vendredi 13 mai 2011

Courte méditation sur Jean 17 versets 1 à 3

JEAN 17 La prière du Seigneur

    Nous sommes arrivés à la fin du ministère du Seigneur et à l’aube de l’ère nouvelle qui va être inaugurée par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, son Ascension. Puis le Saint-Esprit va être envoyé et c’est Celui-ci avec l’église qui va poursuivre  le ministère du Seigneur afin que le monde entier, et non plus seulement Israël, entende la proclamation du salut et  de la vie éternelle  (Juif premièrement et  Grec -le païen- confondus)

Tout d’abord, j’aimerai introduire notre méditation par le verset 20 :

Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,

    Ce verset que je cite en premier est là pour affirmer que cette  prière dite ‘sacerdotale’ de notre Seigneur est pour tous les croyants de tous les temps et donc pour vous et moi. En  effet, si nous ne lisons que le début nous pouvons penser, à juste titre, que cette prière est pour Ses disciples, seuls. Ceux qui étaient avec Lui à ce moment-là, mais non, c’est aussi pour nous. Le Seigneur a prié pour nous et cette prière est scellée dans les cieux pour l’éternité ! Regardons d’abord les trois premiers versets de ce chapitre glorieux

1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
3 Or, la vie éternelle c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ

    Jésus leva les yeux au ciel. C’est l’attitude du sacrificateur qui va demander à l’ Éternel de bénir le sacrifice qu’il va offrir. Jésus nous enseigne par cette attitude, combien est grande Sa soumission à Son Père. Il sait que Son sacrifice va être agréé, que le ciel va s’ouvrir pour les pécheurs par Son œuvre, mais il Se soumet au Père et il remet Son sacrifice. Glorieuse humilité du Fils de l’Homme ! Quelle grâce !
    Nous devons remarquer qu’Il va dire des choses au Père. Il ne prie pas ; plus loin, au verset neuf, Il va prier, mais pas pour Lui, pour ses disciples et donc pour nous ! Jésus parle à son Père et la première chose qu’Il dit : ‘’l’heure est venue’’, Son heure ! Deux mots lourds de sens pour notre merveilleux Seigneur.
    Rappelons-nous le chapitre deux aux noces de Cana, Il  dit à Marie 
‘‘Mon heure n’est pas encore venue’’
Ensuite au chapitre sept (v. 30) nous trouvons la même chose : 
‘’ils cherchaient à l’arrêter, mais personne ne porta la main sur lui parce que Son heure n’était pas encore venue.’’ Nous lisons encore au chapitre huit (v. 20)  
‘’et personne ne l’arrêta parce que Son heure n’était pas encore venue.’’ 
Mais, tout va changer à partir du chapitre douze. Lisons quelques versets de ce chapitre

23 Jésus leur répondit: L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
24  En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
25  Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai–je ?… Père, délivre–moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure.

Et versets 32-33

 32 et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
 33  En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.

    Le Seigneur commence à révéler que l’heure est venue, et  il va donner cette parabole du grain tombé en terre. Nous savons qu’Il est ce grain de blé. Que ce grain de blé va produire sur la terre les premiers nouveaux grains de blé que sont les apôtres et les disciples de la chambre haute. (cent-vingt environ nous précise Luc en Actes 1.15)  Ceux-ci vont engendrer les églises locales, églises qui vont se développer tout autour de la Méditerranée. La semence Jésus, tombée en terre est porteuse de la vie éternelle. Cette vie va se propager dans le cœur de ceux qui vont, à leur tour, tomber en terre et mourir à leur vie. Par leur mort à eux même, ils vont engendrer, par la vie de Christ en eux, des nouveaux grains de blé ! 
    La vie qui se trouve dans ces  nouveaux  grains de blé est de même nature. C’est la vie éternelle par Son Esprit en nous ! 
    Pour comprendre de quelle façon cette vie se transmet le Seigneur a donné cette image du grain de blé. Il est ce grain de blé, et par Sa mort, Il a engendré une multitude de nouveaux grains de blé. Nous avons la vie, issue de Sa mort. Il en est de même pour nous, par notre mort nous pouvons engendrer. Bien sûr  le Seigneur Jésus est mort physiquement pour pouvoir nous donner la vie, car par l’expiation de nos fautes, il a ouvert le ciel sur nous. Nous avons cru à Sa mort expiatoire pour le pécheur. Le châtiment qui nous était destiné est tombé sur Lui ! Il a payé pour nous, par la foi, nous recevons Sa vie

    Et Dieu qui est riche en miséricorde et à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ, il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes (Eph. 2.4-6)

    Voilà le bénéfice de la mort de Christ pour nous. Nous sommes rendus à la vie par la mort de Christ. Examinons notre mort à nous, maintenant. Le Seigneur nous l’explique dans le verset 25 de ce chapitre 12 :

’’Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui a de la haine pour sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle’’ .

   C’est simple, non ? Si nous haïssons notre vie dans ce monde, nous mourons à nos envies, nos désirs, nos aspirations, etc… Même et surtout, pour les choses les plus nobles et légitimes. Souvenons-nous d’Abraham et d’Isaac sur le Mont Morija. Nous pouvons dire que ce jour-là, avant de brandir le couteau sur son fils, Abraham avait perdu sa vie !
    Ainsi il est devenu le père de la foi et sa postérité est ‘’comme les étoiles du ciel’’, postérité qui vient du Seigneur Jésus, évidemment ! Il a perdu sa vie et lorsqu’il est descendu de la montagne, nous pouvons dire qu’il ne possédait plus rien ! Mais il jouissait de toutes les richesses que l’ Éternel lui avait permises d’accumuler au cours de sa longue vie. Plus rien ne lui appartenait, et pourtant, il avait des serviteurs, des troupeaux, etc, mais rien à lui !
    C’est à ce moment tragique de sa vie qu’il a pu manifester ce qu’il avait au fond de son cœur. Pourquoi est-il allé jusqu’au bout ? Oh ! c’est facile à comprendre : parce qu’il connaissait le Dieu qui l’avait appelé lorsqu’il était à Ur. Nous pouvons dire qu’il avait la connaissance de la vie éternelle, car il connaissait son Dieu et a pu aller au bout de ce que lui avait ordonné l’Éternel. Jésus n’a-t-Il pas dit de lui :

« Abraham votre père a tressailli d’allégresse à la pensée de voir mon jour : il l’a vu et s’est réjoui ! » (Jean 8.56)

    Abraham a vu le jour de Jésus. Il a vu le Père et le Fils. Il savait ce qu’était la vie éternelle, avant la venue de Christ sur la terre. Il avait la vraie connaissance de la vie éternelle. A plus forte raison, nous qui avons eu la présence du Fils sur la terre pouvons-nous connaître, par Son Esprit ce qu’est la vie éternelle, connaissance du Père et du Fils.
    Pour nous, mourir à notre vie va impliquer des moments difficiles  et même parfois impossible à vivre sans cette connaissance du Seigneur et de Dieu, notre Père. Et si nous mourons, eh bien ! le fruit est là, cette vie de Christ qui habite en nous par son Esprit va passer à travers nous et engendrer la vie. 
    L’exemple d’Abraham est un cas extrême, mais il est là pour nous montrer que la confiance au Seigneur est la bénédiction qui nous fait marcher sur les lieux élevés comme dit le psalmiste, malgré ou à cause des épreuves. Bien sûr, il ne s’agit pas ici des épreuves que nous pourrions subir à cause de notre désobéissance, mais de celles envoyées par le Seigneur pour mourir et donc pour vivre !

    La deuxième parole du Seigneur à son Père devrait nous toucher particulièrement car Il dit : ‘’glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie’’  Nous connaissons de quelle façon le Fils va être glorifié : Par la croix ! Le Seigneur continue et donne la raison de cette demande : ’’afin que le Fils te glorifie’’ Nous rentrons, ici, dans un moment d’intimité profonde et merveilleuse entre le Père et le Fils, car le Seigneur dit ‘’tu m’as donné pouvoir sur toute chair.’’ Et aussi : ‘’Je veux donner la vie éternelle à tous ceux que tu m’a donnés’’. Jésus a pouvoir sur toute chair, sur tout homme. C’est pour cela qu’Il a dit dans Jean 10

17  Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
18  Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi–même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.

    Ayant tout pouvoir sur la vie de l’homme, Il l’avait, bien sûr, sur Lui-Même. C’est ainsi que Sa vie a été volontairement abandonnée entre les mains des pécheurs, les Romains, ( dont nous ) pour  aller à la croix et expier nos fautes et nous sauver. Il a donné Sa vie. Personne ne la Lui a prise ! Il l’a donnée !
    La seule façon, pour nous, de recevoir la vie éternelle c’est d’être purs devant Dieu. Le Seigneur aurait pu dire au Père : ''laisse-moi aller à la croix pour expier les péchés de ceux que tu m’as donnés afin que je puisse leur donner la vie éternelle, car j’ai toute autorité sur eux.''
    Christ manifeste son autorité sur nous  pour nous engendrer de cette nouvelle vie qui ne vient pas de la volonté humaine, mais de Dieu. Pour avoir cette autorité, Il est allé à la croix ! Nous sommes au cœur de la révélation, de l’amour de Dieu pour l’homme ! Elle est définie dans ce fameux verset de Jean 3.16, que tous les chrétiens connaissent par cœur ! Nous pouvons même affirmer que ce verset résume toute la révélation de l’amour de Dieu, dans la Bible,  pour l’homme (le Juif premièrement et le Grec -païen-).
    Un autre point important, c’est la définition de la vie éternelle. Essayons de comprendre cette définition qui est, somme toute, assez lapidaire ‘’c’est qu’il te connaisse, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé Jésus-Christ, définition assez succincte, mais très riche.  
    Examinons la marche de notre père de la foi Abraham. Comme nous avons vu, Abraham connaissait la vie éternelle car il connaissait Dieu. Regardons donc quelle est  sa vie, son cheminement : 
    Tout d’abord, il y a son appel en Genèse douze, appel de l’ Éternel sur sa vie. Cet appel provoque la  séparation. Abram va se séparer de son pays, de  sa patrie, ( c’est-à-dire de son clan, toute sa famille au sens le plus large) de la maison de son père.
    Il reçoit une promesse : ‘’je ferai de toi une grande nation’’, alors que Saraï est stérile. Et il s’en va sans savoir où il allait (Hébreux 11.8) Première étape la séparation, qui pour nous s’appelle la sanctification. Puis il arrive à Moré et l’ Éternel lui apparaît une deuxième fois avec une promesse. Il bâtit là un autel et, plus tard, un autre à l’Est de Béthel et il invoque le Nom de l'Éternel.
    Le début de la marche d’Abram est la marche d’un adorateur, car il bâtit des autels pour invoquer Son Nom. Mais il ne connaît Dieu que par ce Nom l’ Éternel. (YHWH) Puis c’est le séjour peu glorieux d’Abram en Égypte où il donne sa femme à Pharaon pour être tranquille ! L’Éternel va le délivrer de ce faux pas (Ge.12.10-20) Puis c’est la querelle des bergers entre ceux de Loth et les siens. Abram va se séparer de Loth pour que la paix puisse régner entre eux. C’est encore une séparation d’avec sa vieille vie. De plus, il laisse le choix du pays à son neveu, preuve de sa soumission à l’ Éternel. Il ne cherche rien pour lui.
    Nous  voyons donc qu’Abram commence à connaître Dieu, car il va laisser la plaine du Jourdain à Loth, qui était comme un jardin d’ Éden (Ge.13.1-13) Et l’Éternel lui apparaît une fois de plus après que Loth se fût séparé de lui. De nouveau, la séparation (pour nous la sanctification). Abram va perdre un peu plus sa vie, car dans sa pensée c’est Loth qui aurait dû hériter de tous ses biens. Pour lui, il était la postérité que lui avait promise l’ Éternel, puisque Saraï était stérile ! Mais, malgré sa pensée il meurt à son raisonnement pour suivre l’Éternel ! Et bien sûr l’ Éternel renouvelle la promesse d’une postérité et il bâtit un autre autel près de Mamré (Ge.13.14-18)
    Puis, nous avons la capture de Loth, Abram l’apprend par un rescapé. Aussitôt il va armer ses serviteurs pour aller libérer son neveu. Réussite complète de l’expédition et c’est la rencontre avec Melchisédek qui était sacrificateur du Très-Haut. (El-Elyon) Abram va donner la dîme de tout le butin et reconnaît ainsi que El-Elyon est le même Dieu qui lui est apparu auparavant. Par sa marche désintéressée Abram reconnaît que le Dieu qui lui est apparu est le maître du ciel et de la terre. La dîme donnée par Abram est la preuve que celui-ci reconnaît que c’est El-Elyon qui a remporté la victoire et non lui et ses serviteurs. Humilité de ce guerrier ! La connaissance de Dieu augmente pour Abram. (Ge.14)
    Puis nouvelle apparition de l’ Éternel à Abram au chapitre quinze, qui est le chapitre qui décrit  l’alliance de l’Éternel avec Abram, avec la promesse que de ses reins sortira la postérité promise. L’alliance est conclue par la mort des animaux, et il reçoit des précisions sur le pays promis. Le Seigneur l’éclaire sur certains points de sa postérité future, mais il n’a toujours pas de fils.
    Puis c’est la naissance d’Ismaël, Abram écouta la voix de Saraï et il est allé vers Agar. Je pense qu’il a voulu donner un petit coup de pouce à l’Éternel afin d’honorer Sa promesse ! On connaît la suite…(Ge.16)
    Enfin voilà Abram âgé de 99 ans et donc Saraï avait 89 ans. Ils étaient tous les deux ‘’hors service’’ et là l’ Éternel va se révéler à Abram comme le Dieu Tout-Puissant. (El-Chaddaï) Et quelle merveilleuse patience et amour pour Abram, car quand le Dieu Tout-Puissant va renouveler la promesse à Abram, celui-ci rit en son cœur !!! D’abord, l’ Éternel va changer les noms de ce couple, ce qui signifie que ce couple, désormais, appartient à l’Éternel.
   Puis Abraham va dire à l’ Éternel Oh ! Qu'Ismaël vive devant ta face ! Il ne croyait pas encore que le Dieu Tout-Puissant était capable de rendre féconde une femme de 90 ans ! Aussi l’Éternel lui a dit ‘’tu l’appelleras Isaac, ce qui veut dire il rit ou rire, et c’est l’ Éternel qui a donné ce nom à l’enfant de Sara et d'Abraham !(Ge.17)
    Puis nous avons l’intercession d’Abraham pour Sodome et Gomorrhe, intercession  provoquée par l’Éternel Lui-même car Il dit ‘’cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?’’ Nous commençons à voir l’intimité qui se développe entre Abraham et son Dieu.(Ge.18)
    Puis, enfin la naissance du fils promis arrive. Une nouvelle épreuve attend Abraham et une nouvelle séparation, celle d’avec son fils Ismaël. Je m’imagine la douleur de ce père ! Il devra abandonner son fils (âgé d’à peu près 16 ans) dans le désert avec sa mère Agar. Mais il obéit, car il croyait que l’ Éternel ne les laisserait pas mourir de faim. Sa connaissance de Dieu devait être très grande à ce moment là (Ge.21) C’est une séparation qui a du bouleverser son cœur. Il a obéi ! Cela nous rappelle l’exhortation du Seigneur pour ses disciples lorsqu’Il leur explique comment Le suivre :

26  Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27  Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

    La vie d’Abraham en est un parfait exemple. Il a toujours écouté la voix de son Dieu. Il a perdu sa vie pou lui obéir. Il a reçu la réalisation de la promesse par son obéissance. Pour suivre le Seigneur dans cette marche difficile, nous devons le connaître.
    Ensuite nous  le voyons faire alliance avec Abimélek, suite à la dispute pour la possession d’un puits. A la fin de ce chapitre 21, après avoir conclu une alliance avec Abimélek, Abraham va faire une chose étrange. Il plante un tamaris (que certains disent être un arbre sacré) et il va invoquer le Nom de l’ Éternel en le nommant le Dieu d’éternité El-Olam. L’Éternel ne lui apparaît pas, il ne construit aucun autel, mais il a la révélation du Dieu d’éternité. Son intimité et sa connaissance de Dieu étaient si grande  qu’il n’a pas eu  la  nécessité  d’une nouvelle vision  de  l’ Éternel,  ni  la  construction  de  l’autel  nécessaire
pour invoquer son Dieu, comme les autres fois.
    Je pense que ce passage décrit aussi une manifestation de la foi de Abraham, car invoquer la Divinité sans l’autel était contraire à toute tradition de cette époque. Il a connu El-Olam par son intimité avec le Seigneur. Abraham connaissait l’ Éternel. Et le Seigneur s’est révélé au père de la foi, car il le préparait pour le Mont Morija. Sans la connaissance de l’ Éternel et donc de la vie éternelle, Abraham n’aurait jamais pu brandir le couteau sur son fils. Et si le Seigneur nous mène vers une plus grande révélation de sa connaissance, peut-être qu’il nous prépare, nous aussi pour aller sur notre Mont Morija ! Cela nous permet de lâcher tout ce qui nous empêche de vivre selon Sa volonté. Cette connaissance est celle qui nous fait grandir dans l’amour pour le Seigneur.
    Le mont Morija est le lieu de la séparation ultime. L’endroit le plus douloureux, mais aussi celui de la révélation de YHWH-Yireéh, qui est le Nom de Celui qui pourvoit. Le Dieu qui pourvoit sur la montagne de Sion. Nous savons que le Temple a été bâti sur cette montagne,  d’après 2Chronique 3.1 :

Salomon commença à bâtir la maison de l’ Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l’aire d’ Ornan, le Jébusien.

    Sur la montagne, Dieu a pourvu pour Abraham. Son fils lui a été rendu par le sacrifice de ce bouc, pourvu par Dieu. Il a retrouvé son fils car il comptait que Dieu est puissant même pour ressusciter les morts nous dit Hébreux. Le texte ajoute : « Son fils lui fut rendu, il y a là, un symbole. Nous savons lequel !

    Récapitulons : Abraham a connu d’abord l’ Éternel, (mais il ne savait pas encore ce que ce NOM signifiait, YHWH), qui s’est révélé comme le Dieu Très-Haut (El-Elyon), puis comme le Dieu Tout-Puissant (El-Chaddaï), et enfin Abraham l’a nommé lui-même le Dieu d’éternité (El-Olam). Toute cette révélation, cette connaissance pour l’amener sur le Mont Morija. Et suprême révélation dans le cœur d’Abraham, celui-ci va nommer cet endroit Adonaï-Yireéh ou Yahvé-Yireéh ) et qui chaque fois est la traduction du NOM ineffable de Dieu.
    Ce Nom signifie : sur la montagne de l’ Éternel (ou du Seigneur) il sera pourvu. Abraham ne dit pas EL, mais YHWH (l’ Éternel ou Seigneur) YHWH est mentionné la première fois dans la Bible en Genèse deux quand Dieu va créer l’homme. En Genèse un le Nom est toujours Dieu. (Elohim) Quand, au chapitre deux, la Bible détaille la création de l’homme, ce n’est plus Elohim qui crée, mais Yahvé-Elohim. C’est le Nom de Celui qui s’occupe personnellement de l’homme. Quand Dieu, (Elohim) se révèle à Moïse dans le buisson ardent, Il dit dans Exode 3 :

14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous.
15  Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’ Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération.
16  Va, rassemble les anciens d’Israël, et dis–leur : L’ Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit : Je vous ai vus, et j’ai vu ce qu’on vous fait en Égypte,
17 et j’ai dit : Je vous ferai monter de l’Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel.
18  Ils écouteront ta voix ; et tu iras, toi et les anciens d’Israël, auprès du roi d’ Égypte, et vous lui direz : L’ Éternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu. Permets–nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’ Éternel, notre Dieu.

    L’ Éternel ! (YHWH) Cela prouve que Abraham a connu à travers cette épreuve le NOM qui sauve et délivre, Celui qui est la révélation suprême le Dieu Sauveur, Celui qui pourvoit. Sur la montagne il a pourvu une bête pour le sacrifice, bête qui a été le salut d’Isaac.

   D’après Ex. 3.14-15, YHWH signifie ‘’Celui qui est’’. Nous trouvons dans ce nom à la fois l’affirmation métaphysique de l’ Être éternellement présent (je suis) qui est à l’origine et au terme de toute existence, Dieu unique, incomparable, sans limitation, et l’affirmation morale et spirituelle de la fidélité divine. Yahvé, c’est le Dieu qui veut s’unir à l’homme et lui donner sa vie (la racine de Yahvé est à la fois être et vivre) Immortalité, vérité et fidélité sont réunies en Yahvé. Si Elohim met l’accent sur un attribut de Dieu, la puissance, Yahvé révèle davantage son essence même. L’usage de ce dernier nom montre qu’il se rapporte au Dieu de la rédemption et de l’alliance qui se révèle à l’homme pour le sauver. C’est Elohim le Créateur qui dit : « faisons l’homme à notre image »(Gen. 1.26) ; mais c’est Yahvé-Elohim qui entre en contact avec l’homme, dès que celui-ci occupe la scène, l’avertit, le juge, lui promet le salut, le revêt de peaux d’animaux sacrifiés (2.7,16 ;3,9,15,21) ( d’après un commentaire du dictionnaire biblique des éditions Emmaüs)

    Nous revenons au verset 3 de cette prière sacerdotale :

3 Or, la vie éternelle c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ

    Question : quelle est notre connaissance de ce Dieu merveilleux, ce Dieu et Père de notre seigneur Jésus-Christ ? Nous avons la réponse avec le témoignage de la vie de Abraham, mais c’est une connaissance qui, somme toute, est  plutôt intellectuelle. Oui, nous avons tous eu nos épreuves, à cause de notre foi, et cela nous a permis de grandir dans la connaissance de notre Dieu. Cette connaissance s’appelle la vie éternelle.
    Eh oui, parfois, quand nous traversons une épreuve difficile, (et bien sûr qui n’est pas due à une désobéissance !) il nous arrive de demander au Seigneur : « Jusqu’à quand cette épreuve ? » Nous sommes sûrement sur le Mont Morija, et nous ne voulons pas ‘’nous servir du couteau’’ Mais le Seigneur insiste, nous capitulons et là nous avons la révélation de Adonaï (ou Yahvé) Yireéh. Nous nous  rendons compte que le Seigneur a pourvu.
    Voici deux  textes qui peuvent nous éclairer sur la façon dont notre Seigneur procède pour nous faire grandir dans la foi et dans sa connaissance :

3 Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.
4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.
5 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;
6  Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
7 Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?
8  Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, et non des fils.
9  D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons–nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
10  Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
11 Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. (Hébreux 12.3-11)

    Bien sûr, ici, nous pourrions penser que ce châtiment est du à notre marche parfois un peu à côté, et c’est sûrement vrai, mais je crois que c’est aussi notre marche dans la sanctification qui est en jeu et les bonnes choses de la vie sont parfois un obstacle à notre consécration. J’ai le témoignage reçu d’un frère aîné dans le Seigneur (qui est parti vers la cité céleste depuis)  que je veux vous partager.
    Lorsqu’il était aux U.S.A. il avait l’habitude de jouer au golf pour se détendre et il lui arrivait de joue avec un évangéliste très connu. Un jour le Seigneur lui a demandé d’arrêter ce sport qu’il aimait tant. Bien sûr, au début, il a résisté, mais après quelques déboires, il s’est arrêté de jouer et il a même été obligé de vendre son attirail de golfeur pour que la paix revienne dans sa vie.
    Par contre, son ami évangéliste, lui, a pu continuer son sport favori. Ce passe-temps, pour ce frère aîné, était devenu un péché tant qu’il n’a pas obéi au Seigneur. Pourquoi cela ? Je ne sais pas, mais le Seigneur avait sûrement de bonnes raisons de demander à ce frère d’arrêter !!!!! Il a d’ailleurs eu un ministère d’enseignant très riche. Et il a pu jouir de ce fruit paisible de justice.

    Le deuxième texte est un mode d’emploi pour avoir la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ (si on peut dire ainsi) C’est Pierre qui fait écrire cette lettre, et nous connaissons sa vie, et à cause de ses moments de chute, il a pu apprécier la grâce de Notre Seigneur, et à la fin de sa vie, cette lettre qu’il nous a laissée est formidablement remplie de choses pratiques pour la connaissance du Seigneur. C’est un peu son testament spirituel qu’il nous a laissé et qui est le fruit de son expérience, et dont nous pouvons profiter pour vivre en croissant dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2 Pierre 3.18). Donc voici ce texte :

Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
4  lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ,
5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science,
6  à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
7  à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité 
8  Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus–Christ. (2Pierre 1.3-8)

    Formidables exhortations afin d’avoir une marche qui nous permet de suivre le chemin sans nous égarer, mais d’être toujours dans le Seigneur, car c’est Lui notre chemin. Cette lettre est notre carburant pour avoir la force nécessaire de vivre selon Sa volonté et ce carburant s’appelle la sanctification non pas pour être (car nous sommes) mais pour vivre et manifester ce que nous sommes.

    Bon j’aimerai encore partager sur cette connaissance du seul vrai Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, l’envoyé de Dieu, quelques pensées qui me sont venues en cours de route. Nous devons absolument connaître la grandeur de notre Seigneur Jésus-Christ, et pour cela, nous allons une fois de plus retourner dans l’ancienne alliance et étudier ces noms que nous trouvons et qui nous révèle chaque fois un peu plus de la personnalité de notre Dieu

--- Dans la Genèse

    Lorsque Elohim au chapitre 2 s’occupe de l’homme il devient Yahvé-Elohim. Il faut remarquer, ici, qu’Elohim est un nom au pluriel qui peut se traduire par les dieux. Bien sûr Notre Dieu est un en trois Personnes Bénies, mais il est un. Elohim crée le ciel et la terre, tout ce qui existe, même l’homme dont la femme n’est pas encore séparée de lui, au premier chapitre.  Au deuxième chapitre, la création de l’homme est détaillée et Celui qui s’occupe de cette création est nommé  Yahvé-Elohim, qui est, on l’a vu plus haut le Dieu de l’alliance, du salut, de la rédemption. Mais toujours avec Elohim ce nom au pluriel.
    Ce nom au pluriel, nous le trouvons surtout dans les premiers chapitres de la Genèse (chapitres 1-2-3) et toujours en rapport avec l’homme (pour le créer puis pour le mettre dans le jardin d’ Éden, pour lui donner Ève, l’avertir de ne pas manger du fruit défendu, et plus tard pour le jugement après la chute. Puis nous retrouvons Yahvé-Elohim en plusieurs endroits de la bible. (pas très souvent, une vingtaine de fois environ)
    Chaque fois que ce Nom est mentionné c’est, soit pour la construction du temple, (1Ch.17.16,17 avec David.  2Ch. 1.9 avec Salomon) soit pour un jugement, ( Pharaon Ex.9.30, Osias 2Ch. 26.18) soit pour une protection miraculeuse (2Ch. 32.16) C’est toujours le pluriel qui est employé, comme pour affirmer que c’est la Sainte Tri-unité qui s’occupe ensemble du peuple de Dieu.
    Il faut souligner aussi pour éviter de penser au polythéisme que le verbe qui suit Elohim est toujours conjugué au singulier. Ainsi  Genèse 1.1 dit Elohim (les dieux) créa et non créèrent.
    Mais, lorsque Elohim se révèle à Abraham il est écrit non pas Elohim mais El-Elyon, El-Chaddaï, El-Olam. Pourquoi ce singulier ?

    El-Elyon nous savons que ce nom veut dire Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre. Or que nous dit Colossiens en décrivant Jésus ? Tout a été créé par Lui et pour Lui (1.16). Ce verset est la preuve que Jésus est le maître du ciel et de la terre. Conclusion ?

    El-Chaddaï signifie le Dieu Tout-Puissant. Que nous dit le Seigneur Dans Mt 28.18 ? Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Qu’en pensez-vous ? Qui est tout puissant ? Bien sûr Notre Seigneur Jésus-Christ !!

    El-Olam   signifie le  Dieu  d’éternité. Jésus est la  Parole  incréée de Dieu de  toute  éternité  nous affirme Jean. Colossiens nous dit aussi il est avant toutes choses et tout subsiste en Lui (1.17) Jésus est le Dieu d’éternité

    Yahvé-Yreéh signifie sur la montagne il pourvoira. Dieu a pourvu au sacrifice pour le salut d’Isaac. Jésus est notre sacrifice pour notre salut, et il est aussi celui qui a pourvu à ce sacrifice, en s’offrant lui-même pour nous. Il est donc, notre sacrifice et en même temps Yahvé-Yréeh, celui qui a pourvu.

Il y a d’autres noms de Dieu, et nous allons en faire le tour pour connaître notre Dieu et celui qu’il a envoyé Jésus-Christ

    Yahvé-Rapha Un nom que nous trouvons dans Exode 15 et qui signifie je suis l’ Éternel qui te guérit. Jésus est celui qui nous guérit et nous pouvons amener cette guérison aux personnes malades en le laissant agir à travers nous. Et même il nous a dit « en mon Nom ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris » et ce ‘ils’ se rapportent à tous ceux qui auront cru au Seigneur

    Yahvé-Nissi Un nom que nous trouvons dans Exode 17 et qui signifie l’ Éternel ma bannière. C’est le récit de la guerre entre Amalec  et Israël. Mais comme nous le révèle le texte cette guerre est déclarée pour s’élever contre le trône de Dieu (17.16) Nous savons qui s’est élevé contre le trône de Dieu, l’ennemi de nos âmes, car il veut porter, lui aussi atteinte au trône de Dieu en essayant de nous détruire, mais le Seigneur est notre bannière !

    Yahvé-Chalom Nous savons tous ce que signifie ce nom que nous trouvons dans juges 6.24 et l’histoire de Gédéon que le Seigneur a choisi pour libérer Israël de la main des Madianites. Ephésiens 2.14 affirme en parlant de Jésus ‘’car c’est lui notre paix’ et il y a bien d’autres passages qui confirment cela.

    Yahvé-Raah signifie l’ Éternel est mon berger et nous savons que c’est le premier verset du psaume 23. Et bien sûr nous pensons à Jean 10 !!!!!!

    Yahvé-Tsidkenu que nous trouvons dans Jérémie 23.6 et qui signifie l’ Éternel notre justice et Notre Seigneur Jésus-Christ est notre justice, et par Lui nous sommes justifiés

    Yahvé-Cébaot l’ Éternel des armées. Par Jean 12 nous savons que c’est Notre Seigneur qui est apparu à Esaïe au chapitre 6 de son livre

    Il y a encore El-Ganna Dieu jaloux et EL-Haï Dieu vivant qui sont aussi des noms applicables à Notre Seigneur. J’ai mentionné brièvement tous ces noms pour essayer de connaître un peu mieux notre Dieu car cette connaissance ‘’c’est la vie éternelle’’

    Je crois personnellement que la connaissance de Dieu nous est révélée dans l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ. Pour connaître l’amour de Dieu, nous devons aller à la croix. Ici et ici seulement nous pouvons commencer à connaître Dieu qui est AMOUR
    Si nous mourons avec Christ et si nous restons dans cette mort, la connaissance de Dieu, par le Seigneur Jésus-Christ va grandir, car notre connaissance ne vient que par l’intimité avec Notre Seigneur et une vie vécue avec Lui, pas autrement.
    Le reste c’est de la connaissance qui enfle et non la connaissance de l’amour de Dieu. Ma connaissance de Dieu ne peut passer que par la connaissance de son amour.  C’est la croix qui nous le révèle. Une croix dans l’accompli de Dieu et dont je retire le butin, mais aussi une croix vécue par nous disciples de Celui qui nous a aimés en nous donnant son Fils à la croix. 
OR LA VIE ETERNELLE, C’EST QU’IL TE CONNAISSE TOI LE SEUL VRAI DIEU ET CELUI QUE TU AS ENVOYE  JESUS-CHRIST
 jcb

dimanche 1 mai 2011

Courte méditation sur Jean 16.5 à 33

JEAN 16 5-15 Le Consolateur   JEAN 16 16-33  La séparation

     Nous allons d’abord revenir un peu sur les quatre premiers versets de ce chapitre que nous avons médités dans notre dernier partage. Un point très important est à noter au sujet de ces avertissements du Seigneur. Il leur dit  « parce que j’étais avec vous » ( fin du verset 4) Jésus s’adresse à ses disciples au passé. Et Il leur révèle une chose étonnante car il leur déclare vous n’êtes plus du monde, donc plus des leurs, vous ne faites plus partie de cet Israël ! La preuve c’est qu’ils vont être exclus des synagogues, le lieu par excellence de l’identité juive.
    Il faut se souvenir que ces synagogues ont vu le jour, d’après les historiens, pendant l’exil à Babylone afin d’étudier la Torah.  Ainsi ils pouvaient conserver leur identité et enseigner les générations futures à craindre Dieu et Lui obéir. Faire mourir un disciple était synonyme de rendre un culte à Dieu ! (La mort d’ Étienne en est une preuve claire) Pourquoi cela ? Jésus donne la réponse, une réponse terrible et sans appel « ils n’ont connu ni le Père, ni Moi » Triste constat. Les Juifs connaissaient le NOM de Dieu, mais ils n’ont pas connu le Dieu et Père de Jésus-Christ. Le Dieu des Juifs est le Dieu de l’ancienne alliance qui ne s’était révélé que par la Loi et cette Loi est vraiment dure. Grâce soit rendue à Dieu, elle est le pédagogue/précepteur qui conduit à Christ ! Ma prière pour les Juifs de notre temps, c’est que cette Loi qu’ils observent, méditent, étudient ou enseignent, soit le pédagogue précepteur qui les conduise à Christ. Que le Seigneur les fasse passer par leur ‘’chemin de Damas’’ La Loi ne peut pas les sauver ! Le prophète Ézéchiel n’a-t-il pas écrit sous l’inspiration de l’Esprit :

25 Je leur donnai aussi des préceptes qui n’étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient vivre. (chapitre 20)

    Cette parole est vraiment terrible, mais si nous lisons tout ce chapitre vingt , la grâce de Dieu éclate à la fin de cette prophétie. L’ Éternel leur promet d’agir avec eux par égard à son Nom et nullement d’après leur conduite (v. 44)
    Incroyable, mais l’ Éternel a dit cette chose si dure. Cette Loi est là pour montrer le caractère de Dieu et de sa Personne. Cette Loi prouve qu’il est impossible d’aller à Dieu par ce moyen. Cette Loi révèle la sainteté de Dieu, ses attributs sa personnalité, sa puissance sa gloire etc…Il est impossible de vivre sans transgresser la Loi C’est pour cette raison que sous l’inspiration de l’Esprit, l’apôtre Paul a affirmé dans Galates :

21  La loi est–elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi.
22 Mais l’ Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus–Christ à ceux qui croient.
23  Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée
24  Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.

    La Loi a été donnée pour nous conduire à Christ  et non pas pour vivre par Elle, car c’est impossible. En effet tout est renfermé sous le péché. Nous ne devons pas oublier que la puissance du péché, c’est la Loi (1Co.15 :58) Et la parole nous affirme que c’est afin de nous conduire à Christ. Et nous comprenons par le nouveau testament que l’œuvre rédemptrice de Christ nous ouvre les bras du Père, car nous sommes purifiés du péché qui nous barrait la voie pour aller à Dieu, à ce Dieu qui devient notre Père ! Et Jésus a dit « celui qui m’a vu a vu le Père » (14 :9) La Loi ne nous mène pas a Dieu mais à Jésus qui est la révélation du Père et de son caractère sur la terre.
    Le Dieu de la Loi devient le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Dieu inaccessible de l’ancienne alliance est révélé comme le Père des croyants. Un Père accessible par l’œuvre du Seigneur et le Saint-Esprit qui habite en chacun des croyants. Notre esprit devient le ciel même puisqu’il est l’habitation de la Divinité. A méditer !!!
    Alors le Dieu des Juifs quel est-il maintenant ? Ils ont refusé la révélation suprême du caractère de Dieu et leur Dieu est devenu une idole car il n’est pas le Père de Jésus-Christ. Attention à nous de ne pas faire la même chose et de  faire une idole de notre Dieu et Père de Jésus-Christ car cela arrive fréquemment. Je pense par exemple à ce courant au sein du christianisme qui parle de Dieu amour, ce qui est vrai, mais qui oublie de mentionner la justice de Dieu ou la sainteté de Dieu. Cela conduit, parfois, à des erreurs doctrinales car on oublie que Dieu n’est pas qu’amour, mais qu’Il est aussi saint et  juste. Sa colère est toujours là et un jour il y aura le grand trône blanc pour juger les actions de tous les hommes, et cela malgré le fait qu’il est amour.
    Et de ce fait, nous retrouvons l’enseignement du cep et des sarments. Les sarments coupés sont tous les Juifs qui n’ont pas voulu de cette révélation (et pourtant Dieu aime son peuple, car comme nous le dit Paul dans Romains 11 Dieu n’a pas rejeté son peuple) Ils se sont eux-mêmes retranchés du cep. C’est très dur, mais le Seigneur a le pouvoir de les enter de nouveau. (Romains 11.23) Pour nous, païens nous avons été entés au milieu de l’Israël de Dieu sur le vrai cep et nous avons droit de cité en Israël avec le peuple de Dieu. Le Juif premièrement et le Grec (païen) est la nouvelle humanité, le peuple de Dieu (1Pierre 2) 
    Donc notre Dieu est Père. Ce qualificatif appliqué à Dieu dans l’ancienne alliance se trouve dans 3 versets du livre du prophète Esaïe (dont un pour Jésus dans 9 :5) une fois chez Jérémie (31 :9) une fois dans Malachie (1 :6) et peut-être dans d’autres versets, mais très peu de fois Dieu est nommé Père. Dans le nouveau testament Dieu est appelé Père 41 fois dans Mathieu, 5 fois dans Marc, 16 fois dans Luc, 111 fois dans Jean et 75 fois dans les lettres. Je crois que c’est très éclairant pour nous. Dieu est Père de Jésus-Christ et de tous les croyants. Que dire de plus ? C’est glorieux et merveilleux.
    Une chose encore à noter : l’apôtre Paul nous affirme dans Romains que le juste vivra par la foi (1 :17). Ce verset est tiré de la prophétie du prophète Habaquq. Paul va jusqu’à dire dans Galates 3 :11 « que nul ne soit justifié devant Dieu par la Loi, cela est évident puisque :le juste vivra par la foi. » Ce verset est repris une troisième fois dans Hébreux 10,38 pour introduire le fameux chapitre sur les hommes de foi de l’ancienne alliance. Ce chapitre est très instructif et nous démontre que la foi a prévalu dans l’ancienne alliance sur la Loi.
    De fait, comme l’affirme ce chapitre de la foi au verset 6 :

Sans la foi, il est impossible de lui plaire. Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.

    Même dans l’ancienne alliance on pouvait s’approcher de Dieu, par la foi sans les œuvres de la Loi. Bien sûr, c’étaient des hommes consacrés et choisis par Dieu. Par ces quelques remarques, je veux simplement démontrer que le salut a existé, même sous la Loi et surtout, nous pouvons faire confiance à notre Dieu !! Voilà pour l’introduction !

5  Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas–tu ?
6  Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
7  Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai.
8  Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement:
9  en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ;
10  la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ;
11  le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.

     Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Le Seigneur ne dit pas de quelle façon il va vers le Père, car il en a déjà parlé pendant son ministère sur la terre et les disciples n’avaient pas compris ( Mathieu16 :21, 20 :17-19, Marc 8 :31-32, 10 :32-34, Luc 9 :22, 44-45, 13 :33, 18 :31-34) Et les disciples sont tristes, mais leur tristesse se changera en joie lors de sa résurrection et de la révélation du salut, accordé par le sacrifice de Christ, à  son peuple et à toute l’humanité.
    C’est un passage qu’il faut aborder avec beaucoup d’humilité et de joie profonde. En se déchaussant, car nous abordons  la révélation de la promesse du Père, de Celui qui va nous conduire jusque dans l’éternité. Celui qui est Dieu en chacun de nous et sur nous : le Saint-Esprit, la promesse du Père : (Actes 1:4-5, 2 :38-39, Galates 3:14, Ephésiens 1:13)  
    Si nous lisons le début des Actes, nous voyons que même le Seigneur a donné ses ordres à ses disciples par le Saint-Esprit ! (Actes 1,2) Le Seigneur Jésus, en sa qualité d’Homme ressuscité, a reçu du Saint-Esprit ce qu’il devait ordonner à ses disciples. Même le Seigneur reçoit de l’Esprit ce qu’il doit faire ! Que c’est beau ! Il est notre référence et notre exemple à tous. Jésus le nouvel Homme est conduit par le Saint-Esprit pour établir Ses disciples. L’Homme ressuscité et le Saint-Esprit unis pour donner les ordres aux disciples ! C’est merveilleux ! Quelle grâce !
    Avant sa résurrection, pendant son ministère sur la terre, c’était la même chose. Il a été conduit au désert par l’Esprit pour être tenté (Mathieu 4,1) Il ne faisait que ce qu’il voyait de son Père car le Fils ne peut rien faire de lui-même (Jean 5 19) seulement par l’Esprit car il était homme comme nous (cf Philippiens 2.6-7)  La seule façon d’avoir l’union avec le Père se fait par l’Esprit.
    Essayons de rentrer dans cet enseignement très concis, mais très riche pour nous. Tout d’abord nous voyons que le Saint-Esprit a deux ministères un envers le monde (5-11) et un envers nous. (12-15) Il est nommé le Consolateur (v.7) et l’Esprit de vérité (13) et n’oublions pas que le Seigneur a affirmé que Lui-même est la Vérité (14,6) Le Saint-Esprit est l’Esprit de Jésus en nous (confirmé par Romains 8.9) Nous avons vu aussi dans Jean 14,16 qu’il est de même nature que le Seigneur. Alors, que fait le Saint-Esprit dans ce passage?

--il convainc le monde de péché de justice et de jugement. C’est un enseignement qui nous éclaire et en même temps nous fait renter dans le repos de Dieu quand nous témoignons du salut à une personne. Notre témoignage permet au Saint-Esprit de travailler le cœur de cette personne en vue de son salut. Par notre témoignage nous mettons cette personne dans les bras (si je puis dire) du Saint-Esprit. Bien sûr, je crois aussi que si sous l’inspiration de L’Esprit nous témoignons c’est sûrement que le Saint-Esprit a préparé cette personne à recevoir ce qu’il a mis sur notre cœur. Nous sommes ouvriers avec Dieu dans sa moisson. 
    Nous rentrons dans l’œuvre accomplie à la croix et qui devient une réalité aujourd’hui pour le salut. Nous rentrons dans l’accompli de Dieu et en travaillant avec et par le Saint-Esprit, le royaume de Dieu avance.  Comme nous exhorte Pierre dans sa deuxième lettre nous hâtons l’avènement du Jour de Dieu (2Pierre 3,12)

--il convainc le monde de péché parce qu’il ne croit pas en moi. Voilà une partie du ministère de l’Esprit. Il ne s’agit pas de péchés au pluriel, mais du refus du salut. C’est le péché qui va condamner l’homme. Celui qui a entendu la Parole et qui la refuse, qui refuse l’œuvre rédemptrice du Seigneur, voilà sa condamnation. Le vol, le meurtre mensonge ou autre sont des péchés pardonnables, s’ils sont confessés et abandonnés, mais pas de pardon pour celui qui sait et qui refuse l’œuvre rédemptrice du Seigneur. J’ai connu des personnes qui m’ont dit « je ne crois pas un mot de ce que tu me dis, car c’est trop facile. »  Aujourd’hui encore personne ne sera perdu pour avoir menti ou volé ou même tué car elle peut recevoir le salut. Mais pour avoir refusé de croire en Jésus comme Sauveur, cette même personne, si elle persiste, n’a plus aucun recours. Il n’est pas question, ici, de ceux qui n’ont jamais entendu la Parole, mais de ceux qui, l’ayant entendue, la refuse obstinément.
    A. Greiner a écrit : « l’Esprit montre le Christ en croix et dit aux athées que nous sommes : regardez et voyez ce que nous avons fait de Dieu quand il tombe entre vos mains » C’est une image assez crue et je la trouve très parlante. Que fait l’homme de la grâce de Dieu qui se trouve dans l’œuvre de ce Christ en croix, crucifié par chacun de nous ?

--il convainc le monde le monde en ce qui concerne la justice parce que je m’en vais vers le Père. Jésus fait allusion à sa résurrection et à sa place à la droite de Dieu, car si le jugement prononcé sur le Seigneur par ce tribunal humain était selon la justice de Dieu, le Seigneur serait resté dans le tombeau. Il est vrai que la sentence de la justice divine, (celle qui dit celui qui pèche mourra) a été exécutée sur le Seigneur par le Père pour expier les péchés de l’homme, mais les hommes eux, ne le savaient pas.
    Et comme le Père a agréé ce jugement, et que le Seigneur par son sacrifice volontaire a assouvi la justice de Dieu, et étant sans péché, la mort n’a pu le retenir. Nous pouvons dire que le corps conçu dans le sein de vierge Marie par le Saint-Esprit est resté dans le tombeau, car il a subi ce jugement. Le Seigneur est sorti du tombeau avec son corps glorifié car il avait la capacité de passer à travers les murs, de disparaître ou apparaître comme il le voulait.  Et il a reçu son Nom à la résurrection comme nous l’atteste Romains 1.3-4

3  et qui concerne son Fils né de la postérité de David, selon la chair,
 4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts Jésus–Christ notre Seigneur,

    Christ sur la terre était avant tout fils de David. (cf le début de ce verset de Romains) Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même (2Cor 5.19), mais il a été déclaré Fils de Dieu par l’Esprit de sainteté, à Sa résurrection. Il a été intronisé ce jour-là et pas avant. Nous voyons la réalisation de cette prophétie du prophète Esaïe (9.5) car un enfant nous est né, un Fils nous est donné. On peut dire que l’enfant, c’est Bethléem, et le Fils la résurrection. Donc, l’Ascension manifeste publiquement que Jésus est juste aux yeux de Dieu et ses disciples en ont été les témoins. 
    Le jour de la Pentecôte Pierre, sous la puissance de l’Esprit, rend témoignage à la justice de Jésus ( Actes 2:22-24, 32-33, 36 ; 3:13-15) Pour le Juif, le siège de la justice de Dieu c’est le Temple, mais le Seigneur va, de son vivant purifier le Temple en chassant les vendeurs et annonce que le nouveau Temple, c’est son corps (J. 2 13-22) Le Saint-Esprit convainc que la justice de l’homme est nulle et que nous devons aller au Seigneur pour être justifié (cf. Esaïe 64 :5) Parce qu’Il est allé vers le Père, qu’Il est auprès de Lui et qu’Il y est, la justice de Dieu est accomplie et le ciel ouvert par le Sang de Christ. 

--il convainc le monde de jugement parce que le prince de ce monde est jugé. Satan, jusqu’à la venue du Seigneur ne s’était attaqué qu’à des coupables (nous le sommes tous !) et il pouvait les accuser. D’ailleurs n’est-il pas appelé l’accusateur de nos frères ? (Apocalypse 10 :13)
    Mais il s’est attaqué au Saint et au Juste et en voulant détruire le Prince de Paix, il s’est condamné lui-même. Il a ainsi prononcé son propre jugement. Il faut se souvenir de Zacharie trois où nous voyons Satan accuser Josué pour le faire condamner. Comment pouvait-il accuser Josué ? En démontrant par la Loi que Josué était coupable ! Bien sûr c’était facile et imparable, car la Loi est toujours transgressée un jour ou l’autre. Nous connaissons la suite. L’ Éternel a changé les habits de Josué et il est devenu pur devant l’ Éternel.
   A remarquer que l’ Éternel n’a pas agit sur Satan, mais il a enlevé le péché de Josué ! Et nous, nous sommes revêtus de Christ ! A méditer !!!!!!!!!! Le Seigneur a détruit la puissance de Satan en rendant Josué inattaquable, car revêtu de Sa justice et nous sommes au bénéfice de l’œuvre de Christ,  à la croix. Voilà brièvement esquissé le ministère du Saint-Esprit sur le monde.

Examinons l’œuvre du Saint-Esprit pour le disciple.

12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
13  Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui–même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
14  Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.
15  Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera.

--il conduit le disciple dans toute la vérité, car ses paroles ne viendront pas de Lui-même. Ce qui veut dire en clair qu’il ne communiquera que les choses du Seigneur et ici nous voyons que le Saint-Esprit est soumis à Jésus alors que sur terre c’est Jésus qui était soumis à l’Esprit. Nous avons la ferme assurance que par le témoignage de ces deux personnes de la Tri-unité, et si nous obéissons, bien sûr, nous ne pouvons pas nous égarer. Nous voyons aussi que la soumission n’enlève pas la divinité de l’Esprit, mais par cet exemple divin nous pouvons, nous aussi, nous soumettre les aux autres tout en restant égaux !!

--il parle de ce qu’il a entendu du Seigneur.  Ainsi nous avons la même union avec le Seigneur que le Seigneur avait avec son Père, si nous restons sous la domination de l’Esprit. Celui-ci nous unit au Seigneur et au Père. Il est écrit qu’Il entend du Seigneur. Je crois que c’est nous qui entendons par l’Esprit, car Lui est intimement lié au Seigneur. Il est un avec le Seigneur puisque c’est Son Esprit. C’est nous qui entendons par l’Esprit et ce que le Seigneur dit à l’Esprit, c’est nous qui l’entendons, si nous sommes soumis. Ces choses sont détaillées pour que nous puissions les comprendre, car les Trois sont Un !

--il annonce les choses à venir. Je ne crois pas que ces choses nous dévoilent notre avenir ! Il nous donne la connaissance nécessaire de ce que nous pouvons rencontrer sur terre, afin de ne pas tomber dans la désobéissance, de vivre selon sa volonté. Il est Celui qui nous permet de vivre une vie dans la sanctification, une vie pure.
    Mais aussi Il peut attester dans notre cœur l’action à entreprendre pour le service auquel nous sommes affectés. Il peut nous dire : ‘’va vers cette personne, car elle est à moi.’’ Pour illustrer ce que j’affirme ici, nous devons nous souvenir du ministère de Paul à Corinthe relaté ans Actes 18 :

9  Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point,
10  Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville.

    Il y avait des Corinthiens qui n’étaient pas convertis, mais le Seigneur a affirmé à Paul : « j’ai un grand peuple dans cette ville » Le Seigneur fait entrer Paul dans l’œuvre accomplie à la croix pour ces Corinthiens qui n’étaient pas encore sauvés et ils sont, malgré cela, nommés mon peuple, par le Seigneur.
    D’ailleurs, nous lisons en Actes 16 au sujet du voyage missionnaire de Paul et de ses amis : « empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie » (v.5) Et au verset 7 «mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas » Il est vrai que si nous ne sommes pas attentifs à l’Esprit nous pouvons croire que c’est le diable qui met des bâtons dans les roues pour empêcher la parole de Dieu de progresser, mais non c’est le Seigneur qui l’interdit !!! 
    Plus tard dans Actes 19 nous lisons : « cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur » Gloire à Dieu ! Ce que le Seigneur avait défendu en Actes 16 n’est plus interdit. La parole a été prêchée en Asie, au temps du Seigneur, car ses voies ne sont pas nos voies a affirmé Esaïe !!!

--il me glorifiera. Je crois que c’est le point capital pour connaître si ce que nous recevons ou croyons avoir reçu vient bien de l’Esprit de Dieu. Est-ce que ce que je viens de recevoir  glorifie le Seigneur ? Si oui, je peux agir. Autrement, je cherche à bien comprendre avant de me mettre en chemin. Jésus dit aussi : il prendra de ce qui est à moi. Si nous comprenons bien, le Seigneur nous fait connaître par l’Esprit Sa volonté et de ce fait nous sommes  amis du Seigneur comme Il nous l’a enseigné dans le chapitre précédent. Bien sûr, la condition de vivre cela est l’obéissance absolue à l’Esprit.
   Quand nous recevons quelque chose du Seigneur par l’Esprit et que nous obéissons, nous sommes amis du Seigneur et par notre obéissance le Seigneur est glorifié. Nous recevons la bénédiction promise dans Jean 15 et Lui en est glorifié. Nous rentrons dans l’accompli du Seigneur pour manifester sa gloire dans une situation qu’il nous a fait connaître (conversion, guérison, témoignage etc….)

Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dis qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera Tout ce que l’on peut dire après ce verset gloire à Dieu

    Résumons tout ce que nous avons appris sur cet Esprit de sainteté, Esprit de Jésus, Esprit de Dieu. Dans ce chapitre nous voyons que :
--il convainc le monde de péché, de justice et de jugement (v.8)
--il nous conduit dans toute la vérité (v.13)
--il parlera de tout ce qu’il aura entendu--du Seigneur bien sûr !-- (v.13)
--il nous annonce les choses à venir (v.13)
--il glorifie le Seigneur (v.14)
--il prend de ce qui est au Seigneur et nous l’annonce (v.15)

     Avec tout ce qui est dit dans ces versets nous avons l’assurance d’une vie qui plaît au Seigneur, si nous croyons à cet enseignement et si nous le mettons en pratique. La paix de Dieu ne peut que se répandre dans nos cœurs, si nous avons foi en ces dernières paroles de notre Seigneur, même dans les situations les plus difficiles, nous avons l’assurance du soutien du Seigneur par son Esprit qui habite en nous. Juste quelques versets de Romains 5 pour confirmer ceci. Il faut se souvenir que Paul se servait de ses expériences pour prouver que le Seigneur, malgré les tribulations, n’a jamais failli à sa promesse de soutenir ceux qui le suivent le et  lui obéissent:

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ
 2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,
4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.
5  Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné.

    L’amour de Dieu se répand dans nos cœurs pendant notre marche, malgré les problèmes et les oppositions,  les déboires en tout genre, par le Saint-Esprit !

    Mais le Saint-Esprit a d’autres qualificatifs dans le Saint Livre. Il est aussi appelé :
--l’Esprit de vérité --Jésus est la Vérité--(J. 14,17 –15,17)
--le Consolateur ou Paraclet qui signifie : celui qu’on peut appeler à l’aide, consolateur, défenseur, avocat. Il est de même nature que le Seigneur (J.14,16)
--la promesse du Père (Actes 1,4-5 et 2 :38-39 ; Galates : 3,14 ; Ephésiens : 1,13)
--l’Esprit de Christ (Romains : 8,5)
--l’Esprit de sainteté (Romains :1,4)
--l’Esprit de vie en Jésus-Christ (Romains :8,2)
--l’Esprit de Dieu (Genèse :1,2 ….)
--l’Esprit de l’ Éternel (Juges :13,10 …)
--l’Esprit de Jésus (Actes :16,7)
--l’Esprit Saint (2 Corinthiens :6,6)
--l’Esprit de son Fils (Galates :4,6)
--l’Esprit de gloire (1Pierre 4,14)
A noter aussi ce verset d’ Ephésiens 6 :17 : Prenez l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu
    Et le Saint-Esprit habite dans nos cœurs. Il est dommage que nous  ne réalisions pas plus profondément la grâce que représente la vie du Saint-Esprit en chacun de nous !
Que dire de plus ?  Il serai bon de temps en temps de méditer sur toutes ces merveilles :
--Qu’est le Saint-Esprit pour moi ?
--Que peut-il faire dans la situation que je vis si c’est une situation dure, voire désespérée ?
--Quelle issue me propose-t-il pour que je puisse glorifier le Seigneur ?
--Est-ce bien le moment de crier au Seigneur pour la délivrance ?
--Dois-je plutôt lui demander de m’enseigner à cause de cette tribulation ?
--Cette maladie peut-elle m’enseigner ou dois-je la refuser et demander la guérison ?
    Il y a tant et tant de questions que l’on peut Lui poser pour connaître sa volonté et ne pas se fourvoyer. Je crois que le critère des critères pour ne pas se tromper c’est de voir si la paix de Dieu est toujours présente dans nos cœurs lorsque nous décidons d’agir. Si la paix s’en va, il est  peut-être temps de faire marche arrière ou d’attendre une conviction profonde. Que les sentiments fades de notre âme ne dominent pas sur nous et sur nos décisions ! Mais que la puissance de l’Esprit et de Son épée nous apprennent à séparer ce qui est de Lui de ce qui est de nous ! 

16   Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père.
17  Là–dessus, quelques–uns de ses disciples dirent entre eux : Que signifie ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez ? et : Parce que je vais au Père ?
18  Ils disaient donc : Que signifie ce qu’il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle.
19  Jésus, connut qu’ils voulaient l’interroger, leur dit : Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez.
20  En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.
21  La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde.
22  Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
23   En ce jour–là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.
24  Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.


16   Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père.

    Que veut dire Jésus par ces paroles ? C’est assez surprenant pour les disciples, car bien sûr, nous pensons à sa mort et à sa résurrection.  Je pense que c’est correct de comprendre de cette façon et sûrement c’est cette interprétation qui est la bonne. Jésus fait allusion à la femme en travail qui va mettre un enfant au monde et compare les souffrances de cette femme à la tristesse des disciples lorsque le Seigneur sera au tombeau et la joie lorsqu’ils le verront à nouveau ressuscité, exactement comme la femme qui a donné la vie à cet enfant. Il leur dit au verset 22 « je vous verrai de nouveau, votre cœur se réjouira, et votre tristesse se changera en joie »
     Mais pourquoi le Seigneur leur dit « En ce jour-là » (v. 23) Quel est-il ce jour dont parle le Seigneur ? Est-ce la résurrection ? Pour essayer de comprendre, nous devons examiner les textes des évangiles qui narrent ce qui se passe après la résurrection du Seigneur :

--Dans Mathieu 28 16-17  il est écrit :

16  Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait  désignée. 17Quand ils le  virent, ils  se  prosternèrent  devant lui .Mais quelques–uns  eurent  des doutes.

    Incroyable, non ? Le Seigneur est là devant les onze, il leur parle et il y en a qui doutent !!

--Dans Marc 16 :

12 Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
13 Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
14 Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

    Nous savons que les deux en chemin se sont les deux qui allaient à Emmaüs. Là aussi nous voyons l’incrédulité malgré les preuves ! Allons un peu plus loin.

--Dans Luc maintenant, au dernier chapitre.

     Tout d’abord, nous lisons le récit de ces deux disciples qui partaient de Jérusalem. Ils étaient tristes et déçus, malgré l’affirmation de ‘’ces femmes’’ qui ont déclaré, d’après la révélation des anges, que le Seigneur est vivant. Eux non plus n’ont pas cru, puis Luc nous décrit  leur rencontre avec cet ‘’inconnu’’. Nous connaissons la suite.. Donc, ces deux disciples retournent à Jérusalem pour témoigner aux onze et leurs compagnons (Luc 24.33) que le Seigneur leur est apparu et qu’Il est vivant. Et ces disciples répondent aux deux : « le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » Pourtant, lorsque le Seigneur se présente au milieu d’eux que se passe-t-il ? Luc nous dit :

36 Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui–même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
37  Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit.
38  Mais il leur dit : Pourquoi êtes–vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent–elles dans vos cœurs ?
39  Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez–moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.
40  Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.
 41  Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez–vous ici quelque chose à manger ?
 42 Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. 43  Il en prit, et il mangea devant eux.

--Regardons dans Jean 20 maintenant :

14  En  disant cela, elle se  retourna, et  elle  vit Jésus debout ; mais elle ne  savait pas que c’était Jésus.
15  Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures–tu ? Qui cherches–tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis–moi où tu l’as mis, et je le prendrai.
16  Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c’est–à–dire, Maître !

    Et voilà ! Même Marie-Madeleine ne l’a pas reconnu ! Ce que nous pouvons conclure de ces passages c’est que ce jour-là n’est pas la résurrection du Seigneur, car nous voyons les disciples dans la confusion et les doutes. Bien sûr, cette situation ne va pas durer, car Luc nous affirme que le Seigneur les a enseignés pendant 40 jours de ce qui concerne le royaume de Dieu (Actes 1.3)

Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.

    Donc le Seigneur va les enseigner pendant quarante jours sur le royaume de Dieu et Il  leur donne l’ordre de ne pas s’éloigner de Jérusalem et d’attendre la promesse du Père.  Nous savons ce qu’est cette promesse : le baptême du Saint-Esprit, qui va survenir le jour de la Pentecôte. Je crois que ce jour-là -la Pentecôte- est celui dont le Seigneur a dit « En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien » C’est le jour du baptême dans le Saint-Esprit. Le jour de l’effusion de l’Esprit, la Pentecôte est ‘’ce jour-là. Mais on peut en débattre et penser différemment. Ce n’est pas un dogme !!
    Ce jour-là, Pierre s’est levé au milieu des apôtres et sous la puissance de l’Esprit, il a prêché à la foule et 3000 se sont converti. Ce jour-là, il n’a pas posé de questions, car le Saint-Esprit lui a enseigné ce qu’il devait donner à la foule pour les amener au salut. Je crois que la Pentecôte est réellement ce jour dont le Seigneur leur avait parlé aux versets 23 et 26

    Maintenant, il nous faut aborder un sujet difficile et controversé dans notre milieu évangélique. Ici, je vais partir d’un enseignement que j’ai reçu de celui qui m’a appris à aimer le Seigneur et à Le connaître (selon Jean 17) Il s’agit de Kenneth O’hare.
    A quel moment les disciples sont-ils nés de nouveau ? D’après cet enseignement  que je crois être correct et auquel j’adhère les disciples sont nés de nouveau (d’en haut) le jour où le Seigneur est apparu au milieu d’eux lorsqu’Il a soufflé sur eux en leur disant « recevez l’Esprit Saint » (Jean 20.22) Dans la traduction des Septante ce verbe souffler est le même qui est employé dans Genèse 2,7 pour décrire la création de l’homme, il est employé une autre fois dans Ézéchiel 37.9 lors de la vision de la vallée des ossements pour la re-vivification des morts. Dans toute la Septante ce verbe n’est employé que deux fois : Une fois pour la création de l’homme et la deuxième fois pour la résurrection des morts, dans la vallée des ossements.
    Nous voyons dans la création de l’homme que l’ Éternel a formé Adam en prenant de la poussière du sol. Il a d’abord,  pourrait-on dire, modelé cet homme et pour lui donner la vie Il lui a soufflé dans les narines et l’homme est devenu une âme vivante. Pour les disciples c’est un peu la même chose, le Seigneur les a d’abord modelés par son enseignement, puis par son Souffle, Il les a fait naître à cette nouvelle vie.
    Nous ne devons pas oublier que le Seigneur ressuscité n’a plus son corps conçu dans le sein de la vierge Marie. Il a ce corps qui peut apparaître ou disparaître à volonté, passer à travers les murs etc.. Un corps qui peut se déplacer dans les deux dimensions (de l’espace temps et de l’esprit) selon Sa volonté.
    Jésus est le Créateur dans la Genèse de la première création, et celui de la nouvelle création décrite dans le nouveau testament. Il est le Créateur dans la Genèse car ‘’tout a été fait par elle (la Parole Jésus) et rien n’a été faite sans elle’’ Il est aussi le Créateur de la nouvelle humanité car Colossiens nous  affirme ’’tout a été créé par lui et pour lui’’ (ch. 1.16) Dans le cas de Colossiens, il s’agit de la création engendrée par Sa résurrection. C’est une création qui a vaincu la mort.  Donc, ce verbe (emphusao) n’est employé par les traducteurs de la Septante uniquement que dans ces deux passages, où l’ Éternel, dans Genèse donne la vie à Adam et dans Ézéchiel c’est l’Esprit qui donne vie aux ossements sur l’ordre de l’ Éternel et par la parole du prophète.
    Et la Pentecôte est le jour du revêtement de la puissance de l’Esprit en vue du service, qui ne peut se faire que surnaturellement. Car Pierre, avec les disciples, est rentré dans l’œuvre accomplie de Dieu pour ces personnes qui ont été touchées. C’est l’œuvre cachée de Dieu qui se révèle par Pierre et les disciples, car ils sont sous la puissance de l’Esprit, œuvre accomplie à la croix, pour le salut de quiconque croit. La gloire de Dieu c’est de cacher les choses (Proverbes 25.2) Voilà ce que je crois, mais beaucoup pensent que la nouvelle naissance se situe le jour de la Pentecôte.
    Blocher écrit dans ICHTHUS ce commentaire, au sujet de Jean 20.22 :
    « Il est évident qu’il ne s’agit pas ici de la réception du Saint-Esprit qui correspondrait, dans notre expérience, à la conversion et qu’un « baptême de l’Esprit » devrait compléter plus tard. Jésus accomplit un geste prophétique qui « confirme la promesse sans encore l’accomplir »
    D’autre part F. Godet écrit
    « la pensée de Jésus me paraît se rapporter à l’avenir. Cette communication préparatoire devra faire comprendre aux disciples, que le vent de l’Esprit soufflera, que ce vent n’est que le souffle personnel de leur invisible maître »
    R. Pache de son côté affirme
    « Jésus donna en quelque sorte les arrhes du vrai don qu’ils devaient recevoir pleinement qu’à la Pentecôte »
    A chacun de voir, mais comme nous exhorte la parole dans Philippiens 3 :

15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.

    Il est nécessaire de partager ces interprétations différentes de celle à laquelle j’adhère et que je crois. C’est pour cela aussi que je donne ces versets de Philippiens afin que nous marchions ensemble en laissant de côté ce qui pourrait nous diviser. Je le redis encore : ce n’est pas un dogme, simplement ce que je crois !!

25  Je vous ai dit ces choses en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père.
26  En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ;
27  car le Père lui–même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu.
28   Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.
29  Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’emploies aucune parabole.
30  Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
31  Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant.
32  Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi.

    Puis le Seigneur affirme qu’Il ne leur parlera plus en paraboles, et qu’Il ne priera même plus le Père pour eux, car dit-Il, le Père vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu. Cette parole est pour nous, car nous croyons ce que dit le Seigneur et nous avons notre union directe avec le Père, communion, intimité, cœur à cœur. L’amour que nous portons au Fils nous donne une vie d’adoration qui comble le cœur du Père, et qui est pour nous une vie chrétienne normale. Cette parole du Seigneur est extraordinaire de simplicité et nous ouvre le cœur du Père. J’aime le Fils, le Père m’aime et j’ai communion avec le Père par le Saint-Esprit. C’est Glorieux !!!
    Mais les disciples vont encore trop parler, car ils affirment : «Nous croyons que tu es sorti de Dieu» Et le Seigneur leur exprime sa pensée par cette question : « vous croyez maintenant ?… » En effet leur foi sera manifestée en ce jour-là, du verset 23, par le baptême du Saint-Esprit survenant sur eux. Il est bon  de constater que les hommes choisis par le Seigneur pour répandre Son message étaient des hommes comme nous. Ils avaient leurs moments de faiblesse qui les a conduit à abandonner leur Seigneur durant Sa passion. Les membres fondateurs de l’église étaient des hommes dont la foi, le courage ou la force étaient parfois défaillants. Mais l’œuvre de l’Esprit de Jésus en eux a fait la différence. A nous de suivre l’exemple de nos aînés et de continuer, dans la soumission au Seigneur, Son œuvre de salut pour le monde.
    Le Seigneur renouvelle la promesse de l’exaucement des prières, ce fruit qui demeure. Il va plus loin dans Son enseignement en leur affirmant qu’Il ne priera plus le Père pour car le Père vous aime parce que vous m’avez aimé !  Les disciples, en croyant Jésus, ont justifié le Père. Ils ont cru que Jésus est sorti du Père. Les disciples qui sont à la veille d’abandonner leur Maître, lors de Sa passion, entende Jésus leur dire : « vous m’avez aimé. » C’est beau ! Il sait qu’Il va être abandonné par ceux-ci, mais que plus tard par leur témoignage, beaucoup d’hommes pourront entrer dans le salut. Le Seigneur ne regarde pas à leur défaillance. Il affirme qu’Il a été aimé par ceux qui, un court moment, vont Le laisser seul, alors qu’Il avait besoin de leur soutien. Notre Seigneur est merveilleux !
    Il leur dit ouvertement : «  vous me laisserez seul » et en même temps, Il reconnaît que leur amour envers Lui est réel !

    L’église continuera jusqu’à la venue du Seigneur, car c’est de Lui que nous dépendons et c’est par Sa puissance que nous pouvons rentrer dans Son œuvre. C’est Son œuvre, elle est déjà accomplie et Il a la puissance de la manifester visiblement sur la terre par son église. Mais Jésus leur dit : « je ne suis pas seul car le Père est avec moi » Puis après les avoir avertis sur leurs tribulations, une dernière fois, il va lever les yeux au ciel et c’est la prière dite sacerdotale. Le cœur du Seigneur répandu devant le Père pour Ses disciples !!

33  Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.

    Ce verset est un débordement d’amour pour ses disciples. Ils sont avertis de leur attitude envers leur Seigneur. Le Seigneur sait ce qui va se passer. Il les avertit comme pour leur dire : « Je sais ce que vous allez faire, mais je vous aime ! » Je pense que ces paroles ont du les consoler et travailler dans leur cœur ! Il savait et Il leur dit : « je sais que vous m’aimez malgré votre défaillance. » Cette parole de paix les prépare, aussi, pour leur ministère futur. Il a vaincu le monde !

    Ce ne sont que quelques pensées sur ces versets si riches ! A chacun d’aller plus loin selon ce que le Seigneur l’Esprit leur donnera.

jcb