jeudi 5 novembre 2015

(jour 1) ATTENDS-TOI À DIEU Rev Andrew Murray

Mon âme pourquoi t’abats-tu et pourquoi frémis-tu en moi? Attends-toi à Dieu car je le célébrerai encore. Il est la délivrance à laquelle je regarde, il est mon Dieu. (Ps 42:11)


Premier Jour. Un Dieu de notre Salut.

«Mon âme soupire après toi, ô Dieu! mon âme...attends-toi à Dieu! Il est la délivrance à laquelle je regarde.» Psaume 42:1,11

    Si notre salut est l’oeuvre de Dieu aussi bien que le fut notre création, notre premier devoir sera nécessairement d’attendre de Dieu qu’il accomplisse en nous son oeuvre selon qu’il l’entend. Ce n’est qu’en nous attendant à lui que nous pourrons saisir ce qu’est pour nous la rédemption. La difficulté qu’on éprouve souvent à recevoir le salut dans sa plénitude vient de ce qu’on ne sait pas s’attendre à Dieu, de ce qu’on répugne à le faire. Pour voir la puissance de Dieu se manifester ici- bas, il faut que chacun reprenne la position qui lui est assignée soit dans la création, soit dans la rédemption, la position d’une entière et continuelle dépendance de Dieu. Cherchons à bien comprendre ce qu’est cette attente à Dieu et alors nous comprendrons mieux aussi pourquoi cette grâce est si peu recherchée; nous en apprécierons mieux la valeur et nous sentirons qu’à tout prix nous devons l’obtenir.

    La nécessité de s’attendre à Dieu résulte de la nature de l’homme aussi bien que de la nature de Dieu. Dieu, comme Créateur, avait formé l’homme pour qu’il servit à manifester sa puissance et sa bonté divines. L’homme ne possédait en lui-même aucune source de vie, de force et de bonheur. C’était du Dieu vivant et éternellement vivant que devait lui venir à chaque instant tout ce dont il avait besoin. Ce n’était donc pas l’indépendance de l’homme, c’est-à-dire le fait de ne dépendre que de lui-même, qui devait faire sa gloire et son bonheur, mais bien plutôt sa dépendance d’un Dieu si infiniment riche et plein d’amour. 

    Tout recevoir à chaque instant de la plénitude de Dieu, voilà ce qui faisait la joie de l’homme avant sa chute.

    Quand plus tard l’homme fut séparé de Dieu par le péché, sa dépendance de Dieu s’accrut encore. Nul espoir pour lui de sortir de cet état de mort sinon en recourant à la puissance et à la miséricorde de Dieu. C’est Dieu seul qui opéra sa rédemption. C’est Dieu seul qui encore à présent poursuit et accomplit cette oeuvre de rédemption en tout croyant. Même l’homme régénéré ne possède aucunement la grâce d’être bon par lui-même. Il n’a rien, ne peut rien avoir sans recevoir tout de Dieu d’instant en instant. L’acte de s’attendre à Dieu lui est donc tout aussi indispensable que l’acte de respirer est nécessaire au maintien de sa vie terrestre.

    C’est parce que les chrétiens ne connaissent pas leur misère, leur incapacité absolue, qu’ils n’ont aucune idée non plus de la nécessité de s’attendre à Dieu, de vivre dans une dépendance continuelle de lui. Mais quand le croyant en vient à entrevoir cette vérité, quand enfin il consent à recevoir à chaque instant par le Saint-Esprit ce que Dieu peut lui communiquer à chaque instant, l’acte de s’attendre à Dieu devient toute son espérance, fait toute sa joie. Quand il saisit bien que, dans son amour infini, Dieu prend plaisir à communiquer à son enfant sa nature divine et que jamais il ne se lasse de prendre soin de lui, de lui renouveler force et vie de jour en jour, il s’étonne d’avoir pu regarder à Dieu autrement qu’en s’attendant à lui du matin au soir. D’un côté Dieu, toujours prêt à donner, à agir, de l’autre son enfant, regardant sans cesse à lui et recevant tout de lui, voilà la vie heureuse et bénie qui est offerte à tous.

    «Mon âme, attends-toi à Dieu, il est la délivrance à laquelle je regarde.» C’est pour notre salut que nous commençons à nous attendre à Dieu; ensuite nous apprenons que le but du salut est de nous ramener à Dieu, de nous enseigner à nous attendre à lui avec confiance; après quoi nous trouvons mieux encore, nous découvrons que l’acte de nous attendre à Dieu nous initie au plus haut degré du salut, en nous faisant attribuer à Dieu la gloire d’être tout et en nous faisant éprouver aussi qu’il est tout pour nous. Que Dieu nous apprenne combien on est heureux de s’attendre à lui!

«Mon âme, attends-toi à Dieu!»



Traduit de l’anglais S. DELATTRE, ÉDITEUR PRIVAS-(ARDÈCHE) 1920
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- France
Diffusion gratuite uniquement en indiquant la source :
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Disponible gratuitement au format Bible Online sur http://123-bible.com


mercredi 4 novembre 2015

Hébreux 6:1 T. Austin-Sparks

Avançons et dépassons le stade élémentaire des enseignements et de la doctrine de Christ, progressons de façon constante vers la complétude et la perfection qui appartiennent à la maturité spirituelle. (Hébreux 6: 1 AMPLIFIÉE)

N’en restons pas à nos débuts, mais allons de l’avant. Mais qu’est ce que veut dire aller de l’avant? Eh bien,  pour nous, c’est avancer sur un chemin spirituel. Nous sommes dans une nouvelle dispensation, et c’est une dispensation spirituelle. Mais il y a une chose que je veux vous suggérer concernant le fait d’avancer. C’était vrai d'Israël dans le désert, même s’il s’agissait d’une chose terrestre les concernant, mais c’est vrai aussi pour nous d'une manière spirituelle.

Si vous regardez de nouveau dans cette lettre aux Hébreux, vous découvrirez qu’avancer spirituellement consiste à mettre en pratique ce que le Seigneur a dit. Vous réalisez que nous n’avançons jamais  simplement en étant enseignés concernant les choses que le Seigneur a dites. Le Seigneur peut nous parler Lui-même. Nous pouvons avoir  Sa Parole, nous pouvons avoir tout l'enseignement qu'Il peut nous donner, nous pouvons savoir toute la vérité de Dieu, peut-être depuis de nombreuses années, et pourtant, nous pouvons faire du sur-place. Non, il ne s’agit pas seulement de connaître ce que le Seigneur a dit. Il faut  mettre cela en pratique. Faire ce que le Seigneur a dit est la seule façon d'aller de l’avant.

La présence du Seigneur est Puissance, elle est Vie, elle est Sainteté. Oh, la Présence du Seigneur signifie beaucoup, mais c’est très pratique. Le Seigneur ne croit pas à la théorie. Il ne croit pas même pas dans les livres. Le Seigneur est un Seigneur très pratique. Et Son attitude envers nous est la suivante: « Regarde ici, je te  l'ai dit, tu l’as entendu. Peut-être t’es tu réjoui de cela. Peut-être que tu as cru que c’était vrai. Peut-être que tu me remercies  pour cela. Mais qu'as-tu fait de façon pratique à ce sujet?

Par T. Austin-Sparks à partir de: «Que tous soient un, comme nous sommes un» - Réunion 34

1 Corintiens 1:20 T. Austin-Sparks

Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse de ce monde? (1 Corinthiens 1:20 )

Il est vrai que nous pouvons avoir une énorme quantité de connaissances et d'informations que ce monde peut donner, et pourtant le plus sage, le plus riche en connaissance,  quand il vient à  Christ doit apprendre l'ABC des choses spirituelles .. ..Il ne faudra pas longtemps pour que nous découvrions que nous ne savons rien.

Le Seigneur a dit: «Qu'il est difficile pour ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu!" Je pense que s’Il avait été dans un autre monde que celui dans lequel Il était à l'époque, s’Il avait été dans le monde occidental, Il aurait probablement dit: «Qu'il est difficile pour ceux qui ont la connaissance d’entrer dans le Royaume." La connaissance, la sagesse et l'intelligence dont se vante le monde occidental est le grand obstacle au Royaume. Il n'est pas préparé pour connaître quoi que ce soit. Lorsque Paul est sorti du monde juif, il disait sans cesse que la sagesse de ce monde est le grand obstacle pour entrer dans le Royaume.

Plus nous vivons en relation avec le Seigneur, plus nous savons que nous ne savons rien. La seule chose que nous savons, c’est que nous ne savons rien du tout, et nous aspirons sans cesse à acquérir de la connaissance. Il n'y a pas de voie royale pour la connaissance spirituelle, nous devons commencer dès le début et d'apprendre les choses du Seigneur à mesure que nous avançons.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Fondations - Chapitre 4

mardi 3 novembre 2015

(7) L’ÉVANGILE DE LA GLOIRE T. Austin Sparks

  Chapitre 7

LE MYSTÈRE DE L’ÉVANGILE

                                "Le mystère de l’Évangile" (Ephésiens 6:19)
                             
                              "Car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans rien vous cacher" (Actes 20:27)
  
                          "En lui, nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses suivant le conseil de sa volonté." (Ephésiens 1:11)  

                    Nous avons remarqué que le mystère de l’Évangile est lié aux conseils cachés et profonds de Dieu avant la création. Si nous voulons connaître ce qu'étaient ces conseils, cela nous est donné essentiellement par cette lettre aux Ephésiens. Il y a trois aspects de ce conseil de Dieu, ou de ce mystère de l’Évangile. En les abordant, nos touchons peut-être la question la plus controversée qui ait jamais été discutée dans l’Église et probablement la plus difficile qui puisse être résolue. Et certainement, je ne pense pas que cela puisse être résolu un jour. Cependant, nous devons simplement accepter les déclarations comme un fait. Vous verrez ce que je veux dire en progressant.

Le mystère des conseils éternels

                     Il y a trois aspects qui couvrent l'ensemble de ce conseil de Dieu, ou de ce qui est appelé le mystère de l’Évangile, le mystère ou le secret de la bonne nouvelle. Un secret n'est pas quelque chose qui se trouve à la surface. Vous devez descendre plus profondément pour trouver un secret. Cela signifie qu'il y a, dans la bonne nouvelle de Dieu, quelque chose qui a une très profonde signification. Si Dieu a un secret, vous pouvez être sûr qu'il ne s'agit pas d'une affaire de peu d'importance. Non, c'est quelque chose d'immense, et le premier aspect de ce mystère, de ce secret, ou du conseil de Dieu, c'est le mystère des conseils éternels. Quels sont ces conseils ? Nous devons, bien sûr, parler le langage des hommes, mais nous ne devons pas essayer d'entrer dans de tels concepts avec notre compréhension et notre connaissance. Nous ne savons pas exactement comment cela est arrivé, mais ce que nos savons, comme un fait, c'est qu'avant que le monde fut, Dieu est représenté comme tenant un conseil en Lui-même. Il projetait une intention, une grande et compréhensible intention, qui est appelé ici : "le dessein", "le dessein éternel". De manière simplifiée, il y  un dessein, une intention, qui a un centre et une circonférence, avec bon nombre d'aspects concernant sa réalisation.                                                     
                    Le centre était le Fils de Dieu, connu de nous comme le Seigneur Jésus-Christ.  Il est le pivot, afin que dans la plénitude des temps Dieu puisse :"réunir toutes choses en Christ" (Ephésiens 1:10). C'est compréhensible car si vous avez ici ce : "toutes choses", tout y est donc contenu, et vous ne pouvez rien ajouter à cette intention de : "réunir toutes choses en Christ". C'est cela le cœur du dessein et du conseil.

                    Mais ensuite il y a cette merveilleuse déclaration : "en lui, nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés" et ces paroles ont alimenté tant de controverses ! Il nous voyait, Il nous possédait. Quand je dis nous je me réfère à une compagnie élue, qui, en un certain temps, dans une certaine dispensation et dans l'histoire de ce monde, serait rassemblée hors des nations. Il voyait par avance chacun d'entre eux. Or, c'est cela le mystère de l’Évangile, et cela va au-delà de nous-mêmes. L'imagination vacille, la déclaration semble tellement fantastique. Si les termes employés signifient quelque chose, ceux qui sont concernés par cette déclaration, étaient individuellement vus par avance, pré-connus, choisis en Christ, et pré-ordonnés et prédestinés. Ce sont des mots que vous ne pouvez pas maîtriser. Chaque membre de ce corps élu, a été pré-connu, chaque membre a été prédestiné. La prédestination n'est pas en rapport avec le salut. C'est par rapport à cela que beaucoup d'interprétations ont fait fausse route. La prédestination est en relation avec un dessein spécifique, et non pas avec le salut. C'est selon Son dessein en Jésus-Christ que nous avons été pré-connus et pré-ordonnés pour "être conformes à l'image de son Fils" (Romans 8:29). Nous avons été prédestinés selon un dessein, c'est merveilleux à dire, et donnés à Christ. C'est comme si, avant la création le Père qui possédait Son tout dans le Fils, nous avait ramenés pour nous redonner au Fils, car nous étions déjà à Lui. Est-ce que cela semble extravagant ? C'est ce que nous avons dans les Écritures ! Avez-vous lu le dix-septième chapitre de Jean ? Qu'est-ce qui est récurant dans ce chapitre ? Souvent nous lisons : "ceux que tu m'as donnés." Et dans un autre passage, Il dit : "Tous ceux que le Père me donne viendront à moi" (Jean 6:37). C'est immense dans son implication. Ce sont les conseils éternels, c'est le mystère de l’Évangile. Bien qu'il soit dit que ce mystère, ce secret, est maintenant révélé, qui parmi nous est parvenu au plus profond de ce qu'il signifie ? Je doute que quelqu'un parmi nous y parvienne dans cette vie, mais de toute façon, un accès nous y est accordé d'en haut. Ce mystère de l’Évangile est tellement infini et insondable ! Mais dans l'Écriture, des faits sont relatés, concernant un peuple donné à Christ dans la pré-connaissance de Dieu. Je n'élude pas, bien sûr, le problème intellectuel posé par l'élection. Nous y reviendrons un peu plus loin. Mais considérons quelques aspects de ce mystère dans un premier temps : "le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints" (Colossiens 1:26).

                   La première chose au sujet de ce mystère, la merveille de l’Évangile, le secret de Dieu qui était caché  dans les âges passés, c'est qu'il est maintenant connu et proclamé. Cela surprend notre imagination, mais c'est ainsi, et nous ne pouvons que le mentionner.

La proclamation du mystère

a) Elle est essentielle quoique divinement pré-ordonnée 

                    Paul déclare : "car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu sans en rien cacher" (Actes 20:27). Et à la fin de la lettre aux Ephésiens, Paul réclame la prière des croyants pour  :"...qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Évangile."  (Ephésiens 6:19). Qu'il puisse être capable d'ouvrir sa bouche, qu'il ait la hardiesse pour en parler. Est-ce que cela ne nécessite pas beaucoup de hardiesse pour dire des choses comme celle-là ! Considérons où une telle prédication a conduit Jésus-Christ, voyons où ils l'ont mis ! Toutes choses sont résumées en Christ ! Allez le proclamer à des musulmans et vous verrez ce qu'ils vont vous dire ! Vous avez besoin de hardiesse pour déclarer cela à ceux qui n'ont pas vu. Malgré ces difficultés, l'apôtre est préoccupé par la proclamation du plein conseil, du mystère de Dieu.

                    Cette proclamation nous amène à considérer une autre question. Si le conseil éternel est prévu, prédestiné et pré-ordonné, alors pourquoi annoncer l’Évangile ? Cela doit sûrement se produire si Dieu l'a décidé ! Si tout est défini et pré-ordonné, pourquoi le proclamer ? Aussitôt est introduite la question de la responsabilité de l'homme, ce qui semble être en contradiction avec la prédestination. Oui, c'est la grande difficulté théologique, mais tout ce que je vais dire à ce sujet, c'est que la responsabilité, dans cette affaire de la proclamation, ne remet pas en cause ce que nous avons dit au sujet de la prédestination. Cela ne signifie pas un seul instant qu'en plaçant devant les gens une option qui nous responsabilise, vous mettez de côté la prédestination. Non, vous êtes tenus pour responsable de déclarer tout le conseil de Dieu, et les gens sont mis dans une position de responsabilité en l'entendant. Une vérité ne neutralise pas l'autre, (responsabilité et prédestination vont de pair)

                    Il en est de même pour la prière. Si Dieu sait ce qu'Il va faire, pourquoi prier ? Est-ce que cela changera quelque chose ? Mais nous ne pouvons pas argumenter ainsi. Il nous est dit que nous devons prier, c'est tout. La responsabilité nous en incombe, bien qu'il y ait cet aspect concernant les conseils divins.

b) Un Évangile intégralement annoncé est vital pour la pleine croissance 

                    Ensuite, je veux dire très précisément qu'annoncer le plein conseil de Dieu est une chose vitale. Je me demande si la pauvre condition spirituelle parmi les convertis, dans la chrétienté, n'est pas due à une prédication inadéquate, tronquée. Les hommes ont peur d'aller trop loin et ils disent  : "Prêchez le simple Évangile du pardon des péchés, du jugement passé et de l'espérance d'aller au ciel." Ils font de l'individu l'objet de tout cela, au lieu de considérer le conseil éternel de Dieu. Oui, le pauvre état parmi les chrétiens est dû au fait que tout le conseil de Dieu ne leur  pas été enseigné au début. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de réserver cela quand ils auront atteint un certain degré où, selon nous, ils pourront mieux l'accepter. Pourquoi ne devrions-nous pas aller et déclarer aux hommes, qui ne sont pas sauvés, que Dieu de toute éternité les avait vus et que maintenant Il vient leur annoncer et dire pourquoi Il les avait vus, et quel était le grand but de tout cela dans Son Fils Jésus-Christ ? Je pense que nous aurions de meilleurs convertis et un meilleur état des choses dans l’Église. Je crois que les gens seraient qualitativement mieux nés de nouveau (dans le sens d'une plus grande profondeur)  qu'ils ne le sont. Beaucoup sont de très pauvres nouveau-nés, et leur petite enfance est trop prolongée, beaucoup trop étalée dans le temps. Paul dit aux anciens d’Éphèse : "je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu" (Actes 20:27 Darby) et ce fut avant d'écrire sa lettre aux Ephésiens. Oui, annoncer tout le conseil de Dieu c'est la seule garantie pour la croissance.

c) Un message essentiellement spirituel et divin :

                    Un autre aspect concernant cette déclaration, c'est que nous devons garder présent à l'esprit, que l’Évangile est essentiellement quelque chose de divin et de spirituel. Quand Paul parle du mystère de l’Évangile, il le fait en relation avec tout ce qu'il dit : "dans les lieux célestes en Christ", car "les lieux célestes" ce n'est pas simplement une affaire de localisation, c'est lié à la nature des choses. Encore une fois, le problème avec quatre-vingt-dix-neuf pour cent des chrétiens c'est qu'ils soient si terrestres dans leur chrétienté, liés à la terre, que l’Évangile en devient après tout, une affaire temporelle. Pour eux, il s'agit de savoir comment cela affectera les choses ici-bas, dans le temps présent. C'est l'aspect temporel et la manifestation matérielle du christianisme qui est en vue. Comme nous disions dans notre précédente méditation, la mesure réelle du christianisme c'est la mesure de la spiritualité. C'est-à-dire la mesure dans laquelle le Seigneur, qui est dans le ciel, sera manifesté en nous ici-bas. Tout jaillit d'un Christ élevé dans la gloire et hors de ce monde. Tandis qu'Il était ici-bas, Il était limité par toutes sortes de choses, et plus que tout autre, par cette limitation qui émanait de ceux qui Lui étaient associés et très proches de Lui. Quand Il est monté au ciel et que vint le Saint-Esprit, ils ont reçu un merveilleux élargissement leur permettant de mieux saisir Christ. Ce ne fut plus quelqu'Un de terrestre ou de temporel. Il devenait quelqu'Un de spirituel et hors de ce monde. Il ne pouvait pas être vu avec des yeux naturels. Il était impossible d’avoir un lien ou de communiquer avec Lui, autrement que par l'Esprit Saint. C'est une merveilleuse déclaration que fait Pierre dans sa lettre : "Vous l'aimez sans l'avoir vu, vous croyez en lui sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie merveilleuse et glorieuse." (1 Pierre 1:8) Vous ne le voyez pas encore, mais Il est très réel pour vous. Comment est-ce possible ? Parce que vous irez à Capernaüm ou à Jérusalem pour avoir un entretien avec Lui ? Pas du tout ! Vous ne Le connaitrez pas ainsi car votre connaissance est entièrement spirituelle. Cela doit être vrai, bien sûr, dès le départ de la vie chrétienne. Le principe de la spiritualité et du céleste doit avoir une signification de plus en plus grande pour nous, à mesure que nous progressons, comme l'écrit Paul aux Colossiens: Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.                 (Colossiens  3:1-4)


                    Et le besoin aujourd'hui consiste à proclamer le conseil de Dieu tout entier, et premièrement en direction du peuple du Seigneur. Il doit connaître tout le conseil de Dieu, et il aurait dû le connaître dès le début. Et au-delà de ce peuple tout le conseil de Dieu devait atteindre ceux qui ne sont pas sauvés. Mais, que trouvons-nous ? Nous trouvons un triste état dans l’Église, c'est pour cela que l’Église ne peut pas élever ceux qui ne sont pas sauvés, plus haut que son propre niveau spirituel. Nous trouvons l’Église liée à la terre, attachée à toutes sortes de choses, avec une vision purement terrestre, et sur un plan horizontal. Cette grande vision du dessein éternel, de Dieu concernant Son Fils, n'est pas une chose que l’Église a vue, et qu'elle voit, et donc pour laquelle elle sert. Non, l’Église doit être sauvée de sa propre condition terrestre et revenir à sa position originelle, purement spirituelle et divine. Tout le système ecclésiastique prouve que c'est la vérité. L’Église est perçue, sur cette terre, selon son architecture ecclésiastique, par ses bâtiments ! Cela démontre de manière évidente que l’Église est devenue quelque chose ! Plus le bâtiment sera orné, élaboré, impressionnant, et plus il sera démontré que l’Église est quelque chose ! Mais, c'est purement terrestre. Ce n'est pas du tout nécessaire pour la vie spirituelle véritable et authentique. Très souvent la réelle spiritualité se trouve dans des lieux bien différents. Le témoignage se trouve simplement là où le peuple du Seigneur se rassemble sous le ciel ouvert.

d) Une prédication gouvernée par le Saint-Esprit

                    Lors de cette proclamation, la prédication doit être dirigée par le Saint-Esprit. Pourquoi ? Pour la simple raison (et c'est un principe clairement démontré dans les Actes) que seul le Saint-Esprit a la divine connaissance pour savoir où sont ceux qui sont donnés à Christ et qui sont prêts à venir à Lui. Vous ne pouvez pas juste aller dehors bon gré mal gré, et être sûrs du résultat. Nous avons cité Paul dans cette affaire et ici nous avons le principe qui est énoncé : Ils étaient "empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ....ils se disposaient à entrer en Bithynie, mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas" (Actes 16:6-7). Paul a pu aller en Bithynie et en Asie, à une autre période, mais non à ce moment- là. Le Saint-Esprit en assume la responsabilité : "empêchés par le Saint-Esprit... l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas" Pourquoi ? C'est à cause de la souveraineté de Dieu. Quand Paul vint à Corinthe, il était confronté à une terrible situation et l'Esprit du Seigneur lui dit : Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit: Ne crains point; mais parle, et ne te tais point, Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal: parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville." (Actes 18:9-10) Vous voyez l’œuvre des conseils et de la préconnaissance ?

                    Le livre des Actes est constitué sur ce principe. Nous y voyons un homme seul traversant un désert. Dieu du haut du ciel l'a vu et Il sait qu'il est prêt pour l’Évangile. Dieu envoie Philippe pour entrer en contact avec lui: "L'Esprit dit à Philippe : Avance et approche- toi de ce char". Puis au verset trente-neuf : "L'Esprit du Seigneur enleva Philippe... Philippe se trouva dans Azot, d'où il alla jusqu'à Césarée en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait" (Actes 8:26-40). Ensuite dans Césarée, il y avait un homme priant . Il demandait évidemment que le Seigneur le conduise et lui montre Sa volonté. Il vivait jusqu'à la pleine mesure de la lumière qu'il avait reçue, mais il en voulait plus. Le Seigneur, dans le ciel, a remarqué cela. Le Seigneur dit à Pierre, qui était loin de Joppé : va et entre en contact avec cet homme qui est prêt. (Actes 10) C'est la souveraineté de l'Esprit en contact avec le conseil éternel et la préconnaissance. L'aspect essentiel est que le Saint-Esprit doit provoquer la proclamation et la gouverner, sans quoi, il y aura beaucoup d'efforts inutiles et beaucoup de temps perdu. Vous ne pouvez pas faire ce genre de choses en mettant en place des comités et en établissant des programmes. Vous devez être un instrument gouverné par le Saint-Esprit pour ce travail. "Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous" (Actes 15:28). C'est ainsi tout le long de cette voie étroite. C'est un domaine où le Saint-Esprit a toute la responsabilité. La proclamation doit être entièrement gouvernée par Lui, de cette manière, et initiée par Lui.

La responsabilité des auditeurs

                    Nous devons ensuite considérer la responsabilité des auditeurs. Dans le domaine intellectuel, il y a un domaine que nous devons aborder, à la lumière de ce que nous avons dit. Ne mettons jamais de côté la responsabilité de celui qui écoute. En premier lieu, considérons-le de cette manière : la souveraineté de Dieu réside dans le fait que vous avez rencontré le message sur votre chemin et qu'il peut agir à cet instant bien précis. Oui, loin dans les temps passés, dans les conseils éternels (et ce n'est pas un effort d'imagination) Dieu vous voyait et Il disait : Je veux cette personne pour la pleine pensée concernant mon Fils. Or quand vous entendez cela, tout les conseils éternels de Dieu peuvent se trouver souverainement derrière le fait que vous recevez ce message. Le fait que vous êtes bien là quand le message est annoncé. Voulez-vous seulement en rester là ? Dieu est conséquent et s'Il décide d'une chose, dans Ses conseils, Il travaille à sa réalisation et cela se fait. Mais cela implique notre responsabilité. La responsabilité commence quand Dieu met souverainement Son plan en mouvement et l'introduit sur notre chemin.

                    Mais vous dites, l'homme a un libre arbitre et il peut refuser en dépit de la prédestination divine. C'est ici que le débat commence ! Oui, il peut refuser. Mais nous ne parlons pas de salut en ce moment mais nous parlons du dessein lié à notre salut. Oh oui, nous pouvons refuser ce salut. La question concerne la préconnaissance de Dieu, la prédestination et notre libre arbitre. Nous ne pouvons pas résoudre cela. Mais ici, le fait est qu'au moment même où Dieu nous dit que nous avons été appelés d'un saint appel, qu'il y a une chose immense liée à notre salut, nous pouvons refuser ce que le Seigneur nous destinait. Nous pouvons renoncer à ce qu'Il avait en vue. Vous ne pouvez pas concilier ces deux choses, mais elles sont réelles et il y a une responsabilité qui nous incombe. C'est où l'autre aspect du Nouveau Testament fait son entrée, nous avertissant, nous avertissant sans cesse "si...", "si..", "si..."  et cela est dit sans cesse à des personnes qui sont déjà sauvés. Il y a un puissant "si.." qui se trouvent constamment au-dessus d'eux. Allez-vous dire comme certains, que vous ne saurez jamais si vous êtes sauvés, jusqu'à ce que vous parveniez au ciel ? Je ne vais pas pouvoir accepter cela. Je sais que je suis sauvé. Ce n'est pas une question liée au fait que si vous faites quelque chose vous serez sauvés, et qu'après avoir été sauvés, si seulement vous faites quelque chose d'autre, vous garderez votre salut. Les "si.." sont liés au dessein de votre salut, et vous pouvez passer à côté de cela. C'est là où la responsabilité se trouve du côté de celui qui entend. C'est  vraiment un mystère, mais c'est un fait. 

                   Mais qu'est-ce que cela revient à dire ? Vous croyez dans le Seigneur Jésus et vous croyez que vous avez la vie éternelle et que vous êtes sauvés. Mais ensuite le Seigneur vient vers vous dans Sa souveraineté et vous montre qu'il y a un "pour" et même un "de". C'est une grande chose d'être sauvé  de l'enfer, du péché et de Satan. A présent le Seigneur dit que vous avez été sauvés "pour" quelque chose. Si il y en a beaucoup qui ont été sauvés "de" c'est infiniment plus grand d'avoir été sauvés "pour". Oh, c'est ce puissant "pour" qui gouverne ce mystère de Dieu. Vous voyez, le "de" est additionnel, mineur, le "pour" est éternel. Le mystère de Dieu, concernant notre salut, ne date pas simplement du moment où le pécheur est entré. Le commencement n'a pas été lié à la chute de l'homme. Le salut recouvre partiellement cet aspect et remonte au dessein : aux conseils divins bien avant la création et donc avant la chute.C'est là l'objet qui est vu en finalité, Et Dieu travaille pour cela. Il aurait travaillé à cela mais l'homme a péché et la chute a eu lieu. Dieu a dû faire un écart dans Son parcours et par le salut nous ramener vers Son dessein originel. Le salut est en rapport avec le dessein éternel qui préexistait avant la chute. Il est "pour" plus qu'il n'est "de". Je le dit encore "de" est mineur terriblement, tragiquement mineur et subsidiaire. Il n'est pas éternel. C'est ce "pour" qui gouverne tout ce dessein de Dieu. Bien sûr, dans le "de" Dieu s'est vêtu Lui-même d'une gloire particulière. Dans la lettre aux Ephésiens, nous avons ces deux aspects : "afin que nous servions à la louange de sa gloire" (Ephésiens 1:12), c'est une chose, et : "pour célébrer la gloire de sa grâce" (Ephésiens 1:6),c'est une autre chose. La gloire de Sa grâce est additionnelle et Dieu l'a manifestée quand Satan a interféré dans son plan et que l'homme est tombé dans le mal. Mais Dieu n'est jamais défait par le mal, Il obtient toujours plus. Ainsi, par la grâce mise en œuvre, Il a ajouté à Sa gloire une nouvelle mesure. 

                    Mais remarquez bien que ce n'était pas Son intention au commencement. J'ai entendu dire que Dieu était content quand l'homme a péché et qu'il est tombé, parce qu'il  lui donnait la possibilité de démontrer qu'Il était un Dieu de grâce. Non, pas du tout ! Je rejette cette déclaration. Dieu ne peut pas être défait et une interférence dans Son dessein ne peut pas le ramener là où Il était juste auparavant. Il obtiendra chaque fois un peu plus. Il ira plus loin. C'est celui qui interfère qui est défait. Le péché de l'homme a seulement rendu possible de manifester la gloire additionnelle de Dieu, dans le domaine de la grâce. Cependant, ce n'était pas Son intention première, mais une simple manifestation de Son triomphe. Il agit ainsi avec nous tout au long de notre cheminement. Il fait le bien à travers notre besoin de grâce, pour manifester cette gloire additionnelle pour Lui-même. Par la grâce, Il obtient cette gloire là.

Dieu a "besoin" sur la terre,
d'une représentation de Son plein conseil

a) Une chose expérimentale et non pas théorique

                    Maintenant, Dieu désire dans Son cœur que Son plein conseil soit manifesté. C'est l’objet même de ces médiations. Dieu doit avoir ce plein conseil dans une réelle représentation. C'est pour cela qu'Il introduit dans Son œuvre tous ceux qui voudront y entrer, et qui paieront le prix qu'implique cette position. En premier lieu, ils le satisferont et ensuite ils serviront dans ce dessein. Il est fondamental et essentiel qu'il y est dans nos cœurs cette passion pour cette pleine pensée de Dieu. S'Il doit nous conduire dans cette voie, Il doit trouver un écho en nous pour Sa propre satisfaction. Toutefois, dans Sa manière d'agir envers nous, il peut aussi nous conduire à travers des voies qu'Il permet. C'est-à-dire, des voies qui soient moins élevées que Sa pleine et ultime pensée, nous concernant, mais à travers lesquelles, Il nous conduira par Sa volonté permissive. Nous découvrons parfois, que dans notre vie, nous sommes conduits dans quelque chose qui n'est pas intégralement la pleine pensée de Dieu. C'est parfois vrai.
                    Si vous me permettez un témoignage personnel, je peux dire, avec une entière assurance, que les années passées en tant que pasteur dans une dénomination, étaient la volonté permissive et souveraine de Dieu. C'était nécessaire pour moi en ce temps-là, bien que, comme je viens de le préciser, cet état de chose n'était pas la pleine pensée de Dieu pour moi. Mais l’accès à cette pleine pensée devait se faire sur la base expérimentale et non théorique. Dans ce contexte plutôt étroit, j'apprenais quelque chose de la faiblesse, de la limitation et de la déception, à la fois en moi-même et dans la sphère dans laquelle je me mouvais. Cette expérience m'a permis d'atteindre quelque chose de meilleur. Je ne l'aurais jamais connu ni recherché si ce n'est à cause des situations et de la désillusion expérimentées au cours de cette période. Ce fut cette expérience moins élevée qui me fit aspirer au ciel ouvert, pour parvenir à un ordre de choses où je n'aurai pas souvent à prêcher dans la semaine, simplement par devoir, parce que c'était attendu de moi, avec ce terrible travail qui consiste à essayer de trouver un sujet pour assurer la prédication. J'aspirais à cette situation où le ministère serait issu de la révélation, du ciel, et seulement comme le Saint-Esprit le demanderait et quand Il le donnerait. Oh, mon cœur criait pour la délivrance de cet ancien domaine et de ce vieil ordre de choses ! Et Dieu, dans Sa miséricorde m'a introduit dans un service autre et sur une base expérimentale. Oui, Dieu, dans Sa souveraine et permissive volonté, nous conduit dans certaines situations, qui ne sont pas du tout Sa pleine pensée afin que notre nouvelle position soit fondée sur une réelle expérience spirituelle, loin de doctrine ou théorie acceptée ou qui nous ont été imposée. Il y a de multitudes de chrétiens aujourd'hui qui sont dans des positions doctrinales et qui ne connaissent rien expérimentalement. Ils ont accepté une tradition, un système d'enseignement. Ils sont dans cela, ils croient en cela, mais ils ne connaissent rien de tout cela dans leur propre expérience. Ce n'est la manière d'agir de Dieu. 

                    Nous devons donc être très prudents afin de ne pas prendre la volonté permissive de Dieu pour Sa volonté ultime. Nous ne devons pas dire : le Seigneur m'a conduit dans cela, donc je dois y rester et ne jamais en sortir. Prenez bien garde ! Vous devez toujours laisser à Dieu, les mains libres. Parfois, Il ne donnera pas d'explications. Il semblera même Se contredire Lui-même, de temps à autre. Mais vous le comprendrez plus tard. Le fait est que vous ne devez jamais rien fixer à Dieu. Si il y a une chose qui est claire dans le livre des Actes, c'est bien celle-là : Dieu ne veut pas dépendre des idées des hommes concernant Sa volonté. Cette grande nappe descendant du ciel dans la vision de Pierre est la démonstration que dans le ciel, il y a des choses qui existent et que les hommes ne se permettent ici-bas. La vision que peut avoir le ciel est très différente. Pierre en a discuté avec le Seigneur, il a dit : "Non, jamais Seigneur. Il aurait pu ajouter  : et je peux citer les Écritures à ce sujet ! Seigneur, regarde Lévitique onze. Et le Seigneur lui fait comprendre qu'Il ne pourra rien faire avec tout cela. La souveraineté exige une route dégagée. Dieu agit toujours ainsi. Il veut que nous soyons dans la position qui Lui permette d'accomplir Sa volonté avec nous comme Il l'entend, et que nous ne discutions pas. C'est la seule voie de la plénitude. SI vous êtes attachés par votre tradition, par votre éducation, par ce qui peut avoir été du Seigneur dans le temps, si vous êtes attachés à cela en pensant : "maintenant ce sera comme c'était au début, et il en sera toujours ainsi", vous empêchez de dégager le chemin donnant accès à l'Esprit de plénitude. C'est seulement si nous sommes ouverts au Seigneur, sans préjugés, sans fixité, tendant vers le Seigneur, c'est seulement ainsi que nous entrerons dans le plein conseil de Dieu. 

b) C'est le dessein qui doit dominer et non pas moi

                    Voyez-vous le véritable point de départ et qui permet de garantir la plénitude ? Tout doit être gouverné par le dessein de Dieu et par la volonté de Dieu, et non par notre besoin ou notre désir. Nous sommes appelés pour Sa gloire éternelle, nous sommes appelés selon Son dessein. Si nous réduisons seulement l’Évangile du salut à la satisfaction de notre besoin, nous allons limiter sa portée. Ce qui est grand, ce n'est pas d'être seulement sauvés de la chute, mais d'être sauvés pour revenir vers ce que nous avions manqué à cause de la chute. C'est une vie qui ne sera pas seulement caractérisée par une certaine manière de vivre, mais par le puissant dessein de Dieu. C'est quand nous voyons cela et que cela brûle en nous, (la volonté de Dieu, le dessein de Dieu et pas mon besoin, ni certainement pas mon désir) que nous sommes sur la voie de la plénitude de Dieu. Vous découvrirez que vous êtes le porteur de cette communion du mystère, c'est ainsi que le Seigneur vous saisira. Vous reviendrez constamment vers cela. Nous devons être commandés par le dessein éternel et non par ce que nous pensons être nécessaire, ni par ce que nous voudrions faire, même si c'est pour le Seigneur.

                    Ce mystère de l’Évangile se soustrait à toute tentative voulant l'expliquer. Mais si nous ne pouvons pas en saisir toute la profondeur, ouvrons nos cœurs au Seigneur avec cette simple prière : "Seigneur, il y a quelque chose de très élevée dans Ta pensée. Je vois que c'est quelque chose d’infiniment plus grand que ce pourquoi j'ai cru avoir été sauvé. Je ne saisis pas, je ne peux pas l'expliquer ou le comprendre, mais Toi, Tu m'as sauvé et appelé en Christ pour quelque chose de très grand. Je le désire et me livre moi-même à Toi pour tout cela. Je crois en ta grâce quoiqu'il m'en coûte. Je crois en Ta puissance pour me perfectionner, pour agir et comprendre tout cela. Je me donne moi-même à Toi pour toute Ta volonté, pour tout Ton dessein, pour le plein conseil, pour tout ce que je ne peux saisir car c'est au-delà de mes capacités. Seigneur, œuvre en moi selon Ton bon plaisir."

lundi 2 novembre 2015

Jean 6:63 T. Austin-Sparks

C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous dis sont esprit et vie. (Jean 6:63 )

Avez-vous remarqué que chaque fois que l'Esprit est mentionné,  l'Esprit est lié à la Vie? La Vie est une question de justice. Le "ministère de la justice" signifie le ministère de la Vie, ou avancer  dans la vie avec un visage découvert, sans crainte de la condamnation, ou du jugement. Il est très important de connaître cette vérité. C’est élémentaire. C’est l'une des premières choses pour notre foi. Cela peut sembler technique, mais le peuple du Seigneur a  besoin d’instruction. Il est bon d'avoir des exhortations; il est bon d’écouter un témoignage; il est bon que de temps en temps, la Parole du Seigneur vienne vers nous dans la plénitude de la proclamation, mais en tant que peuple du Seigneur nous avons aussi besoin d’une solide instruction, d'être fondé dans la vérité.

Il existe aujourd'hui un grand nombre de chrétiens  qui trouvent qu'il est presque impossible de rester sur leur position parce que leur fondement n’est pas solide. En effet, , leur relation avec le Seigneur a été très largement de nature émotionnelle, et quand leur fondement dans la vérité est éprouvé, il apparaît qu’ils n’étaient pas bien enracinés.  Quand l'ennemi vient, que les orages s’abattent sur eux, ils ne savent plus où ils en  sont. Lorsque les extases et les émotions et tous les éléments plus superficiels de leur salut se trouvent sous le feu de l'opposition terrible; quand en plus l'ennemi vient avec ses accusations, alors les fondations sont révélées, et beaucoup, beaucoup s’écroulent. Ce n’est pas qu'ils sont perdus, s’ils ont placé leur  confiance dans le Seigneur, mais  ils ont perdu la joie de leur salut. Donc, il nous est nécessaire d'être instruits en profondeur dans la Parole.

 Il doit être parfaitement clair dans notre cœur et dans notre esprit,  que la Vie, avec tout ce que cela signifie - la Vie qui découle d’une communion sans voile avec le Seigneur, la Vie qui proclame la victoire sur la mort et l'abolition de la condamnation - cette Vie est enracinée dans la justice, dans le ministère de la justice.

Il doit nous être possible de dire avec une parfaite assurance et confiance devant Dieu: "Seigneur, ce que je suis en dehors de Christ est une chose. Mais  ce que je suis par l’union de la foi avec Christ fait que je suis juste avec ta propre justice; je ne peux pas être détruit, je ne peux pas être sous la condamnation! " Vous pouvez défier Dieu sur ce terrain, si l'on peut parler ainsi. Dieu nous invite à le tester sur ce terrain.

 Par T. Austin-Sparks de: le ministère spirituel - Chapitre 4

dimanche 1 novembre 2015

2 Corinthiens 3:14 T. Austin-Sparks

Mais leur intelligence s’est obscurcie. Jusqu’à aujourd’hui en effet, le même voile reste lorsqu’ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas parce que c’est en Christ qu’il disparaît. (2 Corinthiens 3:14)

Avoir la vraie vue spirituelle n’est pas une petite chose. Cela représente une puissante victoire. La vue spirituelle ne va pas venir à vous, juste en vous asseyant passivement et en attendant qu’elle arrive. Il doit y avoir un exercice. Quand vous êtes réellement en quête de compréhension spirituelle, vous être en plein contre les forces du dieu de ce siècle. C’est une bataille surnaturelle. Aussi chaque ministère de vraie révélation se heurtera au conflit. Le conflit continuera pendant tout le temps du ministère et il peut  même continuer après. C’est ainsi.

Une grande part du conflit qui surgit dans nos vies est due au fait que Dieu cherche à nous conduire plus loin, ouvrir nos yeux sur Lui-même, nous faire entrer dans la lumière de Son Fils. Dieu cherche à élargir notre horizon spirituel et l’ennemi s’y oppose. Il va chercher à l’empêcher s’il le peut. Donc le conflit survient. Il se peut que nous ne le comprenions pas, mais souvent, très souvent, la plupart du temps, c’est ce qui se passe ; c'est-à-dire, que le Seigneur poursuit quelque chose dans nos vies et Satan dit : « Ils ne verront pas si je peux l’empêcher ». Alors il s’élève une guerre puissante. Cet aveuglement est surnaturel, de même que l’illumination est spirituelle.

Par T. Austin-Sparks de : Vue spirituelle  - Chapitre

1 Rois 18:21 T. Austin-Sparks

Alors Élie s’approcha de tout le peuple et dit: « Jusqu’à quand boiterez vous entre deux opinons différentes? Si c’est l’Éternel qui est Dieu, suivez-le! Si c’est Baal, suivez-le! » (1 Rois 18:21 )

Ces mots n'ont jamais été destinés à des non croyants. Ils n'ont jamais été prévus pour eux. Il est rare que les non-croyants hésitent entre deux opinions. Le plus souvent , ils n’ont aucune opinion. C’est ce que le prophète dit au peuple: «Combien de temps boiterez vous d’un coté et de l’autre ? " Il les considérait comme boiteux, estropiés par l'incertitude, estropiés par l'indécision, paralysés par une question en suspens. Oh, combien une question en suspens peut paralyser la vie. Avoir une controverse avec le Seigneur, une question en suspens avec le Seigneur, et toute votre vie est boiteuse,  paralysée; vous boitez dans un sens, puis dans un autre; il n'y a pas de  stabilité sur votre chemin.

Alors le prophète a demandé que cette question soit réglée. Combien de temps hésiterez-vous entre deux cotés? Réglez cette question une fois pour toutes. Si l’Éternel est Dieu, laissez Lui Sa place, Ses droits une fois pour toutes. Si Baal est un dieu, suivez-le. Mais jusqu'à ce que cela soit fait, vous êtes paralysés, et tout le secret de votre être dans cette position faible, indéterminée, instable, incertaine est que Dieu est privé de Ses pleins droits; il y a une division dans votre vie, une division dans votre âme, parce que d'autres considérations et intérêts sont en vue.

 Le division peut être dans votre vie familiale, où vous avez pouvoir, autorité et influence, et vous n'êtes pas à cent pour cent pour les intérêts du Seigneur. Le résultat est qu’au plus profond de votre être, vous n'êtes pas satisfaits, vous n'êtes pas en repos. Vous pouvez être occupés, vous pouvez vous précipiter ici et là dans le nom du Seigneur, mais vous savez qu'au fond il y a un manque, une incertitude, un état instable; votre vie spirituelle est limitée et paralysée. Il en sera toujours ainsi jusqu'à ce que la question soit réglée et que Dieu ait Sa place en plénitude dans chaque partie de votre vie. C’est une question de zèle pour le Seigneur, la jalousie pour le Seigneur.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Le zèle de l’Éternel - Chapitre 2