lundi 17 janvier 2011

L'âme et l'esprit et leurs puissances respectives de J. Penn Lewis (2)

L'âme et l'esprit, deuxième partie

DEUXIÈME PARTIE


LES FORCES DE L’ ÂME CONTRE CELLES DE L’ESPRIT

QUELQUES LUMIÈRES SUR LES DANGERS DES DERNIERS JOURS

    Un de nos correspondants aux Indes, décrivant l’état actuel du pays qu’il habite écrit  « En définitive, il se livre actuellement dans le domaine invisible une lutte gigantesque entre les forces de l’âme (psukhê) et celles de l’esprit (pneuma) Pour qui sait différencier les puissances psychiques des puissances spirituelles, il est évident que ce qui se passe en Orient se passe aussi en Occident. Notre monde se transforme rapidement. Il se trouve que de nos jours, l’église dans sa marche en avant rencontre des dangers qu’elle ignorait autrefois. Dangers qui la trouveraient désarmée si elle ne recevait pas de Dieu les lumières appropriées, dont elle a un si impérieux besoin. Que faut-il entendre par ces forces de l’âme qui s’élèvent contre  celles de l’esprit ? De quelles puissances psychiques est-il question ? Voici la lettre de notre correspondant :
    « Les forces de l’abîme sont sorties pour séduire toute la terre  (Apo 12.9-12) Il en résulte de grands bouleversements dans le monde politique, bouleversements auxquels nous devons prendre garde, puisqu’ils touchent aussi l’église de Christ.
    J’ai rencontré dans le nord du pays, un homme qui fréquente la plus haute société de Simla (ville de l’Inde où s’établit le gouvernement pendant l’été) Cet homme est en relation avec les Mahatmas de l’inde et ceux d’autres contrées d’Asie. Il m’assura que des semaines et des mois avant que ne survinssent les grands évènements politiques, ils les connaissaient déjà. Je n’ai besoin ni de la télégraphie, ni des journaux me dit-il ; ils ne disent que ce qui s’est passé. Nous, nous connaissons les évènements avant qu’ils s’accomplissent. » Comment l’homme qui est à Londres peut-il savoir ce qui se passe ou va se passer dans l’Inde et réciproquement !
     « Il me fut alors expliqué que les initiés, ceux qui connaissent les secrets des Mahatmas, ont le pouvoir d’émettre, de projeter une force psychique. Que faut-il entendre par-là ? Qu’est-ce que cette force de l’âme ? A la lumière de la Parole de Dieu et à l’école du Saint-Esprit, nous répondons qu’il y a là, une puissance diabolique qui se verse sur les nations pour les séduire, provoquer les bouleversements mondiaux et les grandes catastrophes.
   Il faut demeurer en Orient pour saisir tout le charme, toute la fascination de ces mots. On y croit que cette puissance fut, et est toujours, à la disposition des saints personnages, les Mahatmas, qui, dès les temps les plus reculés, furent les conducteurs spirituels de l’Inde. Aujourd’hui, comme hier, on croit qu’ils ont une puissance surnaturelle, qu’il est en leur pouvoir non seulement de fortifier, de vivifier, mais aussi de contrôler, de diriger la volonté des individus.
    Pour illustrer la pensée de l’Hindou sur ce point, il nous suffira de dire que, c’est à la puissance de ces Mahatmas qu’il faut attribuer la révision du traité de Sèvres. Cette révision qui rend à la Turquie tout  ce que lui enlevait le traité de Versailles. C’est donc une éclatante revanche de l’Orient sur les nations d’Occident. On ne saurait imaginer de plus grand triomphe. Or, pour les multitudes de l’Inde, le secret de ce triomphe se trouve dans la force psychique.
    Et comment cultivent-ils cette force ? Par la prière, le jeune et la méditation ! Les Musulmans de l’Inde sont très fiers des foules qui se pressent pour la prière dans leurs mosquées. Ce sont 100.000 adorateur d’Allah qui s’assemblent pour prier dans la mosquée Jumma à Dheli, tandis qu’une foule plus grande encore se presse autour de l’édifice dans le même but. C’est là qu’est produite, générée, cette force de l’âme. C’est dans les mosquées de l’Inde, édifices qui sont presque innombrables, où les fidèles se réunissent trois fois par jour pour la prière, que résident les forces cachées de la puissance de l’islam. Le musulman croit que la prière est le moyen de conquérir la domination mondiale et ce qu’il croit, il le met en pratique. Il prie, et voici, il croit que le conseil des nations, et les décisions de celui-ci sont en son pouvoir, qu’il les influence par ce moyen. Quelle leçon pour les chrétiens !
    Et que croient les Hindous ? Comment cultive-t-il la force psychique ? Si les forces de l’islam de l’Inde qui se réunissent pour la prière sont imposantes, celles qui s’assemblent dans les temples aux grandes fêtes indoues le sont dix fois plus encore. Les Hindous, eux aussi, parlent avec orgueil des centaines de milliers de pèlerins que réunissent leurs grandes fêtes. Le grand festival « Magh » à Allahabad qui a lieu tous les sept ans, rassemblent des millions d’adorateurs !
   La prière est l’exercice qui unit les Indiens : Hindous et Musulmans, pour une action commune produire, générer cette force psychique, projetée contre l’Occident pour miner son pouvoir et son prestige en Orient. C’est ici, la plus grande révolution jamais encore enregistrée  dans l’Histoire »

    Dans le livre de Pember intitulé ‘’Earts’s Earlest Ages’’ nous trouvons un passage qui jette quelque lumière sur ce sujet. L’auteur écrit :
    « Pour développer cette puissance psychique, l’homme doit amener son corps à une dépendance parfaite de l’âme, de telle sorte qu’âme et esprit peuvent s’affranchir et être comme projetés à distance. Il doit vivre sur cette terre comme s’il était déjà désincarné, c’est-à-dire un pur esprit. Celui qui atteint ce degré de puissance est appelé adepte. Il peut lire alors clairement les  pensées des autres. Par sa puissance psychique, il peut aussi agir sur les esprits superficiels, dompter les animaux féroces, dissocier l’âme du corps. Son corps spirituel sous une forme qui ressemble  au corps physique, peut se manifester à des amis éloignés, etc… Des années de discipline, d’entraînement sont nécessaires pour briser le corps, le réduire à l’apathie, l’amener à cette sujétion rêvée où il reste également insensible au plaisir et à la souffrance, à la joie et à la douleur...» (Ces quelques lignes de Pember nous indiquent peut-être, l’origine de quelques unes des expériences du Sadhou. Avant sa conversion, Sundar Singh s’était initié au méthode de prières de sa nation)
    Le caractère même de la vie religieuse de l’Indien, est bien fait pour développer ces formes psychiques. Car à quoi d’autre pourraient servir ces prières intenses de milliers d’individus ignorant l’évangile, prières qui se concentrent sur un objet ! Elles sont génératrices de ces forces, que le prince de ce monde dirige sur le point qu’il veut ébranler.
    Les forces de l’âme sont celles de l’esprit ! Ce qui se passe aux Indes peut-il intéresser l’Europe ? Et en quoi ? En ceci : qu’un combat identique se livre dans nos contrées, que nous le sachions ou non, et que ces forces sont au service des puissances invisibles du mal. Qu’est donc cette puissance psychique qui s’élève contre la puissance spirituelle, sinon une force latente en l’homme naturel, laquelle ne procède pas de l’Esprit de Dieu. Et que sont les forces spirituelles (pneuma) ? Sinon la puissance de Dieu Lui-même, qui en tant qu’Esprit, agit par celui qui marche selon l’Esprit et collabore avec Lui, en basant son action sur le sacrifice du Calvaire. Ex. lire Apo 8.3,5)
    Il serait utile assurément de s’étendre plus longuement sur ce sujet, et je me propose d’y revenir. Tout récemment j’ai eu la preuve du mal que peut faire cette force psychique, maniée aveuglément contre des chrétiens spirituels. Une correspondante m’écrit : « Je viens de traverser une douloureuse période de maladie, et d’être l’objet d’une terrible attaque de l’ennemi. Je souffrais d’hémorragie du cœur, de palpitations et d’épuisement. Tout le corps était malade. Un jour, tandis que je vaquais à la prière, il me vint à l’esprit de prier contre toute force psychique qui  s’exercerait sur moi par des prières psychiques ou de toute autre manière. Par la foi en la puissance du Sang de Christ, je me séparai, je m’affranchis de toute force occulte. Les résultats furent remarquables .Instantanément la respiration devint normale, l’hémorragie cessa, l’épuisement s’évanouit, la douleur disparut et la vie revint en moi. Depuis lors, je n’ai cessé de me sentir vivifiée et fortifiée. Or, pour confirmer ma foi, Dieu a permis que j’apprisse depuis, comment j’avais été la victime d’un groupe de personnes séduites, lesquelles s’opposaient à moi et  priaient contre moi. Dieu a béni mes efforts pour la délivrance de deux d’entre elles, mais les autres sont dans un abîme de ténèbres…….. »
    Le cas ci-dessus n’est pas le seul qui soit venu à notre connaissance durant les mois écoulés. Des faits analogues signalent quels nouveaux dangers assaillent aujourd’hui les chrétiens spirituels, à mesure que s’établissent les conditions de la grande tribulation qui va s’étendre sur toute la terre habitée.
    Ces faits démontrent que cette génération de force psychique, au moyen de la prière, est produite surtout par ceux qui sont passés par de grandes expériences dans le domaine du surnaturel. Lorsqu’ils ont, de quelque manière, donné prise sur eux, aux esprits mauvais. Ils sont alors possédés d’un esprit d’insistance fanatique, lequel veut imposer aux autres des expériences spirituelles identiques aux leurs. Si les personnes auxquelles ils s’adressent s’y refusent, si ces personnes leur semblent être un obstacle sur le chemin d’autres âmes, il n’hésiteront pas à diriger contre elles ce qu’ils appellent une prière pour que le jugement de Dieu les atteigne et les oblige à accepter ce qu’ils croient être la vérité.
    Or cette attitude n’est-elle pas identique à celle des disciples demandant à Jésus de faire tomber le feu du ciel sur la bourgade qui avait refusé de les recevoir ? Et quelle est la réponse de Jésus ?: « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés. » Dieu n’oblige jamais personne, même lorsque le bien de l’individu est en jeu. La responsabilité de l’homme existe. A lui d’accepter ou de refuser que Dieu le sauve.
   Aussi, voudrions-nous mettre sérieusement en garde les serviteurs de Dieu (ceux qui souffrent que d’autres chrétiens refusent de partager leur expériences spirituelles) contre les dangers de ce que nous nommerons ‘’la prière mauvaise’’. Qu’ils remettent à Dieu ceux pour lesquels ils prient. Mais qu’ils ne s’exposent pas au danger de générer, de produire cette force psychique, en dirigeant contre qui que ce soit la prière mauvaise.
    C’est tout récemment que ce sujet s ‘est imposé à notre attention comme l’un des nouveaux périls de l’heure. Nous comptons que Dieu voudra bien nous donner dans Sa bonté plus de lumière sur ce sujet, pour que nous puissions aider nos compagnons de voyage à éviter les pièges qui se multiplient, autour de l’enfant de Dieu. En tout cas, il convient que tous ceux qui s’adonnent à la prière intense, veillent à ne pas demander pour d’autres ce qu’ils croient être la volonté de Dieu Par dessus tout qu’ils ne dirigent jamais la prière sur quelqu’un, mais qu’ils s’adressent à Dieu. Qu’ils veillent à n’exercer aucune pression, aucun contrôle sur le chrétien, pour que celui-ci soit uniquement sous la direction de l’Esprit de Dieu. Demandons au Seigneur qu’Il nous donne la lumière nécessaire sur ce sujet, et nous fasse la grâce de marcher humblement avec Lui, comptant sur Son Saint-Esprit pour nous guider et nous garder des puissances de l’air, et des périls qui nous guettent dans l’heure présente. (Eph 6.12)
    Donnons, encore ici, cet extrait de lettre, qui fera mieux comprendre ce contre quoi nous voulons mettre en garde nos lecteurs.  Un pasteur m’écrit :
    « Nous venons d’avoir à X… une convention, dans laquelle, un des orateurs insista en temps et hors de temps pour que ses auditeurs connussent aussi les expériences surnaturelles qu’il avait faites et qu’il nommait le chemin de la bénédiction. La prière fut dirigée sur moi, dans ce but, et je ne tardais pas à en ressentir les effets » Cette concentration mauvaise de la pensée, cette force psychique qui prétend obliger les autres à adopter une certaine ligne de conduite est nécessairement pleine de dangers. Elle est malsaine, mauvaise et ne peut qu’engendrer de mauvais fruits.
    Souvenons-nous que le prière de quiconque est né de l’Esprit, procède nécessairement de l’esprit, et pas de la pensée. Elle n’est pas la concentration de la pensée sur une personne. Non plus une chose dont on veut la réalisation, sous le couvert de la prière.
    Seigneur ! Apprends-nous à prier ! Seigneur ! Délivre-nous du malin !
   

LES FORCES DE L’ ÂME CONTRE CELLES DE L’ESPRIT ET 
L’ISSUE MONDIALE DE LA LUTTE

    J’ai reçu plusieurs lettres au sujet du précédent chapitre, lequel a été publié il y a quelque temps dans le journal : « The overcomer. » Un pasteur écrit qu’il le considère comme venant à son heure ; d’autres disent avoir été témoins des expériences décrites, lesquelles manifestent une activité satanique intensifiée, qui précipite le monde dans la période de tribulation annoncée par la Parole de Dieu.
  Et on me demande plus de renseignements sur cette force psychique, dont les développements actuels entraînent tant de  périls pour l’enfant de Dieu.
    Pour expliquer en quoi elle consiste, pourquoi elle semble en recrudescence de nos jours, et l’emploi qu’en fait la puissance des ténèbres dans son dernier assaut contre la vérité, il faut se reporter aux Écritures et voir ce qu’elles enseignent sur l’âme et l’esprit.
    Murray explique clairement ce qu’est l’âme (psukhê) et ce que sont ses relations avec l’esprit et le corps (page 2 et 3 de ce livre) L’homme, dit-il, a un esprit, une âme et un corps. L’esprit est le siège du sentiment de Dieu, l’âme est le siège du sentiment de soi , le corps celui du sentiment du monde. Dieu demeure dans l’esprit du croyant, le moi (personnalité) dans l’âme, les sens dans le corps.
   La distinction a faire entre l’âme et l’esprit est de la plus grande importance, puisque, lorsqu’elle est ignorée, le diable peut séduire et entraîner à l’erreur, même les enfants de Dieu.
    Il semblerait qu’en certains passages de la bible, les mots âme et esprit sont employés indifféremment. L’expérience du chrétien qui a atteint la parfaite stature en Christ (lorsque l’esprit a pénétré l’âme à ce point que, pratiquement, ils ne sont plus qu’un) rend compréhensible cet emploi des deux termes.
    Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit déclare le Seigneur. Tout homme a un esprit, bien que celui-ci soit séparé de Dieu, depuis la chute. C’est un esprit, maintenant, enténébré, qui doit briller à nouveau de la lumière d’en Haut, être régénéré par la vie de Christ, pour qu’il y ait une nouvelle naissance, régénération (Jn 3.16) La chute étant intervenue, il ne peut y avoir d’étincelle divine en l’homme. L’esprit est bien toujours là, mais affaissé déchu et dans les ténèbres : de sorte qu’il doit être régénéré, naître de nouveau.
 Nous sommes ici au cœur même du sujet où l’erreur a des conséquences et des répercussions éternelles. Les faits de la chute et de la nouvelle naissance nécessaire, --nouvelle naissance rendue possible par la mort de Christ en faveur du pécheur--  ne peuvent être considérés comme points secondaires de doctrine, sur lesquels chacun peut opiner librement, accepter ou rejeter. C’est ici que se trouve la ligne de démarcation entre ceux qui sont nés de Dieu et ceux qui ne le sont pas. C’est également là que se trouve le point qui intéresse notre ennemi. C’est ici qu’il suggère tous les mensonges qui ont donné naissance à tous les « ismes »  d’ici-bas.
    L’âme est le siège du sentiment de soi, de la personnalité. Elles comprend toutes les facultés intellectuelles et morales : la pensée, la volonté, les sentiments, le libre-arbitre. « Au moment de la chute, dit Murray, ce fut l’âme, le moi d’Adam qui fut en jeu. Ce MOI se soumettrait-il à la volonté de Dieu ? Ou bien cèderait-il aux sollicitations du visible ?  En se refusant à suivre la loi de l’esprit, l’âme devint l’esclave du corps… » Et c’est parce que l’âme était tombée sous la puissance de la chair, que Dieu déclara au sujet de l’homme peu avant d’envoyer les eaux du déluge : « Il n’est que chair » Désormais, l’âme, avec toutes ses faculté, était devenue charnelle. « Et l’ Éternel vit que toute l’imagination des pensées du cœur de l’homme n’était que mauvaise en tout temps. »  (Genèse 6.5)
    Voilà qui est clair. Chez l’homme naturel, le développement, l’emploi de la force psychique, impliquent le développement et l’emploi de toutes les facultés de l’âme dans sa condition de déchéance ; donc, sans Dieu, même si la chose n’est pas apparente. Que ceux qui sont nés de nouveau comprennent bien que la puissance psychique, la force psychique a sa source dans l’âme, le moi, qu’elle ne procède pas de l’esprit, habitacle du Saint-Esprit. Or Dieu ne se sert pas des facultés naturelles pour l’accomplissement de Ses dessins. Et ce n’est que lorsqu’elles sont régénérées qu’Il peut les employer et manifester Sa vie par elles, en son racheté.
    Il est très important de le comprendre, car l’activité de l’âme non régénérée, avec ses puissances d’intelligence et de volonté, fait courir à l’individu et à l’église, les plus grands dangers. Même chez ceux qui se sont donnés à Christ, elle a si longtemps régné qu’ils s’attendent presque inconsciemment à son concours et à ses directions. Le moi est si subtil , si puissant, qu’il s’affirme encore chez celui qui sert le Seigneur. Il refuse de se laisser conduire uniquement par l’Esprit ; et les inutiles efforts qu’il fait pour être bon, religieux, pour obéir à la loi divine, s’opposent en définitive à l’action de Dieu et éteignent l’Esprit. De sorte que, ce qui avait commencé par l’Esprit, dégénère rapidement pour faire place à une confiance uniquement charnelle. En définitive, ce qui préoccupe notre correspondant, c’est la vieille lutte que décrit Paul dans sa lettre aux Galates : « la chair qui lutte contre l’Esprit et l’Esprit contre la chair. » (5.17) Or, l’entendement charnel est toujours l’ennemi de Dieu (Rm 8.7 ; Col 1.21) Il y a toujours antagonisme entre l’esprit et la chair, même lorsque celle-ci se manifeste sous les dehors de l’âme comme pensée, volonté, choses inhérentes à l’homme naturel. Nous trouvons dans la lettre aux Galates, une liste de fruits qu’elle produit : idolâtrie, sorcellerie (magie et tous les arts qui s’y rattachent Conybeare ) les haines, les querelles, les animosités, les jalousies, les disputes, les divisions, les sectes (Gal 5.19) toutes choses qui manifestent que l’âme est toujours dominée par la chair.
    Mais nous voulons étudier ici la lutte au point de vue mondial et non plus dans l’expérience individuelle. Est-il exact de dire qu’en dernière analyse, la guerre des siècles n’est autre chose qu’une bataille entre les puissances de l’âme (psukhê) et celles de l’esprit (pneuma) ?
    Pour nous en rendre compte nous retournerons au berceau de l’humanité. Essayons de comprendre ce qu’entraîna la chute du premier homme et quel fut le but de Satan. C’est toujours ce même but qu’il se propose d’atteindre, celui que nous voyons se profiler sur un horizon tout proche. Avons-nous bien compris la portée, la profondeur et tout le tragique de la chute ? Réalisons-nous que dans son état de perdition et séparé de Dieu, Adam conserva cependant les facultés reçues de son Créateur ; que celles-ci n’étaient plus accessibles à Dieu puisqu’il s’en était séparé  et qu’elles devenaient la propriété du séducteur, l’ennemi.
    Ce que Satan a proposé à Ève, le piège doré qu’il lui présentait, c’était une augmentation de puissance et de connaissance. « Vous serez comme des dieux » (Gn 3.5) Et c’était bien là ce que proposait aussi l’ Éternel, pour l’homme qu’Il venait de créer. Il semble effectivement qu’il y a dans le mot de Genèse1.26 demuth, traduit par ressemblance, la pensée de ‘’devenir comme’’ ; il implique le devenir. Ce qui indique chez le premier couple créé à l’image de Dieu, de merveilleuses, d’extraordinaires potentialités appelées à se développer, par un processus aboutissant, en dernière analyse, à la ressemblance de la créature avec son Créateur (MC Hardie) cela, pour la puissance et le gouvernement de toutes choses. Qu’il est douloureux, qu’il est tragique, de penser que Dieu qui seul pouvait développer harmonieusement l’usage des forces latentes déposées en l’homme, fut rejeté. Celles-ci, du même coup, devenaient accessibles à l’ennemi, tombaient en la puissance de l’adversaire.
    Nous ne pouvons suivre à travers les siècles, tous les développements de cet aspect particulier de la chute. Les Écritures y font de fréquentes allusions : déclarations, défenses, lois, châtiments qui prouvent que, de tous temps, Satan sut réveiller ces forces latentes, les amener à l’action et les employer. Tous les siècles ont eu leurs sorciers, leurs  magiciens, nécromanciens etc…, dont le pouvoir anormal est lié à celui des puissances du mal.
    Il est réservé au temps de la fin (qui est le nôtre) de réaliser l’objectif que poursuit Satan depuis les premiers jours de la race : s’emparer du gouvernement mondial. Les Écritures annoncent qu’il y réussira durant une courte période, au moyen d’un instrument, d’un surhomme qu’il revêtira de sa force surnaturelle.
    Mon correspondant voit donc juste, lorsqu’il résume la crise actuelle comme une lutte des forces de l’âme qui se rassemblent pour l’assaut définitif contre celles de l’esprit. Car se sont bien les forces de l’âme sans Dieu qui agissent sur le monde, sur l’entendement humain, pour préparer les hommes à accepter la domination de l’antichrist.
    Ceci implique un temps durant lequel Dieu sera exilé de l’univers. Les potentialités déposés en l’homme par le Créateur, et dont le développement devait amener la ressemblance avec Dieu dans ses fonctions de gouverneur et de dominateur, vont se développer dans une toute autre direction sous l’influence satanique. De sorte que l’homme, dans sa condition de déchu, s’imaginera être comme Dieu. Les spirites affirment déjà que l’homme possède tous les attributs que, jusqu’ici, on n’accordait qu’à la Divinité. Et il y a plusieurs années, que le docteur Grattan Guinness a écrit « que l’apostasie s’accomplirait au moyen de la créature déchue, prétendant avoir ce qui n’appartient qu’à l’enfant de Dieu, à celui qui a été fait participant de la nature divine …»
    Ces lignes jettent une vive lumière sur notre époque. Avec quelle rapidité l’apostasie de la foi n’a-t-elle pas gagné les conducteurs les plus en vue de l’église professante ! Elle résulte de cette activité psychique mauvaise qui se développe à l’instigation insoupçonnée de l’ennemi. Le grand thème du jour c’est la psychologie. On découvre dans ce domaine, des forces psychiques jusqu’ici ignorées. Et la pensée de l’homme est à ce point absorbée, qu’il est positivement conduit ça et là, par divers courants de doctrine, et sûrement attiré par l’erreur (Eph 4.14) Il ne se doute pas qu’il aide ainsi à l’accomplissement du plan satanique qui donnera la domination mondiale au grand ennemi de la race.
    Nous ne pouvons démontrer ici que l’adversaire, qui est un stratège de première force a fait le siège des hommes de science, des hommes d’affaires, des ecclésiastiques. Ils les a conquis les uns après les autres. Comment ? En les amenant à étudier les phénomènes naturels classés sous l’étiquette de ‘’sciences psychiques’’. Un auteur qui a étudié les prophètes a dressé une liste de quelques unes de ces découvertes psychiques. (E. Mac Hardie ; l’apostasie)  Plusieurs autres pourraient y être ajoutées : contrefaçons psychiques de la vie divine dans l’esprit de l’homme, lesquelles frappent tous ceux qui connaissent cette vie. C’est le développement et l’emploi de ces puissances psychiques qui sont un danger pour les chrétiens spirituels, s’ils ignorent les forces latentes de l’organisme humain.

DÉCOUVERTES PSYCHIQUES DES DERNIERS JOURS

    Si Murray écrivait il y a quelques années que l’un des plus grands dangers pour l’individu, c’est l’activité désordonnée de l’âme, avec ses facultés de pensée et de volonté, il faut reconnaître que ce danger, aujourd’hui, est décuplé, intensifié au-delà de toutes mesures, par les progrès réalisés en ce qui est convenu d’appeler la science psychique. Pour le chrétien qui veut marcher selon l’Esprit de Dieu, il peut encore, par ignorance, faire emploi de force psychique dans son service pour le Seigneur. Ceci explique, probablement, les résultats éphémères de bien des œuvres de mission d’évangélisation.
    Examinons quelques-uns des dangers sous le couvert de ce qu’on nomme : force psychique. Madame Mac Hardie semble être l’auteur le plus complet sur ce sujet. Mais l’édition de ses livres est épuisée, de sorte que ses ouvrages manquent à l’heure même, semble-t-il, qu’ils soient le plus nécessaires. (1)  
   Il est frappant de constater aujourd’hui que le livre de la Genèse est discuté et contesté à l’instigation du prince de ce monde, qui cherche à en détruire l’autorité. La raison en est bien simple et évidente : ce livre contient, non seulement le fait fondamental de la chute qui est à la base de l’évangile du salut, mais il donne la clef de tous les problèmes de l’heure. Nous nous contenterons de relever maintenant :
1° Que toutes les facultés de l’âme mises aujourd’hui en lumière par les recherches psychiques, furent données à Adam lors de la création pour qu’il les développât dans la communion de Dieu, pour l’accomplissement de Ses desseins.
2°Que le tentateur connaissait les potentialités de l’homme sans péché, et qu’il voulut en assurer le développement à la place de Dieu.
3°Qu’il atteignit son but en séparant la créature d’avec le Créateur.
    Satan est un grand stratège ! Dans le chapitre précédent, nous avons fait allusion à ce complot mondial si savamment organisé et exécuté, pour amener les hommes de science, d’affaires et d’église à s’enrôler sous sa bannière et à servir ses dessins. Ses succès dans tous les domaines, sont manifestes pour quiconque sait voir. Voici, à ce sujet, les déclarations d’un médium, sous l’influence des esprits mauvais qui le dominent : « Jusqu’ici, nous n’avions pu atteindre que des gens dépourvus d’esprit critique ; les hommes de science, à quelques exceptions près, restaient en dehors… Mais aujourd’hui etc…» Certes, nous voyons aujourd’hui, les progrès de l’adversaire et le grand nombre de victimes qui se laissent prendre aux filets du spiritisme, sous prétexte, à l’origine, d’étudier une science naturelle.
    L’histoire du spiritisme nous apprend que c’est la découverte de Mesmer aux environs de 1778, qui permit de déterminer les conditions nécessaires aux communications entre les esprits et les humains. On parlait alors de mesmérisme. Nombre d’adeptes ajoutèrent à la découverte initiale. Mais ce fut lorsque Mesmer réclama le contrôle de la science, et que des savants s’occupèrent de lui, que le triomphe de Satan fut assuré. Ceux qui étudient le psychisme admettent que le mesmérisme est le roc duquel furent taillées toutes les sciences mentales. (scientisme compris)
    Une liste des découvertes qui se greffèrent sur celles de Mesmer, montre les extraordinaires progrès du mesmérisme, une fois les hommes en possession de la clef : cette connaissance des forces latentes de l’être humain. En 1784, un élève de Mesmer découvre la clairvoyance comme résultat du sommeil hypnotique, et, par hasard, trouve la lecture de la pensée. On se met alors à l’étude d’anciens livres, et on s’aperçoit que quelques personnes avaient été, autrefois, initiées à ‘’ses secrets de la nature.’’ C’était un tout petit nombre. Mesmer et ses adeptes se chargèrent du travail de divulgation. Dès lors, les progrès se multiplièrent, préparant l’état des choses, qui avec le temps, engloutira le monde à nouveau dans les ténèbres. Hypnotisme, psychomancie, (découverte que la pensée peut agir hors le corps ; les psychométriques sensitifs peuvent lire le passé comme en un livre ouvert) et quantités d’autres découvertes, suivirent avec les années. Puis vin une nouvelle conquête, le ‘’statvoluisme’’, mot qui désigne un état produit par la volonté pendant lequel la pensée du sujet peut être projetée en n’importe quel endroit et voir, entendre, éprouver, sentir, goûter ce qui s’y passe. En 1847, un prédicateur découvrit ce qu’il nomma le ‘’pathétisme’’ ; il laissa alors le ministère pour s’adonner à l’étude de la transe. Un grand nombre de ses auditeurs avaient été influencés magnétiquement. L’orateur attribuait ces transes à la puissance de ‘’self induction’’ inhérente à l’organisme humain. Par elle, la pensée peut s’abstraire du sentiment de la douleur et guérir la maladie.
    D’abord, ce furent seulement les hommes de science qui s’appliquèrent à l’étude du spiritisme, comme l’une des branches des sciences naturelles. Alors, il n’était pas question de rattacher ces phénomènes à aucune intervention d’esprits ; ceux-ci veillaient soigneusement à ne pas entrer en scène.
  Puis Satan développa ses dessins, la campagne se proposa la conquête des hommes d’affaires ; Il fallait leur faire comprendre le côté pratique de ces découverts, le succès assuré qu’elles promettaient, etc….Par une réclame savamment organisée, des livres nombreux furent offerts au public, sur les moyens de développer la ‘’puissance intérieure.’’ Les hommes d’affaires étaient invités à faire usage de la force de pensée, ou magnétisme mental, pour s’attirer des amis ou des succès et acquérir une personnalité puissante, magnétique, attirante (2)
    Enfin, le prince de ce monde, se proposa d’atteindre l’église, la théologie. Avec quel succès il le fit ! Nous pouvons le constater chaque jour. Des chrétiens d’élite, de par leur foi, leur autorité ; des chrétiens en vue de par la situation qu’ils occupent, burent à longs traits, la coupe empoisonnée du nationalisme, du libéralisme, du modernisme. Les attaques se multiplièrent sur les fondements de la foi chrétienne : l’œuvre expiatoire du Christ,  mort pour  nos péchés, ressuscité pour notre justification ; œuvre d’expiation qui est rejeté par toutes les doctrines de démons.
    La campagne satanique semble atteindre son point culminant : les uns après les autres les chefs de file se laissent prendre aux pièges. Les hommes de science ouvrent la marche ! Les théologiens pouvaient-ils rester en arrière ? Ils ont capitulé devant une science ainsi faussement nommée, se laissant égarer par celui qui séduit toute la terre habitée.
    Il est probable que nous sommes à l’époque du grand déclin de la foi, qu’annonce la prophétie.
    Satan est à la barre, le monde se précipite vers cette heure durant laquelle, pour une courte période, il règnera lui seul, par un surhomme, dont l’avènement ne saurait trop tarder.
    Presque chaque jour, il est question de nouvelles découvertes, et c’est à peine si l’on peut suivre dans les journaux et les revues, les articles qui leur sont consacrés. Voici que la psychanalyse vient d’être reconnue comme science. Récemment, cependant, lors d’un congrès, un pasteur ne craignit pas de déclarer que cette prétendue science faisait patauger dans l’ordure, à un degré bien inutile et dépassant toute mesure. C’est une avalanche, un tourbillon de doctrines. Et de tous côtés les voix se font entendre, pour proclamer quelque nouvel aspect de cette folie psychique, qui détourne de l’évangile de Christ quiconque n’est pas sur ses gardes et manque de vigilance.
    Ceux qui ont quelque idée de ce que furent les jours de Noé, dont la corruption appela le jugement du déluge pour la destruction de toute chair (à l’exception d’une famille gardée de la perversion ambiante) discernent le but de cette vague de psychisme. En dernière analyse, il se découvre que chaque phase de science psychique est une substitution très nette, une contrefaçon de quelque aspect de l’évangile  jusqu’à l’union du racheté avec Christ qui s’y trouve parodiée par une union psychique avec des êtres invisibles. Que le mouvement se précipite encore un peu et il deviendra évident que Satan ramène l’humanité à la corruption des jours de Noé.
    Pour sa propre sécurité, l’enfant de Dieu doit donc être capable de différencier l’âme de l’esprit. Il doit être mis en garde contre la possibilité d’employer aussi la force psychique, à son insu pour aider ceux qui se débattent dans des difficultés de toutes sortes, au lieu de les conduire à la croix, en comptant sur la puissance et l’action du Saint-Esprit. Même dans la lutte contre Satan, il peut y avoir chez le croyant, à son insu, un recours à la force psychique, à soi-même, s’il ne veille pas à crucifier constamment toute manifestation de vie adamique, dans l’union vivante au Christ ressuscité, par le moyen du Saint-Esprit.
    Aujourd’hui, c’est bien entre les forces psychiques et spirituelles que la bataille est engagée. Le Corps de Christ avance vers le but et tend vers le ciel. L’atmosphère s’épaissit chaque jour, devient de plus en plus irrespirable, toute pénétrée qu'elle est des courants psychiques qui sont à la disposition des esprits mauvais de l’air, serviteur de Satan. La seule place de sûreté de l’enfant de Dieu, c’est Christ ; demeurer uni à Christ en Dieu, au-dessus des miasmes empoisonnés de l’atmosphère, où le prince de la puissance de l’air agit (Ep 6.12) 
   L’enfant de Dieu a le Sang de Christ pour sa purification. Il a la croix de Christ, où il est convié à s’identifier avec le Sauveur en sa mort. Seule la puissance du Seigneur au ciel, manifestée par son Esprit, saisie et mise en œuvre par les membres du corps de Christ,  donnera enfin à ceux-ci la victoire. Cette victoire qui les réunira à la Tête, au Chef glorifié, le Christ  
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1) Il y a quelques années, feu le professeur Rudisill ayant lu ces livres, eut le désir de rencontrer leur auteur. Dans ce but, il fit en express, le très long voyage du lieu de sa résidence jusqu’à Aberdeen. Il trouva l’auteur qui occupait une seule chambre, au haut d’une maison, obligée de s’occuper des soins de son petit intérieur, parce que ses publications avaient épuisé toutes ses ressources. Il dit qu’il découvrit, en elle, une encyclopédie vivante de la bible, qu’elle était versée en hébreu et en grec. Peu après cette rencontre, elle fut atteinte de paralysie et mourait dans une maison de santé, sans que selon toute apparence, personne ne se soit soucié de continuer son œuvre. Quelques uns des clichés de ses livres me furent offerts après sa mort, sans que je pusse m’en servir, à l’époque. Les faits cités dans cet article sont publiés dans ses œuvres.       
(2) Cette partie du programme se développe d’une façon extraordinaire. Un correspondant m’envoie quelques échantillons de traités dont la poste est inondée aux U.S.A.  Voici quelques titres : Puissance personnelle, Votre Moi dominateur, Le pouvoir créateur, ou Forces d’inspiration, Puissance régénératrice, Rajeunissement vital etc …..     




LE CHRIST NE PEUT RIEN FAIRE DE LUI-MÊME
(D’après un discours prononcé à Swanwick. Nous le publions ici parce
 qu’il dit, en langage plus simple, la différence à faire entre l’âme et l’esprit.)

ENCORE UN PEU DE LUMIÈRE SUR LA FORCE PSYCHIQUE

    En résumé, la force psychique est celle qui émane de l’âme charnelle, et la force spirituelle, celle qui émane de l’esprit. L’âme est l’intermédiaire qui manifeste l’une et l’autre. La force psychique est manifestée par le moyen de l’âme ; la force spirituelle s’exprime aussi par elle. Pour mieux comprendre, qu’on dessine trois sections, l’une au-dessus de l’autre, qu’on inscrive sur la première : esprit, sur la seconde : âme, sur la troisième : corps. Puis dessiner une flèche qui entre par l’esprit, pénètre l’âme et en sort ; ce qui symbolisera l’action du Saint-Esprit, qui pénètre par l’esprit jusqu’aux facultés de l’âme : donc, la force spirituelle qui émane de Dieu. Dessiner à nouveau une flèche à partir de la section marquée corps, remontant de l’âme et en sortant ; cela symbolisera la force de l’âme ou force psychique, qui a sa source dans la chair gagne l’âme et s’exprime par les facultés. Dans le premier cas, c’est la puissance spirituelle divine qui anime l’âme, dans le second cas c’est une force psychique qui procède de la chair. L’âme, au centre, est l’intermédiaire qui manifeste l’une ou l’autre force et c’est par les fruits que nous discernons la puissance qui agit (Mt 7.16-17)
    J’ai dis que la force psychique, en tant que puissance de l’âme, avait sa source dans l’âme. Il est plus correct de dire qu’elle émane du corps, de la vie animale que la bible nomme la chair. Chaque jour nous apporte quelques nouvelles découvertes sur les puissances de l’âme, que nos pères ignoraient. Elles procèdent de la chair et non de l’esprit, malgré les apparences. L’âme étant dominée par la chair aussi longtemps que l’esprit n’a pas été régénéré par le Saint-Esprit et qu’il ne règne pas. Or, le Saint-Esprit désire régner sur l’âme et utiliser toutes ses facultés. Ainsi donc, la pensée, l’une des facultés de l’âme sera, ou bien animée par la chair, force psychique ; ou bien elle est régénérée, animée par le Saint-Esprit, hôte de l’esprit.
   Comme tout ce qui est du domaine spirituel peut être contrefait dans le domaine psychique, il y a là, pour le chrétien, un très grand danger. Il est arrivé que, par ignorance, on a développé ces forces psychiques en les croyant spirituelles. Le Seigneur avertit pourtant que c’est l’Esprit qui vivifie. Seul ce que le Saint-Esprit communique à l’esprit vient de Dieu. Les puissances latentes de l’âme ne sont pas divines, bien que plusieurs se l’imaginent. Cependant, certains chrétiens, tout en croyant que le don de guérison est psychique, conseillent de le développer. Un pasteur écrit à ce sujet : « Certains affirment que ce don relève du magnétisme animal, d’autres y voient une puissance psychique. Cette puissance, lorsqu’elle est consacrée à Dieu, devient un don de l’Esprit….. » Il est évident que les vrais dons de l’Esprit, doivent avoir leur source en Dieu et non dans l’âme.
    D’autres enfants de Dieu qui recherchent les marques extérieures du baptême du Saint-Esprit, recourent à des méthodes apparentées à celles du mesmérisme pour les provoquer, et ceci a ouvert la porte de l’église à toutes les contrefaçons. Ou encore, réellement baptisés du Saint-Esprit, des chrétiens développeront à leur insu, la puissance psychique latente, ce qui produira dans leur service pour Dieu, et dans leur vie, un mélange manifestant les deux sources. Ainsi, il leur arrivera de faire répéter à satiété un cantique, jusqu’à ce que leur auditoire soit plongé dans un état d’engourdissement psychique, où l’individualité sera noyée, paralysée, incapable de réagir et d’agir, incapable de raisonner intelligemment et de vouloir.
    De sorte qu’aujourd’hui, et par de multiples agents conscients ou inconscients, un fleuve de psychisme se déverse sur le monde. « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien… » Toute l’activité de l’enfant de Dieu, à quelque travail qu’il se consacre : prédication, enseignement, etc, procède de l’une ou de l’autre source, divine ou charnelle. Elle est animée par le Saint-Esprit ou par ces forces psychiques qui sont terrestres, charnelles.   
    La régénération commence par l’esprit : « je vous donnerai un esprit nouveau. » Fausset dit : « Le Saint-Esprit qui demeure alors dans l’esprit, agit sur celui-ci et par lui.» Régénéré, l’esprit peut atteindre l’âme et la vivifier à son tour. Il renouvelle la pensée et pénètre toutes les facultés. A mesure que l’enfant de Dieu marche selon l’Esprit, veillant à ce que rien n’entame son action, il devient spirituel en toutes choses. Tout ce qu’il fait a le cachet du spirituel, toutes ses facultés sont transformées, vivifiées, élevées. Il est devenu une nouvelle créature. Bien plus, son esprit participe à la vie même de Dieu. Par le renouvellement de la pensée, celle-ci a été purifiée de l’entendement, autrefois obscurci, en est illuminé.
    « La chair ne sert de rien » Combien vraie, cette déclaration du Seigneur !  Elle se vérifie, chaque jour, dans les œuvres chrétiennes. Si la puissance à l’œuvre est charnelle, psychique, elle reste sans fruit. Le travail peut être intensif. Il n’importe ; il reste sans fruit. La raison en est que l’âme puise son énergie dans « la vie naturelle qui ne sert de rien. » Beaucoup de travail, pas de récolte ! Ce n’est pas forcer le texte que de déclarer que si la chair ne set de rien, la force psychique aussi ne sert de rien. Bien plus ! Au service de Dieu, elle est nuisible.
    Examinons ce que fut la conduite du Seigneur sur ce point. Il aurait pu compter sur Lui-même et sur les puissances de son être qui n’avait pas connu le péché. Il ne le fit pas. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » dit Jésus. Les disciples objectant que c’était là, une parole dure, Il ajouta : « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien ; les paroles que je vous dit sont esprit et vie. » Parole très dure, effectivement, pour la chair, cet homme naturel qui est incapable de recevoir les choses de l’Esprit. (Jn 6.53-63)
    Bien plus, après avoir déclaré l’impuissance de la chair, le Seigneur Jésus déclare son impuissance personnelle ! « Le Fils ne peut rien faire de Lui-même » (Jn 6.53-58) Jamais, en aucune circonstance Il n’agit de Lui-même. Il fait, Il dit ce qu’Il reçoit du Père : « Mon Père qui demeure en moi fais les œuvres que Je fais.» dit-Il. Veillons donc, comme le fit Jésus, à nous attendre à Dieu pour toute direction à prendre, tout travail à entreprendre, jusqu’à ce que nous discernions ce qui procède de Lui, et ce qui vient de nous. Ainsi, nous serons assurés de sa collaboration dans tout ce que pensons et disons.
    « Je ne puis rien faire de Moi-même, Je juge selon ce que J’entends », dit encore le Seigneur (Jn 5.30) « Je ne suis pas venu faire ma volonté…Je ne cherche pas ma gloire… » Ces quelques citations (on pourrait les multiplier), suffisent à montrer la position que prit le Seigneur ; elle est aussi celle qui nous convient. « Personne ne peut rien recevoir, s’il ne lui a été donné d’en-Haut. » (Jn 3.27) Personne ne peut venir à moi si le Père ne l’attire.(Jn 4.44)
    Il est plus que nécessaire de vivre aujourd’hui en cette complète dépendance du Père céleste. Le développement des forces psychiques est un si grave écueil pour l’enfant de Dieu, qu’il ne doit pas les ignorer. L’enseignement si généralement répandu de la psychologie est aussi un danger. On prétend guérir les enfants de leurs faiblesses ou défaillances naturelles par des moyens psychiques, au lieu de les convaincre de péché, de conversion nécessaire, pour les amener à la régénération. Même ceux qui sont à Christ sont en danger de s’examiner psychologiquement ; et, tout en se confiant en Dieu, d’être à ce point, préoccupés, absorbés par les lois de l’esprit, de l’âme et du corps, qu’ils en oublient de se laisser guider par le Saint-Esprit, ‘’dont l’office est de prendre ce qui est à Christ pour le leur révéler, les fortifier et les enrichir.’’ Dans tous les grands mouvements religieux du jour, où entre le surnaturel, il y a une forte proportion de psychisme. Je viens de recevoir une lettre de l’étranger, mon correspondant m’entretient d’une campagne de guérison, et termine en disant : « Ce fut un échec, une immense déception ! Des milliers et des milliers sont venus ! Il n’y a pas eu de résultats permanents ! Et que pouvons-nous espérer ? Celui qui imposait les mains fumait et prenait des verres de whisky.»
    Avant de terminer, j’aimerai signaler quelques points de la vie chrétienne où il y a danger de puiser à la source psychique si l’on n’y prend pas garde. Par exemple, en ce qui concerne la volonté : le Seigneur est prêt à a affranchir la volonté et à l’animer. Mais, l’enfant de Dieu doit veiller à ce que la force animatrice vient bien de l’Esprit, pas de la chair. La volonté psychique charnelle peut se manifester dans la prière : intervenir par exemple à l‘endroit d’une personne. Ignorant ce danger, quelques chrétiens projettent leurs pensées sur la personne  en faveur de laquelle ils prient, afin qu’elle soit amenée à faire telle ou telle chose. Pour éviter cet écueil, il est bon de veiller à ce que la prière soit toujours adressée à Dieu, à ne pas dicter au Seigneur ce qu’Il doit faire en faveur de celui ou de ceux qui occupent notre pensée. Il est licite de demander à Dieu qu’Il dirige les vies, les actions pour ceux  pour qui nous prions. Mais il faut se garder de dicter celles-ci, ou vouloir faire ce que nous pensons être la volonté de Dieu, ou vouloir faire éviter ce que nous pensons être mauvais. Nous sommes les membres d’un seul corps ; mais chacun de nous ne dépend que de Dieu, et c’est devant Lui que nous demeurons fermes ou que nous tombons.
    Il y a aussi danger de puiser à la source psychique dans le temps de l’adoration. Le Seigneur nous avertit que Dieu est Esprit, et que ceux qui l’adorent, doivent l’adorer en esprit et en vérité. Pourquoi donc cultiver dans nos sanctuaires ce qui nourrit les sens ? Pourquoi les indifférents, dont la semaine s’est écoulée dans les distractions du monde, se sentent-ils si heureux d’être allés à l’église le dimanche ? N’est-ce pas que la musique et certaines influences les ont rendus heureux, leur ont procuré un certain réconfort ? Ils ont été sous une influence calmante, douce, apaisante. Mais la question est de savoir s’ils ont été convaincus de péché et convertis. La musique serait-elle mauvaise, nuisible ? Nullement ! On peut adorer Dieu en chantant. Mais, songez à tous les éléments psychiques qui entrent dans le culte catholique. Murray signale que les activités naturelles de l’âme interviennent dans l’adoration. Il ajoute que si tant de personnes ne remportent pas la victoire sur quelque péché que ce soit, c’est parce qu’il y a une part de psychisme dans leur vie religieuse. Le Moi peut occuper quelque place dans le temps de l’adoration, ce qui entretient la vie de quelque péché charnel, celui-ci est nourri de la sorte, sans que les victimes s’en doutent. Elles s’imaginent en avoir fini avec la chair, et se demande comment le péché subsiste ? Le péché tire sa force d’une activité de l’âme, dans l’adoration de Dieu. C’est la chair qui subsiste sous couvert de vie religieuse. Tout d’abord, soyons en règle concernant la façon de nous approcher de Dieu. « Il doit être adoré en esprit et en vérité car le Père recherche de tels adorateurs »
    Le danger psychique menace aujourd’hui les chrétiens spirituels. L’atmosphère est traversée de courants de pensée dans toutes les directions. Beaucoup n’étant pas sur leurs gardes s’y laissent prendre. Il est possible de s’en préserver en s’unissant à Christ, en sa mort, en priant que son sacrifice soit comme une barrière, un bouclier entre soi et toutes les puissances mauvaises de l’air (ou dans les lieux céleste) Eph 6.12
    Demandons-nous si notre intelligence a été vraiment renouvelée ? Si l’Esprit de Dieu l’illumine et l’anime ? Ou bien si elle est restée celle de l’homme naturel ? Ce ne sont pas les arguments intellectuels qui pourront jamais battre en brèche le rationalisme moderne, mais la puissance spirituelle et la prière.
    Prions Dieu qu’Il nous enseigne à vivre et à marcher selon l’Esprit. Et notre intelligence (notre pensée) étant renouvelée, apprenons à différencier l’âme de l’esprit. « La parole de Dieu est efficace et plus puissante qu’aucune épée à deux tranchants, pour séparer l’âme de l’esprit », afin que la vie psychique soit crucifiée, et que nous devenions spirituels.      

FORCE PSYCHIQUE et FORCE SPIRITUELLE
NOMMER CE QUI EST PSYCHIQUE « SPIRITUEL »

   Nous lisons au chapitre 13 de l’Apocalypse que la bête inspirée par le dragon, prononce des blasphèmes contre Dieu, contre son Nom et contre son Tabernacle (v. 6) Ce qui est annoncé comme devant accompagner la manifestation de l’antichrist, s’accomplit si rapidement aujourd’hui, qu’il est difficile d’en signaler tous les développements pour mettre en garde tous ceux dont le nom est écrit dans le « Livre de Vie de l’Agneau immolé » (v. 8)
    Très particulièrement, les blasphèmes contre Dieu deviennent manifestes. Récemment, les doctrines de démons, la puissance démoniaque se sont approprié les éléments les plus sacrés de l’évangile. Le point culminant du blasphème n’est-il pas atteint lorsque la Table du Seigneur qui a été instituée « pour annoncer la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’Il vienne », est transformée en table des démons, lorsqu’on attribue à celle-ci un pouvoir magnétique, psychique ! Voici ce que vient d’écrire un évêque sur ce qu’il nomme : « La science des sacrements » "Le pouvoir magnétique de la communion est évident, pour quiconque a développé des facultés psychiques. L’officiant est l’aumônier, le distributeur de la force du Seigneur aux fidèles. Cette force qu’il a reçue, s’est transmuée, matérialisée dans son corps. Elle s’est accumulée sous le vêtement sacerdotal. Des pierres magnétisées de dessus l’autel, des candélabres et des croix, il se produit aussi une émission de force puissante et continue. Et très particulièrement lorsqu’on fait usage de l’encens, les saints anges assistent nombreux à la cérémonie. Alors les forces qui émanent constamment de leurs personnes sont captées et utilisées en faveur de la congrégation, par celui qui est revêtu des vêtements convenables, pour agir comme conducteur…."
     « La force divine est fait scientifique….On l’a décrite souvent par le vocable de « la grâce ». C’est quelque chose d’aussi précis que la vapeur ou l’électricité. Elle est même bien plus puissante, en ceci qu’elle agit sur l’âme, la pensée, les émotions…. »
    La parution de ce livre est des plus significatives. Le mot psychique y revient sans cesse, appliqué à l’enseignement chrétien, et sous la plume de ceux qui sont considérés comme des conducteurs dans l’église chrétienne.
   L’archevêque de Calédonie écrit à un journal d’Angleterre :  "On vient de faire une grande découverte dans le monde psychique. Notre esprit psychique n’est pas confiné dans l’enveloppe matérielle, et limité dans l’espace. Il peut s’unir à d’autres esprits, que ceux-ci soient ou non dans un corps. C’est ici une communion de l’esprit…."
    « Aujourd’hui, le disciple qui a étudié la psychologie concentre son attention sur le Christ, sur son immense miséricorde, et sur la puissance de son Esprit ; Dans cette contemplation de l’homme parfait, il entre en communion avec le Dieu infini. C’est une communion de l’esprit……
«    « Toute pensée humaine qui, en un sens limité, est individuelle, fait aussi partie de la pensée universelle. Tout esprit humain qui a ses caractéristiques propres, fait aussi partie de l’esprit universel….., etc »
    Ces extraits d’une littérature, aujourd’hui courante, font voir le danger qu’il y a à nommer spirituel ce qui est psychique. C’est pourquoi nous revenons encore sur le sujet  mettant l’accent sur les différences qu’il y a entre l’âme et l’esprit, d’après les Écritures. Le mot psychique, traduit du grec psukhê est rendu quarante fois par vie(s) et cinquante-huit fois par âme dans le Nouveau Testament anglais. Voici la définition du lexique : psukhê, vie animale ou nature animale ; ce mot définit l’âme (la personne animée par la vie naturelle)
    Le premier homme créé âme vivante est de la terre, terrestre, le second homme est le Seigneur des cieux. (1Cor 15.47-48 )
    La nature psychique s’oppose à l’Esprit. 1Corinthiens 2.14 nous enseigne effectivement que l’homme animal ne comprend point les choses de l’Esprit de Dieu, car elles lui paraissent une folie. Il ne peut les entendre car c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme animal ou psychique, est celui qui a reçu le seul principe de vie (anima) et non le principe spirituel.
    Cette puissance psychique dont on s’occupe tellement aujourd’hui, n’a absolument rien de commun avec l’esprit, car elle émane uniquement de la nature animale et déchue. Pour développer les facultés psychiques, il faut amener à l’action quelques-unes des puissances latentes de l’homme naturel. Ces forces que, dans l’extrait que nous avons donné de la ‘’science des sacrements’’ , l’officiant dit accumuler, matérialiser en son corps, sont vraiment naturelles, et n’ont rien avoir avec le Saint-Esprit.
    Que les forces psychiques aient besoin d’une puissance surnaturelle pour se développer parfaitement, la chose est vraisemblable. Depuis la chute, ces forces de l’organisme sont séparées de Dieu, sous l’influence de Satan. S’il en est ainsi, bien des choses incompréhensibles dans les expériences surnaturelles des enfants de Dieu (expériences où les esprits sataniques ont réussi à s’immiscer) s’expliquent. Ceci ferait aussi comprendre pourquoi certain baptême de puissance, supposé d’origine divine, développe le moi, et une certaine forme d’égoïsme qui entre aussitôt en action. Au lieu de cette humilité, de cet esprit brisé, de cet amour des âmes, de cet effacement de soi, qui portent le sceau divin.
    C’est encore et toujours la parole de Dieu qui nous donne la lumière nécessaire pour éviter les dangers actuels. De tout côté, et jusque dans les pages de nos revues chrétiennes, retentit l’appel à développer la personnalité, à fortifier la volonté. Or, que demande le Seigneur de ses disciples, concernant la vie psychique ou naturelle, alors qu’Il monte à Jérusalem et va au devant du sacrifice ? Il leur demande de la perdre ou de la haïr, de perdre leur vie propre pour gagner la vie éternelle. Et la séparation nécessaire de l’âme et de l’esprit, nous fait comprendre pourquoi. Comme nous l’avons vu, l’âme peut être gouvernée par l’Esprit de Dieu demeurant dans l’esprit. Elle manifeste, alors, la vie d’ En-Haut. (Jn 3.3) Ou bien elle sera gouvernée par la vie animale, vie psychique du domaine inférieur ; ou alors par les forces latentes amenées à l’action de façon ou d’autre, et que souvent l’on confond avec les forces spirituelles. Dans le premier cas, l’homme dirigé par l’Esprit de Dieu est spirituel, et son âme est sauvée. Dans le deuxième cas, l’homme est charnel et perd son âme. « Celui qui aime sa vie (psukhê) la perdra et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle (zoé) ou pour la vie éternelle (Jn 12.24-25)
    Cette déclaration du Seigneur n’est-elle pas suffisante pour montrer que la vie naturelle doit être crucifiée et non cultivée ? Et que les activités naturelles inférieures de l’âme, doivent être tenues en bride, mises dans l’impossibilité de se manifester, être constamment crucifiées, pour qu’une autre vie, celle que le Seigneur Lui-même, Esprit vivifiant, communique à ses rachetés, puisse porter des fruits en eux.
    Qu’il est merveilleux de constater que la croix de Christ est, et demeure, la pierre de touche de toutes choses ! Puisqu’une puissance surnaturelle peut amener à l’action les forces psychiques latentes qui sont dans le croyant, il n’est donc pas sans danger d’accepter toute manifestation de puissance comme procédant nécessairement de Dieu. A moins qu’elle ne vienne par l’intermédiaire de la croix et ne conduise dans le chemin de la croix. Une puissance conduisant au développement du moi, à son édification, mettant en œuvre des forces qui agissent sur les autres et les contraignant, porte la marque de son origine.  Elle prouve que le psychisme 
de l’organisme a été développé de quelque manière. Il est entré en action au lieu d’être maintenu à la croix, crucifié. Seule, l’action constante de la croix laisse le chemin libre à l’influence du Saint-Esprit sur la conscience, influence qui ne contraint jamais, mais convainc l’homme, par la lumière de la Vérité révélée dans les Écritures.

CONTREFAÇONS PSYCHIQUES DES RÉALITÉS SPIRITUELLES. EXTRAITS
   Tout phénomène spirituel a sa contrefaçon psychique. L’amour de la Vérité, ou l’amour considéré comme phénomène spirituel, diffère essentiellement de sa contrefaçon psychique. L’amour qui consiste en sentiments, en affection, en puissante attirance, est d’essence charnelle. Il redoute la souffrance et recherche  joies et considérations mondaines ; il se montre dans la force des liens domestiques et sociaux et dans ses manifestations supérieures, s’occupe à soulager la misère et à augmenter le bien-être de la famille humaine. Tout ceci peut coexister avec la haine de la Vérité.
   L’amour principe divin et phénomène spirituel, se distingue par des propriétés tout opposées. C’est l’amour pour Dieu, et il provient de ce que nous savons que Dieu nous a aimé le premier. (1Jn 4.19)
    Tandis que l’amour psychique prétend aimer Dieu en aimant la créature, par la créature. L’amour spirituel ne va à celle-ci que par Dieu. Pour faire bénéficier la créature de quelque bien supposé. L’amour psychique est prêt à sacrifier la Vérité, tandis que l’amour spirituel se réjouit de la certitude que cette Vérité travaillera pour le plus grand bien de la créature.
    L’amour spirituel est essentiellement l’amour de la Vérité, et l’amour des autres par amour de la Vérité. L’amour psychique sous les dehors de l’amour spirituel, peut être discerné en ceci, que pour lui la Vérité révélée est secondaire ; alors que le  trait essentiel de l’amour selon Dieu  c’est l’attachement supérieur, exclusif, à sa Loi, à la Vérité révélée.
    La nature psychique de l’amour est souvent révélée par un grand désir de faire concorder la  Parole de Dieu avec la science, et les raisonnements basés sur certains faits humains, même si, ce faisant, on donne quelque accroc à la Vérité. Or le langage de l’amour qui est vraiment divin est celui-ci : ‘’que Dieu soit trouvé véritable et tout homme menteur.’’

DES ÂMES ET DES HOMMES par Madame G. BRUNEL

Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande…. Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d’elle…..Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus leur cargaison, cargaison d’or, d’argent….de bœufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d’âmes d’hommes. (Apo 18.2,9,11,13)

    Des âmes d’hommes. Des marchands d’âmes d’hommes ! Que faut-il comprendre par-là ? Certains individus ont-ils vraiment la puissance de prendre les âmes de leurs frères et d’en trafiquer ? Et si cela est, l’esclavage avec toutes ses horreurs, se peut-il comparer au trafic dont il est question dans ce passage ?
    L’esclave, pauvre bête de somme, garde la faculté de penser. Son corps peut être ployé enchaîné, mais il peut penser en liberté. L’esclave peut protester. Il lui arrive de le faire, ce qu’il paie souvent de sa vie. Châtiment qui veut réduire justement au silence définitif, la rébellion de l’être intérieur, qui, lui, n’est pas enchaîné. L’esclave n’est pas nécessairement un corps sans âme, et comme vidé de lui-même.
    Mais ces marchands d'âmes d’hommes, dont parle l’apôtre Jean, qui sont-ils ? L’âme, c’est la personnalité, c’est la volonté, c’est l’énergie, c’est l’intelligence, c’est l’individu. Lorsque tout cela a été capté, conquis par quelque puissance ennemie, il ne reste plus de l’homme que l’enveloppe, l’extérieur, l’apparence. Il ne reste plus que des fantômes, des automates, que les marchands d’hommes font mouvoir selon leur caprice, et dont ils trafiquent ! Horrible évocation !
    Quelle page sinistre de l’histoire de l’humanité nous est ici prophétisée ? Évidemment la dernière, avant que sonne celle du retour, en puissance et en gloire, de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, pour régner ici-bas. Nous remarquons effectivement que cet épouvantable commerce tient la dernière place de la nomenclature.
    Cette déclaration de l’apôtre Jean ne fait-elle pas penser de façon irrésistible à toutes ces annonces, à tous ces articles de journaux, de revues, qui sont un appel à développer le psychisme inférieur pour dominer autrui, ployer sa volonté, capter son âme ! DES MARCHANDS D’HOMMES ! En vérité, nous sommes à l’époque où se développe, se généralise l’horrible trafic. Plus que jamais, l’enfant de Dieu doit veiller et prier.
    Dans cette atmosphère presque irrespirable, battu, contrebattu par des forces psychiques prêtes à fondre sur l’âme pour l’emprisonner, la capter, le chrétien est-il désarmé ?
    Non ! Jésus a ordonné à ses disciples de chasser les démons en Son Nom, de marcher sur les serpents et les scorpions (Mc 16.17-18) sur toutes les forces de l’ennemi. Et Il les avertit que rien ne pourra leur nuire ;  (Lc 10.19) Il nous exhorte à demeurer en Lui, pour qu’Il vienne demeurer en nous spirituellement (Jn 15.4) Or, où Il est nous sommes, nous aussi, en esprit. Nous partageons, donc, sa victoire et sommes assis avec Lui sur le trône.
    Mais, si par la foi nous sommes déjà avec Christ dans les cieux, notre corps mortel habite encore sur terre où règne le prince des ténèbres ; Un monde plongé dans le malin, dit l’apôtre. (1Jn 5.19) L’adversaire lancera ses attaques sur le corps, pour atteindre l’âme et l’esprit, et interrompre la communion avec Dieu. Ou bien, il les lancera sur l’âme, pour la capter et la soustraire à l’influence du Saint-Esprit. De sorte qu’il arrive, après avoir passé dans les parcs herbeux, et le long des eaux tranquilles, que le disciple fasse, comme son Maître, l’expérience de l’abandon ‘’apparent’’ de Dieu.
    Il marchait dans la Lumière, et tout-à-coup, il se retrouve dans les ténèbres. Il s’étonne, il s’examine, il prie ! Le ciel semble fermé. Point de réponse ! Satan l’assaille ; il le repousse. Mais, les attaques se multiplient avec, à peine, quelques instants d’accalmie. La détresse menace d’envahir l’âme, car Dieu n’intervient pas. Il n’agit pas à la requête de son enfant ! C’est ici le mauvais jour d’Ephésiens 6.13.
    Dieu a momentanément supprimé la barrière qu’il avait mise autour de son enfant, pour que Satan ne le touche pas, barrière dont se plaignait l’ennemi (Job 1.10) Il permet la fosse aux lions ou la fournaise ardente, le bûcher ou la torture. Quel honneur et quelle responsabilité ! « Plusieurs seront purifiés, blanchis et éprouvés…. » (Daniel 12.10) Il semble que se soit dans le creuset de la souffrance que doive s’accomplir l’ultime préparation des membres du corps de Christ, en vue de la venue du Seigneur pour prendre à soi les siens.
    Et c’est à cette préparation que l’ennemi des âmes s’oppose par tous les moyens, bien qu’en un certain sens il y aide. C’est contre les membres du corps de Christ qu’il lance ses limiers, ses marchands d’âmes, ceux dont il a su faire ses instruments.
    A ceux qui sont exercés ou le seront, à ceux qui souffrent nous voulons dire : Prenez courage ! Dieu est toujours là ! Emparez-vous de toutes ses promesses.
    L’ennemi vous épouvante-t-il avec des possibilités de danger, avec des issues de combats qui seront des défaites ? Refusez la frayeur, refusez la crainte, demeurez fermes en Jésus. C’est Lui qui donnera l’issue. C’est Lui qui agira en votre faveur. Puisque nous demeurons en Lui, Il demeure en nous.
    L’ennemi accuse-t-il de ce qu’il provoque ? Pensées mauvaises, attaques sur le système nerveux, et tout ce que cela peut entraîner ? Il faut veiller à refuser ces accusations , et maintenir absolument le regard sur Jésus.
    « …Puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement….ayant les regards sur Jésus, le Chef et le consommateur de la foi (l’Auteur la  foi et qui la mène à la perfection) Hébreux 12.1-2.
    La prière, la lecture de la bible, aident à se concentrer en Dieu. Dans le même ordre d’idée, la parole de louange, le cantique sont des armes puissantes pour mettre en fuite l’adversaire. « Je m’écrie : loué soit l’ Éternel et je suis délivré de mes ennemis (Ps 18.4) Chantons des cantiques quand la lutte se renforce.
    Si les attaques se précisent la nuit, si la chose est possible, il est préférable de se lever pour veiller et prier.
    Ne négligeons aucun secours dans cette lutte où nous sommes aux prises avec Satan lui-même. Demandons la collaboration de prières d’amis chrétiens, de ceux qui savent prier. Qu’il est précieux de savoir, d’expérimenter, particulièrement aux heures où l’esprit est trop accablé pour s’élever vers Dieu, que d’autres nous portent jusqu’à  Lui et nous enveloppent de leurs prières.
    Puisque les marchands d’âme génèrent la force psychique pour capter les âmes par une certaine concentration de pensée, tout ce qui attire la pensée du chrétien et la concentre en Dieu, tout ce qui fixe son esprit sur les promesses et la puissance divines, l’aidera à échapper aux filets de l’oiseleur, à opérer sa concentration dans le ciel.
    Rappeler à Satan qu’il est un ennemi vaincu est souvent une arme victorieuse. Par exemple dire ce verset : « Ils l’ont vaincu par le Sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage. Ils n’ont pas aimé leur vie, jusqu’à craindre la mort. » (Apo 12.11)
    Certaines des armes sataniques semblent renouvelées de l’époque du paganisme. Notre siècle a ressuscité les pratiques de sorcellerie qu’il a décorées de noms scientifiques. Et par la presse, les voici divulguées et à la disposition de quiconque pour s’en servir. Certaines peuvent provoquer la mort physique. Mais qu’est ceci à côté de la destruction de l’homme intérieur : « Ne craignez point ceux qui ôtent la vie du corps, mais craignez plutôt celui qui peut perdre l’âme et le corps dans la géhenne » dit Jésus aux disciples. Et aussitôt après, l’assurance que Dieu prend soin des passereaux, qu’Il connaît jusqu’au nombre des cheveux de notre tête, et l’exhortation à ne rien craindre, car nous valons mieux que beaucoup de passereaux (Mat 10.28-31)
    Rapprochons de ces déclarations de l’évangile, les paroles de Jésus à Jean dans l’île de Patmos : « Maintenant, je suis vivant aux siècles des siècles, amen et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts » (Apo 1.18).
   Retenons donc la ferme assurance que rien ne nous arrivera sans la permission de Dieu, et qu’aucune puissance de la mort pourra nous attendre, si notre service n’est pas achevé, si Dieu Lui-même ne nous appelle pas.(1)
    Un chrétien l’a dit : « Tout ce qui concerne son enfant vient de Dieu. Tout vient de sa main : chaque heure, chaque jour, toutes mes joies ou toutes mes peines, ont passé par Lui, et ont reçu de sa bouche le laissez-passer…. » (Bible et prières avril 1948)
    « Bien-aimés, ne trouvez pas étrange si vous êtes dans une fournaise pour être éprouvés, comme s’il vous arrivait quelque chose d’extraordinaire. Mais réjouissez-vous de ce que vous avez part aux souffrances de Christ, afin que, lorsque sa gloire se manifestera, vous soyez aussi comblés de joie » (1Pierre 4.12-13)
    Comblé de joie ! L’enfant de Dieu, l’est dès ici-bas. Dans cette marche vers le but, il s’aperçoit que chaque épreuve, chaque combat dont il est sorti vainqueur, en s’appuyant sur le grand Vainqueur, ont été pour lui, autant d’occasions de recevoir de nouvelles forces d’En-Haut. Avec le secours de la grâce, les épreuves sont devenues des moyens de croissance dans la foi, des occasions de plus grande communion avec Dieu. Et, regardant la route parcourue, il ne peut que s’écrier dans un sentiment de profonde reconnaissance et d’adoration : « Mon âme magnifie le Seigneur »
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1 Les pionniers de l’évangile en Polynésie, les missionnaires de la société de Londres,  eurent souvent l’occasion de s’entretenir avec des sorciers encore en exercice, et avec d’anciens sorciers convertis. Ces hommes reconnaissent avoir essayé leur art contre la vie des missionnaires et n’avoir pu les nuire. Le Dieu des blancs est le plus puissant ajoutaient-ils.
      
EXTRAIT DES COMMENTAIRES DE FAWCET, ce qu’il dit sur l’âme et l’esprit

Note sur Hébreux 4.12 : « La parole de Dieu atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit… » Il s’agit de la séparation de la  vie animale (le domaine inférieur de la nature immatérielle ; le siège des désirs inférieurs que l’homme a, en commun, avec la bête) Dans l’original, le même mot grec est employé dans 1Cor 2.14 et Jude 19, où il est traduit par animal et sensuel. Séparation d’avec l’esprit (la partie la plus élevé de l’homme, celle qui reçoit le Saint-Esprit, ce qui apparente l’homme aux êtres célestes)….Elle partage les jointures et les moelles ou plutôt, elle atteint jusqu’aux jointures et aux moelles de sorte qu’elles sont divisées.
    Jésus sait ce qui se trouve dans l’homme (Jn 2.25), aussi, sa parole peut atteindre ce qu’il y a de plus intime, de plus caché dans le cœur ou l’intelligence. Rien ne peut se dérober à sa Lumière : ni sentiments, ni pensées. Il différencie ce qui est spirituel de ce qui est charnel, animal. Il sépare l’esprit de l’âme (Prov 20.27)
    Comme le couteau du sacrificateur sépare les jointures, ce qui est intimement uni, pénètre ce qui est intérieur jusqu’aux moelles (le grec est au pluriel) ainsi de la parole de Dieu qui divise ce qui est étroitement uni dans l’être immatériel : l’âme et l’esprit, pénétrant les recoins les plus cachés de l’esprit.
    La proposition : « jusqu’aux jointures et aux moelles » est subordonnée à la précédente : « elle atteint jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit .» Dans une lettre adressée à des Hébreux, cette image est des mieux appropriées ; elle fait allusion à l’acte du sacrificateur préparant, découpant l’holocauste pour l’autel, et illustre parfaitement cette séparation de l’âme d’avec l’esprit, laquelle fait apparaître ceux-ci tels qu’ils sont : « toutes choses sont nues et entièrement découvertes, aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » ( 13)

    La division de l’âme d’avec l’esprit correspond à la séparation des jointures, qui, atteintes par l’épée, sont séparées ; et l’esprit, ce qu’il y a de plus intérieur et caché, correspond aux moelles. C’est Moïse qui travaille à la formation de l’âme ; Christ à celle de l’esprit. L’âme entraîne avec soi le corps ; l’esprit conduit entraîne avec soi l’âme et le corps…La puissance de division de la Parole, en même temps qu’elle reprend et châtie, guérit.

    « Elle discerne les pensées » Grec : elle est capable de juger des projets et intentions plutôt que conceptions (Crellius) ; idées (Alford). Le mot grec projet, se rapportant à l’entendement et aux sentiments ; le mot intentions ou plutôt conceptions mentales se rapporte à l’intelligence.

   

    Note sur Jude 19 : Sensuel (litt. L’âme animale) par opposition à ‘’spirituel’’ ou ‘’ayant l’Esprit’’ . Dans 1Cor. 2.14, le même mot est traduit : l’homme naturel. Dans le dessein de Dieu, des trois parties constituant l’homme : le corps, l’âme et l’esprit, c’est l’esprit, habitacle du Saint-Esprit,  unissant l’homme à Dieu, qui doit dominer et régner sur l’âme, intermédiaire entre le corps et lui. Mais, chez l’homme naturel, l’esprit est tombé dans l’esclavage de l’âme animale dont les mobiles et les buts sont terrestres. L’homme charnel tombe encore plus bas, puisque chez lui c’est la chair, l’élément inférieur, essentiellement corruptible qui règne.

    « Gens qui n’ont pas l’Esprit » : Chez l’homme animal et chez l’homme naturel, le Saint-Esprit ne demeure pas en l’esprit, de sorte que celui-ci n’a pas repris sa position normale. Il est donc inexistant (1Jn 3.5-6)



   Note sur 1Thess. 2.23 Le tout, l’esprit, l’âme et le corps….parfait, irréprochable » Ce verset décrit l’homme droit, intègre, tel qu’il a été créé. Les trois parties de l’être, nommés ici dans l’ordre qui leur convient, constitue l’homme parfait. L’esprit apparente l’homme aux choses supérieures, aux êtres célestes. Il est la partie supérieure de l’individu, le Tabernacle du Saint-Esprit, Lequel vivifie. (1Cor 15.47) Chez celui qui n’est pas spirituel, l’esprit est tellement enfoncée dans le domaine inférieur de l’âme animale, que l’ Écriture le désigne sous le nom d’homme animal ou sensuel. Il n’est plus qu’un corps, composé de matières, animé d’une âme d’essence immatérielle, mais dépourvue d’Esprit.



    Note sur 1Cor 2.14 L’homme animal (littéralement Un homme avec l’âme animale) A l’inverse de l’homme spirituel, il est conduit par l’âme animale, laquelle porte l’esprit, parce que celui-ci n’est pas habité par l’Esprit de Dieu. (Jude 19) Nous avons ici un parallèle entre le corps animal, c’est-à-dire dirigé par la nature inférieure, animale (comprenant la pensée et le cœur déchus et séparés de Dieu) et le corps que vivifie l’Esprit (1Cor 15.44-46) L’homme charnel, celui que dominent les appétits physiques et un esprit qui exalte le moi, est étroitement apparenté à l’homme animal, de même aussi ‘’le terrestre’’. Lorsque ‘’l’homme animal’’ atteint la forme de développement la plus terrible, il devient diabolique, sous l’influence d’esprits mauvais (Jacques 3.15)



    Note sur 1Cor 2.15 « Celui qui est spirituel » (littéralement le spirituel) Au verset 14 l’article est un et non le (un homme à l’âme animale) Le spirituel se distingue des autres hommes en ceci que l’Esprit règne en son esprit (1), tandis que chez celui qui n’est pas régénéré le Saint-Esprit ne demeure pas dans son esprit ; celui-ci est donc inutilisé, oublié. Il est comme submergé par l’âme. Quiconque est dans ce cas ne peut être nommé spirituel.

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1. Hélas ! Il n’est est pas toujours ainsi. Trop souvent l’âme animale gouverne encore, même chez ceux qui sont régénérés, et ont reçu le Saint-Esprit, parce qu’ils ne savent pas marcher selon l’esprit.

    

    Note sur 1Cor 3.1 « Comme l’homme charnel ne peut recevoir, aussi n’ai-je pas pu vous parler des choses profondes de Dieu, comme je l’aurais fait avec ceux qui sont spirituels ; mais j’ai dû m’adresser à vous comme à des gens charnels »

    Le premier adjectif traduit charnel, implique un homme de chair uniquement, l’homme naturel. Ici, l’apôtre ne veut pas dire que tel est bien le cas de ceux auxquels il s’adresse, mais que leur tendances sont charnelles (leurs divisions le prouvent), de sorte que, malgré leur conversion, il a dû s’adresser à eux comme s’ils étaient uniquement charnels.



    Note sur Jacques 3.15 Sensuels (littéralement semblable à l’animal) La sagesse de l’homme naturel…. D’origine diabolique, l’est aussi dans son expression, dans ses caractéristiques, qui sont conformes à la source d’où elle émane.