Transcrit,
traduit et mis en ligne par :
http:www.eglisedemaison.com
Être
délivré de la peur charnelle (chapitre 18)
La
peur charnelle peut prendre deux formes opposées. Nous pouvons avoir
peur de faire ce que nous savons devoir faire, ou avoir peur de ne
pas faire ce que nous pensons que les autres attendent de nous. Agir
avec courage, c'est savoir se situer entre ces deux extrêmes.
Il
existe un odieux réflexe qui rend esclave de ce que pensent les
autres. Le fait d'être chrétien suscite chez nos amis une certaine
attente vis à vis de nos actes et de nos comportements, et plutôt
que de remettre en cause la relation qui s'est crée entre nous, nous
agissons par devoir suivant ce qu'ils attendent de nous, même si
nous ne possédons aucune conviction personnelle sur ce que cela nous
amène à faire. Nous avons seulement peur de ne pas faire ce que les
autres attendent de nous. Nous ne pouvons que difficilement faire
face à ces personnes quand nous n'avons pas pu réaliser ce que nous
savons qu'ils attendent de nous. La moralité pratiquée sous la
pression des préjugés n'a rien d'une moralité pure. Au mieux,
c'est une pratique timide du bien.; au pire, c'est une réaction
infantile de faiblesse et de peur. Un chrétien libre devrait savoir
agir indépendamment des opinions extérieures. Si un chemin est
juste, il devrait le suivre parce qu'il est juste et non parce qu'il
a peur de ne pas le prendre. Et si ce chemin est mauvais, il devrait
l'éviter, même si cela a pour conséquence qu'il perde un ami, des
biens, la liberté et même sa propre vie.
Avoir
peur de l'opinion du groupe impose une certaine conduite aux membres
des dénominations et des églises, et cela les force à entrer dans
un moule. Le désir de rester en bons termes avec notre cercle d'amis
religieux détruit l'originalité et fait de nous des imitateurs.
Chaque église se retrouve autour des expériences qu'ils
reconnaissent, ils ont leur signe distinctif comme « shibboleth » (Juges 12:6)
et ils se donnent même un certain ton religieux; l'ensemble des
aspects deviennent un standard pour le groupe et ils sont pour les
assemblées ce qu'était la circoncision pour Israël, un laisser-passer pour être accepté dans le club.
Le
grand problème est que cela déplace la motivation de l'intérieur
vers l'extérieur, de Dieu vers l'homme naturel. On peut mettre sur
un pied d'égalité les actes que l'on a réalisés parce que nous
avions peur de ne pas les faire et ceux que nous n'avons pas réalisés
parce que nous avons peur de les faire. C'est la peur qui dirige la
conduite, et non pas l'amour et la foi. Et ce qui ne vient pas de la
foi est péché.
La
solution pour échapper à ce double piège est simple. Se rendre
complètement à Dieu; L'aimer de tout votre cœur et aimer tout
homme au nom de cet amour. Choisissez d'obéir à vos propres
convictions au fur et à mesure qu'elles se précisent dans votre
esprit, en réponse à vos prières et aux temps passé dans l'étude
des Écritures. Après cela, vous pouvez facilement ignorer les
attentes de vos amis et même faire face aux critiques de vos
ennemis. Vous rencontrerez tout d'abord l'étonnement de l'armée de
croyants qui marchent au pas, puis vous recevrez leur admiration
forcée. Puis, si vous persévérez sur le chemin de l'amour et du
courage, ils finiront par suivre votre exemple et ils se dégageront
de cette influence par la peur. Ils vivront comme des hommes et des
femmes rachetés à grand prix et ils marcheront dans la douce
liberté que Christ leur a réservé.
à suivre...