Transcrit,
traduit et mis en ligne par :
http:www.eglisedemaison.com
Aucun
chrétien ne devrait ressentir du mépris (chapitre 16)
L'une
des paroles les plus dure du Nouveau Testament, c'est : "Je
vous dis que [...] celui qui dira à son frère 'Raca' mérite d'être
puni par le Sanhédrin; et que celui qui lui dira: 'Insensé' mérite
d'être puni par le feu de la géhenne." (Matthieu 5:22).
Ce
que dit ici le Seigneur, ce n'est pas qu'un homme sera puni par le
feu de l'enfer pour avoir appelé son frère un insensé, mais qu'un
homme capable d'insulter ainsi son frère révèle un état de cœur
digne de l'enfer. Ce n'est pas tant le fait, relativement
insignifiant, d'appeler son frère un insensé, qui mettra en péril
l'avenir d'un homme, mais plutôt le péché du mépris. Ce qui est
grave dans cette situation n'est pas que l'homme est capable de dire
"Insensé!", mais qu'il ressente le mépris que ce mot
exprime.
Le
mépris d'un être humain est un péché presque aussi grave que
l'idolâtrie, car tandis que l'idolâtrie est un manque de respect
envers Dieu, le mépris, est un manque de respect envers l'être
qu'Il a créé en Son image. Le mépris dit d'un homme : "Raca !
Cet homme ne vaut rien. Je n'attache aucune importance à sa
personne." L'homme qui dévalue ainsi un autre être humain est
entièrement en tort, pour de multiples raisons.
Le
mépris est un sentiment qui ne peut exister que là où il y a
beaucoup d'orgueil. L'erreur qui consiste à sous-évaluer un autre
vient toujours de ce qu'on se sur-évalue soi-même. L'homme
méprisant se sur-estime pour des raisons qui ne sont pas valides.
S'il a une haute considération de lui-même, ce n'est pas par sa
position d'être humain, créé à l'image de Dieu; c'est à cause de
vertus imaginaires qu'il croit posséder. Son attitude envers
lui-même est fausse, et son estimation de son prochain l'est
doublement. L'erreur n'est pas intellectuelle mais morale.
C'est
dans le sol fertile de la religion que le mépris pousse le mieux et
fleurit le plus abondamment. On le voit dans le dédain de la femme
d'église envers sa sœur mondaine, ou le dans mépris de
la femme mariée pour sa voisine adultère. Le diacre sobre aura sans
doute du mal à ne pas mépriser son voisin ivrogne, et le protestant
évangélique peut être amené à attaquer le libéral avec une
telle véhémence, qu'il est clair qu'il se sent supérieur en tous
points. Toute religion qui n'est pas purifiée par la pénitence,
l'humilité et l'amour, conduira inévitablement à un sentiment de
supériorité et de mépris envers les irréligieux et ceux qui sont
moralement pervertis. Et comme le mépris implique que l'on réduise
à rien un frère humain, l'homme méprisant provoque la colère de
Dieu, et se met en danger du feu de l'enfer.
Un
chrétien ne peut fermer les yeux au bien ou au mal chez autrui. Il
ne peut s'empêcher de rendre un jugement moral sur les actions des
hommes; et, c'est en effet sa responsabilité. "C'est à
leur fruits que vous les reconnaîtrez." "Éloignez-vous
de ces hommes-là." Mais sa désapprobation de leurs voies
corrompues ne doit pas l'amener jusqu'au mépris de leur humanité.
Il doit honorer l'humanité de chaque homme, si dégradée soit elle,
par l'appréciation de son origine divine. Aucun homme pour qui
Christ est mort ne peut être banal ni sans valeur. L'humanité
elle-même mérite un certain respect dans la mesure où c'est le
vêtement qu'a revêtu le Fils Éternel lors de son incarnation.
Réduire à rien quelqu'un qui porte la forme d'un homme, c'est un
manque de respect pour le Fils de l'Homme. Nous devons détester le
péché en nous-mêmes et dans les autres, mais nous ne devrions
jamais sous-évaluer l'homme en qui se trouve le péché.
à suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire