vendredi 9 novembre 2018

(1) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Le coût de la négligence (chapitre 1) 
                

                    Une citation attribuée à Platon dit que dans une société démocratique le coût que paient les hommes sensés pour avoir négligé la politique est d'être dirigés par des hommes insensés. Cette observation est tellement évidente que personne raisonnant clairement ne dirait le contraire.                        

                    Dans notre pays, par exemple, il y a des millions de gens simples et honnêtes, qui aiment la paix, qui prennent les bienfaits de la société comme acquis sans faire le moindre effort pour assurer la continuité d'une société libre. Ces gens sont, sans aucun doute, la grande majorité. Ils constituent l'essentiel de notre population, mais ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux qu'ils vont déterminer la direction que prendra notre pays dans les prochaines années. Leur faiblesse réside dans leur passivité. Ils restent sans bouger pendant que des radicaux, ceux qui font le plus de bruit et qui ont un point de vue minoritaire mettent le cap sur l'avenir. Si cela continue encore longtemps, nous n'aurons aucune garantie que notre liberté, achetée à un prix effroyable, puisse continuer.                  

                  Le prix que paient les bons chrétiens qui ne font rien, c'est d'être menés par ces minoritaires vocaux dont la seule qualification pour la direction d'un pays est une ambition écrasante et une grande voix. Il y a toujours eu et il y aura toujours ce genre de personnes dans les assemblés des saints. C'est eux qui en savent le moins et c'est eux qui parlent le plus, pendant que des hommes saints et sensés leur abandonnent la direction plutôt que de leur résister. Plus tard, ces mêmes âmes dociles peuvent hocher la tête en se lamentant de leur captivité. Mais il est alors trop tard.

                    Dans le milieu de la chrétienté évangélique même, il est apparu ces dernières années des tendances dangereuse et attristantes qui nous éloignent de la foi biblique. Un esprit a été introduit qui n'est sûrement pas l'Esprit de Christ ; des méthodes utilisées qui sont complètement charnelles ; des objectifs adoptés qui n'ont pas un seul verset des Écritures pour les justifier; un niveau de comportement accepté qui est pratiquement identique à celui du monde--et il n'y a guère une seule voix qui se soulève en opposition. Et ce, en dépit du fait que bien des saints qui honorent la Bible se plaignent ensemble de la conjecture spirituelle actuelle et de la fin dangereuse qu'ils voient en cela.

                    L'esprit essentiel et le contenu de la chrétienté orthodoxe est en train de changer d'une façon spectaculaire de nos jours. Si cette tendance n'est pas arrêtée, bientôt la religion que nous appelons christianisme deviendra quelque chose de complètement différent de la foi de nos pères. Il ne nous restera que des paroles bibliques. La religion de la Bible aura péri de blessures reçues au sein de ses amis.

                 Ces jours exigent une orthodoxie articulé et baptisée de l'Esprit de Dieu. Des âmes illuminées par le Saint Esprit doivent se soulever pour prendre le pouvoir sous Dieu. Il y a parmi nous des gens dont le cœur peut discerner entre le vrai et le faux ; dont les sens spirituels leur permettent de détecter de loin ce qui est infondé ; qui possèdent le don béni de la connaissance. Que ceux-ci se lèvent et qu'ils soient entendus. Qui sait si le Seigneur les entendra et nous bénira avant son retour.

à suivre... 

mercredi 7 novembre 2018

(25) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com


Quelle est la " Vie profonde " ?

 

                     Il apparaît de plus en plus clairement chaque jour qu'il se produit depuis ces dernières années aux États-Unis un mouvement certain vers une vie chrétienne plus élevée. Au moment où les églises de « sainteté » ont été réduites à l'impuissance et que la majorité du fondamentalisme a vendu son droit d'aînesse pour une soupe de lentilles, un contre-mouvement s'est profilé parmi les chrétiens contemporains. Apparemment ce mouvement n'a pas été initié par un homme ou une femme en particulier ni à un endroit géographique précis. Cela a plutôt été une insurrection spontanée de désir spirituel parmi les chrétiens de différents arrière-plans religieux. Le mouvement n'est pas organisé – il ne possède aucun siège local, aucun dirigeant, ni aucun membre. Son influence s'est imprégnée si silencieusement et si mystérieusement dans le monde évangélique moderne que son action peut être comparée au vent qui « souffle où il veut » sans agent terrestre et sans connaissance humaine préalable. Bien que le mouvement ne possède pas de nouvelle doctrine ni d'idées particulières, ses membres se reconnaissent là où ils se croisent et se tendent la main chaleureusement à travers les murailles dénominationelles et chuchotent « Frère ! » « Sœur ! »

 

                     L'intérêt grandissant pour la vie profonde au sein du nombre grandissant de personnes religieuses est significatif. Le terme en lui-même n'est pas nouveau, et il n'appartient pas à un groupe particulier ni à une école d'interprétation particulière. Ces mots, à quelque chose près, ont été utilisés à différents moments dans l'histoire de l'église pour identifier une révolte contre l'expérience chrétienne ordinaire, et la faim insatiable de quelques âmes mécontentes pour la profonde essence spirituelle et la puissance intérieure du message chrétien.

 

                   Le fait qu'autant de chrétiens s'intéressent à la « vie profonde » prouve que leur expérience spirituelle n'a pas été satisfaisante. Beaucoup se sont regardé et sont repartis déçus. Lorsqu'ils ont parlé avec d'autres chrétiens, ils ont découvert que les autres n'étaient pas mieux qu'eux. Sans doute, ont-ils raisonné, il doit y avoir quelque chose de plus doux, et plus profond que ce qu'ils expérimentaient quotidiennement. Ils se sont donc tournés avec empressement vers les partisans de la vie profonde et ont demandé sincèrement ce que cela signifiait réellement, et où cela se trouvait dans les Sainte Écritures.

 

                   Par la vie plus profonde il faut comprendre une vie dans l'Esprit qui est largement au-dessus de la moyenne, et plus proche de la norme du Nouveau Testament. Je ne sais pas vraiment si c'est le meilleur terme que nous pourrions choisir, mais, faute de mieux, nous allons continuer de l'employer. Il y a bon nombre d'expressions bibliques qui représentent le sens que nous cherchons à faire passer, mais ceux-ci ont été interprétés à la baisse, de façon à les faire correspondre à la médiocrité spirituelle que nous connaissons aujourd'hui. La conséquence, c'est que quand ils sont employés par la plupart des enseignants bibliques aujourd'hui, ils n'ont pas du tout le sens qu'ils avaient lors de leur première utilisation par les écrivains inspirés. Telle est la peine que nous devons porter pour avons fait conformer la Parole de Dieu à notre expérience, au lieu d'élever notre expérience pour la conformer à la Parole de Dieu. Quand des termes scripturaires élevés sont utilisés pour décrire une vie spirituelle basse, il y a besoin de trouver de nouveaux termes plus tranchants. Ce n'est qu'en s'entendant préalablement sur les termes qu'il peut s'établir une vraie communication entre enseignant et enseigné. D'où, cette définition de la vie plus profonde.

 

                    Certains appellent la vie plus profonde « la vie victorieuse, » mais je n'aime pas ce terme. Il me semble que cette expression-là se focalise exclusivement sur un seul aspect de la vie chrétienne, à savoir, la victoire personnelle sur le péché, alors qu'en fait c'est n'est là qu'un seul aspect de la vie plus profonde – un aspect important, il est vrai, mais un seul. Cette vie dans l'Esprit que l'on entend par l'expression « la vie plus profonde » est bien plus vaste et plus riche que simplement la victoire sur le péché, tout vitale que soit cette victoire. Elle comprend aussi l'idée de Christ demeurant en nous, d'une vive conscience de Dieu, d'une union interne avec la Trinité, de la pratique de la présence de Dieu, de la communion des saints et de prier sans cesse.

 

                     Pour entrer dans une telle vie, les chercheurs doivent tout d'abord être prêts à accepter sans équivoque le Nouveau Testament comme l'autorité finale et absolue en matières spirituelles. Ils doivent être prêts à faire de Christ le seul Seigneur et dirigeant suprême dans leur vie. Ils doivent rendre leur être tout entier à la puissance destructrice de la croix, pour mourir non seulement à leurs péchés, mais aussi à leur justice et à tout ce de quoi ils s'enorgueillissaient jusqu'alors.

 

                    Si cela paraît être un sacrifice lourd, souvenons-nous que Christ est Seigneur, et qu'Il peut exiger de nous ce que bon Lui semble, même au point de nous charger de nous renier nous-mêmes et de porter notre croix quotidiennement. L'onction puissante du Saint Esprit qui en découle restaurera à l'âme infiniment plus qu'elle n'a perdu. C'est une voie difficile, mais glorieuse. Ceux qui en ont connu la douceur ne se plaindront jamais de ce qu'ils ont perdu. Ils seront trop ravis de ce qu'ils ont gagné.

 

Fin

lundi 5 novembre 2018

(24) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

 

Le mythe de l'autarcie humaine 

 

                  Seul Dieu se suffit à lui-même. Quand les hommes se vantent d'être autonomes, ils se livrent à une fiction qu'un simple regard autour d'eux suffirait à démentir.

 

                  Partout où l'on rencontre la vie, il y a une dépense constante d'énergie et le besoin d'un renouvellement continuel afin de maintenir le fonctionnement de l'organisme. Pour soutenir la vie, il faut trouver un équilibre entre la dépense et l'apport d'énergie. Quand un organisme est forcé de dépenser plus d'énergie qu'il ne peut en créer, et que cette condition se poursuit au delà d'un certain point, la vie cesse et la structure tout entière se désintègre. C'est ce que nous appelons la mort.

 

                 Cette loi élémentaire de la vie coule de source pour la race humaine, et on fait provision dans la structure sociale pour l'ingestion de matière que le corps peut ensuite utiliser pour remplacer celle qu'il a perdue durant son activité ordinaire. Cette matière, c'est ce que nous appelons « nourriture », et nous appelons la réception de nourriture dans l'organisme « manger ». Ce phénomène banal fait partie de la vie humaine normale, de sorte que nous avons tendance à passer à côté de la leçon profonde qu'il enseigne – aucun être vivant ne se suffit à lui-même.

 

                    Le corps humain ne peut pas vivre tout seul. Pour vivre, il lui faut constamment une aide extérieure. Tout rempli qu'il soit d'orgueil et débordant de confiance en soi, chaque homme doit s'humilier pour recevoir l'aide des créatures inférieures. Chaque monarque doit s'appuyer sur la vache pour son alimentation. Chaque seigneur orgueilleux dans son manoir doit supplier la poule de la basse-cour pour obtenir son repas. La froide prima donna ne réussit à rester en vie que par la grâce des porcs et des poissons. Le génie doit avoir recours aux abeilles, aux buissons, aux graines et aux baies. C'est de ces choses que provient l'énergie sans laquelle tous les hommes mourraient, les grands comme les humbles. Dans un sens, tout-le-monde vit par la foi. Il faut une sorte de foi naturelle avant de pouvoir s'asseoir à table. Tous ceux qui méprisent la foi doivent néanmoins l'exercer s'ils espèrent continuer de recevoir de la nourriture. Et quoi qu'ils puissent en dire, ils l'exercent bien. Ils mangent régulièrement leur repas en complète confiance que les poules, les vaches, le grain et les abeilles ne les décevront pas. Leur confiance est bien justifiée, leur alimentation nourrit leur corps; la vie et l'énergie récompensent leur foi.

 

                 Ce que les hommes oublient, c'est que le corps n'est que la demeure de l'âme et, comme l'a si bien dit le poète, l'âme est « un hôte royal venu séjourner quelques temps dans un humble logement d'argile ». Ce qu'enseignent prophètes et apôtres, de même que Christ lui-même, c'est que l'âme ne se suffit pas à elle-même. Elle ne peut pas vivre en autarcie. Elle doit tirer sa vie de quelque chose, de quelqu'un, d'extérieur à son propre organisme.

 

                    Ce profond besoin de l'âme pour le pain vivifiant est pleinement rempli dans la personne de notre Seigneur Jésus Christ. « C'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel, » a-t-Il dit à ses auditeurs, puis Il a poursuivi en s'identifiant Lui-même à ce pain, « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Si nous comprenons le principe élémentaire que les créatures ne peuvent vivre qu'en ingérant des éléments extérieurs, nous devrions pouvoir comprendre le passage qui dit, «Le juste vivra par la foi. » Quoique la foi naturelle par laquelle les hommes vivent leur vie naturelle soit entièrement différente de la foi salutaire, elle illustre néanmoins la foi salutaire, et elle révèle par analogie comment cette foi fonctionne. La personne humble reçoit Christ en elle-même en prenant part à Lui en toute confiance. Croire est pour l'âme ce qu'est manger pour le corps. Contempler avec les yeux de l'esprit c'est croire. « Regardez-moi et soyez sauvés. Le juste vivra par la foi. » Ainsi, nous sommes sauvés en croyant, et nous sommes sauvés en contemplant, parce que contempler et croire reviennent au même.


                    L'histoire tragique du monde, c'est, au fond, l'histoire d'hommes pécheurs qui essayent de vivre par leurs propres ressources et qui n'y parviennent pas, parce qu'ils négligent la loi la plus simple de la création – aucun être vivant ne se suffit à lui-même. Dieu nous a créés pour être dépendants de Lui. Soit nous reconnaissons notre besoin de Lui, soit nous adoptons la fausse philosophie de l'indépendance et nous continuons à nous entêter dans notre voie, pour finir par mourir, et ce éternellement.

à suivre.... 

samedi 3 novembre 2018

(23) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

 

Le capitaine des âmes

 

                    Le poète anglais William Ernest Henley a été incendié par un grand nombre de chrétiens, indignés de ce qu'il ait dit en termes clairs ce que croit pratiquement tout-le-monde :

 

Je suis le maître de mon destin :

Je suis le capitaine de mon âme.

 

                    Bien que le ton général du poème soit arrogant et revêtu d'une sorte de défiance apeurée, je pense que nous devrions être charitables envers l'auteur, un homme qui ne connaissait rien aux influences adoucissantes de l'amour de Dieu, un estropié à vie qui était amené à se défouler aveuglement sur tout ce qui lui semblait être à l'origine de son mauvais sort. En fait, sa phrase était plus dite d'un aire de bravade qu'autre chose avec l'espoir de quelqu'un qui prend ses désirs pour la réalité. Et pourtant, quand il dit qu'il est capitaine de son âme et maître de son destin, il dit vrai.

 

                    Charles Wesley a dit à peu près la même chose dans un hymne qui a été chanté par quasiment toutes les églises du monde anglophone :

 

J'ai un devoir à remplir,

Un Dieu à glorifier

Une âme éternelle à sauver,

Et rendre digne du ciel.

 

                    Seuls ceux qui nient la liberté de la volonté humaine pourraient s'opposer aux vers de Wesley. Il est certain que Dieu nous a donné une âme, et tout aussi certainement, Il nous a donné le devoir de faire en sorte qu'elle soit sauvée. Les paroles de Pierre aux foules au jour de la Pentecôte traduisent cette même idée: « Sauvez-vous de cette génération perverse » (Actes 2:40). Qui peut douter que Pierre considérait ses auditeurs comme étant responsables de leur condition spirituelle? On ne peut pas comprendre autrement les mots de Pierre sans en déformer le sens.

 

                    En oubliant un instant la différence technique qu'il y a entre le capitaine et le pilote d'un navire, nous pouvons voir que chaque homme est le capitaine de sa propre âme. Dès lors que le bateau a levé l'ancre et qu'il vogue sur les flots au large, seul le capitaine en est responsable. Toute l'étendue des sept mers est devant lui. « Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote » (Jacques 3:4).

 

                    Mais nous n'aimons pas l'idée que nous sommes responsables de notre âme. C'est une pensée déconcertante, et même terrifiante. Nous sommes si faibles, si ignorants, et la mer est si vaste et cruelle. « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pouvons-nous donc en connaître le chemin ? » (Jean 14:5) s'est exclamé Thomas, exprimant aussi par là nos propres sentiments. Nous ne savons même pas où est le port – comment pouvons-nous espérer l'atteindre ? Et pourtant nous en sommes responsables – comment est-ce possible ?

 

                    La réponse c'est que, même s'il est vrai que nous ne sommes pas capables de mener notre bateau au port, nous pouvons choisir de remettre notre navire entre les mains de quelqu'Un qui en sera capable. Dieu nous a donné notre libre arbitre pour que nous puissions choisir le bon pilote. Il nous a aussi donné le Pilote, Jésus Christ notre Seigneur. Il nous suffit de reconnaître notre ignorance et de nous écrier par la foi,

 

Jésus, Sauveur, pilote-moi,

Par-dessus la mer impétueuse de la vie,

Des vagues inconnue arrivent devant moi,

Cachant rochers et bas-fonds inattendus ;

La carte et le compas viennent de Toi :

Jésus, Sauveur, pilote-moi.

 

                     Dieu a donné à chacun une volonté qui lui est propre. La différence entre un chrétien et un inconverti ce n'est pas que l'un a une volonté alors que l'autre n'en a pas. Non, les deux ont une volonté. La différence réside en ce qu'ils en font. La volonté du pécheur, c'est de diriger sa propre vie, et c'est là l'essence-même du péché. Les chrétiens sont des chrétiens parce que par la foi ils ont cédé leur volonté à celle de Dieu et ont rendu leur âme à Jésus Christ. Tennyson avait bien compris cela lorsqu'il a écrit :

 

Nos volontés sont à nous, nous ne savons comment ;

Nos volontés sont à nous, pour les conformer à la Tienne.

 

                    En conclusion, la destinée de chaque homme a un maître et l'âme de chaque homme a un capitaine. C'est soit l'homme lui-même ou un Autre qu'il a choisi. La différence s'explique en quelques mots, mais les répercutions puissantes et éternelles de cette différence ne pourraient se décrire en mille livres. Le ciel et l'enfer, la vie et la mort, le bonheur et le malheur dépendent de cette décision – Christ ou moi? Pauvre Henley. Il avait tellement raison, et pourtant, il avait tellement, tragiquement tort.

 

  à suivre...

jeudi 1 novembre 2018

(22) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com


Fuyez l'idolâtrie

 

                    L'idolâtrie est de tous les péchés le plus détestable à Dieu, parce que c'est au fond une diffamation du caractère divin. L'idolâtrie tient une basse opinion de Dieu, et quand elle publie cette opinion, elle se rend coupable de diffuser de mauvais bruits sur la Majesté céleste. Ainsi, l'idolâtrie calomnie la Divinité. Ce n'est pas étonnant que Dieu l'ait en horreur. Nous devons nous garder de l’habitude confortable de supposer que l'idolâtrie ne se trouve que dans les pays païens et que les gens civilisés en sont libres. C'est là une erreur qui résulte de l'orgueil et d'une réflexion superficielle. En réalité, l'idolâtrie est présente partout où il se trouve des hommes. Quiconque tient une conception ignoble de Dieu ouvre son cœur au péché de l'idolâtrie. Il suffit que celui-ci personnalise sa basse représentation mentale de Dieu et se mette à y faire des prières, pour qu'il devienne idolâtre – et ce, qu'il soit ou non de confession chrétienne.

 

                  Il nous est vital de penser à Dieu correctement. Puisqu'Il est au fondement de toutes nos convictions religieuses, il s'en suit que si nous nous égarons dans nos pensées sur Dieu, nous nous égarerons également sur tout le reste. Les faux dieux de l'humanité ont été nombreux – presque aussi nombreux que les adorateurs eux-mêmes. Il faudrait un livre d'une bonne taille pour faire la liste complète de tous les dieux qui ont reçu un nom et qui ont été adorés à un certain temps, quelque part dans le monde. Les plus dépravés et les plus bas sont probablement les obscènes dieux phalliques des anciens. Tout près d'eux, et pas bien plus élevés sur l'échelle, se trouvent le scarabée, le serpent, le taureau, et toute une ménagerie d'oiseaux, de quadrupèdes et de créatures rampantes. Paul dit ouvertement qu'une telle adoration dégradée avait jailli des imaginations vaines et des cœurs obscurcis résultant du rejet de la connaissance de Dieu.

 

                  Plus haut sur l'échelle se trouvaient les dieux plus nobles des philosophes et des religieux de Grèce, de Perse et de l'Inde. Ceux-ci représentaient la pensée la plus fine sur Dieu, adorés par des chercheurs de vérité sérieux. Mais ils n'atteignaient pas le vrai Dieu car ils tiraient leur source des intelligences d'hommes déchus n'ayant pas la révélation de Dieu pour purifier leurs concepts. Leur adoration était de l'idolâtrie.

 

                    Ce serait réconfortant de croire que de telles erreurs sont une chose du passé et que cela appartient à l'enfance de l'humanité et à des temps et des lieux distants. Mais je me demande si une telle conclusion serait justifiée.

 

                    Où placerons-nous les nombreux dieux actuels ? Que faire du président de comité exalté dans le monde des affaires occidental ? Ou du dieu farceur et sympathique des bars et des cafés ? Ou le dieu robuste et costaud qui écoute les prières des boxeurs adonnés à la violence et à l'argent ? Puis il y a aussi le dieu rêveur du poète non-régénéré. Ce dieu est agréable et philosophe et se plaît à communier avec tous ceux qui entretiennent de hautes pensées et qui croient à l'égalité sociale.

 

                    Deux autres dieux modernes méritent d'être mentionnés, différents l'un de l'autre en caractère et pourtant similaires dans la mesure où ce sont tous deux de faux dieux. L'un est le dieu sournois et sans scrupule des superstitieux. C'est le dieu de la lettre chaîne et de tous ceux qui pratiquent la magie blanche. Quoi que ce soit un dieu bon marché, entrée de gamme, il a tout-de-même beaucoup de fidèles aux États-Unis. L'autre est le dieu intellectuel et intransigeant du théologien inconverti. Il n'est connu que de l'élite intellectuelle, il montre une partialité marquée pour les instruits et il fréquente exclusivement les gens dotés d'un grand nombre de diplômes.

 

                    Les Écritures sont la seule révélation fiable de Dieu, et c'est à nos risques et périls que nous nous en écartons. La nature nous apprend des choses sur Lui, mais pas suffisamment pour nous éviter de tirer des conclusions erronées. Ce que nous apprenons dans la nature doit être complété et corrigé par les Écritures si nous voulons échapper au risque de tomber dans des concepts de Dieu incorrects, et indignes de Lui.

 

Les cieux déclarent Ta gloire, Seigneur !

Dans chaque étoile Ta sagesse resplendit;

Mais quand nos yeux contemplent Ta Parole,

Nous y lisons Ton nom en traits plus beaux.

 

                    Bien-sûr, la révélation finale de Dieu, c'est Christ. « Celui qui m'a vu, a vu le Père. » « Il est l'image du Dieu invisible, la radiation de la gloire de Dieu et exacte représentation de son être. » Connaître et suivre Christ, c'est être sauvé de toutes les formes d'idolâtrie.


à suivre.... 

mercredi 31 octobre 2018

(21) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Pourquoi ne pouvons-nous jamais 

échapper aux problèmes ?

 

                    Lorsque deux surfaces se déplaçant dans des directions différentes se touchent, cela crée une friction, et là où il y a friction, il y a chaleur. Dans le fonctionnement de nos machines modernes extrêmement complexes, la friction est un problème majeur. La résistance fournie par une pièce en mouvement envers une autre peut ralentir le fonctionnement et immobiliser la machine, ou alors la chaleur générée par le frottement peut causer un incendie. Pour éviter cela, toutes les surfaces en contact sont rendues le plus lisse possible et on utilise des lubrifiants entre les différents éléments pour réduire au maximum le frottement. Sans huile lubrifiante, les industries d'une nation développée s'arrêteraient net au bout de quelques minutes.

 

                    Une machine est une société de pièces métalliques, pour ainsi dire, chacune ayant son propre travail à faire dans le cadre de l'accomplissement de ce pour quoi la machine a été conçue. Les pièces opposées peuvent donner l'impression de travail à l'encontre les unes des autres, mais en réalité, elles travaillent ensemble vers un but bien plus élevé que ne pourrait accomplir l'une d'entre elles individuellement – un but qui ne peut être réalisé que par les efforts concertés de l'ensemble de la société.

 

                    Les pièces d'une machine peuvent servir de métaphore pour une société humaine. Un homme qui se tient seul demeure simplement un homme, mais dès qu'un second homme arrive et se joint à lui, nous avons une société d'hommes. Puisque deux hommes ne peuvent pas demeurer immobiles ni silencieux bien longtemps, cette société élémentaire contracte rapidement des problèmes sociaux. Les intérêts opposés des deux hommes font qu'ils évoluent dans des directions différentes et parce qu'ils sont en contact, cela crée des frottements. Maintenant, au lieu de cette société simpliste de deux personnes, considérons maintenant une réelle société complète composée d'hommes, de femmes et d'enfants, et il est facile de comprendre pourquoi il y a des problèmes sur terre. Si l'humanité restait immobile, ou si tous ses membres étaient semblables et avaient les mêmes buts, il n'y aurait pas de problèmes dans la société humaine. L'énergie et l'activité qui est propre à l'être humain, font cependant qu'une certaine mesure de friction est inévitable.

 

                   Pour nous chrétiens, cela peut nous apprendre des choses. Puisque l'église est une société d'êtres humains, les problèmes qui tourmentent les familles et les nations se trouvent également dans l'église. Si un chrétien se tient tout seul, ses problèmes ne sont que de nature personnelle, mais dès l'instant que d'autres chrétiens se joignent à lui, des problèmes sociaux se manifestent en plus. Il est vrai que les membres de l'église sont des êtres humains régénérés, mais cela ne signifie pas qu'ils en sont moins humains. Les différences de goût, de tempérament, d'opinion, d'énergie morale et de vitesse d'action au sein d'un groupe religieux en étroite collaboration créent toujours une certaine mesure de friction à l'intérieur de celui-ci. Les dirigeants chrétiens dotés de sagesse anticiperont ces problèmes et sauront comment les gérer lorsqu'ils apparaissent.

 

                    J'écris ceci pour la consolation du peuple de Dieu, en particulier pour les ministres et les ouvriers chrétiens. Si nous arrivons dans le contexte extrêmement terre-à-terre de vivre dans une communauté chrétienne avec des notions irréalistes la concernant, nous risquons un amer désenchantement et peut-être même des blessures spirituelles qui auront du mal à guérir.

 

                    Lorsque j'étais un jeune prédicateur au sein de ma première petite congrégation, je n'avais pas encore eu suffisamment d'expérience pour savoir à quoi m'attendre. J'ai entamé mon travail au sein de l'église avec la croyance naïve que les deux merveilles qu'étaient la nouvelle naissance et la puissance du Saint-Esprit rendraient impossible la discorde et le désagrément parmi les saints. Par conséquent, la première dispute au sein de l'église a failli briser mon esprit. Inconsciemment, je pensais avoir été appelé à diriger un troupeau d'anges plutôt qu'un troupeau de moutons humains.


                    A travers la prière agonisante et une profonde souffrance, je suis enfin arrivé à voir ce que j'aurais dû savoir dès le départ – que les chrétiens sont à la base des êtres humains, et que lorsqu'ils essayent de vivre ensemble, ils auront des problèmes tout comme les autres. L'église est un corps de pièces en mouvement, une société composée de nombreux membres. Les problèmes qui surgissent dans une église seront en directe proportion du zèle, de l'activité, et de l'énergie de ses membres. Cela est inévitable, et doit être accepté sereinement.

                     Certains dirigeants chrétiens erronés se sentent dans l'obligation de préserver l'harmonie à tout prix, et ils mettent donc tout en œuvre pour réduire au maximum la friction. Ils devraient se souvenir que dans une machine qui a été éteinte pour la nuit, il n'existe aucun frottement. Coupez le courant et vous n'aurez aucun problème avec des pièces en mouvement. Souvenez-vous aussi qu'il existe une société humaine exempte de tout problème – c'est le cimetière. Les morts n'ont aucune différence d'opinion. Ils ne génèrent pas de chaleur parce qu'ils n'ont plus d'énergie ni de mouvement. Mais le revers de cela c'est la stérilité et le manque d'accomplissement.

 

                      Quelle est donc la conclusion de l'affaire ? Les problèmes sont le prix du progrès et la friction est le résultat du mouvement, et une église qui vit et qui grandit aura son quota de difficultés résultant de sa vie et de son activité. Une église remplie de l'Esprit invitera la colère de l'ennemi.


                    Comment donc traiter ces problèmes ? D'abord, il faut s'y attendre pour ne pas être pris au dépourvu. Deuxièmement, il faut se rendre compte que tout groupe de chrétiens a ses problèmes, depuis Christ et ses apôtres jusqu'à aujourd'hui – les nôtres ne sont donc pas uniques dans l'histoire. Troisièmement, déversez de grandes quantités d'amour, le meilleur lubrifiant au monde. L'amour réduit la friction au maximum et permet à l'ensemble du corps de travailler avec souplesse et sans détérioration de ses membres. D'où vient cet amour ? L'amour de Dieu jaillit du Saint Esprit qui est dans notre cœur.

à suivre.... 

 

lundi 29 octobre 2018

(20) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Aucun substitut n'est acceptable

                    Tout a une cause – dans le royaume de Dieu tout comme dans le monde naturel. La raison pour laquelle Dieu refuse manifestement d'envoyer le réveil est peut-être profonde, mais pas au point d'être insondable. Il nous suffit d'être réalistes et honnêtes en nous confrontant à ce fait indéniable. Pour ma part, je suis persuadé que notre problème demeure en ce que nous avons essayé de substituer la prière à l'obéissance, et ça ne peut pas marcher.
 
                     Une église, par exemple, suit ses traditions sans trop se demander si elles sont ou non en accord avec les Écritures. Ou alors elle succombe à la pression de l'opinion publique et elle est emportée par les courants qui la déportent loin du modèle du Nouveau Testament. Ensuite, les dirigeants remarquent un manque de puissance spirituelle parmi l'assemblée, et ils se demandent que faire. Comment peuvent-ils atteindre cette revitalisation de l'esprit dont ils ont si grand besoin ? Comment faire descendre les pluies rafraîchissantes pour vivifier leurs âmes languissantes ?
 
                   La réponse leur est toute préparée. Les livres leur expliquent comment faire – prier ! L'évangéliste de passage confirme ce qu'ont dit les livres – prier ! Ce mot résonne de tous côtés et s'amplifie jusqu'à devenir assourdissant – prier ! Alors le pasteur appelle son assemblée à la prière. Des jours et des nuits sont passées à supplier Dieu d'avoir miséricorde et d'envoyer le réveil sur Son Peuple. Les sentiments sont échauffés et il semblerait pour un moment que le réveil serait bien en route. Mais il ne se passe rien, et le zèle pour la prière diminue. Il faut peu de temps pour que l'église se retrouve là où elle avait commencé, et que le découragement s'installe sur tout-le-monde. Où est l'erreur ?
 
                    Simplement ici – ni les dirigeants, ni l'assemblée n'ont fait le moindre effort pour obéir à la Parole de Dieu. Ils avaient l'impression que leur seule faiblesse, c'était un manque de prière, alors qu'en fait ils faisaient défaut d'obéissance dans des dizaines de domaines vitaux. « Obéir vaut mieux que les sacrifices. » La prière n'est jamais un substitut acceptable à l'obéissance. Le Seigneur souverain n'accepte aucune offrande de la part de Ses créatures qui ne soit accompagnée d'obéissance. Prier pour le réveil tout en ignorant ou même en désobéissant ouvertement à un précepte clairement établi dans les Écritures, ce sont autant de paroles en l'air.
 
                   On a beaucoup oublié, ces derniers temps, que la foi en Christ est un dirigeant absolu. Elle préempte la personnalité régénérée tout-entière, et se saisit de l'individu à l'exclusion de toute autre revendication. Ou plutôt, elle considère chaque revendication valable sur la vie d'un chrétien, et détermine sans hésitation quelle sera la place de chacune dans la vision globale. L'acte de se consacrer à Christ pour le salut libère le croyant de la punition du péché, mais pas de son obligation d'obéir aux paroles de Christ. Au contraire, le salut nous place sous la joyeuse nécessité d'obéir.
 
                    Nombreux sont ceux qui pensent que les épîtres du Nouveau Testament sont essentiellement de l'exhortation – de bons conseils, rien de plus. En divisant les épîtres en sections « doctrinales » et « exhortatives », nous nous sommes dégagés de toute nécessité d'obéir. Les passages doctrinaux exigent seulement que nous les croyions. Les passages dits « exhortatifs » sont également assez bénins, puisque le mot par lequel nous les décrivons indique que ce sont des paroles de conseil et d'encouragement et non pas de commandements à obéir. Il s'agit là d'une erreur grossière. Il n'y a pas de conseils dans le Nouveau Testament, sauf trois passages dans le septième chapitre de la première épître de Paul aux Corinthiens, et ceux-ci sont clairement indiqués comme n'ayant pas le sceau de l'inspiration divine (les versets 6, 12, et 25).

                    A part celles-ci, les « exhortations » dans les épîtres sont à prendre comme des injonctions apostoliques portant le poids d'ordres impératifs provenant de la Tête de l'Église. Nous sommes sensés y obéir, et non pas les évaluer comme de bons conseils que nous sommes libres d'accepter ou de rejeter.

                    Si nous aimerions avoir sur nous la bénédiction de Dieu nous devons commencer par obéir. La prière deviendra efficace quand nous cesserons de l'utiliser comme un substitut pour l'obéissance. Nous ne faisons que nous tromper nous-mêmes lorsque nous essayons de faire cette substitution

à suivre....