mardi 15 mars 2011

courte méditation sur Jean 9

 Jean 9 et l’aveugle de naissance

     Tout d’abord, que pense un ophtalmologue de ce miracle ? Du point de vue médical, il ne s’agit pas d’un miracle de guérison, mais de création de deux organes qui manquaient à cet homme. Il ne s’agit pas d’une cécité par maladie mais de naissance. Les pupilles de l’œil ne se trouvent qu’à l’état embryonnaire. De plus, il fallait créer l’organe sensoriel qui manquaient complètement à cet homme, les connexions nerveuses qui transmettent l’image visuelle au cerveau et permet de déchiffrer ce que l’on voit. C’est le cerveau qui voit ! L’œil est l’organe qui permet de capter des images qui sont décodées dans et par le cerveau. 

    Regardons en premier lieu l’arrière plan. Il faut préciser que les chapitres de Jean sept, huit, neuf et dix pourraient être mis ensemble dans le même chapitre. Le chapitre sept se passe pendant la fête des huttes. Nous lisons au début du chapitre huit : ‘’chacun s’en alla dans sa maison. Jésus se rendit au mont des oliviers. Mais dès le matin Il se rendit de nouveau dans le Temple’’ Ce sont des évènements qui se suivent. Fin du chapitre huit, il est écrit : ‘’Jésus se cacha et sortit du Temple’’ et au premier verset du chapitre neuf : ‘’Il voit en passant un aveugle-né’’ C’est l’histoire qui continue. Puis, au chapitre dix, Jésus enseigne et nous arrivons à la fête de la dédicace qui se célèbre au dixième jour du neuvième mois. ((Approximativement décembre) Dans cette Fête, aussi, la lumière joue un grand rôle. La fête des huttes se situe entre fin septembre et fin octobre selon le calendrier lunaire et dure une semaine. On peut penser que le Seigneur est resté à Jérusalem entre ces deux fêtes qui sont assez proches l’une de l’autre.
     Tout tourne autour de la lumière et Jésus déclare « Je suis la lumière du monde. » (8.12 et 9.5) Une phase de la cérémonie de la fête des huttes consistait à allumer quatre grandes lampes dans le parvis des femmes et de grandes réjouissances avaient lieu, parfois toute la nuit. Des hommes munis de torches chantaient et dansaient, l’orchestre des lévites battait son plein et tout le peuple était en liesse.
    Dans Jean dix la fête de la dédicace est mentionnée pendant laquelle des lampes étaient allumées sur les fenêtres pour être visibles de l’extérieur. Cette fête qui n’existe pas dans la Loi est la commémoration de la victoire du peuple, conduit par Judas Maccabée, sur Antochius Epiphane. Celui-ci qui avait pillé le temple de Jérusalem érigea une statue de Jupiter dans le lieu très saint et offrit en holocauste des porcs sur l’autel. Judas Maccabée, l’ayant vaincu, a pu purifier le Temple et rétablir le culte à l’ Éternel. Cette fête a été instituée en 165 avant J.C. Cette fête, appelée aussi fête des lumières, ressemblait beaucoup à la fête des huttes. Dans le livre apocryphe de 2Maccabée on peut lire : « Ils célébrèrent  avec allégresse, huit jours de fête à la manière des tentes, se souvenant comment jadis au jour de la fête des tentes, ils gîtaient dans les montagnes et dans les grottes, à la façon des bêtes sauvages. C’est pourquoi portant des thyrses, (grappes de fleurs en forme pyramidales, comme les lilas par ex.) des beaux rameaux et des palmes, ils firent monter des hymnes vers Celui qui avait mené à bien la purification de son saint lieu » ( Celui étant Dieu, bien sûr)
    La tradition raconte que lorsqu’il a voulu éclairer le lieu saint avec l’huile consacrée il s’est  aperçu qu’il n’y avait de l’huile que pour un jour. Il a supplié le Seigneur qui a permis que la provision de l’huile d’un jour en  dure huit, le temps d’avoir à nouveau de l’huile consacrée afin que la lumière brûle continuellement dans ce lieu saint. Donc une fête a été instaurée pour se souvenir de la purification du Temple et du miracle de l’huile suffisante pour un jour seulement, mais qui a duré et brûlé huit jours. Cette fête durait huit jours et elle est toujours en vigueur actuellement. Chaque jour nouveau on allumait une lampe de plus et au huitième jour il y avait huit lampes qui brillaient dans les maisons.
    Le Seigneur prend souvent la vie quotidienne des Juifs de l’époque pour les enseigner sur Lui-même. Jésus est la Parole incarnée et tout ce qu’Il dit ou fait est toujours un morceau de Sa Parole écrite. Il confirme et accomplit cette Parole.

Je pense à ces versets d’ Esaïe 60 v.1-3

1 _  Lève–toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l' Éternel se lève sur toi.
2  Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples ; Mais sur toi, l’ Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît.
3  Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons.

Ainsi que les versets 19 et 20 de ce même chapitre :

19  Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t’éclairera de sa lueur; mais l’ Éternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera ta gloire.
20  Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s’obscurcira plus; Car l’ Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront passés.

    Jésus s’est identifié pleinement à cette lumière, lumière de l’ Éternel. Il est vrai que lorsque nous lisons les évangiles, nous voyons cette Lumière briller de mille feux sur le peuple. Nous sommes observateurs de ces évènements et nous pouvons comprendre et être étonnés de voir la haine de ces religieux face à cette Lumière. Je suis persuadé que si nous avions vécu à cette époque, notre comportement aurait été conforme à ce que nous lisons dans cet évangile ! Surtout, ne jetons pas la pierre, nous aurions pu être des leurs !
    Je ne peux que penser à ces versets merveilleux de Apocalypse 21(22-24) et les premiers du chapitre 22

22  Je ne vis point de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau.
23  La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau.
24  Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.

 1  Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau.
2  Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.
3  Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront
4  et verront sa face,  et son nom sera sur leurs fronts.
5  Il n’y aura plus de nuit; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.

    Nous voilà encore avec ce fleuve d’eau de la vie qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau et cette lumière incréée qui vient de Dieu ! N’oublions pas que le Seigneur nous a promis que des fleuves d’eaux vives doivent couler de notre sein, si nous sommes obéissants, c’est-à-dire vivre dans la sanctification ! Si ces eaux vives coulent, notre corps qui est son Temple devient la source d’eau vive. Notre sein, le trône de Dieu d’où coulent ces eaux vives !
    Cette Lumière incréée habite dans nos cœurs par le saint Esprit. Si nous marchons dans cette Lumière, notre vie va être une interpellation permanente pour le monde. Cette Lumière ne peut se voir que par nos actes, notre vie soumise à l’Esprit, notre sanctification, notre communion. Cette Lumière doit provoquer des réactions dans le monde. Sinon, nous devons nous remettre en question au sujet de notre vie spirituelle ! C’est cette Lumière qui fait jaillir de nos seins, ces fleuves d’eaux vives ! A chacun de se scruter pour voir si elles coulent!

    Bon, après cet arrière plan nous allons essayer de comprendre l’enseignement si riche de ce miracle, découvrir et s’approprier les trésors que nous a laissés le Seigneur.

1   Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance.
2  Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ?
3  Jésus répondit : Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.
4  Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
5  Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.
6  Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle,
7  et lui dit : Va, et lave–toi au réservoir de Siloé, nom qui signifie envoyé. Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair.
8   Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient : N'est–ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ?
9  Les uns disaient : C'est lui. D'autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui–même disait: C'est moi.
10  Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont–ils été ouverts ?
11  Il répondit : L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave–toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue.
12  Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il répondit : Je ne sais.

    Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Je pense que les discussions devaient aller bon train et que les disciples n’avaient pas fait attention à cet homme. Seul, le regard de compassion du Seigneur pour cet aveugle a dû les interpeller, ces disciples ! Alors ceux-ci vont interroger le Seigneur sur « ce cas » en essayant de provoquer une discussion théologique ! Incroyable non ? Le Seigneur a vu le besoin de cet homme et va y pourvoir d’une façon magistrale, alors que les disciples veulent le faire aller dans un discours théologique improbable! Rabbi, qui a péché ? est la question posée au Seigneur ! Les disciples au cœur froid opposés à la compassion du Seigneur pour cet homme ! Bien sûr ils auront, à travers ce cas, un enseignement fondé sur un fait réel. Par l’acte d’amour du Seigneur, prodigué à cet homme, ce cœur de compassion se manifeste puissamment. Quelle grâce, quel amour donnés à cet aveugle ! Nous sommes bien loin de la ‘’théologie’’ et du partage cérébral que les disciples ont voulu provoquer!
    J’aimerai, ici, exprimer mon sentiment. C’est Jésus qui prend l’initiative d’aller vers cet homme et de le guérir. Pour chacun de nous c’est la même chose. Le Seigneur a décidé de venir vers nous, par le témoignage d’hommes, de situations diverses, de rencontres etc. Il prépare nos cœurs à Le recevoir et à nous de dire oui ou non !
    Il a mis en nous la pensée de l’éternité, Il nous a fait et créé à Son image. Les circonstances de nos vies sont des appels pour Le rencontrer. Je ne crois pas que nous décidons à un moment de ‘’donner notre cœur’’ C’est Lui qui nous confond par Son amour. La bonté de Dieu nous pousse à la repentance (Rm 2.4) Nous décidons de nous repentir parce qu’Il nous dévoile notre véritable état devant Lui et Il nous sauve. Donner son cœur est, je crois, une mauvaise expression car tout est de Lui, par Lui et pour Lui. Notre seule décision : la repentance, oui ! Nous repentir !  Lui et Lui seul, nous choisit pour Le servir !
    Il est la Lumière du monde. La rencontre avec cet aveugle-né illustre superbement l’affirmation du Seigneur. A la fin de ce chapitre, cet homme va recevoir la Lumière de la vie et il va se prosterner pour adorer. La lumière, la vraie, a jailli dans son cœur, issue de la bouche du Seigneur. Après sa guérison, il entre dans la présence de Dieu, par la Parole de Jésus !  
    Le Seigneur va faire une chose assez incroyable en mélangeant de la salive à la terre pour en faire de la boue afin d’oindre les yeux de cet aveugle. Puis il va le rendre participant à sa guérison en l’envoyant se laver au réservoir de Siloé.
    Alors cette salive qui sort de la bouche de la Parole incarnée, Jésus, mélangée à la terre dont nous sommes tous issus, peut représenter le divin Potier qui va remodeler ce vase pour créer ce qui manque à cet homme. Il s’agit d’un miracle de création, comme dit plus haut. Ce n’est qu’une pensée, une piste de méditation et non un dogme que je suggère ici ! Nous pourrons en débattre ensemble !
    Par contre ce que je sais et que j’affirme avec la Bible c’est que nous sommes tous des aveugles spirituels de naissance et que même en étant convertis nous sommes souvent aveugles. Quand nous lisons Sa parole, quand nous la méditons, le Seigneur peut mettre cette boue sur nos yeux spirituels.  Puis, par les eaux de Siloé (Son Esprit qui agit par Sa Parole ) nous allons nous laver et là, la lumière va jaillir et nous allons voir, jusqu’à la prochaine cécité !

    Regardons maintenant la progression spirituelle de cet homme :

13   Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle.
14  Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux.
15  De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit : Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois.
16  Sur quoi quelques–uns des pharisiens dirent : Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent : Comment un homme pécheur peut–il faire de tels miracles ?  Et il y eut division parmi eux.
17  Ils dirent encore à l'aveugle : Toi, que dis–tu de lui, sur ce qu'il t'a ouvert les yeux ? Il répondit: C'est un prophète.
18  Les Juifs ne crurent point qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir ses parents.
19  Et ils les interrogèrent, disant: Est–ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit–il maintenant ?
20  Ses parents répondirent : Nous savons que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle ;
21  mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interrogez–le lui–même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne.
22  Ses parents dirent cela parce qu’ils craignaient les Juifs ; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.
23  C'est pourquoi ses parents dirent : Il a de l'âge, interrogez–le lui–même.
24  Les pharisiens appelèrent une seconde fois l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Donne gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur.
25  Il répondit : S’il est un pécheur, je ne sais ; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois.
26  Ils lui dirent : Que t'a–t–il fait ? Comment t'a–t–il ouvert les yeux ?
27  Il leur répondit : Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté ; pourquoi voulez–vous l'entendre encore ? Voulez–vous aussi devenir ses disciples ?
28  Ils l’injurièrent et dirent : C’est toi qui es son disciple ; nous, nous sommes disciples de Moïse.
29  Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui–ci, nous ne savons d'où il est.
30  Cet homme leur répondit: Il est étonnant que vous ne sachiez d’où il est ; et cependant il m’a ouvert les yeux.
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    --verset 11 il dit « l’homme appelé Jésus ». Nous voyons ici l’humanité de Notre Seigneur, c’est un homme ! Je pense à Esaïe 53 : il n’avait ni beauté ni éclat ou encore à ces versets de 2 Corinthiens : nous portons ce trésor dans des vases de terre et le Seigneur était aussi ce vase de terre, mais quel trésor à l’intérieur ! Il est notre modèle, Lui le Fils de Dieu et Dieu le Fils : un vase de terre ! Cet aveugle n’a pas eu le temps de voir celui qui l’a guéri. Il ne connaît que son Nom : Jésus, un homme, un vase de terre ! Combien la Lumière qui sort de cet ‘’homme Jésus’’ est éclatante ! Quelle grâce et quel amour Il déploie ! Cette Lumière n’a pas de comparaison avec la lumière du jour. C’est la véritable Lumière, celle qui donne la vie ! Il y a de vraies richesses dans ce passage. Jésus a guéri cet homme sans révéler Qui Il est ! Il a décidé, en accord avec le Père, de toucher et guérir cet homme incognito ! Plus loin, bien sûr, Il va lui dire Qui Il est vraiment et cet homme va se prosterner pour L’adorer !

    --verset 17 il dit « c’est un prophète » La controverse provoquée par ce miracle accompli un jour de sabbat va permettre  à cet homme de faire un pas de plus dans la révélation de qui est Jésus. Il est étonnant de remarquer que l’ex-aveugle qualifie d’homme le Seigneur lorsqu’il s’adresse à ses voisins et connaissances et de prophète quand les religieux l’interrogent. L’ex-aveugle assiste au débat provoqué par ce miracle. C’est la première fois que nous voyons une division entre les Pharisiens. C’est très important de la signaler, car jusqu’à présent, ils avaient fait bloc contre Lui. A la fin du chapitre sept, Nicodème essaie de prendre position pour Jésus. Les religieux, eux,  sont tous opposés à la suggestion de Nicodème qui demandait l’observation de la Loi pour le Seigneur. Nous voyons, déjà, par leur réponse que le Seigneur est condamné avant même d’avoir été entendu:

  Notre loi condamne–t–elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait ? 52  Ils lui répondirent : Es–tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète.
   
    Le verdict est tombé et rien ne fera changer ces religieux de leur conviction face au Seigneur. Rien de bon ne peut venir de la Galilée ! L’affaire est entendue. Ils vont chercher à recueillir tous les éléments qui peuvent être à charge contre Lui.
    Revenons à notre texte. Pétrir de la pâte était l’une des 39 activités interdites un jour de Sabbat. Pétrir de la glaise était assimilé à ce travail ! Faire de la boue avec de la salive pouvait être considéré comme interdit par la Loi (celle des Pharisiens !) Je pense, malgré tout, que le fait de guérir le jour du Sabbat était, pour eux, un vrai manquement, une violation de ce jour de repos, le Sabbat.
    Nous avons encore et encore cette opposition entre la Loi de Moïse et le Seigneur. Ce mur a été bâti, justement, par ceux qui bâtissaient à coup de règles, de lois, de légalisme et avec des cœurs secs, sans compassion. Ceux qui écoutaient la Loi de façon spirituelle ont été conduits à Christ, comme nous avons vu plus haut.
   Les pharisiens lui ordonnent de rendre gloire à Dieu. Cette expression est une adjuration solennelle (une supplication)  de se souvenir de Dieu. Ainsi, celui qui disait cela prenait Dieu à témoin que ce qu’il disait était la vérité. C’était une coutume très solennelle. Nous en avons des exemples dans la bible : Jos. 7.19 ;1Sm 6.5 ; Jer. 13.16 ; Lc 17.18. Dans le cas de Josué, c’est Akan qui a donné gloire à Dieu avant d’être lapidé. En Samuel ce sont les Philistins qui donnent gloire à Dieu en renvoyant l’Arche de l’Alliance. Dans Jérémie, le prophète avertit le peuple de rendre gloire à Dieu avant qu’Il ne fasse venir les ténèbres. Dans Luc, c’est le lépreux guéri qui retourne vers Jésus ‘’pour donner gloire à Dieu.’’
    Personne n’ose affronter les Pharisiens, même pas les parents du miraculé ! Tous avaient peur d’être chassé de la synagogue !

    Ensuite cet homme miraculé, à cause de l’opposition grandissante des religieux, affirme :

30  Cet homme répondit il est étonnant que vous ne sachiez d’où il est; et cependant il m’a ouvert les yeux.
31  Nous savons que Dieu n’exauce point les pécheurs; mais, si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui là qu’il exauce.
32  Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né.
33  Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.
34  Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes ! Et ils le chassèrent.

   Cet homme affirme haut et fort que Jésus est venu de Dieu et il veut le prouver en se servant de sa guérison comme argument. Réponse immédiate des religieux : ils le jetèrent dehors, hors de la synagogue, bien sûr ! Il est excommunié pour avoir oser dire que ce miracle pouvait venir de Dieu ! La religion a rejeté cet homme parce qu’il a suggéré que Celui qui l’a guéri est prophète. Il est libre de pouvoir rencontrer le Seigneur.
    C’est la confrontation entre la religion, le dogme, la loi des hommes, les ténèbres et la Lumière, Christ.
    Il nous faut évacuer, nous aussi, tout ce que nous avons pu emmagasiner dans nos cervelles, au fil des ans, pour accepter la Lumière. Nous avons mille arguments à opposer à Celle-ci, jusqu’au jour où, vaincus, nous nous inclinons. La Lumière chasse les ténèbres. Le seul obstacle vient de nous, de notre pensée, notre raisonnement, notre arrière-plan cultuel et culturel. Le Seigneur est bien plus grand que toutes ces choses !
    Le fait d’avoir été chassé par les religieux a libéré cet homme. Jésus va, une nouvelle fois, le rencontrer et le mener à la révélation suprême : qui est cet homme qui l’a guéri ?

35  Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé ; et, l'ayant rencontré, il lui dit : Crois–tu au Fils de Dieu ?
36  Il répondit : Et qui est–il, Seigneur, afin que je croie en lui ?
37  Tu l’as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c’est lui.
38  Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui.

   --au verset 35 il est le Fils de Dieu C’est Jésus qui révèle Sa divinité. L’homme ne sait pas. La révélation vient de Dieu. Personne ne peut connaître Dieu si Celui-ci ne se révèle. Nous ne pouvons connaître que par la révélation et cela vient de Dieu ! Le miraculé est comblé ! Il se prosterne et adore Jésus. Celui qui a reçu la lumière matérielle, physique, reçoit aussi la véritable Lumière, la Lumière de la vie, celle du cœur. Quelle grâce !
    Dans beaucoup de versions de la Bible, il est marqué : le Fils de l’homme et non le Fils de Dieu. La Colombe a Fils de l’homme, avec une annotation qui stipule que ‘’beaucoup de manuscrits ont Fils de Dieu.’’ Je préfère Fils de Dieu, car c’est plus logique dans le contexte de ce récit. Je signale cela car dans la traduction de vos Bibles vous lirez, peut-être, Fils de l’homme.

39  Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.
40  Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes–nous aveugles ?
41  Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste.

    Nous voici à la fin de ce beau récit qui décrit la révélation que donne Jésus sur Sa Personne. Nous retrouvons ces paroles refusées énergiquement par les Pharisiens, ces paroles qui les condamnent parce qu’ils refusent obstinément la grâce de Dieu. Ils refusent cette Lumière qui donne la vie, celle qui est à l’origine de tout ce qui existe !
    Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais, maintenant vous dites :Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste !
    Ces religieux se trouvaient face à la Lumière. Ils la nient, ne La veulent pas, La rejette de toutes leurs forces ! C’est vraiment navrant ! Ils étaient face au salut, à la grâce de Dieu, ils la refusent. Le prophète Esaïe l’avait annoncé ! C’est dur !

jcb
   
   







jeudi 10 mars 2011

courte méditation sur Jean 8

JEAN 8: la femme adultère, Jésus, lumière du monde

    Ce chapitre commence par le récit sur la femme adultère. Jésus va magistralement démontrer qu’Il est la sagesse de Dieu incarnée et non pas le rabbi qui enseigne la Loi, mais le Législateur qui a créé cette Loi. Énorme différence ! Lisons ce texte :

2  Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait.
1  Jésus se rendit à la montagne des oliviers.
3  Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; (8–4) et, la plaçant au milieu du peuple,
4  ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
5  Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis–tu ?
6  Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.
7  Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.
8  Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.
9  Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.
10  Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a–t–il condamnée ?
11  Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

    Les pharisiens mènent cette femme vers Jésus avec la volonté de le confondre, de le piéger comme lors du denier de César (Mt. 22. 15-22, Mc. 12. 13-17, Lc. 20. 20-26).

--première faute des pharisiens : leur motivation. Ce n’est pas pour respecter la loi mais afin de l’accuser. Cette femme était juste là pour compromettre le Seigneur

--deuxième faute la femme est présentée seule devant le Seigneur, alors que Deutéronome  22,22 stipule bien que :

   Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous les deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël.                                                                                                       

    Nous lisons, également, dans Lévitique 20,10

    Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort.

    C’est clair, non ? Les pharisiens violaient la loi en ne menant que la femme alors qu’elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. Où est l’homme ?
    Ici nous voyons la sagesse de Notre Seigneur qui pourrait les confondre ne respectant pas la Loi en les interpellant sur le viol de celle-ci qu’ils disaient connaître………et surtout pratiquer ! Belle leçon pour nous car nous serions tombés dans le panneau ! Il est vrai que nous nous serions évertués à dire ce qui est écrit dans la Loi. Nous aurions entamé un débat théologique devant cette femme qui aurait attendu notre verdict ! Quelle sagesse de la part de notre merveilleux Seigneur ! Jean écrira dans sa première épître :

 «Voici comment l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement : tel Il est Lui, tels nous sommes dans ce monde »

    Le jugement sur cette femme, de la part de notre Seigneur s’est manifesté par le pardon de ses péchés. Elle n’a reçu aucune remarque de la part de Celui qui est à l’origine de la Loi. Aurions-nous été tel que Lui dans cette situation ? Je ne sais pas !!
     
--troisième faute étant sous la domination romaine, ils n’avaient pas le droit de mort sur une personne, seule l’autorité romaine en avait le droit  (il ne nous est pas permis de mettre un homme à mort Jean 18,31). Pourtant plus tard dans Actes sept ils ont lapidé Étienne!
    Mais Jésus savait et Il a eu cette répartie magnifique, reflet de Sa sagesse et de Sa miséricorde :

    Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

    Par cette seule phrase les pharisiens et les scribes ont été convaincus de péché ! Quelle grâce ! La sagesse de Dieu ! Ces religieux, si fiers et orgueilleux, touchés par la Parole du Seigneur ! Ils ont manqué une occasion de se laisser circoncire le cœur par le scalpel de la Parole de notre Seigneur. C’est beau ! C’est glorieux ! C’est vraiment merveilleux !
    Par cette Parole, non seulement Il pardonnait cette femme, mais Il tendait la main à ceux qui voulaient le confondre, Lui, la Parole incarnée ! Continuons et le verset 6 nous dit :

 « Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. »

   Remarquez que Jésus écrit par terre avec son doigt, intéressant non ? Rappelons-nous Exode 31.18

Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.

   Jésus aurait pu prendre un bâton pour écrire, mais non, Il s’est servi de son doigt et je pense qu’il devait faire référence à Celui qui a écrit la Loi l’ Éternel. D’après Jean 12. 37-41 c’est Jésus  qui est l’Éternel. Ce doigt sur la terre est significatif de qui est Jésus : c’est Lui le seul  Législateur (et non pas un Rabbi, car s’il n’avait été que Rabbi il  était, Lui aussi, obligé de se soumettre à la rigidité de la Loi)
    Par la parole qu’il va donner à cette femme, le Législateur peut interpréter cette Loi, et manifester non la lettre mais l’esprit de la Loi. Jésus pardonne. Il a démontré par sa répartie avec les religieux que la loi est bonne, mais que ces  personnes, étant donné leur état moral, ne pouvaient pas exécuter la sentence de cette Loi sur la femme adultère. Seul Celui qui a donné cette Loi pouvait le faire.
    Cette Loi a enfermé tous les hommes dans la désobéissance afin de faire miséricorde à tous. (Rm 11.32) Seul, le Seigneur, le Fils de l’Homme, exempt de tout péché pouvait la lapider ! Quelle grâce, quel amour envers le pécheur ! Pour que la Loi soit accomplie, Il est allé mourir sur la croix et ainsi, Il a abrogé la sentence de mort pour le pécheur qui accepte cette mort de substitution. Il a été lapidé à la place de la femme. Il a été condamné à mort à cause de nos péchés. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, nous affirme Esaïe au chapitre 53.

    Nous voyons les prémices de ce qu’écrira plus tard Paul aux Corinthiens :

Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre,  mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.

     Pour finir, lisons cette parole merveilleuse :

 Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée?
Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.

    Cela peut nous rappeler aussi ce moment où descendant de la montagne avec les tables de la loi, Moïse a vu l’idolâtrie du peuple et a brisé les tables de la loi, car à peine écrite par le doigt de Dieu cette loi a été transgressée et le peuple méritait la mort (comme cette femme adultère). Seule l’intercession de Moïse a détourné la colère de Dieu, et Il s’est révélé comme un Dieu de grâce en pardonnant l’idolâtrie et la pratique immorale de ce peuple. Il y a eu des sanctions, mais le peuple n’a pas été exterminé.
    Il y a sûrement d’autres perles à découvrir dans ces quelques versets. Nous verrons cela ensemble quand nous méditerons sur cette parole.

12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
13  Là–dessus, les pharisiens lui dirent: Tu rends témoignage de toi–même ; ton témoignage n'est pas vrai.
14  Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi–même, mon témoignage est vrai, car je sais d'où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez d'où je viens ni où je vais.
15  Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne.
16  Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi.
17  Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ;
18  je rends témoignage de moi–même, et le Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi.
19  Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.
20  Jésus dit ces paroles, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne le saisit, parce que son heure n’était pas encore venue.

    Cette parole que le Seigneur a prononcée (que celui qui est sans péché jette le premier la pierre) a été si puissante que, convaincus de péché, ils s’en sont allés ! Cette parole a fouillé leur cœur en leur révélant leur vraie nature au point qu’ils sont tous partis sans accuser cette femme, le Seigneur peut se déclarer « la lumière du monde » (v. 12)! Cette Lumière a éclairé le cœur de ces hommes et leur a montré leur vraie nature : pécheurs ! C’est une grâce merveilleuse et pour eux et pour la femme. Le seul qui avait le pouvoir de la lapider a dit : « Moi non plus je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus »
    Quand nous sommes convaincus de péché par le saint Esprit, nous ne pouvons que nous incliner, confesser, et  par la grâce de Dieu être rétablis dans notre communion avec Lui. Les religieux n’ont pas pu exécuter la sentence de la Loi, mais ils ne se sont pas laissés travailler leur cœur. Au contraire ! Ils attendaient une autre occasion pour Le confondre !
    La Lumière les a aveuglés. Jésus est la Lumière du monde, oui, mais du monde intérieur de nos cœurs. Lorsque, par grâce, cette Lumière éclaire nos cœurs et met tout à découvert, nous ne pouvons que nous incliner et nous mettre en accord avec cette Lumière ou la rejeter, comme ces religieux ! Dieu est Lumière, et il n’y a pas en Lui de ténèbres (1Jn 1.5) Jésus déclare qu’Il est, Lui, la Lumière du monde. Il s’identifie à Dieu !  Dans les Psaumes 27.1 et 36.10 David affirme 

L’Eternel est ma lumière et mon salut et le Psaume (27.1)
Car auprès de toi est la source de la vie; Par ta lumière nous voyons la lumière. (36.10)

    Nous lisons dans le  Psaume 119.105.

Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

     Dans ce psaume c’est la parole qui est lumière. Jésus est la parole de Dieu faite chair. La référence à la lumière est la preuve de la divinité de notre Seigneur.

    Nous lisons aussi en Proverbe 6.23

Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, Et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie:

    Il y a une multitude de passages qui identifient Dieu à la lumière et à la vie et à la parole, et le Seigneur s’attribue pour lui-même ce qui est à Dieu ! Il est question de lumière et de vie (vie est citée 36 fois dans cet évangile) dans ce passage qui sont la description de la nature même de Dieu !
    En affirmant, je suis la lumière du monde Jésus témoigne Lui-même qui Il est. Les religieux l’accusent de témoigner de Lui-même, sans autre témoin. Jésus va leur répondre que le Père témoigne de Lui. Comment? Par les prodiges et les miracles qui accompagnent l’enseignement et la vie du Seigneur. Malgré ces preuves évidentes, ils refusent toujours de croire Jésus. Dieu les a aveuglés, comme Esaïe l’avait prédit !
    Dans Jean sept, Jésus s’écrie : « Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même » Dans ce passage, Il dit, au contraire : « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez vous connaîtriez aussi mon Père ! » Les paroles du Seigneur sont un vrai défi à l’intelligence ! Ces religieux sont sûrement les mêmes dans les deux cas. Nous pouvons conclure que seule la foi (qui vient de Dieu, ne l’oublions jamais) permet de croire. Ces paroles acceptées et reçues dans le cœur donnent la vie éternelle. Il est impossible de passer par un autre chemin que Lui ! Les raisonnements logiques, mécaniques sont mis à la poubelle. La réalité n’est pas visible. C’est ce qui est invisible qui est vrai. Dans le cas du Seigneur, tous savaient d’où Il était issu et de qui Il était issu, mais la réalité était qu’Il était sorti d’auprès de Dieu et qu’Il allait repartir vers Lui.
    La différence entre ces deux affirmations du Seigneur se situe dans Sa vraie nature. Nous pouvons, nous aussi le voir comme le voyaient les religieux de son époque, ce qui est bien, mais insuffisant. Paul a écrit aux Corinthiens, dans sa deuxième lettre :

Si nous avons connu Christ selon la chair, nous ne pouvons plus le connaître de cette manière ( 2Corinthiens 5.16)

    Si nous ne Le connaissons que selon la chair, il nous manque la révélation de Sa véritable nature par le Saint Esprit. Il est impossible de Le connaître d’une autre façon. Si nous le connaissons uniquement selon la chair, nous allons, immanquablement, nous façonner une idole et nous deviendrons idolâtre de notre image! nous ne pouvons véritablement connaître le Seigneur que par révélation ! C’est là, notre part : essayer de Le connaître tel qu’Il est. C’est l’assurance d’avoir la vraie crainte de Dieu qui nous empêche d’être trop familier, ce qui est aussi, quelque part, une idolâtrie ! 
    Souvent, je pense que si je m’étais trouvé au milieu de ces gens, à cette époque, il m’aurait été impossible de croire. Mais, c’est le Père et le Fils qui par l’Esprit donnent la grâce de la foi. Nous sommes tous enseignés de Dieu (Jn 6.45) Nous avons en semence tout ce qui est nécessaire à la foi et au salut. Il faut juste cette parole divine qui va tout déclencher dans notre cœur. C’est un mystère pour notre intellect, mais c’est la parole de Dieu qui le dit. A nous de croire ….ou pas !

    Continuons notre méditation :

21 Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais.
22  Sur quoi les Juifs dirent : Se tuera–t–il lui–même, puisqu'il dit: Vous ne pouvez venir où je vais ?
23  Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
24  C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés.
25  Qui es–tu ? lui dirent–ils. Jésus leur répondit : Ce que je vous dis dès le commencement.
26  J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde.
27  Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père.
28  Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi–même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné.
29  Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.
30  Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.

    Jésus dit 3 fois entre le verset 24 et la fin de ce chapitre : « je suis » (ego eimi) aux versets 24,28 et 58. C’est une référence à Exode 3.14 où le Seigneur révèle son nom à Moïse : « Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous. » Les bibles Segond Colombe, Jérusalem, Osty, Chouraqui, T.O.B. Semeur traduisent Moi, Je Suis. Jésus se déclare le Dieu qui est apparu dans le buisson à Moïse et cela, sans aucun doute possible. Il est le Dieu apparu à Moïse ! Je suis d’en haut affirme-t-Il à ses détracteurs.
    Dès qu’Il a dit cela, au verset vingt-huit, Il annonce Sa mort ! Dieu ne meurt pas ou alors il n’est pas Dieu ! Une fois de plus, la foi seule peut nous faire accepter cette parole. Jésus était parfaitement homme et parfaitement Dieu ! La croix est une preuve de Sa divinité ! Qui peut croire une chose pareille ? C’est vraiment le défi permanent pour un raisonnement cérébral !
    Les religieux lui posent cette question : « Qui est-tu ? » Le Seigneur pour toute réponse les mène à la croix. Est-ce qu’ils ont compris ce que voulait dire cette expression : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme » En tout cas, ces choses ont été écrites pour nous et elles nous font entrer dans le cœur du Père et de celui de son Fils ! Le Fils soumis en toutes choses à la volonté du Père. Lui qui sait toutes choses se laisse enseigner par son Père !
    Le  verset vingt-neuf, de cette section, devrait être écrit en lettres de feu dans nos cœurs, par le saint Esprit !

29  Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.

    La condition nécessaire, essentielle pour que le Seigneur soit toujours avec nous, nous dirige et nous fait entrer dans ce qu’Il a préparé  pour nous, est de lui être agréable dans tout ce que nous faisons. Si nous vivons de cette façon, notre vie sera remplie de fruits, ceux du Seigneur l’Esprit en nous. Nous aurons de succulentes récoltes pour les autres, les frères et sœurs en la foi et ceux que le Seigneur nous fait rencontrer et qu’Il veut sauver..
    Le verset trente est très intéressant, car il nous affirme que plusieurs ont cru. Après toutes ces contradictions apparentes, des cœurs ont été touchés. Le Seigneur va tester leur foi, afin qu’ils sachent vraiment comment est leur foi. L’épreuve de la foi est nécessaire pour avoir un solide fondement, c’est-à-dire la parole à laquelle nous croyons. Pour les personnes concernées dans ce passage, nous allons voir que le Seigneur connaissait bien leurs cœurs ! Il a fait de même dans Jean six !

    Continuons cette lecture :

31   Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
32  vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
33  Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis–tu : Vous deviendrez libres ?
34  En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.
35  Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours.
36  Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

    Jésus s’adresse à ceux qui avaient cru en Lui. Nous savons que l’expression ‘les Juifs’ désigne les religieux. Il va les conduire dans une direction à laquelle ils ne s’attendaient sûrement pas : vers l’esclavage du péché. La vérité doit les libérer de l’esclavage du péché ! Parole vraiment dure pour des religieux qui devaient se croire au-dessus de cette foule dont les gens qui la formaient avaient été traités de maudits par eux !
    Connaître la vérité, c’est connaître notre état de pécheurs et de perdus devant Dieu. Dur pour ces religieux d’accepter une telle vérité ! C’est cette vérité, justement, qui devait les affranchir ! C’était trop pour eux ! Ils n’étaient esclaves de personne, c’est sûr. Le Seigneur les mène sur une autre vision de l’esclavage : celui du péché. S’ils se laissent imprégner de cette Parole, elle va les rendre libres, la vraie liberté, celle à laquelle ils ne songeaient pas. Cette Parole purifie et sauve. Si la Parole est rejetée, elle devient morte pour celui qui la rejette et elle ne peut agir dans sa vie. C’est une belle leçon pour nous. Si nous rejetons la Parole que le Seigneur met dans nos cœurs, car nous savons quand Il nous parle, nous mourons. Cette Parole est morte pour nous, et nous pouvons nous retrouver coupé de Sa présence. Quel dommage !
     Il n’y a que les affranchis du Seigneur, par sa Parole, qui peuvent habiter la ‘maison’. Ces Juifs, par cette Parole du Seigneur, se retrouvent dehors, car ils refusent la Parole de vie !

37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
38  Je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.
39  Ils lui répondirent : Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
40  Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait.
41  Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu.
42  Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi–même, mais c'est lui qui m'a envoyé.
43  Pourquoi ne comprenez–vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.
44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez–vous pas ?
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.

    La seule condition pour être affranchis, libres, quittes de l’esclavage du péché, est de demeurer dans Sa Parole. Elle affranchit, elle libère. Si nous demeurons, habitons, dans Sa Parole, Elle pénètre en nous et accomplit son œuvre libératrice. Sinon, nous la faisons mourir en nous (Elle ne peut pas mourir) et Elle n’agit pas, Elle est morte pour nous.
     Il n’y a pas de méthode pour rester libre. Il n’y a rien à faire de spécial. Il faut absolument demeurer dans la Parole du Seigneur. Nous devons ‘habiter’ Sa Parole, elle doit être le lieu de notre vie de chaque jour. Sa Parole doit régir nos actes et ainsi, nous sommes libres, affranchis. Jésus, la Parole habite en nous par son Esprit, nous, nous habitons en elle !
    Le discours du Seigneur semble contradictoire car Il dit, qu’ils sont la postérité d’Abraham mais qu’ils ne sont pas ses fils ! Le Seigneur montre la différence entre ce qui est visible et connu et la réalité de leur vraie nature. Ils sont la postérité d’Abraham selon la chair, mais le Seigneur qui lit au fond des cœurs connaît de qui ils sont issus en réalité, qui est leur père spirituel. Ils ont pour père le diable ! C’est une parole très dure et qui les a mis en colère. Il est très difficile d’accepter cela ! Le Seigneur l’affirme et Il explique pourquoi. Ils veulent le faire mourir, parce que Sa Parole ne pénètre pas en eux. Quand nous refusons Sa Parole, Jésus la Parole devient inopérant, comme mort en nous et Il ne peut agir. Nous nous livrons entre les mains de l’ennemi de nos âmes ! C’est très sérieux !
    Jésus décrit la nature du diable : c’est un meurtrier, un menteur et il est père du mensonge, et aussi leur père ! Jésus leur déclare que s’ils étaient de Dieu ils écouteraient les paroles de Dieu. Ces Juifs veulent accomplir les désirs de leur père. Nous savons que c’est ce qui s’est produit. Ce passage est vraiment terrifiant. Nous avons des exemples de personnes qui ont fait mourir la Parole du Seigneur dans leur cœur et qui, malgré cela, ont persévéré dans leur voie. Des sectes ont vu le jour, des chrétiens faibles dans la foi se sont parfois laissés séduire par ces personnes et sont tombés dans toutes sortes de travers et de déboires.
    Si Dieu est réellement notre Père, notre amour pour le Seigneur nous préservera de tels égarements. Paul écrit dans 2Thessaloniciens 2.9-12 :

9 L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers,
10  et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.
11  Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
12  afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés.

    Ces choses terribles que décrit Paul dans cette lettre, arrivent à ces personnes parce qu’elles n’ont pas reçu l’amour de la vérité. Ce sont des personnes qui ont entendu, mais elles n’ont pas reçu ce qu’elles ont entendu. Elles ont fait mourir dans leur cœur la parole de vérité et le diable a pu œuvrer pour les détourner de cette vérité qui est la vie. La Parole libère si nous ne la faisons pas mourir en nous, sinon, c’est nous qui mourons !
    Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu ! C’est l’analyse de la nature du cœur de ces religieux, analyse sans appel, car elle émane du cœur de Dieu même. C’est terrible et combien solennel !

48  Les Juifs lui répondirent : N'avons–nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.
50  Je ne cherche point ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge.
51  En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
52  Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
53  Es–tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends–tu être ?
54  Jésus répondit : Si je me glorifie moi–même, ma gloire n'est rien. C'est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu,
55  et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais ; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole.
56  Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui.
57  Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !
58  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.
59  Là–dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

    Plus le Seigneur les enseigne, plus leur opposition grandit. Jésus est traité de Samaritain, la pire injure de la part d’un Juif, nous savons cela. Le fait de refuser la parole de Dieu les a conduit directement dans les mains du diable qui les pousse à dire ces outrages.
    Nous devons bien faire attention, car ce sont des choses qui peuvent se produire dans notre vie, si nous refusons d’obéir à la voix de l’Esprit en nous ! Nous pouvons sans nous en rendre compte tomber entre les mains du diable. Je ne parle pas, ici, de la perte du salut, mais de la manipulation de nos vies par le diable si nous éteignons la voix de l’Esprit en nous. Cela peut avoir des conséquences très graves sur nos vies et par ricochet, sur celle de l’église. Nous devons veiller sur notre communion avec le Seigneur.
    Si nous gardons Sa parole nous ne verrons jamais la mort, la mort spirituelle, bien entendu, mais nous aurons des tribulations dans le monde. C’est sûr ! Parce que Jésus a gardé la parole du Père, Il a eu une opposition de plus en plus grandissante qui L’a mené jusqu’à la croix. La mort n’a pas pu le retenir, car la Parole du Père était en Lui et il était impossible qu’Il reste dans le séjour des morts. Par Sa mort, Il a réduit à l’impuissance celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Hé. 2.14)  C’est Lui qui a, maintenant, les clefs de la mort et du séjour des morts (Ap. 1.18) Je précise qu’il s’agit de l’Homme Jésus, l’Agneau de Dieu, de Sa nature terrestre. Il était parfaitement homme et parfaitement Dieu. La foi seule, celle que Dieu nous a donnée, nous permet de croire cela.
    Jésus est outragé par ces hommes car Il garde la parole du Père. Il honore son Père. La référence suprême pour eux c’est Abraham, ainsi  que les prophètes. Tous sont morts, mais celui qui garde Sa Parole ne mourra jamais. Cette affirmation est incompréhensible, non seulement pour les religieux, mais même pour nous. Qu’aurions-nous fait à leur place ? En tout cas, une chose est certaine. Jésus a gardé la Parole du Père car Il connaissait le Père. Si nous connaissons le Seigneur, nous pouvons garder Sa Parole. Nous ne le connaissons que par la révélation de l’Esprit. Nous devons chercher de tout notre cœur cette connaissance et nous aurons Sa révélation, par Son Esprit ! Ce sont les violents qui s’emparent du royaume, et sûrement pas les tièdes !
    Au verset cinquante-huit, Il va encore affirmer Sa divinité en déclarant : « avant qu’Abraham fût, je suis  » Cette affirmation ne fait qu’aviver le scandale des Juifs face au Seigneur, au point qu’ils prennent des pierres et veulent le lapider. Si le Seigneur avait déclaré : « avant qu’Abraham fût, j’étais » Il aurait affirmé son antériorité chronologique, déjà réfutée au verset précédent. Il était impossible de croire qu’un homme de trente ans pouvait voir Abraham. Le fait d’affirmer « Je suis » est une claire allusion au Nom même de Dieu, révélé à Moïse, lors de l’épisode du buisson ardent. C’est pour cette raison que les Juifs veulent Le lapider, car pour eux, Jésus a blasphémé.
    . A noter qu’à partir du verset 48 Jean ne les appellent plus disciples mais Juifs, car par sa parole le Seigneur leur a permis de manifester leur vraie nature. Parole effroyable quand Jésus leur a dit « vous avez pour père le diable » Il en est de même pour nous. Nous devons nous laisser sonder par la Parole et l’Esprit de Christ révélera notre véritable état. Si nous marchons dans la lumière comme Il est Lui-même Lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le Sang de Son Fils nous purifie de toute iniquité. (1Jn 1.7) La Lumière nous montre qui nous sommes réellement. Nous avons besoin de cette purification. Si nous faisons mourir cette Lumière, nous devenons comme ces religieux !! La Parole/Lumière nous révèle notre vraie nature !!!

    Ce ne sont que quelques méditations sur ce chapitre ; il y a beaucoup, beaucoup d’autres choses à comprendre dans ces quelques versets.

jcb