lundi 18 novembre 2024

Un Dieu qui se cache et Le plus grand besoin du moment par T. Austin-Sparks

Publié pour la première fois dans la revue « A Witness and A Testimony », mars-avril 1948, vol. 26-2.

« En vérité, tu es un Dieu qui te cache, ô Dieu d’Israël, le Sauveur » (Ésaïe 45:15).

C’est comme si le prophète était soudain impressionné et frappé d’étonnement par ce qu’on lui faisait prophétiser ! Au milieu de son ministère, quelque chose de son émerveillement s’est produit en lui et il a lancé cette exclamation.

Laissant de côté pour le moment une grande partie de ce que cela pourrait impliquer quant à la prophétie en tant que prédiction et à sa justification, nous nous en tiendrons à l’exclamation elle-même. Cette déclaration est en principe une affirmation dont on trouve plusieurs exemples dans les Écritures. En examinant le contexte actuel, nous voyons que c’est la libération d’Israël de la captivité et son retour sur la Terre pour reconstruire Jérusalem et le Temple qui sont envisagés. Il y avait sans doute eu beaucoup de spéculations et de discussions sur la manière dont les prophéties de leur retour s’accompliraient. Soixante-dix ans avaient été déterminés et rendus publics comme durée de leur captivité. Les puissances païennes avaient incontestablement l’ascendant et il semblait très peu probable qu’Israël retrouve sa puissance nationale et sa gloire parmi les nations. L’état des choses dans leur propre pays – le Temple détruit, la ville incendiée, le pays envahi par les bêtes sauvages, les émissaires ennemis installés – et la désintégration du peuple lui-même en exil rendaient la perspective pleine de problèmes apparemment insurmontables, et cela aurait bien pu conduire à la perplexité complète et même au désespoir.

Le prophète est alors amené à prédire que tout cela se produirait – cette restauration – par les mains ou par la volonté de la puissance païenne elle-même ; que l’Esprit souverain de Dieu descendrait sur quelqu’un qui – jusqu’à présent – ​​n’était pas en mesure de le faire, et dont le nom n’était probablement pas encore connu du tout. Babylone n’était pas encore renversée, l’empire babylonien n’était pas encore détruit, les prophéties de Daniel n’étaient pas encore accomplies. Mais celui qui le ferait était mentionné par son nom et les détails de sa conquête sont donnés dans ce chapitre quarante-cinquième des prophéties d’Ésaïe (à lire fragment par fragment). Et alors, même si cet homme serait dans l’ignorance de Dieu, il serait contraint et contraint par Dieu comme un Oint d’accomplir les Écritures, de libérer le peuple, de fournir les moyens et de faciliter en général la restauration.

Alors que le prophète voit tout cela dans sa « vision » (« la vision d’Ésaïe », 1:1, une vision incluant tout), il est submergé d’émerveillement. Tous les problèmes sont résolus, les questions ont trouvé une réponse, les « montagnes » sont aplanies ! Qui aurait pensé à cela ? Qui aurait rêvé d’une telle chose ? Oh, comme les voies de Dieu sont profondes, sous notre imagination, cachées à nos plus intenses spéculations. « En vérité, tu es un Dieu qui te cache, ô Dieu d’Israël, le Sauveur. »

Il y a eu plusieurs autres exemples importants et remarquables du mystère des voies de Dieu dans l’accomplissement de Ses principaux desseins. Toute la race humaine s’était éloignée de Lui et s’était impliquée dans l’impiété et l’idolâtrie. C’était universel. Comment Dieu allait-Il répondre à Ses propres besoins ? Eh bien, Il a posé Sa main sur un homme, et de cet homme Il a fait une nation. Dans Sa grâce souveraine, Il a fait de cette nation Son mystère, Son secret, parmi les nations. Israël était le mystère de Dieu, la voie cachée de Dieu. Il y avait toujours quelque chose de mystérieux chez Israël. Paul, en contemplant cette méthode de Dieu et en la trouvant se lever avec une puissance si écrasante, a fait exactement ce qu’a fait Ésaïe. En l’écrivant, il a juste lancé une exclamation forte et retentissante :

« Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » (Romains 11 : 33).

Il aurait bien pu ajouter : « Tu es un Dieu qui te cache. » Qui aurait jamais pensé à l’Incarnation, et cela non pas dans la gloire, mais dans l’humiliation, au point de heurter toute attente de l’homme ? Qui aurait pensé à la Croix pour Dieu incarné comme la méthode et le moyen de résoudre le plus grand problème jamais connu dans cet univers ? Qui aurait soupçonné que tout cela était incarné dans cet Homme de Nazareth, « le fils du charpentier », comme ils l’appelaient ? C’était le plus grand mystère de Dieu ! A-t-il fonctionné ? S’est-il avéré être la voie, la seule voie, et la voie qui réussit le mieux ?

Et ce qui est vrai quant au mystère d’Israël et au mystère du Christ, l’est aussi quant au mystère de l’Église. Il y a quelque chose de caché autour de la véritable Église. Aucun œil naturel ne peut le discerner. Aucun esprit naturel ne peut l'expliquer. Réduisez-le au sens et à la description humains et vous l'avez perdu, vous avez saisi la mauvaise chose. "La sagesse de Dieu est dans un mystère", dit Paul. Essayez de recommander l'Église au monde sans foi et vous avez dépouillé votre Église de sa puissance secrète ! A moins que les hommes ne se heurtent directement à Dieu insondable qui les accable, ce qui prétend être Sa demeure n'est qu'une coquille vide.

Et nous vous rappelons que ce qui est vrai dans ces grandes époques de progrès souverain à travers les âges, ces interventions et ces avènements dans l'histoire de la vie spirituelle de ce monde, est vrai dans la vie de chacun de ses vrais peuples. Ceux-ci seront constamment confrontés au comment ? des situations impossibles, afin d'être contraints de s'exclamer à plusieurs reprises en présence de ses solutions simples :

"Vraiment, tu es un Dieu qui te cache".

« Au plus profond des mines insondables

D'une habileté infaillible,

Il garde précieusement ses brillants desseins,

Et accomplit sa volonté souveraine. »

« Je te donnerai les trésors des ténèbres, les richesses cachées dans les lieux secrets, afin que tu saches que c'est moi, l'Éternel, qui t'appelle par ton nom, le Dieu d'Israël » (Ésaïe 45:3).

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Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », mars-avril 1948, vol. 26-2.

Le plus grand besoin du moment par T. Austin-Sparks

Si l'on nous demandait quel est selon nous le plus grand besoin du moment, à la lumière de nos voyages lointains cette année, d'abord en Inde, puis aux États-Unis et au Canada, nous répondrions avec force : le plus grand besoin du moment est un mouvement de Dieu pour amener son peuple à connaître la plénitude du Christ ! Ce n'est que lorsque l'Église sera amenée à ce bien que le monde sera suffisamment touché et que les forces spirituelles de cet univers seront ébranlées de leur emprise sur les hommes et les choses. L'évangélisation de notre temps a besoin de beaucoup plus de soutien qu'elle n'en a. L'Église est très occupée, mais très inefficace. Elle se bat pour se faire reconnaître, mais elle a peu d'impact sur les puissances des ténèbres ; par conséquent, peu aussi sur le monde.

Nous avons souvent souligné que les forces évangéliques et missionnaires les plus importantes ont toujours été des mouvements ou des ministères qui ont amené le peuple de Dieu ou les nouveaux convertis à une mesure de vie spirituelle et de Christ bien plus grande que celle qui est habituelle et assez générale. Nous pourrions facilement le prouver en citant des noms, mais ce n'est pas nécessaire. Notre chagrin est que dans tant de cas, l'ennemi a réussi à les rendre différents de ce qu'ils étaient au début. C'est là le besoin actuel, et rien d'autre ne pourra contrecarrer le cours corrompu, dissipé, dilué et déprécié des choses de nos jours et permettre à l'Église de compléter son témoignage sur la terre avec puissance et triomphe.

Il est temps que tous ceux qui ont une responsabilité spirituelle s'attardent, autant que possible ensemble, à considérer l'état spirituel de l'Église et soient prêts, quoi qu'il en coûte, à prendre la voie par laquelle la plénitude perdue du Christ peut être recouvrée !

Il ne fait aucun doute qu'il existe aujourd'hui une situation qui correspond à celle que l'on trouve dans le livre d'Esther ; et le besoin se fait sentir d’un instrument d’intercession venant au Royaume « pour un temps comme celui-ci ».

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