Chapitre
4
LE CONSOLATEUR PROMIS, LE SAINT-ESPRIT:
Permanence de la Pentecôte
J'aimerais
vous parler d'un sujet qui passe pour être assez controversé, et
qui est basé sur le deuxième chapitre du livre des Actes. Je n'ai
toutefois nulle intention d'en faire l'objet d'une controverse, mais
plutôt un objet d'utilité.
Je
ne crois pas à une répétition de la Pentecôte, mais à une
continuité de la Pentecôte; et permettez-moi de vous dire qu'il y a
une grande différence entre les deux.
J'aimerais
essayer de découvrir avec vous les éléments durables de la
Pentecôte, tels que décrits dans le livre des Actes. Qu'est-ce qui
est venu et est resté? Qu'est-ce qui est venu et n'est pas resté?
Maintenant,
comme je l'ai déjà mentionné, je ne crois pas que la Pentecôte
doit être répétée, mais qu'elle doit se perpétuer. Je ne pense
pas que la Pentecôte est venue puis partie,
mais qu'elle est venue et est restée, et que nous la vivons encore
aujourd'hui. Si seulement nous savions cela!
Il
est vrai que la Pentecôte - comme toute expérience religieuse -
comportait des éléments extérieurs et donc variables. Dieu ne
prête pas beaucoup attention à ce qui est extérieur. Nous devrions
permettre au Saint-Esprit de nous enseigner que Dieu attache peu
d'importance aux aspects extérieurs.
Puis,
il y a les éléments qui sont intérieurs et qui viennent de
l'Esprit: ils sont permanents et toujours à peu près les mêmes.
Il y a aussi des éléments qui sont accessoires, et donc
d'importance relative. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils ne sont
pas importants, mais je dis qu'ils ne sont pas d'importance cruciale.
Finalement, il y a, bien entendu, les éléments fondamentaux et, par
conséquent, d'importance vitale.
Ayant
lu les faits historiques en Actes 2, que s'est-il produit dans la
chambre haute, à Jérusalem, ce jour-là?
Il
y avait environ 120 personnes réunies dans cette chambre quand, tout
à coup, il y a eu un bruit dans la pièce, comme si un vent violent
se mettait à souffler. Remarquez bien qu'il n'est pas dit qu'un vent
impétueux a traversé la maison, balayant tout sur son passage. Vous
est-il jamais arrivé d'entendre un son qui vous donnait l'impression
qu'un vent violent soufflait quelque part? Voilà ce que cela
signifie: comme le son d'un vent impétueux.
Pendant
qu'ils se demandaient ce que cela pouvait bien être, ils ont soudain
vu apparaître des langues, pareilles à des flammes de feu, qui se
sont séparées les unes des autres pour se poser sur chacun d'eux.
Ce feu, séparé en langues , était la manifestation visible de la
présence de Dieu, et, une à une, les langues se sont posées sur
chacun d'eux.
(il s'est pourtant produit des faits similaires en indonésie :
(http://sentinellenehemie.free.fr/reveilindonesie.html)
(il s'est pourtant produit des faits similaires en indonésie :
(http://sentinellenehemie.free.fr/reveilindonesie.html)
La
Bible parle de « langues de feu». Si vous allumez une bougie, vous
constaterez que la flamme prend la forme d'une petite langue,
c'est-à-dire qu'elle est large à la base et va en se rétrécissant,
jusqu'à devenir une fine pointe. C'est tout ce que cela signifie. Et
il n'y a ici aucune allusion à un langage quelconque. Il est
seulement dit que les langues de feu se sont posées sur chacun
d'eux.
C'est
à peu près tout ce qu'il y avait de spécial, excepté qu'ils se
sont mis à parler en d'autres langues et que les gens pouvaient les
entendre parler dans ces langues.
A
la suite de cet événement historique de la Pentecôte, qu'est-il
arrivé qui ne peut jamais plus se répéter? Permettez-moi de vous
donner ci-après quelques faits:
Premièrement
, on y voit la présence physique de toute l’Église réunie dans
une même lieu. Cela était
possible du fait qu'il n'y avait alors qu'environ 120 chrétiens. Cet
événement ne pouvait se répéter par la suite, car, en cette seule
journée, plus de 3000 personnes sont nés dans le Corps de Christ,
et à une autre occasion près de 5000 personnes sont venues à
Christ en une seule fois, portant le nombre total des croyants à
8000. Je suis sûr qu'on n'aurait pu trouver dans tout Jérusalem un
endroit assez vaste pour asseoir, ou même accueillir, 8000 personnes
. Pendant que l’Évangile se répandait jour après jour, le
Seigneur ajoutait journellement à l’Église ceux qui étaient
sauvés. Finalement, le nombre de chrétiens est devenu si grand
qu'aucun auditorium n'aurait pu les contenir tous.
La
présence physique de tous les croyants en un même lieu ne s'est
jamais répétée, que je sache. Voilà donc une chose qui s'est
passée à la Pentecôte et qui ne s'est jamais reproduite.
Autant
que je sache, par l'histoire de l'église et grâce à une lecture
approfondie, le bruit d'un vent violent venant du ciel ne s'est
jamais répété. Je n'ai jamais rien lu au sujet d'une telle
expérience qui se serait reproduite parmi les frères moraves, les
méthodistes, les presbytériens, les anglicans, ni au sein d'aucune
assemblée chrétienne autre que ce premier groupe de croyants de la
Pentecôte.
J'ai
entendu dire que lorsque Dwight Moody a rassemblé les chrétiens, il
les a emmenés sous une voûte de pins, dans la partie orientale des
États-Unis, les gardant là pendant plusieurs jours, au bout
desquels il ne s'est rien passé.
Moody
a été obligé de se lever devant toute l'assemblée et dire : «
L'assemblée se termine demain, et nous ne pouvons pas retourner chez
nous sans être remplis de !'Esprit Saint; essayons de nouveau, et
espérons en Dieu. » Ils sont retournés sous les pins, et, enfin,
!'Esprit tout puissant est descendu sur eux. L'historien nous dit que
le jour suivant, quand ils ont pris des trains dans différentes
directions, partout où ils sont passés ils étaient comme les
renards de Samson lâchés dans les champs et mettant le feu partout
sur leur passage. Le Saint-Esprit était venu, mais non au bruit d'un
vent violent. Cet événement de la Pentecôte ne s'est pas
reproduit.
Pas
plus n'ai-je lu nulle part, dans l'histoire chrétienne, qu'il y
aurait eu une autre manifestation d'un grand feu séparé en flammes.
Je veux parler ici de comptes rendus sérieux et dignes de confiance
venant de chrétiens honorables qui ne se plairont pas à exagérer
le récit de leurs expériences. Dans aucun récit, je n'ai pu
trouver qu'il y aurait eu la manifestation d'une grande flamme de feu
qui se serait séparée et se serait posée sur les croyants.
Je
n'ai jamais lu non plus que, ailleurs ou à un autre moment, les
personnes faisant partie d'un groupe de croyants se soient toutes
mises à parler dans une langue que chacun pouvait comprendre sans
l'aide d'un interprète. Or, c'est exactement ce qui s'est passé au
chapitre 2 des Actes. Je ne trouve mention d'aucun autre événement
ni lieu où des personnes appartenant à des groupes parlant dix-sept
langues différentes pouvaient entendre parler les gens, tout en
sachant et en comprenant de quoi il était question, et ce, sans le
concours d'un interprète.
J'affirme
que tous ces éléments du Jour de la Pentecôte ne se sont, de toute
évidence, jamais reproduits, parce que, dans chaque cas, il
s'agissait de manifestations extérieures. Le parler en langues était
une manifestation extérieure, tout comme l'étaient le bruit et la
compréhension des langues étrangères. Ces manifestations ne se
sont jamais reproduites et n'ont jamais eu besoin de l'être.
En
voici l'explication logique. Si ces choses étaient nécessaires à
l’Église chrétienne et à la continuation de ce qui s'est produit
à la Pentecôte, elles seraient considérées comme essentielles et
fondamentales. Si elles étaient nécessaires pour éclairer l’Église
et que, pourtant, elles ne se sont pas répétées, alors l’Église
doit avoir cessé d'exister le jour même où elle est née, ou, tout
au moins, au moment de la mort de ceux qui étaient présents à ces
manifestations.
De
toute évidence, ces choses ne constituaient pas les principes de
base du christianisme. Elles ont bel et bien eu lieu, mais étaient
des manifestations extérieures et occasionnelles; elles étaient des
éléments qui appartenaient à ce moment historique particulier.
D'autre
part, que s'est-il passé ce jour-là, qui est resté et qui n'a pas
disparu au bruit du vent, à la vue du feu et à la compréhension
simultanée de dix-sept langues?
Autrement
dit, quel est l'élément éternel et durable de la Pentecôte?
Est-ce que quelque chose avait été donné? Une garantie avait-elle
été déposée? Qu'est-ce qui est venu, et qui est de nature
intérieure, céleste, permanence et durable?
Afin
de découvrir quel était cet élément, nous devons trouver ce qui
avait été promis. Selon Jean 14 :16, Jésus a dit: «Et moi ,
je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur. »
Dans
Jean 16 : 14, Jésus a dit encore: « . . . il prendra de ce
qui est à moi , et vous l'annoncera». Voici quelle était la
promesse: Quelqu'un viendrait qui aurait l'autorité, le pouvoir et
la capacité de rendre Jésus-Christ réel à ceux qui croyaient.
Souvenez-vous
maintenant de ce qui s'est produit quand le Saint-Esprit est venu et
est descendu sur ceux qui étaient réunis. Voici ce qui s'est
passé: Pierre a sauté sur ses pieds pour dire que ces hommes
n'étaient pas du tout ivres, mais qu'une chose merveilleuse venait
de leur arriver, car « . . . Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus
que vous avez crucifié» . Pierre continue: « Élevé par la droite
de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis,
et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez . »
Dans
Jean 16, Jésus a déclaré aussi: « ... Je vous dis la vérité ...
Je vous l'enverrai ... Et quand il sera venu, il convaincra le monde
en ce qui concerne le péché ... ». La présence de l'Esprit Saint
est promise pour montrer aux pécheurs leur péché et aux croyants
Jésus-Christ.
Jésus
avait dit: « ... mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que
vous soyez revêtus de la puissance d'en haut». La définition du
mot «puissance» comporte le sens d'avoir la capacité de faire.
Étant
donné que c'est le mot grec duquel dérive le mot «dynamite» ,
certains frères essaient de se persuader que le Saint-Esprit est de
la dynamite, oubliant que cette façon de voir est tout le contraire
de la réalité. Si le mot «dynamite» doit son nom au mot grec, le
Saint-Esprit et la puissance de Dieu n'ont pas hérité leur nom du
mot dynamite! La dynamite a été découverte il y a moins de 200
ans; mais le mot grec, d'où nous vient le mot «puissance», se
situe à l'époque de Christ. Il signifie «Capacité de faire» , et
rien de plus!
Prenons
comme exemple le cas d'un homme qui se saisit d'un violon et se met à
jouer. Il n'arrive malheureusement à en tirer que des grincements et
des sons rauques. Cet homme ne possède, de toute évidence, pas la
capacité de faire. Mais voilà qu'un autre homme s'empare du même
violon, et se met aussitôt à jouer des airs mélodieux et riches.
Un homme monte sur le ring- et n'arrive
pas même à lever les mains. C'est maintenant au tour de son
adversaire de faire son entrée; or, ce dernier a la puissance de
faire; et bientôt, celui qui n'avait pas la capacité de faire, dort
paisiblement sur le tapis!
C'est
l'homme qui possède la capacité de faire qui est le gagnant. Ce
n'est pas autre chose que la capacité dynamique de faire ce qu'il
nous a été donné de faire. Vous recevrez la capacité de faire.
Elle viendra en vous.
Si
vous êtes un gagneur d'âmes, vous aurez la capacité de gagner des
âmes. Si vous êtes prédicateur, vous aurez la capacité de rendre
la Parole de Dieu compréhensible. Quoi que vous fassiez au nom de
Dieu, il vous donne la capacité de le faire. Il vous donne la
capacité d'être victorieux, de vivre une vie droite,de regarder à
Jésus, et de vivre avec le ciel en perspective. C'est cela la
capacité de faire. Telles sont les choses vitales, essentielles et
éternelles qui se sont produites à la Pentecôte, et qui sont
venues et restées.
Le
vent, le feu et l'apparition sont- des
manifestations qui ne se sont jamais renouvelées, autant que je
sache. Mais le Consolateur est venu. Il est venu et a rempli les
croyants. Il est venu pour demeurer en eux. Il est venu pour rendre
Jésus réel. Il est venu pour leur donner la capacité morale
intérieure, afin qu'ils puissent faire ce qui est droit, et la
capacité intérieure pour faire l'œuvre de Dieu.
Voilà
ce qui est resté et qui est toujours présent. Si nous ne possédons
pas l'Esprit de Dieu, qui nous rend capables, c'est qu'on nous a mal
enseignés. On nous a effrayés à son sujet. Quelque part, en cours
de route, un enseignant de la Bible ou un chrétien a dû nous faire
peur au sujet du Saint-Esprit.
L'illustration
qui suit est peut-être simple, mais laissez-moi vous raconter ce que
nous avons fait après avoir ensemencé un champ de maïs, quand
j'étais encore un jeune garçon en Pennsylvanie. Afin de protéger
le champ de maïs contre les corneilles, nous avions tué une vieille
corneille et l'avions suspendue par les pattes au milieu du champ.
Cette façon de faire avait pour but de faire fuir toutes les
corneilles à des kilomètres à la ronde. Et, en effet, les
corneilles ont convoqué une réunion de mise en garde en disant:
«Écoutez , il y a là-bas un champ de maïs, mais ne vous y
aventurez pas. J'y ai aperçu une corneille morte!»
C'est
le genre de réunion que tient Satan, et c'est d'ailleurs exactement
ce qu'il a fait. Il a pris quelques chrétiens fanatiques, bizarres,
au regard étrange, qui font des choses qu'ils ne devraient pas
faire, et il les a placés au beau milieu du champ de maïs de Dieu,
et il lance un cri d'avertissement aux autres: «Eh! Ne vous
approchez pas de la doctrine du Saint-Esprit, car si vous le faites,
vous allez agir juste comme ces fanatiques au regard fou.»
C'est
parce qu'on a déjà eu affaire à tant de comportements étranges
que les enfants de Dieu sont craintifs, et dès que vous vous mettez
à parler de ce sujet, ils prennent la fuite en s'exclamant: «Non
merci, très peu pour moi ! J'ai vu des corneilles mortes là-bas au
milieu du champ. »
Eh
bien, mon frère, je ne permets pas à la peur de me priver de
l'héritage qui me revient de droit. Je ne veux pas être dépossédé
du droit que j'ai acquis de naissance, tout simplement parce que
d'autres n'ont pas su que faire de ce droit ou parce qu'ils ont
trouvé quelque chose qui n'a rien de commun avec ce droit de
naissance. Je veux TOUT ce que Dieu a pour moi !
J'aimerais
maintenant souligner quelque chose d'autre ici. A la naissance de
Christ, beaucoup de choses extérieures se sont produites, qui
n'étaient pas de la plus haute importance. Quand Christ est né, les
anges en ont été avisés, et ils sont venus; mais
s'ils n'étaient pas venus, Christ serait né quand même.
Quand
Christ est venu, il est né dans une crèche, et sa naissance a été
accompagnée de toutes sortes de circonstances extérieures; mais un
fait d'importance capitale n'a jamais disparu, c'est qu'il est né!
Il est venu dans le monde. Il est devenu chair et a habité parmi
nous. Il est venu et a pris sur lui notre nature humaine, et la
Parole a été faite chair pour racheter le genre humain à la croix.
Cet
événement a bel et bien eu lieu et demeure à jamais un fait
accompli. Les autres circonstances extérieures ne sont pas
importantes. Ce sont les choses intérieures qui comptent. Des
milliers de gens ont senti la puissance rédemptrice de Christ, sans
pourtant jamais avoir vu les anges; et des milliers d'autres ont été
touchées par sa puissance de guérison, sans jamais avoir vu les
mages.
]'en
déduis que la signification éternelle de Actes 2 est que le
Consolateur est venu! La Divinité se tient parmi nous ! Dieu s'est
donné lui-même à nous: la quintessence de la Divinité. Oui, en
vérité, la Divinité s'est répandue: « ... et il l'a répandu,
comme vous le voyez et l'entendez» .
Je
crois que nous avons atteint une période cruciale en ce qui concerne
la vie et l'histoire de l’Église. Si nous continuons à marcher
dans la voie que nous avons suivie en tant que chrétiens
fondamentalistes et évangéliques, les fondamentalistes deviendront
tous des libéraux, et la plupart de libéraux des unitariens. Nous
avons désespérément besoin de l'effusion du Saint-Esprit, et cela
ne peut pas se produire aussi longtemps que nous, le peuple de Dieu,
nous refusons de reconnaître que nous avons négligé de jouir de
notre héritage.
Dieu
nous a promis une inspiration unique, une effusion céleste qui doit
venir vers nous et prendre les commandes. Cette inspiration doit être
en nous ce que nous ne pourrons jamais être de nous-mêmes. Pour
être capable d'écrire des vers qui soient comparables à ceux qui
viennent de la plume de Shakespeare, il vous faudrait avoir l'esprit
de Shakespeare. L'intelligence de Shakespeare devrait pénétrer
votre personnalité. En effet, si vous et moi tentions d'écrire:
«Vous comparerais-je à une journée d'été», c'est là tout ce
que nous arriverions à produire.
Si
vous vouliez composer de la musique comme Jean-Sébastien Bach, il
vous faudrait avoir en vous l'esprit de Bach. Si vous désiriez être
un homme politique de l'envergure d'un Churchill, vous devriez
posséder l'esprit de Churchill.
Autrement
dit, si nous voulons reproduire Christ sur terre, être semblables à
lui et le mettre en évidence, que va-t-il nous manquer le plus? La
réponse est claire: nous devons avoir en nous l'Esprit de Christ! Si
nous voulons être les enfants de Dieu, l'Esprit du Père doit
insuffler sa vie en nous et par nous. Voilà pourquoi , il importe
que nous ayons en nous l'Esprit de Dieu. Voilà pourquoi, l’Église
doit avoir !'Esprit de Christ!
L’Église
est appelée à vivre au-dessus de ses propres capacités. Elle est
appelée à vivre à un niveau si élevé, qu'il est impossible à
aucun être humain de vivre de cette façon par ses propres capacités
et par ses propres forces. Le plus humble des chrétiens est destiné
à vivre un miracle, une vie qui soit moralement spirituellement si
intense et si pure, qu'aucun être humain n'a la capacité de faire
cela. Seul Jésus-Christ peut le faire! Son désir est que l'Esprit
de Christ vienne vers son peuple. Ce souffle, cette effusion d'en
haut, nous influence mentalement, moralement et spirituellement.
Pourquoi
ne pas nous préparer pour que l'œuvre de Dieu s'accomplisse au
milieu de nous par son Saint-Esprit? Je suis persuadé que cette
œuvre pourrait bien être pour nous, si nous mettions un frein à toute notre activité, si nous nous calmions, et si nous prenions le
temps d'adorer Dieu en comptant sur lui . Sans doute ne serai-je pas
bien vu, si je vous rappelle que nous sommes une bande de chrétiens
charnels; et pourtant , c'est vrai que le Corps de Christ est
charnel. Le peuple de Dieu devrait être sanctifié,
pur, droit; mais nous sommes charnels.
Nous
le sommes dans nos attitudes, dans nos goûts et dans beaucoup de
choses. Nos jeunes, bien souvent, ne se comportent pas de façon
respectueuse dans nos réunions chrétiennes. Nous avons à ce point
déformé nos goûts religieux, que notre culte chrétien est, dans
une large mesure, de l'exhibitionnisme pur. Nous avons
désespérément besoin d'une manifestation d'en haut, car tous les
sermons ne pourront jamais remédier à notre situation! Celle-ci ne
pourra jamais être réglée, tant que l’Église de Christ n'aura
pas été confrontée, de façon soudaine, avec ce qu'un homme a
appelé le «mystère fantastique» - le mystère terrible de la
personne de Dieu, la majesté terrible de Dieu. Voilà ce que fait le
Saint-Esprit. Il nous révèle le merveilleux mystère qu'est Dieu,
et présente Dieu lui-même à l'esprit humain.
Être
mis en face de ce « mystère fantastique », c'est dire adieu à
notre irrévérence, à notre vie charnelle, à nos goûts religieux
déformés; oui vraiment, c'est dire adieu à toutes ces choses.
L'âme alors, muette d'adoration, tremble jusqu'au tréfonds
d'elle-même, parce que le Saint-Esprit lui confère une félicité
sans nulle autre pareille.
Nous
ne pourrons jamais en savoir plus sur Dieu que ce que l'Esprit nous
en révèle. Nous ne pourrons jamais en savoir plus sur Jésus que ce
que l'Esprit nous enseigne à son sujet, car il n'y a que l'Esprit
à pouvoir enseigner. 0 Saint-Esprit, comme nous t'avons attristé!
Comme nous t'avons offensé! Comme nous t'avons rejeté!
C'est
lui notre professeur, et si ce n'est pas lui. .
. . qui nous enseigne, nous ne pourrons
jamais connaître Dieu. Il est notre lumière, et si ce n'est pas lui
qui fait jaillir la lumière, nous ne pourrons jamais voir. Il est le
guérisseur de nos sourdes oreilles, et s'il ne couche nos oreilles,
nous ne pourrons jamais entendre. Il est possible, pour des églises,
de fonctionner pendant des semaines, des mois et des années, sans
connaître ces vérités ou sans avoir été investies de !'Esprit du
Dieu vivant. Oh! mon cœur, fais silence devant lui, prosterne-toi,
et adore-le au fond de toi !
Voilà
donc la nouvelle que j'ai pour vous: la Divinité est présente! La
Pentecôte signifie que la Divinité est venue vers l'humanité pour
se donner à l'homme, que l'homme peut la respirer profondément,
tout comme il respire l'air ambiant, afin de pouvoir être rempli de
cette Divinité. A. B. Simpson a utilisé une illustration aussi
valable que n'importe quelle autre illustration que j'ai entendue.
Voici
ce qu'il dit: «Être rempli de la plénitude de Dieu est comparable
à une bouteille dans l'océan. Si vous enlevez le bouchon de la
bouteille et que vous plongiez celle-ci dans l'eau, vous aurez une
bouteille remplie d'océan. La bouteille
se trouve dans l'océan, et l'océan dans la bouteille. L'océan
contient la bouteille, mais la bouteille ne contient qu'un peu
d'océan. Il en est ainsi du chrétien.»
Nous
sommes remplis de la plénitude de Dieu; mais, évidemment, il ne
nous est pas possible de contenir Dieu dans son entier, étant donné
que Dieu nous contient. Cependant, nous pouvons avoir de Dieu tout
ce que nous pouvons contenir de lui. Si seulement nous savions cela,
nous pourrions agrandir notre vase. Notre vase s'élargit au fur et à
mesure de notre marche avec Dieu. La Divinité se trouve parmi nous.
Si une personne célèbre honorait de sa présence nos églises, les
responsables de l'accueil ne sauraient que faire pour contenir les
foules qui se presseraient à l'entrée. Eh bien, je vous dis que
nous avons un personnage illustre au milieu de nous: «Tout à coup,
il vint du ciel . . . Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit . .
. » La Divinité est descendue jusqu'à nous pour rester - non pour
venir et repartir, mais pour venir et rester!
Honte
à nous d'ignorer ainsi la présence de la royauté parmi nous. Il y
a ici plus qu'une royauté terrestre: nous avons le Seigneur des
seigneurs, le Roi des rois. Nous avons l'Esprit Saint et Béni, et
nous le traitons comme s'il n'était pas du tout présent.
Nous
lui résistons, nous lui désobéissons, nous l'éteignons, et nous
faisons des compromis avec notre cœur. Nous
entendons un message à son sujet et sommes déterminés à en
apprendre plus et à faire quelque chose. Toutefois, notre conviction
perd de sa force, et nous ne tardons pas à retourner à notre ancien
niveau d'inertie dans lequel nous étions vautrés . Nous résistons
au gracieux Consolateur. Il est venu pour consoler.
Il
est venu pour enseigner. Il est l'Esprit d'instruction. Il est venu
pour apporter la lumière, car il est l'Esprit de lumière. Il vient
pour apporter la pureté, car il est l'Esprit de puissance. Il
vient pour remplir nos cœurs de ces bénédictions, et il désire
pour nous ce genre d'expérience. Dieu fait cela pour des personnes
individuelles, sans s'inquiéter de notre arrière-plan
confessionnel. Il ne s'embarrasse pas de savoir si nous sommes
baptistes, ou presbytériens, ou méthodistes. La seule chose qu'il
nous demande, c'est que nous soyons prêts à obéir, à écouter, et
à ne plus désobéir.
Voulez-vous
cesser d'étouffer l'Esprit de Dieu? Voulez-vous
cesser de résister à !'Esprit Saint? Tout ce qu'il demande de vous,
c'est que vous éleviez les mains en signe d'abandon et que vous
disiez: «Je crois que la divinité est présente. » Comme de l'air
pur, inspirez profondément le Saint-Esprit, et permettez-lui de
venir et de remplir votre vie.
C'est
cela! Cette expérience peut ne pas vous sembler aussi spectaculaire
et haut en couleurs qu'on vous l'avait enseignée, mais elle est
exactement cela et rien de plus. Le Saint-Esprit est venu, et il est
encore ici. Tout ce qu'il veut, c'est que nous cédions, obéissions
, ouvrions nos cœurs; alors, il s'empresse de venir, transformant et
changeant notre vie!
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