Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », juillet-août 1936, vol. 14-4. Extrait de « Le Seigneur ressuscité et les choses qui ne peuvent être ébranlées » - chapitre 4.
Ne trouvez-vous pas significatif et très impressionnant que lorsque le voile fut déchiré, Israël fut mis de côté ? Israël avait été appelé à maintenir un témoignage en types. Christ était venu et avait accompli tous les types, et étant le centre de tous les types, le voile, tout ce qui empêchait Dieu de se rapprocher de l'homme, était maintenant traité, et la voie était ouverte. Il n'y avait plus besoin de types maintenant. Ainsi, le gardien des types s'en va avec les types. Ce n'est pas la dispensation des types : c'est la dispensation de la réalité, la dispensation d'une union céleste avec un Seigneur ressuscité, et de tout ce que cela signifie.
Notre danger est de ramener des types. Les types ont disparu et c'est là tout le message de cette lettre aux Hébreux. Le Christ est tout. L'ordre extérieur de l'Ancien Testament est mis de côté, et maintenant tout ce qui existe, c'est le Christ Lui-même. Il est le Prêtre ; vous n'avez plus de prêtres sur terre au sens de l'Ancien Testament. Il est le Sacrifice : il n'y a pas besoin d'autres sacrifices. Il est le Tabernacle, il est le Temple, Il est l'Église.
Qu'est-ce que l'Église ?
Qu'est-ce que l'Église ? C'est le Christ en union vivante avec les siens, de sorte que partout où deux ou trois se rassemblent en Son nom, Il est au milieu. C'est cela l'Église.
Vous ne construisez pas de bâtiments spéciaux et ne les appelez pas «Église». Vous n'avez pas d'organisations spéciales, d'institutions religieuses, que vous appelez « l'Église ». Les croyants en union vivante avec le Seigneur ressuscité constituent l'Église. C'est la réalité, pas la figure. C'est-à-dire que Sa chair, la limitation humaine, est abolie. Maintenant, en union avec le Christ ressuscité, toutes les limitations humaines sont transcendées. C'est l'une des merveilles du Christ ressuscité en tant que réalité vivante.
Nous sommes introduits dans un royaume de capacités qui dépassent les capacités humaines, où, grâce au Christ en nous, nous pouvons faire ce que nous n’aurions jamais pu faire naturellement. Nos relations sont de nouvelles relations ; elles sont avec le ciel. Nos ressources sont de nouvelles ressources : elles sont au ciel. C’est pourquoi l’apôtre écrit aux Corinthiens et dit que Dieu a choisi les choses faibles, les choses folles, celles qui sont méprisées et celles qui ne sont pas, pour réduire à néant par elles les sages, les puissants, les choses qui sont. Pourquoi Dieu a-t-Il décidé ainsi ? Parce que ce n’est pas par la force, ni par la puissance, mais par son Esprit ; et pour montrer qu’il existe des pouvoirs, des énergies, des capacités pour les Siens qui transcendent tous les plus grands pouvoirs et capacités de ce monde.
Voilà l’histoire du peuple de Dieu, et c’est là que tant de gens se trompent. Les hommes du monde regardent les chrétiens et, pour la plupart, n’ont pas une haute opinion d’eux. Ils les évaluent selon les critères du monde et disent : « Eh bien, ils sont plutôt pauvres, leur calibre n’est pas grand ! » Mais les hommes du monde sont incapables de mesurer les forces spirituelles et célestes. Ils sont incapables de voir ce qui se passe quand quelques-unes de ces pauvres créatures, faibles, stupides et méprisées se rassemblent et prient. Ils ne peuvent pas voir au-delà et observer que lorsque ces quelques croyants faibles se rassemblent devant Dieu, gouvernés par le Saint-Esprit, les choses sont déplacées jusqu’aux limites de l’univers, toute la hiérarchie de Satan est remuée dans ses profondeurs et les puissances du ciel sont mises en action. Telle est la voie de Dieu, et le monde ne peut jamais la mesurer. Cela ne peut pas non plus être fait par la sagesse, la force et la capacité humaines à leur plus haut niveau. Dieu a choisi des choses faibles pour cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que les choses faibles dans leur dépendance sont les meilleurs instruments, les meilleurs moyens de donner à Dieu une occasion de montrer que de telles œuvres ne sont pas du tout suffisantes pour l'homme, mais qu'elles viennent entièrement de Lui.
Ne vous consolez pas du fait que Dieu a choisi des choses faibles et des choses folles et dites : Eh bien, je suis cela, et donc tout va bien ! La question est : êtes-vous dans la main de Dieu en train de réduire à néant le puissant, le sage ? Il ne s'agit pas de nous reposer sur notre faiblesse, notre folie et notre néant et de dire : Cela s'applique à moi, c'est bien, c'est tout ce qui compte ! Ce n'est pas tout ce qui compte. Ce qui compte, c'est que moi, qui suis un être faible et insensé, je puisse connaître l'union de la résurrection avec le Christ dans toute Sa puissance, et que dans cette union avec Lui, de grandes choses spirituelles soient accomplies par moi. C'est le côté positif.
Le ciel et la terre sont unis dans le Christ ressuscité. Oui, Il est au ciel, et pourtant Il dit : « Je suis avec vous tous les jours. » Ou encore, nous avons la déclaration : « Je vais au Père », et en même temps la promesse : « Je demeurerai en vous ». Étienne, à l’heure de sa mort, vit les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu, et pourtant ce Fils de l’Homme par Son Esprit était en Étienne, car Étienne est déclaré avoir été un homme rempli du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit du Christ. Ainsi, le Christ qui est au ciel est aussi à l’intérieur, et le ciel est aussi à l’intérieur, et le ciel et la terre ne font qu’un dans le Christ ressuscité. Le Christ a été vu au ciel par Saul de Tarse sur le chemin de Damas, et pourtant il dit à Saul : « Pourquoi me persécutes-tu ? » Lorsque Saul persécutait les croyants, le Seigneur Jésus a clairement laissé entendre que pendant qu’Il était là-haut, Il était aussi ici, et que lorsque Saul touchait les croyants, Il Le touchait. Le ciel et la terre ne font qu’un dans le Seigneur ressuscité.
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