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Lecture : 2 Pierre 1:12-21 Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. 13 Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements, 14 car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître. 15 Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. 16 Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. 17 Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. 18 Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec Lui sur la sainte montagne. 19 Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; 20 sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, 21 car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.
Pierre poursuit donc sa mission. Sa mission était, après s'être converti après sa chute et son reniement du Seigneur, de fortifier ses frères (Luc 22:32), et ces deux lettres contribuent à l'accomplissement de cette mission. Le paragraphe que nous venons de lire en porte clairement la marque. Pierre y manifeste un profond souci de voir ceux à qui il écrit être affermis, confirmés, et il affirme prendre toutes les mesures nécessaires pour y pourvoir, et toutes les précautions pour qu'ils ne soient pas laissés sans ressources dans la vie spirituelle. Sa première lettre s'articulait largement autour de Matthieu 16 : le Rocher et l'Église bâtie sur lui. La deuxième lettre semble s'articuler autour de Matthieu 17 : la transfiguration y apparaît clairement.
Ces deux choses, parmi tant d'autres, indiquent que beaucoup de choses dites, beaucoup d'expériences vécues, beaucoup de choses vues simultanément, peuvent ne pas être comprises ou avoir une réelle signification spirituelle à ce moment-là. Mais elles s'enfoncent dans le subconscient, plus ou moins mémorisées, jusqu'au moment où le Saint-Esprit commence à insuffler une nouvelle vie à la ou aux personnes concernées. Alors, toutes ces choses reviennent avec une vie et un sens qu'elles n'avaient pas pour elles au départ.
Nous voyons donc Pierre vivre dans le bien de choses qui, à un moment donné, ne lui avaient rien apporté, bien qu'elles fussent les plus grandes choses qui puissent arriver à un homme. Il eut cette révélation éclair : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:16), révélation que le Seigneur disait venir du Père. Mais même une telle révélation ne le sauva pas du terrible reniement de ce même Seigneur. Il était sur la montagne de la Transfiguration, et rien n'aurait pu être plus grand pour un homme que cela. Pourtant, même avoir vu le Christ dans Sa gloire ne l'a pas sauvé. C'est presque inimaginable. Ces deux choses, et bien d'autres encore, et pourtant, l'effondrement est survenu jusqu'à ce que l'homme atteigne un état où il était pleinement conscient des choses de l'Esprit, et alors ces choses ont commencé à surgir d'en bas et sont devenues les choses mêmes qui constituaient son ministère, un très grand ministère.
Ce point mérite d'être répété, conformément à ce que dit Pierre ici : « Je serai toujours prêt à vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez.» Dans ce contexte, une répétition n'est peut-être pas déplacée. Vous savez ces choses. On pourrait dire beaucoup, et vous répondrez : « Nous le savons ! Nous l'avons entendu ! Ce n'est pas nouveau !» À un moment donné, certains auraient pu dire à Pierre : « Eh bien, tu sais que le Seigneur Jésus a dit telle et telle chose. » Il aurait dit : « Oui, je sais. Le Seigneur Jésus a été transfiguré sur la montagne. Oh oui, je le sais, j'y étais ! » Pourtant, cela pourrait être objectif et n'avoir que peu ou pas de pouvoir spirituel. Mais Pierre a atteint la véritable puissance et la valeur spirituelles des choses autrefois connues de cette manière, et il leur dit maintenant : « Vous les connaissez et vous êtes établis dans la vérité existante, la vérité qui est venue, qui est maintenant. » (La Version Autorisée l'appelle « la vérité présente », la vérité de cette dispensation). « Et pourtant, les connaissant et étant établis en elles comme le système de vérité pour cette dispensation, vous êtes prêts à faire ce que j'ai fait en possession de ces choses. Vous pouvez trébucher, vous pouvez être emportés, vous pouvez vous retrouver dans des situations où rien ne nourrit la vie spirituelle ; tout cela peut, après tout, être de peu de secours face à certaines conditions et situations. » Pierre dit : « Je ne prends pas de risques, je vais répéter. Je veux que vous compreniez que ce dont nous parlons et ce que nous défendons ne sont pas des fables savamment conçues, quel qu'en soit le sens. Ce ne sont pas que des histoires fictives, inventées, de belles histoires. C'est quelque chose de très réel, et c'est devenu très réel dans notre expérience. Nous en avons été témoins oculaires ; nous le savons, et c'est devenu extrêmement réel. »
Pierre trouve la réalité, ou le besoin de réalité, soulignée par la réalisation de la parole du Seigneur concernant sa mort, son décès étant imminent. Le Seigneur lui dit : « Quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudras pas. » Et l'auteur ajoute la note : « Il dit cela pour indiquer par quelle mort il glorifierait Dieu » (Jean 21:18-19). Et Pierre dit : « Eh bien, je suis vieux maintenant, donc cela ne saurait tarder, bien que ce ne soit pas exactement ce qu'il voulait dire par « vient rapidement ». Il savait que, compte tenu du temps, son départ ne tarderait pas et que la mort serait rapide. Ce ne serait pas une mort lente où il pourrait exhorter les saints. Il anticipe donc le départ prochain, qui serait rapide. Et c'est ce qui le pousse à adopter une démarche très sérieuse pour veiller à ce que, même si les gens connaissaient les choses d'une certaine manière, ils les connaissent profondément et soient réellement établis dans la vérité présente.
Le Seigneur a inspiré Pierre de cette manière, cela ne fait aucun doute, et son message est le suivant : ne nous laissons jamais aller à croire que nous savons – nous l'avons entendu, nous avons les termes, nous avons le langage, nous avons les vérités, nous l'avons reçue et nous savons. Nous ne pourrons jamais connaître de cette manière, mais ce que nous avons besoin de connaître, ce sont les mêmes choses sous des formes nouvelles, avec une profondeur nouvelle, un sens nouveau. Et le véritable cheminement d'une vie spirituelle est que les choses les plus connues, d'une certaine manière, sont celles qui viennent toujours révéler de nouvelles plénitudes. Nous revenons aux choses premières, comme on pourrait si souvent les appeler, et y trouvons bien plus que ce que nous avons jamais connu. Nous n'épuisons jamais le contenu de ce qui vient de Dieu. Nous ne devons jamais adopter l'attitude mentale suivante : « J'ai entendu cela si souvent, je sais tout, je suis presque las de cette vérité. » Non, aussi lassante que puisse paraître la présentation, la chose elle-même a bien plus à révéler que nous ne l'aurions jamais imaginé.
Et Pierre poursuit en disant : « Non seulement mon départ est proche et rapide, mais rappelez-vous que pour vous, il y a une crise : le Seigneur revient.» C'est merveilleux. Nous remarquons à peine la transition entre la montagne de la Transfiguration et la venue du Seigneur. Pierre dit en substance : « La nature de ces deux événements est la même : Sa puissance et Sa venue, ou Sa présence. Vous voyez le Seigneur Jésus sur la montagne de la Transfiguration ; vous savez exactement comment vous Le verrez à Son retour, vous saurez alors exactement ce que sera Sa venue.»
Notre parole pour le moment est la nécessité d'être ancrés dans ce que nous savons, ou ce que nous pensons savoir, que c'est quelque chose sur lequel nous nous appuyons, et que ce n'est pas grand-chose que nous gardons pour ensuite être emportés par d'autres circonstances.
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