Publié pour la première fois dans la revue « A Witness and A Testimony », septembre-octobre 1958, vol. 36-5.
L'histoire est marquée par une crise récurrente qui comporte trois aspects. Chaque fois que Dieu a considéré que le temps du jugement était venu, cette épreuve du feu a impliqué ces trois aspects. Le jugement n'est pas seulement une pénalité ou une punition ; il consiste d'abord à découvrir et à dévoiler. Ensuite, il consiste à faire la distinction et à classer les choses dans la catégorie à laquelle elles appartiennent en raison de ce qu'elles sont. Enfin, il consiste à prononcer une sentence en conséquence et à fixer le destin. Cela est clairement observable dans toutes les visitations divines dans l'histoire des nations et du peuple de Dieu. Cela sera pleinement et définitivement vrai pour la dernière phase de l'histoire du monde actuel - révélation, discrimination, destin.
Nous en avons un exemple très clair et précis représenté dans le cinquantième psaume.
Il n'a pas encore été définitivement établi à quelle partie de l'histoire appartient ce psaume. On ne sait pas avec certitude qui était cet Asaph. Les conditions évoquées dans le Psaume ne correspondent pas très bien à la situation nationale du temps de David et de Salomon, quand Asaph était le chef de la musique. Elles ressemblent davantage à celles d'une époque ultérieure, lorsque cette époque glorieuse était passée et que la gloire s'était estompée.
Mais cela n'a pas vraiment d'importance ; le Psaume incarne l'œuvre de jugement de Dieu à tout moment de Sa visitation, et les aspects sont clairs.
Il y a d'abord la description de Sa pensée la plus complète et la plus élevée ; ce qui est Son standard, Son désir, Sa joie ; ce qui est Sa satisfaction.
"Dieu... a parlé... De Sion, la perfection de la beauté..."
Dieu a un objectif et un modèle auxquels Il s'est engagé, et c'est le contexte dans lequel Son jugement est placé. Dieu ne peut juger avant d'avoir clairement montré et révélé ce qu'Il désire et ce pour quoi Il a pris toutes les dispositions. Le jugement sera toujours selon la volonté de Dieu, telle qu'elle est révélée et connue ; ou, du moins, comme rendu accessible à la connaissance.
Dans ce psaume, comme dans tant d'autres, et dans les prophètes, Sion est le synonyme de ce qui incarne le plaisir et la satisfaction complets du cœur et de l'esprit de Dieu. Dans le Nouveau Testament, Sion n'est plus un point terrestre, mais est synonyme de l'Église idéale, qui, encore une fois, est le Christ dans son expression collective (Hébreux 12:22,23).
Cette conception et cette intention divines ont été pleinement et glorieusement révélées à toute une dispensation à travers les dernières « Lettres » de l'apôtre Paul. Nous avons cette révélation, et c'est sur cette pensée révélée de Dieu que le jugement doit avoir lieu. Dans la souveraineté de Dieu, un grand renouveau d'attention est attiré sur ces Lettres de l'Église à notre époque. Peut-être n'a-t-on jamais accordé une place aussi grande à ces écrits qu'à l'heure actuelle. C'est sur cette base que le jugement reposera, comme dans le cas des églises d'Asie (Apocalypse 1-3), car c'est ici que la pensée la plus complète et la plus ultime de Dieu est révélée et présentée. "De Sion, la perfection de la beauté..." Puis suit immédiatement : "Notre Dieu viendra... un feu dévorera devant lui, et il y aura une forte tempête autour de lui".
Trois choses caractérisent cette « venue en jugement ». Nous les prenons dans l’ordre inverse.
(1) « Mais aux méchants, Dieu dit… » (verset 16). « Considérez ceci, vous qui oubliez Dieu » (verset 22).
Des choses effrayantes sont dites comme étant en attente pour les « méchants » qui sont décrits comme ceux qui « oublient Dieu » : ceux qui n’ont pas Dieu dans leur pensée alors que tant de preuves de Lui abondent.
(2) La section du milieu concerne le jugement du formalisme : le jugement pour découvrir et révéler ce qui est simplement extérieur et formel. Il y a ici tout un système de rituels : sacrifices, autels, prêtres et cérémonies. L’épreuve du feu montrera combien il y a dans le monde religieux, c’est-à-dire, de « vérité dans les parties intérieures » ; qu’il s’agisse d’une question de vie et de caractère, ou simplement d’un système de rites et de pratiques. Voilà une structure massive de profession qui s'effondrera et deviendra cendres au jour où « Notre Dieu viendra ».
(3) L'or sécurisé et préservé.
« Rassemblez auprès de moi mes saints, ceux qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice » (verset 5).
Le dernier appel de Dieu, alors que le jugement est en attente, est un appel à Lui-même. Voici donc l'appel de Dieu à notre époque.
Le dernier mouvement du peuple de Dieu est vers Lui-même : non pas vers un mouvement en tant que tel ; non pas vers un enseignement ou une interprétation de la vérité ; non pas vers une secte ou un parti ; non pas vers une entreprise ou une mission - mais vers Christ. Le dernier mouvement vrai et divin est vers le Seigneur Lui-même. La simple pression des conditions dans la tempête et le cyclone qui se préparent exigera un abandon de tous les intérêts et objets mineurs, aussi bon qu'ils aient pu servir jusqu'à présent, et un mouvement vers le Seigneur Lui-même. Les « choses » divisent ; le Seigneur unit. Les « choses » doivent passer ; le Seigneur demeure. Le temps viendra où tous les moyens et accessoires que le Seigneur a souverainement utilisés cesseront de servir. Cela inclut tout le côté organisé du christianisme, et le Seigneur forcera la question de savoir quelle part de Lui-même il y a réellement.
La base de cette phase ou de cet aspect est « l'alliance par le sacrifice ». Elle repose sur la Croix enracinée dans la vie même de Son peuple.
« RASSEMBLEZ-VOUS... À MOI... PAR LE SACRIFICE. »
Si ce petit document pouvait avoir une influence sur les milliers de personnes qui le reçoivent, c'est ce que nous désirerions, car toute notre position depuis le début de notre ministère a été celle du Seigneur par-dessus tout. Elle n'est pas simplement négative, contre ceci ou cela, ou injustement exclusive, comme pour une forme ou une communion particulière ; elle est celle du Christ dans toute Sa plénitude. Nous pouvons penser que la dévotion - plus ou moins - aux formes ou aux sections du christianisme est souvent une limitation pour le Seigneur ; mais nous dirions : « Faites du Seigneur Lui-même votre objectif suprême : le connaître et croître dans sa plénitude ; et tout le reste prendra sa valeur à partir de cela. »
Ainsi, ce n'est que dans un mouvement spirituel que nous répondrons à cet appel divin.
« Rassemblez mes saints auprès de moi » - en mettant l'accent sur « ensemble » et « moi ».
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