mardi 30 août 2022

(3) Pionniers de la Voie Céleste par T.Austin-Sparks

 Publié à l'origine par Testimony Book Ministries en 1953.

Chapitre 3 - Abraham - Un grand pionnier

Lecture :

C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité. (Hébreux 11 :13-16)

Considérons maintenant Abraham, car il est une des grandes figures représentatives des pionniers de la voie céleste. Nous commencerons en disant une chose qui est tellement vraie d’Abraham, mais qui doit être vraie, et qui est toujours vraie de chaque pionnier spirituel, de tous ceux qui vont de l’avant et qui explorent le royaume céleste : c’est ce sens,, cette profondeur, ce sens inné, d’une destinée. Étienne nous a dit concernant Abraham : ‘’Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham’’ (Actes 7.2 NEG) quand il était à Ur de Chaldée. Nous ne savons pas comment le Dieu de gloire lui apparaissait. Peut-être par des théophanies propres à l’Ancien Testament et que nous voyons ultérieurement dans la vie d’Abraham, lorsque Dieu s’est présenté à lui sous forme d’homme. Nous ne le savons pas, mais nous savons que sa vie entière en fut affectée, introduisant en lui ce sens immense d’une destinée. Un sens de la destinée qui éradiquait sa vie passée, et qui créait en lui une profonde insatisfaction, mais d’une insatisfaction positive, à savoir un profond et  saint mécontentement.

Généralement, le mécontentement peut être perçu comme négatif, mais il y a une sorte de mécontentement qui est bon. Veuille Dieu que beaucoup de chrétiens soient ainsi ! Il y avait eu en Abraham l’amorce d’un désir qui croissait et se précisait au cours des années et rendait impossible, pour lui, d’accepter autre chose que la pleine pensée de Dieu. Il ne pouvait pas accepter une relation de seconde main avec Dieu. Bien sûr, la conscience de tout cela devait croître. Il devait encore réaliser progressivement ce que cela signifiait. Il avançait sur cette voie : il arrivait à un certain endroit , et pensait que, peut-être, il était parvenu au but. Il constatait qu’il n’en était rien et qu’il devait aller plus loin. Il pensait peut-être : Maintenant, ça y est ! Mais pas du tout ! Il y a encore autre chose, je ne sais pas ce que c’est, je ne peux pas le définir, l’expliquer, mais je sais en moi que Dieu veut quelque chose de plus : ‘’Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie atteint la perfection ; mais je cours pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi, j’ai été saisi par Jésus-Christ.’’ (Philippiens 3.12 NEG) Il y avait ce même désir, qui par delà les âges, était tellement réel dans cet homme dont j’ai juste cité quelques mots. Il ne pouvait jamais accepter que Dieu soit le deuxième, Dieu comme secondaire. Au cours de l’histoire, Dieu n’a pas toujours trouvé de réaliser Son ‘’premier’’, Son ‘’meilleur’’. Les gens n’allaient pas dans ce sens-là. Alors Il a dit : ‘’Très bien vous serez Mes deuxièmes’’, et ils l’étaient. Les pionniers ne font jamais ainsi. Abraham n’avait pas pu le faire.

Ne nous méprenons pas et n’interprétons cela mal. Ce n’était pas de l’instabilité capricieuse ou naturelle. Ne pensez pas que si vous êtes une personne qui n’est jamais contente, c’est un mécontentement divin. Il peut être du à un tempérament capricieux. Vous pouvez être une de ces personnes qui ne peuvent jamais adhérer très longtemps à une même chose, qui sautent toujours d’une chose à une autre. Dans ce cas, vous serez inadapté, à la fois dans ce monde et dans le royaume de Dieu. Il n’en était pas de même avec Abraham. Il y avait quelque chose de céleste qui travaillait en lui. La preuve de cela, c’est qu’il était toujours dans le domaine ascendant. Il n’était pas sur un plan horizontal, il était sur le chemin ascendant. Il faisait sans cesse des progrès, non seulement sur le plan terrestre, mais spirituellement.

Maintenant, à côté d’Abraham il y avait Lot et Lot était un homme qui cherchait toujours la sécurité ici-bas. Il cherchait la ville, il cherchait une maison. Il détestait cette vie de la tente. Il voulait se fixer dans ce monde et il cherchait à se faire accepter. Mais Lot était un homme faible avec tout cela. Abraham, lui qui se déplaçait toujours avec sa tente, était un homme fort. Ce n’était pas du tout naturel, c’était spirituel. Ce désir du ciel, cette puissante force spirituelle qui travaillait en Abraham l’avait amené à la très dure école divine. Pour ce qui est naturel et terrestre, pour la chair, l’école divine est très dure. Abraham y avait été introduit par ce désir céleste qui était en lui.

 LE CONFLIT ENTRE LE SPIRITUEL ET LE TEMPOREL

En premier lieu, il y a ce conflit entre le spirituel et le temporel, le conflit entre le visible et l’invisible, et c’est un conflit très féroce. Dans la vie d’Abraham, c’était parfois un problème très ténu. Vous voyez, d’une part, qu’Abraham était béni du Seigneur, il était prospère, il y avait les signes que le Seigneur était avec lui. Il y avait l’accroissement, l’élévation, une grande élévation, oui, une stupéfiante prospérité. Ses troupeaux et son bétail se multipliaient. Il était considéré comme un prince dans le pays. Cependant cette abondance de bénédiction était parfois parvenue à un tel point, qu’en un instant tout pouvait être compromis, que ce soit par la disette ou par une famine dévastatrice. Pourquoi Dieu avait-Il béni, accru et fait prospérer, et permettait-Il alors, qu’en un instant, quelque chose puisse tout remettre en cause ? Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu qu’il soit moins prospère, plutôt que d’être ainsi menacé ? Abraham trouvait ce problème très aigu. C’était ce qui avait causé un de ses échecs. Il allait devoir descendre en Égypte. C’était une dure école.

Qu’est-ce que cela eut dire ? Il semble parfois, que Dieu donne d’une main et reprenne de l’autre la prospérité et la bénédiction, en permettant alors que quelque chose menace et détruise la bénédiction. Y aurait-il en Dieu une contradiction ? Est-ce qu’Il se dénie Lui-même ? Vous savez ce que toutes les tentations, parfois, essayent d’insinuer. Est-ce que nous sommes, après tout, que les pions d’un jeu ? Est-ce, après tout, que nous sommes que des êtres chanceux ou malchanceux, fortunés ou infortunés, sans plus ? Après tout, est-ce que le Seigneur agit dans tout cela ? Est-ce que cela peut signifier que le Seigneur est réellement un Dieu cohérent ?

C’est une dure école. Mais, c’est intégralement en accord avec ce que Dieu fait. Et qu’est-ce qu’Il fait ? S’Il bénit, il y a deux choses qui sont liées à cela

En premier lieu, la bénédiction d’Abraham, la prospérité et l’accroissement, devaient trouver leur soutien dans le ciel et non pas sur la terre. Dieu introduisait un grand principe céleste. Oh ! Le Seigneur peut bénir et accroître, mais Dieu interdit toujours que nous puissions supposer que désormais nous allons nous suffire à nous-mêmes, que nous pouvons compter sur quelque chose. Ainsi, ayant obtenu telle ou telle autre chose, nous pouvons maintenir une certaine progression par notre élan. Il nous fera voir que, même s’Il peut bénir, même si une chose procède réellement de Lui-même, elle pourra dépérir à tout moment si le ciel n’en prend pas soin lui-même. C’est une leçon. Ne présumons de rien, ne pensons pas que tout soit définitivement accordé. Vivons chaque moment comme procédant du ciel. Que ce jour soit un jour de bénédiction comme un jour d’adversité, attachons-nous au ciel.

Ensuite il y a cet autre facteur. Dieu formait tellement Abraham, qu’il pouvait être exempt des bénédictions, et c’est quelque chose que d’être privé de bénédictions ! Quelle discipline, quelle épreuve de foi, quel test ! Pour Abraham peu importait la mesure de bénédiction dont Dieu le bénissait, il ne permettait pas que ses bénédictions obscurcissent la vision céleste et l’arrêtent sur la route. C’est un immense triomphe. Oh ! Les périls dévastateurs des bénédictions ! Peut-être pouvez-vous dire que vous ne connaissez pas encore beaucoup ces dangers. Mais Dieu veut que nous soyons forts pour Son céleste royaume, forts pour l’élargissement spirituel, forts pour pouvoir être employés puissamment. Nous ne serons jamais forts si les choses nous soutiennent et prennent le dessus sur Dieu, jamais forts si les biens sont ennemis du meilleur. Avec Abraham, c’est parfaitement clair, qu’il soit dans la prospérité ou dans l’adversité, ce n’était jamais prétexte à l’arrêter ou à laisser croire qu’il était parvenu. Si à aucun moment il avait pu se croire arrivé, tout était très rapidement remis en question. ’’Tous ceux-là sont morts dans la foi sans avoir reçu… mais ayant vu… et salué…de loin’’.  

Une autre chose, à l’égard d’Abraham, c’est qu’il ne permettait jamais aux difficultés apparentes, quelles que grandes soit-elles, d’amoindrir sa progression spirituelle, sa marche ascendante. Nous allons y revenir dans un moment. Comment tout cela a-t-il était perçu par Josué et Caleb ? Considérons-le encore, ils étaient très certainement des hommes qui avaient été à cette école. S’ils n’y avaient pas été, ils n’auraient jamais introduit la génération suivante dans le pays de la promesse. Dieu seul connaît ce que ces hommes ont du traverser. Leur histoire est relatée en bien peu de versets : les espions qui partent, le rapport d’une minorité, la réaction des autres et des pierres pour lapider ces deux hommes. Mais vous devez ajouter à cela, les longues années, les très longues années, alors que cette génération toute entière mourait dans le désert, avec seulement ces deux hommes se maintenant sur le terrain de la vision céleste. C’est une dure école. Ils auraient aisément pu se décourager et renoncer en disant : ‘’allons, c’est une vision utopique’’. Ils ne l’ont pas fait car le céleste les avait saisis dans la profondeur de leur être, et les soutenait, même dans la plus grande adversité. Ils étaient passé au travers de tout cela. Ils avaient ‘’vaincu le monde.’’

LE CONFLIT ENTRE LE SPIRITUEL ET LE CHARNEL

Une fois encore, il y avait eu avec Abraham ce conflit entre le spirituel et le charnel : non seulement entre le spirituel et le temporel, mais entre spirituel et le charnel. Ce conflit vint de l’intérieur, dans ce que nous pouvons appeler le cercle domestique. Il était dans la famille, dans le sang. Il était dans Lot. Je parle spirituellement. J’interprète Lot comme représentant quelque chose qui n’appartient pas seulement objectivement à la famille chrétienne (ce qui bien sûr est vrai) mais ce Lot est dans nos propres natures, subjectivement, ce conflit charnel qui se manifeste contre le spirituel, entre le terrestre et le céleste.

Ici, vous voyez, il y a Lot, et il est du même sang que Abraham, mais dans le sang, dans la famille, (si vous aimez mieux, considérez-le par rapport à la famille chrétienne) il y a cette marque charnelle. C’est Lot avec sa mondanité, sa pensée mondaine, sa vision mondaine, son ambition mondaine, son impatience mondaine. Il n’y a aucune vision céleste dans Lot, pourtant il est si proche si étroitement près d’Abraham. Abraham côtoie la menace d’une opposition à sa marche spirituelle dans son sang même. C’est là, c’est en nous et c’est dans la famille chrétienne. C’est si proche, sans cesse très près, cette tendance à s’installer, à posséder des choses ici-bas, et rechercher des choses que l’on voit, la satisfaction de l’âme, ce repos qui n’est pas le vrai, mais que nous pensons être le repos.

Beaucoup parmi vous savent de quoi je veux parler. Vous savez combien de fois, naturellement, nous désirons le repos et nous essayons de l’obtenir (et nous essayons souvent de l’obtenir) mais nous ne l’obtenons que dans le Seigneur. Nous trouvons notre réel repos dans les choses célestes et pas en ayant des vacances. Mais voilà, c’est là, essayant toujours de nous attirer au loin, pour nous faire courir encore plus loin. ‘’Oh ! sortir de tout cela ! Si seulement nous pouvions vivre seul sur une certaine île, combien se serait paisible ! Partir loin de toutes ces choses !’’ Mais il n’en est jamais ainsi ! Notre repos est dans les choses célestes. Nous trouvons seulement notre satisfaction que dans les choses du Seigneur. ‘’Vous chrétiens, allez et soyez satisfaits des choses de ce monde !’’ Mais vous savez que vous reviendrez et que vous direz : ‘’Plus jamais cela !’’  Vous savez même ne pas pouvoir le faire, mais ce désir est en nous tout le temps. L’influence charnelle est dans notre sang. C’est aussi vrai dans toute la famille chrétienne, le côté de Lot qui veut avoir un christianisme selon ce monde, déclinant toujours en s’éloignant du céleste. Abraham connaissait tout de cette influence.

Cela constitue le terrain même du travail du pionnier, pour initier les choses de l’Esprit. C’est cette guérilla contre les choses de la chair, comme si nous portions toujours un cadavre, quelque chose sans vie, traînée chaque jour. Nous devons nous dire à nous-mêmes : ‘’En avant, rien de tout cela !’’ C’est la voie des pionniers. Vous pouvez vous établir ici-bas, mais vous perdrez votre héritage céleste. Le charnel a de très subtils procédés, de très ‘’spirituelles’’ manières.

Est-ce une contradiction ? Il y a une fausse spiritualité interprétée comme la spiritualité. Je pense au combat que Paul, l’homme céleste, avait eu avec les Corinthiens, l’ Église terrestre. Et cependant les Corinthiens prétendaient être spirituels. Ils avaient les dons spirituels, , les miracles, les guérisons, les langues. Mais Paul dit : Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels.’’ (1Corinthiens 3.1 NEG) Ce qui est charnel peut avoir des manières apparemment ‘’spirituelles.’’ Le fait est que leur côté charnel prenait le dessus sur leur spiritualité. Leur spiritualité était au service du charnel, manifestant la satisfaction de l’âme, l’étalant en spectacle par des démonstrations et rabaissant le céleste au niveau de la terre. Ne nous permettons pas de blâmer les Corinthiens. Combien nous aspirons à voir, combien nous recherchons des évidences et des preuves ! Pourquoi ces choses rassemblent-elles une telle multitude ?  Parce qu’il y a dans la nature humaine qui s’y trouve satisfait. Il est infiniment plus difficile de marcher dans la voie céleste, que vous ne connaissez pas et que vous ne voyez pas. Mais c’est ainsi que le pionnier héritera pour les autres.

LA PREUVE DE LA RÉALITÉ DE LA VISION CÉLESTE

Finalement, quelle était la preuve de la vision d’Abraham ? La preuve que ce sens de sa destinée était réel, vrai, authentique, étant véritablement de Dieu, et non pas juste issu de son imagination ? Comment cela a-t-il été prouvé dans son cas ?

1 – LA FOI DANS LE DIEU DE L’IMPOSSIBLE

Premièrement, il y avait l’attitude d’Abraham à l’égard de l’impossible. Comme nous disions dans le dernier chapitre, le Nouveau Testament nous en donne la pleine signification. Dans l’Ancien Testament, c’est comme si nous étions devant quelque chose d’impossible. Nous reviendrons à cela dans une minute. Le Nouveau Testament nous dit qu’Abraham regardait franchement l’impossible, face à face, et croyait que cela était possible. Son attitude face à l’impossibilité que représentait Isaac, prouvait qu’il y avait quelque chose de plus que juste de l’imagination. Il y avait quelque chose de puissant, le sentiment très conscient de sa destinée. Ne renonçons pas quand une situation commence à paraître impossible, car c’est un test pour savoir, si nous avons en nous, inscrit réellement ce sens de la vocation céleste. Le fait est que, même si vous ressentez que vous voulez tout laisser tomber, vous ne vous autorisez pas à le faire. Quelque chose en vous ne vous autorise pas à vous résigner. Vous avez été sur le point d’écrire votre lettre de démission une centaine de fois ! Encore et encore vous avez dit : ‘’Je vais arrêter cela, je ne peux plus continuer d’avantage, je suis au bout du rouleau.’’ Mais vous avez poursuivi et vous poursuivez encore. Vous savez très bien qu’il y a quelque chose en vous, plus fort que votre résolution de vouloir démissionner. Combien ce sens en nous est nécessaire ! La preuve est alors faite que quelque chose ne vient pas de nous-mêmes, mais de Dieu : ‘’par la puissance qui agit en nous.’’ (Éphésiens 3.20 NEG) C’est cela qui l’atteste.

2- LA CAPACITÉ DE S’AJUSTER QUAND DES ERREURS SONT FAITES

Abraham avait une grande capacité d’ajustement quand il faisait des erreurs, car cet homme ce pionnier a fait des erreurs. Quelle est la tentation d’un serviteur de Dieu ou de quelqu’un qui a une responsabilité et qui fait une terrible erreur ? La réaction immédiate est souvent celle-ci : ‘’Oh ! je ne suis évidemment pas fait pour cela, je ne suis pas appelé pour cela. Dieu s’est trompé de personne, je n’étais pas destiné pour cela, j’aurai mieux fait de trouver une autre activité.’’ Mais bien qu’Abraham ait fait des erreurs, et elles étaient très graves (il y a des échecs et des défaillances douloureuses, non excusées dans la Bible, montrées telles qu’elles étaient, jamais gommées par Dieu. Elles sont bien là dans les récits bibliques, et non pas seulement dans le récit de la Parole écrite, mais dans les annales de l’histoire, comme Ismaël aujourd’hui !) tout lui été clairement montré et c’est ce qui permettait à Abraham de réagir et de s’ajuster. ‘’J’ai fait une erreur en descendant en Égypte, mais je ne veux pas m’apitoyer sur moi-même et refuse de tomber encore plus bas, je retournerai. J’ai fait cette erreur concernant Ismaël, mais je dois revenir et récupérer le terrain perdu.’’ C’était un grand homme dans le domaine du redressement et de l’ajustement et cela malgré ce qu’il était en lui-même.

3- L’ŒUVRE INTÉRIEURE DE LA PUISSANCE CÉLESTE

Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Il y avait le travail d’une force céleste dans cet homme. Ce n’est pas naturel, ce n’est la manière de faire naturelle. Si seulement nous connaissions la tension et la discipline de cette école dans laquelle était entré Abraham ! Je ne cesse jamais de m’émerveiller quand je lis Paul relatant Abraham : ‘’Et sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants. Il ne douta point par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié dans la foi donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce que Dieu promet il peut aussi l’accomplir.’’ (Romains 4.19-21 NEG) …  Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appellent les choses qui ne sont pas comme si elles étaient.’ (Romains 4.17 NEG) Il prouvait sa foi en liant son seul fils et en prenant le couteau pour le tuer. Un instant de plus et le fils, dans lequel étaient concentrées les promesses, aurait été mis à mort. Je dis que je suis stupéfait. C’est certes déjà très pénible pour Dieu de devoir offrir quelqu’un, et c’est d’autant plus difficile pour nous de devoir aussi donner une vie pour Dieu, mais Abraham l’a fait. Il n’y a rien de naturel ici. Ce n’est pas la manière d’agir du monde, de la terre. C’est la manière divine. Abraham défriche, initie la voie céleste. C’est pourquoi il occupe cette immense place, non seulement dans l’ancienne dispensation mais aussi dans celle-ci, et cela pour toujours. Un grand pionnier des choses célestes, c’est ce qu’il représente.

Cela peut expliquer la manière dont nous sommes traités par rapport à notre propre expérience. Dieu a besoin de telles personnes en ces temps de terrible baisse du niveau spirituel, et cette tendance spirituelle de l’Église à se conformer au standard du monde. Avec de bonnes intentions, peut-être même de motifs purs, mais adoptant néanmoins le cadre et la manière d’agir de ce monde pour réaliser un travail céleste. Il doit y avoir une réaction à cela, il doit y avoir des vases qui puissent prouver que ce n’est pas nécessaire d’aller vers ce monde. Le ciel est suffisant pour toutes choses.

À suivre

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