Nouvelle
Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- Numérisation Vincent ROIG
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« Voici ton roi qui vient à toi débonnaire. » Mathieu 21: 5.
« Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes.» Mathieu 11 : 29.
C'est sur le chemin de la croix que nous entendons la première de ces deux paroles. C'est dans les souffrances de notre Seigneur Jésus que se montre toute sa douceur. Disciple de Jésus, toi si prêt à t'abriter sous la croix, contemplant l'Agneau mis à mort pour tes péchés, ne t'est-il pas précieux de penser que tu peux aussi refléter l'image de l'Agneau de Dieu en étant, comme lui, doux et débonnaire chaque jour
(26) COMME CHRIST Dans sa douceur.
« Voici ton roi qui vient à toi débonnaire. » Mathieu 21: 5.
« Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes.» Mathieu 11 : 29.
C'est sur le chemin de la croix que nous entendons la première de ces deux paroles. C'est dans les souffrances de notre Seigneur Jésus que se montre toute sa douceur. Disciple de Jésus, toi si prêt à t'abriter sous la croix, contemplant l'Agneau mis à mort pour tes péchés, ne t'est-il pas précieux de penser que tu peux aussi refléter l'image de l'Agneau de Dieu en étant, comme lui, doux et débonnaire chaque jour
La
douceur est l'opposé de tout ce qui est rude, amer ou tranchant.
Elle doit se
faire sentir dans nos rapports avec nos inférieurs. C'est « avec
douceur » que les pasteurs doivent instruire ceux qui s'opposent à
eux, qu'ils doivent enseigner et ramener ceux qui s'égarent (Galates
6 : 1 ; 2 Timothée 2 : 25). Elle doit se montrer aussi dans nos
rapports avec nos supérieurs. Nous devons «
recevoir la parole avec douceur » (Jacques
1 : 21). Si la femme doit être soumise à son mari, ce doit être «
dans un esprit doux et paisible qui est d'un grand prix devant Dieu
». (1 Pierre
3:4). La douceur,
étant un des fruits de l'Esprit, devrait caractériser tous nos
rapports avec d'autres chrétiens, puis s'étendre encore au-delà, à
tous ceux avec qui nous avons affaire (Éphésiens
4 : 2; Galates 5 : 22; Colossiens 3 : 12 ; Tite 3:2). Elle se trouve
dans l’Écriture à côté de l'humilité, parce que celle-ci est la
disposition intérieure d'où naît la douceur à l'égard du
prochain.
Il
n'est peut-être aucune des vertus, dont s'entoure l'image du Fils de
Dieu, qui soit plus rare à rencontrer chez les personnes appelées à
donner l'exemple. On voit un grand nombre de serviteurs de Jésus qui
montrent beaucoup d'amour pour les âmes, beaucoup d'empressement à
sauver les pécheurs et beaucoup de zèle pour la volonté de Dieu,
et qui pourtant ne sont pas en ceci ce qu'ils devraient être. S'ils
se trouvent en butte à quelque offense, soit dans leur famille, soit
au dehors, ils s'irritent aussitôt, ils s'emportent avec colère, et
par là ils perdent toute paix de l'âme, toute paix de Dieu. Avec
instance ils ont demandé cette vertu chrétienne ; ils donneraient
tout au monde pour pouvoir conserver habituellement la douceur de
caractère et la parfaite égalité d'humeur de Christ, soit dans
leurs rapports de société et d'affaires, soit aussi dans leur
famille et avec leurs domestiques.
Que
de luttes, que de découragements, chez ceux qui ont déjà appris à
vouloir et à rechercher la douceur et la patience, et qui pourtant
ne savent pas encore comment les obtenir!
Il
leur semble si impossible d'avoir de l'emprise sur eux-mêmes que pour
s'en consoler, ils attribuent cette vertu à un certain tempérament
naturel, se disant qu'elle est trop opposée à leur caractère pour
que jamais ils puissent la posséder. Pour se justifier, ils
recourent à toutes sortes d'excuses : leur intention n'est pas si
mauvaise ; quoique leur humeur soit orageuse et leur langue acérée,
ils ne manquent pourtant pas d'amour au fond du cœur ; il ne serait
d'ailleurs pas toujours bon de se montrer trop facile, ce serait
encourager le mal, etc. Ils éludent ainsi le devoir de se conformer
à la sainte douceur de l'Agneau de Dieu, et ils confirment les gens
du monde dans la pensée que, après tout, les chrétiens ne
diffèrent guère des autres, car ils ne voient pas en eux ce qu'ils
leur entendent prêcher, que Christ transforme à son image le cœur
et la vie de ses disciples.
Quel
tort ils se font à eux-mêmes, aussi bien qu'à l’Église de Christ,
en négligeant d'être « l'image et la ressemblance de Dieu » selon
que la rédemption les y appelle et leur en offre le moyen. La
douceur est de grand prix aux yeux de Dieu. L'Ancien Testament
contient de belles promesses pour ceux qui sont doux et débonnaires,
et Jésus les réunit dans celle-ci : «
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre. »
(Psaume 25 : 9; Proverbe 3 : 34; Ésaïe 29 : 19; Mathieu 5:5). Dans
le Nouveau Testament, quel éloge de la douceur nous donne l'exemple
incomparable de notre Seigneur pendant sa vie. Un
esprit doux est de grand prix aux yeux de Dieu, puisque c'est celui
de son Fils bien-aimé. Le
Père ne pouvait présenter à ses enfants de motif plus élevé pour
les engager à rechercher la douceur par-dessus toutes choses. Pour
qui veut la posséder, la Parole de Dieu abonde en paroles
d'encouragement. Ne dit-elle pas : «
Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ».
Et à quoi nous sert-il de savoir que Jésus était doux et humble ?
L'exemple de sa douceur ne nous fera-t-il pas sentir d'autant plus
tout ce qui nous manque là? Ce que nous te demandons, Seigneur,
c'est de nous enseigner comment nous pourrons acquérir cette
douceur. Et de nouveau voici cette même réponse : «
Apprenez de moi, parce que je
suis doux et
humble de cœur ».
Quand
nous cherchons à obtenir la douceur, ainsi que toute autre grâce du
Seigneur Jésus, nous risquons de nous tromper sur la manière dont
il les donne. Nous voudrions être certains de les posséder avant de
les mettre en pratique. Ce n'est pas là la voie de la foi. Moïse
ne savait pas que « son visage fût rayonnant », il savait
seulement qu'il avait vu la gloire de Dieu. L'âme
qui veut obtenir la douceur doit apprendre de Christ qu'il est doux
et humble. Il faut prendre le temps de contempler la douceur de Jésus
jusqu'à ce que le cœur en reçoive le reflet. Lui seul est d'un
esprit doux ; en lui seul se trouve la véritable douceur. Quand nous
commençons à le comprendre, il
faut que notre cœur s'arrête à cette vérité : Celui qui est doux
et humble, c'est Jésus, mon Sauveur.
Tout
ce qu'il est, tout ce qu'il a, appartient à ses rachetés. Sa
douceur doit donc nous être communiquée; mais il ne le fait pas en
nous la donnant comme quelque chose qui se détacherait de lui pour
s'attacher à nous. Non ! Nous
devons apprendre que lui seul est doux et humble, et que c'est
seulement quand il entre dans un cœur et dans une vie pour en
prendre possession, qu'il y apporte avec lui sa douceur. C'est la
douceur de Jésus qui nous rendra doux et débonnaires.
Nous
savons combien il a peu réussi sur la terre à rendre ses disciples
doux et humbles. C'est qu'alors il n'avait pas encore obtenu sa vie
nouvelle et ne pouvait pas, comme après sa mort et par sa
résurrection, leur donner le Saint-Esprit.
Mais à présent il le peut. Il a reçu la puissance divine pour
régner du haut des cieux dans notre cœur, pour vaincre tout ennemi
et pour continuer en nous sa vie de sainteté. Jésus a été notre
modèle sur la terre, afin de nous faire voir ce qu'était ce la vie
cachée, qu'il devait ensuite nous communiquer en venant demeurer en
nous (Colossiens 3:3).
«
Apprenez de moi, parce que je suis doux et humble de cœur ».
Cette parole résonne sans cesse à nos oreilles comme une réponse
du Seigneur à toutes les lamentations de ses rachetés qui se
plaignent de ne pouvoir dominer leur humeur. Ô mon frère, pourquoi
Jésus est-il votre Sauveur, votre vie et votre force, pourquoi
est-il doux et humble de cœur, sinon pour vous donner sa douceur?
Croyez
seulement ! Croyez que Jésus a la puissance de remplir votre cœur
de son esprit de douceur. Croyez
que Jésus lui-même accomplira en vous par son Esprit l’œuvre que
vous avez en vain cherché à accomplir vous-même, « Voici
ton roi qui vient à toi débonnaire ».
Accueillez-le. Qu'il soit le bienvenu dans votre cœur. Comptez sur
lui pour se
révéler lui-même à vous. Tout
dépend de là. «
Apprenez de lui, parce qu'il est doux et humble de cœur, et vous
trouverez le repos de votre âme. »
Ô
mon Sauveur, accorde-moi de pouvoir, sous l'influence de ton
Saint-Esprit, me rapprocher de toi et m'approprier ta céleste
douceur. Seigneur, tu ne m'as pas donné l'exemple de ta douceur
comme un Moïse qui impose des commandements sans donner la force de
les accomplir. Tu es Jésus, tu sauves de tout péché et tu
remplaces le péché par ta sainteté divine. Seigneur, je réclame
ta douceur comme faisant partie du salut que tu m'as accordé. Je ne
puis m'en passer. Comment puis-je te glorifier, si je ne la possède
pas? Seigneur, je veux apprendre de toi, parce que tu es doux et
humble. Seigneur, enseigne-moi que tu es toujours avec moi, toujours
en moi, que tu es ma vie.
Dès
que je demeure en toi, et que toi, tu demeures en moi, je te possède
avec ta douceur, et tu me rends semblable à toi.
Ô,
sainte douceur! Tu n'es pas descendue du ciel sur la terre pour une
courte visite seulement, puis pour disparaître de nouveau dans les
cieux. Tu es venue chercher une demeure ici-bas. Je t'offre mon cœur;
viens y faire ta demeure.
Ô
toi, Agneau de Dieu, mon Sauveur, mon Secours ! c'est sur toi que je
compte ; c'est en habitant toi-même en moi que tu me communiqueras
ta douceur et que tu me rendras conforme à ton image. Viens donc, O
Seigneur ! Daigne à présent même te révéler à moi comme mon Roi
débonnaire, prêt à prendre possession de moi, à me communiquer
dans le secret de mon cœur tout ce que tu es pour moi. Amen
à suivre....