dimanche 6 novembre 2011

COURTE MEDITATION SUR COLOSSIENS 4.2-18

2  Persévérez dans la prière, veillez–y avec actions de grâces.
3  Priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes,
4  et le faire connaître comme je dois en parler.
5   Conduisez–vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps.
6  Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.

    Paul poursuit son exhortation. Il met les Colossiens à contribution pour son ministère. Il demande la prière. Il les exhorte à persévérer dans la prière avec actions de grâces. C’est très important de ne pas oublier de remercier notre Dieu après nos moments de prières. C’est même capital !
    Le verset 6 contient une exhortation fondamentale pour notre communion fraternelle et notre vie de relation humaine  au sein du monde. Avoir une parole accompagnée de grâce, assaisonnée de sel est un défi permanent pour être ces artisans de paix mentionnés dans l’évangile de Mathieu au chapitre cinq.
    Une parole accompagnée de grâce est nécessaire pour de bonnes relations avec les autres. Nous pouvons comprendre ce que cela veut dire. Le vivre est parfois plus difficile ! Oui mais comment avoir une parole assaisonnée de sel ? Qu’a voulu dire Paul par cette recommandation ? Comment assaisonner notre parole de ce sel ? Pour que notre parole soit salée, il nous faut du sel en nous-mêmes ! Jésus a dit cela en concluant Son enseignement dans Marc 9.43-51. Lisons ce texte pour essayer de comprendre :

43  Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe–la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie,
44  que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point.
45  Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe–le ; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie,
46  que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point.
47  Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache–le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne,
48  où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point.
49  Car tout homme sera salé de feu.
50 Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l'assaisonnerez–vous ?
51  Ayez du sel en vous–mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.

    Le Seigneur termine Son enseignement par cette exhortation ‘’ayez du sel en vous-mêmes’’ Si nous coupons notre main, notre pied, notre œil ou même tout autre organe qui nous fait pécher (bouche, oreille) nous avons du sel en nous-mêmes. Bien sûr, il ne s’agit pas de ce mutiler, mais de couper l’action que fait cet organe pour ne plus pécher. Si ma main vole, que cette main soit coupée pour que je ne vole plus. Que ma main serve le Seigneur et ne vole plus! Il en est de même pour mon œil ou mon pied ou ma bouche ou mes oreilles, etc. Si nous jugeons nos actes, c’est-à-dire si nous les confrontons à la volonté de Dieu, par Son Esprit, nous saurons quels sont ceux que nous devons abandonner. Nous confessons ces fautes, les abandonnons et le Sang du Seigneur nous purifie de ces iniquités (1Jean 1.7 et 9) L’acte contraire à la volonté de Dieu confessé et abandonné me donne ce sel nécessaire pour que ma parole soit salée.
    Nous avons déjà vu dans d’autres méditations que le sel est le symbole du jugement de Dieu, sur les œuvres de la chair. La femme de Lot a été changée en statue de sel. Par ce regard vers Sodome, elle montrait qu’elle regrettait sa vie dans cette ville. Ce jugement de Dieu sur cette femme l’a changée en une statue de sel. Il a produit du sel. Plus tard, dans Deutéronome 29.22 l’Eternel promet un jugement de soufre et de sel sur Israël, comme lors du jugement de Sodome, Gomorrhe, Adma et Tseboïm, s’il se détourne de lui pour aller vers des dieux étrangers. Aller vers des dieux étrangers est l’œuvre de la chair par excellence ! Plus loin, encore, dans Sophonie 2.9, le jugement de Dieu sur les Ammonites et Moabites, peuples issus de l’inceste de Loth avec ses deux filles, fruit de la chair, est ainsi décrit ainsi : ‘’C’est pourquoi, je suis vivant ! dit l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël, Moab sera comme Sodome, et les enfants d’Ammon comme Gomorrhe, Un lieu couvert de ronces, une mine de sel, un désert pour toujours’’  Chaque fois que l’Eternel mentionne ce jugement sur la chair, le sel est le fruit de ce jugement. Le sel est symbole de stérilité.( Dt 29.22 ; Jr 17.6 ; Ps 107.34 etc)  Une terre qui regorge de sel est stérile.

    Le sel est aussi le symbole de l’alliance :

 ‘’ Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes ; tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel’’. (Lv 2.13)

Ne devez–vous pas savoir que l' Eternel, le Dieu d'Israël, a donné pour toujours à David la royauté sur Israël, à lui et à ses fils, par une alliance inviolable ? (Littéralement : alliance de sel)       (2Ch 13.5)

    Essayons de voir ce que cela peut représenter pour nous, tout en sachant que nous ne ferons que survoler cette symbolique du sel. Chacun pourra aller plus loin par la grâce du Seigneur :

--jugement sur nos œuvres non conformes à la volonté de Dieu. Chaque fois que nous jugeons un acte que le Seigneur n’agrée pas, nous jugeons cette œuvre de la chair sur notre vie. Bien sûr, nous devons nous détourner de cet acte et ce jugement nous donne du sel. Ce sel rend stérile cet acte de désobéissance et nous pouvons être restaurés dans la communion avec le Seigneur.
--stérilité des œuvres de la chair par le sel. Plus nous marchons dans la sanctification, plus ‘’nous produisons’’ ce sel qui rend stérile la puissance du monde sur nos vies. Nous pouvons juger de ce qui est bien de ce qui est mal pour nos vies.
--le sel sur les offrandes. Notre vie devient une offrande perpétuelle au Seigneur. Il peut agréer tous nos actes assaisonnés de sel car ils sont le fruit de notre vie sanctifiée qui est due à ce jugement que nous exerçons sur nos actes.
--l’alliance de sel. C’est la part du Seigneur. C’est l’alliance inviolable du Sang répandu pour le salut de quiconque croit. C’est le symbole de la fidélité de Dieu envers ceux qui ont cru au sacrifice de Son Fils.
    Si nous avons ce sel, nous pouvons aller vers l’autre, sans le juger et avoir une parole sanctifiée qui peut le toucher afin que le Seigneur, par notre parole assaisonnée de sel, bénisse cette personne.
    Une dernière remarque au sujet du sel. Jésus déclare, dans ce passage de Marc : ‘’tout homme sera salé de feu !’’ Nous voyons que par cette parole, le sel est associé au feu. Le feu de l’Esprit qui brûle tout ce qui n’est pas du Seigneur dans nos vies. Ce feu est décrit dans  Hébreux 12.4-11. Lisons ce texte :

4  Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.
5  Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;
6  Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
7  Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?
8  Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes,( littéralement des bâtards) et non des fils.
9  D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons–nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
10  Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
11  Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

    La main du Père est sur nos vies afin de nous corriger, de nous châtier parce que nous sommes des fils (dans un sens générique, car les sœurs ont droit au même traitement !) et non des bâtards. Le fruit de ce châtiment est le fruit paisible de justice. Nous connaissons ce qu’est la justice de Dieu et pouvons être capables d’avoir cette parole assaisonnée de sel, parole qui sera le fruit de notre discipline. Nous pourrons aller vers l’autre sans le juger et donner cette parole qui pourra lui donner la vie.
    Ce châtiment est nécessaire pour nous rendre participants à Sa sainteté. C’est beau ! La tristesse du châtiment se changera en chants de reconnaissance ! Nous aurons ce sel car nous aurons été salé s de feu.
    Voilà juste un petit aperçu de ce que nous pouvons dire sur ce sujet. Il faut encore et encore creuser, chercher et nous pourrons aller plus loin dans la découverte de ce symbole qu’et le sel !

    Paul conclue sa lettre par les salutations pour les personnes qu’il connaît et pour ceux qui recevront et lirons sa lettre.
    J’aimerai juste partager sur les versets 13 et 14 de ce chapitre 4 :

12  Epaphras, qui est des vôtres, vous salue : serviteur de Jésus–Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu.
13  Car je lui rends le témoignage qu’il a une grande sollicitude pour vous, pour ceux de Laodicée, et pour ceux d’Hiérapolis.

    Epaphras ne cesse de combattre dans ses prières. J’aimerai m’arrêter sur ce verbe combattre. Il est très fort : agonizomai. Il signifie :
--entrer en lutte, lutter dans des jeux sportifs (en général, c’est un combat pour gagner)
--lutter avec des adversaires, combattre, toujours en ayant la victoire comme but.
--métaphoriquement : Lutter avec les difficultés et les dangers
-- s’efforcer d’avoir un extrême zèle, obtenir quelque chose.
    Ce mot est très proche du latin agonizare qui a donné le verbe agoniser en français. Je crois que nous avons un exemple de vie de prières qui devrait nous motiver à imiter ce frère. Le Seigneur a besoin d’une église qui agonise à genoux pour les situations parfois désespérées de certaines églises. Agoniser dans la prière, c’est notre défi ! Amen !

jcb

samedi 29 octobre 2011

COURTE MEDITATION SUR COLOSSIENS TROIS et QUATRE verset un

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.

    Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Cette vérité me fait éclater de joie chaque fois que je lis ces versets ! J’ai ma vie cachée avec Christ en Dieu ! Cette vie est exempte de péché, elle est la réalité spirituelle de ce que nous sommes réellement, notre véritable personnalité. Nous avons une provision céleste pour en vivre ici-bas!
    Nous sommes morts ! C’est un constat ! C’est la réalité de ce que nous sommes : morts ! Il est évident que pour ressusciter nous d'abord devons mourir ! Il n’y a pas de vie de résurrection sans une mort préalable. Dans ce cas, nous pouvons vivre de notre nouvelle vie en Christ. Celle-ci nous conduit à réaliser que les choses qui tombent, qui se séparent de nos vies ne sont pas détruites par des préceptes d’homme comme dit dans ces versets précédents. C’est la vie de Christ en nous qui a détruit tout ce qui n’est pas de cette vie. La vie de Christ en nous nous prouve que nous sommes morts à tout ce qui nourrissait notre vieil homme. Étant mort, il n’est plus besoin de nourrir ce vieil homme de tout ce qui le faisait vivre ! Si nous continuons à le nourrir, cet homme mort, nous désobéissons et risquons de tomber dans le péché et de perdre le fruit de cette justice. Nous donnons accès au diable ! C’est la vie de résurrection qui prouve notre mort. C’est d’elle que nous vivons….si nous obéissons !
    Nous devons chercher les choses d’en haut pour pratiquer notre vie nouvelle. Elle doit être alimentée pour être victorieuse sur notre mort ! Si nous ne l’entretenons pas, la vieille vie déclarée morte par Dieu, risque de  prendre le dessus. Nous deviendrons des chrétiens charnels comme Lot à Sodome. C’était un juste qui vivait complètement identifié aux gens de la ville. Le Seigneur l’a sauvé comme à travers le feu. Il n’a été d’aucune utilité pour le salut des gens de cette ville. Même ses gendres ne l’ont pas suivi !
    Les fruits que nous allons produire sont décrits dans Galates 5.19-21. Nous produisons les fruits de la chair, mais nous portons ceux de l’Esprit. Le fruit de l’Esprit est notre vie cachée avec Christ en Dieu. Il est prêt ! Il est mûr ! Nous devons simplement le porter afin que chacun puisse s’en nourrir ! Ce fruit est comme une orange avec de multiples tranches ! Un seul fruit, une multitude de vertus et d’actions de ce fruit de l’Esprit ! Les fruits de la chair, par contre, nous devons les produire. Nous les produisons par notre vieille vie qui a été clouée à la croix. Cette vieille vie morte ne peut pas produire de bons fruits. Ils sont générés par la mort. Ils sont des fruits de mort qui donnent la mort !
    Tout ce qui nous est dit et révélé ici a toujours en vue le retour en gloire de notre Seigneur. Paul écrit : ‘’Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire. Jean nous affirme que ‘’nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est’’ Nous verrons notre vie, celle cachée avec Lui en Dieu. Quelle grâce !

Allons plus loin dans notre méditation

5  Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.
6  C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion,
7  parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.

    Paul nous donne le moyen par lequel nous pouvons vivre  cette vie de Christ en nous. En enterrant notre vieille nature. Puisque nous sommes morts, nous devons faire mourir… C’est assez paradoxal ! Nous devons vivre notre mort pourrait-on dire ! Le décret de Dieu est celui-ci : ‘’le vieil homme a été cloué à la croix en mon Fils. Considérez-le comme mort. N’entretenez plus sa vie en obéissant à ce qui est mentionné ici’’. Chaque fois que nous désobéissons à ce qui nous est demandé, nous rallumons la flamme de cette nature morte et elle engendre notre mort spirituelle à plus ou moins long terme.
    Le verset sept est très clair. Paul écrit cela au passé, ‘’parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.’’ Ce sont les fruits de notre nature déchue, ces fruits qui ont conduit Christ à la croix pour nous racheter. Il est bon de méditer sur cela ! Si nous continuons dans cette vieille vie, nous méprisons cet amour  dont Il nous aimé ! Nous méprisons notre Seigneur et l’amour conjoint du Père et de Son Fils. C’est grave et solennel !

    Paul continue son exhortation afin de vivre selon notre nouvelle vie :

8 Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche.
9  Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres,
10  et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé.
11  Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous.

     Des ordres très pratiques qui nous permettent de vivre, de la puissance de cette nouvelle vie de Christ en nous. Nous le pouvons ! Nous le devons ! C’est une vie sanctifiée qui honore le Père, le glorifie et nous donne une vie de vainqueur ! Ces ordres sont donnés pour vivre une vie d’église harmonieuse car nous sommes dépouillés de cette vieille nature, mais aussi pour notre vie au milieu du monde.
    Nous avons revêtu l’homme nouveau ! Ailleurs, Paul affirme que nous avons revêtu Christ (Galates 3.27) C’est cela notre nouvelle nature, cet homme nouveau : CHRIST !! Cette nouvelle nature n’est pas quelque chose d’immuable ou de statique, bien au contraire ! L’homme créé à l’image de Dieu a été perdu par la chute et la recherche du bien et du mal en dehors de la volonté divine. Il ne nous restait que la mémoire au fond de notre conscience de cet homme originel. Nous sommes "devenant" cette nouvelle création. Elle s'affirme, elle se développe comme un enfant qui grandit au fil du temps. il en est de même pour nous. Notre potentiel initial ne change pas mais il devient de plus en plus opérant en nous et c'est nous qui grandissons , alimentés par cette vie d'en-haut
    Le fruit de cet arbre de la connaissance du bien et du mal selon le critère de l’homme sans Dieu se trouve partout dans le monde. C’est un monde qui gît dans le malin (1Jean 5.19) Par ce nouvel homme, celui de l’origine, nous pouvons avoir la connaissance selon Dieu et non selon les hommes. Nous savons ce qui est bon et nous pouvons séparer ce qui est précieux de ce qui est vil (Jérémie 16.19) C’est fondamental !
    Cet homme nouveau que nous retrouvons aussi dans Ephésiens 2.15, est le fruit de la croix de Christ. Il nous a engloutis avec Lui dans Sa mort et nous a créés en Sa personne pour être cet homme ‘’neuf’’ Le Juif et le Grec nouvel homme collectif, nouvelle humanité individuelle et collective.  Cette nouvelle création mentionnée dans 2Corinthiens 5.17, et que nous sommes, est le fondement de l’homme collectif, l’église dont la tête est Christ.
    Il n’y a ici :
--ni Grec, ils qualifiaient de barbares toute personne qui ne connaissait pas leur langue.
--ni Juif, ils refusaient de se mélanger avec les gentils, c’est-à-dire les non-Juifs.
--ni circoncis. La circoncision n’est plus un critère de barrière entre les Juifs et les autres.
--ni incirconcis. Il n’y a plus de différence entre les deux. C’est un bouleversement total !
--ni barbare. Les Grecs ne peuvent plus traiter une personne de barbare !
--Ni Scythe. Les Scythes habitants du Nord de la mer noire, passaient pour les plus arriérés des hommes ! 
--ni esclave. Les esclaves  avaient  une vie de  servitude  absolue  pour les peuples non-Juif.   Les esclaves Juifs étaient mieux traités, mais sans liberté !
--ni libre. Tous sont membres les uns des autres sans  aucune  barrière,  dans  la soumission  absolue au Seigneur, la Tête. Ainsi Christ est tout en tous. Ce sont des vérités fondamentales pour ne pas tomber dans la confusion et de créer des différences entre les membres de l’église.
    Cette nouvelle création, cet homme nouveau en Christ a aboli toutes les différences. C’est un vrai miracle de pouvoir observer que des êtres d’horizons aussi différents peuvent vivre une vie unie par la puissance de l’Esprit ! C’est la sagesse de Dieu dans sa grande diversité qui est connue par les principautés et les pouvoirs dans les lieux célestes (Ephésiens 3.10) dans et par la vie de l’église. Qui aurait pu imaginer qu’un Juif + un Grec + un barbare + un Scythe etc pouvaient former un ensemble cohérent vivant dans la paix, toutes barrières enlevées. C’est la sagesse de Dieu !
    La nouvelle création, celle créée en Christ est sans distinction de quoi que se soit. Nous conservons, bien sûr, notre personnalité, mais il n’y a plus de différences entre nous. Nous sommes tous membres de la famille de Dieu. Chacun de nous est une pierre vivante de l’édifice spirituel qu’est l’église, le véritable temple de Dieu sur la terre le vrai tabernacle. Nous avons chacun, un appel différent, une fonction différente, pour le même but : servir !
    Nous savons que le tabernacle (et plus tard le temple) était l’endroit, le lieu où se trouvait l'arche de l’Éternel qui était à la fois, son marchepied et son trône. Souvent, nous trouvons cette formule : "l'arche de l'alliance de l’Éternel qui siège entre les deux chérubins." L’Éternel siégeait sur le propitiatoire entre les deux chérubins. L'arche était le symbole de son trône, le lieu de sa présence au milieu de son peuple.

Lisons 1Chronique 2.28 :

2  Le roi David se leva sur ses pieds, et dit : Écoutez–moi, mes frères et mon peuple ! J'avais l'intention de bâtir une maison de repos pour, l'arche de l'alliance de l’Éternel et pour le marchepied de notre Dieu, et je me préparais à bâtir

Lisons aussi Esaïe 60.13 :

13  La gloire du Liban viendra chez toi, Le cyprès, l’orme et le buis, tous, ensemble, Pour orner le lieu de mon sanctuaire, Et je glorifierai la place où reposent mes pieds.   
   
    Nous savons par l’enseignement que le Seigneur a donné à la Samaritaine dans Jean 4 que depuis Sa venue, il n’y a plus un endroit défini pour adorer. Le nouveau temple de Dieu, c’est Christ en nous qui avons cru au Seigneur. Nous sommes l’endroit où les pieds du Seigneur sont sur cette terre, l’endroit où ils peuvent se poser. C’est bien sûr une image, un symbole. Il est bon de méditer sur cette vérité. Le tabernacle, puis le temple sont l’ombre dont la réalité est l’église. Nous sommes le temple ‘’mobile’’ de Dieu sur la terre, Ses pieds pourrait-on dire !
    Paul conclue ce passage si riche par cette affirmation glorieuse : Christ est tout et en tous. Que c’est beau ! A chacun de nous de vivre cela Christ est tout  et en tous !

Poursuivons et découvrons ensemble les trésors de cette lettre !

12   Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien–aimés, revêtez–vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience.
13  Supportez–vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez–vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez–vous aussi.
14  Mais par–dessus toutes ces choses revêtez–vous de la charité, qui est le lien de la perfection.
15  Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants.

    ‘’Ainsi donc’’, cette expression relie ce qui est écrit à ce que nous venons de méditer. Il est impossible de ne pas vivre selon ces exhortations ! Sauf si nous sommes des adhérents intellectuels à toutes ces merveilles et que notre cœur n’a pas encore explosé de joie et de reconnaissance par la révélation de cette grâce de Dieu et si nous ne nous sommes pas encore prosternés, en adoration, à cause de cette révélation dans nos cœurs, par le Saint-Esprit ! Il est vrai que parfois notre adhésion est plutôt de la raison et du cerveau que du cœur ! C’est un grand dommage pour les "saints et pour l’église.
    S’aimer l’un l’autre étant revêtu d’entrailles de miséricorde issues du cœur de notre Seigneur si nous sommes réellement ‘’élus de Dieu, saints et bien-aimés’’, c'est notre "contrat". Jésus a enseigné que l’on reconnaît l’arbre à ses fruits !
    Se revêtir d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience c’est être revêtu de Christ. L’église doit vivre ces exhortations. Si elle les vit, la puissance de la croix se manifeste au milieu d’elle et le témoignage de cette église est puissant pour le salut des hommes. Quand je mentionne la puissance de la croix, c’est de la résurrection dont je veux parler. Il n’y a pas de résurrection sans passer par la mort. Ce qui nous est décrit dans ces versets est la description de la vie de résurrection que le Seigneur nous a donnée et dont nous sommes revêtus. Pour vivre ainsi, la croix est nécessaire ! Non pas le côté mort de la croix, mais celui de la vie de résurrection qui se trouve là, à cette croix !
    Il ne peut pas y avoir véritable église sans le vécu de ce qui est décrit ici. Toutes ces choses qui sont notées forment la description de l’amour/charité. L’église ne peut rayonner sans cet amour/charité vécu. Dieu nous l’a donné en Son Fils. Cet amour/charité a été répandu dans nos cœurs. Ce revêtement dont parle ce verset 12 prend sa source dans notre for intérieur. C’est là qu’habite Christ par Son Esprit. Cet amour/charité est le fruit de la vie de Christ en nous. Sa source est dans le cœur de Dieu et puisqu’Il vit en nous cette source est aussi issue de nos cœurs. C’est cet amour/charité qui nous revêt. Ce n’est pas un habit fabriqué par notre raisonnement et notre vie extérieure. La vie intérieure de Christ déborde et nous revêt.
   Par la grâce de Dieu, nous pouvons nous supporter les uns les autres, nous pardonner parce que nous avons été pardonnés. Si ce pardon de Dieu sur nos vies est réel, il est impossible que nous ne puissions pas pardonner à notre tour ! Si nous sommes revêtus de cet amour/charité, et si nous en vivons, notre communion fraternelle va dégouliner de cet amour/charité et éclabousser tous les membres de l’église. Que nous puissions devenir contaminants, avec et par cet amour/charité ! Que cet amour/charité envahisse, submerge toute l’église ! S’en revêtir devient le lien de la perfection ! Nous pouvons vivre de cette façon par l’obéissance à l’Esprit en nous. Il nous a été donné pour nous conduire dans toute la vérité. Il a, aussi, bien d’autres fonctions, bien sûr !
    La dernière exhortation est capitale pour la marche de l’église. Elle énonce une vérité fondamentale. Que la paix de Christ  à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps règne dans vos cœurs. Tout ce qui nous a été donné est nécessaire pour vivre le corps de Christ, le nouvel homme corporatif que nous sommes. Nous avons été appelés à la paix de Christ pour former un seul corps. Vivons-le ! C’est un ordre du Seigneur !
    La dernière exhortation est un ordre formel : ‘’Soyez reconnaissants !’’ Les versets qui suivent donnent les moyens par lesquels nous prouvons que nous sommes reconnaissants envers notre Seigneur. SI nous vivons ce qui a été écrit jusqu’ici, nous pouvons aussi vivre ce qui est marqué dans les versets qui suivent Lisons-les :

16 Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez–vous et exhortez–vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce.
17  Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père.

    Paul exhorte les Colossiens par ce commandement : ‘’Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment’’ D’autres versions traduisent :’’Que la parole de Christ habite en vous avec sa richesse’’ Nous pouvons comprendre soit que cette parole habite en nous personnellement soit qu’elle habite parmi nous, collectivement. Je pense que les deux interprétations sont correctes et elles sont toutes les deux comprises par cette parole de Paul. La parole ne peut être parmi nous que si elle vit en chacun de nous. S’instruire, s’exhorter (s’avertir selon d’autres traductions) les uns, les autres ou réciproquement (selon d’autres) nous montrent que ces choses ne sont pas réservées à des chrétiens ‘’spécialisés’’, mais à l’ensemble des membres de l’église. Ce qui n’empêche pas la fonction des ministères que le Seigneur a établis dans Son église. Il y a un pastorat fraternel, une instruction fraternelle, une exhortation fraternelle par tous les membres de l’église ! Il y a aussi ces ministères spécifiques établis par le Seigneur.
    L ‘Esprit par les écrits de Paul nous recommande que la parole de Christ habite richement en nous. Cette parole de Christ n’était pas encore écrite. Elle se transmettait de façon orale à travers les ministères établis par le Seigneur et par ceux qui les avaient entendus. Il n’y avait pas d’écrits, sauf ceux de l’Ancienne Alliance. Je ne pense pas que beaucoup de ces écrits devaient se trouver dans ces églises. L’Ancienne Alliance était présente dans les synagogues et le milieu juif. Les chrétiens d’origine païenne ne possédaient que cet enseignement oral. Nous voyons la grandeur de la fidélité de Dieu pour ces églises qui n’avaient pratiquement rien, ni aucun écrit pour les instruire ! Paul insiste pour que ce soit la parole de Christ, c’est-à-dire, celle de la grâce qui doit habiter abondamment dans leur cœur. Cette parole de Christ trouve sa source dans l’Ancienne Alliance.
    La sagesse est mentionnée une fois de plus dans cette épître. Nous devons posséder la richesse de Christ dans nos cœurs, mais seule la sagesse nous permet de savoir comment vivre et profiter de ce trésor en nous.
     Après ces exhortations pour la vie du croyant au sein de l’église, Paul, comme dans Ephésiens, termine en définissant comment nous devons vivre dans la famille, notre travail, la vie normale chrétienne.
   
18   Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur.
19  Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles.
20  Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur.
21  Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent.
22  Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur.
23  Tout ce que vous faites, faites–le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes,
24  sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur.
25  Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes.
1   Maîtres, accordez à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel.

    Ce sont des conseils pratiques qui doivent être vécus à partir de notre être intérieur afin que ce ne soit pas des actes légalistes, mais des actes dont la source est en nous, dans l’amour/charité qui a été répandu dans nos cœurs.
    Le verset clé est le 23. Nous devons tout faire de bon cœur, comme pour le Seigneur. Si nous vivons ainsi, notre vie devient un acte d’adoration pour notre Maître. Nos femmes, maris, enfants, maîtres, serviteurs recevront de notre part des actes qui sont des actes d’amour pour le Seigneur. Ces actes les éclabousseront de l’amour de Dieu à travers nous !
    Nous aurons des tribulations à cause de cet amour, car certains n'en voudront pas. Nous le savons! Mais c'est une des preuves que nous sommes bien en Christ!

jcb


dimanche 23 octobre 2011

COURTE MEDITATION SUR COLOSSIENS 2

Continuons notre lecture.

1  Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair,
2  afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ,
3  mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
4  Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
5  Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.
6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.

    Le combat de Paul dans la prière a pour objectif deux buts principaux. C’est un enseignement précieux pour nous, pour nos vies si nous devons ou avons à cœur de prier pour l’Église. Ce sont deux pistes à exploiter, pour l’avancement du royaume, au sein de l’église et dans le cœur des chrétiens. Il donne aussi la méthode pour vivre une vie pleine et entière dans la soumission au Seigneur. Une Église soumise au Seigneur est une église dans laquelle les membres peuvent être soumis les uns aux autres dans Son amour et celui que nous avons les uns pour les autres. Regardons ces deux buts :

    --a) Paul supplie le Seigneur pour que ces chrétiens de Colosse et de Laodicée soient tous ‘’unis dans la charité (amour)’’. C’est vraiment le point le plus important : vivre l’Église comme le Seigneur nous l’a enseignée. Une église qui vit dans l’amour les uns pour les autres aura la capacité spirituelle de recevoir l’enseignement du Saint-Esprit pour grandir. Cet amour ne peut exister que si chaque membre aime ardemment le Seigneur. Si cela est, les cœurs remplis de l’amour du Seigneur déborderont d’amour pour les membres. Cette église peut recevoir la révélation que le Seigneur veut lui donner. Paul demande aussi au Seigneur, pour ces deux Églises, ainsi que tous ceux qui n’ont pas vu son visage, que leurs cœurs soit consolés (ou encouragés, selon les traductions.) Nous voyons le cœur de berger de cet apôtre. Cette prière dévoile son amour pour le Seigneur et pour l’Église.
    b) Paul demande au Seigneur, en second lieu, que ces Églises connaissent ‘’le mystère de Dieu, Christ’’, en qui sont cachés tous les trésors de sagesse et de la connaissance. Si les membres de l’église s’aiment, sont soumis les uns aux autres dans l’amour, ils peuvent recevoir la connaissance des trésors qui sont cachés en Christ. Ces trésors de sagesse et de connaissance sont la provision de vie pour que nous progressions dans notre marche de disciple. Ces trésors nous sont donnés pour les besoins de notre vie spirituelle. C’est le rocher frappé qui donne l’eau le long de notre route ici-bas. Pour savoir ce qu’est la sagesse, la connaissance, le Seigneur nous a donné le livres des Proverbes dans Sa Parole. Ce livre nous instruit de tous ces trésors cachés en Christ.

    Le résultat de ces deux points est le bon ordre qui doit régner au sein de l’église et la solidité de la foi en Christ pour chacun de ces membres.
    Nous regarderons ce que signifie ce verbe combattre quand nous méditerons sur ce frère Epaphras qui combattait dans la prière pour les Colossiens (chapitre 4)
    Il est bon de nous laisser pénétrer de ce passage pour avoir la connaissance, la sagesse de savoir comment prier pour l’église. Il n’y a pas, bien sûr, que cela pour une prière selon le cœur de Dieu. Toutes les prières de Paul sont un enseignement profond au sujet de la prière pour l’Église et les ‘’saints’’ C’est un enseignement très précieux pour chacun de nous. Il est bon de garder ces choses dans nos cœurs et lorsque nous nous mettons en prière pour l’Église, le Saint-Esprit peut nous éclairer afin de prier efficacement. Cette prière va droit au cœur de Dieu, notre Père céleste et elle produit un fruit qui demeure (Jean 15)

6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
8  Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.

    Ici, nous abordons un passage essentiel et combien merveilleux de cette lettre dans laquelle Paul expose les révélations qu’il a reçues de notre Seigneur pour Son corps qui est l’Église. Déjà dans les versets 14,16 et 19 du premier chapitre nous lisons :…en qui nous avons… (14), …en Lui tout a été…(16), ….habite en Lui… (19) . Cela continue au chapitre qui nous occupe. Nous avons commencé notre méditation en mentionnant cela.
    Paul exhorte l’église à marcher en Lui. Comment pouvons-nous marcher en Lui ? Comment pouvons-nous jouir des trésors cachés en Christ ? Une seule réponse est possible et elle est toute simple ! PAR LA FOI ! C’est la foi seule qui nous permet de recevoir et comprendre ces trésors. C’est la foi seule qui nous donne la force de marcher dans la sanctification. Nous le pouvons car Il a été fait sanctification pour nous. Il habite en nous ! Nous le croyons par la foi, nous le vivons par foi. Nous savons faire naître cette foi en nous : ‘’La foi vient de ce qu’on entend, ce qu’on entend vient de la parole de Christ’’ (Romains 11.17) Lire, méditer, relire, méditer à nouveau, encore et encore cette Parole de vie pour qu’elle engendre la foi véritable en nous ! Notre Seigneur est le Chef de notre foi et c’est Lui qui la mène à la perfection ! Lisons et méditons Sa Parole !
    En Christ habite corporellement toute la plénitude de la divinité. C’est pour cette raison que Paul invite à ‘’marcher en Lui’’ afin d’avoir à notre disposition, la provision de Dieu pour notre marche de disciple. Notre provision est une personne bénie : notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons vivre de Sa vie, c’est-à-dire se nourrir de Sa Personne par la Parole révélée par le Saint-Esprit en nous. La Parole ne  peut être révélée dans nos cœurs que si nous la lisons et la méditons. Nous devons serrer dans notre cœur cette Parole et le Saint-Esprit  l’éclairera et nous donnera la connaissance de Christ en nous.
    Nous serons, ainsi, enracinés et fondés en Lui, affermis dans la foi. Enracinés et fondés ! Deux verbes tellement expressifs ! C’est le seul moyen pour ne pas être la proie par la philosophie et la vaine tromperie selon la tradition des hommes dont parle l’apôtre. La philosophie est un système de pensée qui a été créé par l’homme. (Dans un sens spirituel vu le contexte de cette lettre) Paul l’oppose à la révélation de Christ qui ne peut venir que de Dieu, sans aucun artifice qui vient de l’homme. Paul oppose la Révélation du Fils de Dieu, à la philosophie des hommes. Celui qui est enraciné et fondé dans la Parole de Dieu n’a même pas besoin de réfuter cette philosophie ou cette tradition. Elles seront démontées, anéanties dans le cœur de ceux qui sont fondés, chaque fois qu’une personne essayera de les convaincre de leur science ou philosophie. La Parole en nous démontera au fur et à mesure cette vaine tromperie comme l’écrit Paul !
    SOYEZ ENRACINES ET FONDES EN LUI, AFFERMIS DANS LA FOI ! C’est plus que suffisant pour ne pas être emporté ou séduit par le mensonge de la sagesse humaine ! Paul nomme cela : les principes élémentaires du monde. Nous devons tout éprouver par la Parole divine. Nous le pouvons car elle habite en nous de façon vivante ! Nous avons le Livre !
    Car en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. La plénitude de la divinité habite en nous par Christ ! Alors, fréquentons Celui qui habite en nous ! Connaissons-Le en sondant les Écritures ! Aimons-Le de tout notre cœur ! Rien ne pourra nous atteindre et si, parfois, nous dévions, Lui, en nous, saura nous reprendre ! Marchons en LUI !

10  Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13   Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;
14  il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ;
15  il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

    Que de grâce, que de bénédictions, que de vérités merveilleuses exposées dans ces six versets ! Nous sommes un avec notre Seigneur ! Nous sommes un avec le Père puisque le Fils et le Père sont un. L’Esprit de Dieu qui habite en nous, atteste que c’est vrai ! Puisque :     
    --nous avons la plénitude de la divinité en nous,
    --nous avons la plénitude de l’amour de Dieu,
    --nous avons la plénitude de la sagesse de Dieu
    --nous avons la plénitude de la vie de Dieu
    --nous avons plénitude de la rédemption en nous
    --nous avons la sanctification en nous
   --nous avons la justice de Dieu en nous. Nous avons TOUT pleinement en Lui. Nous       sommes en Lui, nous sommes avec Lui ! Il est en nous !

   ‘’ La plénitude ! ( grec plérôme) Le sens du mot plénitude est ici précisé par l’adverbe « corporellement » et le génitif « de la Divinité » : dans le Christ ressuscité se rassemble tout le monde divin, auquel Il appartient par son être préexistant et glorifié et tout le monde créé, qu’Il a assumé directement (l’humanité) et indirectement (le cosmos) par Son incarnation et Sa résurrection ; en somme toute la plénitude de l’Être.’’ (Note :Bible Jérusalem)

   Comme nous sommes le corps de Christ, nous participons à cette plénitude en tant que membres de ce corps. Nous sommes au-dessus de ces puissances célestes car Christ est la Tête de celles-ci et nous, en Lui, nous sommes mis au bénéfice de Sa plénitude, de Sa puissance, de Sa position ! Quelle grâce ! Quel trésor !
      Nous sommes, en Lui, circoncis de la véritable circoncision dont celle dans la chair en était l’ombre. La circoncision qui n’est pas faite par une main humaine, mais par Christ. Il nous dévêt de notre corps mortel et de sa servitude. C’est l’entier dépouillement de notre corps charnel (version Jérusalem) La circoncision par l’homme n’enlève qu’une infime partie de chair. La circoncision de Christ, elle, est radicale ! Nous sommes entièrement dépouillés. Paul se sert de cette comparaison pour bien nous établir dans ce que nous sommes en Christ par cette circoncision divine. Merveilleux !
    Nous avons été ensevelis avec Lui dans le baptême. Nous savons que c’est en Sa mort que nous avons été ensevelis par le baptême. En sortant des eaux du baptême, nous sommes ressuscités avec Lui, par la foi en la puissance de Dieu. C’est ici que la foi intervient. La Parole de Dieu le dit, l’atteste, donc nous  le croyons. La foi en la puissance de Dieu qui a ressuscité Christ va nous donner de marcher en nouveauté de vie, en et avec Christ. La foi atteste à nos cœurs que nous avons la capacité spirituelle de vivre ainsi, par pure grâce !
    Paul nous explique en quoi consiste cette résurrection : Nous étions, par nos offenses et par l’incirconcision de notre chair, séparés de Dieu, mort à Dieu. Il nous a rendus à la vie en nous faisant grâce pour toutes nos offenses. Pour cela, Dieu nous a fait mourir avec et en Christ. Paul le dit ‘’Je suis crucifié avec Christ’’ (Galates 2.20) Nous devrions dire la même chose que l’apôtre ! C’est un fait ! C’est au présent, un état permanent pour l’apôtre et pour chacun des disciples du Seigneur.
    Le baptême en est le symbole. Nous proclamons que nous étions morts et nous témoignons que nous sommes ressuscités en Lui et avec Lui. Remarquons l’humilité de Paul. Il explique à ses lecteurs tout ce que représente l’œuvre du Seigneur pour eux et lorsqu’il arrive à la grâce et le pardon de Dieu, il s’implique avec eux. Il explique durant ce passage en disant ‘’vous êtes circoncis…vous êtes ensevelis…vous êtes ressuscités…etc et il conclut par : ‘’en nous faisant grâce pour toutes nos offenses…etc’’ A ce moment, Paul l’apôtre, cet homme de Dieu, s’identifie à ses correspondants leur prouvant qu’il est, lui aussi, exactement comme eux. Oh ! Le cœur de Paul !
   ( J’entends souvent ou je lis des exhortations ou des enseignements d’hommes de Dieu qui disent toujours :’’vous devez, vous êtes, vous devriez etc’’, mais pas souvent je n’entends ou lis nous devons, nous sommes…) C’est un constat, sûrement pas un jugement !

  Jésus est le chef de toute principauté et de pouvoir (v. 10) ‘’Les « souverainetés, dominations, principautés, puissances » étaient dans l’enseignement des faux docteurs, des êtres spirituels médiateurs entre Dieu et les hommes. Les pratiques ascétiques devaient purifier l’homme pour qu ‘il puisse rentrer en relation avec ces intermédiaires. L’apôtre Paul dit  que le Christ est supérieur à toutes ces puissances. Il est leur Maître. Ceux qui sont unis à Lui n’ont donc plus besoin de s’occuper d’elles.’’ (encyclopédie des difficultés bibliques)

    Reprenons ce verset 14 : ‘’ il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix’’
    Lisons la traduction de parole vivante :’’Il a effacé l’acte aux mille articles qui nous accusait. Car il mentionnait toutes nos transgressions de la Loi (de Dieu) Il l’a annulé et l’a cloué à la croix.’’
    La bible Jérusalem traduit ainsi ce verset :‘’ Il a effacé, au détriment des ordonnances légales, la cédule de notre dette qui nous était contraire ; il l’a supprimée en la clouant à la croix’’ (cédule : billet de reconnaissance de dettes)
     Ces deux traductions  de ce verset  sont très claires. Nous avions chacun une liste de nos fautes, un acte de justice dans lequel étaient consignés tous nos délits. Cet acte était rédigé contre nous et selon les critères de la Loi de Dieu. Donc c’est un acte qui nous condamnait par l’accumulation de nos transgressions qui étaient notées dessus. Cet acte a été effacé car la condamnation a été exécutée sur le Seigneur et le Sang de Christ répandu pour nos péchés nous en a délivré. Cet acte n’ayant plus lieu d’être, a été effacé. C’est la grâce de Dieu ! Nous sommes  quittes car il n’y a plus de condamnation, car elle a été exécutée sur Christ.
    Le dernier verset de notre méditation mérite une attention particulière. Jésus a dépouillé les dominations et les autorités et les à publiquement livrées en spectacles. Comment le Seigneur a dépouillé ces autorités et ces dominations pour quelles ne puissent plus accuser ceux qui croient ? De quoi ont-elles été dépouillées ? Elles ont été dépouillées de l’arme qui nous accusait. Cette arme c’est la Loi. Par la Loi nous étions constamment accusés par ces forces mauvaises.
    Pour préciser cette proposition, lisons ce passage de Zacharie 3 que j’ai déjà mentionné dans d’autres partages :

1  Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser.
2  L’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te réprime, Satan ! que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N'est–ce pas là un tison arraché du feu ?
3  Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange.
4  L'ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Ôtez–lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué : Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête.
5  Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel était là.

    Nous voyons Josué face à l’Éternel avec, à sa droite, Satan pour l’accuser. L’Éternel dit  simplement : ‘’Que l’ Éternel te réprime Satan !’’ C’est tout ce qu’Il dit à l’accusateur. Et Josué est là, vêtu de vêtements sales, symbole du péché. Puis le Seigneur se tourne vers ceux qui étaient devant lui et leur demande d’ôter les vêtements sales de Josué. L’Éternel dit à Josué :’’Vois, je t’enlève ta faute (ton iniquité, ton péché selon les versions) et te revêt d’habits précieux’’ Satan ne peut plus accuser Josué, il est dépouillé de son arme : La Loi. La Loi ne peut pas accuser une personne, que Dieu a revêtu des habits précieux de Sa justice. Pour nous, ces habits précieux, c’est Christ qui a expié nos fautes. Nous avons revêtu Christ. Le Nouveau Testament le déclare. La Loi ne peut plus être brandie devant Dieu pour Josué. Il est pur, il est net par la grâce de Dieu. Il ne peut plus être accusé…tant qu’il reste vêtu de ces habits fournis gratuitement par le Seigneur. Je crois que c’est en cela que les autorités ont été dépouillées. L’arme/Loi est devenue inopérante pour les rachetés. Leur pouvoir a été anéanti car Dieu a pris soin de l’homme. L’homme, en Christ, est plus que vainqueur ! La Loi est devenue sans force pour ceux qui sont en Christ. L’ennemi est dépouillé. Ses armes n’ont plus aucune puissance pour nous condamner. Il ne lui reste que le mensonge et la séduction. Il sait comment les employer pour nous confondre. Le mensonge a une puissance phénoménale pour qui sait le pratiquer. Le diable est le père du mensonge et lorsqu’il profère le mensonge ses paroles viennent de lui-même a dit Jésus. C'est un mensonge qui a fait chuté le premier couple en Éden. Nous voyons le fruit de ce mensonge de nos jours encore. Ce mensonge ne cesse d'opérer que dans ceux qui se convertissent au Seigneur..... et qui sont en Lui! 
    C’est pour cette raison que le Seigneur nous exhorte à laver notre robe, cet habit précieux dont nous sommes revêtus. Durant notre vie sur cette terre, il nous arrive de le salir. Nous en sommes toujours revêtus, car nous sommes dans les lieux célestes avec Christ. Par contre, sur terre, nous pouvons le salir. Nous sommes exhortés à laver cet habit. Nous le pouvons en marchant dans la lumière. Confesser et abandonner nos péchés est l’acte pratique par lequel nous obéissons à ce commandement du Seigneur : ‘’laver notre robe’’
 
16  Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune ou des sabbats:
17  c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.
18  Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles,
19  sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.
20  Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose–t–on ces préceptes:
21  Ne prends pas ! Ne goûte pas ! Ne touche pas !
22  préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ?
23  Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair.

    Ces versets qui suivent sont donnés pour nous permettre de rentrer dans la liberté des enfants de Dieu. ‘’Que personne donc…Ce ‘’donc’’ signifie clairement que tout ce qui est écrit après ces vérités énoncées n’a plus aucune valeur pour le chrétien. Il est fondé sur ce roc de vérité : L’ŒUVRE ET LA PERSONNE DE NOTRE ADORABLE SEIGNEUR ! Que personne ne soit jugé au sujet de ce qu’il mange ou boit. Les fêtes, nouvelle lune, sabbats n’étaient que les ombres des choses à venir. La réalité, la seule qui compte aux yeux de Dieu est celle du Christ. Cette réalité a été décrite dans les versets qui précèdent. C’est clair ! C’est tellement limpide ! 
    Imaginons que ces Colossiens recommencent à pratiquer ce qui est écrit dans la Loi, notamment, les fêtes, les nouvelles lunes, les sabbats et les règles alimentaires. Ceux-ci se remettent sous la Loi. Cette Loi qui condamne et dont se sert l’ennemi de nos âmes pour nous accuser. Immanquablement, cette Loi, un jour ou l’autre, sera transgressée et l’accusation tombera sur ceux qui recommencent à pratiquer ces préceptes. De plus, ce ne sont que l’ombre dont la réalité est le corps de Christ. Le corps de Christ projette son ombre sur les rites anciens. Il est, Lui, la réalité. Pourquoi aller chercher cette ombre ? Pourquoi, aussi, invoquer les anges ? Nous avons un seul médiateur et nous sommes en Lui et Lui est en nous ! Ceux qui s’adonnent à ces visions veulent ajouter à la perfection de Christ. Paul dit que c’est l’orgueil qui les pousse à cela. Ils peuvent devenir des gurus dangereux et nous détourner de la vérité. Tout cela se fait sous couvert d’humilité !
    Nous devons nous attacher au Chef par qui le corps est soutenu et rendu cohérent par les jointures et les articulations. Cette image est très réaliste. Imaginons une articulation de notre corps tenue par deux tendons. Si un des deux est plus puissant que l’autre, cette articulation va être complètement tordue et malade. Cette articulation est handicapée. Si les tendons sont à l’unisson, celle-ci va bien fonctionner et le corps fonctionnera convenablement. Imaginons, aussi un pont suspendu. Si un des câbles est plus tendu que les autres, le pont va se vriller et  risque même de se disloquer !
    Quant à ceux qui ont des ‘’visions’’, Paul dit qu’ils risquent de s’attacher à ce qu’ils ont vu et se détacher de la Tête, Christ. La Bible de Jérusalem traduit ainsi ces versets18-19 :

‘’Que personne n‘aille vous en frustrer (de ce qui a été établi) en se complaisant dans d’humbles pratiques, dans un culte des anges : celui-là donne toute son attention aux choses qu’il a vues, bouffi qu’il est d’un vain orgueil par sa pensée charnelle, et il ne s’attache pas à la tête dont le corps tout entier reçoit nourriture et cohésion, par les jointures et les ligaments, pour réaliser sa croissance en Dieu.’’

     Paul achève son exhortation en démontrant que les pratiques de jeûnes et d’ascèses sont plutôt néfastes pour l ‘avancement spirituel et sont vouées à la corruption. ‘’Ne prends ! Ne goûte pas ! Ne touche pas ! Chaque fois qu’un homme veut nous imposer ces préceptes, ils sont voués à la corruption et cela nuit à notre vie spirituelle. Ce ne sont que des préceptes humains qui flattent notre chair !
    Par contre, si nous avons au fond de notre cœur cette assurance que le Seigneur, par son Esprit, nous demande de jeûner ou de s’abstenir de certaines choses, nous devons obéir !
    Paul le dit bien : ‘’ce sont des préceptes et des enseignements humains’’ Ils contribuent à la satisfaction de la chair ! L’apôtre nous prépare à recevoir ce qu’il écrit ensuite et qui est fondamental pour notre vie spirituelle. Nous sommes avec Christ et non  assujettis à ces rudiments du monde. Pourquoi donc se plier à ces préceptes pour être ‘’plus acceptable’’ ou plus ‘’spirituel’’ C’est la motivation de ces choses qui les rend inutiles et nous enorgueillissent : nous faisons quelque chose pour Dieu ! C’est une folie, la folie des religieux.

jcb