L'accroissement de Dieu par T. Austin-Sparks

 Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », mai-juin 1931, Vol. 9-3.

Lecture :

1 Corinthiens 3 1 Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. 2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, 3 (3-2) parce que vous êtes encore charnels. (3-3) En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme? 4 Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos! n’êtes-vous pas des hommes? 5 Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun.6 J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, 7 en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. 8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail.9 Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu. 10 Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. 11 Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. 12 Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, 13 (3-12) l’œuvre de chacun sera manifestée ; (3-13) car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. 14e Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15 Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? 17 Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. 18 Que nul ne s’abuse lui-même: si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. 19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. 20 Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. 21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous, 22 soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. (3-23) Tout est à vous; 23 et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.

Hébreux 5:11-6:3. 11 Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. 12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. 13 Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice; car il est un enfant. 14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. 6:1 C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, (6-2) de la foi en Dieu, 2 de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. 3 C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet.

"Nous désirons que chacun de vous fasse preuve de la même diligence jusqu'à la plénitude de l'espérance... afin que vous ne soyez pas paresseux, mais.. par la foi et la patience, vous héritiez des promesses."

"Marchez d'une manière digne du Seigneur... croissant dans la connaissance de Dieu." - (Colossiens 1:10)

« En retenant fermement le Chef, par qui tout le corps est alimenté... et s'accroît par l'accroissement de Dieu. » - (Colossiens 2:19)

"Le Seigneur vous fait croître et abonder en amour les uns envers les autres." - (1 Thessaloniciens 3:12.

"Nous vous exhortons, frères à croître de plus en plus." - (1 Thessaloniciens 16:10)

« En disant la vérité dans l'amour, vous grandirez en toutes choses en LUI, qui est le chef, le Christ, dont tout le corps, bien structuré et bien uni par ce que chaque jointure supporte, fait croître le corps, selon l'action bien dosée de chacune des parties, en vue de son édification dans l'amour. » -(Éphésiens 4:15-16, A.R.V.)

La pensée du Seigneur pour ses enfants est plénitude ; et en relation avec toutes les œuvres de Dieu, il y a toujours la pensée de la plénitude ; ce que le Seigneur désire pour ses enfants, c'est la plénitude, l'accroissement, l'abondance, la croissance, le développement. Lorsque le Seigneur était sur terre, il a répondu aux besoins des multitudes de personnes avec abondance et plénitude, bien qu’il n’ait naturellement que très peu de moyens pour y répondre. Nous voyons que Sa pensée est l'abondance - "et ils mangèrent tous et furent rassasiés et ils emportèrent ce qui restait des morceaux brisés, douze paniers pleins". (Matthieu 14:20).

Ses déclarations sont également pleines de cette pensée : « Donnez et il vous sera donné : une bonne mesure, pressée, secouée, qui déborde », Luc 6:38. Il y a la plénitude et l'abondance.

Si nous réalisions les possibilités de l'Esprit Saint résidant en nous en correspondance avec l'énergie qu'Il dynamise en nous, comme les choses seraient différentes ; « Les yeux de votre cœur étant éclairés pour que vous sachiez [...] quelle est l'immensité de sa puissance pour nous qui croyons, selon cette “dynamisation” de la force de sa puissance qu'il a opérée en Christ lorsqu'Il L'a ressuscité d'entre les morts et L'a fait asseoir à Sa droite dans les cieux, bien au-dessus de tout ". (Éphésiens 1:18-21. A.R.V.).

« J'ai été établi ministre selon le don de la grâce de Dieu qui m'a été conféré, par l'effet de sa puissance. (Éphésiens 3:7). « Le Seigneur Jésus, qui façonnera de nouveau le corps de notre humiliation pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, selon l'action [l'énergie] par laquelle Il peut tout lui soumettre » (Philippiens 3:21). « Je m'efforce aussi de travailler selon son œuvre qui agit en moi avec puissance » (Colossiens 1:29, A.R.V.).

« Il y a des diversités d'opérations [énergisantes], mais Dieu qui opère [excite] toutes choses en tous... mais tout cela [excite] un seul et même Esprit, les distribuant à chacun individuellement comme Il veut » (1 Corinthiens 12 : 6-11).

« C'est Dieu qui vous donne l'énergie de vouloir et de travailler pour son bon plaisir » (Philippiens 2:13).

La pensée du Seigneur est d'ajouter, de donner de l'augmentation, d'amener à la plénitude.

Mais il y a un aspect de la responsabilité qui nous concerne, et nous devons nous demander si la mesure de la puissance qui agit en nous a quelque chose à voir avec nous-mêmes ; dans quelle mesure limitons-nous ces pouvoirs, ces énergies, ces forces qui agissent en nous ? Le Saint-Esprit dans la puissance du Seigneur Jésus est capable de réaliser « bien au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser », mais bien souvent nous limitons son travail en nous mettant en travers de son chemin. Le Nouveau Testament insiste énormément sur notre progression vers la plénitude ; 1 Corinthiens 3 et Hébreux 5 mettent particulièrement l’accent sur notre responsabilité de continuer.

La mesure d’or

La mesure de Dieu a été dressée au milieu de son peuple, et tout est amené à cette mesure d’or dressée dans la Maison de Dieu. Jusqu’au moindre détail, tout ce qui a part à la Maison de Dieu est amené à cette mesure – la mesure de Christ – et testé par elle pour savoir si c’est conforme aux exigences divines.

La mesure est le Seigneur Jésus LUI-MÊME, IL est la plénitude de Dieu, « En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2:9) et tout doit être amené à la mesure du Seigneur Jésus (Colossiens 2:12 - « En lui vous êtes pleinement ») pour voir si cela est insuffisant ; « De peur que quelqu'un d'entre vous ne paraisse être insuffisant » (Hébreux 4:1). « De peur que personne ne se prive de la grâce de Dieu » (Hébreux 13:15). « C'est pourquoi, ayant la doctrine des premiers éléments de Christ, tendons vers la perfection » (Hébreux 6:1 A.R.V.).

Dieu a un très haut standard de complétude dans le Seigneur Jésus en ce qui concerne la vie spirituelle, et vraiment pour l'enfant de Dieu, il ne devrait y avoir aucun autre genre de vie, mais toute la vie est une vie spirituelle, où tout est amené par le Saint-Esprit de Dieu à la mesure de Dieu en Christ. Êtes-vous en deçà de la mesure de Dieu en Christ pour votre vie professionnelle ? Si quelque chose ne va pas dans votre vie professionnelle, le Saint-Esprit fera en sorte que la rectitude du Seigneur Jésus s'y oppose. De même, dans la vie familiale, tant au niveau personnel qu'au niveau de l'unité, tout est amené par le Saint-Esprit au degré et à la norme de Dieu en Jésus-Christ et testé par LUI. Et il est rendu manifeste qu'il y a des torts, et là où il y a un manquement aux exigences de Dieu, on obtient des conditions qui conduisent au malheur.

De même, notre vie de prière secrète et la lecture de la Parole de Dieu doivent toutes être mises à la mesure de Dieu. Tout dans la Maison de Dieu, c'est-à-dire le peuple du Seigneur, est amené par le Saint-Esprit à la mesure de Dieu en Christ, pour être testé si tout est selon Christ. Le ministère de la Parole devrait avoir pour but de redresser tous les êtres jusqu'à la rectitude de Christ. Parfois, c'est une retranchement, si nous avons dépassé la mesure de Christ. Nous ne courons pas le risque de faire cela, mais plutôt de ne pas atteindre la « stature parfaite de Christ». Les opérations du Saint-Esprit avec nous sont conformes à la norme de Dieu dans le Seigneur Jésus-Christ.

Spiritualité

Regardons quelques-unes des choses qui se rapportent à l'accroissement de Dieu. Tout d'abord, et dans un certain sens, c'est une question de spiritualité.

« Celui que vous aimez sans l'avoir vu, et en qui, bien que vous ne le voyiez pas encore, vous tressaillez d'une joie indicible et pleine de gloire en y croyant. (1 Pierre, 1:8). « Il a enduré comme s'il voyait celui qui est invisible. (Hébreux 11:27). « Il a enduré comme s'il avait vu ». Il s'agit d'une mesure de spiritualité. Chez nous, la foi est encore largement mesurée par la vue, et le Seigneur cherche à nous amener là où nous sommes spirituels ; le côté naturel des choses nous influence beaucoup, et le Seigneur essaie de couper entre cette approbation et l'appréhension par les sens.

Paul ne pouvait parler aux croyants de Corinthe que comme à des charnels ; pourtant, cette première lettre à l’Église de Corinthe est largement consacrée aux « spirituels » : « Or, pour ce qui est des spirituels, frères, » (1 Corinthiens 12:1). Et pourtant, cette déclaration : « Et moi, frères, je ne pouvais pas vous parler comme à des spirituels » (1 Corinthiens 3:1). Que s'est-il passé ? Ces croyants de Corinthe étaient extrêmement intéressés par les dons spirituels, mais ils n'étaient pas spirituels, ils ne grandissaient pas vraiment, et le fait d'avoir ces choses du côté des dons ne représente pas la maturité. Ils s'intéressaient à ces dons spirituels et possédaient probablement le côté manifestation des choses comme les spirituels, mais ils n'étaient pas spirituels.

L’amour, la loi de l’accroissement

Quelles sont certaines des lois de l’accroissement spirituel réel ? L’AMOUR, 1 Corinthiens 12. Si j’ai tous les dons, et que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien, je ne suis pas spirituel. Dans les passages d’ouverture, remarquez comment « accroissement » est lié à « amour ». Quelle était la raison de la croissance rapide des croyants de Thessalonique ? Regardez le témoignage qu’ils ont rendu. Paul a découvert qu’il n’avait pas besoin d’en parler, car partout où il allait, ils étaient connus. « La parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l’Achaïe, mais votre foi en Dieu s'est fait connaître en tous lieux, de sorte que nous n'avons pas besoin d'en parler. » (1 Thessaloniciens 1:8). Quel était le secret de leur croissance ? On pense souvent que les lettres aux Thessaloniciens sont les lettres élémentaires, mais l'ordre dans lequel Dieu a souverainement arrangé les lettres de Paul représente des faits bien plus importants qu'un simple ordre chronologique. Romains commence par la justification par la foi ; Thessaloniciens termine par la venue du Seigneur, et avec la venue du Seigneur, vous devez avoir de la maturité. Et Thessaloniciens représente l'arrivée à la maturité d'une manière très rapide, une arrivée à un endroit de la « Fin des Temps » - le fait de tenir la parole dans beaucoup d'affliction (1 Thessaloniciens 1:6).

La clé de la position des Thessaloniciens est l'AMOUR ; oui, la croissance spirituelle se fait par l'amour. Sur ce chemin se trouvent la croissance et la maturité. Vous pouvez avoir tous les dons et être très immature. La croissance spirituelle ne se fait pas en connaissant toutes ces choses, la voie de la croissance ne se fait pas par la puissance de la foi manifestée extérieurement, mais plutôt par l'endurance intérieure. Voulez-vous connaître la voie de la croissance de Dieu ? C'est par l'AMOUR.

Ce dont le Seigneur a besoin, c'est d'un esprit pur et ouvert envers LUI-MÊME, et d'un amour envers TOUS les saints, le Seigneur amènera Sa plus grande plénitude là où il y a un véritable amour les uns pour les autres - EN LUI. Le moyen sûr d'être enfermé et limité est d'avoir un cœur fermé à l'un des enfants du Seigneur. L'AMOUR est le chemin de la croissance spirituelle. La lettre aux Éphésiens dans laquelle se trouve le dévoilement le plus complet de la vérité céleste dans l'enseignement le plus profond concernant l'Église, le Corps du Christ, il y a du début à la fin le fil d'or de l'AMOUR qui court tout au long, c'est significatif quand on considère ce que contient la lettre.

1 Corinthiens 13 est le grand chapitre sur l'amour, et il est placé à côté de tous les « dons ». L'amour est la vraie spiritualité, c'est-à-dire la spiritualité. L'amour est le plus difficile et le plus grand de tous les dons. « Vous n'êtes pas à l'étroit en nous, mais vous êtes à l'étroit dans vos propres affections. » (2 Corinthiens 6:12). Vous êtes si étroits, si limités, comme une haie fermée, refoulée, à l'étroit ! « Notre cœur est dilaté, vous n'êtes pas à l'étroit en nous. »

La mesure de notre vie spirituelle n'est pas plus grande que notre cœur ; la connaissance qui est dans la tête n'est pas la mesure de la spiritualité, la voie de votre libération, de votre émancipation, de votre croissance, de votre abondance est la voie du cœur. La spiritualité n'est pas un accord mental sur des choses énoncées dans la Parole, c'est la fusion d'un cœur avec un autre - avec tous les saints. Le diable a enfermé un certain nombre d'enfants du Seigneur comme dans une pièce capitonnée de leurs propres limitations ; il a gelé leur amour par quelque chose entre eux et les autres enfants de Dieu. La solution est d'augmenter l'amour, et nous resterons enfermés jusqu'à ce que nous y soyons !

Dans le livre du Lévitique, où l'offrande au Seigneur est introduite, nous lisons : « Si quelqu'un d'entre vous apporte une offrande au Seigneur », puis il est question de la nature du sacrifice, de ce qu'il doit être et de ce à quoi il doit ressembler, et « il l'offrira de son plein gré ». Dans le Lévitique, c'est volontaire, « si quelqu'un », « de son plein gré ». Dans Nombres, l'offrande est obligatoire et traite d'un autre aspect de la vérité. Dans le Lévitique, c'est une question de cœur, une question volontaire, une entrée dans la présence du Seigneur en communion ; c'est le cœur qui va vers le Seigneur, et qui veut quelque chose pour le Seigneur, que le Seigneur ait quelque chose. C'est cela la communion, c'est cela l'adoration. Ensuite, remarquez le caractère de l'offrande à donner, elle doit être celle qui parle entièrement du Seigneur, elle doit représenter le Seigneur Jésus. Le Lévitique s'ouvre avec le cœur qui se tourne volontairement vers Dieu, pour qu'Il obtienne quelque chose, et ce qu'Il aura, c'est Sa propre satisfaction et sera entièrement selon Christ. Spirituellement, cela est considéré comme une question d'amour pour le Seigneur, le désir d'avoir toutes choses selon Lui.

La vraie spiritualité est la mesure de l'amour de Dieu répandu dans le cœur, tous les spirituels reposent sur l'Amour et naissent de l'Amour. Ce n'est pas le pouvoir, ni la connaissance, ni les différents dons, ce ne sont pas les premières choses, la première chose est l'amour. Cela conduit à l'accroissement de Dieu. Il y a d'autres choses qui conduisent à l'accroissement, mais l'amour est premier et fondamental pour toutes les autres. Toute menace à la communion parmi le peuple du Seigneur est la voie d'arrêt de la croissance.

« Afin qu'il vous donne, selon la richesse de Sa gloire, d'être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l'homme intérieur, afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous ayez la force de saisir avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, pour connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. » (Éphésiens 3:16-19).

Maturité - Le désir du Seigneur pour son peuple par T. Austin-Sparks

 Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », mars-avril 1933, vol. 11-2.

(Message tel que prononcé)

Lecture :

Hébreux 5:14-6:1,2 ; 12:11,12 ; 2:10 ; 3:8. 5:14 14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. 1 C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, (6-2) de la foi en Dieu, 2 de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel. ; 12 :11 Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. 12 Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis ; 2:10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. ; 3 :8 N’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le désert, 5:14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

C'est presque un lieu commun pour nous de dire que la grande caractéristique de la dispensation dans laquelle nous vivons est de rassembler les membres du corps du Christ parmi les nations et de les amener à un degré de maturité aussi élevé que possible. Il ne s'agit pas seulement du salut des âmes, ni du rassemblement des croyants en un corps spirituel. C'est par la suite, leur pleine croissance, qui représente l'intérêt et la préoccupation suprêmes du Seigneur dans cette dispensation. Je pense qu'il est parfaitement clair qu'il s'agit là d'une caractéristique majeure de ce temps ; que la maturité est le désir du Seigneur pour son peuple ; la pleine croissance, la complétude. Cela ne fait aucun doute lorsque vous lisez la Parole du Seigneur dans ce sens. Le fait que l'immaturité soit largement répandue est également, je pense, indubitable. Le fait que le Seigneur agisse au sein de Son propre peuple pour amener tous ceux qui veulent continuer avec Lui vers la plénitude, vers cette plénitude, est également une chose qui, je pense, est évidente. De nombreuses questions se poseront, mais nous devons, pour l'instant, les laisser de côté.

Nous connaissons l'immaturité généralisée, nous savons qu'il y a des multitudes de sauvés qui sont le peuple du Seigneur et qui vivent dans l'ombre de l'immaturité, qui ne paieront pas le prix et ne continueront pas avec le Seigneur, et nous pourrions être tentés comme un ancien de dire : « Que fera cet homme ? ». Et le Seigneur répondrait : « Qu'est-ce que cela peut te faire ? » En d'autres termes, « Ce n'est pas à toi de faire de l'immaturité des autres ton critère, mais ce que je désire, c'est que ce soit ce qui gouverne ta propre pensée et t'occupe entièrement ».

Ainsi, étant donné que c'est le but et la volonté de Dieu, l'intégralité et la plénitude, nous reconnaissons la signification de tout ce que le Seigneur fait. Mais avant d'aborder cela plus en détail, permettez-moi de revenir à une ou deux réalités simples, fondamentales, pour vous rappeler ces choses. L'enfant de Dieu, le croyant, est une nouvelle création. Le croyant dispose d'un ensemble de facultés entièrement nouvelles, qui sont des facultés spirituelles. Que l'homme, par nature, dans son état naturel à son meilleur, n'a aucune position dans le domaine des choses de Dieu. Le croyant n'est pas quelqu'un qui a changé d'attitude et qui est devenu plein d'intérêts chrétiens dont il était dépourvu auparavant, et maintenant tous les autres intérêts, plutôt que d'être personnels ou mondains, sont des intérêts et des activités chrétiens. Ce n'est pas le croyant. Le croyant est celui qui est devenu propriétaire d'un ensemble entièrement nouveau de facultés spirituelles et qui est une nouvelle entité spirituelle ; une espèce différente d'être, une créature entièrement différente, et que ces facultés spirituelles par lesquelles seules les choses de Dieu peuvent être connues et pénétrées, doivent être développées, doivent croître, doivent arriver à un lieu d'efficacité spirituelle, tout comme chez l'enfant naturel qui a ses facultés à la naissance et qui doit régulièrement développer ces facultés naturelles.

Les facultés de la vue et de l'ouïe doivent être maîtrisées, et tous les sens de l'enfant doivent être développés et amenés à un niveau de perfection aussi élevé que possible. Sa compréhension, son observation, etc. Ainsi, le croyant, né d'en haut, nouvelle création, naît avec un ensemble de facultés entièrement nouvelles et différentes de celles avec lesquelles nous sommes venus dans ce monde par nature, et ce sont ces facultés spirituelles et ces sens qui doivent être développés pour faire de nous des adultes accomplis, spirituellement efficaces dans le Seigneur.

C'est très simple et élémentaire, et pourtant c'est une discrimination dont beaucoup ont besoin, et c'est à ces saints que l'apôtre Paul écrit lorsqu'il dit « à ceux qui ont les sens exercés », et il dit que pour ceux-là, la nourriture forte est le bon type d'approvisionnement. Il déplore qu'après des années, ils soient toujours incapables d'avoir de la nourriture forte parce que leurs sens et leurs facultés n'ont pas été développés. Si le Seigneur veut vraiment - et c'est l'un de ses objectifs suprêmes en ce temps - amener les croyants, les saints, à la pleine croissance, à la maturité spirituelle, alors il estimera que rien n'est trop cher pour atteindre son but, et cela expliquera tout le mystère de Ses voies avec Ses enfants, et toutes les choses étranges qui se produisent, qui semblent parfois être Dieu travaillant contre Ses propres intérêts, et pour nous, très souvent, il semble que le Seigneur travaille contre nos intérêts et fait tout à fait mal. Mais le Seigneur est prêt à prendre des risques. Je le dis comme ça - des risques, même avec Lui-même dans l'esprit de pauvres gens finis dont l'entendement est si limité, et en s'impliquant dans un grand nombre de malentendus, si seulement il peut ainsi atteindre Son but.

Il demeure dans l'éternité et non dans le temps. Il peut se permettre d'ignorer l'incompréhension du pauvre homme, sachant qu'Il a la fin en vue et l'éternité devant Lui, et qu'Il vaut la peine d'utiliser un bref instant de temps, même si à ce moment-là Il peut être totalement incompris, tant qu’Il atteint une fin qui est éternelle et le justifie jusqu’au bout. Qu’est-ce que le Seigneur a dit encore et encore à Son peuple d’autrefois sous la main de ses ennemis ? Ceux contre lesquels Il s’était opposé, contre lesquels Il avait adopté une attitude qui allait au-delà de la réconciliation ; Pourtant, Il a livré Son peuple entre leurs mains, et pendant des années, les Siens ont été sous la tyrannie des ennemis jurés de Dieu.

D'un certain point de vue, on pourrait dire qu'il s'agit d'une contradiction, et il est certain que ces ennemis du Seigneur et tous ceux qui haïssaient le Seigneur diraient : « Vous voyez, le Seigneur n'a pas pu faire ce qu'il voulait avec eux, alors il s'en est lavé les mains - le Seigneur n'a pas pu avoir les siens, alors il les a abandonnés ». C'est ce que Moïse a apporté au Seigneur à une occasion. Lui, le Seigneur, a pris ce risque. Il a laissé les païens rire et se moquer de Lui, le regarder et se moquer de Lui en disant qu'Il avait échoué, qu'Il n'était pas digne de confiance, alors qu'Il a laissé Son peuple rester entre les mains des ennemis, encore et encore. Jérusalem est foulée aux pieds et tous les passants disent : voilà le résultat de leur confiance en l'Éternel. L'Éternel se reproche ce qu'il fait, et pourtant il estime qu'il vaut la peine de faire tout cela pour arriver à Ses fins.

Les voies du Seigneur ne sont pas à découvrir et elles ne doivent jamais être jugées selon nos critères humains ; et le Seigneur permet que des catastrophes surviennent, mais avec une fin en vue, quelque chose qui, lorsque cela arrivera, cela Le justifiera jusqu'au bout, et vous verrez que ce que nous pensions être la faiblesse de Dieu, a prouvé Sa force ; l'effondrement a prouvé Sa suprématie ; la folie de Dieu a prouvé Sa sagesse, et Il sera donc justifié à la fin. Ainsi, dans cette question de la croissance par l'exercice, c'est tout ce principe qui est impliqué. Cet exercice n'est pas une auto-analyse introspective. Certaines personnes pensent que lorsqu'elles ont tourné leurs yeux vers l'intérieur, qu'elles sont devenues conscientes d'elles-mêmes, qu'elles se sont livrées à une auto-analyse et qu'elles ont beaucoup étudié leur intérieur, tournant autour de leur âme, se posant des questions sur elles-mêmes, c'est de l'exercice. Ce n'est pas un exercice spirituel. C'est ce que nous avons dit - c'est de la conscience de soi, et toute conscience de soi mène à la paralysie, à l'esclavage, à la faiblesse et à la défaite.

Si vous regardez ce mot où il est fait référence à l'exercice, vous trouverez que cet exercice est celui qui vient sur nous dans les expériences que Dieu produit. " Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur ; pour l'instant, le châtiment ne paraît pas joyeux, mais il est douloureux ; néanmoins, il produit ensuite, pour ceux qui sont exercés, le fruit paisible de la justice." Par quoi ? Par le châtiment que Dieu leur inflige. Dieu vous traite comme des fils si vous êtes châtiés. En tant que fils, il vous amène à la maturité. La manière dont le Seigneur vous traite est l'exercice.

Le Seigneur peut vous retirer des activités et vous enfermer dans l'inactivité, et vous traversez une période terrible en disant que le Seigneur vous a abandonné, que tout va mal. De quoi s'agit-il vraiment ? Il s'agit de douleurs de croissance ! Cela ne s'est-il pas avéré être des douleurs de croissance ? À la longue, tout n'a pas été faux, tout s'est bien passé. Vous avez appris à connaître le Seigneur alors qu'auparavant votre vie entière était occupée par des choses. Vous avez été enfermés et vous avez appris à connaître le Seigneur intérieurement et vous êtes parvenus à un état d'efficacité spirituelle tellement plus grand que vous pouvez maintenant faire face à la situation extérieure. Il a été mal compris, mais il travaillait à votre efficacité, Il nous exerçait à l'efficacité. Ces douleurs de croissance sont terribles. Vous ne pouvez pas aider quelqu'un qui souffre de douleurs de croissance, et vous devez vous tenir à l'écart et le voir passer à travers.

Ainsi, à travers des directions nombreuses et variées, cette croissance s'effectue grâce à l'exercice douloureux produit par la manière dont le Seigneur traite avec vous. Châtiment - un mauvais mot anglais. C'est l'éducation ou la discipline des enfants. Prenez le mot disciple ; celui qui entre en association avec quelqu'un pour apprendre, et les disciples ont été choisis pour qu'ils puissent être avec Lui afin d'apprendre. C'est la discipline, l'apprentissage. Nous apprenons par la souffrance. Même le Seigneur Jésus a été rendu « adulte » dans ce sens, complet, à travers la souffrance. Nous suivons le même chemin vers la pleine croissance. C'est la formation des enfants, la discipline, l'apprentissage par l'expérience. C'est châtiant. Faire de nous des fils à partir d'enfants, des hommes adultes à partir d'enfants. Je pense que nous voulons avoir plus de foi dans les relations de Dieu avec nous dans cette direction. C'est douloureux, parfois angoissant. Que fait le Seigneur ? Pourquoi y a-t-il si peu d’espace entre une chose et une autre ? Il semble effectivement que le Seigneur fasse pression pour nous amener rapidement à une pleine croissance, pour nous amener au point où nous apprenons quelque chose.

La bonne attitude à adopter face à chaque épreuve que le Seigneur permet de survenir sur nous, à chaque chose nouvelle et difficile, est la suivante : qu'est-ce que le Seigneur a en vue pour nous d'atteindre par cette expérience ? Il ne s’agit pas de détruire, mais de construire. Non pas pour prendre, mais pour augmenter. Non pas pour restreindre, mais pour élargir. Au fond des profondeurs se trouve un trésor du Seigneur à découvrir. Certains d'entre nous peuvent dire "Oui, nous l'avons trouvé comme ça". Nous sommes allés dans des endroits profonds, y avons trouvé la plénitude et sommes parvenus à connaître le Seigneur. Voyez-vous la seule chose qui est en vue dans ce passage sur l’exercice ? "Discerner"; c'est l'intelligence spirituelle que le Seigneur vise. Il existe pour certains une histoire spirituelle qui est la contrepartie de celle illustrée aux jours du Seigneur dans Sa chair. Les disciples, avec le Seigneur à leur tête, sont rassemblés en une petite compagnie pour Lui-même. En communion pour apprendre. Puis Il leur a donné, conféré l'autorité officielle, la juridiction, pour sortir et exercer Son rôle de Chef dans la création. Pour accomplir Son gouvernement ; pour administrer Son gouvernement dans le monde. Voilà, en bref, toute la signification de cette dispensation. La seule chose réelle, c'est que le Seigneur était Chef, mais pour eux, tout n'était qu'officiel, pas spirituel. Ils se sont effondrés sur ce point, mais il semble que le Seigneur ait mis en place une illustration de ce qui devait venir spirituellement par la suite - l'Eglise qui est Son Corps - et un entraînement spirituel par la discipline, le châtiment, pour Le connaître afin que, par cette maturité et cette intelligence spirituelle, Il puisse se former un instrument administratif par lequel Il gouvernera l'univers dans les âges à venir.

Et bien-aimés, le croyant n’est pas seulement une machine qui va être saisie par le Seigneur et amenée à faire des choses. Les gens semblent penser que c’est le comble de l’humilité de dire que vous n’êtes qu’un rouage dans la machine. Qu'est ce que ça fait? Un rouage part quand tout le monde part et doit faire ce que font les autres. Vous n’êtes pas un rouage dans une machine. Nous sommes des individus choisis pour faire de nous individuellement les centres de Sa propre intelligence spirituelle, pour Le connaître par nous-mêmes ; Nous ne sommes pas détachés les uns des autres, mais cela signifie que nous connaissons le Seigneur, et si nous sommes tous gouvernés par le même Esprit, nous ne travaillerons pas de manière divergente, nous travaillerons ensemble avec un seul esprit si le seul Esprit triomphe en chacun de nous. Mais Il veut que Ses enfants soient individuellement les centres de Sa propre connaissance spirituelle, de Son intelligence spirituelle, et ensuite nous rassemblant dans un seul Esprit, travaillant dans une seule œuvre, pensant à une seule chose, Il se procurera un instrument pour gouverner les nations. dans les âges à venir : un instrument intelligent qui a appris à connaître par expérience le cœur du Seigneur.

Pour cela, la faculté de perception spirituelle, de compréhension est nécessaire. L’homme naturel ne peut pas connaître ces choses, seul l’Esprit les discerne. Cette faculté d’intelligence spirituelle, de connaissance spirituelle, d’intériorité de toute chose, doit être développée afin que nous connaissions le Seigneur intérieur. Chaque expérience est plus profonde que la précédente, de sorte que nous sommes hors de notre profondeur, nous n'avons pas la ressource en nous-mêmes pour faire face à la situation et donc, dans l'expérience profonde, nous parvenons à recevoir plus de ce qui est en Christ et, après l'avoir reçu par simple nécessité de la situation, nous avons grandi d'autant.

L'exercice peut produire la croissance ou l'endurcissement - les quarante années dans le désert ont été quarante années d'exercice. « Quand ils m'ont mis à l'épreuve », etc. Dieu les a soumis à une discipline, à un régime d'éducation des enfants, dans des situations où aucune ressource humaine ne pouvait répondre au besoin et où tout devait sortir de Lui-même, et une grande opportunité de découvrir le Seigneur, et donc une plus grande administration du Seigneur pour répondre à la situation à laquelle les hommes ne pouvaient pas répondre. Tout ce qui devait se développer dans leur cas a abouti à un endurcissement. Leur attitude était la suivante : « Ces difficultés prouvent que tu es cruel et méchant, tout sauf que tu nous traites avec amour. » C'est ainsi qu'ils ont endurci leur cœur face à l'exercice qui devait les mettre à l'épreuve. On ne peut pas entrer dans un endroit vaste si on n'en a pas la capacité. Nous pouvons passer par des expériences profondes que le Seigneur permet, et nous pouvons adopter l'attitude « Ce n'est pas gentil », « C'est cruel de la part du Seigneur ».

Nous pouvons adopter l'une des deux attitudes suivantes à l'égard des voies de Dieu avec nous ; nous pouvons devenir amers, aigres, durs ; ou nous pouvons avoir l'élargissement par l'exercice, le développement par l'exercice, pour développer la capacité, pour nous amener à une grande place afin que nous puissions être intelligemment Son instrument pour gouverner sous Sa Direction dans les âges à venir. Nous ne pouvons pas toujours comprendre les choses qui entrent dans notre histoire, mais l'explication que nous pouvons donner est que, quelles qu'elles soient, comme causes secondes, le Seigneur est Souverain et Il croit utile parfois de permettre ce que le monde appellerait la chose la plus terrible pour le moment, et il semblerait que Son Nom et Ses intérêts souffrent à cause de cette chose, mais à travers cette chose, Il amène Son peuple à un lieu de maturité et il apprend à connaître le Seigneur par lui-même. À travers ces choses terribles, nous constatons que le Seigneur produit quelque chose de bien plus digne de Lui dans la vie de Ses enfants. C’est Sa justification, Sa revendication : s’Il pouvait le faire autrement, Il le ferait.

À long terme, il obtient la maturité spirituelle de Son peuple, là où il Le connaît. Il veut nous amener à un endroit où nous connaissons le Seigneur et où nos sens sont exercés à Le connaître. Que le Seigneur nous donne la grâce d'accepter tous Ses actes à la lumière de Son grand dessein.

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