dimanche 22 décembre 2019

(10) CHRIST - LA LOI DE LA VIE par Chip Brogden

« Car la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a libéré de la Loi du Péché et de la Mort. » (Romains 8:2)

                     Ce passage des Écritures mentionne deux lois: la Loi de la Vie, et la Loi du Péché et de la Mort. Nous qui sommes en Jésus-Christ, nous avons été libérés de la Loi du Péché et de la Mort, et nous sommes sous une nouvelle loi qui est la Loi de la Vie.

                 La différence entre une marche théorique avec Jésus et une marche pratique dépend de la capacité de faire la différence entre la Loi de la Vie et la Loi de la Mort. Dans le Jardin d’Éden, le choix était entre l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal (La Loi de la Mort) et l'Arbre de la Vie (La Loi de la Vie). Nous devons faire le même choix de nos jours. Les chrétiens sont très exercés à faire la différence entre le bien et le mal, entre ce qui est bon et mauvais, Esprit et chair. Il semble que plus nous faisons de recherches sur ce sujet, plus nous sommes frustrés. A la place, Dieu aimerait que nous venions à l'Arbre de Vie. La Vie nous enseignera toute chose, et en particulier ce qui est bon et mauvais, mais cela va plus loin qu'une simple connaissance.

                   Comme c'est une Loi de Vie, nous pouvons nous attendre à ce que cela marche à chaque fois. Une loi, c'est quelque chose qui dit qu'un résultat identique se produira chaque fois que les mêmes conditions seront réunies. Si cela n'arrive qu'une seule fois, c'est peut-être un accident. Si cela arrive deux ou trois fois, cela peut être une coïncidence. Mais si cela arrive un million ou un milliard de fois sans rater alors c'est une loi. Par exemple, la Loi de la gravité fait que si je lâche une balle en l'air elle tombera au sol. Cela ne dépend pas du nombre de fois que je fais cet exercice, le résultat sera le même. C'est une loi.

                   De façon similaire, il y a une Loi du Péché et de la Mort et il y a une Loi de la Vie. Pour vivre victorieusement, nous n'avons pas besoin de dix ou vingt principes clés. Tout ce que nous avons à faire c'est de coopérer avec la Loi de la Vie. C'est triste de voir que tant de chrétiens trouvent plus facile de coopérer avec la Loi du Péché et de la Mort qu'avec la Loi de la Vie. Ils n'ont aucun problème à croire dans la puissance de la loi négative, mais ils ont des problèmes pour croire dans la puissance de la loi positive. Nous espérons que notre article sur ce sujet en encouragera beaucoup qui luttent avec le péché, le Moi, et Satan.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE CONTINUER EN CHRIST

« A moins que vous ne mangiez Ma chair et que vous ne buviez Mon Sang vous n'aurez pas la Vie en vous [Porte]... Celui qui continue de manger ma chair et de boire Mon sang continue de vivre en union avec Moi et Moi en union avec lui... Celui qui continue de manger de Moi vivra par Moi [Chemin]. » (Jean 6:53,56,57b Traduction William)

                    C'est incroyable de voir le nombre de fois où Christ nous présente une Porte et un Chemin. Je crois que nous savons maintenant tous ce qu'est la Porte. Mon fardeau est de voir des disciples continuer sur le chemin, c'est pour cela que quelque soit l'endroit où je regarde dans les Écritures, je vois le Chemin. Quel est le lien avec notre étude? Il est là: La Porte de la Vie éternelle est de recevoir le Seigneur comme notre nourriture et notre boisson, mais le Chemin est de continuer de manger et de boire (littéralement, faire de Christ notre nourriture et notre breuvage).

                    Les paroles que prononce ici le Seigneur ne sont pas à prendre littéralement, car Il dit, « Les paroles que je dis sont Esprit et Vie, et la chair ne sert de rien. » Mais considérons un instant la nourriture et la boisson dans leur sens littéral. Le Seigneur nous dit qu'Il est vraiment de la nourriture, et vraiment de la boisson. Combien de fois mangeons-nous et buvons-nous? A moins que nous ne jeûnions, nous mangeons et buvons chaque jour, et même plusieurs fois par jour. C'est pour cela que j'ai choisi la traduction de William pour ce passage, parce qu'il exprime une action continue du verbe grec « continuer de manger » et « continuer de boire ». Ce n'est pas une chose qui est faite une fois pour toutes, mais une chose continuelle. C'est le fait de demeurer. C'est une Porte et un Chemin.

                    Alors où avons-nous échoué? En considérant la Vie éternelle comme une porte et non comme un Chemin. C'est pour cela que nous sommes faibles. La Vie éternelle n'est pas une vie sans fin (nous l'avons déjà tous) ; c'est Christ qui vit en moi et moi qui vit en Christ continuellement. Je ne mange pas un plat au début de mon existence qui est supposé me suffire pour le reste de ma vie. Pas du tout! J'ai besoin chaque jour de nourriture et de boisson, pas seulement pour être en bonne santé, mais simplement pour maintenir ma vie naturelle. Comment peut-il en être autrement pour Christ?

                     La Loi de la Vie implique que notre Vie dépend du fait de recevoir continuellement le Seigneur Jésus de la même manière que nous L'avons reçu initialement (Colossiens 2:6). Je n'ai pas la Vie aujourd'hui parce que j'ai reçu le Seigneur en 1979. Non! J'ai la Vie aujourd'hui parce qu'aujourd'hui, j'ai reçu le Seigneur, j'ai mangé Sa Chair et bu Son Sang. Je n'ai pas de Vie en moi même, je dépends uniquement de Sa Vie pour être soutenu jour après jour. De même que nous avons besoin de Vie chaque jour, nous devons manger Sa Chair et boire Son Sang tous les jours. Tout dépend de cela.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE CHRIST EST 
NOTRE SATISFACTION

« Je suis le Pain de Vie. Celui qui vient à Moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en Moi n'aura jamais soif. » (Jean 6:35)

                     Nous avons ici un autre principe qui résulte de la Loi de la Vie. La présence de la Vie dans les croyants créera une faim et une soif pour Christ. En outre, cette faim et cette soif ne peuvent pas être satisfaites ou atténuées par quoi que ce soit d'autre - pas même par les bénédictions, la puissance, les dons spirituels, ou le service chrétien. Il est difficile de convaincre de cela les nouveaux convertis, mais ceux d'entre nous qui sommes chrétiens depuis un certain temps doivent savoir que ce qui fait un chrétien, c'est Christ.

                    Thérèse d'Avila a écrit, « Celui qui arrête d'avancer commence à reculer, et je crois que l'amour ne sera jamais satisfait de rester longtemps au même endroit. » A.W. Tozer parle d'un paradoxe quand il dit dans « La poursuite de Dieu »: Comment quelqu'un qui a trouvé le Seigneur peut-il continuer d'avoir faim et soif de Lui comme s'il ne L'avait pas encore découvert?

                    La réponse tient en deux parties. Tout d'abord, le Seigneur est plus grand, plus profond, plus long, plus large et plus vaste que ce que nous imaginons. En fait, Il est si grand, que nous aurons besoin de beaucoup de siècles et générations, au-delà de cette dimension pour que nous arrivions à l'Epignosis (à la pleine connaissance NdT) de Christ. Paul connaissait certainement le Seigneur, mais à la fin de sa vie, il a proclamé que sa plus grande aspiration était de « Le connaître, Lui ».

                     Deuxièmement, comme nous l'avons vu, la Loi de la Vie implique de demeurer (en Lui) constamment (Jean 15:5). Étant venu une fois au Seigneur pour qu'il soit notre Vie, nous Le recevons maintenant continuellement comme notre Vie. Pourquoi tant de personnes sont-elles insatisfaites? Parce qu'elles recherchent d'autres choses - mêmes des bonnes choses, des choses spirituelles - pour remplir un vide que seul Christ peut remplir. Je ne parle pas ici des pécheurs, je parle des Chrétiens qui recherchent des choses religieuses pour remplir le vide que Christ devrait remplir. Ils ne sont pas différents des pécheurs qui recherchent les choses du péché pour remplir le même vide. La Vie n'accepte pas de substitut. Elle ne se reproduit pas d'elle-même à travers des activités religieuses, des exercices spirituels, des heures de prières, l'écoute de sermons ou de longues périodes de méditation. La Vie se reproduit lorsque l'on touche directement le Christ Vivant. Et une fois que l'on sait comment faire, on peut Le toucher immédiatement et constamment.

                     Alors comment Christ satisfait-Il notre faim et soif? La foule était évidemment là pour voir un miracle se produire pour satisfaire son estomac. D'une certaine manière, nous espérons la même sorte de miracle. Nous ne sommes pas dans l'abondance, c'est pour cela que des multitudes de chrétiens vont à l'église chaque semaine pour être nourris. Et nous nous demandons pourquoi notre vie est ponctuée d'une telle succession de hauts et de bas.

                    Christ est La Vie. Où est votre vie? Est-elle dans une église? Dans un ministère? Dans une série d'expériences hautement spirituelles? Dans un système d'adoration, de prières et d'exercices spirituels? Est-il possible d'avoir tout cela comme quelque chose en dehors de Christ. Comment puis-je savoir que c'est possible? Parce que j'ai moi-même recherché toutes ces choses et que j'ai découvert qu'il est possible d'avoir ces choses et de ne pas avoir Christ. Cela ne veut pas dire qu'elles ne nous laissent pas une bonne impression ou qu'elles ne nous permettent pas de nous croire spirituel - mais Christ ne Se tient pas dans nos sensations ou nos impressions.

                     Ceux qui ont faim et soif de la justice - Christ - seront rassasiés. Ainsi, celui qui est rassasié n'a jamais faim ou soif. D'un côté je veux connaître le Seigneur et mon désir pour lui grandit de jour en jour; mais ce n'est pas la recherche désespérée d'un homme affamé ou assoiffé qui dépérit et s'effondre. Je suis plein de Lui car Il me remplit. Voici ma « Vie, et la Vie d'abondance. » Ma Vie n'est pas ce qu'Il me donne, mais ce qu'Il est.

                     Ceux qui ne connaissent pas cela éprouvent le besoin de parcourir toute la terre à la recherche d'expériences spirituelles, du prochain mouvement de Dieu, ou d'une « onction » plus puissante. Il y a ceux qui ONT ABSOLUMENT BESOIN d'être dans un bâtiment d'église une ou deux fois par semaine, et s'ils manquent un culte ils dépriment immédiatement ou retombent dans d'anciens travers. Comment est-ce possible? Parce qu'on leur a appris que la Vie est dans l'assistance au culte, ou la puissance, ou l'onction, ou ressentir Dieu se manifester sur eux de façon tangible. Mais s'il en était ainsi, ils n'auraient pas besoin d'être toujours et à nouveau remplis.

                    Après avoir lu ce qui a été écrit jusque là, je suis sûr que certaines personnes vont ouvrir leur Bible dans Éphésiens 5:18, où Paul écrit, « Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit » Ils vont, à juste titre, faire remarquer que le temps grec utilisé ici est « être continuellement rempli ». Cela ne justifie-t-il pas de passer son temps à poursuivre des expériences spirituelles? Pas du tout: en fait, cela confirme encore davantage ce qui a été dit jusqu'à présent. Si nous demeurons en Christ et que nous venons à Lui, nous serons continuellement remplis avec Son Esprit. Nous serons satisfaits, et nous n'aurons plus besoin de rechercher toutes sortes d'expériences qui font du bien à notre chair.

                    Tout comme une personne dépendante d'une drogue n'est jamais satisfaite, une personne dépendante de la religion n'est jamais satisfaite. Ceux qui sont dépendants de la drogue et de la religion doivent toujours rechercher quelque chose de plus grand et de plus « haut ». Sans cela, ils sont irritables et mal lunés. Empêchez-les de prendre leurs doses et ils seront insupportables. Suggérez-leurs qu'ils ont un problème et ils commenceront à vous voir, VOUS, comme étant leur problème. Certain disent qu'ils ont faim et soif de Dieu, et c'est pour cela qu'ils iront ici ou là parce qu'ils veulent « un feu nouveau » ou « une plus grande onction » ou quelque chose d'autre. Ce dont ils ont surtout faim et soif est une dose, une expérience spirituelle, une impression de puissance, une manifestation, la sensation d'une douce brise sur eux, quelqu'un qui leur impose les mains et leur donne une « nouvelle parole » et ainsi de suite. Où est donc Christ dans cette sorte d'atmosphère? On ne peut Le trouver nulle part dans cette orgie de sensations.

                    Nous devons arrêter de rechercher un Jésus qui est là-bas, « en dehors » de nous, et rechercher un Christ qui est en nous. Si seulement une fois, nous étions près à venir à Christ avec simplicité, nous Le rencontrerions immédiatement. Il serait préférable pour nous de nous enfermer dans une chambre et juste nous asseoir tranquillement devant le Seigneur pendant une heure ou deux plutôt que d'aller ici et là dans toutes ces réunions, à la recherche de quelque chose de fort, de puissant, et de démonstratif. C'est l'Esprit qui donne la Vie ; la chair ne sert à rien. J'ai une question: êtes-vous satisfait par toutes ces expériences? Si vous l'êtes, alors pourquoi avez-vous besoin de continuer à courir après les mêmes choses. Demeurez-vous en Christ en tant que votre Vie, ou pas? Et si vous n'êtes pas satisfaits, ne voyez-vous pas pourquoi?

                      Alors que disons-nous? Simplement ceci: la Loi de la Vie dit que la présence de Christ dans les croyants a pour résultat la satisfaction spirituelle. Si nous L'avons Lui, alors nous n'aurons plus faim ou soif à nouveau parce qu'Il est une Ressource Inépuisable. Tout ce qui est inférieur à la satiété spirituelle est une indication qu'il y a un problème. Je ne dis pas qu'on doive se contenter de ses progrès et de sa connaissance actuelle de Christ et arrêter de grandir ; mais je dis que quelle que soit l'étape où vous êtes parvenu dans votre croissance, Christ devrait être votre satisfaction. Nous devons faire la différence entre rechercher Christ et rechercher des sensations dans nos émotions au nom d'un quelconque « mouvement » ou « manifestation » de Dieu. Permettez-moi d'insister sur le fait que Dieu nous a déjà donné tout ce qu'Il possède quand Il nous a donné Son Fils pour être notre Vie! Si nous attendons encore que Dieu « se manifeste » alors je pense que nous n'apprécions pas à sa juste valeur la plus grande « manifestation » de Dieu qui a été de révéler Son Fils en nous. Comment pouvons-nous continuer de rechercher quelque chose d'autre alors que nous avons déjà tout en Lui? (Colossiens 2:10).

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE LE CHEMIN 
VERS DIEU EST OUVERT

                     Alors comment pouvons-nous Le toucher directement? « Celui qui vient à Moi. » Est-ce vraiment si facile? Une question à se poser plutôt serait: pourquoi cela devrait-il être difficile? Je peux venir à Lui quand je suis en train de conduire, de marcher sur le trottoir, d'être assis sur ma chaise. Je peux venir à Lui le dimanche matin ou le mardi soir ou le vendredi après-midi. Je peux venir à Lui dans un large groupe, ou en étant deux ou trois, ou tout seul. Je peux venir à Lui dans le désert, dans le jardin, dans un bâtiment d'église ou dans un camp de prisonniers. Je peux être empêché de faire beaucoup de choses à cause des circonstances, ma situation, ma fatigue ou mes ressources. Mais la chose qu'on ne peut pas m'empêcher de faire c'est de venir au Seigneur.

                      Dois-je être debout, me courber, ou être couché sur le ventre? Suis-je supposé chuchoter, crier ou ne rien dire? Dois-je chanter, lire les Écritures à haute voix ou être silencieux? Quelle différence cela fait-il? Aucune, aussi longtemps que je viens au Seigneur. Il ne nous dit pas quoi faire, quoi dire, ou ce que nous devons attendre. Il dit juste, « Venez à Moi, et vous ne serez plus affamé et assoiffé ». La Religion aimerait nous donner des méthodes et des formules pour chaque chose, mais Christ n'est pas la religion. Il n'y a pas de cérémonies, de traditions, de rites initiatiques ou de barrières comme dans l'Ancien Testament. Et nous n'avons pas besoin de passer du temps et des jours entiers à prier, jeûner et méditer. C'est un Nouveau Chemin, et ce Chemin est ouvert. Tout ce que nous avons à faire c'est de nous présenter à Christ.

                      Beaucoup d'entre nous ont encore tendance à demander comment avoir cette sorte de relation avec Christ. Si nous avons confiance dans la Vie, la Vie nous guidera. Prenons une comparaison: je ne me soucie pas de la Loi de la Gravité. Je ne me soucie pas de savoir si je flotte dans l'espace, et je ne passe pas mon temps à me demander si je marche selon la Loi de la Gravité. Je fais comme d'habitude sans m'en soucier, en étant confiant que la gravité me gardera là où je suis supposé être. Même si je ne sais pas qu'il y quelque chose qui s'appelle la gravité, je suis tout de même maintenu sur la terre. Si nous pouvions avoir la même foi dans la Loi de L'Esprit de Vie en Christ, alors toutes nos questions trouveraient leur réponse. Cette Loi de la Vie opère indépendamment du fait que nous la comprenions ou la connaissions (bien sûr, nous désirons savoir comment elle fonctionne pour pouvoir coopérer avec elle, mais elle agit malgré notre ignorance).

                    Le sarment qui demeure sur le Cep n'a pas besoin de savoir comment il demeure. Aussi longtemps qu'il demeure, il partage la Vie du Cep. Il n'a pas besoin de savoir comment cela fonctionne, il ne s'occupe pas de savoir comment il produit du fruit. Il ne fait rien si ce n'est demeurer, et la Vie du Cep le garde. Le Cep et les Sarments sont une réalité ; ce n'est pas une parabole. Jésus ne dit pas, « Le Royaume de Dieu est comme un Cep et un Sarment », cela aurait été une parabole. A la place, Jésus dit, « Je suis le Cep, et vous êtes les Sarments. » Ce n'est pas une similitude ou une métaphore, c'est une réalité. Qu'est-ce que cela représente? Que nous sommes uns, et que nous partageons une même Vie. Toutes les choses qui arrivent le sont en fonction de la Loi de la Vie en Christ. Mais comme il est facile de philosopher et d'être « hyper spirituel » sur ce sujet, retournons vite sur terre vers les applications pratiques et découvrons comment nous pouvons coopérer avec elle.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE « PAS MOI MAIS CHRIST »

« J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi. » (Galates 2:20a)

                    Vous désirez peut-être savoir comment le Seigneur m'a enseigné à vivre selon la Loi de la Vie. J'ai appris dans les Écritures que Christ vivait en moi, et que je n'avais pas à vivre par moi-même. J'ai compris que le christianisme ne consistait pas à essayer d'être comme Jésus, mais que c'était Jésus Lui-même qui vivait en moi et à travers moi. C'est cela que l'on appelle la Loi de l'Esprit de Jésus-Christ. J'ai donc réalisé qu'il ne s'agissait pas du tout de moi, de mes faiblesses, ou de mes sentiments. Tout ce qui importait était Christ en moi faisant ce que je ne peux pas faire par moi-même.

                    Un matin alors que je prenais une douche, l'Esprit commença à me répéter toujours à nouveau, « Mets ta confiance dans Ma Vie! Mets ta confiance dans Ma Vie! » Je trouvais que c'était trop facile, le christianisme devait être plus difficile que cela. Mais cette petite Voix insista. Ce n'était pas un commandement, mais un défi. Finalement j'ai accepté de faire confiance à Sa vie, et je suis allé faire ce que j'avais à faire.

                    Bientôt arriva le premier test. Je n'aime pas laver la vaisselle, mais la première chose que ma femme me demanda ce matin-là fut de laver la vaisselle. Oh, non! Immédiatement je m'efforçai de tenir ma bouche fermée et je sentis ma pression sanguine monter. Je dois vous dire que j'ai un tempérament si fort qu'il m'est arrivé une fois de claquer la porte d'une voiture si violemment que la vitre s'est brisée. Donc ma réponse naturelle à la vue de cette vaisselle sale fut d'exploser et de répondre que j'étais trop occupé et que de toute façon ce n'était pas mon travail! Ce fut ma première pensée.

                    Mais au même moment je me rappelai ce que l'Esprit m'avait dit: « Mets ta confiance dans Ma Vie! » Alors je suis allé vers le Seigneur, pas extérieurement mais intérieurement, et je Lui ai dit: « Je ne peux pas laver cette vaisselle stupide! J'ai mieux à faire. J'ai horreur de ce sale boulot. Mais peu importe je mets ma confiance dans ta Vie pour faire en moi ce que je ne peux et veux pas faire de moi-même. » Ni mes sentiments, ni mes émotions ne disparurent, mais je commençai tout de suite à laver la vaisselle, et j'attendis de voir ce qui allait ce passer.

                    Je ne peux pas dire exactement quand c'est arrivé, mais à un certain moment je suis devenu conscient de la Loi de la Vie qui prenait le dessus et lavait cette vaisselle. Ce qui était d'abord quelque chose de répulsif, devint quelque chose de joyeux, et je me mis à sourire. J'ai réalisé que ce n'était pas moi, mais Christ, qui faisait cette corvée. C'était comme si je m'observais moi-même en train de la faire, étant émerveillé de voir comment les choses se passaient, et en même temps incrédule sur le fait que cela soit si facile! C'était comme apprendre à faire du vélo pour la première fois, quand finalement « vous y arrivez », et que vous vous demandez pourquoi vous avez mis si longtemps avant de réussir.

                     La vaisselle fut bientôt terminée et la cuisine rangée, mais la leçon que j'ai apprise ce jour-là est restée gravée en moi à jamais. Cela m'a convaincu que Jésus-Christ vit. Je sais que Jésus vit parce que Jésus a lavé ces couverts! C'était une preuve plus grande que des milliers de sermons. Je ne pouvais pas faire ce que j'ai fait. Ou, pour être plus juste, j'aurais pu le faire si je m'étais forcé à le faire, mais je n'aurais pas pu le faire avec tant de joie et de paix! Ce qui était important n'était pas tant les choses extérieures qui étaient faites, mais c'était l'esprit et la manière dans lesquels cela était fait. Ma vie chrétienne changea de « Qu'est-ce que Jésus ferait à ma place? » à « Regarde ce que Jésus fait! » (1)

(1) Le texte original fait un jeu de mot avec l'acronyme WWJD. Il y avait, parmi les chrétiens, une mode aux États-Unis et en Europe qui consistait à porter un bracelet avec l'inscription WWJD, «What Would Jésus Do? », « qu'est-ce que Jésus ferait à ma place? ». En réalité nous n'avons pas à imiter Jésus mais à Le laisser se manifester en nous, d'où une meilleure interprétation proposée par l'auteur « Watch What Jésus Does! » « Regarde ce que Jésus fait! ». NdT

                   Vous pouvez vous dire que c'est un exemple stupide, mais nous devons commencer avec des pas de bébé. Il n'est pas nécessaire de sortir et de vous soumettre à un test très difficile. Si vous n'êtes pas capable de passer avec succès un petit test, comment pensez-vous réussir à passer des tests plus difficiles? Ce n'est pas la taille de la chose qui importe, c'est d'apprendre la Loi de la Vie. Le Seigneur n'a pas essayé de m'enseigner comment faire le travail ménager, mais Il m'a enseigné comment coopérer avec Sa Vie.

                     La Loi de la Gravité attire les objets à terre. Il importe peu à la gravité de savoir si les objets sont petits ou grands. Cela fonctionne de la même manière avec un gland qu'avec un avion. De même, je sais maintenant que peu importe qu'on me demande de laver la vaisselle, tondre le gazon, écrire un article, prêcher un message, chasser un démon, aimer mon voisin, pardonner à mon ennemi, ou donner ma vie. Cela ne fait aucune différence pour la Vie. Ce n'est pas moi, mais Christ qui fait ces choses. Le principe est le même, et la Vie ne peut pas échouer. Si j'abandonne ma vie, si j'arrête mes propres efforts, alors Il commence à faire ce que je ne peux pas faire moi-même. Voilà le Christianisme.

                     La Loi de la Vie signifie que je n'essaie pas d'être ou de faire quoique ce soit avec mes propres forces. A la place, la Vie me conduit, la Vie m'instruit, et la Vie me donne les paroles et les actions. Je ne suis pas un chrétien parce que je crois dans la Bible, suis les enseignements de Jésus, ou mène une bonne vie. Je suis un chrétien parce que Christ est ma Vie. Puisque Christ est ma Vie, je ne vis plus, mais c'est Christ qui vit en moi. Je ne fais rien pour y arriver, c'est comme cela. Parce qu'Il vit, je vis. En Lui je vis; en Lui je bouge, en Lui je suis. (Actes 17:28a)

                   Prenons à nouveau un exemple pratique. Est-ce qu'un poisson devient un poisson en commençant à nager sous l'eau, ou est-ce qu'il nage sous l'eau parce qu'il est poisson? Est-ce qu'il se dit à lui-même, « Je suis un poisson, et c'est pour cela que je dois apprendre à devenir un poisson. Je dois me rappeler de respirer à travers mes branchies et bouger mon corps en avant et en arrière. » Absolument pas. Ou qu'en est-il des oiseaux? Est-ce qu'un oiseau devient un oiseau une fois qu'il apprend à voler dans les airs? Ou est-ce qu'il vole à travers les airs parce qu'il est un oiseau? Qu'est-ce qui est juste? Bien sûr, l'oiseau est un oiseau, et donc il vole. Il n'a pas besoin qu'on le lui apprenne, mais quand on le pousse hors de son nid, il bouge les ailes. C'est sa nature de faire comme cela. Donc le faire ne crée pas l'être, le faire vient de l'être.

                    Il faut bien comprendre que la Loi de Christ n'essaie pas de faire de nous quelque chose que nous ne serions pas. La présence de la Vie en nous démontre que Christ habite déjà en nous. Nous n'essayons pas d'être comme Christ, et nous n'essayons pas de vivre comme un Chrétien. Puisque nous SOMMES en Lui, nous marchons en Lui. Nos œuvres sont le résultat de ce que nous sommes, pas de ce que nous essayons d'être. Nous ne recevons pas Sa vie pour que nous puissions travailler très dur pour être comme Jésus. C'est comme le poisson qui doit se rappeler à lui-même que puisqu'il est un poisson il doit nager. Ou comme un oiseau qui doit continuellement se dire qu'il doit se rappeler de voler. Pourtant les chrétiens continuent de se dire à eux-mêmes, « Maintenant que je suis un Chrétien, je dois me rappeler de lire la Bible, de prier, et de vivre une vie sainte. Je ne dois pas oublier d'aimer mon voisin et de sourire quoi qu'il arrive. » Voyez-vous où est le problème? Nous ne pouvons pas coopérer avec la Vie avec cette mentalité, parce que nous sommes dépendants de notre vie et pas de La sienne.

                    C'est pour cela que nous ne devons pas chercher une méthode, une formule ou une technique à essayer et à enseigner aux gens la spiritualité. C'est comme prendre un oiseau et l'envoyer à l'école pour lui enseigner à voler. Laissez juste partir l'oiseau et il volera de lui-même! Pourquoi ne prenons-nous pas un poisson et ne lui donnons-nous pas une technique pour nager? Vous savez très bien que lorsque vous mettez le poisson dans l'eau, il partira de lui-même en nageant. Mais nous essayons d'enseigner aux Chrétiens les trois clés de la croissance spirituelle, ou les quatre principes de la Vie spirituelle, les sept façons pour être vainqueur, ou les dix étapes vers ceci ou vers cela. Ce que nous devrions faire c'est laisser ces personnes échouer par elles-mêmes et leur permettre ainsi de découvrir comment cette Vie en eux est merveilleuse, et comment Christ Qui habite en eux leur enseignera toute chose.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE « DEMEUREZ EN MOI, 
ET VOUS PORTEREZ BEAUCOUP DE FRUIT »

« Je suis le Cep, et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, porte beaucoup de fruit: car sans Moi vous en pouvez rien faire. » (Jean 15:5)

                       Il est incroyable de voir le nombre de chrétiens croyant que c'est à eux de produire du fruit. Cet enseignement est, pour eux, comme essayer de faire rentrer une pièce carrée dans un trou rond. Ils essayent obstinément de produire quelque chose, ils pensent que c'est à eux, avec leurs propres efforts et leur détermination, de grandir en Christ. Leur suggérer d'arrêter, c'est réduire à rien tout le travail difficile qu'ils ont accompli jusque là, et cela les offense! Ils commencent dans l'Esprit, mais s'attendent à la chair (leurs propres efforts) pour terminer le travail. Ce n'est pas la Vie de Christ! Le fruit viendra de lui-même, à condition que nous demeurions en Lui.

                     Mais regardez la dernière partie du verset: « Sans Moi vous ne pouvez rien faire. » C'est pareil que Jean 5:19 qui dit « le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » et Jean 14:10 « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. » De même que le Fils ne peut rien faire en dehors du Père Qui habite en Lui, nous-mêmes ne pouvons rien faire sans le Fils qui habite en nous. La question n'est pas de savoir si nous travaillons ou pas à notre salut, mais par quelle puissance nous le faisons? Est-ce par notre propre force, ou est-ce Christ? Est-ce notre effort ou la Loi de la Vie? Encourageons-nous à la passivité? Pas du tout. Nous ne suggérons pas que les chrétiens doivent cesser tout effort, mais que les chrétiens cessent leurs PROPRES efforts! La Loi de la Vie est plus puissante et active que tout ce qui peut être généré ou maintenu par nos propres efforts. Avec les efforts personnels, je suis toujours à la merci de mon ressenti. Si je me sens spirituel alors je peux prier des heures. Mais si je ne me sens pas spirituel alors je ne peux même pas prier cinq minutes. C'est pour cela que tant de croyants vivent leur vie comme des montagnes russes. Ils ne vivent pas selon le principe de la Loi de la Vie. Pensant que c'est à eux de devenir comme Christ, ils transforment le joug facile et le fardeau léger en un joug difficile et un fardeau lourd - difficile et insupportable pour eux-mêmes, et aussi pour ceux qui doivent vivre et travailler avec eux.

                     Celui qui se repose en Christ produira beaucoup plus de fruits que celui qui combat avec ses propres efforts. Cela est démontré dans les Écritures et par l'expérience d'innombrables saints. Paul proclame, « je travaille, en combattant avec Sa force, qui agit puissamment en moi. (Colossiens 1:29) » On ne peut pas remettre en cause que Paul travaillait, œuvrait, et peinait. Mais ce qui différenciait Paul est qu'il savait que son travail résultait de l’œuvre de Christ en Lui. Est-ce que Paul était paresseux? Au contraire, il portait plus de fruit que jamais. Le résultat se résume dans cette phrase: « j'ai travaillé plus qu'eux tous » et il précise tout de suite « non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Corinthiens 15:10). Le « Je peux faire toute chose » doit toujours être suivi de « par Christ qui me fortifie. » Si nous nous confions dans la Vie, nous serons tout sauf passif.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE CHRIST NOUS ENSEIGNERA 
TOUT CE QUE NOUS DEVONS SAVOIR

« L'onction que vous avez reçue de Lui reste avec vous. Et vous n'avez pas besoin que quelqu'un vous enseigne constamment. Mais comme son onction vous enseigne sur toutes choses, et qu'elle est vraie et pas un mensonge, comme Il vous enseigne, demeurez constamment en Lui. » (1 Jean 2:27 traduction Wuest Expanded)

                      J'espère que tous les Chrétiens apprendront un jour qu'ils sont déjà oints, et que leur Onction est une Personne nommée Jésus-Christ. Alors ils verront qu'ils n'ont pas besoin d'aller aux réunions du Frère Untel pour recevoir « l'onction ». Ils ne rechercheront plus de prophète pour recevoir une « parole ». Ils apprendront à vivre en dépendant de la Loi de la Vie, et cette Vie leur apprendra toutes les choses qu'ils ont besoin de connaître. Ce sera un jour merveilleux, et gloire à Dieu, de plus en plus de croyants arrivent à la connaissance de cette vérité.

                      Les Écritures nous enseignent donc que nous n'avons pas besoin d'un homme pour nous enseigner car l'Onction (Christ) Qui habite en nous, nous enseignera toutes choses. Je me considère moi-même plutôt comme un enseignant, donc j'ai réfléchi sur ce sujet pendant longtemps. Quel est l'intérêt pour moi d'enseigner quoique ce soit? De plus, pourquoi avons-nous besoin d'enseignants? Ne serait-il pas préférable pour chacun d'entre nous d'être enseigné directement par Dieu, sans l'interférence des enseignants humains? Mais j'ai fini par mieux comprendre les Écritures. Elles ne disent pas que nous n'avons pas besoin d'enseignants, parce que c'est Dieu qui a donné les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les enseignants à son Église, pour encourager, édifier et nous établir tous plus profondément en Christ. Le Saint-Esprit en Jean peut-il contredire le Saint-Esprit en Paul? Pas du tout. Qu'en est-il alors? Jean était le seul survivant des 12 premiers apôtres, et il est très vieux maintenant. Il est naturellement préoccupé par le bien-être de l’Église après son départ. Dieu réconforte donc Jean, et Jean nous réconforte avec cette vérité: même si nous n'avons pas d'apôtre, d'évangéliste ou d'enseignant, nous sommes pourtant enseignés intérieurement. L’Église que Jésus construit n'est pas dépendante d'un grand homme ou d'une grande femme de Dieu. Nous sommes reconnaissants d'avoir les dons des ministères quand nous les avons, mais nous ne sommes pas dépendants d'eux pour avoir la Vie. La Vie est plus grande que les ministères à travers lesquels elle peut agir.

                   Certains pensent qu'ils ne peuvent rien faire sans consulter quelqu'un qui est perçu comme étant une autorité spirituelle pour lui demander ce qu'ils doivent faire. Une telle dépendance par rapport à un homme peut devenir un piège - pour ceux qui recherchent les conseils ainsi que pour ceux qui donnent des conseils. Il y a des moments où nous devons chercher conseil auprès des autres, mais le point important est que la Vie nous instruira individuellement, et quand la Vie en nous répond, alors nous n'avons pas besoin d'homme « pour nous enseigner ». La Vie dira aussi « amen » à ce que les autres nous dirons, ou elle manifestera son mécontentement avec ce que l'on nous dit. Nous pouvons faire complètement confiance à la Vie, et nous n'avons pas à mettre notre confiance dans les hommes, indépendamment du fait que le conseil puisse être bon ou spirituel.

                    Notre problème est que nous n'avons pas la patience pour écouter ses instructions intérieures. Nous nous confions trop rapidement dans la chair et le sang. C'est plus facile et plus rapide d'avoir quelqu'un qui nous dit: « Oui, tu peux faire cela » ou « Non, tu ne dois pas faire cela. » La question n'est pas de savoir si je dois ou si je ne dois pas ; la question est: Qu'est-ce que la Vie est en train de nous dire? Si nous ne savons pas ce que la Vie nous dit, alors nous devrions être silencieux et calme jusqu'à ce que nous le sachions. Mais trop souvent nous savons exactement ce que nous avons à faire, et nous recherchons une échappatoire ; ou nous cherchons confirmation de ceci ou de cela avant d'obéir. C'est pour cela que nous avons du mal à entendre. Combien de fois Dieu doit-Il se répéter? Combien de fois doit-Il confirmer quelque chose avant que nous obéissions? Cela semble spirituel et sage de se questionner et d'attendre, mais si la Vie nous a déjà instruit alors y mettre un délai est une désobéissance de notre part.  

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE : « IL DOIT 
GRANDIR ET QUE JE DOIS DIMINUER »

« Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. Et la promesse qu'Il nous a faite, c'est la vie éternelle. » (1 Jean 2: 24,25)

                    Il a encore beaucoup de Lui à expérimenter et à apprendre. Il y a encore tellement de domaines dans lesquels nous devons grandir. Le Chemin est un processus. Nous sommes souvent bien loin d'être arrivés là où nous croyons être. Mais nous n'avons pas parlé ci-dessus de la croissance spirituelle, mais de la satisfaction spirituelle. Si, en demeurant continuellement dans le Seigneur, Il devient notre nourriture et notre boisson, alors nous grandirons. La croissance n'est pas le résultat d'une longue période de temps, elle résulte naturellement du fait que Christ grandit et que nous diminuons. La Loi de la Vie dit que Christ doit grandir. Cela dit, si nous ne pouvons rien faire pour accélérer ce processus, nous pouvons sûrement l'empêcher ou l'arrêter.

                    D'après Paul, c'est la Loi du Péché et de la Mort qui me pousse à faire le mal que je ne veux pas faire, et qui m'empêche de faire le bien que je veux faire. Cela ressemble à l'expérience normale de la majorité des croyants, et ils appellent cela la vie chrétienne! Mais ça ne l'est pas! Comment se fait-il qu'ils ne sont pas très différents des autres personnes dans le monde? Après avoir observé les chrétiens depuis de nombreuses années, je réalise maintenant que la plupart ont une assurance inébranlable et une entière confiance dans la Loi du Péché et de la Mort. Ils pensent qu'il est normal de lutter contre le péché et de travailler pour être comme Christ. Parlez-leur de la sainteté et ils auront plein d'excuses pour ne pouvoir l'atteindre (ils voient la sainteté comme un but à atteindre plutôt que comme une Personne dans laquelle ils doivent demeurer). Le problème de fond est celui-ci, ils ont plus de foi dans la Loi du Péché et de la mort qu'ils n'en ont dans la Loi de la Vie. La sorte de vie que vous menez manifeste la Loi dans laquelle vous avez le plus de foi.

                    Celui qui est en Moi est plus grand! La question n'est pas « Qu'est-ce qui » va me délivrer, mais « Qui » va me délivrer du cycle d'essayer et d'échouer? « Je remercie Dieu [c'est réalisé] à travers Jésus-Christ (Romains 7:25) » J'ai l'Homme! Je n'ai rien besoin d'autre. Je demeure simplement en Lui, et la Loi de la Vie prend le relais là où j'ai abandonné. Avant, je ne pouvais pas faire le bien que je voulais, mais ce qui était impossible avant est maintenant facile avec la Loi de la Vie. Avant, je ne pouvais m'empêcher de faire les choses que je détestais, mais la Loi de la Vie m'empêche de faire ces choses que je hais. La Loi de la Vie est au-dessus la Loi du Péché et de la Mort, et si nous avions un tant soit peu autant de foi dans la Vie que nous en avons dans la Mort, nous apprendrions rapidement à marcher comme nous devrions.

                    Merci Seigneur! La Loi de L'Esprit de Vie en Christ Jésus m'a rendu libre de La Loi du Péché et de la Mort, M'A RENDU LIBRE. Avec la Loi de la Vie je n'ai pas à lutter. Lutter c'est essayer, et essayer c'est la Loi du Péché et de la Mort. La Loi de la Vie c'est « pas Moi, mais Christ. » Je ne peux pas vaincre, pourtant Celui Qui est Vainqueur vit en moi; donc je suis un vainqueur. Ce n'est pas lié à moi, mais tout dépend de Lui. Tout est grâce!

                 Que le Seigneur puisse nous emmener dans la plénitude de Sa Vie, que nous puissions avoir confiance dans la toute suffisance du Christ qui nous habite et qui mène à bien les bonnes œuvres qu'Il a commencées en nous. Amen!

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mercredi 18 décembre 2019

(9) CHRIST - JE SAIS EN QUI J'AI CRU par Chip Brogden

                     Les Écritures nous exhortent à « grandir en grâce, et dans la connaissance du Seigneur Jésus. » Notre croissance spirituelle peut être découpée en trois étapes de développement. S'il vous plaît, n'utilisez pas cet enseignement pour évaluer où en sont les autres, mais utilisez le pour vous examiner vous-mêmes et pour voir si vous êtes réellement en train de grandir et de devenir matures en Christ.

                 J'utilise les mots « immature » et « enfantillage », mais sans intention de dévaloriser les plus jeunes. Je veux simplement mettre en avant le contraste entre la maturité et l'immaturité, l'âge adulte et l'enfantillage. Mes enfants sont immatures, mais je ne peux pas m'attendre à autre chose tant qu'ils sont des enfants. Je m'implique avec amour dans leur croissance à long terme. De la même façon, ne dédaignons pas la foi des personnes immatures ou celles qui sont faibles dans la foi. Au contraire, la Parole nous dit de les accueillir et de nous occuper d'elles. Car vous qui êtes arrivés plus loin, n'oubliez pas le nombre d'années de travail qu'il a fallu à Dieu pour vous emmener au niveau d'expérience que vous prenez comme acquis aujourd'hui.

                     Après ces quelques mots d'introduction, regardons la première étape de la vie chrétienne.

L'ENFANT DIT, « JE SAIS EN QUOI JE CROIS »

                    Au début de notre vie chrétienne, nous sommes en premier lieu concernés par CE EN QUOI nous croyons. Nous dépendons fortement d'autres chrétiens, du pasteur ou de l'église pour nous dire en quoi nous devons croire. Notre système de croyance est fondé sur ce que nous entendons, voyons, apprenons pendant ces années de formation spirituelle. N'étant pas expérimentés dans les voies du Seigneur, nous accordons naturellement beaucoup d'attention à ces chrétiens qui connaissent le Seigneur depuis longtemps et qui peuvent nous apprendre les doctrines essentielles de la foi. Étant des enfants spirituels, l'enseignement que nous recevons de leur part va généralement nous former et modeler ce que nous deviendrons 20, 30 ou 50 ans plus tard.

                      La participation aux écoles du dimanche, aux études bibliques, l'assistance au culte et aux retraites, conférences et séminaires, est considérée comme une étape souhaitable et nécessaire pour devenir un chrétien fort. Mémoriser un catéchisme, les vérités fondamentales, des positions doctrinales est souvent un pré-requis pour être membre d'une église. Quand le système de croyance particulier est identifié et bien établi, le jeune chrétien peut avoir besoin de s'identifier avec une étiquette comme par exemple Fondamentaliste, Évangélique, Charismatique ou Conservateur. Les étiquettes sont importantes pour les immatures spirituels parce que cela leur permet de réunir toute une idéologie dans un titre succin, ce qui permet ensuite de se reconnaître immédiatement et d'avoir facilement la communion avec ceux qui nous ressemblent. Les Baptistes croient certaines choses, tout comme les Méthodistes, les Presbytériens, les Luthériens, les Catholiques, Les Pentecôtistes, et même ceux qui s'appellent les Sans-Dénomination ou Indépendants. S'identifier à l'un ou à l'autre vous met immédiatement en bons termes, compagnie, et relation avec ceux dont le système de croyance ressemble le plus au vôtre.

                    Les nouveaux chrétiens (ou ceux plus âgés qui sont restés infantiles) s'intéressent en priorité à CE EN QUOI ils croient, passant en revue tous les détails de leur théologie personnelle. En faisant cela, ils font souvent grand cas de choses qui ont peu d'importance, ils filtrent le moucheron mais avalent le chameau. Les discutions doctrinales et les débats théologiques sont la source de la plupart des paroles et arguments vains, des ressentiments, des blessures, et des attaques.

                    Une fois installés dans ce qu'ils croient, il est presque impossible de les convaincre d'autre chose, et chaque menace qui plane sur leur système de pensée rencontre l'hostilité, la colère, la confusion, et même la dépression. J'ai participé à une étude biblique qui était consacrée à un problème particulier: Une personne posa la question: POURQUOI croyez-vous cela? L'autre répondit, « Parce que la Bible le dit » en présentant à l'appui une référence avec un chapitre et un verset. Comment savez-vous que la Bible dit vraie? Parce que la Bible est la Parole de Dieu. Comment savez-vous que la Bible est la Parole de Dieu? Parce que la Bible le dit. Et voilà, la boucle est bouclée.

                     Les Chrétiens qui sont à cette étape de la croissance spirituelle ne savent que répondre, à part dire que vous avez juste à le croire par la foi (bien que Dieu ne nous ait jamais demandé de croire quelque chose sans offrir une preuve substantielle, quoique invisible, mais cela est le sujet d'une autre discussion). La personne qui dirigeait cette étude biblique pouvait répondre à CE EN QUOI elle croyait, mais elle ne répondait pas à POURQUOI elle croyait ainsi car son système particulier de croyance ne lui permettait pas une discussion ouverte et franche sur l'inspiration des Écrits qu'elle venait de citer. Dieu l'a dit (ou le pasteur a dit que Dieu l'a dit), je le crois, et c'est donc ainsi. Fin de la conversation.

                     On dit souvent aux enfants de faire comme ceci et comme cela, et quand invariablement ils demandent pourquoi, la réponse est d'habitude, « parce que je l'ai dit ». Une telle réponse leur est suffisante à cet âge, mais quand l'enfant devient un adolescent, une simple réponse « Parce que je l'ai dit » est équivalent à une insulte. Pour un adulte c'est même offensant. Pourquoi cela? Parce que cela empêche tout dialogue, retour ou question. Qu'y perd-t-on? L'expérience d'apprendre et de devenir mature.

                     La Bible est elle la Parole inspirée de Dieu? Bien sûr qu'elle l'est. Mais pas parce qu'Elle dit l'être, pas parce que le pasteur l'a dit ou l'église le dit ou je le dis. Savez-vous POURQUOI elle est la Parole inspirée de Dieu? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? « Parce que la Bible le dit » n'est suffisant que pour un jeune chrétien, mais vous devez aller au-delà des choses élémentaires si vous voulez expérimenter vous-même ou conduire d'autres à la pleine connaissance du Christ.

LE JEUNE ADULTE DIT, « JE SAIS POURQUOI JE CROIS »

                    Ceux qui savent CE EN QUOI ils croient se sentent toujours menacés par ceux qui savent POURQUOI. Malheureusement certains ne grandissent jamais au point de parvenir au « POURQUOI ». Ils ne voient pas le besoin de demander pourquoi, et c'est ainsi que l'on peut expliquer leur perpétuel infantilisme, leur incessant combat charnel et vain babillage. Demander pourquoi, c'est commettre le péché impardonnable! Questionner l'église, le leader ou son enseignement, c'est compromettre son destin éternel! Les gens qui ont la foi ne sont pas sensés demander pourquoi. Les gens qui sont normalement soumis à l'autorité n'ont pas à demander pourquoi. Si vous ne savez pas pourquoi, disent-ils, concentrez-vous sur le QUOI, et ne vous occupez pas du pourquoi.

                     Permettez-moi de dire aussi clairement que je le peux: décourager la question du POURQUOI c'est arrêter votre croissance spirituelle et celle des autres. Un chrétien immature c'est quelqu'un qui ne s'autorise pas, et qui ne permet pas aux autres, de remettre en question quelque chose appartenant à son système de croyance.

                     Oui, il est vrai que beaucoup de ceux qui grandissent dans l'église et commencent à se poser la question « POURQUOI » semblent souvent retomber ou finir par quitter l'église. Ce sain questionnement, et cette recherche de la vérité, Jésus l'appelle « avoir faim et soif de la justice.» La promesse est « ils seront rassasiés.» Ce sont des gens bénis et non des gens en train de chuter. Jésus est simplement en train de les emmener quelque part ailleurs parce qu'Il ne peut pas les remplir là où ils sont. La quête pour la Vérité, et la plénitude qui en découle, ne prend presque jamais place là OU VOUS ÊTES, mais OU DIEU VEUT VOUS CONDUIRE. Si vous avez faim et soif pour ce qui est juste, pour ce qui est vrai, alors vous serez remplis. La promesse ne dit pas où et comment, seulement QUE vous le serez. Je ne peux prévoir où et comment Il va vous conduire, je sais seulement qu'Il va le faire.

                     Vous voyez, savoir EN QUOI vous croyez, apporte un sentiment de satisfaction et de sécurité qui est semblable à l'assurance qu'a un nouveau-né sur le sein de sa mère. C'est une première étape importante de la vie chrétienne, mais ce n'est qu'une première étape, un moyen vers un but, mais pas la FIN. Nous ne sommes pas en train de suggérer que vous ne devez pas savoir EN QUOI vous croyez. Nous disons que le vrai progrès commence quand vous commencez à avoir un soupçon de POURQUOI vous croyez. C'est le stade intermédiaire de la croissance spirituelle. Tout comme savoir CE QUE nous croyons, savoir POURQUOI est une étape importante, mais pas la fin en elle-même. C'est plutôt un rite de passage entre l'enfantillage et la maturité. C'est comme l'élargissement de notre capacité pour la Vérité, et bien sûr pour Christ qui est la Vérité. C'est l'équivalent spirituel de la puberté, un temps de grands changements, de croissance rapide, et de grandes agitations émotionnelles et spirituelles.

                     Une chose excitante commence à arriver dans la vie du Chrétien qui désire grandir et devenir mature. Il est souhaitable qu'après quelques progrès dans les choses spirituelles, après que le nouveau chrétien ait expérimenté quelques défaites et désappointements, il ou elle demande « Y a-t-il plus dans la vie chrétienne que ce que j'expérimente?» Oh, quelle merveilleuse question! Comme Dieu a dû travailler longtemps et durement pour amener le chrétien à ce point! Et la réponse que Dieu désire nous donner est « Oui! Il y a plus à vivre! Tu as juste effleuré la surface!» Cette question arrive souvent au milieu d'un culte, quand tous les autres semblent adorer le Seigneur et prendre du bon temps. Nous essayons de nous joindre à eux mais cette Question continue à nous travailler semaine après semaine jusqu'à ce que nous décidions d'en faire quelque chose.

                     Mais qu'arrive-t-il d'habitude? D'habitude l’Église rassure les bébés en leur disant que tout va bien aussi longtemps qu'ils ignorent leurs ressentis, continuent de venir à l'église, de lire leur Bible, dire leurs prières, etc. Mais qu'importe, Celui qui pose cette question n'abandonnera pas, c'est en effet L'Esprit de Vérité Lui-même qui initie et souffle sur les flammes et désire le conduire vers les profondeurs, les vrais profondeurs de Christ. CE EN QUOI ils croient n'est plus assez bon, ils veulent savoir POURQUOI. Au lieu de décourager cette question, nous devrions l'accepter et l'encourager. Nous devrions même prendre l'initiative de commencer à la poser aux autres.

                    Au sortir de cette période de recherches, de demandes et d'appels, les valeurs et croyances sont purifiées par le feu ardent des expériences concrètes de la vie, elles ne sont plus enseignées ou apprises depuis un livre de texte ou un cours de catéchisme. C'est la différence entre chanter « Grande est ta Fidélité » parce que nous connaissons les paroles du chant ou parce ce que nous avons réellement expérimenté la grande fidélité de Jésus-Christ. Nous savons CE QUE nous chantons, mais plus important, nous savons POURQUOI nous le chantons. Et POURQUOI nous désirons la communion avec les autres chrétiens. Et POURQUOI la Bible est la Parole inspirée de Dieu. Et ainsi de suite.

                    Plus important, les chrétiens à ce stade de croissance sont libérés des croyances limitées qui leur étaient imposées par les autres gens, même par les autres bonnes personnes. Les jeunes enfants ont beaucoup d'arguments, d'opinions, de défenses, et pensent comme ceci ou comme cela. Moins ils pensent savoir, plus ils seront facilement déstabilisés. Posez-leur une question qui n'est pas dans leur catéchisme (littéral ou figuré) et ils partiront chercher une réponse dans le but de pouvoir vous impressionner avec la solution la prochaine fois qu'ils vous verront. Ils n'ont pas encore appris qu'il y aura toujours quelqu'un de plus malin qu'eux dans le monde, et qui pourra apporter un meilleur argument, qu'il soit vrai ou faux. Il semble que leur seul but est de confondre le monde avec CE EN QUOI ils croient.

                  Ce n'est pas le cas des chrétiens plus matures. Les Chrétiens arrivés à ce stade réalisent qu'ils en savent moins qu'ils le pensaient, mais ils comprennent ce qui se passe. Ils ne sont plus en train de filtrer le moucheron et d'avaler le chameau. Ils n'ont plus autant de réponses, mais ils n'ont plus autant de questions non plus. Leur vie spirituelle suit un cours régulier et fluide.

L'ADULTE MATURE DIT, « JE SAIS EN QUI JE CROIS »

                    Il y a un certain risque lié au stade intermédiaire de la croissance, c'est le danger de s'appuyer sur notre propre compréhension. Maintenant que nous savons POURQUOI, nous croyons que nous sommes aptes à commencer à enseigner les plus jeunes. Les gens vont venir vers nous pour recevoir des réponses. Nous tentons de leur dire tout ce que nous savons, et même plus que ce que nous savons. Nous sommes en danger de devenir la proie d'une foi intellectuelle au lieu de marcher par l'Esprit. Naturellement parlant, les adolescents et étudiants ont beaucoup de connaissances. En fait, selon eux, ils sont plus malins et plus au fait des choses que les personnes de plus de trente ans. Une fois qu'ils atteignent trente ans, ils se rendent compte qu'en réalité, ils connaissent bien peu de choses sur la vie. La connaissance académique ne peut pas remplacer l'expérience, et acquérir l'expérience prend du temps. Dans les choses spirituelles, nous sommes toujours en train de grandir. Même celui qui est mature spirituellement continuera à grandir.

                      Nous devons considérer que le processus de maturation va jusqu'à son aboutissement. Pour illustrer cela, imaginons que nous sommes sur terre et désirons atteindre la lune. C'est un objectif que nous pouvons voir. Nous pouvons mesurer la distance et faire des plans sur la façon d'atteindre la lune. Pour nous ici sur terre, cela apparaît comme l'exploration la plus lointaine que nous pouvons faire dans l'espace. Alors imaginons qu'un jour nous atteignons la lune. Nous avons juste le temps de nous remettre de cet énorme triomphe que nos yeux aperçoivent le vaste espace encore à explorer avec ses innombrables étoiles, planètes, galaxies, qui s'étendent devant nous sur plus de 15000000000 années lumière, et dont la frontière s’élargit plus vite que nous pouvons le saisir. Nous n'atteindrons jamais la fin de cet univers.

                     Tout d'un coup nous réalisons que tout ce que nous avons accompli pour atteindre la lune est comme une goutte d'eau dans un seau. Dans l'immensité de l'univers c'est si petit que cela devient infinitésimal. Bien sûr nous n'imaginions pas que l'univers était si grand alors que nous étions dans l'atmosphère terrestre de la terre, mais maintenant, étant allés un peu au-delà, nous découvrons combien il est vaste.

                    Voilà, en un mot, ce que nous trouvons lorsque nous plongeons dans les profondeurs de Christ. Bien que le bout de l'univers soit hors d'atteinte, il est quand même fini en termes de dimension. Et ce vaste univers est réuni en Christ. Le créateur est plus grand que la création. On peut donc en déduire que plus nous Le connaissons, moins nous croyons savoir. Tout ce que les saints ont compris et expérimenté dans le domaine spirituel depuis la fondation du monde n'est qu'une petite partie des richesses de Christ.

                    Job était sans voix après sa rencontre avec Dieu. Il est rentré en dialogue avec le Créateur pensant savoir de quoi il parlait. Complètement confus et réduit à rien, Job regretta d'avoir parlé de choses dont il ne savait rien. Son idée de Dieu était totalement démolie. Avant il avait entendu parler de Dieu, mais ne l'avait pas vu, et il a réalisé qu'il ne savait rien. Assez ironiquement, la confession de son ignorance fut plus estimable et noble que la démonstration de sagesse de ses conseillers qui disaient connaître Dieu, mais ne l'avaient jamais vu.

                     Il y a une différence entre la révélation et la connaissance intellectuelle, entre voir par nous-mêmes et simplement entendre parler du sujet. L'homme qui dit « je ne sais pas » commence en fait à savoir. Une fois qu'il peut voir, il peut dire « Je sais en qui j'ai cru » et avoir raison même s'il ne sait pas tout de lui-même. C'est comme ne rien posséder mais pourtant tout avoir. Le Chrétien est pauvre en esprit, mais pourtant il est béni avec toutes les bénédictions spirituelles.

                       Le Christianisme est un paradoxe spirituel fait pour confondre la sagesse des hommes et les réduire à Christ. Si c'était seulement un enseignement ou une philosophie, ce serait facile à suivre. Mais le Christianisme n'est ni un enseignement, ni une philosophie, c'est un Homme. Enlevez cet Homme et il n'y a plus le Christianisme. Il s'agit en fait d'abandonner sa vie et recevoir la Vie d'un Autre.

                      Plus j'écris, plus je réalise que je ne sais rien. Un million de mots ne peut pas L'expliquer. Tout ce qui vient de moi n'est que haillons sales et dégoûtants; qui suis-je? Qui suis-je vraiment? Que sais-je? Rien, pas une seule chose. Oui, j'ai vu un petit fragment, et je peux difficilement exprimer CE QUE j'ai vu, et encore moins ce qui est au-delà. Je suis un homme avec des lèvres impures, au milieu d'une génération de personnes aux lèvres impures, et comme Job il n'y a rien à faire si ce n'est que de s'asseoir dans la cendre et me détester moi-même. Il y a bien des fois où j'ai posé mon stylo, où j'ai éteins mon ordinateur et je me suis dit que je ne n'allais plus écrire. Je réalisais que tout ce que je croyais comprendre, je ne le comprenais pas. Et ce que je croyais, je ne trouvais pas de mots pour le décrire.

                     Nous ne connaissons pas ce Jésus que nous pensons connaître. Il est Tout Autre, entièrement, suprêmement, magnifiquement Dieu. Seul Dieu peut rester silencieux pendant que nous prononçons des blasphèmes et des hérésies en Son nom. Il permet à l'humanité de tordre ce qu'Il dit, de mal le représenter et d'emmener les gens jusqu'au désespoir, juste pour qu'Il puisse intervenir et se révéler Lui-même tel Qu'Il est vraiment. Et Il n'est jamais, jamais, jamais Celui que vous croyez. Rien n'est comme on vous l'a dit. Et ensuite, une fois que vous Le rencontrez, vous ne pouvez Le décrire, à part pour dire qu'Il n'est pas comme on vous l'a dit. Il est impossible à décrire.

                  Quand nous réalisons que nous ne savons pas, alors Christ devient notre Sagesse et ensuite nous POURRONS savoir. Quand nous sommes enfants, nous sommes aptes pour dire CE QUE nous croyons. Alors que nous grandissons et commençons à lutter avec des questions plus profondes et des problèmes de la foi chrétienne, nous apprenons à dire, je sais POURQUOI je crois. Pourtant l'expérience ultime est d'être amené à une place où nous pouvons dire avec confiance, je sais en QUI je crois.

                  Savoir EN QUOI est le début, savoir POURQUOI est un progrès, savoir EN QUI est la maturité.

                  Il y a un moment dans notre vie où nous pénétrons derrière le voile et dorénavant nous SAVONS En Qui nous avons cru. Ce n'est plus une question de croyance, de raison, argument ou d'opinion. Nous savons simplement.

                  Quelqu'un dira peut-être, « Attendez une minute. D'abord vous dites que nous ne pouvons Le connaître, et ensuite que nous pouvons Le connaître. Qu'est-ce que cela veut dire? » Tout ce que je peux dire c'est que c'est les deux à la fois.

               L'enfant est préoccupé avec le EN QUOI, le jeune avec le POURQUOI, et le croyant mature est uniquement préoccupé avec EN QUI.

                    Un frère voulait savoir ce qu'était la sainteté. Il trouva plus de 200 passages des écritures sur le sujet, les mis dans l'ordre, et s'engagea à les mémoriser. Pourtant il ne savait toujours pas ce qu'était la sainteté. Il se sentait vide. Finalement il rencontra une vieille sœur âgée, qui était sainte. Il a finalement vu la Sainteté, et cela l'a mis à terre. Il savait, car il avait vu. Ce qu'il a vu n'était pas un concept ou un enseignement, mais la Sainteté vivante à travers cette vieille sainte. Ce n'était pas une vertu ou un code de conduite, mais une Personne, Qui exprimait Sa Sainteté à travers un vase humain.

                 Un autre frère était dans une situation similaire. Il était fier par rapport à ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il rencontra quelqu'un qui avait de meilleurs arguments que lui. Cela est arrivé un jour où quelqu'un lui a montré plusieurs « erreurs » supposées dans la Bible. Ce frère fut très déstabilisé. Il alla vers la vieille dame et lui parla de ses supposées erreurs car il voulait connaître son opinion. Elle répondit simplement que la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Il se dit, peut-être pas pour vous, mais pour moi c'est important! Il passa les années suivantes à faire des recherches sur ce que cette personne lui avait dit et trouva que cela était faux. Mais, s'il avait simplement connu Dieu Il n'aurait pas eu besoin d'étudier toutes ces choses et de se poser tant de questions. La vieille dame avait raison, la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Si vous connaissez QUI, connaître QUOI et POURQUOI perd de son importance.

                    Personne n'illustre mieux cela que l'Apôtre Paul. Quand sa fin était proche, quel fût son témoignage? Il n'a pas dit, « Je sais en quoi je crois.» Pourtant c'était un homme avec une grande intelligence et ayant une bonne éducation, il en savait plus sur le judaïsme et le christianisme que beaucoup de personnes n'en sauront jamais.

                    Il n'a pas dit, « Je sais pourquoi je crois ». Bien évidemment, il savait pourquoi il croyait. Il n'avait pas besoin de le dire. Les années de persécution et de prison ont fait de lui quelqu'un de meilleur et non d'amer. Pour la première fois de sa vie il savait ce qu'était la vraie joie. Même s'il connaissait le QUOI et le POURQUOI, cela n'aurait pas suffi à le faire traverser beaucoup de souffrances.

                    Quel était son secret? « Je sais EN QUI j'ai cru, et je suis persuadé qu'Il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là. »

                 Vous pouvez commencer avec EN QUOI, passer par le POURQUOI, mais au final il vous conduira à EN QUI.

                    EN QUI? EN Christ en tant que « Tout en Tous » ! Tout conduit à Lui. Toutes les questions, toutes les réponses. Tout est réduit à Lui, car Il est la somme de toutes les choses spirituelles. Quand nous serons réduits à Lui, alors nous serons satisfaits. Acceptons de perdre notre vie pour que nous puissions gagner notre Vie et connaître celui EN QUI nous avons cru. Amen!


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samedi 14 décembre 2019

(8) CHRIST - IL NE POUVAIT PAS RESTER CACHÉ par Chip Brogden

« Il [Jésus] entra dans une maison, désirant que personne ne le sût; mais Il ne put rester caché. » (Marc 7:24b).

                     Le but et l'intention ultime de Dieu est de faire grandir Son Fils et de faire diminuer tout le reste pour que Christ puisse être TOUT EN TOUS. Jean-Baptiste a expliqué cela de façon très succincte en résumant le But Éternel de Dieu en ces quelques mots: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                     Nous devons voir que tout ce que Dieu a fait, tout ce que Dieu fait, et tout ce qu'Il fera a pour but de faire GRANDIR Jésus et de faire DIMINUER toutes les autres choses qui ne sont pas de Lui.

                  Ce principe est si puissant qu'il importe peu que vous soyez d'accord avec ou pas, que vous le compreniez ou pas, que vous y croyez ou pas, que vous l'aimiez ou pas. Il DOIT grandir, et donc Il VA grandir, Il EST en train de grandir. Dans le même temps, je DOIS diminuer, et donc je VAIS diminuer, et je SUIS en train de diminuer.

                   C'est une loi spirituelle, et elle est à l’œuvre alors que nous en parlons. Pour le Chrétien qui cherche d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, c'est une nouvelle formidable. Pour les chrétiens charnels centrés sur eux-même, c'est une chose effrayante, car il s'agit de perdre sa vie, de prendre sa croix et de se renier soi-même. C'est pour cela que vous entendez tant parler de puissance spirituelle et si peu de brisement spirituel.

                    « Il doit grandir. » Quand nous considérons le ministère terrestre du Seigneur, nous voyons qu'Il n'a pas essayé de grandir de Lui-même. En fait Il s'est humilié Lui-même et a essayé de ne pas se faire remarquer. Même ainsi, quand Il essayait de se cacher Lui-même, Il ne pouvait rester caché. J'aimerai que vous réfléchissiez à cela. Quand Dieu fut prêt à Le révéler, Il ne put rester caché. Il ne put même pas se cacher Lui-même.

                     Je vous le dis, cette idée de Christ qui grandit est la réalité la plus puissante de l'Univers! Rien ne peut s'y opposer, rien ne peut y résister, rien ne peut l'arrêter.

                     Voici un fait incroyable: la Bible dit que nous portons ce Trésor (Jésus) dans des vases de terre. En d'autres termes, le Christ Vivant habite en nous. Nous sommes Sa Maison, son Temple, La Place où Il habite, Son Corps. Je doute que nous comprenions vraiment cela. Savons-nous réellement que nous sommes en Lui, et Lui en nous ?

                     Et ce Jésus, Qui vit en nous, Qui grandit toujours, ne peut rester caché. Pensez à ce que cela signifie.

                     Mes amis, je ne sais pas comment vous êtes venus au Seigneur. Cela a pu être un moment très solennel et paisible. Cela a pu être une chose personnelle et tranquille. Beaucoup de prédicateurs disent, « Pendant que tout le monde se courbe et ferme les yeux, si vous voulez donner votre cœur à Jésus, levez rapidement votre main et rabaissez là. Louez soit Dieu, je vois votre main. Oui! Oui! Rabaissez-la, je vois votre main. Quelqu'un d'autre ? Prions cette prière à voix haute. » Il se peut que cela se soit passé comme cela pour vous, et s'il en est ainsi, je ne veux surtout pas le dénigrer ou le minimiser.

                    Voilà ce que je veux souligner: vous avez peut-être invité Jésus à rentrer dans votre maison par la porte de derrière pendant que tout le monde avait les yeux fermés, et Il a sûrement accepté cette invitation à rentrer. Mais cher frère et chère sœur! Il ne peut pas rester caché! Il doit grandir! Il doit grandir, Il grandit de Lui-même et vous étire, vous pousse, ce qui fait que vous êtes de moins en moins à l'aise. Que veux-je dire ? Je veux dire que Son Royaume s'est établi en vous, et les frontières de ce Royaume grandissent. Il ne peut rester caché.

                     Le sous-titre d'un livre que j'ai lu un jour était: « L'illusion d'un Dieu manipulable ». Il va à l'encontre de l'idée de pouvoir contrôler Dieu, de pouvoir Le manipuler avec certains chants ou prières. Il repousse l'idée que Dieu est comme un génie tout puissant que vous pouvez mettre dans votre poche. C'est une illusion, oui, et plus qu'une illusion -c'est une déception et une fantaisie. Il ne peut être manipulé, Il ne peut être contrôlé, Il ne peut être contenu, Il ne peut être caché.

                    Je pense à des pasteurs qui voient la vérité mais qui ont peur de la dire, parce que cela va mettre leur congrégation en colère et leur coûtera leur place. 

                    Je pense à ceux qui ont des responsabilités et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce cela leur coûtera leur place dans l'équipe de louange, dans le groupe de jeunes, dans l'école du dimanche ou dans le collège des diacres.

                  Je pense à ces précieux frères et sœurs qui sont assis dans l'église et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce que l'on pourrait leur demander de quitter l'église et ils pensent qu'ils n'ont pas d'autre endroit où aller.

                   Je pense aux apôtres, prophètes, et évangélistes qui voient la vérité mais ont peur de parler parce qu'on ne leur demandera plus de venir servir nulle part et on ne leur enverra plus de dons.

                     Combien de temps allez vous nier la vérité et être lié par la peur des hommes ? Combien de temps allez-vous résister au Seigneur et à Son inévitable croissance ? Niez la vérité pendant un certain temps et vous commencerez à perdre votre capacité à dire la vérité.

                    Il n'y a qu'une seule chose à faire: arrêter de combattre avec Dieu comme l'a fait Jacob, et commencer à coopérer avec Dieu comme l'a fait Daniel. Si cela signifie la fosse aux lions alors qu'il en soit ainsi. Si cela signifie la fournaise alors qu'il en soit ainsi. « Notre Dieu est capable de nous délivrer... mais même s'Il ne le fait pas, nous ne nous inclinerons jamais devant des idoles. Jamais! Jamais! Jamais!

                     Nicodème est venu voir Jésus de nuit. Il a probablement pensé que c'était la chose la plus sage et la plus sûre à faire. Que se passerait-il si ses collègues du Sanhédrin s'en étaient rendus compte ? Ne prenons pas le risque d'être vus avec Jésus en plein jour! Jésus, je sais que tu es de Dieu, et je sais que tu dis la vérité, mais peux-tu s'il te plaît garder notre rencontre secrète.

                      Et il y avait aussi Joseph d'Arimathée qui était disciple de Jésus, mais « en secret, par peur des juifs. » Lui et Nicodème (l'autre disciple secret dont nous venons de parler) sont venus pour prendre la dépouille du Seigneur après qu'Il fut crucifié. Plus tard nous retrouvons tous les disciples rassemblés derrière des portes fermées « par peur des juifs ». Une réunion en secret à minuit derrière des portes fermées. C'est ainsi que l'Eglise a commencé et ce n'était pas très prometteur, n'est-ce pas ?

                    Je veux que vous sachiez que Jésus est apparu juste là au milieu d'eux. S'Il avait frappé à la porte, ils auraient été trop peureux pour ouvrir. Alors Il a simplement traversé le mur. Il ne peut plus être arrêté, Il ne peut plus être tué, Il ne peut être caché!

                  Que la paix soit avec vous! Ne soyez pas effrayés. Arrêtez de douter. Croyez! Comprenez-vous que je ne peux être caché! Je ne vous ai pas appelés pour être des disciples en secret. Je ne vous donne pas la Lumière pour que vous la cachiez sous un panier. Une ville sur une colline ne peut être cachée. Le royaume de mon Père s'étend, et j'ai besoin de vous pour faire des disciples de toutes les nations et pour les préparer pour le Ciel sur la Terre, pour un monde où la Justice demeure. Maintenant, allez par tout le monde et apportez ce message: Je viens bientôt! »

                     Et ainsi, quelques semaines plus tard, quand Pierre et Jean ont été sommés de ne plus parler à quiconque dans ce Nom Merveilleux, ils ont répondu, « Nous ne POUVONS pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4:20). N'est-ce pas un miracle ? Quel puissant témoignage. Il ne peut être caché!

                   Si Dieu peut trouver un homme ou une femme qui Lui donne la prééminence et la liberté de grandir alors il n'y a pas de limite à ce que Dieu peut faire à travers un vase soumis. Et s'Il peut trouver une poignée de personnes comme cela, alors Il les utilisera pour bouleverser le monde. Cela s'est déjà produit une fois et je suis sûr que cela peut à nouveau arriver.

                  Le Père recherche ceux qui L'adoreront en ESPRIT et en VÉRITÉ. A-t-Il trouvé ce qu'Il recherche en toi ? Seras-tu un de ceux-là ? Seras-tu choisi?

                 Jésus est la Vérité, et la Vérité est vivante, elle respire, elle s'étend et grandit. Une fois que vous ouvrez la porte et que Jésus rentre, ce n'est qu'une question de temps pour qu'Il soit découvert. Il ne pouvait rester caché avant, Il ne peut rester caché maintenant. 

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mardi 10 décembre 2019

(7) CHRIST - IL DOIT GRANDIR par Chip Brogden

« Il doit grandir, mais je dois diminuer. » (Jean 3:30)

                     Ces quelques simples mots de Jean 3:30 contiennent tout le mystère de ce que Dieu veut faire avec les hommes depuis l'éternité passée jusqu'à l'éternité future. « Il [Christ] doit grandir. » Tout ce que Dieu fait est en relation avec cette fin qui consiste à faire grandir Christ. En d'autres termes, tout ce que Dieu a fait, fait, et fera vise à révéler Son Fils et à nous conduire dans la pleine connaissance (epignosis) de Christ. Le but est que Christ ait la prééminence en toutes choses, en commençant par nous individuellement en tant que disciple, en continuant avec l’Église, et en terminant avec toute la création, « Qu'Il puisse être Tout en Tous. »

                      Il DOIT grandir. Ésaïe nous dit qu'il n'y aura pas de fin à la croissance de Son Gouvernement et de Sa Paix. Au commencement était la Parole, et nous voyons comment Dieu a travaillé constamment depuis l'origine pour faire grandir Christ. Dans les types et les ombres de l'Ancien Testament, nous voyons apparaître Christ. Ensuite la Parole est faite chair et elle habite parmi nous, et Christ grandit à nouveau. Ensuite Il vient habiter en nous, et c'est une croissance majeure. Finalement, Il commence à nous conformer à son Image à travers sa Vie qui habite en nous. Si nous grandissons en Lui alors Il grandit chaque jour. Un jour tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur. Après cela, on nous dit que Dieu continuera de nous révéler Son Fils dans les temps à venir, nous emmenant dans les profondeurs et les dimensions de Christ que nous ne pouvons sonder.

                     Dieu ne recule pas, mais dans le Fils et à travers le Fils, Il avance constamment. Christ DOIT grandir. C'est la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ. Tout comme nous n'avons pas de gravité sans la loi de la gravité, de même il est impossible d'avoir la Vie du Seigneur sans avoir la Loi de cette Vie. Et la Loi de la Vie est que Christ doit grandir.

                     « Mais je dois diminuer. » Pourquoi Dieu ne nous révèle-t-Il pas Son Fils dans toute Sa Gloire d'un seul coup? Qu'est-ce qui empêche Christ de remplir toutes choses et d'avoir la prééminence dès maintenant? Pourquoi ne voyons nous pas que toutes choses Lui soient déjà soumises? Parce que nous devons être diminués. S'Il doit devenir plus grand alors je dois diminuer. Quand Paul dit, « Pas Moi, mais Christ, » il dit « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                    De la même manière que toutes choses travaillent ensemble vers l'objectif de Dieu de faire grandir Christ, de la même manière elles travaillent ensemble dans le but de nous faire diminuer. Que nous le comprenions ou pas, ce n'est pas l'important. Cela ne change rien si vous le croyez ou êtes d'accord avec cela ou pas. Vous êtes diminué de toute façon et Christ grandit. Cela DOIT être ainsi, et donc C'EST comme cela. Les scientifiques appellent cette décroissance « l'entropie », et cela signifie, « une détérioration constante et inévitable ». Nous pouvons observer cela dans la création. Les choses présentes gémissent et sont dans les douleurs de l'enfantement, se détériorant avec pour objectif de faire de la place pour un nouveau ciel et une nouvelle terre. Nous commençons à mourir dès que nous naissons. Nous pouvons regarder nos corps pour y trouver les évidences « d'une inévitable et constante détérioration » alors que nous allons vers un corps racheté. Mais plus important, NOUS, le « MOI », l'Ego , est diminué pour que Christ puisse nous remplir.

                    Comment sommes-nous diminué? Disons le tout de suite, ce n'est pas notre rôle de nous diminuer nous-même, de devenir un ascète, de vivre dans une sale et abjecte pauvreté. Ce n'est pas une diminution extérieure, mais une diminution intérieure, en arriver à la fin de nous même. Le Royaume de Dieu appartient aux pauvres en esprit. Un peu avant, Jean a dit « Un homme ne peut rien avoir si ce n'est ce qui lui est donné du ciel ». Nous pouvons avoir des choses mais si nous les recevons d'une source autre que Christ, cela n'est rien. Seuls ceux qui sont suffisamment diminués, les pauvres en esprit, peuvent le voir. Cette pauvreté ne peut pas être atteinte par nos propres efforts. En fait, une partie de ma diminution vient quand je réalise que je ne peux rien faire par moi-même, notamment me diminuer moi-même. De la même façon que je ne peux me suicider par la crucifixion, de la même manière je ne peux crucifier ma chair. Le seul chemin pour connaître cela est de tomber des centaines, des milliers de fois. Ensuite nous apprendrons à dire, « Je ne mets pas ma confiance dans la chair. »

                    Dans le monde, nous expérimenterons des tentations, des tests, et des épreuves. Nous subirons des persécutions, des tribulations et des afflictions dans notre âme et notre corps. Nous expérimenterons des mauvais traitements et de l'incompréhension. La question n'est pas de savoir si Dieu permet ou ne permet pas que cela arrive. Cela fait partie de la vie. Il y a des choses que nous nous faisons à nous même, d'autres que les autres nous font. Notre Père connaît tous les oiseaux qui tombent au sol, mais Il ne les empêche pas toujours de tomber.

                    Quelle leçon devons-nous en tirer? Que notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive. C'est ici le mystère: l'expérience d'un homme peut le conduire à maudire Dieu, alors que l'expérience identique d'un autre homme peut l'amener à bénir Dieu. Notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive.

                   Si nous comprenons que les problèmes arriveront un jour ou l'autre, et qu'il n'y a pas de moyen pour éviter d'être confronté à ce qui arrive dans le monde, alors nous devons voir que la différence entre vaincre et ne pas vaincre est liée à la réponse que nous donnons.

                    Paul ne priait pas pour être faible afin de pouvoir être fort. De façon naturelle, nous détestons la faiblesse. Nous préférons la force. Mais la force de l'homme est une illusion. Ce n'est pas la vraie force. Le Seigneur nous montre que Sa grâce est rendue parfaite (ou mature) à travers notre faiblesse. A cause de cela, Paul se réjouit dans sa faiblesse, de ce qu'il est diminué: car « quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ». C'est dans la mesure où nous acceptons la diminution de nous-même que nous expérimenterons l'accroissement de Christ.

                  Nous ne pouvons marcher sur le chemin étroit à moins d'être entrés par la porte étroite. Mais nous pouvons penser que parce que nous sommes passés par la porte étroite nous sommes maintenant arrivés. La plupart des personnes mettent l'accent sur la porte, et leur but est de juste faire rentrer les gens par la porte pour qu'ils puissent proclamer être sauvés. C'est là où se situent la plupart des églises aujourd'hui, juste à l'intérieure de la porte étroite, se réjouissant de leur salut futur, d'un ciel futur, du retour futur de Jésus, et de la récompense future. Mais la porte étroite n'est que le début. La porte étroite ne permet que d'entrer sur le chemin étroit. C'est le chemin étroit qui mène à la Vie, et peu le trouvent. Peu marchent jusqu'au bout sur ce chemin.

                    Ce dont nous parlons est autant un événement qu'un processus. Il y a une décision une-fois-et-pour-toute de suivre Christ, mais nous devons continuer à Le suivre. Entrer par la porte est un événement une-fois-pour-toute, mais marcher sur le chemin est un processus. Nous gagnons tout lorsque nous entrons par la porte, mais avons besoin de continuer sur le chemin dans le but de vivre ce que nous avons. Nous sommes de nouvelles créations, mais nous sommes changés quotidiennement à l'image de Christ. Nous sommes morts avec Christ une fois: pourtant nous mourrons chaque jour. Nous avons été crucifiés une fois: pourtant nous portons notre croix quotidiennement. Nous sommes ressuscités avec Lui une fois: pourtant nous expérimentons chaque jour sa Vie. Nous sommes montés avec Lui et nous nous sommes assis avec Lui dans les lieux célestes une fois: pourtant nous expérimentons notre position dans les lieux célestes dans notre vie quotidienne, nous élevant au-dessus de la terre, au-dessus du naturel, pour nous asseoir avec Lui sur Son trône en tant que vainqueur.

                     Dieu veut « que tous les hommes soient sauvés (porte étroite) et qu'ils arrivent à la pleine connaissance [epignosis] de la Vérité (chemin étroit). » Ceux qui entrent par la porte étroite doivent encore satisfaire le cœur de Dieu. Il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, mais comme Arthur Katz l'a dit, « Beaucoup sont sauvés, mais peu sont convertis. » C'est la volonté de Dieu, Son désir, que nous arrivions à la fin de nous-même pour que Christ puisse avoir la prééminence en nous. Jésus a dit: « Si vous m'avez vu, vous avez vu mon Père. » Hébreux nous dit que Christ est l'éclat de la gloire de Dieu, et l'expression de Son image (ou l'exacte représentation) de Sa personne. De la même manière, la but de Dieu pour Ses disciples (et par extension, de l’Église) est « si vous avez vu les disciples, vous avez vu Jésus. » Le chrétien doit être l'éclat de la gloire de Christ, l'exacte représentation de Sa personne. Je manque de vocabulaire pour expliquer cela de façon adéquate, mais je me confie dans le Seigneur pour qu'Il nous le montre.

                   Cela va au-delà de simplement « être sauvé », c'est la conversion, c'est la conformité à l'image de Christ. Il n'a sûrement pas la prééminence en nous maintenant, pourtant « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                  Nous avons depuis si longtemps mis l'accent sur l’Église que nous avons perdu de vue le disciple individuel dont est constituée l’Église. Si un membre manque, tout le corps souffre. Le problème n'est pas tant l’Église qui ne vit pas dans toute sa plénitude que le disciple individuel du Seigneur qui a oublié d'évaluer le coût, d'être prêt à tout perdre, et de progresser le long du chemin vers Christ en tant que Tout en Tous. Comme va le disciple, ainsi va l’Église. Si Christ n'a pas la prééminence dans l’Église, c'est parce que Il n'a pas la prééminence en nous en tant que disciples.

                   Si nous sommes réellement passés par la porte et que nous avançons sur le chemin, si nous Lui avons réellement soumis nos vies et voulons Le connaître, alors tout ce que nous expérimentons sert à faire grandir Christ et à nous diminuer. Du côté positif, le Saint-Esprit travaille en nous pour nous amener à une connaissance de Christ. L'Esprit Le fait grandir en nous, nous conduisant dans « toute la vérité » vers l'Epignosis. Du côté négatif, le principe de la croix travaille pour nous diminuer, pour nous amener au bout de nous-même, pour nous réduire à rien. Les mystiques de l'Orient sont depuis longtemps conscients du côté positif et négatif de l’œuvre, ils ont simplement mal compris ce que cela signifie et en ont fait un objectif autre que Christ. Ils ont observé un principe mais la Vérité pour l'expliquer leur a fait défaut.

                      Nous devons voir que chaque fois que le Moi est diminué, Christ grandit. Même dans nos discussions, nous gémissons intérieurement parce que nous devons mourir quotidiennement, ayant à abandonner nos façons de faire et notre volonté. Nous devrions au contraire être enthousiastes en voyant Christ qui grandit, et combien Il peut gagner en nous et à travers nous. Il DOIT grandir, mais vous DEVEZ diminuer. C'est bien de renoncer à tout maintenant, sur une base volontaire, et de perdre nos vies dans le but de gagner notre vrai Vie. Il est plus glorieux d'entrer dans le Royaume avec le désir de donner à Christ la prééminence que d'entrer en boitant et en criant parce que nous nous aimons trop nous-mêmes. Ne faites pas d'erreur, si vous cherchez le Royaume, le Royaume vous trouvera, mais vous devez être changés pour y rentrer. Si vous cherchez la puissance de Dieu, vous devez accepter la faiblesse en vous-même. Si vous voulez régner avec Lui vous devez souffrir avec Lui. Si vous voulez Sa Vie vous devez abandonner votre propre vie. Vous pouvez avoir l'une ou l'autre mais vous ne pouvez pas avoir les deux en même temps. Il n'y a pas de croissance sans diminution, et il n'y a pas de diminution sans croissance.

Que le Fils puisse grandir à travers ces quelques paroles. Amen!

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vendredi 6 décembre 2019

(6) CHRIST - DEVONS-NOUS EN ATTENDRE UN AUTRE ? par Chip Brogden

« Du fond de sa prison, Jean apprit tout ce que faisait le Christ. Il envoya auprès de Lui deux de ses disciples. Ils lui demandèrent: - Es-tu celui qui devait venir ou bien devons-nous en attendre un autre? » (Matthieu 11:2,3)

                       Vous vous rappelez que Jean Baptiste est celui qui a été envoyé par Dieu pour prêcher dans le désert, le prophète qui a précédé Jésus pour préparer Son chemin et annoncer le Royaume à venir. Jean a souligné que celui qui viendrait après lui était Celui Qui était plus grand que lui. C'est Jean qui nous révèle ce grand mystère du plan de Dieu en sept mots très simples: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                  Le ministère de Jean a atteint son apogée lorsque Jésus est descendu dans le Jourdain pour être baptisé. Là, Jean a vu le ciel ouvert, l'Esprit de Dieu descendre sur Jésus comme une colombe, et il a entendu une voix qui disait: « Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je mets toute mon affection. » Avec de telles preuves, il lui était difficile de douter; et donc, avec beaucoup de conviction et d'autorité, Jean a déclaré: « Je L'ai vu de mes yeux, et je l'atteste solennellement: cet homme est le Fils de Dieu » (Jean 1:34).

                   Jean savait que son objectif était accompli, et avec beaucoup d'ardeur il a passé les rênes à Celui qu'il avait si puissamment annoncé. Il avait préparé le chemin, et maintenant Celui dont il avait préparé la venue était arrivé.

                      Peu de temps après, Jean fut arrêté et mis en prison. Son travail était achevé, sa course arrivait à son terme, et comme il l'avait dit, Jésus grandissait et lui diminuait. Mais quelle diminution! Son ministère était terminé, la foule s'en était allée, et Jean restait seul en prison avec seulement quelques disciples pour lui rendre visite.

                   Quand tout vous abandonne, vous restez seul avec juste vos propres pensées. En prison, Jean avait beaucoup de temps pour réfléchir. Et ses pensées ressemblaient un peu à cela : Ai-je fait une erreur? Jésus est-Il ou non le Fils de Dieu? S' Il est le Messie alors où est Son Royaume? Pourquoi Jésus ne fait-Il rien? Ai-je vraiment vu l'Esprit et vraiment entendu une Voix, ou était-ce simplement le fruit de mon imagination? Et s'Il n'est pas Celui que nous attendons, devons-nous rechercher quelqu'un d'autre?

                     Nous pouvons tous trouver du réconfort en voyant que même le plus grand prophète qui ait jamais vécu (Luc 7:28) peut avoir des pensées troublées, des moments de doute et traverser une crise dans sa foi. Nous expérimentons tous des moments où les ténèbres nous environnent et les circonstances veulent nous convaincre que la meilleure chose à faire est de « maudire Dieu et de mourir » (comme la femme de Job l'a si clairement dit). Alors que nous servons près du Jourdain, nous pouvons philosopher sur le fait que Jésus doit grandir et que nous devons diminuer, mais en prison la vérité de ce que nous avons proclamé est mise à l'épreuve. Malheureusement beaucoup d'entre nous échouent à ce test. Jésus ne fait tout simplement pas ce que nous attendons de Lui - et cela nous dérange!

                     Les crises de foi que nous vivons sont toutes dans la lignée de cet homme. Nous pouvons tous être en désaccord avec une doctrine biblique et l'interprétation des Écritures. Mais que ferons-nous avec Jésus? Il ne changera pas Qui Il est, pour se conformer à ce que nous croyons Qu'Il est. Il est celui qu'Il est. Nous devons soit accepter Jésus tel qu'Il est, soit vivre avec l'idée qu'Il est quelqu'un de moindre ou d'autre. « Il est le même hier, aujourd'hui, et pour toujours » (Hébreux 13:8). La question à laquelle nous devons tous répondre est la suivante: Jésus est-Il suffisant? Est-Il suffisant simplement comme Il est? Ou a-t-Il besoin de faire quelque chose de plus pour nous satisfaire? Nous pouvons dire Intellectuellement : « Oui, Jésus est suffisant. Amen. Je le crois. » Mais je suis surpris par le nombre grandissant de personnes qui suggèrent ouvertement que Jésus n'est pas suffisant pour elles! Nous avons besoin de communion, disent-elles. Ou nous avons besoin de la bénédiction de Dieu. Ou nous avons besoin des dons spirituels et d'une onction plus puissante. Croire que Jésus est Suffisant (disent-elles) est trop simple, trop mystique, en décalage avec la réalité - peu importe ce que Colossiens 2:10 dit.

                     Je suggère, frères et sœurs, que si Jésus n'est pas assez pour nous alors au pire nous ne L'avons pas vraiment encore rencontré, et au mieux nous ne Le connaissons pas encore assez bien. Corrie Ten Boom a dit « Vous ne saurez jamais que Jésus est tout ce dont vous avez besoin tant qu'Il ne sera pas tout ce que vous avez. » C'est cela le but de Dieu dans toutes Ses interventions envers nous dans le domaine de notre diminution (ou comme j'aime à le dire « de notre réduction à Christ »). Jésus n'est pas tout ce que nous AVONS, nous sommes donc peu disposés à dire que Jésus est tout ce dont nous avons BESOIN. Le problème, chers amis, n'est pas que nous avons trop peu, mais que nous avons trop. Ce n'est pas que nous ayons besoin de davantage du Seigneur; je crois que nous L'avons déjà entièrement. Nous avons juste besoin de moins des autres choses. Comme les gens de Laodicée, nous nous considérons comme riches, largement pourvus de biens, et comme n'ayant besoin de rien (Apocalypse 3:17). Comme Marthe, qui était préoccupée par « beaucoup de choses », nous avons trop de choses religieuses, trop de choses chrétiennes, trop de choses spirituelles, trop de choses d'église, trop de choses qui nous distraient de la Seule Chose nécessaire (Luc 10:42). Personne ne peut être préoccupé, rendu soucieux, par La Seule Chose. Ce sont toujours les « beaucoup de choses » qui nous perturbent, toutes « ces choses » en dehors de Jésus sans lesquelles nous pensons ne pas pouvoir vivre, toutes « ces choses » dont nous pensons avoir besoin parce que nous ne voyons pas que Jésus est suffisant.

                      Nous risquons tous de devoir faire face à la même tentation que Jean. Quelle est-elle? Là, en prison, il s'est mis à réfléchir, et une question a surgi. Si vous examinez bien cette question, vous verrez d'où elle peut venir, et vous pouvez même encore en entendre l'écho de temps en temps. La question est: « Es-tu celui que nous attendons, ou devons nous en attendre un autre? » Et notez que Jean n'est pas le seul à avoir ce dilemme. En disant « Nous » il inclut lui et tous les autres qui s'interrogeaient pour savoir si oui ou non Jésus était celui qu'ils attendaient.

                     L'essence de cette question est: tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, et tout ce que nous croyons, est basé sur Jésus, Celui que nous attendons; mais Jésus nous a déçu, pas tant par ce qu'Il a fait que par ce qu'Il n'a pas fait. Nous pensons que Son Royaume doit être comme ceci et comme cela, nous pensons que Jésus devrait être comme ceci et comme cela, et rien n'est comme nous l'avons pensé. Nous pouvons continuer de croire en Celui Qui nous a tant frustré, en Celui qui semble réagir si lentement, ou nous pouvons en chercher un autre, quelqu'un dont pourrions dépendre, quelqu'un qui a un sens, quelqu'un qui nous répond toujours selon nos pensées, désirs, besoins et plannings. Quelqu'un qui n'attend pas de nous que nous diminuions pour que Lui puisse grandir, quelqu'un qui ne nous demande pas de nous renier nous-même et de prendre notre croix, mais qui va simplement nous aimer dans notre façon d'être et nous laisser tels que nous sommes. Es-tu Celui que nous attendons, Jésus? Vas-Tu accepter que nous fassions de Toi ce que nous voulons que Tu sois, ou devons nous en chercher un autre?

                      Cette « recherche d'un autre » est l'objectif de notre adversaire, l'esprit de l'Antéchrist,qui essaie depuis toujours de nous détourner de « la simplicité de Christ » (2 Corinthiens 11:3), toujours en train d'essayer de nous faire abandonner « Celui qui nous a appelé » pour suivre « un autre Évangile » (Galates 1:6), qui n'est pas un autre, mais en a juste l'apparence. Quelque chose d'autre, ou quelqu'un d'autre. Au moins Pierre, malgré les défauts qu'il pouvait avoir, était assez intelligent pour déclarer qu'il n'y avait personne d'autre que Lui: « A qui irions-nous Tu as les paroles de la Vie Éternelle » (Jean 6:68). Mais cela n'empêche pas les gens, même les chrétiens qui en savent plus à priori , de « chercher quelqu'un autre ». Ils recherchent un autre pasteur, un autre prédicateur, un autre enseignant, un autre prophète, un autre ministère, un autre signe ou parole ou prophétie ou enseignement, ou manifestation, ou rencontre, ou miracle. La simplicité de Christ, la réalité de qui Il est, ne suffit pas à capter leur attention très longtemps.

                      Ailleurs Jésus a demandé « Qui cherchez-vous? » (Jean 18:4). En d'autres termes, qui recherchez-vous? Cette foule l'entourait pour L'arrêter et Le mettre à mort. La veille, la foule L'entourait et proclamait « Hosanna », et avant cela, elle voulait même Le faire roi de force (Jean 6:15). A d'autres moments, le peuple L'entourait pour entendre la parole de Dieu; à d'autres moments encore, le peuple voulait être guéri de ses maladies. Avez-vous remarqué que chacun voulait quelque chose, qu'il y a plus de demandeurs que de donneurs dans ce monde? L'entourant, Le pressant, en voulant toujours plus sans jamais être satisfait. Peu nombreux sont ceux qui savent rester assis à Ses pieds et juste écouter Sa Parole. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts à verser le meilleur onguent sur Lui, et l'ayant fait, à être sévèrement critiqués pour un tel gaspillage. Peu nombreux sont satisfaits « de simplement être avec Lui » (Marc 3:14). Au lieu de cela, celui-ci veut un morceau de viande, celui-là une guérison, celui-ci un enseignement, celui-là un signe, celui-ci une réponse à sa question, celui-là des preuves de Sa divinité, celui-ci quelque chose pour L'accuser. Est-ce que quelqu'un Le recherche pour Son intérêt? Est-ce que quelqu'un L'entoure non pas pour ce qu'Il peut donner mais qui Il est? Est-ce que quelqu'un Le recherche non pour recevoir quelque chose, mais pour « pour pouvoir Le connaître Lui » (Philippiens 3:10)?

                      Qui recherchez vous? L'avez-vous découvert, est-Il suffisant, ou en cherchez-vous un autre? Nous ne proclamons pas la Prééminence de Christ parce que c'est une belle doctrine à croire; pour nous, c'est une question de vie ou de mort, parce que tout dépend de ce fait: Jésus est-Il prééminent ou pas. S'Il est prééminent, alors Il est suffisant, et il n'y a rien d'autre que Lui, et il n'y a rien d'autre à proclamer que Lui. A Jean en prison et à nous où que nous soyons, Jésus dit: « Non, vous n'avez pas fait erreur. Je suis Celui-là, mais Je suis plus que ce que vous pouvez imaginer, plus que ce que vous pouvez rêver. Bénis sont-ils, ceux qui ne sont pas rendus confus par Moi. »

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lundi 2 décembre 2019

(5) CHRIST - CONFIEZ-VOUS DANS MA VIE par Chip Brogden

                     J'apprends de façon grandissante la nécessité de laisser Dieu agir comme Il le désire avec moi. Cela ne signifie pas qu'en tout temps, je Lui permets de vivre à travers moi comme je le devrais. S'il en était ainsi, je Lui manifesterais une soumission sans faille. Cependant, dans les domaines où je Lui ai permis de répondre à travers moi, les résultats ont été stupéfiants. C'est à travers ces choses que je sais qu'Il est vivant. Je peux Le voir à l'oeuvre à travers moi, comme si j'observais la chose en étant à l'extérieur de moi-même.

                    Afin de rendre concrète et pratique mon expérience, laissez-moi prendre un incident ordinaire et montrer la façon dont Sa Vie répond à notre place, si nous le Lui permettons. Je ne suis pas une personne patiente par nature, et je suis incliné à la paresse et l'irritabilité. Je peux être parfois difficile à vivre, comme ma femme pourra certainement en témoigner. En une occasion, j'étais particulièrement furieux et sur le point de réagir comme je l'ai toujours fait, en laissant s'exprimer ma nature adamique au lieu de la nature de Christ. Mais afin de tester la suffisance de la Vie de Christ en moi, je me suis tourné intérieurement vers le Seigneur en Lui confessant avec franchise mon incapacité à contrôler ma colère et ma langue. Pour agir ainsi, je ne Lui ai pas demandé Son aide, ni de la force ou de la patience. J'ai simplement déposé cela devant le Seigneur en disant « Puisque moi je ne peux pas, par conséquent Toi, Tu dois. Cela me dépasse, c'est pourquoi je dépends de Toi pour faire ce que je ne peux pas. Si Tu ne veux pas, alors je ne peux pas. » Je ne l'ai pas fait de façon arrogante, mais d'un ton neutre qui se bornait à simplement relater la situation telle qu'elle était. Tant que nous pensons que NOUS pouvons, et même si nous croyons que Dieu va nous rendre capables de faire la chose, nous sommes encore en train d'agir par nous-mêmes et d'essayer de faire notre possible. Nous devons cesser de faire et Lui permettre de faire. Je savais déjà la façon dont cela tournerait si j'essayais de le gérer moi-même.

                     Après avoir fait cette simple prière, je n'y ai plus pensé, mais j'ai attendu pour voir ce que le Seigneur allait faire en moi. Chaque fois que mon esprit essayait de s'en occuper, la douce et petite voix disait « Confie-toi dans Ma Vie. » Toujours à nouveau durant ces dernières semaines, cette gentille voix m'a guidé à travers des situations impossibles et m'a conduit bien au-delà d'une victoire à court terme, que je n'aurais pas pu remporter avec mes propres efforts. Nous savons que Christ a été tenté dans tous les domaines tout comme nous le sommes, mais sans pécher. Il est au-delà de toutes choses et il n'y a pas une seule situation, un seul problème ou circonstance, qu'Il n'ait pas déjà maîtrisé. Nous ne pensons pas que Christ puisse tomber, ou pécher, ou être pris au dépourvu par l'Ennemi. Pourquoi? Nous avons confiance dans Sa Vie; nous connaissons l'Homme; nous croyons qu'Il est suffisant pour répondre à tous les tests, difficultés, ou tentations. Comme Il vit en moi et que je suis comme un récipient qui contient Sa Vie, pourquoi ne me confierais-je pas dans Sa Vie qui agit en moi, avec la même confiance que j'aurais eu en Lui quand Christ était sur la terre? N'est-ce pas le même esprit? Décidez qu'il en est ainsi.

                     « Confiez-vous dans Ma Vie », voilà ce que l'Esprit nous conseille vivement. Arrête d'essayer, fais-Moi confiance, regarde ce qui arrive. En faisant ainsi, je peux dire que dans ce cas particulier, mon mauvais tempérament fut comme inexistant; mes paroles furent calmes; mon comportement doux, le Christ vivant s'exprimait Lui-même à travers moi, et ma part se réduisait seulement à me soumettre et à regarder abasourdi la façon dont Sa Nature commençait à s'engouffrer dans ma personnalité. Qui d'autre pouvait montrer autant de patience? Autant d'amour? Autant de paix? Cela ne peut pas être simulé, ni dupliqué en se demandant « Que ferait Jésus à ma place? » puis en essayant de copier Son exemple. Essayer de copier Jésus, c'est le chemin de la frustration et du désespoir. Laissez-moi vous dire de façon incontestable que vous ne rencontrerez jamais un Homme comme Jésus. Essayez pendant un million d'années et vous ne pourrez pas copier Sa personnalité! Votre meilleure tentative pour « être plus comme Jésus » est autant vouée à l'échec que d'essayer de faire pousser une plante sur un rocher. Il n'y a que les personnes fières et ignorantes qui peuvent penser qu'elles pourront être presque comme Jésus.

                      Non, la réponse est « ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu ». Si je vis, ce n'est pas moi mais Christ. Ce n'est pas Jésus qui est reproduit en moi, c'est Jésus à ma place. Ce n'est pas ma vie, mon travail, mes efforts pour être saint. C'est Christ ma Sagesse, ma Justice, ma Sanctification, et ma Rédemption.

                     Quand j'apprends à me confier dans Sa Vie pour toutes choses, je me rends compte que les choses lourdes sont moins lourdes. Ce n'est qu'une question de levier. Quand vous souhaitez soulever une charge lourde avec un levier, plus vous appuyez près de la charge, moins vous avez de force pour la soulever. Mais faire confiance à Sa Vie, c'est appuyer d'une telle façon que vous exercez peu de force, alors que le Levier (Christ) fait tout le travail. Nous arriverons bien sûr finalement à un moment où nous serons totalement dans le repos et où nous n'exercerons plus du tout d'effort. « Demandez, et il vous sera accordé. »

                      Une meilleure analogie est celle que Christ a faite Lui-même. « Prenez Mon joug sur vous, et apprenez de Moi... et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Un joug est fait pour deux bœufs. Il était habituel d'atteler un bœuf faible avec un plus fort, afin de fortifier le plus faible des deux. Dans notre situation, nous ne pouvons pas devenir plus forts; nous devons devenir plus faibles. Tout notre problème, c'est que nous sommes trop forts par nous-mêmes. On ne nous demande jamais d'améliorer notre chair, car Dieu l'a jugée indigne d'être sauvée et Il l'a clouée sur la croix. Mais l'illustration du joug nous montre que Christ fait tout le travail pour nous alors que nous recevons les bénéfices de Son labeur. Il ne nous pousse pas par derrière, en nous forçant à faire des choses impossibles comme quelqu'un qui dirige un esclave. Il est à côté de nous, travaillant à nos côtés. Si je prends Son joug sur moi, je suis porté avec Lui. Nous pouvons nous reposer car Il porte toute la charge. Sa Vie n'a pas de limite ni de restriction. Le poids du monde entier n'est pas trop lourd pour Lui. Nous devons donc poser nos fardeaux sur Lui, parce qu'Il s'occupe de nous et Il peut très bien s'en occuper. C'est Son privilège d'agir ainsi.

                      Paul pensait être quelqu'un de fort jusqu'à ce que Dieu l'ait affaibli. Maintenant Paul se réjouit de ses faiblesses, se vante de son incapacité, et se délecte de ses souffrances. Pourquoi? « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » Comment cela se fait-il? Il est enfin conscient que « sans moi vous ne pouvez rien faire », que la force humaine et les efforts personnels ne font que repousser pour un peu de temps l'inévitable défaite; que la vraie force se manifeste à travers le renoncement à soi-même et la confiance en Sa Vie. Car Sa Vie, c'est à dire, Son Être, Sa Nature, et Son Essence, c'est Christ Lui-même. Aujourd'hui nous avons peut-être besoin de force; Il est ma Force. Demain le besoin sera la patience; Il est ma Patience. La semaine prochaine la demande sera peut-être pour plus de contrôle de soi; Il sera mon Contrôle de Soi. Chaque nouvelle révélation d'une faiblesse et d'un besoin nous donne de nouvelles opportunités de mettre notre confiance dans Sa Vie et d'observer un Christ vivant s'exprimer Lui-même à travers nous.

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