Nouvelle
Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011- Numérisation Vincent ROIG
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(22) Semblable à lui dans sa mort
« Car si nous avons été faits une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection... Car s'il est mort, il est mort une seule fois pour le péché... Vous aussi, mettez-vous bien dans l'esprit que vous êtes morts au péché, et que vous vivez à Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur. » Romains 6: 5, 10,11.
C'est à la mort de Christ que nous devons notre salut. Plus nous comprendrons tout ce que signifie cette mort, plus aussi nous en éprouverons toute la vertu. Notre texte nous apprend ce que c'est que d'être un avec Christ dans sa mort. Que ceux donc qui veulent réellement être comme Christ dans leur vie, cherchent à bien comprendre ce qu'est la conformité à sa mort. Christ avait une double œuvre à accomplir dans sa mort : opérer notre justification, et nous obtenir la vie.
Quand l’Écriture parle de la première partie de cette œuvre, elle se sert
de ces mots: «
Christ est
mort pour nos péchés » (1
Corinthiens 15 : 3). Il a pris sur lui nos péchés, il en a subi le
châtiment. Par là il les a expiés et nous a acquis une justice qui
nous permet de nous présenter devant Dieu. Quand l’Écriture parle de
la seconde partie de cette œuvre, elle dit : «
Il est
mort au péché » (Romains
6 : 10) (1). Mourir
pour les péchés se
rapporte à son caractère de substitut. Dieu
a fait venir sur lui nos péchés (Ésaïe
53 : 6), et sa mort en a fait l'expiation. Mourir
au péché désigne
la rupture de tout rapport avec le péché. Par
sa mort Christ a rompu tout rapport entre lui et le péché.
Pendant
sa vie le péché avait le pouvoir de lui susciter des luttes et des
souffrances. Sa mort y mit fin. Le péché n'eut plus le pouvoir
alors ni de le tenter, ni de le faire souffrir. Il était hors de son
atteinte. La mort avait fait séparation complète entre lui et le
péché. Christ mourut au péché. Comme Christ, le pécheur est mort
au péché puisqu'il est un avec Christ «
par la conformité à sa mort ». Ainsi
que, pour notre justification, il est indispensable de savoir que
Christ est mort pour nos péchés; de même, pour notre
sanctification, il est indispensable de savoir que Christ et
nous-mêmes avec lui, nous sommes morts au péché. Cherchons à le
bien comprendre.
C'est
comme étant le second Adam que Christ est mort. Issus
du premier Adam, nous avons été faits une même plante avec lui par
la conformité à sa mort. Adam est mort et nous sommes condamnés à
mourir comme lui; la puissance de sa mort agit en nous ; nous sommes
donc réellement morts en lui, aussi bien qu'il est mort lui-même.
Nous comprenons ceci. Il en est précisément de même de notre mort
en Christ : Nous avons été faits «
une même plante avec lui, par la conformité à sa mort ». Christ
est mort au péché, et nous avec lui, et maintenant l'efficacité de
sa mort opère en nous. Nous sommes donc morts au péché, aussi
certainement qu'il l'est lui-même.
Par
notre première naissance, nous avons part à la mort d'Adam; par
notre seconde naissance, nous avons part à la mort du second Adam.
Tout croyant qui
accepte Christ participe à la puissance de sa mort et par là il est
mort au péché. Mais le croyant peut posséder beaucoup sans le
savoir. La
plupart des croyants sont, à leur conversion, si occupés de la mort
de Christ pour
le péché, de
leur justification par Christ, qu'ils ne cherchent pas à saisir le
sens de ces mots : qu'en lui ils sont morts au
péché. Ce
n'est que lorsqu'ils sentent le besoin de son secours pour leur
sanctification que s'éveille en eux le désir de comprendre cette
conformité à sa mort, et qu'ils trouvent là le secret de la
sainteté, reconnaissant, que comme Christ, ils sont, eux aussi,
morts au péché.
Le
chrétien qui ne comprend pas encore ceci se figure toujours que le
péché est trop fort pour lui, que le péché a encore domination
sur lui, et que parfois il doit lui obéir. C'est
parce qu'il ne sait pas encore que, comme Christ, il est mort au
péché. S'il le croyait, s'il comprenait le sens de ces mots, il
dirait : « Christ est mort au péché. Le péché ne lui peut plus
rien. Pendant sa vie et sa mort le péché a exercé son pouvoir sur
lui; c'est le péché qui a causé ses souffrances sur la croix et
qui l'a fait passer par l'humiliation du sépulcre ; mais à présent
il est mort au péché. Le péché a perdu ses droits sur lui. Il est
à jamais délivré de sa puissance. Pour moi aussi, comme croyant,
il en est de même. La Vie nouvelle qui est en moi est la vie de
Christ ressuscité des morts ; c'est une vie renouvelée par la mort,
une vie qui est
entièrement morte au péché ».
Le croyant,
devenu une nouvelle créature en Jésus-Christ, peut donc s'écrier :
Comme Christ, je suis mort au péché. Le
péché n'a plus ni droits, ni domination sur moi; j'en suis
affranchi, et par là même je ne suis plus obligé de pécher.
Si
le croyant pèche encore, c'est parce qu'il n'use pas du privilège
de vivre comme quelqu'un qui est mort au péché.
Par ignorance, par manque de vigilance ou par incrédulité, il perd
de vue le sens et la force de ces mots : «
par la conformité à sa mort »,
et alors il pèche. Mais s'il retient ferme ce que signifie le fait
qu'il a partagé la mort de Christ, il peut surmonter le péché. Il
remarque bien qu'il n'est pas dit : Le
péché est mort. Non, le péché n'est pas mort, le péché vit et
agit dans la chair. Mais lui-même est mort au péché et vit à
Dieu, par conséquent le péché ne peut avoir aucune domination sur
lui sans son consentement. S'il pèche encore, c'est parce qu'il
permet au péché de régner sur lui et qu'il consent à lui obéir.
Bien-aimé
chrétien, qui cherchez à ressembler à Christ, que votre conformité
à sa mort vous soit la plus précieuse partie de la vie que vous
souhaitez atteindre. Appropriez-vous-la par la foi. Tenez pour
certain que vous êtes vraiment mort au péché. Que ce soit pour
vous une affaire réglée ; Dieu le dit à chacun de ses enfants,
même au plus faible; dites-le aussi : Comme Christ je suis mort au
péché. Ne craignez pas de le dire ; c'est la vérité. Demandez que
le Saint-Esprit vous éclaire quant à cette partie de votre union
avec Christ, en sorte qu'elle ne vous soit pas seulement une
doctrine, mais qu'elle soit en vous réalité et force.
Cherchez
à mieux saisir ce qu'il nous est dit de la vie du croyant mort au
péché, à saisir que par sa participation à la mort de Christ, il
a été affranchi de la puissance du péché, et qu'ainsi commence
pour lui une vie de victoire par Jésus-Christ. Quand vous aurez bien
compris que vous avez eu part à la mort de Christ, saisissant cette
vérité par la foi, vous deviendrez conforme aussi à ce qu'il est
devenu lui-même par sa mort; graduellement, progressivement vous
vous approprierez les conséquences de cette mort, à mesure que
Christ en fera passer en vous toute la puissance victorieuse (2).
Pour
recueillir tout le bienfait de la mort de Christ, remarquez encore
ceci : D'abord l'obligation qu'elle vous impose: «Nous
qui sommes morts au péché, comment y vivrions-nous encore ? »
(Romains 6:2).
Cherchez à mieux
pénétrer le sens de cette mort de Christ en laquelle vous avez été
baptisé. Voici
ce que signifie sa mort : Plutôt mourir que pécher, consentir à
mourir, afin de vaincre le péché, être mort, et par là affranchi
du pouvoir du péché. Saisissez-vous de ces mots : «
Ne savez-vous
pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ nous
avons été baptisés eh sa mort? » Que le Saint-Esprit vous
baptise plus complètement « en sa mort », jusqu'à ce que la force
de ces mots «mort au péché », jusqu'à ce que votre
conformité à la mort de Christ se voient dans toute votre conduite
et votre vie.
Voici
en outre ce qu'est pour vous la conformité à la mort de Christ. Non
seulement c'est une nécessité, c'est aussi une force. Vous,
chrétien, qui désirez ressembler à Christ, s'il est une chose dont
vous ayez surtout besoin, c'est de connaître l'immense puissance de
la force de Dieu qui agit en vous. C'est par cette puissance
éternelle que Christ a lutté dans sa mort contre les puissances de
l'enfer et qu'il en a triomphé. En Christ vous avez part à sa mort,
et par là vous avez part à toute la puissance qui le rendit
vainqueur. Consentez donc joyeusement avec un cœur plein de
confiance à réaliser mieux votre conformité à la mort de Christ,
et nécessairement alors vous lui deviendrez semblable.
Ô
mon Dieu, que j'ai peu compris ta grâce! Souvent j'ai lu ces mots :
« Par la
conformité à sa mort, nous avons été faits une même plante avec
lui » ; souvent
j'ai lu que toi, Seigneur, tu es mort au péché et qu'il est dit aux
croyants : « De même vous aussi » ; mais je n'en ai pas saisi la
force. Il en est résulté que ne me sachant pas conforme à toi en
ta mort, je ne me savais pas non plus affranchi de la puissance du
péché et vainqueur du péché. Seigneur, tu m'ouvres là une
glorieuse perspective.
Pour
l'homme qui accepte avec foi la conformité à ta mort et qui selon
ta Parole, se tient pour être mort au péché, le péché n'aura
plus de domination sur lui. Il acquiert ainsi la force de vivre pour
Dieu.
Seigneur!
Que ton Saint-Esprit me révèle plus parfaitement ces choses. Je
veux recevoir avec foi ta Parole et prendre la place que tu
m'assignes, me tenant pour mort au péché. Seigneur, en
toi je suis mort
au péché, apprends-moi à le saisir par la foi, ou plutôt à te
recevoir toi-même jusqu'à ce que toute ma vie prouve que je suis
bien mort au péché. O Seigneur, maintiens-moi en communion avec
toi, afin que demeurant eh toi, je puisse réaliser en toi la mort au
péché et vivre pour Dieu. Amen
(Voir
la note 3).
à suivre....
[1] La version anglaise dit ; « Il est mort au péché. »
[2] Dans Romains VI, la conformité à la mort de Christ précède la conformité à sa résurrection. Nul ne peut être vivant en Christ sans avoir d'abord consenti à mourir avec lui. Si dans Philippiens 3/10, la conformité à la mort de Christ suit l'expérience de sa puissance de résurrection, c'est parce que plus cette vie de résurrection se développe en nous, plus elle nous confirme dans cette mort. Il y a continuellement là action et réaction.
(3) Dans
une réunion de pasteurs qui étudiaient ce texte : «
Vous aussi mettez-vous bien dans l'esprit que vous êtes morts au
péché, et que vous vivez pour Dieu en Jésus-Christ, notre Seigneur
» (Romains 6 :
11), voici la question qui fut adressée à tous : Des cinq pensées
que renferme ce texte, quelle est la plus importante ?
1° « Vous aussi » : mots impliquant une parfaite ressemblance avec Jésus dont il est dit : « En mourant il est mort une seule fois pour le péché, mais en vivant il vit pour Dieu ». (Romains 6 : 10).
2° «
Mettez-vous bien dans l'esprit » : commandement qui réclame de nous
une foi aussi simple que ferme.
3° «
Morts au péché » : vérité qui résume le but des trois premiers
points.
4° «
Vivants pour Dieu » : conséquence de la mort au péché.
5° «
En Jésus-Christ, notre Seigneur » : Lui la base et le centre de
tout enseignement de l’Écriture. Lequel de ces points faut-il
regarder comme le plus essentiel à l'intelligence du texte entier?
La première réponse donnée fut : «Morts au péché ». C'est sans
doute, observa le président, ce qui donne à ce texte son intérêt
principale et ce qui excite tant de sérieux efforts pour le
réaliser; et pourtant ce n'est pas là ce qui me paraît le plus
important.
« Vivant pour Dieu » fut la seconde réponse : Car c'est la vie de Jésus, reçue à la conversion, qui nous fait participer à sa mort et à sa victoire sur le péché. Les mots : « morts au péché » expriment la même pensée que ceux de « vivants pour Dieu ». Si nous étions plus « vivants pour Dieu », nous saurions mieux ce que c'est que d'être « morts au péché ».
« Mettez-vous bien dans l'esprit », dit un troisième. Ce commandement ne nous dit-il pas d'agir avec foi en ce qui nous a été préparé de Dieu? c'est là la principale idée du texte. C'est sur cette foi que doit se porter toute notre attention.
« Par Jésus-Christ notre Seigneur », dit un autre frère. Le président ajouta aussitôt : Je crois avoir compris dernièrement que c'est bien de là que dépend toute la force de ce texte.
Que de croyants ont cherché à saisir qu'ils étaient morts au péché et vivants à Dieu, sans l'avoir pu! Que de fois on entend prier ainsi : Seigneur, nous ne sommes pas tout à fait morts, mais nous voudrions l'être ! Combien d'autres qui ont saisi que tout dépend du : « mettez-vous bien dans l'esprit que vous êtes morts », de la foi qui reçoit ce que Dieu nous dit des choses déjà accomplies et certaines, et qui doivent pourtant reconnaître que leur foi n'a pas été suivie des grâces qu'ils attendaient.
Voici leur erreur : ils ont été plus préoccupés des grâces qui résultent d'être morts au péché et vivants pour Dieu, plus préoccupés de réaliser par leurs propres efforts une foi capable de les saisir que de Jésus lui-même en qui seul pourtant, se trouvent ces grâces aussi bien que la foi qui nous les obtient. C'est en lui que la mort au péché et la vie pour Dieu sont des réalités vivantes, actuelles, puissantes. C'est quand nous nous savons en lui, sortant de nous-mêmes pour demeurer en lui uniquement et continuellement, que nous possédons aussi les grâces divines, notre foi recevant la force de les saisir et de s'en réjouir. Du commencement à la fin, c'est Jésus-christ qui est tout. Ceci nous est clairement dit au 3e verset de ce chapitre : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort? » Les disciples avaient compris et admis le baptême en Jésus-Christ, mais quant au baptême en sa mort qui devait résulter du premier, ils avaient encore à apprendre ce qu'il signifiait. Notre Seigneur Jésus avait reçu le baptême d'eau et du Saint-Esprit, et pourtant il pariait d'un autre baptême encore qui devait avoir lieu. Son premier baptême devait être confirmé par la mort de la croix. Il en est de même de nous aussi. Quand « nous avons été baptisés en Christ, nous avons revêtu Christ » (Galates 3: 27). Nous avons été faits participants de lui, de tout ce qu'il est, et de tout ce qu'il fut, par conséquent de sa mort aussi. Mais ce n'est qu'avec le temps que nous arrivons à le comprendre, à réclamer pour nous la puissance de sa mort au péché et de sa vie pour Dieu. Nous ne pouvons le faire que lorsque nous tenons ferme le baptême en Christ, première grâce qui comprend toutes les autres. C'est quand notre foi sort de nous-mêmes pour aller fixer sa demeure en Jésus d'une manière décidée et permanente, que nous acquérons la force de dire : en Jésus-Christ nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu; oui, c'est « en Jésus-Christ » que nous pouvons hardiment « nous considérer comme morts au péché et vivants pour Dieu ».
« Baptisés en sa mort ». Quelle parole! La mort de notre Seigneur Jésus est le point capital de son histoire; c'est sa mort qui fait sa gloire, sa victoire et sa puissance ; aussi est-ce dans cette parfaite conformité à sa mort que réside le plus grand privilège du chrétien. Être plongé, immergé dans la mort de Christ, avoir tout son être pénétré de l'esprit de cette mort, de son obéissance, de son sacrifice, de son abandon de toute la nature terrestre, de tout ce qui a été en contact avec le péché, pour passer de là dans la nouvelle vie que Dieu donne : voilà ce que le chrétien doit désirer avant tout. Il a déjà été baptisé « en cette mort ». il ne lui reste donc qu'à s'abandonner à l'action du Saint-Esprit pour qu'il lui dévoile et lui assimile tout ce qu'elle renferme. Et c'est par la loi qu'il le fait : il sait qu'en Jésus-Christ il est « mort au péché et vivant pour Dieu ». La vie pour Dieu est un tout complet et parfait, «et pourtant elle est soumise à une loi de progression et de croissance. Plus le croyant avance dans la vie pour Dieu, plus il meurt au péché. En Christ il est mort au péché complètement et entièrement, mais il n'acquiert la pleine jouissance de tout ce que cette mort signifie et opère en lui que par des progrès successifs, soit quant à la connaissance intellectuelle, soit quant à l'expérience pratique.
Gardons-nous de nous fatiguer comme on le fait souvent, à comprendre exactement ce qu'est cette mort au péché, à sentir ce que c'est que de se tenir pour mort ; souvenons-nous plutôt que tout cela ne nous est donné que quand nous demeurons en Jésus-Christ, en qui seul ces grâces nous appartiennent. Il se pourrait que, préoccupé de la manière de me les assurer, je perdisse de vue celui en qui je dois demeurer si je veux les posséder. Que mon premier soin soit donc de demeurer avec obéissance et foi en Jésus, en qui sont et la mort au péché, et la vie pour Dieu. C'est en lui que se trouve tout ce dont parle notre texte, car lui-même, il vit de cette vie-là.
Aussitôt que je me perds en lui, je puis être sûr que la grâce attendue me viendra, ou plutôt je sais que déjà je possède en lui cette vie divine, sortie de sa mort, et qu'elle opère en moi, lors même que je ne pourrais pas la décrire par des paroles. Alors je comprends aussi que toute la puissance et toutes les grâces présentées dans ce commandement se résument dans son dernier mot. « Vous aussi mettez-vous bien dans l'esprit que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu, en Jésus-Christ, notre Seigneur ». C'est en Christ qu'est la source de : comme Christ.
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