatiales, ces nombreuses réalisations qui font partie du domaine humain, mais en réalité tout cela n'est rien. Le christianisme est un miracle et une merveille, quelque chose d'en haut, quelque chose venu du ciel , comme la nappe de Pierre; quelque chose qui ne dépend pas du monde et ne fait pas même partie du monde, mais qui vient directement du trône de Dieu, comme les eaux dans la vision d’Ézéchiel.

                    La science ne connaît rien à cela. Elle ne peut que se tenir à l'écart, observer ce phénomène, et se taire. Mais, si nous ne possédons pas cette intuition intérieure, si nous n'avons pas cette compréhension du miraculeux, nous nous précipitons sur la science. Certaines des personnes qui font partie de cette catégorie disent vouloir croire aux miracles. Un homme trouve un poisson échoué sur une plage, et, muni d'un ruban à mesurer, il se faufile à l'intérieur du squelette osseux pour mesurer l'œsophage du poisson. Or, voilà qu'il découvre que celui-ci est aussi large que la carrure d'un homme, et il déclare: «Vous voyez, Jonas aurait pu être avalé par un grand poisson! »

                     Eh bien, je crois aux miracles; je les crois tous, mais non parce que la science m'y autorise. J'y crois parce que Dieu les a écrits en détail dans la Bible. Oui, c'est parce qu'ils sont dans la Bible que j 'y crois!

Peut-être avez-vous entendu parler des deux hommes de science qui ont déclaré que l'histoire de l'ânesse parlante de Balaam est fausse, étant donné que «le larynx d'un âne ne peut articuler des sons humains. » Un Écossais perspicace, qui avait entendu leur propos, s 'est approché d 'eux et leur a di: «Messieurs, fabriquez-moi un âne, et moi je le ferai parler. »

                     C'est exactement cela, mon frère. Si Dieu peut fabriquer un âne, il peut aussi le faire parler. Le christianisme repose sur la personne de Jésus-Christ, et s'écroule s'il n'est pas Le Véritable; il repose sur l'illumination du Saint-Esprit, et n'a aucun sens sans cette illumination. Pierre aurait pu raisonner indéfiniment et toujours ne rien savoir avec certitude, mais soudain, quand l'Esprit Saint est venu sur lui, il s'est levé et a déclaré: « Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » Il a su cela par l'Esprit de Dieu.

                    Un autre élément discutable est la manière dont nous accordons notre confiance au prestige humain quand nous n'avons pas d'illumination intérieure. Un système de littérature s'est développé autour de la notion que le christianisme peut se prouver du fait que de grands hommes croient en Jésus-Christ. Que nous puissions seulement nous emparer de l'histoire d'un homme politique qui croit en Jésus-Christ, et nous publions la nouvelle dans tous nos magazines. «Le ministre Un tel croit en Jésus-Christ!» On sous-entend par là que puisque ce grand personnage croit en Jésus-Christ, alors celui-ci doit être vrai. Dites-moi, quand Jésus a-t-il être patronné par quelque personnage influent?

                    Non, non, mon frère! Jésus-Christ se dresse seul, unique et suprême sur le fond de l'humanité, et il n'a pas besoin de recommandation. De plus, le Saint-Esprit déclare qu'il est le Fils éternel de Dieu. Que tous les présidents, tous les rois et toutes les reines, tous les ministres, les comtes et comtesses du monde entier, de concert avec les grands athlètes et les acteurs célèbres, se prosternent à ses pieds et crient: «Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu tout-puissant!»

                    Seul le Saint-Esprit peut faire cela, mes frères. C'est pour cette raison que je ne me courbe pas devant les grands hommes. Je fléchis les genoux devant LE Grand Homme, et si vous avez appris à adorer le Fils de l'Homme, vous ne voudrez adorer aucun autre homme.

                    Voyez-vous, c'est l'un ou l'autre: le Saint-Esprit ou les ténèbres. Le Saint-Esprit est ce que Dieu veut absolument pour notre vie. Si notre foi se veut une foi néo-testamentaire, si Christ doit être le Christ de Dieu plutôt que le Christ de l'intellect, alors il nous faut traverser le voile. Nous devons aller au-delà du voile, jusqu'à ce que l'illumination du Saint-Esprit remplisse nos cœurs et que nous acquérions notre connaissance aux pieds de Jésus, et non aux pieds des hommes.

                     Considérons ensemble, voulez-vous, les paroles de 1 Jean 2 : 27 : « Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a données. »

                  Que veut dire cela? « . . . Vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses . . . » . L'homme qui a écrit ces mots était un enseignant, et nous ne voulons certes pas exclure la place du professeur, car un des dons de !'Esprit est l'enseignement. Ce que ce passage veut dire, c'est que notre connaissance de Dieu ne nous est pas enseignée de l'extérieur. Elle nous est communiquée par une onction intérieure; nous ne recevons pas non plus notre témoignage des hommes, mais d'une onction intérieure.

                    Paul a dit: «Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: «Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. » et «le monde avec sa sagesse n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu», et encore: «Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » L'apôtre Paul nous assure aussi que « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu . »

                    Vous voyez, n'est-ce-pas, que le Saint-Esprit écarte et exclut tout ce qui est de la chair, toute intelligence humaine, toute personnalité humaine brillante, toute capacité humaine, et toute efficacité humaine. C'est pour cela que le christianisme dépend d'un perpétuel miracle. L'homme de Dieu, l'homme véritablement rempli de !'Esprit de Dieu est un miracle constant. Il est quelqu'un qui n'est pas du tout compris par les gens du monde. Il est un étranger. Il est venu dans le monde par le miracle de la nouvelle naissance et grâce à l'illumination du Saint-Esprit; oui vraiment, sa vie est complètement différente du monde.
                    S'il vous faut une base scripturaire à cette pensée, Paul a dit dans 1 Corinthiens 2 : 15 : «L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé pas personne. » L'homme spirituel possède un discernement qui juge de tout, mais lui-même ne peut être jugé par personne, car « Qui a connu la pensée du Seigneur, pour l'instruire? Or nous , nous avons la pensée de Christ.» C'est aussi simple que cela.

                    Qu'allons-nous maintenant faire de cette vérité? Allons-nous en faire un sujet d'argumentation? Allons-nous nous contenter de dire qu'elle est bonne? Allons-nous faire quelque chose? Allons-nous ouvrir toute grande la porte de notre personnalité? Nous n'avons rien à craindre, vous savez. Le Saint-Esprit est un « illuminateur ». Il est lumière au tréfonds de notre cœur, et il va nous montrer plus de choses au sujet de Dieu en un seul instant que nous ne pourrons jamais en apprendre durant une vie tout entière sans lui. Quand il vient, tout ce que nous avons appris et que nous sommes en train d'apprendre trouvera sa propre place dans notre personnalité entière, dans toute notre croyance et dans toute notre manière de penser. Nous ne perdrons rien de ce que nous avons appris. En effet, il ne va pas jeter aux poubelles ce que nous avons déjà appris, si ce que nous avons appris est la vérité; il va y mettre son feu, c'est tout. Il va ajouter du feu sur l'autel. Le Saint-Esprit attend d'être honoré. Il honorera Christ comme nous honorons Christ. Il attend, et si nous voulons lui ouvrir bien grand tout notre cœur, un nouveau soleil se lèvera sur nous. Je sais cela par expérience personnelle.

                    S'il y a une chose que Dieu a faite à travers moi, cela remonte à ce jour solennel, fantastique et merveilleux quand la Lumière, qui n'a jamais paru ni sur terre ni sur mer, mais qui est venue dans le monde pour éclairer tout homme, a d'un seul coup éclairé mes ténèbres. Ce n'était pas au moment de ma conversion: j'étais déjà profondément converti. Cela s'est produit après ma conversion. Qu'en est-il de vous?

à suivre.....