Publié
pour la première fois dans le magazine «A Witness and A Testimony
», Sept-Oct 1964, Vol. 42-5. Source : "Ye
Are... A Holy Nation". (Traduit par Paul Armand Menye).
Lecture
:
Matthieu
21:42-44 : Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les
Écritures : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est
devenue la principale de l’angle ; C’est du Seigneur que cela est
venu, Et c’est un prodige à nos yeux ? C’est pourquoi, je vous
le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une
nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre
s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé.
1
Pierre 2:7-10 : L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais,
pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui
bâtissaient Est devenue la principale de l’angle, Et une pierre
d’achoppement Et un rocher de scandale ; (2-8) ils s’y heurtent
pour n’avoir pas cru à la parole, et c’est à cela qu’ils sont
destinés. Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un
sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous
annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à
son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple,
et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas
obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
Ces
passages se réfèrent, comme vous le voyez, à cette chose très
solennelle et, à certains égards, tragique : la vérité que tout
ce qui aurait pu et dû être l'héritage et la vocation d'Israël a
été perdu par eux et pour eux à cause de leur incrédulité, et a
été transféré à l'Église. L'Église est ici désignée par
Pierre comme «une nation sainte ».
C'est
Pierre qui a repris ces mots de l'Ancien Testament, et les mots que
le Seigneur Jésus Lui-même a repris de l'Ancien Testament et a
transférés à Lui-même. Pierre occupe une place particulière dans
cette transition, une place intéressante et très instructive. Le
Seigneur lui avait dit :«Tu es Pierre [morceau de rocher],et sur
cette pierre [le témoignage de Pierre, sans aucun doute] je bâtirai
mon Église » (Matthieu 16:18). Il ne fait aucun doute que, dans
l'esprit de Pierre, «la pierre que les bâtisseurs ont rejetée »
et qui «a été faite tête de l’angle » était identique au
rocher sur lequel l'Église serait bâtie. C'est Pierre qui a entendu
cette déclaration du Seigneur, et c'est lui qui, bien des années
plus tard, a repris cette idée dans sa lettre - la pierre, le
rocher, la construction de l'Église sur cette pierre et autour
d'elle. Le Seigneur avait dit, à propos de la pierre rejetée qui
devenait la tête de l'angle : «Le royaume de Dieu vous sera
enlevé, et il sera donné à une nation qui en produira les fruits »
(Matthieu 21, 43). Il avait dit à Pierre : «Je te donnerai
les clefs du royaume des cieux » (Matthieu 16:19), et voici que
Pierre utilise cette même expression «une nation sainte »,
répondant à ce qui était dans la déclaration du Seigneur Jésus
alors qu'Israël était mis à l'écart : «Le royaume de Dieu vous
sera enlevé, et il sera donné à une nation ». Pierre parle
maintenant d'une «nation sainte » pour «manifester Ses
qualités », ce qui correspond à «en rapporter les fruits ».
Pierre
ouvre cette lettre en indiquant qu'il s'adresse aux saints de la
Dispersion dispersés dans le monde entier : les «séjournant de la
Dispersion » dans toutes ces nombreuses nations et lieux, ou parties
de la terre, et il dit : « Vous, les saints, dispersés dans les
nations, dispersés sur la terre, vous êtes une nation sainte ».
Non pas «vous allez l’être », mais «maintenant, dispersés
partout, vous êtes une nation sainte dans les nations, mais vous
êtes différents des nations ».
Nous
mettons actuellement l'accent sur ce mot : « Vous êtes... une
nation sainte ». C'est sur ce mot «saint » que s'est déroulée la
tragédie d'Israël et que s'est opéré le transfert de toute
l'intention divine. C'est sur ce seul mot que l'Église a hérité de
tout cela. Tout le changement, la terrible tragédie et la perte
d'Israël, et l'héritage glorieux de l'Église reposaient sur un
seul mot : «saint ». Tout repose sur ce mot. Si la perte par Israël
des intentions divines pour ce peuple en tant que nation était due à
cette seule chose - l'échec dans ce que Dieu entend par sainteté -
et si l'Église n'entre que sur ce terrain, alors cette question de
ce que le Seigneur entend par sainteté est une chose très
gouvernante.
L'Église
est «sanctifiée dans le Christ Jésus » : Israël a rejeté le
Christ Jésus.
Nous
pourrions aller jusqu'à dire qu'il n'y a aucune garantie que
l'Église conserve son héritage et sa vocation au-delà de sa
sainteté. On pourrait très bien dire des hommes, même dans cette
dispensation chrétienne : «Il te sera enlevé et sera donné à
ceux qui en produiront les fruits ». La sainteté est le seul
fondement. Pas plus qu'Israël, vous ne pouvez prétendre vous
appuyer sur une simple tradition, une simple histoire, un simple
aspect extérieur, ou sur la pratique et l'enseignement. La base de
Dieu est la sainteté et ce qu'il entend par là.
Personne
ne peut contempler l'horreur de la tragédie d'Israël au cours de
ces deux mille ans sans sentir qu'il est en présence de quelque
chose de très grand et de très important, et, dans un sens, de
quelque chose de très terrible - cette question de la sainteté. Et
vous savez qu'il y a d'autres mots dans lesquels ce même mot est
traduit. Il signifie simplement - comme nous le disons souvent -
sanctifié, séparé, mis à part pour Dieu. Il y a plusieurs façons
de l'exprimer, mais c'est bien de cela qu'il s'agit. Il désigne
quelque chose qui appartient à Dieu, uniquement et entièrement, et
qui, appartenant à Dieu, est sacré, saint, sanctifié, séparé de
tout ce qui est contraire à Dieu. C'est cela la sainteté.
Pour
trouver la lumière en la matière, nous devons évidemment remonter
à l'Ancien Testament, et nous commençons par réaliser qu'après la
désobéissance de l'homme au commencement - et c'est là le cœur du
problème de toute impiété, comme il est dit ici : Le monde entier
(pour reprendre l'expression d'un apôtre) est tombé dans les bras
du méchant : «le monde entier est sous l'emprise du malin » (1
Jean 5:19). Telle est la révélation des premiers chapitres de la
Bible. Nous n'avons pas besoin de nous attarder pour souligner,
illustrer ou citer. Tout est là. Dieu a regardé, il a baissé les
yeux et il a vu que tous les hommes s'étaient égarés - «le monde
entier est sous l'emprise du malin ». Puis Dieu a agi pour extirper
de ce monde, dans le giron du malin, un peuple d'un genre différent.
Nous
avons son mouvement avec Abraham - et ici, chers amis, avec tout
l'intérêt que vous portez à la vie d'Abraham, dans votre lecture
et votre étude de cette vie, rappelez-vous que le cœur de tout ce
qui le concernait était cette seule chose : le séparer de ce monde.
La parole fut donc adressée à Abraham : «Sors de ton pays,
de ta race et de la maison de ton père » (Genèse 12:1)… «Sors
» ! Il s'agit d'un mouvement géographique littéral, mais
il contient un principe spirituel - une sortie de ce royaume qui se
trouve «dans le malin ». C'est ainsi qu'Abraham est sorti d'Ur des
Chaldéens. Dans un sens typique, il est sorti de ce monde qui était
«sous l'emprise du malin ».
Ensuite,
Dieu a promis un fils à Abraham. Il lui a promis Isaac, puis il est
parti et l'a abandonné, comme il semble si souvent le faire
lorsqu'il a fait une promesse. Il nous quitte pour un long moment -
mais, vous le remarquez, avec un objectif. Pourquoi Dieu a-t-il
promis, puis n'a-t-il pas accompli sa promesse pendant si longtemps,
et a-t-il laissé Abraham être si éprouvé par sa parole ? Pour
cette seule raison : ce fils devait être différent de tous les
autres fils, il ne pouvait pas venir de manière naturelle, il ne
pouvait pas être comme les autres fils de ce monde. Il devait naître
d'une manière particulière, par l'action de Dieu. C'est ainsi que
Dieu a veillé à ce que, bien qu'il l'ait promis, la voie naturelle
soit impossible. Elle s'est tout simplement arrêtée. Il n'y avait
pas d'espoir dans cette voie. Lorsque Isaac est enfin né, c'était
un miracle de Dieu, quelque chose qui n'était pas de ce monde, mais
de Dieu. Cependant, Dieu allait ratifier et confirmer ce principe. Le
jour vint où l'enfant devint jeune et où Dieu dit à Abraham : «
Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes... et offre-le
» (Genèse 22, 2), et c'est ainsi qu'Isaac doit aller à la
mort. Tous les liens naturels sont rompus et brisés et Isaac, ramené
en figure, en résurrection d'entre les morts, est simplement replacé
sur un terrain surnaturel. Le fondement céleste, divin et surnaturel
des choses a été confirmé par Dieu dans cet événement.
Vous
voyez ce que Dieu faisait ? Il a tout replacé sur un terrain sacré.
Dieu peut nous donner des choses, et il le fait sans aucun doute, et
nous le savons à ce moment-là, mais ensuite nous nous en emparons
et nous les retenons pour nous-mêmes : notre vie naturelle entre en
jeu à ce sujet. Le Seigneur nous fait passer par des expériences
drastiques pour séparer notre moi naturel des choses divines afin de
les garder saintes, parce que même nos affections ne sont pas
toujours pures et saintes. Dieu place tout sur ce terrain, en dehors
de ce monde corrompu, rongé par le diable, gouverné par le diable.
Et qui dira que ce n'est pas l'état du monde aujourd'hui ?
Dieu
l'a fait avec Abraham, et c'est là où Il a commencé à créer une
nation sainte. Il a posé les fondations de la sainteté. Ensuite, Sa
promesse et Son alliance avec Abraham ont atteint le stade de
l'existence d'une nation, et Israël est en Égypte - dans le monde.
Il n'y a aucun doute à ce sujet. Ils étaient dans le giron du
diable, le malin, car Pharaon est un type du prince de ce monde. Vous
remarquez que le Seigneur prend la peine de montrer à quel point il
est un tyran et à quel point il est mauvais. J'ose dire qu'il y a
peu de gens dans ce monde qui endureraient la moitié de ce que
Pharaon a enduré avant de laisser partir ces gens ! Dieu a infligé
plaie après plaie, jusqu'à la dixième, qui était la mort
elle-même, dans un seul but. D'une part, il montrait la nature du
malin. De l'autre côté - eh bien, Il a rencontré Moïse, comme
vous le savez, dans le désert, près du buisson animé d'un feu qui
ne s'est jamais consumé, et c'est l'homme qui va faire sortir ce
peuple de la puissance des ténèbres, de l'esclavage du prince de ce
monde, de ce royaume du mal. Dieu l'a rencontré là, et qu'a-t-Il
dit ? «Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel
tu te tiens est une terre sainte » (Exode 3:5). L'instrument,
en figure, en type, doit être séparé du mauvais sol, de la
mauvaise terre, du mauvais royaume. Personne qui soit encore dans
l'esclavage ne peut conduire une autre âme hors de l'esclavage, et
personne qui ne soit pas lui-même séparé de ce monde ne peut aider
d'autres personnes à vivre avec Dieu. C'est donc l'instrument même,
Moïse, qui doit se rendre sur un terrain saint, consacré, séparé.
Avec quoi ? Le feu ! Entre ce monde et celui-là, entre Dieu et le
malin, il y a un feu qui ne meurt jamais, un feu qui trace la ligne
de démarcation entre ce qui est saint et ce qui ne l'est pas.
Moïse
se rend donc en Égypte avec sa commission et nous connaissons
l'histoire. Oui, le peuple est dans un royaume, dans un monde qui
doit être répudié, et il doit en sortir, mais c'est en vertu d'un
sang précieux, le sang de l'agneau et le sang de la Pâque - par le
sang puissant et efficace d'un agneau sans tache ni défaut. Séparés
par un sang précieux et saint - et c'est Pierre qui parle à nouveau
: «Vous avez été rachetés, non par des choses
corruptibles, de l'argent ou de l'or... mais par un sang précieux,
comme celui d'un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre
1:18,19).
On
pourrait penser que c'est ce qui a été fait ! Mais ils sont restés
quarante ans dans le désert, et quelle est la chose qui est apparue
si clairement au cours de ces quarante ans ? Bien qu'ils soient
sortis d'Égypte, l'Égypte n'est pas sortie d'eux. Bien qu'ils
soient séparés géographiquement, spirituellement, leurs cœurs
sont toujours en Égypte. Ils parlent de l'Égypte, ils ont envie de
l'Égypte après tout. C'est ainsi que nous arrivons au Jourdain, le
puissant Jourdain débordant, qui se trouve entre eux et cette vie en
tant que nation qui doit satisfaire Dieu, remplir une vocation
sacrée. Ils traversent le Jourdain - et enfin leurs cœurs quittent
l'Égypte.
Vous
voyez, le principe fonctionne en permanence. Dieu fait avancer les
choses très profondément.
Vous
passez à l'histoire ultérieure de cette nation, lorsqu'elle va en
captivité et en exil, et qu'un reste revient. Vous souvenez-vous de
cette crise dans le livre d'Esdras, lorsque le reste revient et que
la maison est restaurée, embellie ? C'était à cause d'une chose :
les gens avaient épousé des femmes étrangères, et tout le travail
a été gâché et a fait l'objet d'arrestations. C'est comme si Dieu
avait dit : «Nous ne continuerons pas avec cela ». Relisez ce
qu'Esdras a fait à ce sujet ! Il a tout arrêté sur cette question
des mariages mixtes. Encore une fois, tout cela est une figure de
mélange spirituel, que Dieu ne veut pas voir : c'est de l'impiété.
La marque et la ligne de démarcation entre ce qui est de Dieu et ce
qui n'est pas de Dieu sont tracées avec force et précision.
Eh
bien, qu'allons-nous dire à propos de tout cela ? C'est un aperçu
très bref et imparfait, mais, chers amis, voyez-vous que le tout
début de la vie chrétienne repose sur cette seule loi historique de
Dieu, qu'Il ne peut pas négliger ? Le début de la vie chrétienne
s'appelle «naître de nouveau », ou, plus exactement, «naître
d'en haut ». Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie tout ce que
la naissance et la résurrection d'Isaac signifiaient en image - que
par notre toute nouvelle naissance, nous sommes «délivrés du
pouvoir des ténèbres et transportés dans le royaume du Fils de son
amour » (Colossiens 2:13). Notre naissance, notre conversion, le
tout début de notre vie chrétienne est une séparation absolue de
deux royaumes, le passage de l'un à l'autre. L'un est un royaume
impie dans lequel nous naissons et auquel nous appartenons par
nature. L'autre est un royaume saint - «Vous êtes... une nation
sainte », une nation séparée de ce monde pour Dieu.
La
nouvelle naissance signifie cela et, oh ! que cela soit clair pour
tous ! C'est une chose absolue, dès le début et jusqu'à la fin !
Le Seigneur Jésus n'a laissé aucun doute à ce sujet. Il doit y
avoir un clivage, total et absolu. Il prenait des risques avec les
gens. Vous diriez. Pourquoi repousser les gens ? Pourquoi courir le
risque de les offenser ? Pourquoi les décourager en disant «Sauf,
sauf, sauf... tout le temps » ? Il prenait tous les risques
nécessaires à cause de la terrible réalité. Vous ne pouvez pas
hériter du royaume des cieux si vous vous accrochez d'une manière
ou d'une autre à ce royaume qui est hostile à Dieu. Les deux choses
ne peuvent aller ensemble. L'une est impie, l'autre est sainte. À la
nouvelle naissance, nous franchissons une ligne, une ligne aussi
large que la mer Rouge et le Jourdain, et aussi large que la Croix du
Seigneur Jésus. À la nouvelle naissance, nous sommes entrés dans
une vie de sainteté, de séparation complète avec Dieu. Il s'agit
de marcher dans la sainteté - et le Nouveau Testament ne tarit pas
d'éloges à ce sujet ! Nous devons être séparés de ce monde par
le cœur, l'esprit et la vie et, si nous le savions, une grande
partie de notre éducation spirituelle et de notre discipline dans la
vie chrétienne, sous la direction du Saint-Esprit, a trait à ces
choses qui sont mélangées en nous. Nous essayons de tirer le
meilleur parti de deux mondes, de maintenir ensemble, dans le cadre
d'un compromis, des choses qui n'ont pas leur place devant Dieu et
qui nous mèneront au désastre, comme elles l'ont fait pour Israël.
Nous allons perdre le royaume. C'est une chose énorme ! Le Seigneur
appelle à une vie et à une destinée distinctes. Notre vie, chers
amis, dans ce monde, dans nos relations et nos associations, est-elle
bien distincte ? Ne pouvons-nous pas nous tromper sur le domaine et
la personne auxquels nous appartenons ? Ou bien sommes-nous mélangés,
faisons-nous des compromis, restons-nous en bons termes avec ce monde
et ses habitants, sous l'emprise du diable ? Si c'est le cas, nous
risquons d'être terriblement perdants.
Quel
est votre témoignage dans votre travail, dans votre entreprise et
ses associations ? Quel témoignage avons-nous dans l'église ?
Sommes-nous vraiment en train de nous inscrire et d'imprimer notre
marque dans l'église ? Comptons-nous ou sommes-nous des passagers ?
Y a-t-il quelque chose dans notre vie qui dit : «Cet homme, cette
femme, est un parfait serviteur de Dieu. Il n'y a aucun doute à ce
sujet. On le voit tout le temps. Il ou elle ne joue pas avec les
choses. Il n'y a pas de compromis en lui ou en elle » ?
Cela
semble difficile, mais c'est nécessaire. Vous voyez ce que cela
implique - le secret de la puissance est la sainteté. Si nos vies
sont impuissantes, c'est peut-être à cause d'un manque de cette
plénitude pour Dieu, de cette séparation avec Dieu ; à cause d'un
compromis quelque part, d'une manière ou d'une autre, avec le prince
de ce monde qui nous prive de notre puissance et de notre vitalité
spirituelles sur son propre terrain. Le secret de la puissance, c'est
la sainteté. Le secret d'un témoignage qui compte, c'est une vie
sainte. Ce n'est pas notre enseignement, notre vérité, notre
pratique, nos ordonnances religieuses, nos formes, qui comptent en
premier lieu. Notre véritable témoignage est celui d'une vie
sainte. Il compte bien plus que toutes nos paroles.
Et
rappelez-vous - c'est le secret du soutien divin. Le Seigneur
s'engagera sur son propre terrain - la sainteté. Le Seigneur
soutiendra ceux qui le soutiennent dans sa nature. Le Seigneur
veillera sur eux. Remarquez, quoi que nous puissions avoir dans cette
vie, dans ce monde - et nous pouvons avoir beaucoup - si nous n'avons
pas le Seigneur avec nous à la fin, ce n'est pas un gain, mais une
perte terrible. Israël avait les ordonnances et les oracles, la
tradition et tout le reste. Ils avaient beaucoup de choses, mais à
la fin ils ont perdu le royaume. Ce n'était pas un gain.
Alors qu'est-ce qui nous préoccupe ? Je peux tout ramener à une seule
chose : le Seigneur est avec nous et s'engage envers nous, et je me
soucie d'un témoignage puissant, d'une vie qui compte pour Dieu, qui
laisse une marque pour Dieu, dont on se souvient pour ce qui vient de
Dieu. C'est la seule justification de notre venue sur ce chemin et,
selon moi, tout ce qui dépend de cette séparation totale d'avec
Dieu est rassemblé dans ce mot : la sainteté. «Vous êtes... une
nation sainte ».
Puissions-nous
répondre à cette description, et c'est à nous que reviendra la
préciosité.
FIN
Afin
de respecter la volonté de T. Austin-Sparks que ce qui a été
gratuitement reçu devrait être gratuitement donné, ses écrits ne
sont pas soumis aux droits d’auteurs. Aussi, vous êtes libres
d’utiliser ces écrits comme vous vous sentez conduits, néanmoins
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