mercredi 4 janvier 2017

(24) Evangile de Jean Partie 24 La mer déchaînée Jean 6:16-21 Par Ed Miller (première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-quatrième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Prions:

                   Notre Père céleste, merci pour Ta précieuse Parole. Merci de mettre Ta vie et Ton Saint-Esprit dans nos cœurs. Nous Te demandons maintenant d’ouvrir encore une fois nos cœurs et de nous donner une révélation de notre Seigneur Jésus. Merci pour Ta gracieuse main dans chacune de nos vies, merci de nous surprendre par Tes merveilles, alors que Tu réponds tout le temps à nos besoins. Comme nous Te bénissons pour cela ! Nous Te remettons cette étude dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

                 Très bien, j’aimerais vous demander de prendre Jean 6. En réalité nous allons puiser nos références dans Jean 6, Marc 6 et Matthieu 14.

                  Vous vous rappelez que nous avons divisé ce chapitre en trois parties, je suggère que ce sont trois parties d’une même histoire. Il semble que ce soit trois histoires, mais en fait il ne s’agit que d’un seul récit. Voici comment le chapitre se décompose.

  • Versets 6:1-15: Le miracle de la multiplication des pains pour les 5000 sans compter les femmes et les enfants.
  • Versets 6:16-21: La mer déchaînée.
  • Versets 6:22-71: Discours sur le pain de vie.
                 Il s’agit de trois parties d’une grande révélation du Seigneur. Dans chacune de ces trois sections, nous allons continuer de suivre notre plan en essayant de répondre à ces trois questions qui nous sont suggérées en Jean 20:30-31. Qui est Christ? Qu’est-ce que la foi? Et qu’est-ce que la vie?

                 Je vous ai déjà dit que nous allions considérer le chapitre 6 de quatre manières différentes. Nous aimerions le considérer en tant qu’un tout, et nous verrons ensuite les trois parties de façons indépendantes. Lorsque nous avons considéré le chapitre 6 dans son ensemble, nous avons répondu à ces trois questions de cette façon. Qui est Christ? Il est le maître-enseignant et Il enseigne quelques grandes vérités Le concernant alors qu’Il nourrit la foule.

                 Puis Il a testé cette vérité à travers l’épisode de la mer déchaînée. Vous vous rappelez qu’Il a obligé les disciples à monter dans la barque et à aller sur la mer. Un bon enseignant ne donne pas uniquement des informations, mais il s’assure que vous connaissez ces informations, et c’est pour cette raison qu’Il les a testées.

                   Qu’est-ce que la foi selon ce chapitre? La réponse est que la foi, c’est venir à Jésus. Finalement qu’est-ce que la vie? La réponse est que c’est l’habileté à obéir.

                Très bien, dans notre précédente leçon, nous avons commencé la première partie qui est les versets 6:1-15 : Le miracle de la multiplication des pains pour les 5000 hommes plus les femmes et les enfants. Nous avons vu la première question, qui est Christ? Notre réponse est qu’Il est le Tout suffisant. Il est Celui qui est plus que suffisant. Je vous ai montré de quelle façon Il montre par ce miracle qu’Il est plus que suffisant. Pour arriver à faire cela, Il a d’abord montré à ses disciples qu’eux n’étaient pas suffisants. Il ne les a pas seulement convaincus de façon théorique, mais Il leur a également montré leur propre insuffisance. Le résultat est qu’à la fin de cette journée, ils ont découvert que le Seigneur était plus que suffisant pour eux et des milliers de personnes comme eux, peu importe la situation et comment ils se sentaient.

                  Très bien, normalement nous devrions, comme à chaque fois répondre aux deux questions suivantes qui sont: qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie selon ce récit? Mais nous allons remettre cela à plus tard, et directement sauter à la deuxième histoire pour essayer de répondre à la question qui est Christ.

                    Je vais juste vous donner une simple réponse à ces deux questions et nous les développerons plus tard.

                   Dans l’histoire de la multiplication des pains, qui est Christ? Il est le tout suffisant. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est continuellement venir au Seigneur Jésus. Je viens vide et ensuite Il me remplit. Je me donne à Lui vide et Il me donne, puis je reviens vide à Lui et Il me donne à nouveau. C’est continuellement revenir à Jésus. Puis qu’est-ce que la vie? La vie c’est les 12 paniers pleins qui sont remplis au-delà de mes besoins. C’est la surabondance. Comme je l’ai déjà dit nous reviendrons là-dessus plus tard.

                 Très bien, prenons maintenant la seconde histoire qui est le test, la mer déchaînée. Le Seigneur Jésus a exposé une grande vérité dans ce premier miracle, Il va maintenant tester cette vérité.

                  J’aimerais vous présenter une vue d’ensemble de cette histoire et pour faire cela, j’aimerais faire une synthèse à partir des éléments que nous avons en Matthieu, Marc et Jean. En d’autres termes, Matthieu narre ce récit et donne des détails. Marc narre ce récit et donne d’autres détails. Luc et Jean narrent également ce récit et donnent encore d’autres détails. En fait Luc ne parle pas de la tempête, il parle de la multiplication des pains, mais pas de la mer déchaînée.Ce serait bien si nous pouvions diviser la seconde histoire en trois scènes. Laissez-moi décrire ces scènes pour vous et vous montrer de quelle manière elles sont en lien avec les disciples du Seigneur Jésus. Dans chacune des trois scènes, les disciples sont à la même place. Ils ne bougent pas. Ils sont dans la barque au milieu de la mer déchaînée. Par conséquent dans tous les cas les disciples restent où ils sont. De son côté Jésus, Lui, bouge. Dans les trois scènes que le Saint-Esprit nous donne, Jésus est en mouvement. Il est à trois places différentes. Laissez-moi vous montrer cela.

                       Dans la première scène, les disciples sont sur la mer déchaînée, et Jésus est sur la montagne en train de dormir. Voici ce que dit Jean 6:15 dit: « Et Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. » 

                    Voici maintenant ce que dit Marc 6:46-47:  

« Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne, pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. »

                 Très bien, dans la première scène, les disciples n’ont pas eu de contact visuel avec le Seigneur Jésus. Il était hors de vue, Il était absent, Il était sur une montage. La Bible nous dit qu’Il était en train de les regarder. Il pouvait les voir, mais eux ne pouvaient pas le voir. Très bien, voici la scène 1. Jésus est sur la montagne et les disciples sur la mer.

                   Scène 2, les disciples sont encore au milieu de la mer démontée, mais Jésus a bougé. Voici ce que dit Jean 6:15

« Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. »

                  Très bien, maintenant Jésus est en train de marcher sur l’eau, voici les détails que rajoute Marc 6:48

« Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. »

               Veuillez noter l’expression « et il voulait les dépasser ». Dans la première scène, Il est sur la montagne en train de prier. Dans la seconde scène, Il est sur la mer en train de marcher et il semble qu’Il désire les dépasser. Il n’a pas prévu de monter dans la barque, Il a prévu de marcher jusque de l’autre côté. Voici la seconde scène.

                    Voici la troisième scène maintenant, Jean 6:21 dit:  

« Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. »

                 Marc 6:51 dit:  

« Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux- mêmes  tout stupéfaits et remplis d'étonnement… »

                  Très bien, dans la troisième scène Jésus est dans la barque avec eux. Ils sont sur la mer. Dans la première scène, Il est sur la montagne, dans la deuxième Il est en train de marcher sur l’eau et dans la troisième scène, Il est avec eux sur la barque. A ce point, Matthieu 14 rapporte quelque chose que les autres récits ne disent pas. En Matthieu 14 nous lisons que Pierre est en train de marcher sur l’eau. Lorsque nous en viendrons à ce qu’est la foi, nous reprendrons ce petit détail, mais je vais le laisser de côté pour l’instant. Très bien, essayez de vous imaginer ces trois scènes. Ils sont dehors dans la barque au milieu de la mer agitée. Jésus est sur la montagne, puis Il est en train de marcher et enfin Il est dans la barque.

             Je pense que la meilleure façon de comprendre cela, est de premièrement avoir une vision claire au sujet des détails que Dieu nous donne concernant l’endroit où sont les disciples. Nous reviendrons ensuite à Jésus et à Sa relation avec eux. Il n’est pas suffisant de simplement dire ils sont là dehors sur une mer agitée. Laissez-moi vous montrer certains détails pour que nous puissions ressentir ce qu’ils ont ressenti. N’oubliez pas que cela est un test. Le Seigneur est en train de tester ce qu’ils auraient dû apprendre lors de la multiplication des pains pour les 5 000. Puis lorsque nous l’aurons vu, nous pourrons commencer à appliquer cela.

                 Laissez-moi commencer avec ce que nous avons déjà souligné en mettant en avant que Jésus les a poussés à aller dans la barque. Marc 6:45 dit:  

« Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. »

                  Jean 6:18 dit: « Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée. »

                 Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’un mot très fort, Jésus les oblige à aller sur la barque. Il les a forcés à aller dans la barque. Il leur a donné un commandement qui au niveau terrestre semblait très simple, c’était: « Allez sur l’autre rive. » Ils avaient l’habitude de naviguer sur ce lac, ils avaient l’habitude d’utiliser des bateaux. Ils avaient souvent fait cela. Il semblait qu’ils pouvaient accomplir ce commandement, mais Jésus était sur le point de leur montrer, tout comme lorsqu’ils devaient nourrir la multitude, que cela leur était impossible. « Allez sur l’autre rive » est un commandement impossible, ils vont devoir apprendre le commandement selon la nouvelle alliance. J’ai besoin de la puissance de Dieu pour pouvoir obéir au Seigneur. Jésus va leur enseigner cela. C’est de cette manière que tout cela commence. Jean 6:18 dit : « Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée. »

                  Ne lisez pas cela à la légère, la mer a commencé à être agitée, un vent très fort a soufflé. Matthieu 14:24 dit: « La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire. »

                  La barque était maintenant battue par les vagues. Je pense, comme vous le savez, qu’il existe deux histoires de tempête. Il y a celle dont nous sommes en train de parler, et ensuite il y a celle lors de laquelle Jésus s’est assoupi. Ce sont deux histoires bien différentes. La barque menaçait de couler. Ils étaient en danger de mort. Le récit à propos de la tempête, bien que très frustrant pour eux, ne leur fait pas courir de risque pour leur vie. Cela n’a rien à voir avec leur survie. Cette dernière a plutôt quelque chose à voir avec leur propre résistance. Il y a une terrible tempête. Ils rament contre le vent. Cela a plus à voir avec le fait de passer par une épreuve que de lutter pour sa survie.

                    Ceci dit, en disant cela je ne désire pas sous-estimer la puissance de la tempête. C’était une tempête très forte. Cela n’était pas juste quelque chose de dangereux. N’oubliez pas qu’il y avait une barque en jeu. Nous lisons qu’ils ramaient, mais c’était une barque qui pouvait contenir 12 personnes et il y avait des voiles. Ils ont dû apprendre que l’on ne traverse pas la vie chrétienne avec une voile grande ouverte. En fait, on n’avance pas non plus à la force de ses muscles.

                    Voici ce que dit Jean 6:19:  

« Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. »

                 Certaines versions disent qu’ils avaient déjà parcouru 5 à 6 kilomètres. Les érudits bibliques nous disent que de l’endroit où les 5000 ont été nourris jusque vers la destination, il y avait à peu près 12 kilomètres. Ce qui signifie pratiquement qu’ils avaient parcouru la moitié du chemin. Ils avaient ramé sur la moitié du chemin.

                 Veuillez prendre note de ce détail que l’on trouve en Matthieu 14:25:  

« A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. »

                Lorsque Jésus est venu vers eux en marchant sur la mer, Matthieu nous dit qu’il était la quatrième veille de la nuit. Les juifs divisaient la nuit en quatre veilles. La nuit commençait à la tombée de la nuit. La première veille allait de 6 heures du soir à 9 heures. La deuxième veille allait de 9 heures à minuit. La troisième veille allait de minuit à 3 heures. La quatrième veille allait de 3 heures à 6 heures. Cela signifie de façon pratique que ces hommes étaient très fatigués. Ils avaient été actifs toute la journée. Nous les avons vus le matin lorsque la foule s’est rassemblée et a été nourrie. Nous savons qu’ils sont montés dans la barque à la tombée de la nuit et maintenant nous savons qu’ils ont ramé pendant neuf heures ou plus.

                 C’est lors de la quatrième veille que Jésus s’est finalement manifesté, et les disciples n’avaient fait que la moitié du chemin.

                Si vous y pensez de façon spirituelle, tout cela est une image très graphique, parce que vous aussi vous en êtes peut-être là dans votre vie, dans la tempête en train d’être testés. Dans ce cas-là la nuit est bien noire et bien longue. Il semble que le maître soit absent. La mer est violente. Vous avancez face à un vent contraire. Vous êtes très très fatigués et vous n’avez pas encore fait la moitié du chemin alors que vous essayez de Lui obéir. Très bien, c’est là où en étaient les disciples à ce moment donné. Ils étaient au beau milieu d’une mer en furie. Ils étaient très frustrés, et complètement entravés par la tempête qui venait de la main de Dieu.

                     Marc 6:46-48 dit:  

« Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne, pour prier. Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. » 

                   J’aime ce verset de Marc 6:48. Il dit: « Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer. » Depuis sa position sur la montagne, Il voyait qu’ils avaient du mal à ramer. Certaines versions disent: « Ses disciples avancent péniblement. » Je pense que dans cette expression, ils avaient beaucoup de peine à ramer, il y a plus de choses incluses que simplement la fatigue physique. Je pense que cela est vrai. Je pense qu’ils étaient fatigués. Leurs muscles étaient fatigués, les membres leur faisaient mal. Ils avaient ramé depuis environ 9 heures. Ils avaient été debout toute la journée. Ils naviguaient contre le vent. Mais je pense également qu’il y a une réalité spirituelle dans cette expression. Je ne sais pas à quel point vous êtes reconnaissants, mais je suis reconnaissant que notre Jésus intercède pour moi depuis l’autel et qu’Il me voit lutter avec beaucoup de peine. 

                Je pense que cela décrit les milliers de chrétiens, qui honnêtement n’ont pas encore appris à se reposer dans le Seigneur, de telle sorte que leur vie n’est qu’un combat frustrant contre la tempête, en train de ramer contre la tempête. Ils n’ont pas encore appris le secret libérateur de l’obéissance selon la nouvelle alliance. Ceci dit je ne pense pas qu’alors qu’ils ramaient, les disciples étaient en train de se dire: « Je me demande quelle leçon Il voulait nous apprendre lorsqu’Il a nourri la multitude? » Je ne pense pas que cela leur soit venu à l’esprit. Je ne crois même pas qu’ils pensaient: « Vous savez les gars nous sommes au milieu d’un test. Nous ne voulons pas le rater. Qu’est-ce qu’Il désire déjà que nous sachions? Qu’est-ce qu’Il désire que nous fassions ? » Non, ils n’étaient pas en train de se rappeler à quel point Jésus était suffisant à la fin de la journée, alors qu’ils étaient sur la mer.  

                  Les disciples étaient très conscients de leurs difficultés, de la tempête, du vent et très touchés par leurs circonstances. C’étaient des pécheurs bruts de fonderie. Nous, nous avons l’habitude de lire cela comme s’ils étaient de grands chrétiens matures. La réalité est que même s’ils ont été avec le Seigneur depuis le début, cela ne fait au maximum que 3 ans et demi. Ils n’étaient que des bébés, des bébés en Christ. Je ne suis pas si sûr que ces pécheurs aguerris aient déjà appris à dompter leur langue. Je suis presque sûr qu’ils n’étaient pas en train de chanter pendant qu’ils ramaient. Pour eux à ce moment, la vie n’était pas un rêve et ils ne devaient pas utiliser que des mots agréables à entendre. 

                Mais je pense que nous avons ici une merveilleuse image des chrétiens qui agissent avec leurs propres efforts et leur propre force, en essayant de lutter pour obéir au Seigneur. Leur cœur ne se rebelle pas contre Dieu. Ils essaient de faire les bonnes choses. Si jamais ils pensaient que la vie chrétienne c’est quelque chose à travers laquelle nous pouvons naviguer à la force du vent, cette expérience leur a ouvert les yeux. Si jamais ils pensaient que la vie chrétienne était quelque chose dans laquelle vous pouvez avancer à la force des bras, cette expérience leur a ouvert les yeux. C’est une belle image de là où ils en étaient. Ils étaient en pleine tempête, sur une mer déchainée, luttant avec leurs rames, très frustrés et dans la défaite. Ils n’étaient arrivés qu’à la moitié de leur périple parce qu’ils faisaient cela avec leur propre force.

                Considérons maintenant le Seigneur Jésus et Sa position par rapport aux disciples dehors sur la mer déchaînée. Considérons à nouveau la première scène. Matthieu 14:23 dit: « Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. »

                 Voici ce que Marc 6:46 nous rapporte: « Quand il l'eut renvoyée, il s'en alla sur la montagne, pour prier. »

                  Très bien, cela n’est pas uniquement une histoire, c’est également une prophétie, voici ce que je veux dire par cela. Cela ne décrit pas uniquement leur condition, là où ils en étaient, mais cela nous décrit également. Vous voyez, Jésus est hors de vue. Il est absent. Il est sur la montagne en train d’intercéder pendant que les disciples sont sur la mer déchaînée.

                  Dieu ne nous dit pas au sujet de quoi Il a prié. Mais nous savons qu’Il était en train de prier. Est-ce qu’Il était en train de prier pour qu’ils puissent réussir le test ? je ne le sais pas ! Est-ce qu’Il était en train de prier pour que les gens qui ont expérimenté les miracles, qui ont été guéris et tout cela puissent continuer d’avancer avec Lui? Nous ne le savons pas. Est-ce qu’Il avait juste un temps de communion avec son saint Père? Il a souvent fait cela. Je vous rends attentifs à cela, parce que le livre d’Hébreux nous dit que c’est ce que Jésus est en train de faire.

                  Il a été élevé à la droite de Dieu en tant que grand prêtre et Il prie pour nous. Il intercède pour nous pendant que nous sommes ici-bas sur la mer déchainée. Il est sur une montagne distante, et Il est en train de prier pour nous. A un moment donné entre 3 et 6 heures du matin, Jésus les a vus lutter contre les vagues et a décidé qu’il était temps de les sauver, puis Il est venu en marchant sur la mer. J’aime appeler cette relation entre Jésus sur la montagne et les disciples dans le bateau une relation de pure foi. Je prends cela d’Hébreux 11:1. Est-ce que vous vous rappelez de ce verset?

               Hébreux 11:1 dit: 

« Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » 

                Lorsque Dieu parle de la foi, Il parle de choses que l’on ne voit pas, de choses invisibles, de faire confiance au Dieu invisible. Dans la première scène, ils n’ont pas pu voir le Seigneur Jésus. Jésus était en train de prier. Jésus était en train de les regarder. Jésus intercédait pour eux, mais ils ne pouvaient pas Le voir. Ils n’avaient pas de présence physique de Jésus avec eux, Il était juste entre eux, et il se peut qu’ils se soient dit: « Si seulement Jésus était avec nous. Où est Jésus? Il semble qu’Il soit si loin. » 

                  Voici ce que dit 2 Corinthiens 5:7: « Car nous marchons par la foi et non par la vue. »

                  C’est pour cette raison que j’appelle cela de la pure foi, c’est parce qu’il n’y a pas de vue. Ils ne peuvent pas voir Jésus. C’est prophétique parce que c’est dans cette situation que nous sommes également. Il est là-haut en train de prier pour nous, et nous ne pouvons pas Le voir. Très bien, Jésus est donc sur la montagne et les disciples sur la mer. 

                 Vous vous attendriez maintenant que je vous dise d’observer la scène 2. Non, avant cela considérons la scène 3, puis nous reviendrons à la deuxième, et nous verrons pourquoi lorsque nous ferons cela. Voici la troisième scène, Jean 6:21 dit: « Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. »

                  Dans cette scène Jésus n’est pas invisible. Il n’est pas  hors de vue. C’est donc l’exact opposé. Il est visible. Il est juste là avec eux sur la barque. Il est tout ce qu’il y a de plus présent. Nous allons donc appeler cela la vue. Maintenant ils peuvent Le voir. Maintenant ils peuvent Le toucher. Il est là devant leurs yeux.

                   Le récit nous montre que lorsque Jésus est monté dans la barque, Il a fait deux merveilleux miracles. Le premier miracle est décrit en Matthieu 14:32 qui dit: « Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. »

             Ce fut la paix, la tempête a cessé. Tout est terminé. Cela est spécialement merveilleux dans son aspect spirituel, si vous, tout comme je l’ai fait, avez dû ramer avec vos propres forces et lutter pour obéir au Seigneur et vivre la vie chrétienne, sans arriver plus loin que la moitié du chemin. C’est une grande joie lorsque Jésus monte finalement dans la barque car il y a ensuite la joie dans votre cœur et le calme sur la mer.  

                      Marc 6:51 dit:  

« Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d'étonnement… »

                  Après plus de neuf heures à avoir ramé, avoir un instant de calme n’est pas uniquement étonnant mais aussi le bienvenu. Je ne sais  pas si vous avez déjà lutté dans votre vie spirituelle et qu’ensuite le Seigneur a finalement apporté la paix et Il vous a délivré, mais c’est une merveilleuse chose. Voici le second miracle que Jésus a fait. 

                     Jean 6:21 dit: 

 « Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. »

                 N’ayez pas peur de croire cela. Ils n’avaient fait que la moitié du chemin et immédiatement la barque arriva à l’endroit où ils désiraient aller. Jésus est monté dans la barque et aussitôt alors qu’Il calmait la tempête, ils sont arrivés sur la plage. Plus besoin de ramer. La barque est arrivée à destination.

                  J’ai aussi eu cette expérience dans ma vie, lorsque j’ai fait entrer Jésus dans la barque et j’ai été très reconnaissant qu’Il soit dans la barque. Il a calmé la mer et Il m’a miraculeusement donné la victoire. Il m’a donné la délivrance. Je suis arrivé à la destination où Il m’avait appelé à être. La tempête était terminée, et nous étions sains et saufs à notre destination.

                  Voici pour la troisième scène, j’appelle cette dernière la vue. Rien n’est laissé à la foi. Il est là en personne. Il s’identifie Lui-même. Il enlève mes peurs. Il calme mes tempêtes et Il m’emmène à destination. Tout est réellement merveilleux.

                   Dieu intervient alors d’une manière très puissante. Jésus est dans la barque, nous pouvons Le voir, Il est actif, Il délivre, Il fait des miracles, Il fait des signes, c’est pour cela que nous appelons cette scène la vue.

                  Très bien, considérons maintenant la scène 2. C’est la scène que j’ai omis jusqu’à maintenant. Marc 6:48-50 dit:  

« Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c'était un fantôme, et ils poussèrent des cris… »

                  Très bien, les disciples ont donc vu Jésus sur les eaux et ont pensé qu’Il était un fantôme. Ils ne savaient pas s’Il était un ami ou un ennemi, s’Il était pour eux ou contre eux. Vous voyez, nous sommes là entre la foi et la vue. Sur la montagne je ne peux pas Le voir. Dans la barque, je peux Le voir. Lorsqu’Il est en train de marcher sur la mer, je ne suis pas sûr de moi. C’est comme si l’on était entre les deux. Le fantôme est ce qui est entre les deux. Lorsqu’Il est en train de marcher sur l’eau je ne suis pas sûr. C’est comme entre les deux. C’est à moitié visible et à moitié invisible. Les disciples ne savent pas s’ils voient une forme, un nuage ou autre chose. Est-ce que c’est une personne? Ou est-ce que ce n’est pas le cas? C’est en partie esprit et en partie chair. C’est un mélange. Et le résultat de ce mélange fait que vous êtes sur la barque en train de vous gratter la tête en vous demandant si c’est le Seigneur ou si c’est un ennemi, si cela va bien se terminer ou non. 

                    Voici donc pour la scène 3. Christ est sur la montagne, Christ est sur la barque et Christ est en train de marcher sur la mer déchaînée. L’une est la foi, l’autre est la vue et l’une est entre les deux.


CHRIST EST CELUI QUI S’OCCUPE DE MOI LÀ OÙ J’EN SUIS

                    Laissez-moi vous donner la réponse à la question qui est Christ selon le deuxième récit de Jean 6:16-21. J’aime exprimer la réponse de cette manière et dire qu’Il est Celui qui s’occupe toujours de moi là où j’en suis pour m’emmener à la place où Il désire que je sois. Il s’occupe tout le temps de nous comme nous sommes et où nous en sommes. Je n’échangerais cette merveilleuse vérité de la Bible pour rien au monde. Est-ce que vous réalisez cela? Si Dieu n’a pas une situation idéale avec laquelle Il peut travailler, alors Il travaillera à partir d’une situation qui n’est pas idéale. Voici le Dieu que vous avez et le Dieu que j’ai.

              Laissez-moi maintenant vous poser cette question. Pensez-y simplement. Des trois épisodes, Jésus sur la montagne, Jésus sur la mer et Jésus dans la barque, laquelle aimeriez-vous le plus avoir pour votre expérience chrétienne? Est-ce que vous préféreriez L’avoir sur la montagne, là où ne vous pouvez pas le voir? Est-ce que vous préféreriez L’avoir en train de marcher sans être certains de ce qu’Il fait? Ou préféreriez-vous L’avoir dans la barque en train de faire des miracles et des signes, en vous donnant la paix et vous emmenant à bon port? Quelle est la chose que vous aimeriez plutôt avoir? Laquelle préféreriez-vous?

                   Je pense que ce que Dieu préférerait avoir est Jésus sur la montagne. Je crois que c’est cela le choix de Dieu, parce que pour être honnête, le choix de Dieu n’est pas mon choix. Mon cœur naturel aimerait plutôt être dans la situation numéro 3. J’aime l’idée d’avoir Dieu dans la barque. J’aimerais L’avoir à un endroit où je peux Le voir. J’aimerais L’avoir là où je peux Le sentir. J’aimerais L’avoir là tout près de moi.

                   J’aimerais que Dieu me donne la paix. Je ne veux pas de mer déchainée. Je veux qu’Il apporte la paix dans ma vie. J’aimerais qu’Il me permette d’arriver à destination. Il m’a appelé à quelque chose et par un miracle j’aimerais qu’Il m’emmène jusque là-bas. Vous voyez, mon cœur naturel gravitera tout le temps autour de la vue. Je n’aime tout simplement pas les moments où Dieu n’est pas près, lorsqu’Il semble si loin, même si je sais que par la foi Il est à la droite de Dieu le Père, et qu’Il est en train de prier pour moi, qu’Il regarde au loin et qu’Il sait ce qui se passe.

                     Lorsque nous en arriverons à ce qu’est la foi, nous rendrons tout cela plus personnel, mais Dieu désire que je mette ma confiance en Lui sur la mer déchaînée même lorsque je ne peux pas Le voir. Peu importe à quoi cela ressemble, Il intercède pour que la volonté du Père puisse être faite dans ma vie, Il désire que je mette ma confiance en Lui alors que je rame contre les vents contraires. Mais voici la question qui ressort du texte: qu’est-ce qui se passe si je rate, si j’échoue? Vous pouvez compter sur le fait que je vais un jour rater. Si je deviens si frustré avec la tempête et que je lutte avec les rames et peut-être même je doute qu’Il soit en train de prier pour moi, qu’Il peut me voir et qu’Il s’occupe de moi, est-ce qu’Il va m’abandonner? Est-ce qu’Il va juste me renvoyer? Est-ce qu’Il va m’abandonner? La réponse est non. Il arrive un temps où Dieu nous voit en train de lutter avec nos rames, et ensuite Il dit: « Très bien, cela suffit. » Et ensuite, Il vient en marchant sur les vagues. 

                       Voici ce que dit Marc 6:48:  

« Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. »

                    Rappelez-vous que Marc 6:48 dit qu’Il n’a jamais eu l’intention de monter dans la barque. Il désirait marcher vers eux. C’était son second choix. Son premier choix est que vous mettiez votre confiance en Lui, même si vous ne Le voyez pas. Son second choix est qu’Il marche assez près de vous, même si vous avez encore des questions, mais assez près pour qu’Il puisse se faire connaître. En les dépassant Jésus désirait faire deux choses. 

                     Voici ce que dit Jean 6:19-20:  

« Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. Mais Jésus leur dit: C'est moi; n'ayez pas peur! »

                   La première chose que Dieu fera si vous ratez, si vous ne pouvez pas mettre votre confiance en Lui parce que vous ne pouvez pas Le voir ou Le sentir, Il viendra vers vous, et la première chose qu’Il fera est de se manifester en disant: « C'est moi; n'ayez pas peur! » Il viendra assez près pour que vous sachiez que le Seigneur est avec vous, qu’Il ne vous a pas abandonné. Le fait qu’Il vous dise « c’est moi », devrait être assez pour faire fuir votre peur.

                La seconde chose qu’Il désirait qu’ils sachent se trouve dans les mêmes versets. Il désirait qu’ils sachent que le fait qu’Il marche sur la mer déchaînée signifiait que tout était sous Ses pieds. Tout était sous Son contrôle et qu’Il était le Seigneur de la tempête. Cela aurait été suffisant. Il désirait juste les dépasser. Ensuite ils auraient su qu’Il était là et qu’ils n’avaient pas besoin d’avoir peur. Mais nous savons qu’ils n’ont pas passé ce test. Ce n’était pas suffisant pour eux de juste savoir qu’Il était là et que tout est sous Son contrôle, et ils L’ont donc invité à monter dans la barque. 

                     Jean 6:21 dit: 

 « Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. »

                   Je vous ai dit que lorsque Jésus monte à bord, Il fait deux choses: Il calme la tempête, et ensuite Il vous emmène à la destination désirée. Cela semble si merveilleux n’est-ce pas? C’est parce que c’est de cela que sont faits la plupart des témoignages. Lorsque vous entendez des personnes donner leur témoignage, combien de fois avez-vous entendu quelque chose de ce genre: « Je suis passé par une tempête dans ma vie, et Dieu est intervenu d’une manière si incroyable! Il a apporté la paix dans ma vie, Il a fait un incroyable miracle. Il a apporté la guérison. Il a apporté la délivrance. Il a fait un signe; Il a fait une chose merveilleuse. Dieu m’a amené à une place de victoire, à une place de repos, à ma destination. » Habituellement, lorsque vous entendez des témoignages de ce genre, nous disons quelque chose de ce genre: « Oh! Quelle foi! J’aimerais tellement avoir une telle foi. Comme ils font confiance à Dieu. Ils ont une telle paix alors qu’ils passent par la tempête. Regardez ce que Dieu fait pour eux. Il fait des miracles! Il apporte la délivrance. Il les mène à bon port! » Mais est-ce que vous réalisez que cela n’était pas une réponse à la foi ? C’est à cause de leur incrédulité qu’Il a fait ces miracles. 

                      Marc 6:51-52 dit: 

 « Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d'étonnement; car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci. » 

                  Leurs cœurs étaient endurcis. Ils n’avaient rien appris des miracles des pains, et plus tard nous considérerons Pierre. Lorsque Pierre a marché sur les eaux, Jésus ne lui a pas dit: « C’est super, tu as bien fait. » C’est l’opposé qui est vrai. Il l’a repris à cause de sa petite foi.

                    Je sais que nous aimons les choses sensationnelles. Vous n’êtes pas différents de moi. Je préférerais voir Dieu faire de grandes choses et être très actif et faire des miracles, des démonstrations, des signes, des merveilles, manifester de la puissance, faire des délivrances et ainsi de suite. Mais il arrive souvent que, lorsque quelqu’un donne un tel témoignage sur des miracles qu’il a vécu, cela est plutôt un signe de manque de foi, pas un signe de foi. Mais ce n’est pas toujours le cas, alors n’allez pas juger le cœur des autres personnes pour les critiquer. Jésus aimerait juste dire: « J’étais sur la montagne en train de prier pour toi, tout allait très bien. Puis lorsque tu as raté je suis passé près de toi, je me suis fait connaître à toi et j’ai montré que tout était sous mon contrôle. J’aurais aimé que cela ait été suffisant. Mais ensuite tu m’as invité sur la barque et je n’ai pas refusé ton invitation. » Jésus monte alors dans la barque et fait ces choses si incroyables et ces miracles. Si seulement ils pouvaient comprendre ces choses. Même voir ces réalités nécessite un puissant miracle de Dieu. Seul Dieu peut nous enseigner ces choses.

                  Laissez-moi maintenant faire un commentaire pour ceux qui ont peut-être été dans le même bateau et qui ont raté misérablement. Vous avez lutté avec vos rames, Il est venu en marchant près de vous, mais ce n’était pas assez et vous désiriez qu’Il vienne à bord. Il s’est manifesté à vous, Il a montré que tout était sous Son contrôle, pourtant vous avez crié et vous avez insisté pour avoir la délivrance, pour avoir la guérison, pour avoir le miracle, pour qu’Il pourvoit, pour qu’Il donne une direction claire, pour qu’Il ouvre les portes et pourtant Il n’est pas monté à bord, Il vous a juste dépassé.

                    Et ensuite vous étiez désespérés. Vous vous êtes dit: « Il faut qu’Il me délivre. Il faut qu’Il me guérisse. » Vous avez jeûné et prié et mendié et vous pensiez que vous alliez mourir si Dieu n’intervenait pas. Vous vouliez qu’Il fasse quelque chose. Mais Lui est simplement passé à côté de vous.  

                    Si cela arrive, j’espère que Dieu vous donnera des yeux pour voir. S’Il ne vient pas à bord, s’Il ne s’arrête pas, s’Il ne guérit pas, s’Il ne délivre pas, même s’Il avait pu faire tout cela, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. C’est une bonne nouvelle, cela signifie que vous aviez plus de foi que ce que vous pensiez parce que vous n’en aviez pas besoin. Il s’occupe tout le temps de nous où nous en sommes, pour nous emmener à la place où Il désire que nous soyons. Si vous aviez besoin de cela, Il serait venu avec vous et aurait fait tout cela. S’Il ne vient pas à bord, même si vous criez, c’est que vous n’en aviez pas besoin, même si vous croyez en avoir besoin. C’est de cette manière que Dieu travaille.

                  Je me rappelle le temps où j’étais étudiant à l’institut biblique Moody au début des années soixante. Il y avait beaucoup d’étudiants et de membres de la faculté qui commençaient à « aspirer après le Saint-Esprit ». Il y a un mouvement qui a commencé à traverser l’école à ce moment-là. De nombreux membres du personnel et de l’institut ont commencé à parler en langue. Je ne sais pas si vous êtes familiers avec cette expression « parler en langue »? L’école Moody s’est officiellement élevée contre cela et certains des enseignants ont été renvoyés de l’école à cause de ce mouvement.

                   Quoi qu’il en soit, en tant que jeune étudiant dans le Seigneur, tout ce que je savais est que je ne désirais rien rater de ce que le Seigneur avait pour moi, si cela était réel, si cela était vrai, et je ne savais pas si cela était le cas. Je le désirais, je ne voulais rien rater, je désirais le meilleur de ce que Dieu avait.

                   J’ai donc décidé de rater trois jours d’école pour moi aussi recevoir cela. J’ai passé ces trois jours dans une armoire, j’ai dormi là-dedans, j’ai prié là-dedans, j’ai jeûné là-dedans et j’ai crié. J’étais comme une épave émotionnelle et j’ai juste prié Dieu qu’Il puisse me donner ce don des langues. J’ai prié pendant trois jours que cela puisse se passer. Mais à la fin de ces trois jours je n’avais rien. Alors qu’est-ce que j’ai fait? J’ai continué mon chemin avec le Seigneur mais sans cela. Je n’en avais pas besoin. A cette époque j’étais déçu. Tous mes autres amis avaient cela, alors pourquoi est-ce que moi je ne l’avais pas? J’avais prié, j’avais demandé au Seigneur, mais Il est juste passé à côté de moi. Je vais vous dire pourquoi Il est passé à côté de moi. C’est parce que je n’en avais pas besoin. Je pouvais faire confiance à Dieu par la foi. Maintenant, alors que je regarde en arrière, je loue Dieu de ce que cela ne me soit jamais arrivé. Si j’en avais eu besoin alors je l’aurais eu. Mais parce que je n’en avais pas besoin, alors Dieu est juste passé à côté de moi. Je connais des chrétiens qui ont crié vers Dieu pour recevoir des visions, des rêves, des miracles, des guérisons et être conduits, mais il semble que Dieu est juste passé à côté d’eux. Je vais vous dire pourquoi Il est passé à côté d’eux. C’est parce qu’ils n’en avaient pas besoin.

                   Très bien, qui est Christ? C’est Celui qui s’occupe tout le temps de moi là où j’en suis pour m’emmener à l’endroit où Il désire que j’aille. Son plus grand désir est que je Lui fasse confiance alors qu’Il est sur la montagne et que moi je rame sur la mer agitée. Mais si je rate, Il ne va pas me rejeter. Il va venir et marcher sur la mer près de moi. Il va se faire connaître à moi et me rappeler que tout est sous son contrôle. Si je rate et que je Lui demande de monter sur le bateau, devinez ce qu’Il va faire? Il va venir sur le bateau, Il va faire de merveilleux miracles, Il va apporter la paix dans nos cœurs et nous emmener jusqu’à destination et ensuite Il devra m’enseigner à nouveau la même leçon. Il est le maître-enseignant.

                   Très bien, voici pour une vue d’ensemble de ce chapitre. Dans notre prochaine leçon, nous nous arrêterons plus longuement sur des questions particulières.

Prions:

                    Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta précieuse Parole. Nous Te demandons de nous rendre capables de mettre notre confiance en Toi, afin qu’à la fin de la journée nous puissions savoir que Tu es plus que suffisant pour nous et pour des milliers de personnes comme nous, peu importe quelles sont les circonstances et ce que nous ressentons. Nous Te remercions pour la grâce que Tu nous fais de venir à notre rencontre là où nous en sommes et pour accommoder Ta grandeur à notre petitesse. Amen.

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lundi 2 janvier 2017

(23) l'évangile de Jean Jean - Partie 23 La multiplication des pains pour les 5 000 hommes Jean 6:1-15 Par Ed Miller ( première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-troisième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Prions:

                  Père céleste, comme nous Te remercions ce matin pour le privilège que nous avons de venir dans Ta présence, et nous appuyer sur le Saint-Esprit qui est en nous pour qu’Il tourne les yeux de notre cœur vers Christ ! Merci tellement de ce que l’objectif de l’étude de la Bible est de connaître le Seigneur. Nous prions tout spécialement pour que Tu puisses nous emmener plus loin dans une connaissance profonde du Seigneur Jésus-Christ. Nous Te prions que Tu puisses nous rendre capables par un miracle d’être complètement détachés de tous les soucis légitimes de cette vie, pour que nous puissions nous concentrer sur Toi. Merci pour chaque partie de Ta Parole et d’une façon toute spéciale pour Jean chapitre 6, nous Te demandons de nous illuminer. Dans le nom précieux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Très bien, à la fin de notre précédente leçon nous avons commencé Jean 6. Jean 6 est le plus long chapitre dans l’évangile de Jean. Je vous ai dit que nous allions considérer Jean 6 de plusieurs façons. La raison pour laquelle nous allons étudier ce chapitre quatre fois est parce que le Saint-Esprit l’a écrit en sections. Dans un premier temps vous êtes tentés de dire qu’il y a trois histoires différentes dans Jean 6. Il s’agit de:
 
  • Versets 6:1-15: Le miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 sans
  • compter les femmes et les enfants.
  • Versets 6:16-21: La mer déchaînée.
  • Versets 6:22-71: Discours sur le pain de vie.

                   Il y a donc certaines personnes qui sont prêtes à dire qu’il s’agit de trois histoires sans lien les unes avec les autres, mais si vous lisez attentivement vous verrez qu’il s’agit de trois parties de la même histoire et non pas de trois histoires. Dans la leçon précédente, j’ai suggéré que nous avons ici quelque chose qui est identique à ce que l’on trouve en Luc 15. Luc 15:3 dit: « Mais il leur dit cette parabole. » Puis vous trouvez une parabole au sujet de la brebis perdue, de la pièce perdue et du fils prodigue. Vous pouvez penser que cela est comme trois paraboles, mais il ne s’agit que d’une seule et même parabole en trois parties. De la même façon le chapitre 6 contient trois histoires différentes, mais elles sont liées les unes aux autres.

                    J’ai dit que nous allions considérer ce chapitre quatre fois et non pas trois fois. C’est parce que j’aimerais d’abord considérer ce chapitre en tant qu’un tout, et ensuite considérer chacune des trois parties. Nous verrons donc cela de quatre façons différentes, mais selon le même modèle que nous avons utilisé depuis le début de notre étude et que l’on trouve en Jean 20.

Jean 20:30-31 dit: « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Rien ne peut être plus clair que ce que Dieu dit en Jean 20. Il arrive souvent lorsque vous lisez la Bible que vous demandez au Seigneur de vous enseigner de quoi il est question et quel est le thème ou quel est le sujet de tout cela? Mais ici Jean le dit de façon très claire. « Ces choses ont été écrites afin que… », puis Jean cite trois choses: afin que nous puissions savoir qui est Jésus, afin que nous puissions croire en Jésus et qu’en croyant nous puissions avoir la vie en Son nom. Chaque chapitre dans l’évangile de Jean a été écrit pour que nous puissions Le connaître, pour que nous puissions savoir ce qu’est la foi et pour que nous puissions profiter de Dieu et savoir ce qu’est la vie.

                    A la fin de notre précédente leçon, nous avons commencé à considérer le chapitre 6 en tant qu’une unité. En d’autres termes, nous avons considéré tout le chapitre, toutes les trois parties comme ne faisant qu’une seule histoire. Selon Jean 6, quelle est la réponse à la première question qui est Christ? Quelle est la révélation de Christ dans le chapitre 6? La réponse est suggérée dans le fait que Christ est le maître-enseignant. Le chapitre 6 présente le Seigneur en tant que maître-enseignant.

                    Bien que Matthieu nous dise que dans un sens Jésus était en train d’enseigner la multitude, nous savons pourtant que d’une façon spéciale Il enseignait les 12 disciples. D’une certaine façon, les miracles que Jésus a effectués avaient pour objectif de donner un enseignement à Ses disciples. Ils vont faire partie du programme de rédemption de Dieu, ils seront les canaux de Sa rédemption. C’est pour cette raison qu’Il doit enseigner les douze.

                    Revoyons ensemble de quelle façon ce chapitre présente Christ en tant que le maître-enseignant. Nous lirons cela à partir de Matthieu 14. Il s’agit de la même histoire, mais il y a un détail qui ressort mieux en Matthieu qu’en Jean.

Matthieu 14:20-22 dit: « Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants. Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule. »

                    Je vous rappelle que dès que Jésus a fini de nourrir les 5 000 hommes plus les femmes et les enfants, Il a immédiatement obligé les disciples à monter dans une barque. Dans la précédente leçon, je vous ai rendu attentifs au fait que ce mot était très fort. Il obligea les disciples à monter dans la barque et à ramer dans la mer agitée. Marc 6 fait référence à la même chose. Jésus obligea les disciples à monter dans la barque. Le mot grec est fort. Il est écrit « Il les obligea à monter », Il les a forcés, Il leur a ordonné ou Il les a poussés. Après avoir terminé le miracle, Jésus leur a demandé de monter dans la barque. Pourquoi est-ce qu’ils devaient faire cela? Pourquoi est-ce qu’Il aimerait qu’ils montent dans la barque? Il s’agit vraiment d’un mot très fort. Je vais vous donner une illustration pour vous montrer à quel point cela est fort. Le même mot est utilisé pour décrire la persécution de Paul envers les chrétiens.

Actes 26:10-11 dit: « C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres. Je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer. Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères. »

                    Vous savez, lorsque Saul persécutait les chrétiens, il n’était pas juste en train de leur donner un gentil conseil lorsqu’il est écrit « il les forçait à blasphémer ». Il s’agit du même mot que celui utilisé par Jésus. De la même façon que Paul a forcé les chrétiens à blasphémer, Jésus a forcé les disciples à monter dans la barque. C’est le même mot qui est utilisé. Mais pourquoi est-ce que Jésus ferait cela? La réponse est parce qu’Il est le maître-enseignant, et en tant que maître-enseignant Il a enseigné quelque chose lors de la multiplication des pains, et ensuite Il les a envoyés dans la mer déchainée pour voir s’ils avaient appris la leçon. Il est un maître-enseignant, et Il teste tout le temps ce qu’Il vous enseigne. Jésus vous aime trop pour vous laisser juste avoir une théologie froide dans votre tête. Il ne désire pas uniquement que nous puissions donner une réponse. Il désire être sûr que nous comprenions la réalité de ce qu’Il nous enseigne. Ainsi comme je l’ai dit dans la précédente leçon, une leçon de science a deux parties. Il y a la théorie et la pratique. La théorie a eu lieu lors de la multiplication des pains, puis la pratique a eu lieu lorsqu’Il les a envoyés sur la mer déchaînée pour voir s’ils avaient compris. Pour vous montrer que je n’invente pas cela, 

voici ce que dit Marc 6:51-52: « Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-même tout stupéfaits et remplis d'étonnement; car ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci. »

                    Est-ce que vous pouvez voir cela? Il est écrit qu’ils sont montés dans la barque et qu’une fois que la mer fut calmée, ils étaient étonnés parce qu’ils n’avaient pas compris le miracle des pains. Ils étaient supposés avoir appris quelque chose. Après qu’ils aient vu Jésus nourrir les 5 000 hommes, ils ont raté le test. Ils n’avaient pas retenu la leçon. Jésus les a envoyés sur la mer pour voir s’ils avaient réellement appris quelque chose, mais ce n’était pas le cas. Ils n’ont pas réussi le test. Ainsi ce chapitre présente notre Seigneur Jésus en tant que le maître-enseignant. Nous pouvons faire le lien avec ce que l’on trouve en 

Matthieu 11:28-29 qui dit: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

                    Dans ce verset, Jésus nous invite à venir vers Lui si nous sommes chargés et à apprendre de Lui. Il est l’enseignant. Et ensuite Il ajoute: « car je suis doux et humble. » Quelle sorte d’enseignant est Jésus ? Il dit: « Recevez mes instructions car je suis doux et humble... » Peut-être que vous direz qu’envoyer les disciples sur une telle mer démontée ne ressemble pas à quelque chose de doux et humble. Mais si, cela l’est, remarquez la patience, l’incroyable patience du maître-enseignant, tout cela pour finir dans le repos. Par conséquent, peu importe le nombre de tempêtes à travers lesquelles nous devons passer alors qu’Il nous enseigne à nouveau la même leçon, Il va nous conduire dans le repos. Voilà pour ce qui est du résumé.


LA FOI C’EST VENIR A JÉSUS

                   Ayant dit cela, nous aimerions à nouveau considérer le chapitre comme un tout pour répondre à la seconde question. Selon Jean 6, qu’est-ce que la foi? Pour répondre à cette question, j’aimerais vous rendre attentifs à plusieurs versets et tout spécialement à la fin du chapitre, c’est-à-dire le discours sur le pain de vie. Laissez-moi premièrement l’expliciter et ensuite je vais essayer de vous montrer l’accent qui est mis. En un simple mot, ici la foi c’est venir à Jésus, voilà ce qu’est la foi. C’est venir vers Jésus. Nous verrons cela dans les trois récits de ce chapitre, lorsque Jésus nourrit les 5 000, dans la tempête et lorsqu’Il donne Son discours. Veuillez prêter attention au verbe venir dans les versets suivants:
  • Verset 6:36: « Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point. »
  • Verset 6:37: « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi; »
  • Versets 6:45-46: « Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. C'est que nul n'a vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu; celui-là a vu le Père. »
  • Versets 6:64-65: « Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta: C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. »
  • Versets 6:67-69: « Jésus donc dit aux douze: Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. »
                    La foi c’est venir à Jésus, venir au maître-enseignant. Il n’est pas que le maître-enseignant, mais aussi tout se termine avec Lui. La raison pour laquelle je vous rends attentifs à cela est parce que je pense que nous faisons une grande erreur si, lorsque nous passons par une tempête, nous nous posons la question: qu’est-ce que Dieu aimerait m’enseigner? La réponse est rien. Il n’essaie pas de vous enseigner une leçon. Dieu ne nous fait pas passer par des choses pour qu’Il puisse nous apprendre des leçons. Il désire que nous puissions Le connaître d’une façon plus intime. C’est pour cette raison que l’objectif de l’enseignement est de venir à Christ, pas d’apprendre une leçon. La foi c’est venir à Christ. En lien avec cela j’aime le verset 6:45 qui dit: 

« Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. »

                    N’est-ce pas un précieux verset? Ils seront tous enseignés de Dieu. Comment est-ce que vous savez que vous êtes enseignés de Dieu? C’est à travers ce qui suit: « Quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. » Si cela ne se termine pas avec Christ alors cela ne vient pas de Dieu, cela vient des hommes. C’est pour cela que lorsque vous entendez quelqu’un prêcher un message, vous devez vous demander si cela vient de Dieu. Il faut se demander: « Est-ce que cela nous conduit à Jésus? » Si cela conduit à Jésus, alors tout le monde qui est enseigné de Dieu viendra à Christ. Ainsi qu’est-ce que la foi, selon ce chapitre? C’est venir à Jésus. Si Dieu m’enseigne, je terminerai tout le temps dans une relation plus intime et personnelle avec le Seigneur Lui-même.

                    Lorsque nous verrons les trois récits, je vais vous montrer qu’il ne s’agit pas uniquement de venir à Jésus, mais de venir à Jésus pour recevoir la capacité de Lui obéir. Voilà le sujet de Jean 6. Ce chapitre met en avant plusieurs commandements impossibles, et les disciples ont besoin d’apprendre à venir à Jésus pour pouvoir obéir à des commandements impossibles. C’est pour cette raison que nous aimons appeler cela l’obéissance selon la nouvelle alliance. C’est une dépendance qui dépend de la grâce et non pas de l’homme, pas de ma propre capacité à obéir.

Jean 6:44 dit: « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour. »

                    Vous voyez, il est facile pour moi en tant que quelqu’un qui essaie d’enseigner la Parole de Dieu de dire: qu’est-ce que la foi? La foi c’est venir à Jésus. Mais ensuite vous lisez un verset comme Jean 6:44 qui dit: « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire. » Certaines personnes diront peut-être que cela n’est pas juste. La foi c’est venir à Jésus, mais seulement ceux qui sont attirés par Dieu. Est-ce que cela signifie que certaines personnes ont des excuses? Je peux entendre quelqu’un dire: « Je serais venu à Dieu s’Il m’avait attiré, mais Il ne m’a jamais attiré. Ce n’est donc pas de ma faute si je ne suis pas venu. Si Dieu m’avait attiré alors je serais venu, mais Il ne l’a jamais fait, donc ce n’est pas de ma faute si je ne suis pas venu vers Lui. »

                    Qu’est-ce qui est faux avec cet argument? La réponse est que cela présume que Dieu va attirer les personnes qui ne désirent pas être attirées et cela présume également que Dieu refuse d’attirer les personnes qui aimeraient être attirées. La réalité est que Dieu attire toutes les personnes qui ont la volonté d’être attirées. Les seules personnes qui ne sont pas attirées sont celles qui ne désirent pas être attirées. Rappelez-vous de quelle manière Jésus a langui après Jérusalem.

Matthieu 23:37 dit: « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! »

                    Vous voyez, vous voyez cela ici. Comme si souvent, Dieu a voulu, Il désirait les attirer mais eux ne le voulaient pas.

                  Juste un petit aparté ici. Ne laissez pas votre compréhension du péché impardonnable rentrer en conflit avec cette grande vérité dont nous parlons. Vous vous rappelez que le péché impardonnable est appelé le blasphème contre le Saint-Esprit. Nous trouvons cela en Matthieu 12, Luc 12 et Marc 3. Fondamentalement il s’agit du rejet final de Jésus. Le Saint-Esprit offre Christ et lorsque quelqu’un dit son « non » final, il a commis un péché éternel. C’est pour cette raison que cette personne ne peut pas être pardonnée, parce qu’elle n’arrête jamais de pécher. Elle a rejeté le Seigneur pour toujours, c’est un péché éternel. La raison pour laquelle j’ai dit cela est parce que j’ai entendu des personnes dirent lorsqu’elles interpellent les pécheurs à venir vers le Seigneur: « Si vous ne recevez pas le Seigneur maintenant, il y a un jour où vous crierez vers le Seigneur pour recevoir le pardon et Dieu ne vous écoutera pas. » Avez-vous déjà entendu cela? Cela n’est pas vrai; ce n’est jamais vrai.

                    Il se peut qu’il arrive un temps où vous ne crierez plus pour recevoir le pardon du Seigneur, mais il n’arrivera jamais de moment où vous crierez pour avoir le pardon sans que Dieu ne vous écoute. Il vous entendra tout le temps. Il n’y aura jamais de moment où Dieu ne vous entendra pas. Mais le moment viendra où, à cause de la dureté de votre cœur et de votre amour pour le péché, vous ne crierez plus vers Dieu, vous ne désirerez plus crier. Mais cela est différent. Dieu n’arrêtera jamais de désirer attirer qui que ce soit qui désire être attiré. La foi est la réponse au désir de Dieu de m’attirer. La foi c’est venir à Jésus. C’est désirer venir à Jésus. En lien avec cela il y a une autre application. Ne soyez pas effrayés par les versets 6:37 et 6:44 qui disent: 

« Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour. »

                    Vous voyez, le Seigneur ne racle pas sa gorge lorsqu’Il parle de Sa souveraineté. « Tous ceux que le Père me donne viendront à Moi. » « Personne ne peut venir à moins que Je ne l’attire. » Dans le même verset où Il parle de Sa souveraineté, Il parle également de la responsabilité des hommes. Lorsque nous entrerons dans le texte, nous verrons que beaucoup de choses sont en lien avec la mission. C’est au sujet de nourrir les multitudes affamées. C’est au sujet de gagner les âmes. C’est au sujet de l’évangélisation. Lorsque je dis que Dieu va me donner la possibilité de Lui obéir, c’est en termes de grand commandement. C’est en lien avec nourrir la multitude. Jean 6:37 dit: 

« Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. »

                    Vous voyez, la première partie est la souveraineté de Dieu: « Tous ceux que le Père me donnera viendront à Moi. » La deuxième partie est en lien avec la responsabilité des hommes: « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » C’est la fondation de l’évangélisation, de toute mission et du fait de gagner des âmes. L’objectif souverain de Dieu est Christ Jésus. Nous trouvons ces deux choses dans le même verset. Ceci dit, je sais qu’il semble qu’il y ait un conflit entre ces deux visions des choses, mais une des choses que j’ai notées, alors que je parcours la Bible, est que Dieu n’essaie jamais de réconcilier ces vérités pour satisfaire notre pensée naturelle. Elle explicite simplement les deux choses. Toute compréhension de la souveraineté de Dieu qui diminue la responsabilité de l’homme n’est pas juste. Toute compréhension de la responsabilité humaine qui diminue la souveraineté de Dieu est également fausse. Il s’agit d’un appel à la foi, c’est mettre sa confiance en Dieu, et c’est vrai parce que Dieu le dit comme cela.

                    Est-ce que vous réalisez le fort accent que Dieu met ici sur le sujet qu’Il souligne? C’est un grand garde-fou contre la pensée que j’ai eu pendant des années et qui est que le sort éternel de quelqu’un dépend de moi. Je pensais que Dieu me tenait responsable si quelqu’un était perdu. De la même façon que le salut ne dépend pas d’un pécheur qui vient vers Dieu sans qu’il soit attiré par Dieu, de la même façon le salut de quelqu’un ne dépendra jamais d’une autre personne. Cela ne dépend pas d’un pasteur, d’un ancien, d’un missionnaire, d’un enseignant, d’un ami, d’un parent ou de n’importe qui. Derrière toute évangélisation, il y a l’objectif souverain de Dieu en Christ.

                    Je rappelle que lorsque je suis devenu chrétien je portais ce fardeau. Je pensais, et on m’avait enseigné, que j’étais responsable des âmes de toutes les personnes que j’avais rencontrées, et que si je ne leur témoignais pas ou que je ne leur donnais pas un tract, leur sang serait sur mes mains. J’ai eu de grands problèmes, au début de ma vie chrétienne, à essayer de faire le vœu de ne pas aller dormir avant que je ne conduise quelqu’un à Christ. Quel esclavage cela était ! Lorsque je m’occupais d’une petite église à Newport, j’ai reçu un coup de fil d’une femme désespérée. Elle avait souvent parlé du Seigneur à son mari, mais il ne voulait pas recevoir le Seigneur, et maintenant il était sur son lit de mort. Elle m’a donc appelé en me disant: « Pasteur vous devez venir très vite, mon mari est en train de mourir et il désire parler au pasteur. » Eh bien je ne suis pas arrivé assez vite à la maison de ce couple. Lorsque je suis arrivé à la porte il était déjà mort. Elle m’attendait à la porte, et a frappé sur ma poitrine en pleurant et criant: « C’est de votre faute s’il est mort et qu’il est allé en enfer. » Elle a mis cette grande culpabilité sur moi parce que je n’ai pas roulé assez vite pour arriver chez elle.

                    Vous voyez, ce que Dieu souligne ici enlève le fardeau du gagneur d’âmes et le place sur le Seigneur où il doit être. Est-ce que vous réalisez cela? Si quelqu’un meurt et va en enfer, il n’aurait jamais reçu Christ, même à travers le plus grand témoin de l’évangile, même s’il avait vécu 10 000 ans. Toutes les personnes qui doivent dire oui, diront oui. « Aucun de ceux que le Père me donne ne se perdra. » « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi. » Ainsi le fardeau est complètement enlevé du gagneur d’âmes et aussi du pécheur. Ainsi qu’est-ce que la foi? La foi c’est venir au maître-enseignant, et maintenant ce fardeau est parti et la destinée de quelqu’un ne dépend plus de moi et je peux me réjouir en Dieu. A cause de l’accent mis par Dieu, vous pouvez passer vos journées à profiter du Seigneur et juste à vivre, en vous réjouissant dans le Seigneur. Dieu va s’occuper des pécheurs. Il vous donnera tout un tas d’opportunités. Mais vous avez besoin de la joie, de vous réjouir dans le Seigneur  En lien avec cela j’aime Psaume 37:4 qui dit: 

« Fais de l'Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. »

                      Est-ce que vous réalisez cela? La meilleure chose que vous pouvez faire, pour un bien-aimé que vous aimeriez voir venir au Seigneur, est de vous réjouir dans le Seigneur et ensuite Il vous donnera ce que votre cœur désire. Votre place est de vous réjouir dans le Seigneur.

             Est-ce que vous réalisez que Dieu a choisi la joie comme un encouragement pour emmener les gens à Christ? Rien n’encourage davantage quelqu’un qu’un chrétien qui se réjouit pleinement en Jésus. Lorsque vous trouvez quelqu’un qui est heureux en Christ, même lorsqu’il passe par des tempêtes, des temps difficiles et des épreuves, vous trouvez un merveilleux témoignage. Est-ce que vous vous rappelez lorsque David a péché avec Bath Schéba et quel terrible témoignage il est devenu dans tout le pays?

Psaume 51:12-13 dit: « Rends-moi la joie de ton salut, et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne! J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les pécheurs reviendront à toi.»

                   Est-ce que vous avez suivi cela? Rends-moi la joie de ton salut et ensuite les pécheurs reviendront à toi. Les pécheurs apprendront Tes voies. Il y a une relation entre la mission et la joie dans le Seigneur. Le témoignage le plus puissant sur terre est simplement un chrétien qui est joyeux.

                    Alors que je grandissais dans le Seigneur, il y avait une expression qui était souvent utilisée c’est avoir « un fardeau pour les âmes ». Je ne sais pas si vous avez déjà entendu cette expression. Nous prions tout le temps pour avoir un fardeau pour les âmes. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais personnellement j’essayais de m’imaginer les gens tomber en enfer. Je pensais que peut-être je pourrais mieux les aimer, si seulement je pouvais les imaginer glisser et tomber dans le précipice ou quelque chose comme cela. Il arrive parfois que nous devenons tellement préoccupés par nos bien-aimés, que nous perdons notre joie. Nous nous sentons si mal pour eux que nous en perdons notre joie dans le Seigneur. Mais la joie est pourtant la chose même que Dieu a prévue que nous leur apportions et nous oublions notre joie en étant accablés à cause d’eux. Cela sonne si spirituel, mais ce n’est pas spirituel parce que Dieu est souverain. Reposez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous dans le Seigneur, et vous trouverez beaucoup d’occasions de partager le Seigneur. C’est incroyable de voir ce qui se passe lorsque vous n’essayez pas de témoigner. Vous êtes simplement qui vous êtes en Christ Jésus et vous vous réjouissez simplement dans le Seigneur et cela emmène des personnes dans votre vie. Nous avons vu cela avec le Seigneur Jésus près du puits et avec cette soif qui a emmené cette femme à Lui. La raison pour laquelle cela est possible est parce que la joie est en Jésus, et pas en sachant où mes bien-aimés vont aller. La joie est en Christ et c’est une grande place où se reposer.

                    Je peux vous dire que je loue Dieu parce qu’Il a enlevé ce fardeau. Honnêtement, avant je pensais que lorsque quelqu’un était perdu et qu’il passait près de mon cercle d’influence sans que je lui partage de l’évangile, Dieu allait être en colère contre moi, et si cette personne se perdait cela allait être de ma faute et pendant toute l’éternité, je serais le seul qui serait triste dans le ciel parce que j’avais raté sur la terre. Eh bien, loué soit Dieu pour la façon dont Dieu présente la mission. Cela décourage la confiance en soi pour le pécheur et pour ceux qui essaie d’emmener les pécheurs à Christ.

                   Alors qui est Christ? Il est le maître-enseignant. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est simplement venir à Jésus. C’est la volonté d’être enseigné par Dieu, la volonté d’être attiré par Dieu.

             Qu’est-ce que la vie selon ce chapitre dans son ensemble? Laissez-moi l’exprimer pour vous. Nous allons simplement l’expliciter et nous l’expliquerons lorsque nous verrons les trois autres parties. La vie est la capacité de marcher dans l’obéissance au Seigneur. Dans ce chapitre la première application est nourrir la multitude des affamés. Par conséquent la vie c’est obéir, c’est la capacité d’obéir à Dieu en terme d’évangélisation, en terme de gagner des âmes. Voici les commandements donnés par le Seigneur.

Marc 6:37 dit: « Jésus leur répondit: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger? »

                    Nous lisons cela à la légère. Est-ce que vous réalisez à quel point cela est impossible au niveau terrestre? Donnez-leur vous-mêmes à manger. Il y avait 5 000 hommes plus les femmes et les enfants. Puis lorsque tout était terminé Jésus leur a donné cet autre commandement.

Marc 6:45 dit: « Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. »

              Jésus leur a donné un commandement impossible qui était: « Nourrissez-les. » Puis Jésus accomplit ce miracle dont nous allons parler pour leur montrer que la seule façon d’obéir est à travers un miracle. Puis Il leur donne encore un autre commandement qui est: « Ramez jusqu’à l’autre bord. » Eh bien ils ont déjà fait cela un millier de fois avant et peut-être même plus que cela. Cela ne leur semble pas impossible. Mais Jésus l’a rendu impossible. Il a envoyé la tempête. L’histoire tourne donc autour de ces commandements impossibles. Par conséquent quelle est la réponse à qu’est-ce que la vie? C’est la capacité à obéir de façon surnaturelle au Seigneur.


JÉSUS EST CELUI QUI EST PLUS QUE SUFFISANT

                    Ayant dit cela, commençons avec la première partie qui concerne les versets 6:1-15, c’est l’histoire très connue du miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 sans compter les femmes et les enfants. Très bien, laissez-moi vous donner une simple réponse à la première question qui est Christ selon les 15 premiers versets? La réponse est Celui qui est tout suffisant.

                 Ici, Il est d’une façon toute spéciale Celui qui est tout suffisant pour nourrir les affamés. C’est ce que nous verrons alors que nous avancerons dans cette leçon. Jésus est suffisant. Voilà quel est le message. Jésus est adéquat. Jésus est tout suffisant. Le mot hébreu pour exprimer cela est El Shaddaï. Il est le Dieu qui est plus que suffisant. C’est cela que signifie El Shaddaï. En fait Dieu n’est pas seulement suffisant, Il est le Dieu qui est plus que suffisant. Laissez-moi vous montrer de quelle manière ce miracle présente Jésus, Celui qui est plus que suffisant. Pour montrer que Christ est plus que suffisant, j’aimerais vous montrer ce que Dieu fait et j’aimerais que l’on se mette à la place des disciples, parce qu’avant qu’Il puisse montrer à quel point Il est suffisant, Il doit montrer à quel point ils sont insuffisants. Ainsi la première partie de l’histoire est là pour leur montrer leur inadéquation. Ils ne sont pas suffisants, et après qu’Il leur ait fait comprendre cela de façon théorique, Il le leur montre de façon pratique. Il n’est pas suffisant de le savoir; nous devons le ressentir dans notre cœur, au plus profond de notre cœur.

                    Ceci dit, Jésus aurait pu procéder d’une autre façon qu’Il ne l’a fait ici. Ici Jésus nourrit les 5 000, mais Il aurait pu envoyer les corbeaux. Il a déjà fait cela à d’autres occasions. Il aurait pu faire pleuvoir de la manne. Il a déjà fait cela à d’autres occasions. Il aurait pu aussi faire disparaitre leur faim. Il a fait cela pour Elie. Elie a vécu avec l’énergie qu’il a reçue à travers un seul sandwich. Il n’a pas eu besoin de manger pendant 40 jours. Il aurait aussi pu envoyer les disciples sur le lac pour qu’ils attrapent de nombreux poissons, Il a déjà fait cela avant. Mais Il fait cela exprès parce qu’Il va leur montrer qu’ils ne sont pas adéquats et que Lui est adéquat. Laissez-moi vous donner un petit arrière-plan en mettant tous les récits ensemble.

                    Jésus a choisi un moment où les disciples étaient physiquement et émotionnellement faibles. Selon Matthieu, Marc et Luc, cela s’est passé juste après que Jean Baptiste ait été tué et vous vous rappelez qu’ils n’ont pas très bien pris cela. Cela était un moment difficile pour les disciples lorsque Jean a été tué. Nous savons que cela s’est passé à l’époque de la Pâque. Et selon l’historien juif Alfred Edersheim, la population de Jérusalem pouvait monter jusqu’à un million de personnes durant la fête annuelle et pendant ces moments l’agenda de Jésus était très chargé. En fait, Marc nous dit que cela s’est passé au moment où Jésus a dit à ses disciples qu’ils devaient prendre du temps pour se reposer. Ils voulaient se reposer et la foule est venue. C’est là où les disciples en étaient. Ils voulaient se retrouver seuls pour se reposer quelque temps. Par conséquent, les disciples étaient découragés parce que Jean avait été tué et ils étaient très occupés.

                    Jésus avait tous les jours une foule de choses à faire. Même Sa mère et Ses frères pensaient qu’Il était en train de perdre la tête à cause du lourd agenda qu’Il avait. Selon Jean, la plupart des gens de la foule étaient simplement des curieux. Ils ne désiraient pas avoir la réalité, ils désiraient juste voir un autre truc. Ils voulaient voir Jésus accomplir un autre miracle. Dans ce chapitre ils ont essayé de faire de Jésus leur roi. Ce moment correspond à l’apogée de la popularité du Seigneur Jésus. Ils désiraient faire de Lui un roi, mais pas parce qu’ils désiraient l’avoir comme leur roi personnel, mais ils voulaient quelqu’un qui puisse garnir la table. Ils voulaient avoir quelqu’un pour qu’ils n’aient pas à devoir payer la facture du médecin. Jésus pouvait tout simplement les guérir. Ils désiraient voir quelqu’un qui pourrait les délivrer des difficultés de la vie. Jésus pouvait ressusciter les morts! C’est pour ces raisons qu’ils désiraient qu’Il devienne leur roi.

                   Ils ne désiraient pas qu’Il devienne leur roi pour des raisons spirituelles parce qu’ils avaient vu qu’ils étaient des pécheurs coupables et qu’ils avaient besoin de pardon, qu’ils désiraient connaître Dieu et marcher dans une communion ininterrompue avec Lui. Cela n’avait rien à voir avec cela. Qui n’aurait pas aimé un roi comme celui qu’ils désiraient avoir? Ajoutez à ce fait que la foule était physiquement fatiguée.

Jean 6:5-6 dit: « Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger? Il disait cela pour l'éprouver, car il savait ce qu'il allait faire. »

                    Nous avons parlé de ce verset dans notre précédente leçon. Jésus savait ce qu’Il avait à faire. Les disciples ne savaient pas, mais Lui savait ce qu’Il allait faire. Est-ce que vous croyez que le Seigneur joue à des jeux d’esprit avec nous? Avant que vous répondiez à cette question, pensez-y attentivement. La réponse est oui. Il Le fait. Il joue à un jeu avec nous parce qu’Il désire que nous puissions réfléchir à cela.

                   Ainsi Jésus leur a demandé tôt dans la matinée: « Comment est-ce que nous allons nourrir toutes ces personnes? » Ils ont réfléchi à cela toute la journée. Nous savons cela parce que c’est dans la soirée qu’ils sont finalement venus vers Jésus avec leur conclusion. Jésus désire que nous soyons raisonnables. Il désire que nous soyons logiques. Il désire que nous soyons prudents. Il désire que nous réfléchissions sur la logique de tout cela et que nous trouvions une solution. Ainsi toute la journée, les disciples ont utilisé leur calculatrice et ils ont compté les personnes. Ils ont finalement compté qu’il y avait 5 000 hommes sans les femmes et les enfants. Puis ils ont compté ce qu’ils avaient comme nourriture. Ils avaient cinq pains et deux poissons, c’était tout. Ils ont recompté et recompté le nombre de personnes et le nombre de poissons et de pains.

Voici ce que dit Jean 6:9 : « Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens? »

Voici ce que dit Marc 6:39-40: « Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte, et ils s'assirent par rangées de cent et de cinquante. »

                    Tout cela faisait beaucoup de monde, s’ils ne comptent que les hommes présents, sans tenir compte des femmes et des enfants, cela fait un pain pour 1 000 personnes et moins qu’un demi-poisson pour 1 000 personnes.

                    Lorsque nous pensons à un pain, nous raisonnons bien entendu selon notre contexte et nous pensons à une miche ou quelque chose comme cela. En fait c’était simplement le déjeuner de ce jeune garçon que sa maman lui avait préparé. Ce jeune garçon avait cinq pains, mais le mot pour pain peut se rapprocher de petits biscuits. Il avait cinq pains d’orge. Ce n’est que Jean qui nous dit que cela était des pains d’orge. Pourquoi est-ce que Jean nous rend attentifs à cela? Parce que la nourriture faite à partir de l’orge de la Palestine n’était pas de la meilleure qualité. Ce n’est que les personnes les plus pauvres qui mangeaient de l’orge. Ce jeune garçon venait d’une famille pauvre et on lui avait donné des petits gâteaux. Par conséquent lorsque Jésus a changé ces pains, Il n’a pas uniquement changé la quantité mais également la qualité. Le mot grec utilisé pour poisson veut dire petit poisson. Ce n’étaient que deux petites sardines. Ce jeune garçon avait cinq petits pains et deux sardines. Bien entendu tout cela magnifie le miracle parce que Christ a tellement multiplié les quantités. Voici ce que dit Marc 6:42-43

« Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons. »

                      Douze paniers pleins, après tout le monde était rassasié. Selon le verset Marc 6:42 dit: « Tous mangèrent et furent rassasiés. » Ces gens n’allaient pas être rassasiés juste en mangeant des pains d’orge. Jésus a changé la qualité tout comme la quantité. Quoiqu’il en soit les disciples ont essayé de trouver une solution pendant toute la journée. Mais le raisonnement humain se préoccupe tout le temps de la mort et non pas de la vie. La logique essaie de manipuler tous les éléments matériels de la mort, c’est pour cette raison que nous mettons sur pied des programmes. Nous nous demandons qu’est-ce que nous allons faire? Comment est-ce que nous allons répondre à cela? C’est pour cette raison que nous essayons de réunir toutes nos forces charnelles. Nous nous demandons de quelle façon nous allons organiser cela et comment nous pouvons trouver des volontaires. Nous cherchons des personnes pour soutenir le projet. Nous cherchons à faire de la publicité et à trouver des fonds. Et à la fin de la journée, après avoir longtemps réfléchi, nous en arrivons finalement à la réponse qu’on lit en Matthieu 14:15

« Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres. »

                   Les disciples disent au Seigneur: « Nous avons réfléchi à ce problème toute la journée, nous pensons que Tu dois les renvoyer chez eux. » Marc 6:35-36 l’exprime de cette façon: 

« Comme l'heure était déjà avancée, ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie-les, afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s'acheter de quoi manger. »

                 C’est ce que l’on appelle de la logique. Après tout leur raisonnement, leurs conclusions semblent assez sensées. C’est la seule chose raisonnable à laquelle ils peuvent penser, et je pense qu’ils auraient pu dire à la foule: « Jésus vous a guéri toute la journée, et nous n’avons pas pensé qu’il y aurait tant de personnes. Vous êtes plus de 5 000 personnes sans compter vos familles. Il est fatigué et nous sommes fatigués et il est tard. Nous vous prions de nous excuser mais nous allons devoir mettre fin à la réunion maintenant. » Je pense que les gens auraient compris et qu’ils seraient partis sans trop de problèmes. Mais notre Seigneur est un maître-enseignant. Il n’est pas suffisant de dire: « Je le confesse, Seigneur, je n’ai pas ce qu’il faut pour accomplir cette tâche. Je ne suis pas adéquat, je ne peux pas le faire. Je n’ai pas les ressources nécessaires. Je n’ai pas l’argent. Je n’ai pas les fonds. Je n’ai pas l’énergie. Je ne peux pas le faire. Nous y avons réfléchi toute la journée. Nous n’avons rien si ce n’est de renvoyer les gens à la maison. Nous confessons que nous sommes inadéquats. » Mais Dieu ne va pas laisser les choses se passer si facilement. Dieu leur dit ici: « Je vais vous montrer votre incapacité à travers le fait que je suis totalement adéquat et alors vous verrez que vous n’avez vraiment pas de quoi répondre à la situation. »

Jean 6:10 dit: « Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. »

                      Le fait qu’il y ait de l’herbe montre que nous étions à l’époque de la Pâque, que nous étions au printemps. Matthieu 14:16 dit: 

« Jésus leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. »

                  Est-ce que vous réalisez à quel point cela est impossible? « Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. » Que impossible commandement ! Essayez de vous mettre à leur place. J’aimerais que nous puissions suivre le processus par lequel ils sont passés. Matthieu 14:19 dit: 

« Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. »

                    Jésus demande de lui apporter le petit repas. Le Seigneur divise le repas en 13 morceaux. Il y en avait un pour chaque disciple et un pour lui. Il a gardé une portion pour Lui. Quand est-ce que le miracle a pris place? Lorsqu’Il a rompu le pain? Lorsque Jésus l’a donné aux disciples? Lorsque les disciples l’ont distribué à la foule. Lorsque les gens l’ont mis à leur bouche? Quand est-ce que tout a commencé à se multiplier? La Bible ne nous dit pas quand est-ce que tout cela a commencé, mais nous savons que Jésus a préparé le pain, puis Il les a fait venir à Lui et leur a donné à chacun 1/13 du repas du petit garçon. Imaginez-vous à la place de Pierre ! C’est un pécheur, il a une grande main de pécheur, à quoi ressemble 1/13 du repas dans une main si grande? Le plus petit groupe est composé de 50 personnes. Pierre va vers eux et les nourrit. Il vient de recevoir 1/13 du repas et je suis sûr qu’il n’est pas allé vers un groupe de 100 personnes. Il est allé vers un groupe de 50. Essayez d’imaginer la première rangée. Qu’est-ce que vous auriez fait? Est-ce que vous auriez donné le tout à la première personne venue ou auriez-vous commencé à rompre à nouveau le peu que vous aviez pour en prendre pour vous? Qu’est-ce que vous auriez fait? Il est si embarrassé ! Vous devez comprendre cela. Le Seigneur est en train de montrer à Pierre qu’il n’est pas adéquat.

                     Ce que Pierre tient dans sa main représente la toute suffisance de Dieu, mais cela ne semble pas être beaucoup. Il ne semble jamais que vous ayez assez. Cela représente Jésus. Il nous dira cela plus tard qu’Il est le pain de vie. Ils sont en train de tenir le pain de vie. Est-ce que vous réalisez cela? Il ne semble jamais que vous ayez assez avec Jésus. Marc 6:41 dit: 

« Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. »

                  Est-ce que vous avez vu ce qui est arrivé en Marc? Jésus a continué à donner sans arrêt. Jésus leur a dit: « Je vais mettre quelque chose dans vos mains et vous, donnez-le aux autres. Donnez tout ce que vous avez. » Par conséquent, ils ont tout donné. Puis ils sont revenus vers Jésus pour en recevoir davantage. Puis ils sont à nouveau allés partager ce qu’ils avaient et sont encore revenus vers Jésus pour en recevoir plus. Je ne sais pas combien de temps cela a pris avant que Pierre ait compris qu’il allait y avoir assez de nourriture pour tout le monde, parce qu’il revenait tout le temps vers Jésus. Ce que je peux vous dire c’est alors que j’étudie la Bible, il ne semble jamais que j’ai assez de Jésus. Mais la mesure ne dépend pas de ce que je ressens ou pas, mais dans la distribution. Si jamais Pierre avait dû distribuer d’un seul coup tout ce qu’il allait distribuer, cela aurait brisé son dos. Il n’aurait jamais pu le porter. A un moment, il a regardé derrière son dos et il a vu tout ce qu’il avait déjà donné.

                     A un moment donné de votre vie il semble que vous n’avez pas assez. Mais la toute suffisance du Seigneur est représentée par la distribution. Lorsque je considère les nombreuses années qui sont passées, je me rends compte de tout ce que j’ai pu donner. J’ai du mal à croire tout cela. J’ai dû appliquer cette leçon qui est de revenir à Jésus pour recevoir davantage. La foi c’est venir à Jésus recevoir davantage et ensuite donner plus. Qui est Christ? Il est le tout suffisant. Il faut que les disciples apprennent qu’ils n’ont pas les capacités nécessaires et que Jésus va les mettre dans une position où ils savent qu’ils n’ont pas ce qui est nécessaire.

                   Écoutez bien les faits concernant ce récit parce que je vais le transformer en principe. A la fin de la journée, parce que c’était la fin de la journée, vous saurez que Jésus est plus que suffisant pour vous et pour des milliers de personnes comme vous, peu importe quelle est la situation et peu importe à quoi cela ressemble. Est-ce que vous comprenez la leçon que Jésus veut leur enseigner? A la fin de la journée, Jésus est suffisant et plus que suffisant pour des milliers de personnes comme vous, peu importe les conditions extérieures et peu importe ce que vous ressentez. Je suggère que dans les 15 premiers versets Christ est présenté comme étant le tout suffisant.

                    Lorsque nous parlerons de la foi, je vous montrerai de quelle façon ils apprennent à obéir. Ils ont appris que Dieu donne des commandements impossibles comme « donnez-leur vous-mêmes à manger ». Ceci dit, ils peuvent continuer de venir à Jésus tout à nouveau. Nous devons commencer à apprendre que nous n’avons pas ce qu’il nous faut pour obéir, mais que nous avons la Personne qu’il nous faut pour le faire.

Prions:

                    Père, nous Te remercions tellement pour Ta Parole, pour la grande vérité qu’à la fin de la journée nous avons appris que Tu es suffisant, Tu es suffisant, pour nous et pour des milliers de personnes comme nous, peu importe la situation, peu importe comment nous nous sentons. Merci pour cette révélation de Christ en tant que Celui qui est tout suffisant. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

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