vendredi 23 juin 2017

(1) La Mission, la Signification et le Message de Jésus Christ Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU par T. Austin-Sparks

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU  
Chapitre Deux - DANS L'ÉVANGILE SELON MARC 
Chapitre Trois DANS L’ÉVANGILE SELON LUC 
Chapitre Quatre - DANS L'ÉVANGILE SELON JEAN 
Chapitre Cinq DANS LE LIVRE DES ACTES 
Chapitre Six DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS 
Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS 
Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS
Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX  GALATES
Chapitre Dix - DANS L’Épître AUX  EPHESIENS
Chapitre Onze - Dans l’Épître aux  PHILIPPIENS
Chapitre Douze - DANS L’Épître AUX  COLOSSIENS

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU

                     Je tiens à la main un petit livre et tout ce qu'il y a dans ce petit livre ne concerne qu'une seule chose, ou plutôt trois aspects d'une seule chose : la mission, la signification et le message de Jésus Christ, le fils de Dieu. Et c'est ceci qui va nous occuper, avec l'aide du Seigneur.
   
                    Je veux souligner ceci : le Nouveau Testament est composé de ces trois choses. Comme vous le savez, il contient beaucoup de parties. Il y a vingt-sept livres, mais ces vingt-sept livres n’en font qu’un. Chaque livre nous parle, soit de la mission, soit la signification, soit du message de Jésus Christ. Il y a vingt-et-une lettres personnelles, et il est merveilleux que Dieu ai choisi de nous donner tout ceci dans des lettres personnelles. Il est quand même admirable ce qu'une lettre personnelle peut apporter lorsqu'elle est inspirée de Dieu! Un tiers du Nouveau Testament entier se compose de lettres personnelles. Il y a cinq livres historiques, les quatre évangiles et le livre des Actes; et puis, il y a un livre, l'Apocalypse, qui contient de l'histoire, de la prophétie et de la doctrine. La majorité des lettres sont adressées à des personnes. La seule exception, est la lettre aux Hébreux. Apparemment il y avait d'autres écrits des apôtres qui on été perdus, mais il nous reste deux choses d'une importance absolue.
   
                    Premièrement, Dieu s'est assuré que tout ce qui est nécessaire à la vie chrétienne soit préservé. Pour vivre la vie chrétienne nous n'avons besoin que de ce qu'il y a dans le Nouveau Testament, et je pense que vous serez d'accord avec moi que ceci est bien suffisant. Quand j’étais jeune je pensais que je comprenais la Bible. On dit que le Psalmiste était jeune lorsqu'il écrit le psaume 119:99 « J’ai plus d’intelligence que tous ceux qui m’enseignent »! Pour ma part je peux dire qu’après soixante années passées à étudier le Nouveau Testament, il demeure au-dessus de moi aujourd’hui. Dieu a fait en sorte que nous ayons toujours ce dont nous avons besoin pour la vie et le comportement.
   
                    La deuxième chose est ceci : le Nouveau Testament tout entier est une révélation multi-dimensionnelle d'une seule Personne. Chacun des vingt-sept livres traite d’un élément distinct d'une seule Personne, et chacun de ces vingt-sept parties a un but particulier, mais la plupart des chrétiens aujourd'hui ne sauraient dire quel est cet élément particulier. Il y a un besoin pressant pour que nous lisions un de ces livres, et je vous conseille de le lire d'un seul trait. N'oubliez pas que l'arrangement des chapitres est accessoire et quelque chose d’inconnu avant le quinzième siècle. C'est la main de l'homme sur le Livre et cela a été ajouté simplement pour notre convenance, mais la chose importante c'est de lire le Livre en entier, du début à la fin, ne serait-ce qu'une fois. Alors, ayant lu ce Livre, tenez-vous un peu à l’écart et posez-vous quelques questions : « Quelle est la signification de ce Livre pour moi ? ». Non pas « Que contient ce Livre? », mais « Que me dit ce livre ? ». « Maintenant que je l'ai lu, à quoi ce résume t-il? ». « Quel est le message qui en ressort et quel est le résultat pour moi d'avoir lu ce livre? »
   
                    Tout ceci, est pour préparer le terrain des choses que nous allons considérer ensemble. D'abord, notre but est d’expliquer ce que je viens de dire, et deuxièmement de considérer quelques une de ces parties de l'ensemble. Je veux surtout que vous vous rappeliez de ceci : nous essayons de comprendre l'essence de la foi chrétienne. Commençons maintenant par la première partie qui est l’évangile selon Mathieu. Regardons deux passages, l'un au début et l'autre à la fin. On les reverra plus en détail un peu plus tard.

« Livre de la généalogie de Jésus Christ, Fils de David, Fils d'Abraham.» (1 :1)

« Et les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné. Et l’ayant vu, ils lui rendirent hommage ; mais quelques uns doutèrent. Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle. » (28 :16-20)

Matthieu, l'Homme
   
                    Afin de bien comprendre le message de Matthieu, il faut d'abord le comprendre en tant qu’homme. Qui était-il et comment était-il comme personne? Nous savons que son ancien nom était Lévi; et il en reçu un deuxième – Matthieu Lévi. Nous savons qu'il était receveur d'impôts et qu'il habitait Capernaüm. Ceci n'est pas un détail superflu; les deux points que je viens de dire sont importants et sont étroitement liés à notre histoire. Matthieu était donc, receveur d'impôts et il habitait Capernaüm. C'était un homme investi de l’autorité romaine; il travaillait pour « l'armée d'occupation »; il s'est vendu à l’ennemi du pays. Il a accepté l'autorité romaine et il était un homme soumis à cette autorité. S’il disait : « Je veux tant comme impôt », il avait toute l'autorité de l'Empire Romain derrière lui, ce qui lui donnait beaucoup de liberté, car il pouvait fixé son propre prix sur les choses et il pouvait être très exigeant. Vous souvenez-vous lorsque Jean le baptiseur baptisait dans le Jourdain et tous les publicains venaient à lui? (Je me demande, parfois, si Lévi en faisait parti! Si c'était le cas, il n'a jamais été baptisé.) Que disait Jean le baptiseur à ces publicains? « Ne percevez rien au delà de ce qui vous est ordonné. » Donc, les publicains étaient des gens qui aimaient obtenir plus que ils n'en avaient le droit. Vous me suivez, n'est-ce pas? Est-ce que vos pensées vont au-delà de ce que je suis en train de dire? Apparemment, Lévi était un homme qui aimait le pouvoir, car il s’était imbibé de l'esprit de la Rome impériale.
   
                    Que peut-on dire sur le monde dans lequel vivait Lévi? C'était un moment de grande faiblesse dans l’histoire d’Israël, car il a perdu son autorité dans le monde et il était en train d'être écrasé sous la puissance de la Rome impériale. Entourez ce mot « autorité », car il est la clef afin de comprendre Matthieu. Il y a encore une chose à dire au sujet de Matthieu. La seule chose qui reste comme fruit de sa vie, c'est son évangile. Voilà quelque chose de merveilleux! Nous ne savons aucun autre détail quant à la suite de son histoire. Était-il un apôtre? Oui, mais la seule chose qui reste, c'est un livre, mais quel livre! C'est la seule personne dans le Nouveau Testament qui se dit publicain. Lui seul dit : « Matthieu, le publicain » (Matthieu 10:3). Vingt siècles plus tard nous étudions cet évangile, et il a été étudié pendant tout ces vingt siècles – le fruit d'un publicain converti. Il y a de l’espoir pour nous tous!
   
                    Puis, il nous est dit que Jésus vint à Capernaüm et, alors qu’Il passait, Il vit Lévi assis au bureau de recette. Il lui dit : « Lévi, tu es un homme méchant ! Tu es un traite envers ta nation ! Tu es un ennemi de ton propre pays ! que fais-tu ici Lévi ? » Non, bien sur, ce n’est pas ainsi que Jésus lui parla. Il regarda Matthieu, tous ses livres de compte, tout son argent, et Il vit tous les gens qui considéraient Lévi avec mépris. Il connaissait le coté le plus sombre de lui, et Il dit : « Suis-moi. », c’est tout et Lévi se leva et Le suivit.
   
                     Il est possible que Lévi ai entendu indirectement l’enseignement de Jésus à Capernaüm, et peut-être avait-il vu quelques miracles, aussi lorsque Jésus lui dit : « Suis-moi », il entendit d’avantage que ces simples mots. Il entendit quelque chose qui attirait son sens de l’autorité. Jésus ne lui a pas dit : « Lévi, voudrais-tu devenir l’un de Mes disciples ? » Il ne dit pas non plus : «Lévi, je t’invite à venir avec Moi. » J’aurai voulu entendre le ton de Jésus, mais Il a certainement parlé avec autorité : « Suis-Moi !» Il y avait sans doute de l’autorité dans Sa voix. Je m’adresse aux plus jeunes, Jésus ne vous invite pas à devenir chrétien, Il ne nous dit pas : «Voudrais-tu devenir un de Mes disciples ? » Non, la voix de Jésus est une voix d’autorité. Ce n’est pas un messager du Roi qui nous invite, c’est le Roi qui nous commande. Si nous refusons cet appel, c’est est à notre péril. Quand Jésus dit : « Suis-Moi », il y a tout le contenu de la destiné éternelle dans ces paroles. C’est là où nous touchons au message de Matthieu.
   
                    Notons une ou deux autres choses à propos de Matthieu. Matthieu savait déjà ce qu’il y avait dans la Bible. Il connaissait les Écritures, mais les Écritures n’avaient aucune autorité sur lui, dans sa vie, avant qu’il ne rencontre Jésus. En lisant Matthieu, nous voyons qu’il utilise neuf fois cette expression : « Afin que fût accompli ce qui avait été dit. » Il avait toutes les Écritures mais celles-ci ne lui étaient pas vivantes avant que Jésus n’intervienne dans sa vie et quand cela arriva, il dit : « C’est exactement ce dont le prophète avait écrit, je vois Jésus partout maintenant. » Il pouvait identifier Christ dans toutes les Écritures une fois qu’il s’était totalement placé sous l’autorité de Jésus. Et ceci est extrêmement instructif. Vous voyez, nous ne sommes pas sauvés parce que nous savons quelque chose de la Bible, ni parce que nous avons été élevé dans une famille religieuse. La réalité de la foi chrétienne se résume à une complète soumission à l’autorité de Jésus Christ.

Les deux Points Centraux de Matthieu
   
                    Remarquons maintenant les deux points centraux de Matthieu. Dans sa généalogie, il dit : «Jésus… Abraham… David » – « Fils de David, fils d’Abraham ». Ainsi Matthieu voit Jésus en relation avec une nation élue, et Abraham est le premier de cette nouvelle race élue. Matthieu voit Jésus en relation avec un peuple élu et ensuite il dit : « fils de David ». Quelle est la signification de David ? David représente la pensée divine pour son peuple, et celle-ci est la domination ici-bas. Tout d’abord un peuple élu représenté par Abraham, ensuite un peuple ayant l’absolue autorité parmi les nations ; c’est là la pensée divine.
   
                    Gardez en mémoire ce qui précède. Matthieu va dire à cette nation élue : « Le royaume de Dieu vous sera ôté, et sera donné à une nation qui en rapportera les fruits » (21:43). Ceci est assez extraordinaire, ainsi Abraham doit être le père d’une autre nation ! Un peuple céleste, et ce peuple doit hériter de l’autorité sur toutes les nations, et ceci afin d’être la véritable descendance de David. Et c’est précisément ici que nous devons regarder au livre de l’Apocalypse : une très grande multitude de toutes les nations au milieu du trône (Apocalypse 5: 6-14).

Le Fondement de la Foi Chrétienne
   
                    Il y a autre chose que nous devons remarquer, car toute la sagesse souveraine de Dieu y est manifestée. Lorsque le Nouveau Testament fût assemblé, contrairement aux voies naturelles des hommes, les différents livres n’ont pas été mis en ordre chronologique. Le Nouveau Testament n’est pas en ordre chronologique. Si cela était le cas, Matthieu serait assez loin. Quand les hommes décidèrent de former le Nouveau Testament, pour une raison qu’ils ne pouvaient expliquer, ils placèrent Matthieu en premier. En fait ils étaient sous la direction de l’Esprit Saint sans vraiment s’en rendre compte. L’Esprit Saint savait, Lui, exactement ce qu’Il faisait, et Il décida que Matthieu serait le premier livre. Et pourquoi cela ? Pour une excellente raison : l’évangile selon Matthieu est le premier message de la foi chrétienne, et il est le fondement même de cette même foi chrétienne. Quel est le fondement de la foi chrétienne ? Quelle serait votre réponse si l’on vous demandait : « Quel est la base essentielle de la foi chrétienne ? » Et bien la réponse nous est clairement donnée à la fin du livre de Matthieu : «Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. » L’absolue Seigneurie de Jésus Christ est le fondement de la foi chrétienne.
   
                    Notez combien cette idée s’est emparée de Matthieu. C’est lui qui nous parle de ce centurion qui dit à Jésus : « Car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient. » (8:9). Nous entendons là l’écho de la voix de Jésus : « Suis moi ! » Matthieu nous dit encore que Jésus enseignait « Il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes » (7 : 29) – et ces scribes étaient supposés être leur autorité ! Le point d’importance dans l’évangile selon Matthieu est le droit absolu de Jésus de commander et d’être obéi. Notez aussi que le message du livres des Actes est : « Ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus comme le Christ. » Actes 5 : 42. Nous ne pouvons échapper à l’autorité de Jésus Christ dans Matthieu : « Vous avez ouï qu’il à été dit … mais moi je vous dit … » 5 : 21, 27, 31, 38, 43. Six fois il prend l’autorité « sur les anciens » et « les anciens » voulait dire surtout Moïse. Ainsi, jusqu’à la fin, où tout est résumé « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations … toutes les choses que je vous ai commandées. » L’évangile selon Matthieu est souvent appelé l’évangile du Royaume par les érudits ; et que l’aspect prédominant de Jésus y est celui de Roi. Ce que nous disons c’est que la véritable caractéristique d’un roi c’est son autorité, et ceci s’applique tout particulièrement à Matthieu. Lui le receveur d’impôts qui avait une grande estime pour une certaine autorité, tout d’abord pour vendre l’honneur, la réputation et la popularité à une force d’occupation de ce monde, mais ensuite pour servir l’autorité céleste et spirituelle de Jésus Christ.

L’Esprit dans le Monde Aujourd’hui
   
                    Tirons quelques leçons de ce que nous venons de dire. Le plus grand péril qui existe aujourd’hui dans ce monde, c’est l’accroissement d’un esprit de rébellion quand à toute autorité. Il y a un esprit qui refuse tout gouvernement et toute autorité dans ce monde. C’est l’esprit d’iniquité, l’esprit qui prétend à une liberté de vie et d’action. Les enfants rejettent l’autorité de leurs parents. Ils demandent une vie de totale indépendance, et il est triste de constater que cet esprit est parmi beaucoup de jeunes chrétiens. Si vous voulez leur donner un conseil, ils le refusent ; et si vous dites : « Ce comportement n’est pas digne du Seigneur Jésus », ils ne vous écoutent pas. Mais bien sûr cela n’est pas uniquement vrai pour les jeunes. C’est un esprit qui est dans ce monde, c’est le messages des épîtres aux Thessaloniciens, où il nous est dit qu’à la fin, l’antéchrist deviendra « l’inique », celui qui est sans loi, sans frein.

La Puissance Spirituelle et la Victoire Spirituelle
   
                    Encore une chose. Tout ceci semble dur et terrible, mais je vous demande de relire le livre des Actes, qui est le livre de la puissance spirituelle, de l’autorité spirituelle et de la victoire spirituelle. Le monde entier s’éleva contre les chrétiens ; et ceci au propre dépens de ce premier ! Hérode a t-il tué Jacques par l’épée ? Et bien ce fût au dépens d’Hérode ! Nous avons affaire ici à une autorité qui est bien au-dessus de tous les dirigeants de ce monde. Ces chrétiens étaient peut-être pauvres et faibles au regard du monde. Ils étaient méprisés, mais ils étaient unis à cette « autorité … dans le ciel et sur la terre ». Ils étaient un avec le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
   
                    Nous sommes peut-être de pauvres gens au regard du monde. Nous sommes peut-être méprisés, et même peut-être rien, mais Jésus Christ en nous est plus grand qu’aucun de nous, et bien plus grand que l’esprit de ce monde.
 
                    Mais revenons en au point principal. Ainsi le message de Matthieu est l’absolue Souveraineté et Autorité de Jésus Christ. Que le Seigneur fasse que nous soyons tous trouvé sous cette autorité ! Le résultat sera bien plus grand que ce que je pourrai en dire. Et quand tout est dit, c’est la victoire à la fin car : « Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. » 1 Corinthiens 15 : 25 . Je désire insister sur cette chose: le commencement et la plénitude de la foi chrétienne est dans la Seigneurie de Jésus Christ.

à suivre.....

mercredi 21 juin 2017

(10) Vivre dans la plénitude de l’Esprit de Dieu T. AUSTIN - SPARKS

Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Édition originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA




Table des matières
Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V – Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration IX

- LE BÉLIER DE CONSECRATION

« Moïse fit approcher Aaron et ses fils et les lava avec de l’eau… Ensuite, il prit l’huile d’onction ; il oignit le Tabernacle et toutes les choses qui y étaient et les consacra. Il en fit aspersion sur l’autel à sept reprises et il oignit l’autel et tous ses ustensiles… Il versa aussi de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron et l’oignit pour le consacrer. Puis Moïse fit approcher les fils d’Aaron et les revêtit de tuniques, les ceignit de ceintures, et leur attacha des mitres comme l’Eternel l’avait commandé à Moïse. Il fit approcher le taureau du sacrifice pour le péché, et Aaron et ses fils appuyèrent leur main sur la tête du taureau du sacrifice pour le péché ; et Moïse l’égorgea, prit le sang et en mit avec son doigt sur les cornes de l’autel tout autour et purifia l’autel ; il répandit le sang au pied de l’autel et le consacra pour y faire l’expiation » (Lévitique 8:6,10-15).

« Il fit aussi approcher le second bélier, le bélier de consécration ; et Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur la tête du bélier. Moïse l’égorgea, prit de son sang et en mit sur le bout de l’oreille droite, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. Moïse fit aussi approcher les fils d’Aaron, mit du sang sur le bout de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et Moïse répandit le sang
sur l’autel tout autour » (Lévitique 8:22-24).

« Et Moïse prit l’huile d’onction et le sang qui était sur l’autel ; il en fit aspersion sur Aaron et sur ses vêtements, sur ses fils, et sur les vêtements de ses fils avec lui ; et il consacra Aaron et ses vêtements, ses fils et les vêtements de ses fils avec lui » (Lévitique 8:30).

                   Dans le contexte de la mise à part de la compagnie des sacrificateurs, il y avait deux béliers qui étaient sacrifiés : le bélier d’installation sur l’holocauste (verset 18) et le bélier de consécration (verset 22). C’est de ce dernier dont nous allons parler maintenant. Le bélier de consécration avec lequel Aaron et ses fils se sont identifiés en appuyant leurs mains sur sa tête, symbolise Christ dans Sa Vie avec le Père, en quelque sorte, dans sa consécration à la volonté de Dieu


                     Le Bélier de Consécration.« Voici, Je suis venu pour faire Ta volonté ô Dieu ! » « Je fais toujours ce qui Lui fait plaisir » « Ma mission est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, pour accomplir Son oeuvre ». Ces paroles nous témoignent de la relation entre le Fils et le Père et nous donnent le sens de la Vie qui L’animait : un feu le consumait pour faire la volonté de Dieu et s’y consacrer. Il pouvait dire alors : « Pour eux, Je me consacre ».

                    Tous ceux qui formaient le groupe des sacrificateurs posèrent leurs mains sur le bélier de consécration, puis ce dernier était mis à mort. Ensuite, le sang de ce bélier était extrait et appliqué sur l’oreille droite, le pouce droit et l’orteil droit, ce qui voulait clairement dire que ces sacrificateurs se consacraient totalement au Seigneur pour n’être conduits que par Lui.

                    Tout d’abord, il leur fallait être guidé par ce que le Seigneur leur disait. Deuxièmement, tout ce qui était fait devait être dirigé par Sa main, symbole du service. Troisièmement, le pied et le gros orteil nous parlent de la marche et du mouvement des allées et venues selon la volonté de Dieu. Le sang du bélier de consécration avait tout contrôle. Tout cela était connu et bien compris, mais a aussi une application pour nous aujourd’hui.

                    Le Seigneur nous a montré bien des choses au travers de ces méditations ; la question est de bien comprendre le sens de ce bélier de consécration, de prêter l’oreille à la volonté de Dieu manifestée et révélée, de s’accorder avec le Seigneur pour que Sa volonté soit notre raison de vivre et d’avoir une voie bien tracée et juste. C’est cette compagnie que le Seigneur recherche : tout notre être, toute notre vie dans Sa volonté.

                    La référence est Christ ; notre mesure est Christ, le Bélier entièrement consacré au Seigneur, Son Père. Une vie de communion avec Christ signifie que, la dévotion de Christ envers Son Père doit être la référence et la mesure de notre consécration, ce qui occupera certainement notre vie toute entière. Nous devons avoir à cœur de tendre nos mains et de les poser sur Sa Tête, devenir un, identifié à Lui, dans sa consécration à la volonté de Dieu.

                    « Un seul est mort pour tous » dit l’Apôtre « afin que ceux qui vivent ne vivent plus désormais pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux ». Nous parlons beaucoup d’identification avec Christ, mais nous devons réaliser que, sans la moindre réserve, Il s’est abandonné à la volonté du Père au plus grand prix possible et là nous touchons à la véritable mesure de la consécration : « Tel Il est, tels nous sommes dans ce monde ».

                    A ce niveau, il y a plus que l’identification avec Christ, Celui qui porta notre péché. Il y a celle qui est avant l’offrande consumée du péché. Accepter de poser nos mains sur Sa tête à ce niveau est une chose ; mais il y a autre chose. Nous nous réjouissons de savoir qu’Il a enduré nos péchés dans son Corps sur la Croix, mais il existe un autre aspect de l’identification : l’intervention de la volonté parfaite par le Bélier de Consécration, Son Sang sur nous et nos mains appuyés sur Lui.

                    Cette compagnie de sacrificateurs était en tous points un avec Christ, un avec l’autel. Le même sang qui était sur l’autel était appliqué et répandu sur eux (verset 30). Ils étaient un avec l’autel, un avec la Croix. Moïse aspergea le tabernacle et le peuple. Ils étaient unis au tabernacle, à la Maison de Dieu. Ils sont un avec l’Esprit d’onction, par lequel tout est un.

                    L’huile d’onction et le sang sont répandus sur tout, eux-mêmes compris ; cette huile et ce sang font une unité, une union entre l’autel, la maison, les personnes et les vêtements. Tout cela à cause d’un Sang et d’un Esprit, tout ce qui est consécration, le Seigneur en entier et en plénitude.

                   Si nous montrons que nous nous sommes donnés nous-mêmes à Christ, alors nous sommes unis à Lui ; ce qui implique que la volonté parfaite de Dieu doit diriger nos vies toutes entières : pas seulement être sauvé et délivré du péché, mais être consacré au Seigneur.



T.A.S.

lundi 19 juin 2017

(9) Vivre dans la plénitude de l’Esprit de Dieu T. AUSTIN - SPARKS


Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA
Table des matières

Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V – Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration

VIII - UNE RESSOURCE COMMUNE

« Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ, et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres, ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée : soit la prophétie pour l’exercer selon la mesure de la foi ; soit le ministère pour s’y attacher ; soit l’enseignement pour s’y appliquer ; soit l’exhortation pour la pratiquer. Celui qui distribue les aumônes, qu’il le fasse avec simplicité ; celui qui préside, qu’il le fasse avec soin, celui qui exerce les oeuvres de miséricorde, qu’il le fasse avec joie » (Romains 12:3-8).

« Il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère tout en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:4- 7).

« Il a mis toutes choses sous ses pieds et l’a donné pour chef suprême de l’Eglise, qui est son Corps et la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Ephésiens 1:22-23).

« Mais que, professant la vérité dans l’amour, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le Chef, Christ ; de qui, tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les articulations, tire son accroissement, selon la force accordée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans l’amour » (Ephésiens 4:15-16).

« C’est Lui qui est la Tête du Corps de l’Eglise : Il est le commencement, le premier né d’entre les morts, afin qu’il tienne le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:18).

« …Dont tout le corps, joint et étroitement uni par les articulations et les liens, s’accroît d’un accroissement selon Dieu » (Colossiens 2:19).

« Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donnée par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens » (1 Timothée 4:14).

« C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de Dieu qui t’a été transmis par imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6).

                    Nous abordons l’aspect collectif commun : la relation entre la vie de l’Esprit et le Plan de Dieu à propos de l’Eglise, en reconnaissant ce qui est établi dans la Parole, c’est-à-dire que la représentation de Dieu dont nous parlons n’est pas seulement individuelle mais commune et collective. Il existe deux définitions très importantes de l’Eglise. La première est celle de 1 Corinthiens 12:12 : « de Christ » « comme le corps est un… il en est de même de Christ ». Voila la définition la plus complète de l’Eglise.

                    La deuxième est dans Ephésiens 2:15 : « …un homme nouveau ». Les deux premières sont résumées dans une troisième : « l’Eglise qui est son Corps ». Dans l’esprit de Paul, le Corps est Christ symbolisé de manière collective : c’est encore et toujours l’homme nouveau. Tout est concentré dans ces deux définitions : Christ et l’homme nouveau en une entité commune, l’Eglise. Nous avons beaucoup parlé de l’esprit de filiation chez l’individu chrétien, mais cet esprit est encore plus présent au sein de l’Eglise. C’est en un seul et même Esprit que nous sommes baptisés dans un Corps, l’Esprit de filiation. Ceci veut dire que l’importance de l’individu dépend du Corps, dans le Corps.

                 L’Apôtre le souligne en déclarant : « par la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’exhorte chaque être humain à ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, parce que nous sommes tous membres les uns des autres ». L’individu ne doit pas être placé au-dessus du corps. Le membre a son importance, l’apôtre le dit clairement, mais il n’est pas prédominant. Ce qui nous amène à un autre aspect de la vérité du Corps de Christ, qui est présenté dans la Parole de Dieu.

A - Le Saint-Esprit et l’ordre au sein du Corps

                     La vision de Paul sur le Corps est si surprenante qu’elle semble impossible. Il présente l’Eglise, Corps de Christ, comme un organisme complet dès le départ et déjà en marche. Il en parle au présent. « Tout le corps bien coordonné et étroitement uni… fait croître… » Le corps est un. Paul ne parle jamais de l’Eglise comme si elle allait être unie et coordonnée : « le Chef, Christ… de qui le corps bien coordonné et étroitement uni… fait croître ».

                    On en est stupéfié au point de se poser des questions et d’en tirer certaines conclusions. Le fait est que, comme nous le constatons, le corps est loin d’être coordonné et uni ; il est même écartelé et désordonné. Ce n’est que très rarement que nous pouvons affirmer que l’Eglise est unie et parfaitement coordonnée.

                    C’est surtout le contraire ! Même deux personnes parfaitement unies en Christ font partie des exceptions. Et pourtant Paul affirme que c’est l’état de l’Eglise.

                    Nous pensons que c’est la situation idéale, donc impossible. Paul l’a écrit il y a des siècles de cela, comme si l’Eglise était dans cet état-là, et nous devons examiner les circonstances du temps de Paul pour voir que sa conception était en contradiction avec la situation d’alors. Ce n’est pas une situation impossible. Si nous avions vu les choses comme Paul, nous aurions dit la même chose. Ce que Paul voyait sur l’Eglise, Corps de Christ était bien évidemment une vision spirituelle et pas naturelle. Il voyait l’Eglise d’en haut et non d’en bas.

                    Il ne considérait pas le côté humain des croyants et ce qui provoquait conflits et tensions, la division et le manque d’adaptabilité, de communion et d’unité, il voyait le lien intime. C’est une des choses les plus difficiles à expliquer. Nous pouvons bien voir ce que Paul veut montrer, et il y a une clé à cela. La clé est que Christ est une unité. Il n’y a ni conflit, ni tension, ni division, ni esprit de parti, mais une parfaite harmonie, une vie ordonnée.

                    Le Saint-Esprit, qui est l’Esprit de Christ, distribue Christ à tous Ses membres. Ce qu’ils sont en eux-mêmes est une chose, mais ce que Christ est en eux, c’est autre chose. En venant au sein du conflit de notre humanité, il n’a pas abandonné sa nature et n’a perdu ni sa parfaite harmonie ni son unité. Ce qui est de Christ en nous produit une chose, d’une seule manière dans un seul but pour accomplir un plan bien défini. Il ya une unité parfaite et une relation parfaite. Ce qui vous est donné est un aspect des choses, une caractéristique de Christ, alors qu’à moi est donné un autre aspect, et à un troisième encore un autre aspect. Cependant, toutes ces caractéristiques forment un seul Homme parfait et sont nécessaires dans ce but.

                    Si nous vivons dans l’Esprit, si notre vie est dans l’Esprit, malgré tout ce que nous sommes par nous-mêmes, il y a en nous toute la parfaite unité de Christ ; il y a quelque chose de Christ à l’œuvre en chacun qui, reliée à tout ce qui est de Lui dans tous les autres, accomplit toute la manifestation de Christ.

                    C’est ce que Paul a vu, et c’est ce que nous devons voir. C’est ainsi que l’Apôtre évalua la situation à Corinthe. L’un disait : « Je suis de Paul ! » ; un autre : « Je suis d’Apollos ! » ; encore un autre : « Je suis de Pierre ! » Paul rétorque : « Christ est-Il divisé ? » Il veut dire : « C’est vous, c’est pas Christ. Vous violez la vérité, vous détruisez la réalité. La réalité est que Christ demeure un. Parce que vous vivez en vous-mêmes, vous êtes en contradiction, mais le fait demeure que Christ est un. Si vous abandonnez cette façon de penser, et venez sur le terrain de Christ, vous entrerez dans cette réalité ».

                    Ainsi Paul vit comme d’en haut, tout ce que nous voyons sur ce qui se présente à nous en tant qu’Eglise, Corps de Christ et peuple du Seigneur. Paul a vu l’Eglise sous une perspective céleste et il en enseigna la vérité ; laquelle ? Christ est un et, bien qu’Il puisse se livrer à nous par le Saint-Esprit, sous divers aspects de Sa Personne. Il n’est pas divisé. Même si nous, les enfants de Dieu, nous sommes divisés, l’unité de Christ demeure malgré tout. Mais Paul a perçu et vu plus que cela. Il a compris son fonctionnement.

                    Il a dit des choses qui nous concernent et nous a dit de considérer cela pour manifester autant que possible la réalité du Corps. Cette réalité nous n’en sommes pas responsables et nous ne pouvons rien y changer. Rien dans l’univers ne peut enlever le fait que Christ est un. Rien ne peut détruire ni diviser Christ pour l’éparpiller en de multiples fragments disparates. Rien ! La Tête est aux cieux, puissance universelle de victoire, sur chaque pouvoir de division dans l’univers ; rien ne peut affecter l’unité absolue de Christ.

                    Comme membres de Christ, nous pouvons tous connaître le conflit le plus violent, mais nous ne pouvons rien faire contre cette unité. L’expression et la manifestation de cette unité, c’est une autre histoire et c’est là que commence notre responsabilité. En voyant le contexte et la réalité de cette unité, Paul avait des choses à partager sur notre responsabilité, relative à la manifestation de l’unité, au milieu de nous.

                    Nous en verrons certains points. Il ne s’agit pas de faire un exposé sur des grands thèmes, de grandes idées sur l’unité. L’unité a un rapport avec le plan de Dieu pour cet univers, Dieu manifesté en « Homme corporatif ». C’est notre appel, notre destinée, ce pour quoi nous vivons, quelque chose où nous allons passer à côté si nous ne la reconnaissons pas.

                    Nous n’avons ni une connaissance ni une compréhension exactes de ce que Dieu fait et pourquoi Il agit ainsi avec nous, tant que nous ne voyons pas clairement le plan de Dieu qui est d’être conforme à l’image de Son Fils, le produit d’un Homme collectivement parlant au sein de l’univers, qui est la plénitude de Christ.

B - La croissance a besoin d’ordre

                    Premier point : Le Corps (l’homme nouveau, collectivement parlant) grandit et croît dans l’ordre. L’apôtre le dit clairement : quand le corps est bien et étroitement coordonné, il grandit dans la croissance divine, chaque membre opérant selon sa mesure. L’ordre et la croissance vont de pair. Le parallèle avec le corps physique est logique : pas de croissance, pas de développement, pas d’épanouissement sans que le corps soit en ordre de marche, une bonne coordination et un fonctionnement harmonieux.

                     La création de Dieu dans le monde physique est une merveille : chaque élément est à sa place pour le but qu’il doit atteindre. Essayez n’importe quel autre fonctionnement dans la disposition des membres du corps et vous verrez combien vous serez handicapés. Sans vouloir faite de l’humour, supposons que notre pouce se situe de l’autre côté de notre main et qu’ont doit travailler ainsi, imaginons les limites que cela nous impose.

                    Ainsi donc, le Seigneur a un ordre qui, s’il est respecté et reconnu et s’il fonctionne, nous amènera à un haut niveau de croissance et à la réalisation du plan divin. Nous ne pouvons davantage réaliser le Plan de Dieu sans respecter l’ordre divin, que nous ne pouvons exploiter nos capacités physiques avec un corps malade.

                     Le facteur déterminant de cet ordre, c’est l’autorité de Christ, et bien sûr, notre attachement à son autorité : « Attachés à la Tête d’où le corps tout entier dépend… » L’autorité de Christ et notre soumission à elle est inhérente à la croissance spirituelle. Chaque élément est relié et centré sur Lui, la Tête.

                    Aucune partie du corps ne peut fonctionner si la Tête est séparée du corps, indépendamment de lui. Un problème neurologique ou une fracture osseuse, et le corps entier ne fonctionne plus bien.

                    Tout est dépendant de la Tête. Donc, l’autorité de Christ est essentielle à l’ordre du corps, l’Eglise. Quand nous parlons de l’autorité de Christ, c’est de la direction du Saint-Esprit venant de la part de Christ, la Tête. Symboliquement, si l’huile répandue sur la tête ne descend pas de la tête vers le corps (en référence à l’huile qui coulait de la tête sur la barbe et les vêtements d’Aaron), elle n’a aucune utilité. Ici, le Saint-Esprit répandu sur la Tête se répand sur tous les membres du Corps, plaçant tous les membres sous l’autorité de la Tête et sous une seule onction.

                    Nous sommes tous baptisés d’un seul Esprit dans un seul Corps, sous une autorité unique, parce que l’huile d’onction est donnée à la Tête. Il s’agit bien du gouvernement du Saint-Esprit. Il nous faut maintenant aborder le fonctionnement individuel des membres du Corps. En tant que telle, la question de notre fonction propre n’est pas prioritaire. La relation avec les autres n’est pas une question qui devrait nous poser un problème moral.

                     Ce qui est primordial, c’est de nous placer sous l’onction et sous la direction du Saint-Esprit. L’ordre en résultera. Quand le membre reconnaît l’autorité de Christ en toutes choses, il fonctionne spontanément avec chaque membre, expression de Christ. L’harmonie s’installe de manière aussi spontanée.

C - Nature de la relation et de la fonction spirituelles

                    Deuxième point : les membres de Christ sont des parties fonctionnelles de Christ. C’est la suite logique. Débarrassons-nous de tout schéma préétabli et reconnaissons que le Corps de Christ est l’union d’esprits renouvelés habités par le Saint-Esprit. Ce n’est pas l’unité de tant et tant de personnes physiques qui se font appeler « église » ; c’est simplement un rassemblement ou une assemblée.

                    Ce que nous sommes ensemble en esprit fait de nous l’Eglise. Les croyants et les assemblées ou communautés ne font pas une Eglise. L’Eglise est spirituelle, parce qu’elle est une union d’esprits. N’est-ce pas ce que le Maître voulait souligner dans son dialogue avec la Samaritaine, A ses paroles :

« Nos pères adoraient sur cette montagne ; et vous dîtes que Jérusalem est le lieu où les hommes doivent adorer Dieu ? »

Jésus répondit :

                     « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». Il n’était pas question du temple des Samaritains ni du temple des Juifs à Jérusalem : les vrais adorateurs adorent le Père en esprit et le Père recherche de tels adorateurs. « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui L’adorent, L’adorent en esprit et en vérité ».

                    Le Seigneur disait en effet : « Je suis venu pour remplacer le temple et tout le système religieux extérieur, et à présent, de par ma venue, l’Eglise n’est plus un lieu ou une assemblée quelconque mais une union d’esprits ». « Là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, là Je viens et Je me joins à eux ». Quelque part, les gens ont l’idée que si deux ou trois se rassemblent ils vont dire : « Seigneur, nous sommes venus pour nous réunir en Ton Nom, vient Seigneur et unis-toi à nous ! » Nulle part, il ne dit cela. Il est hors de question de chercher un endroit où nous pourrions y proclamer que le Seigneur y est présent.

                    Il a dit : « Là où deux ou trois sont… Je suis présent… ces deux ou trois ont déjà ma présence demeurant en eux ». Voilà l’Eglise !

                    Une union d’esprits, pas quelque chose de physique mais le Corps spirituel de l’Eglise. « Celui qui est uni au Seigneur est un esprit avec Lui ». C’est la nature de l’union et de celle des membres du Corps. Etre membre de Christ est différent de notre relation physique.

                    Combien faudra-t-il de temps pour nous débarrasser de ces notions fausses sur l’Eglise ? Lorsque nos noms sont inscrits sur un registre d’église, nous disons que nous faisons partie de l’Eglise. Etre membre de l’Eglise, c’est être membre de Christ en union d’esprit avec Lui. L’esprit n’est qu’un canal.

                    Revenons à ce que nous disions. Le Saint-Esprit donne au croyant obéissant une certaine mesure de Christ, c’est-à-dire une certaine faculté spirituelle. Pensez-y un instant. Les dons de l’Esprit, que signifient-ils ? Nous les avons évoqués dans notre dernier chapitre à propos de 1 Corinthiens 12 et Ephésiens 4. Ils ne couvrent pas la totalité de ces dons de l’Esprit, car les facultés spirituelles de Christ ne peuvent pas toutes être inventoriées. Mais vous en avez quelques exemples.

D - L’imposition des mains : son but et sa signification

                    Nous nous référons à deux passages, des épîtres à Timothée, à propos de l’imposition des mains. Paul parle du don qui était en lui par prophétie, accompagnée de l’imposition des mains par les anciens. Ce fut un don attribué par l’Esprit à Timothée. Cela montre que c’est une chose nécessaire, car c’est dans la Parole de Dieu ; Il nous faut être parfaitement honnête avec la Parole de Dieu, et avec nous-mêmes, et avec le Seigneur, et ne mettre de côté aucun de ces sujets.

                    La première chose que signifie l’imposition des mains c’est qu’elle se fait dans le Corps. Dans le Nouveau Testament, l’imposition des mains était une reconnaissance que les convertis étaient maintenant membres d’un Corps. Le premier exemple est en Samarie. Les samaritains se tournaient vers le Seigneur, et là certains anciens vinrent de Jérusalem pour constater cette véritable oeuvre du Seigneur, et il est dit, par respect pour ceux qui avaient cru : « ils imposèrent leurs mains sur eux ». C’est déjà un merveilleux triomphe de l’Esprit sur les relations difficiles qui existaient à l’époque entre les Juifs et les Samaritains, et c’est un merveilleux accomplissement de ce que Christ avait dit à la femme samaritaine au sujet des vrais adorateurs qui n’étaient ni sur une montagne ni à Jérusalem.

                    C’est le témoignage spirituel qui importe. Le témoignage rendu par l’imposition des mains était qu’ils formaient un seul Corps et un seul esprit. Et puis, à partir du moment où les mains étaient posées sur la tête des croyants, la souveraineté de Christ notre Tête était proclamée, autrement dit la soumission du membre à la Tête. Il serait utile d’élargir la question de l’autorité de la Tête et l’étudier tout au long de la Parole de Dieu pour que tout soit clair. Quand le Seigneur parle de la Tête, Il sous-entend la soumission à cette autorité. Il en donne une illustration humaine : L’homme est la tête de la femme comme Christ est la Tête de l’Eglise ; ce qui signifie que l’Eglise doit dans son intérêt et pour son plus grand bénéfice, se soumettre à Christ.

                    Le Seigneur souhaite atteindre ses objectifs les plus élevés par cet ordre-là, et si cet ordre n’est pas respecté, il y aura toujours une limitation. Quand il s’agit de se soumettre à Christ, l’homme est autant concerné que la femme. Paul s’adresse autant à l’homme qu’à la femme à propos de la façon de se comporter dans l’assemblée. C’est un ordre sous contrôle céleste, donc nous devons tous nous soumettre à Christ et à Son Autorité, quelle que soit notre position ou notre place. Nous avons évoqué l’imposition des mains, l’existence d’un Corps et de la soumission de ce Corps à une Tête, Christ.

                   Quand des représentants de ce Corps ont prié pour Timothée en lui imposant les mains et en reconnaissant la réalité de ce Corps soumis à Christ, ils ont été amenés à prier selon l’Esprit d’une certaine manière. Remarquez que le « presbytère » n’est pas le corps officiel en tant que tel, pas nécessairement un groupe d’apôtres, car Ananias a imposé les mains à Paul sans être apôtre. Il représentait la communauté de Damas tout au plus.

                    A Antioche, il y avait 5 hommes en autorité qui n’étaient pas apôtres, mais simplement des hommes qui avaient pris une responsabilité spirituelle sous l’autorité de Dieu dans la communauté. Pendant qu’ils louaient et adoraient le Seigneur et jeûnaient, le Seigneur leur a commandé de mettre à part Barnabas et Saul pour le ministère.

                    Pour Timothée, ils voulaient que le jeune homme soit envoyé et mis à part en sachant que le Seigneur le qualifierait d’une certaine manière. Cette prière fut inspirée et prophétique. Il devint clair pour tous que Timothée était marqué par un appel spécial : « Fais l’œuvre d’un évangéliste et applique-toi à ton ministère ». Comment cela s’est-il produit ? N’était-ce pas la prière d’imposition des mains ? C’était prophétique… une indication que Dieu lui faisait un don pour cela.

                    Dans le fonctionnement biblique du Corps de Christ, ni la méthode, ni le témoignage, ni le résultat ne doivent être mis en question. Le Corps de Christ doit cesser d’être un système. Le témoignage du Saint-Esprit devrait se perpétuer pour les croyants. L’unité du Corps, l’autorité de Christ et le don du Saint-Esprit sont les trois piliers sur lesquels les ministères ou services devraient fonctionner dans l’Eglise, Corps de Christ. Ne rétrécissons pas le sens du mot « don » : il a été souvent limité à 3 ou 4 notions au détriment de toute la vérité. Certaines personnes croient qu’un don est le signe assuré du Saint-Esprit et que si vous n’avez pas ce don, vous n’avez pas reçu le Saint-Esprit.

                    Que le Seigneur nous délivre d’une telle conception ! Paul montre très clairement que ce que des gens considèrent si important est le plus petit des dons, le parler en langues. D’autres dons sont bien plus importants que celui-ci : le don de sagesse, le don de connaissance, le don d’interprétation des langues, le don de révélation, par exemple. Ils sont même si importants qu’on ne peut vraiment les exercer en public, car ce ne sont pas des dons à démontrer devant les hommes. Ces dons s’exercent de manière paisible mais efficace. Il en existe d’autres qui oeuvrent en secret et ils sont cependant des dons du Saint-Esprit.

                    La question est que le Saint-Esprit donne une certaine faculté de Christ à ses membres. Il doit y avoir une correspondance entre les facultés spirituelles et les facultés physiques. Le discernement et le Seigneur par l’Esprit font que certains membres du Corps voient et discernent pour Lui. Tous n’ont pas cette perception, ce discernement. Que ceux qui ne l’ont pas l’acceptent, au lieu de prétendre l’avoir et d’attirer des gens dans toutes sortes de problèmes parce qu’ils agissent sans aucun discernement.

                    Quelques uns ont ce don et il serait bon pour ceux qui n’ont pas ce discernement de travailler en communion avec ceux qui voient plus clairement qu’eux. Moïse a dit à son beau-père : «Viens avec nous et sois des yeux pour nous ! » En l’occurrence, Moïse avait fait une erreur, mais néanmoins le Seigneur a besoin d’yeux pour guider Son peuple. Vous pouvez prendre chaque membre du corps et découvrir la faculté spirituelle qui lui correspond. Certains entendent plus clairement et plus rapidement que d’autres ce que le Seigneur veut dire… Christ par l’Esprit est dispensé à travers Ses membres par des facultés spirituelles, et les membres doivent tous fonctionner par rapport à cela. Ensuite le Corps se construit et grandit.

                     L’apôtre nous dit qu’il nous faut simplement le reconnaître et devenir, de par notre constitution, des membres actifs de Christ en esprit, mais il nous faut garder le don en activité. Attention de ne pas passer à côté en laissant les choses s’estomper ! Ranimons le don qui est en nous !

E - La reconnaissance du Corps

                    L’apôtre Paul nous enseigne qu’il doit y avoir une reconnaissance mutuelle du Corps de Christ. Les paroles sont adaptées : « …à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même ». S’il le fait, il prendra les autres membres de haut et les considérera à un niveau inférieur à celui qu’ils ont. Ceci fait du tort au Corps de Christ comme le membre qui cherche à dominer une situation. La soumission mutuelle et la reconnaissance de ce qu’est l’autre, c’est le désir du Seigneur. Pierre disait : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Seigneur ».

F - Le Ministère de Christ

                    Ensuite il doit y avoir le ministère de Christ de l’un vers l’autre. Nous avons quelque chose de Christ, une faculté pour exercer le ministère de Christ, c’est-à-dire une mesure de Christ à partager. C’est de cette façon que le Corps grandit.

                    L’Apôtre Jean nous dit : « Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne conduit pas à la mort, il demandera à Dieu qui lui donnera la vie pour ceux qui commettent un péché qui ne conduit pas à la mort » (1 Jean 5:16). Cela fait aussi partie de notre ministère : Christ n’est-Il pas notre Vie ? Ne pouvons-nous pas en Christ communiquer cette vie à l’autre ? Bien sûr que nous le pouvons puisque nous y sommes appelés. C’est ainsi que le Corps grandit.

                    Oh, que le Seigneur nous permette d’être de plus grands ministères de vie l’un pour l’autre, et pas de mort ! A la lumière des Ecritures, il semble que l’ordre spirituel est une idée militaire. Parce que tout ce qui est lié à la victoire est associé à l’ordre.

                    Prenons par exemple le livre des Nombres, on découvre que l’armée s’organise en fonction de la conquête. Au son de la trompette, ils recevaient l’ordre de se mettre en marche. Le Nouveau Testament nous rappelle toujours que nous sommes dans un conflit. Dans l’épître aux Ephésiens apparaît le bon agencement d’un corps dans des relation justes, par l’identification avec Christ, un ensemble bien ordonné rempli de l’Esprit ; alors vient seulement notre combat contre les puissances et les principautés spirituelles. Pourquoi cela vient à la fin ? De toute évidence, parce que, s’il existe un désordre dans le Corps, il n’y aura ni marche triomphante, ni aucune victoire sur les forces du mal.

                    Nous avons déjà souligné que le détail et la technique d’organisation de l’Eglise, ce n’était pas notre affaire ; notre responsabilité à nous est de veiller à ce que notre vie soit alignée sur la vie de l’Esprit et reconnaître ses lois. Elles ont été établies et nous devons y obéir. C’est une très importante réalité, comme le souligne Paul. Mais Paul affirme également que, pour qu’il y ait croissance, édification, développement et victoire, il nous est impossible de vivre sur une base naturelle où le risque de division existe toujours.

                    En quittant ce terrain charnel et en venant sur le terrain de Christ, vous serez sur une base d’unité, de croissance et de développement. Vous ne serez plus charnels, comme des bébés, mais vous entrerez en pleine maturité. Reconnaître cet ordre est capital. Si une communauté locale est dirigée par le Saint-Esprit, vous en aurez la manifestation et vous vivrez dans l’espérance. Malgré l’état imparfait et immature du peuple de Dieu, le Seigneur voit de là haut tout ce qui se passe : Il voit la valeur spirituelle de chacun de ses enfants et recherche une relation spéciale avec eux et Il pourra alors les mettre en contact avec des situations et des personnes qui auront besoin de ce qu’ils possèdent de Christ.

                    Demandons au Seigneur de nous éclairer davantage sur ce sujet.

à suivre.....