Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony »,mars- avril 1937, vol. 16-2.
« Une fois encore, j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi les cieux. » Hébreux 12:26-27.
Il ne fait aucun doute que la lettre aux Hébreux était un effort suprême pour amener les croyants chrétiens à se détacher d’une forme terrestre de christianisme et à s’attacher au Christ dans le ciel. Cet effort avait comme l’une de ses principales raisons le fait qu’un grand tremblement était prédit, prévu et imminent. Ce tremblement devait être en deux parties, une première et une seconde ; une entièrement terrestre, et une terrestre et céleste combinées. L’effet du tremblement, et, en fait, son but, serait de tout tester quant aux valeurs durables. Le premier tremblement et le tremblement terrestre étaient juifs, mais ils avaient tous les éléments de principe et de type du second.
Lors de la destruction de Jérusalem, vers laquelle la lettre pointait, la terre entière fut ébranlée pour ce qui concernait les Juifs. Le Temple, en tant que point central de ce monde entier, s’écroula à même le sol. Le sacerdoce, tel que rassemblé dans l’ordre sacerdotal, disparut. Le service du Temple prit fin et la nation cessa d’être un peuple intégré et unifié.
Ces choses pouvaient être supprimées. Et pourtant, combien de temps elles avaient résisté ! À quelles forces elles avaient résisté ! Quelle confiance elles avaient de ne jamais cesser d’exister ! Quelle assurance elles avaient que Dieu était si lié à tout cela qu’il ne pourrait jamais être détruit et cesser d’exister ! Comme elles luttèrent et s’accrochèrent à cela jusqu’à la dernière extrémité terrible ! Mais cela ne servit à rien. Dieu ne voulait plus de la structure et du système terrestre qui avaient pris tant de place, d’énergie et de dépenses avant d’atteindre le véritable spirituel. Le pourcentage de valeur spirituelle était après tout si faible, et les intérêts spirituels se situaient si loin dans le labyrinthe des mécanismes et des traditions religieuses, que cela n’en valait pas la peine. Les moyens pour parvenir à la fin n’étaient pas immédiats, c’est- à-dire qu’il y avait une distance bien trop grande entre les moyens et la fin. Il n’y avait pas de contact immédiat avec la véritable exigence divine, mais il y avait beaucoup trop d’intermédiaires. Il fallait donc que cela disparaisse, et plutôt que de le préserver, Dieu lui-même l’a secoué.
Ce qui resta après le tremblement, ce fut juste cela, et cela seulement, qui était le Christ d’une manière spirituelle et céleste : le Christ au ciel, et ici par Son Esprit, le point de rassemblement, ou l’occasion de se rassembler ; le Christ au ciel, le Grand Prêtre et le Sacrifice ; l’ordre de la demeure de Dieu était purement spirituel et céleste – non formel, arrangé, imposé, imité ou matériel. L’ordre naît de la vie, et si cette vie est divine et sans entrave, l’ordre divin sera spontané.
« Il enlève le premier pour établir le second ».
Mais un autre et plus grand tremblement doit venir, et nous nous demandons si cela n’est pas imminent. Tout indique qu’il en est ainsi. Nous sommes très conscients depuis un certain temps de la main restrictive qui s’exerce sur les affaires du monde. Le pire a semblé possible à maintes reprises, mais il a été suspendu d'une manière qui a suggéré une Main plus que celle de l'homme. Il n'est pas difficile de voir ce qui arriverait à tous les aspects extérieurs de l'œuvre et de la vie chrétienne, étant donné le retrait de cette Main.
Dieu va-t-il secouer d'une manière sans précédent, de telle sorte que le cadre et la structure organisée des choses chrétiennes soient totalement suspendus, et que seule subsiste ce qui est la vraie connaissance de Lui- même et la véritable mesure du Christ ? Seule une telle possibilité (c'est plus que cela) devrait amener Son peuple, et surtout Ses serviteurs, à considérer qu'ils sont en contact immédiat avec les facteurs éternels et spirituels ; qu'il y a un minimum de ce qui doit disparaître dans le tremblement, et un maximum de ce qui restera. Nous devons nous éloigner de l'extérieur pour aller vers l'intérieur : du terrestre vers le céleste : du destructible vers l'indestructible : des moyens vers la fin – la pleine mesure du Christ.
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