mardi 25 octobre 2016

A.B. Simpson méditations (2)

"Car nous n’avons pas un grand prêtre qui ne puisse être touché par nos infirmités,» (Hébreux 4 : 15).

Certains d'entre nous connaissent un peu la joie qu’il peut y avoir à partager la souffrance des autres, et parfois même, être en contact avec les péchés des autres, des péchés qui semblent nous saturer et qui jettent sur nous un terrible sens du péché et du besoin. C’est peut-être dans l'intention de nous donner une faible conception de la sympathie que Jésus a ressentie quand IL a pris nos péchés, nos maladies et nos peines.

N'hésitons pas à les poser sur Lui! Il est beaucoup plus facile pour Lui de les porter sans nous que de les porter avec nous. Il les a déjà portés pour nous, aussi bien dans Sa vie que dans Sa mort. Roulons le fardeau sur Lui, et laissons le rouler au loin, puis, forts de Sa force, reposés dans Sa vie et dans Son amour, allons vers les autres pour  leur donner la sympathie et l'aide qu’IL nous a si richement données. Le monde est plein de douleur, et ceux qui ont connu l'amertume et la guérison sont des ministres de consolation de Dieu pour un monde qui pleure.

A.B. Simpson


«Jusqu`à quand clocherez-vous des deux côtés? » (1 Rois 18 : 21).

C’est étrange que les gens ne veuillent pas abandonner cette idée que la vie consacrée est une vie difficile. Une illustration simple répondra à cette impression stupide. Supposons qu'un conducteur de bus  dise : « Il est beaucoup plus facile de rouler avec une roue sur la chaussée et l’autre en dehors", hé  bien son bus sera bientôt déserté par le public qui préfèrera marcher. Il est évident  qu’il est bien plus facile de rouler avec les deux roues sur la chaussée, et de suivre la bonne voie.

Ainsi il est beaucoup plus facile de suivre  Christ pleinement que de Le suivre avec un cœur partagé et une marche hésitante. Le prophète avait raison dans sa question piquante, «Jusqu`à quand clocherez-vous des deux côtés ? » L'homme indécis est un homme hésitant. L'homme hésitant est un homme boiteux et un homme misérable, et le Chrétien totalement engagé fait l'admiration des hommes et des anges, et il se réjouit sans cesse.

A.B. Simpson


 «Ils se sont d`abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. » (2 Cor.8 : 5).

Il est essentiel, pour réussir dans l'œuvre chrétienne, que vous soyez fidèles non seulement à Dieu, mais à l'œuvre à laquelle vous êtes associés. Plus on connaît le Seigneur profondément , plus il est facile de vivre avec Lui.

Les chrétiens superficiels sont susceptibles d'être grincheux. Les chrétiens mûrs sont si près du Seigneur qu'ils n’ont pas peur de rater Sa direction, et n’essayent pas continuellement de faire valoir leur loyauté envers Lui et leur indépendance aux autres.

Les Corinthiens, qui s’étaient eux-mêmes donnés d'abord au Seigneur, n'ont eu aucune difficulté à se donner à Son messager, par la volonté de Dieu. Il est très agréable de travailler avec des cœurs authentiques  sur qui nous pouvons vraiment compter.

A.B. Simpson

dimanche 23 octobre 2016

A.B. Simpson méditations (1)

«Tout est à nu et à découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4 : 13).

La traduction littérale de cette expression est, toutes choses sont dépouillées et sidérées. C'est la force des mots grecs. L’image est celle d'un athlète dans le Colisée qui a combattu de son mieux dans l'arène, puis est  tombé de tout son long aux pieds de son adversaire, dans l’impuissance, désarmé et à sa merci.  Là, il se trouve incapable de frapper un grand coup, et de lever le bras. Il est dépouillé, assommé, désarmé ou sidéré, et il ne reste plus rien pour lui, sauf d’être couché aux pieds de son adversaire et d’implorer  miséricorde.

C'est la position dans laquelle Dieu veut nous amener, où nous cesserons nos luttes et nos tentatives d’auto défense ou d’auto amélioration, et nous nous offrirons impuissants à la miséricorde de Dieu. C'est le seul espoir du pécheur, et quand il tombe ainsi aux pieds de la miséricorde, Jésus est prêt à le relever et à lui donner ce salut gratuit qui  est offert à tous.

C’est aussi le plus grand besoin du Chrétien cherchant une vie plus profonde et plus haute, de réaliser pleinement son néant et son impuissance, et de se tenir  aux pieds de Jésus.

A.B. Simpson


"Ne nous lassons pas de faire le bien» (Galates 6 : 9).

Si Paul avait seulement pu connaître la consolation et l'espoir qu'il a donnés aux  générations innombrables qui ont parcouru le long chemin qui conduit de la croix au Royaume d’En haut, il aurait été prêt à passer par un millier de vies et un millier de morts telles que celles qu'il a endurées pour la bénédiction qui en a suivi depuis que sa noble tête a roulé dans la poussière par la porte d'Ostie à Rome.

 Et si le moindre d'entre nous pouvait prévoir les issues éternelles qui probablement naîtraient des services les plus humbles de la foi, nous considèrerions seulement nos sacrifices et nos travaux comme des héritages honorifiques, et cesserions de parler des épreuves et des sacrifices consentis pour Dieu .

Le plus petit grain de foi est un germe immortel et incorruptible, qui sera planté dans les cieux et couvrira la terre d’une récolte de gloire impérissable. Lève la tête, bien-aimé, l'horizon est plus large que le petit cercle que tu peux voir. Nous vivons, nous souffrons, nous travaillons, nous faisons confiance, pour les âges à venir!

A.B. Simpson


«Qui nous séparera de l'amour de Christ(Romains 8 : 35).

Et puis vient la réponse triomphante, après que tous les obstacles et ennemis possibles aient été mentionnés, un par un, "Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés." Nos épreuves deviendront des aides, nos ennemis seront faits prisonniers et utilisés pour combattre nos batailles. Comme les poids sur l'horloge qui la font fonctionner, nos difficultés mêmes se révéleront être des incitations à la foi et à la prière, et des occasions où Dieu deviendra plus réel pour nous. Nous allons sortir de nos problèmes non seulement délivrés mais triomphants, et dans toutes ces choses nous serons encore plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés.

Notre sécurité ne dépend pas de notre amour immuable, mais de l'amour de Dieu en Jésus-Christ envers nous. Ce ne sont pas les bras du bébé accrochés au cou de la mère qui l'empêcheront de tomber, mais les bras puissants de la mère qui ne le laisseront jamais tomber. Il nous a aimés d'un amour éternel, et bien que tout le reste soit soumis au changement,  IL ne nous abandonnera jamais.

AB Simpson

vendredi 21 octobre 2016

Esaie 60 :15 A.B. Simpson

Toi qui étais abandonnée et détestée…. je ferai de toi un sujet de joie de génération en génération. (Ésaïe 60 :15)

Dieu aime prendre les plus perdus des hommes, et faire d’eux des monuments  magnifiques de Son amour et de Son pouvoir rédempteur. Il aime prendre les victimes de la haine de Satan, et les vies qui ont été les plus terribles exemples de son pouvoir de destruction et les utiliser pour illustrer et illuminer les possibilités de la miséricorde Divine et les nouvelles créations du Saint Esprit. Il aime prendre les choses qui ont été les pires, les plus difficiles et les plus hostiles à Dieu dans nos vies et les transformer afin que nous devenions les opposés de ce que nous étions avant.

Les esprits les plus doux sont fabriqués à partir des volontés personnelles les plus orageuses, la plus puissante foi est créée à partir d'un désert de doutes et de craintes, et le plus Divin amour est sorti de cœurs de pierre haineux et égoïstes. La grâce de Dieu est égale au plus antipathique tempérament, aux circonstances les plus défavorables et Sa gloire est de transformer la malédiction en bénédiction, et de montrer aux hommes et aux anges de tous les âges à venir, que «là où le péché a abondé, la grâce a  surabondé ».

A.B. Simpson

mercredi 19 octobre 2016

La Maturité – Le Désir du Seigneur pour Son Peuple T. Austin-Sparks

                    Le grand aspect de la dispensation dans laquelle nous vivons est le rassemblement, parmi toutes les nations, des membres du Corps de Christ ; et de les amener ensuite à la plus grande mesure de maturité possible. Le dessein de Dieu n’est pas uniquement le salut des âmes, ni même le rassemblement de croyants dans un Corps spirituel. Mais c’est ce qui suit le salut - leur accession à la pleine maturité - qui représente l’intérêt suprême du Seigneur dans cette présente dispensation.

                    Il n’y a aucun doute, et il est parfaitement clair que c’est là la caractéristique marquante du temps présent - la pleine croissance, être « parfaitement accompli » - c’est ici le désir du Seigneur pour Son peuple. C’est ce qui ressort indubitablement lorsque nous lisons la Parole de Dieu à cette lumière. Et la surabondance d’immaturité est tout aussi établie. Que le Seigneur se meut au milieu de Son peuple afin de les amener à la plénitude, autant que ceux-ci veuillent bien Le suivre dans cette plénitude, est un fait tout aussi incontestable.

                    Nous savons tous que l’immaturité domine, nous savons qu’il existe une multitude de croyants - ceux qui sont du Seigneur, qui vivent malgré tout dans la pénombre de l’immaturité - qui ne paieront pas le prix de suivre le Seigneur ; et nous serions tentés de dire, comme l’avait fait quelqu’un il y a bien longtemps : « Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? ». Et le Seigneur de répondre : « Il ne t’appartient pas de faire de l’immaturité des autres ton critère, mais ce que je désire doit être la chose qui gouverne toute ta pensée et qui t’occupe entièrement. »

                    Ainsi, l’accomplissement et la plénitude étant le dessein et la volonté de Dieu, nous reconnaissons la signification de tout ce que fait le Seigneur. Si le Seigneur est vraiment déterminé à amener les croyants à la pleine croissance - à la maturité spirituelle - si c’est ici vraiment l’un de Ses objectifs suprêmes de la présente dispensation, alors Il ne considérera aucun sacrifice trop élevé pour parvenir à Ses fins. Et cette vérité expliquera toutes Ses voies mystérieuses envers les Siens et toutes les choses singulières qui semblent parfois être Ses œuvres agissant contre Ses propres intérêts. Très souvent, il nous semble que le Seigneur œuvre contre nos propres intérêts et que tout ce qu’Il fait est malencontreux. Mais, le Seigneur est prêt à prendre des risques, (ce qui est pris pour des risques par ceux dont l’entendement est si limité), et à s’investir dans ce qui semble être des malentendus, si seulement, par ces moyens, Il peut atteindre Son but.

                    Le croyant est devenu le possesseur de facultés spirituelles entièrement nouvelles et est une nouvelle création spirituelle - un être d’une nature différente, une création totalement distincte. Ces facultés spirituelles, seules par lesquelles les choses de Dieu peuvent être connues et vécues, doivent être développées - doivent croître - doivent parvenir à une position d’efficacité spirituelle ; tout comme pour un enfant naturel, qui a certaines facultés à la naissance, mais qui doit avoir une croissance régulière de celles-ci. Le croyant né d’en haut a, en lui, une panoplie entièrement différente et nouvelle de facultés de ce qu’il avait lorsqu’il est né naturellement et qu’il a par nature. Ce sont ces facultés et aptitudes spirituelles qui doivent être développées afin qu’il devienne mature - spirituellement efficace - dans le Seigneur.

                    L’auteur de l’épître aux Hébreux dit que la nourriture solide est la provision appropriée pour ceux qui « ont les sens exercés », et il déplore le fait que - après des années - ces croyants étaient toujours incapables d’assimiler de la nourriture solide ; parce que leurs sens et leurs facultés n’avaient pas été développés.

                    Les voies du seigneur sont insondables, et elles ne doivent jamais être jugées selon nos critères naturels. Le Seigneur permet que des calamités nous assaillent, mais avec un but en vue - des choses qui, lorsqu’elles surviennent, Le légitimera totalement. Nous découvrirons alors que, ce qui nous semblait être la faiblesse de Dieu s’est prouvée être en fait Sa force ; Son infériorisation - Sa puissance ; Sa folie - Sa sagesse ; ainsi Il sera justifié à la fin. Dans ces principes paradoxaux, nous avons la clef de la croissance par l’expérience.

                    Si nous considérons le passage où il est question d’ « être exercé », nous découvrirons que cet exercice prend place en nous par des expériences produites par Dieu : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur… » ; « Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais de tristesse; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. »

                    Comment ce fruit est-il produit ? Par la discipline qui nous est administrée par Dieu. Dieu agit envers nous comme envers des fils, si du moins nous supportons la discipline. Son désir est d’amener Ses fils à la maturité. La façon dont Il nous discipline - c’est cela l’ « exercice ».

                    Le Seigneur peut vous faire cesser toute activité, et vous empêcher d’être actif. Vous traversez un mauvais moment et vous dites que le Seigneur vous a rejeté, et que tout va mal. Mais qu’en est-il vraiment ? Ce ne sont en fait que les douleurs de la croissance ! A la longue, rien n’allait mal, tout concourait pour le bien. Vous êtes arrivés à connaître le Seigneur, alors qu’avant votre vie entière était occupée par des choses. Vous avez été limité, mais vous êtes venu à connaître le Seigneur intérieurement, vous êtes parvenu à une position d’efficacité spirituelle qui est bien plus importante qu’auparavant ; vous pouvez maintenant faire face aux situations extérieures. Le Seigneur avait été mal compris, mais en fait Il œuvrait pour l’accroissement - vous exerçant en vue de l’accroissement. Ces douleurs de croissances peuvent être douloureuses, mais personne ne peut venir en aide à quelqu’un qui en souffre ; nous ne pouvons qu’observer ce qui se passe.

                    Ainsi, à travers des expériences nombreuses et variées, cette croissance prend place par les exercices douloureux à travers lesquels le Seigneur nous fait passer. Nous apprenons par les souffrances. Même le Seigneur Jésus « a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes. » C’est le chemin que nous devons prendre pour atteindre la pleine croissance. Il s’agit de discipline et d’apprendre par les expériences. La discipline a pour but de faire de nous, qui sommes des enfants, des fils ; des hommes faits.

                    Je pense, en ce qui concerne ces choses, que nous devrions avoir plus de foi dans les agissements de Dieu envers nous ; c’est parfois douloureux et même agonisant. Que fait donc le Seigneur ? Pourquoi ces difficultés se succèdent-elles si intensément ? Il semble que le Seigneur recherche à nous presser vers la maturité - à nous amener à la position où nous apprenons quelque chose.
 
                    La bonne attitude à adopter envers chaque épreuve que le Seigneur permet - chaque chose nouvelle et difficile - est : Quel est donc le but auquel le Seigneur recherche à nous amener par cette expérience ? Ce n’est pas pour détruire, mais pour édifier ; non pas pour appauvrir mais pour accroître ; non pas pour limiter mais pour élargir. Ce sont dans « les vallées de l’ombre de la mort », que le Seigneur a quelque trésor que nous devons découvrir. Quelques-uns d’entre nous peuvent dire : « Oui, c’est ce que nous avons découvert ; les choses sont ainsi. » Nous avons traversé ces sombres vallées, et nous y avons trouvé la plénitude - nous y avons acquis une plus grande connaissance du Seigneur.

                    Avez-vous remarqué la chose qui est en vue dans ce passage qui traite d’être « exercé » ? C’est être à même de « discerner », il s’agit de l’intelligence spirituelle - de Le connaître Lui personnellement. Il désire que Ses enfants soient individuellement le centre de Sa propre connaissance spirituelle. Ensuite, nous amenant ensemble dans un seul Esprit, afin d’œuvrer une seule œuvre et de penser une seule pensée ; Il s’obtiendra un instrument pour gouverner les Nations dans les siècles à venir, un instrument intelligent qui est parvenu à la connaissance du cœur du Seigneur par l’expérience.

                    Cette faculté d’intelligence spirituelle, de connaissance spirituelle - cette compréhension intérieure de toutes choses - doit être développée, afin que nous connaissions le Seigneur dans l’homme intérieur. Chaque expérience plus profonde que la précédente signifie que nous ne sommes pas « suffisant pour ces choses ». Ainsi, à chaque fois, nous entrons dans une expérience profonde - par la nécessité même de la situation - nous nous devons de saisir quelque aspect nouveau de Christ pour nous ; et dans la proportion que nous avons reçu cet ajout spirituel, nous avons crû autant.

                    Nous pouvons choisir l’une de deux attitudes envers les voies de Dieu: soit nous devenons amers, acerbes, endurcis ; ou bien nous pouvons être spirituellement élargis par ce que nous vivons - agrandis par les exercices - afin d’augmenter notre capacité, de nous acheminer à une position d’élargissement. Une fois cette position atteinte, nous pouvons devenir Son instrument pour gouverner intelligemment , sous Sa tutelle, dans les siècles à venir. Nous ne pouvons pas toujours sonder les choses qui forgent notre histoire personnelle. Mais, l’explication que nous pouvons en donner est celle-ci : le Seigneur est souverain sur tout ce qui nous touche de près ou de loin ; et Il considère parfois comme nécessaire ce que le monde juge comme étant les choses les plus terribles qui puissent arriver à quelqu’un. Alors qu’il semblerait que Son Nom et Ses intérêts soient mis en péril à travers ces expériences, Il conduit les Siens, à travers celles-ci, à une position de maturité - ils parviennent à une connaissance personnelle du Seigneur. A travers toutes ces choses difficiles, nous voyons que le Seigneur produit, dans la vie de ceux qui Lui appartiennent, quelque chose qui est bien plus digne de Son Nom. C’est là Sa justification - Sa légitimation, s’Il pouvait accomplir ces choses d’une autre façon, Il le ferait. A terme, Il obtient la maturité parmi Son peuple - Il les amène là où ils Le connaissent.

                   Le Seigneur veut nous amener à une position où nous le connaissons - là où nous avons « les sens exercés » pour Le connaître. Que le Seigneur nous donne la grâce d’accepter tous Ses agissements envers nous, à la lumière de Son propos éternel.

T.A.S.


lundi 17 octobre 2016

Romains 4 : 3 A.B. SIMPSON

«Abraham crut à Dieu» (Romains 4 : 3).

La foi d'Abraham reposait sur Dieu Lui-même. Il connaissait le Dieu avec qui il traitait. Il s'agissait d'une confiance personnelle en Celui en qui il pouvait pleinement croire. Le vrai secret de la vie entière d'Abraham, c'est qu'il était l'ami de Dieu, et connaissait Dieu comme étant son grand, bon et fidèle Ami.  Le prenant au Mot, il était sorti de tout ce qu'il connaissait et aimait, et s’engageait sur une voie inconnue avec nul autre que Dieu.

Bien-aimés, nous sommes confiants non seulement dans la parole de Dieu, mais avons-nous appris à nous reposer de tout notre poids sur Lui-même, le Dieu d’amour et de puissance infinis, notre Dieu d’alliance, notre Ami éternel ? On nous dit qu’Abraham glorifia Dieu par cette vie de foi. La vraie manière de glorifier Dieu, c'est de permettre au monde de voir ce qu'IL est, et ce qu'IL peut faire.

Dieu ne veut pas tellement que nous fassions des choses, mais  permettre aux gens de voir ce qu'IL peut faire. Dieu ne cherche pas des personnages extraordinaires en tant que Ses instruments, mais IL est à la recherche d'humbles instruments par lesquels IL peut être honoré à travers les âges.

A.B. SIMPSON

vendredi 14 octobre 2016

L’essentiel, c’est la grâce de Dieu | CHARLES SPURGEON

Qu’est-ce que la foi ? Elle se compose de trois éléments : connaître, croire, et faire confiance.

 « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2 :8-9).

                     Je pense qu’il est bon que j’exhorte le lecteur à se tourner avec adoration vers la source véritable de notre salut, c’est-à-dire vers la grâce de Dieu. « Car c’est par grâce que vous êtes sauvés ». Dieu est plein de grâce. C’est pour cela que les hommes sont pardonnés, transformés, purifiés, et sauvés. Ce n’est pas parce qu’ils ont, ou qu’ils pourront avoir, quoi que ce soit de bon en eux, qu’ils sont sauvés. Mais c’est par l’amour infini de Dieu, par Sa bonté, Sa compassion, Sa miséricorde et Sa grâce ! Restez donc un moment auprès de cette source ! Contemplez cette pure rivière d’eau de la vie, qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau !

                     Qui peut mesurer la profondeur de cette grâce de Dieu ? Qui peut évaluer sa largeur ? Comme tous les autres attributs de Dieu, Sa grâce est infinie. Dieu est rempli d’amour, car Dieu est amour ! Dieu est rempli de bonté ! La bonté et l’amour infinis de Dieu sont au cœur même de sa nature. C’est parce que « Sa miséricorde dure à jamais » que les hommes ne sont pas détruits. C’est parce que « Ses compassions ne sont pas à leur terme » que les pécheurs peuvent être attirés à Lui et pardonnés !

                     Rappelez-vous bien cela ! Sinon vous pourriez tomber dans l’erreur de ne vous occuper que de la foi qui vous est nécessaire pour être sauvé, au point d’oublier que la grâce est la source même de la foi. La foi résulte de l’œuvre de la grâce de Dieu en nous ! Personne ne peut confesser que Jésus est le Christ, si ce n’est par l’Esprit de Dieu. « Nul ne vient à moi, a dit Jésus, à moins que le Père ne l’attire ». Il en est de même de la foi, qui est le fait de s’approcher de Jésus avec confiance. C’est Dieu Lui-même qui nous attire à Jésus. Le commencement et la fin du salut, c’est encore la grâce ! La foi, pour essentielle qu’elle soit, n’est qu’un aspect important de l’œuvre de la grâce.

                     Nous sommes sauvés « par la foi « mais le salut nous est donné « par grâce « Faites résonner ces paroles comme la trompette de l’archange : « C’est par grâce que vous êtes sauvés !» Quelle bonne nouvelle pour ceux qui ne méritaient rien!

                     La foi peut être comparée à un canal, ou à un tuyau. La grâce est la fontaine et le courant d’eau. La foi est l’aqueduc qui conduit jusqu’à nous le flot de la miséricorde divine, afin d’étancher la soif des hommes. Quelle tristesse, lorsque cet aqueduc est rompu ! Quel triste spectacle que de voir, dans tous environs de Rome, ces beaux aqueducs qui ne peuvent plus conduire l’eau dans la ville, parce que leurs arches sont brisées, et que leurs merveilleuses structures sont en ruine ! Un aqueduc doit être maintenu en bon état pour pouvoir laisser passer le courant d’eau. De même, notre foi doit être ferme et en bon état, pour permettre au courant de la grâce divine de nous atteindre !

                    Il faut toujours vous rappeler que la foi n’est que le canal ou l’aqueduc. Elle n’est pas la source d’eau ! Nous devons donc veiller à ne pas exalter la foi, au point de la mettre au-dessus de la source divine de toutes les bénédictions, c’est-à-dire la grâce de Dieu. N’idolâtrez jamais votre foi, ne la mettez pas à la place de Christ, et ne pensez jamais qu’elle est la seule source de votre salut ! C’est en regardant à Jésus que nous pouvons recevoir la vie, pas en regardant à notre propre foi ! Certes, c’est par la foi que toutes choses nous sont possibles. Mais la vraie puissance ne réside pas dans la foi. C’est la grâce qui possède la vraie puissance. C’est elle qui est le vrai moteur. La foi n’est qu’un moyen de transmission, qui fait bénéficier le véhicule de la puissance de ce moteur. La justice de la foi n’est pas l’excellence morale de la foi, mais simplement la justice de Jésus-Christ Lui-même, dont nous pouvons nous saisir et nous approprier par la foi. La paix que nous pouvons recevoir dans notre âme ne vient pas du fait que nous contemplons les qualités de notre propre foi. Mais elle vient de Celui qui est notre paix. C’est par la foi que nous pouvons toucher le bord de Son vêtement. C’est alors que la puissance de Jésus peut pénétrer dans notre âme !

                     Comprenez donc bien, cher ami Chrétien, que ce n’est pas la faiblesse de votre foi qui va vous détruire. Une main tremblante peut toujours recevoir un cadeau royal ! Pour que le salut de notre Seigneur puisse vous atteindre, il vous suffit d’avoir une foi pas plus grosse qu’un grain de sénevé ! La vraie puissance réside dans la grâce de Dieu, pas dans votre foi. De minces fils téléphoniques peuvent transmettre de grands messages ! Le témoignage profond du Saint-Esprit peut remplir un cœur de paix, en passant simplement par une foi mince comme un fil, un fil si mince qu’il semblerait ne pas pouvoir résister à son propre poids ! Pensez donc plutôt à Celui que vous regardez, au lieu de vous préoccuper autant de votre vue ! Vous devez oublier le fait même que vous êtes en train de regarder, pour ne contempler que le Seigneur Jésus, et la grâce de Dieu révélée en Lui !

 Qu’est-ce donc que la foi ?

                     Qu’est-ce donc que cette foi, dont il est dit : "C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ?" On a fait de nombreuses descriptions de la foi. Mais presque toutes les définitions que j’ai pu lire n’ont abouti qu’à me rendre les choses plus confuses. Nous pouvons donner beaucoup d’explications de la foi, au point que plus personne n’y comprenne plus rien. J’espère que je ne serai pas moi-même coupable de cette faute ! La foi est la chose la plus simple au monde. C’est peut-être à cause de cette simplicité qu’elle est si difficile à expliquer !

                    Qu’est-ce que la foi ? Elle se compose de trois éléments : connaître, croire, et faire confiance.
  
Il faut d’abord connaître.

Comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? (Romains 10 :14)

                     Avant de croire en quelque chose, je dois d’abord être informé de son existence ! « La foi vient de ce que l’on entend ». Il nous faut donc entendre, afin que nous sachions en quoi nous devons croire. « Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi » (Psaume 9 :10). Une certaine mesure de connaissance est donc essentielle à la foi. D’où l’importance d’avoir accès à la connaissance. « Il m’instruisait alors, et il me disait : Que ton cœur retienne mes paroles ; observe mes préceptes, et tu vivras » (Proverbes 4 :4). Telles étaient les paroles des anciens prophètes. Telles sont toujours les paroles de l’Évangile. Sondez les Écritures et apprenez ce que le Saint-Esprit nous enseigne en ce qui concerne Christ et Son salut. Cherchez à connaître Dieu ! « Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11 :6).

                     Que le Saint-Esprit vous donne un esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel ! Connaissez l’Évangile, connaissez la Bonne Nouvelle, sachez que l’Évangile nous parle de pardon gratuit, de changement de cœur, d’adoption dans la famille de Dieu, et de bien d’autres bénédictions. Connaissez tout particulièrement Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes, uni à nous par Sa nature humaine, et pourtant Un avec Dieu, capable donc d’être le Médiateur entre Dieu et les hommes, capable d’étendre Ses mains à la fois vers Dieu et vers les hommes, et d’être le lien nécessaire entre le pécheur et le Juge de toute la terre !

                   Efforcez-vous de connaître toujours plus le Seigneur Jésus ! Efforcez-vous tout spécialement de connaître toujours mieux la doctrine du sacrifice de Christ. Car le point principal sur lequel peut se fixer notre foi est le suivant : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses » (2 Corinthiens 5 :19). Sachez que Jésus « a été fait malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois » (Galates 3 :13). Méditez profondément sur la doctrine de l’œuvre expiatrice de Christ. Car elle est la source de notre réconfort le plus doux, nous qui sommes des hommes coupables. Car « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu (2 Corinthiens 5 :21). La foi vient par la connaissance.

Il nous faut ensuite croire que ces choses sont vraies.

                     Notre âme croit en l’existence de Dieu, croit qu’Il entend le cri des cœurs sincères. Elle croit que l’Évangile vient de Dieu, que la justification par la foi est la grande vérité que Dieu nous a révélée dans ces derniers jours par Son Esprit, beaucoup plus clairement que jamais auparavant. Puis notre cœur croit que Jésus est véritablement notre Dieu et notre Sauveur, le Rédempteur des hommes, le Prophète, le Sacrificateur, et le Roi de Son peuple.

                    Nous acceptons tout cela comme une vérité sûre, qui ne peut être remise en question. Je prie que vous puissiez croire cela sans aucun délai ! Croyez fermement que « le sang de Jésus, le Fils de Dieu, nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 :7). Croyez que Son sacrifice est parfait, et a été pleinement accepté par Dieu pour notre bénéfice, afin que celui qui croit en Jésus ne soit pas condamné. Croyez en ces vérités, de la même manière que vous croyez en toutes les autres. Car la différence entre la foi qui sauve, et la foi ordinaire, ne concerne que le type de vérité concernée. Croyez au témoignage de Dieu, de la même manière que vous croiriez au témoignage de votre père ou de votre ami ! « Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils » (1 Jean 5 :9).

                     Vous savez déjà un peu mieux ce qu’est la foi. Il ne vous manque plus qu’un ingrédient pour en avoir une définition complète.
 Il s’agit de la confiance,

                    Livrez-vous entre les mains d’un Dieu miséricordieux ! Mettez votre espérance tranquille dans l’Évangile de la grâce ! Confiez-vous en un Sauveur mort et ressuscité pour vous ! Lavez vos péchés dans le sang se Son sacrifice expiatoire ! Acceptez Sa justice parfaite, et tout ira bien ! La confiance est la vie de la foi ! Sans cela, il n’y a point de foi qui sauve !

                     Les Puritains avaient l’habitude de définir la foi comme « quelque chose sur laquelle on s’appuie ». Appuyez-vous de toutes vos forces sur Christ ! Pour employer une meilleure illustration, je dirai : Tombez de tout votre long sur le Rocher des siècles, allongez-vous complètement sur Jésus ! Reposez-vous en Lui, livrez-vous entièrement à Lui ! Quand vous aurez fait cela, vous aurez mis en œuvre la foi qui sauve ! La foi n’est pas quelque chose d’aveugle, car elle commence par la connaissance. Ce n’est pas non plus une spéculation, car elle croit en des choses dont elle est sûre. La foi n’est pas quelque chose de théorique et de nébuleux. Car la foi fait confiance, elle confie son destin à la vérité de la révélation. C’est une première manière de décrire la foi.  

                     Je vais à présent le dire d’une autre manière : La foi, c’est croire que Christ est vraiment ce qu’Il a dit qu’Il était, c’est croire qu’Il fera ce qu’il a promis qu’Il ferait, et c’est attendre tout cela avec confiance.

                     La Bible nous dit que Jésus-Christ est Dieu, Dieu incarné dans la chair ; qu’Il est parfait dans Son caractère ; qu’Il a été offert en sacrifice pour le péché en notre faveur ; qu’Il a porté nos péchés dans Son corps sur le bois. Les Écritures nous Le présentent comme ayant annulé nos transgressions, comme ayant détruit le péché, et comme nous ayant offert une justice éternelle. La Parole sacrée nous dit aussi qu’Il est ressuscité d’entre les morts, qu’Il vit éternellement pour intercéder pour nous, qu’Il est monté au Ciel dans la gloire, qu’Il a pris possession du Ciel en faveur de Son peuple, et qu’Il reviendra bientôt pour juger le monde avec justice, et Son peuple avec équité.

                     Nous devons croire fermement qu’il en est ainsi. Car tel est le témoignage de Dieu le Père, quand Il a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le ! » (Matthieu 17 :5). Ce témoignage est aussi attesté par Dieu le Saint-Esprit. Car l’Esprit a rendu témoignage de Christ, dans la Parole inspirée, mais aussi par divers miracles, ainsi que par Son œuvre dans le cœur des hommes. Nous devons croire vrai ce témoignage.

                    La foi, c’est aussi croire que Christ fera ce qu’Il a promis. Il a promis qu’Il ne mettrait pas dehors tous ceux qui s’approchent de Lui. Il l’a dit, et il est donc certain qu’Il ne nous rejettera pas si nous nous approchons de Lui. La foi, c’est croire que Jésus a dit : « L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4 :14). S’Il l’a dit, c’est donc vrai. Si nous recevons de Christ cette eau vive, elle demeurera en nous, et jaillira de nous comme des fleuves d’eau vive. Christ accomplira tout ce qu’Il a promis d’accomplir, et nous devons le croire. Ainsi, si nous recherchons auprès de Lui le pardon, la justification, la protection et la gloire éternelle, selon ce qu’Il a promis à ceux qui croiraient en Lui, Il nous l’accordera !

                     Mais nous devons encore franchir une troisième étape, indispensable. Jésus est bien ce qu’Il a dit qu’Il était. Il fera ce qu’Il a dit qu’Il ferait. C’est pourquoi chacun de nous doit Lui faire confiance !

                     Nous aussi nous devons dire : « Il sera pour moi ce qu’Il a dit qu’Il serait ! Il fera pour moi ce qu’Il a dit qu’Il ferait ! Je m’abandonne entre les mains de Celui qui a été envoyé pour sauver, pour me sauver ! Je me repose sur Sa promesse, qu’Il fera tout ce qu’Il a dit qu’Il ferait ! »

                       C’est cela la foi qui sauve ! Celui qui a cette foi possède la vie éternelle ! Quels que soient les dangers et les difficultés que nous pouvons traverser, quels que soient les découragements et les ténèbres que nous pouvons connaître, quels que soient nos péchés et nos infirmités, si nous croyons ainsi en Jésus-Christ, nous ne serons pas condamnés, nous ne recevrons jamais aucune condamnation !

                     Que ces quelques explications puissent vous être utiles ! Je crois qu’elles seront utilisées par le Saint-Esprit pour donner à mes lecteurs une paix immédiate ! « Ne crains rien, crois seulement ! » Ayez confiance, et soyez tranquilles !

                 Ma crainte, c’est qu’un lecteur se contente de ce qu’il a compris intellectuellement de la foi, sans jamais le mettre en pratique ! Il vaut mieux une petite foi, mais réelle, qu’une grande foi théorique qui reste au niveau de la spéculation ! L’essentiel, c’est de croire au Seigneur Jésus-Christ immédiatement ! Ne vous occupez pas des définitions et des explications compliquées ! Un homme affamé va manger, même s’il ne connaît pas la composition de sa nourriture, l’anatomie de sa bouche, ou le processus de la digestion ! Il sait que le fait de manger lui donnera la vie ! Quelqu’un de bien plus intelligent connaîtra peut-être toute la science de la nutrition. Mais s’il ne mange pas, il mourra, malgré toute sa connaissance ! Il ne fait aucun doute que beaucoup de gens ont très bien compris la doctrine de la foi, mais sans croire. En revanche, aucun de ceux qui ont réellement fait confiance au Seigneur Jésus n’a jamais été rejeté, même s’il n’a jamais été capable de bien définir ce qu’est la nature de la foi ! Oh, cher lecteur, reçois le Seigneur Jésus dans ton âme, et tu vivras éternellement ! « Celui qui croit en Lui a la vie éternelle » !

Comment illustrer la foi ?

                     Pour expliquer ce qu’est la foi, d’une manière encore plus claire, je vais employer quelques illustrations concrètes. Je sais que seul le Saint-Esprit peut éclairer mes lecteurs. Mais c’est mon devoir et ma joie de fournir toute la lumière que je peux fournir, et de prier notre divin Seigneur d’ouvrir les yeux des aveugles. Oh, que mes lecteurs puissent faire la même prière pour eux-mêmes !

                    La foi qui sauve présente beaucoup d’analogies avec la foi ordinaire que nous pouvons trouver dans la vie des hommes.

                    La foi, c’est l’œil qui voit. Notre œil transmet à notre cerveau la vision de tout ce qui nous entoure. C’est l’œil qui peut instantanément transmettre au cerveau la vision des étoiles les plus distantes ! De la même manière, par la foi, nous pouvons instantanément rapprocher de nous le Seigneur Jésus. Bien qu’Il soit bien loin, dans le Ciel, Il entre dans nos cœurs par la foi. Il nous suffit de regarder à Jésus ! Comme le dit si justement ce cantique : Regarder au divin Crucifié, c’est la vie !

En cet instant, pour toi, regarder c’est la vie !

                    La foi, c’est la main qui saisit. Quand la main se saisit d’une chose quelconque, elle fait exactement ce que fait la foi quand elle s’approprie Christ et les bénédictions attachées à Sa rédemption. La foi dit : « Jésus m’appartient ! » La foi entend parler du sang qui pardonne, et s’écrie : « J’accepte ce pardon pour moi ! » La foi proclame que l’héritage de Christ mourant lui appartient. Et cet héritage lui appartient effectivement, car la foi est l’héritage de Christ. Il S’est donné Lui-même à la foi, avec tout ce qu’Il possède. Prends, mon ami, tout ce que la grâce te donne. Tu ne seras pas un voleur en prenant tout cela, car c’est Dieu qui te permet de le prendre ! « Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie,gratuitement » (Apocalypse. 22 :17). Celui qui pourrait obtenir un trésor, simplement en étendant la main pour s’en saisir, serait bien insensé s’il restait pauvre !

                     La foi, c’est la bouche qui se nourrit de Christ. Avant que la nourriture puisse nous profiter, nous devons la saisir et la mettre dans notre bouche. C’est une chose toute simple que de manger et de boire. C’est volontairement que nous mettons dans notre bouche notre nourriture. Ce n’est pas sans notre consentement que nous avalons tout ce qui passe ensuite dans nos organes digestifs, pour y être transformé et assimilé par le corps. Dans l’épître aux Romains, Paul écrit, au chapitre 10 : « La parole est près de toi, dans ta bouche » ! Tout ce que nous devons faire, c’est l’avaler, et la faire descendre dans notre âme.

Oh, si les hommes pouvaient avoir de l’appétit pour la Parole de Dieu !

                    Car celui qui a faim et qui voit un bon plat devant lui n’a pas besoin d’être enseigné pour apprendre à manger ! Il lui suffit de dire : « Donne-moi un couteau et une fourchette, et donne-moi ma chance ! » Il est pleinement préparé à faire le reste ! Un cœur qui a faim et soif de Christ n’a besoin que de connaître ce qui lui est donné gratuitement, et il Le recevra aussitôt ! Si mes lecteurs sont dans ce cas, qu’ils n’hésitent pas à recevoir Jésus ! Ils peuvent être assurés qu’ils ne le regretteront jamais. Car « à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1 :12). Il ne rejette jamais personne, mais Il permet à tous ceux qui viennent à Lui d’être Ses enfants pour toujours.

                     La vie courante permet d’illustrer la foi de nombreuses manières. Le fermier plante sa bonne semence dans la terre, puis il attend non seulement qu’elle vive, mais aussi qu’elle se multiplie. Il a la foi en cette promesse de Dieu, selon laquelle « les semailles et les moissons ne cesseront jamais », et il est récompensé pour sa foi.

                     Le négociant confie son argent aux bons soins de son banquier, et se confie dans l’honnêteté et la bonne gestion de sa banque. Il confie son capital à quelqu’un d’autre, et sent que ce capital est bien plus en sécurité que s’il gardait chez lui, dans son coffre, un lingot d’or.

                     Le nageur se lance sur les flots. Quand il plonge dans la mer, il nage là où il n’a plus pied, tranquille sur l’océan agité. Il ne pourrait pas nager s’il ne se lançait pas avec confiance dans l’eau !

                    Le joaillier met son précieux métal dans le feu, qui semble prompt à le dévorer, mais il le sort du four, purifié dans la fournaise.

                      Vous ne pouvez vous tourner nulle part dans la vie sans voir la foi en œuvre, que ce soit dans les relations entre les hommes entre eux, ou dans les relations des hommes avec les lois naturelles. Nous avons constamment l’habitude de faire confiance à quelqu’un ou à quelque chose dans notre vie de tous les jours. De même, nous devons faire confiance à Dieu, tel qu’Il nous est révélé en Jésus-Christ.

                    Nous avons tous une mesure de foi variable, en fonction de la connaissance que nous avons, ou de notre croissance dans la grâce. Parfois, notre foi n’est pas plus grande que celle de celui qui ne fait que s’accrocher faiblement à Christ. Elle n’est que le simple sentiment de dépendance de celui qui veut se confier au Seigneur.

                     Par exemple, vous vous promenez le long d’un rivage, et vous apercevez certains mollusques sur des rochers. Vous vous approchez doucement du rocher, et vous frappez rapidement le mollusque avec un bâton. Il se détache facilement. Mais essayez à présent de décrocher un autre mollusque proche, de la même manière. Il est averti ! Il a entendu le coup de votre bâton qui a fait sauter son voisin, et il s’accroche au rocher de toutes ses forces. Ce n’est pas vous qui le détacherez ! Frappez, frappez fort, vous n’arriverez qu’à faire sauter le rocher ! Notre petit ami le mollusque n’a peut-être pas beaucoup d’intelligence, mais il sait s’accrocher ! Il ne sait rien de la formation géologique du rocher, mais il s’accroche. Il peut s’accrocher, et il a trouvé un support pour s’accrocher. C’est tout ce qu’il sait faire, mais il le fait pour sa sécurité et son salut. Il y va de la vie du mollusque, de savoir s’accrocher à un rocher. Il y va aussi de la vie du pécheur de savoir s’accrocher à Jésus !

                      Des milliers de Chrétiens n’ont pas une foi plus grande que celle-ci ! Ils en savent assez pour s’accrocher à Jésus de tout leur cœur et de toute leur âme, et cela leur suffit pour avoir la paix pour le présent, et la sécurité pour l’éternité. Jésus-Christ est pour eux un Sauveur fort et puissant, un Rocher inamovible et indéracinable. Ils s’accrochent à Lui en sachant qu’il y va de leur précieuse vie. C’est cela qui les sauve ! Cher lecteur, ne pouvez-vous pas vous accrocher aussi ? Faites-le immédiatement, sans tarder !

                     On peut voir la foi à l’œuvre, quand un homme fait confiance à un autre homme, parce qu’il sait que cet homme possède une connaissance supérieure à la sienne. C’est déjà une foi plus grande, une foi qui connaît la raison de sa dépendance, et qui agit en conséquence. Je ne crois pas que le mollusque dont nous parlions ait une connaissance quelconque de la nature du rocher sur lequel il s’accroche. Mais, à mesure que nous devenons plus intelligents, notre foi grandit. Un aveugle peut faire confiance en un ami qui le guide, parce qu’il sait que ce dernier peut voir. Et c’est avec confiance qu’il suit son guide qui le conduit. Si ce pauvre homme est né aveugle, il ne sait pas ce que c’est que voir. Mais il sait que la vue existe, et que son ami peut voir. C’est pour cela qu’il consent à mettre sa main dans la main de son ami, pour en faire son guide.

                     Nous, « nous marchons par la foi, et non par la vue ». « Heureux ceux qui n’ont pas vu, mais qui ont cru ! »

                     C’est une excellente image de la foi. Nous savons que Jésus possède l’amour, la puissance, et des bénédictions que nous ne possédons pas. C’est pour cela que nous Lui faisons joyeusement confiance, afin qu’Il fasse pour nous ce que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes ! Nous Lui faisons confiance de la même manière que l’aveugle fait confiance à son guide. Jésus ne trahira jamais notre confiance, car « Il a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption ».

                     Tout écolier doit également exercer la foi pour étudier ce qu’on lui enseigne. Son maître lui enseigne la géographie, lui montre quelle est la forme de la terre, lui parle de l’existence de certaines grandes villes et d’immenses empires. L’écolier ne sait pas si toutes ces choses sont vraies, mais il croit ce que lui dit son maître, ainsi que le livre qu’il tient entre ses mains. C’est exactement ce que vous devez faire avec Christ, si vous voulez être sauvé. Vous devez croire, simplement parce qu’Il vous le dit, et parce qu’Il vous assure qu’il en est ainsi. Vous pouvez Lui faire confiance, parce qu’Il vous promet que vous recevrez le salut comme prix de votre confiance.

                      Presque tout ce que nous savons, vous et moi, nous l’avons reçu par la foi. Pare exemple, on vient de faire une certaine découverte scientifique, et vous le croyez. Pour quelle raison le croyez-vous ? En raison de l’autorité de certains scientifiques renommés, dont la réputation est incontestable. Vous n’avez jamais fait la moindre expérience pour vérifier leur découverte, mais vous avez cru en leur témoignage. Vous devez faire de même en ce qui concerne Jésus ! Il vous enseigne certaines vérités, et vous devez être Son disciple. Vous devez croire à Ses paroles. Il a accompli une certaine œuvre, et vous devez être son « client », en Lui faisant entièrement confiance. Il est infiniment supérieur à vous, et Il Se présente Lui-même à vous comme votre Maître et Seigneur, pour que vous Lui fassiez confiance. Si vous Le recevez, et si vous recevez Ses paroles, vous serez sauvé !
  
Il existe une autre forme de foi, encore supérieure. C’est la foi qui résulte de l’amour.

                    Pourquoi un enfant fait-il confiance à son père ? L’enfant fait confiance à son père parce qu’il l’aime. Bénis et heureux ceux qui ont cette foi en Jésus, une foi qui naît d’un profond amour pour le Seigneur. C’est la clef d’une confiance paisible. Ceux qui aiment Jésus sont émerveillés par Son caractère, enthousiasmés de savoir pourquoi Jésus est venu sur la terre ! Ils sont transportés de joie en connaissant l’amour que Jésus a manifesté dans Sa vie. Ils ne peuvent donc s’empêcher de Lui faire confiance, parce qu’ils L’admirent tant, Le respectent tant, et L’aiment tant !

                    Je pourrais illustrer de la manière suivante cette confiance qui naît de l’amour. Supposons qu’une certaine femme soit l’épouse d’un éminent médecin. Elle est soudain la victime d’une dangereuse maladie qui la terrasse. Mais elle reste merveilleusement tranquille et paisible, car cette maladie est justement la spécialité de son mari. Il en a fait le sujet de ses études, et il a déjà guéri des milliers de personnes qui avaient la même maladie. Cette femme n’est donc absolument pas troublée, car elle se sent parfaitement en sécurité entre les mains de cet homme qui lui est si cher, et qui lui manifeste des preuves si évidentes d’amour et de compétence. Sa foi est donc raisonnable et naturelle, et son mari, de toutes manières, mérite que sa femme lui fasse confiance.

                     C’est cette foi que les plus heureux d’entre les Chrétiens ont en leur Seigneur. Il n’y a aucun autre médecin semblable à Lui, aucun qui puisse sauver comme Lui ! Nous L’aimons, et Il nous aime. Nous pouvons donc nous livrer entre Ses mains, accepter tout ce qu’Il nous prescrira, et faire tout ce qu’Il nous demandera ! Nous savons qu’Il ne pourra rien nous prescrire de mauvais tant que nous serons entre Ses mains. Car Il nous aime trop pour nous laisser périr, ou nous laisser passer par la moindre souffrance inutile.
  
La foi est la racine de l’obéissance.

                      On peut aussi le voir clairement dans notre vie courante. Quand le capitaine d’un navire fait confiance à un pilote qui le guide pour entrer dans un port, il le laisse diriger son navire. Quand un voyageur fait confiance à son guide pour le conduire à travers un passage difficile, il se contente de suivre soigneusement les indications de son guide. Quand un patient croit en son médecin, il obéit soigneusement à ses prescriptions et se conforme à ses ordonnances. Une foi qui refuserait d’obéir aux commandements de notre Sauveur n’est qu’une vaine présomption. Elle ne sauvera jamais notre âme. Nous faisons confiance à Jésus pour qu’Il nous sauve. C’est Lui qui nous montre le chemin du salut. Nous suivons Ses directives, et nous sommes sauvés. Que mes lecteurs n’oublient jamais cela ! Faites confiance à Jésus, et montrez votre confiance en faisant tout ce qu’Il vous demande !

                      Une forme remarquable de la foi est celle qui résulte d’une connaissance certaine. Cette foi vient de notre croissance dans la grâce. C’est la foi de quelqu’un qui croit en Christ parce qu’il Le connaît, qui Lui fait confiance parce qu’il a pu vérifier que le Seigneur lui avait été invariablement fidèle. Une sœur, qui était Chrétienne depuis longtemps, avait pris l’habitude d’écrire en marge de sa Bible un « V » et un « P », chaque fois qu’elle avait pu vérifier et prouver qu’une promesse s’était vérifiée dans sa vie. Combien il nous est facile de croire en un Sauveur dont nous avons pu maintes fois vérifier et éprouver la fidélité ! Peut-être que vous n’en êtes pas encore là, mais vous y parviendrez bientôt ! Toute chose a son commencement. Votre foi deviendra forte en son temps ! Quand votre foi sera mûre, vous n’aurez plus besoin de demander des signes et des preuves, mais vous vous contenterez de croire !

                    Considérez la foi d’un capitaine de vaisseau ! Cette foi m’a toujours étonné. Il détache les amarres, et s’éloigne du rivage. Pendant des jours, des semaines, et parfois des mois, il peut rester en mer sans voir la moindre côte. Il continue pourtant d’avancer sans crainte. Un beau matin, il se retrouve exactement à l’endroit désiré ! Comment a-t-il pu tracer son chemin sur cette immensité profonde ? Il s’est confié en son compas, en ses cartes nautiques, en ses instruments, et aussi dans la position des étoiles. Il a obéi à toutes ces indications qui le guidaient, sans jamais voir une terre. Il a pu se diriger avec tellement de précision qu’il n’a même pas eu à changer de direction pour entrer dans le port. C’est quelque chose de merveilleux, cette navigation qui ne se fait pas à la vue !

                     Sur le plan spirituel, c’est aussi quelque chose de merveilleux, quand nous acceptons de quitter les rivages de la vue et des sens, de dire « au revoir » aux sensations intérieures, aux signes, aux coups de pouce de la providence, etc… Il est glorieux de nous retrouver au milieu de l’océan de l’amour divin, de croire en Dieu, et de mettre le cap vers le Ciel, guidé seulement par la Parole de Dieu ! « Bénis soient ceux qui n’ont pas vu, mais qui ont cru » ! C’est à eux que sera assurée une pleine entrée dans le Ciel, après une traversée en toute sécurité ! Cher lecteur, ne veux-tu pas placer ta confiance en Dieu et en Jésus-Christ ? C’est là que je demeure moi-même, dans le repos de la foi, et dans une joyeuse confiance. Mon frère, Ma Sœur, viens avec moi, et crois en notre Père et en notre Sauveur ! Crois sans tarder, maintenant même !

Auteur : Charles-Haddon Spurgeon




mercredi 12 octobre 2016

Romains 8 : 2 A.B. Simpson

«La loi de l'Esprit de vie en Jésus Christ m'a affranchi» (Romains 8 : 2).

La vie de Jésus-Christ apportée par le Saint Esprit dans notre cœur, opère comme une nouvelle loi de force et de vitalité divines, qui contrecarre, surmonte et nous élève au-dessus de l'ancienne loi du péché et de la mort.

Illustrons ces deux lois par une simple comparaison. Regardez ma main. Par la loi de la gravitation elle tombe naturellement sur le bureau et se trouve là, attirée vers le bas par cette loi naturelle qui fait tomber sur la terre les corps lourds.

Mais il y a une loi plus forte que la loi de la gravitation, ma propre vie et volonté. Et donc par l'application de cette loi supérieure-la loi de vitalité- je défie la loi de la gravitation, et je lève ma main, la maintiens au-dessus de son ancien lieu de repos et  je la déplace à ma guise. La loi de vitalité m'a affranchi de la loi de la gravitation.

C’est précisément ainsi que la vie de Jésus-Christ demeurant en moi et fonctionnant avec l'énergie d'une loi, m’élève et s'oppose à la puissance du péché dans ma nature déchue.

A.B. Simpson