VI
- LA GLOIRE EN OPÉRATION CACHÉE
«
Des choses glorieuses sont dites sur toi, O Cité de Dieu » (Psaume
87:3).
«
A Lui soit la gloire dans l’Église et en Christ Jésus de
génération en génération pour toujours et à jamais »
(Éphésiens 3:21).
«
... pour célébrer la gloire de Sa grâce qu’il nous a accordée
en Son bien-aimé » (Ephésiens 1:6).
«
… afin que nous servions à célébrer Sa gloire, nous qui avons
espéré en Christ » (Ephésiens 1:12).
Notre sujet concerne les caractéristiques de Sion ; autrement
dit, les caractéristiques de Christ transmises et placées en
Son propre peuple. Nous en arrivons maintenant aux gloires de
Sion, ou à la gloire en relation avec Sion.
Nous
avons vu dans le chapitre précédent que ce thème de la gloire
revêt trois aspects :
1-
la gloire dans l’initiation divine,
2- la gloire en opération cachée,
3- la gloire dans la manifestation finale.
2- la gloire en opération cachée,
3- la gloire dans la manifestation finale.
A
- Dans la vie de Christ sur terre, la Gloire est cachée
Dans ce cas seulement, la gloire est dissimulée. Seul le Ciel
la voit, mais elle est cachée. Ne vous êtes-vous jamais
demandé ce que les bergers et les mages ont pensé, ce que les
autres gens ont pensé, eux qui devaient savoir que le Seigneur
Jésus viendrait avec la gloire céleste quelques années après ?
Bien sûr, nous ne savons pas si les bergers ont pris la peine
de suivre l’évolution de ce bébé. Le bébé venait de
Bethléem, changea de lieu et grandit pendant trente ans
principalement dans l’isolement ; et, année après année, il est
fort probable que ces bergers ont dit « Ce fut une nuit
fantastique qui était porteuse de merveilleuses promesses, mais
où cela a-t-il mené ? ».
Ceux
de l’Orient ont sans doute posé la même question « Pourtant,
nous ne nous sommes pas trompés, il y avait une étoile qui
nous a conduit au lieu où se trouvait l’enfant. Nous avons
ouvert nos trésors et déclaré qu’Il est le Roi – mais que
lui est-il arrivé, nous n’avons plus entendu parler de Lui depuis
30 ans ? ».
C’est
peut-être un produit de l’imagination, mais si c’est le cas,
cela
nous aide à voir que non seulement durant 30 années, mais pendant les 33 années et demi, toute la gloire était cachée, ou cachée en grande partie, sauf pour des choses significatives ici ou là, comme un miracle quand Il manifesta Sa gloire, ou sur le Mont de la Transfiguration.
nous aide à voir que non seulement durant 30 années, mais pendant les 33 années et demi, toute la gloire était cachée, ou cachée en grande partie, sauf pour des choses significatives ici ou là, comme un miracle quand Il manifesta Sa gloire, ou sur le Mont de la Transfiguration.
Mais
pour ces évènements occasionnels, la gloire n’était
pas vue par les hommes ; elle était cachée. Elle n’était
pas partie, il n’y avait là pas moins de gloire qu’au
commencement, mais elle était cachée. Elle n’était ni reconnue,
ni discernée, ni perçue par le monde et par la grande majorité
de ceux qui étaient en contact avec Lui ; la gloire était
dissimulée.
B
- Le Ciel était en mesure de voir la Gloire
Mais le Ciel était très intéressé ; l’enfer également.
L’intérêt manifesté par le Ciel lors de la naissance de
Jésus est demeuré le même. Après la tentation dans le désert
pendant 40 jours et 40 nuits, les anges vinrent Le servir. Les anges
savent ce qu’il en est et sont très concernés. Ils ont proclamé
« Gloire au plus haut des cieux ! ». Ils continuent à être
attentifs. Et à la fin, les anges sont au tombeau. Ils sont
toujours dans l’attente. Le Ciel voit ce que personne ne voit. Le
Ciel sait ce que personne ne sait. Le Ciel observe et constate. Que
voit et que constate le Ciel? La Gloire ! Mais comment ? La
gloire agissait de manière cachée ; le Ciel pouvait voir cette
gloire de plusieurs manières.
Chaque
nouvelle tentation, chaque nouvelle épreuve, chaque nouveau
piège tendu devant Lui, chaque nouvelle souffrance qui
l’assaillait, chaque nouvelle crise, chaque fois que l’une
ou l’autre alternative se déroulait, un triomphe ou un échec,
chaque fois le Ciel observait pour voir comme la gloire
remporterait la victoire et triompherait. La Gloire devenait
quelque chose de bien plus intérieur, de bien plus réel, de
bien plus important que des rayons dans un halo de lumière.
Elle devenait une puissance, un facteur déterminant. J’oserais
dire que toute la vie terrestre du Seigneur Jésus tournait autour de
savoir si la gloire se maintiendrait ou si elle disparaîtrait, si
elle serait voilé, s’il pouvait Lui arriver ce qui est arrivé
à l’ancienne Jérusalem, quand, à cause d’une rupture et
d’un échec, les prophètes virent la gloire s’élever au
dessus de Jérusalem et disparaître. La question est de savoir
comment la gloire va se manifester et se maintenir. Ce fut une œuvre intérieure, une œuvre secrète, qui fut testée et
éprouvée dans Sa vie intime.
Tout
est résumé dans le fait que, sur le Mont de la Transfiguration, le
Seigneur Jésus n’a pas été glorifié mécaniquement et
automatiquement, mais manifesté glorieusement dans la
plénitude. A cause du triomphe de Sa foi jusqu’à ce point, Lui
qui, au lieu de la joie qui lui était réservée, s’est humilié,
a enduré la croix et supporté la honte. Cette glorification du
Seigneur Jésus est survenue parce qu’Il avait atteint un tel
niveau de perfection morale que la gloire a soudain éclaté.
C’était l’état et la condition de Sa vie intime avec Dieu qui a
émergé sur le Mont de la Transfiguration. Comme nous le
verrons, c’est la base de toute glorification.
C
- La Gloire cachée dans l’Église
A propos de l’Église, quel jour fut le jour de la Pentecôte
! Les cieux se sont à nouveau ouverts, la gloire est descendue
et a été proclamée. Combien cela a-t-il duré ? Peu de temps avant
que la gloire ne se cache à nouveau. La gloire ne s’est pas
éloignée, elle n’était pas partie, mais le jour de Pentecôte ne
s’est pas prolongé longtemps dans ses caractéristiques
extérieures. L’Église a perduré et beaucoup ont posé la
question : Qu’en est-il de ces débuts si prometteurs ?
Pourquoi
le jour de la Pentecôte a-t-il eu lieu ? Où en est-on ? Les choses
ont changé, on ne voit plus ce qu’on voyait avant, on ne les
discerne plus !
Un
changement s’est opéré sur l’Église, la gloire est à
l’intérieur et est cachée. Dîtes-moi, si le monde considère l’Église, peut-il voir la gloire de la même façon la nuit de
la naissance du Christ et le jour de la Pentecôte ? Le monde est-il
capable de voir cette sorte de manifestation de gloire extérieure ?
Non ! Il verrait cette gloire s’il avait des yeux, mais il ne
voit pas et c’est caché aux yeux du monde. N’est-ce pas
vrai pour chaque chrétien individuellement ? Comme nous le
disions, les initiatives de Dieu dans la vie de l’individu sont
glorieuses.
A
notre conversion, notre nouvelle naissance, nous venons au Seigneur,
et les marques de la gloire sont bien présentes : joie, paix,
satisfaction. Le seul mot qui exprime ces premiers jours de la
vie chrétienne, c’est gloire. Mais cela ne continue pas
ainsi. Loué soit Dieu que ça ne continue pas ainsi toute la vie.
Bien sûr qu’il en reste des traces, mais ça ne dure pas
comme ça. Les choses changent et les problèmes, les questions,
les conflits, les accusations surgissent. Il nous dira que ce
n’était qu’une illusion, une émotion, une contrefaçon ; ou que
nous avons péché et attristé le Saint-Esprit, parce que les
choses changent.
La
gloire ne s’est pas éloignée car la gloire c’est Christ. Mais
quelque chose a changé. La Gloire s’est cachée. Elle est
présente, active, opérationnelle, mais elle opère de manière
cachée.
D
- La Gloire opère dans la grâce
Comment la gloire opère-t-elle dans cette phase de transition entre l’initiation dans la gloire et l’accomplissement qui va venir ?
La
gloire est ici, mais comment opère-t-elle ? Les opérations cachées
de gloire se font dans la grâce, « La gloire de sa grâce ».
La grâce est la base des opérations de gloire. La Gloire est
liée à la grâce. C’est bien clair dans cette parole
d’Éphésiens « à la louange de la gloire de Sa grâce ». « Il
nous a choisis en Lui… nous ayant prédestinés à être
adoptés comme ses fils… à la louange de la gloire de Sa
grâce… jusqu’à la fin afin que nous soyons une louange à
Sa gloire », la gloire opérant dans la grâce.
E
- La grâce, attitude divine envers nous
La grâce dans le Nouveau Testament revêt trois
aspects. Premièrement, la grâce comme attitude divine envers
nous ; c’est ce que nous pensons généralement quand nous
parlons de grâce, la grâce de Dieu, l’attitude bienfaisante
de Dieu à notre égard. Ici nous sommes en situation de perdre
pied. Cette grâce de Dieu nous porte au-delà de nos forces et de ce
que nous pouvons supporter : « Il nous a choisis en Lui depuis
la fondation du monde », et « Il nous a prédestinés à
être ses fils d’adoption par Jésus-Christ » (Éphésiens
1:5).
Le
Psaume 139:16 nous dit « Sur ton livre étaient tous inscrits les
jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux
n’existe ». Il savait ce qui arriverait, le genre de vie que
nous mènerions. Il connaissait chacune de nos journées avant
qu’elles n’existent. Il connaissait d’avance les
défaillances d’Israël, Il savait qu’un jour Israël se
détournerait de Lui pour offrir de l’encens aux idoles et passer
leurs fils par le feu pour adorer Moloch. Il savait tout, et Il
a choisi Israël et Il a inscrit Israël dans Son livre avant
son existence.
Comment
expliquer tout cela ? Nous perdons pied, nous ne pouvons ni l’expliquer ni le comprendre. Pourquoi m’a-t-Il choisi en
Christ et puis, en nous donnant un corps, faire ce que nous
avons fait et suivre notre chemin en Le déshonorant ? Ce sont
des problèmes qui vont au-delà de notre mentalité, de nos
pouvoirs mentaux. Il y a une réponse dans la Bible, et là, nous
sentons nos genoux défaillir « … afin que soyons à la
louange de Sa gloire, nous qui auparavant avions espéré en
Christ ».
Qui
voit cela sinon le Ciel et l’enfer ? Que voit le monde de tout cela
? Il est possible qu’il demeure des traces de l’œuvre de
grâce divine, mais le monde ne peut apprécier la grâce de
Dieu, ni la voir. Il nous faut Christ pour connaître la grâce
de Dieu, et il faut Christ pour glorifier Dieu, et c’est aussi la
gloire dans l’Église et en Christ Jésus dans toutes les
générations et pour toujours.
Oui,
il s’agit bien de la gloire en termes de grâce comme attitude
divine envers nous. Nous ne pouvons pas l’expliquer. Pourquoi
nous a-t-Il choisis toi et moi ? Songez-y. Allons-nous dire
quelque chose de ce genre « Je sais pourquoi Il m’a choisi,
Il avait une bonne raison de me choisir ; il y avait cela me
concernant qui a justifié son choix ? ». Si c’est votre cas, vous
ne connaissez rien de la grâce de Dieu, et vous ne pouvez pas
rendre gloire à Dieu. Plus vous êtes prêts à dire que c’est
par cette attitude divine de grâce envers moi, plus vous
pourrez le dire du fond de votre cœur, et plus vous pourrez
glorifier Dieu.
N’est-il
pas étrange de constater que nos personnes misérables,
corrompues et défaillantes sont souvent un moyen de cacher Sa
gloire plutôt que de la manifester ? Nous nous focalisons sur
nos pauvres et misérables personnes, au lieu de dire tout le
temps « Oh, pour moi, la grâce de Dieu est merveilleuse ! ».
La
gloire, en termes de grâce, est inexplicable, insondable, mais pour
cette raison, si merveilleuse.
F
- La grâce, puissance divine
Le Nouveau Testament nous parle d’un deuxième aspect de la
grâce, à un autre niveau : la grâce comme puissance divine.
Non seulement, la faveur ou l’attitude divine, mais la
puissance divine.
Paul
nous parle de sa faiblesse, de son infirmité, et comment il a
apporté cela devant le Seigneur en l’interrogeant sur cette
faiblesse et sur cette infirmité, qui lui causaient tant de
soucis. Le Seigneur n’en a rien dit, mais Il a dit : « Ma
grâce te suffit » (2 Corinthiens 12:19). Il y a beaucoup
d’exemples dans le Nouveau Testament sur la force vitale et la
puissance divine de la grâce.
G
- La grâce de Dieu envers nous demande une mise à nu
Tous ces aspects sont liés à une certaine exigence. S’il
s’agit de grâce comme une attitude divine à notre égard,
alors nous devons être mis à nu. Nous n’apprécierons jamais
cette attitude de la part de Dieu tant que nous ne serons pas
nous-mêmes exposés. Pourquoi le cours de notre vie est, d’un
certain point de vue, une histoire de dépouillement de
nous-mêmes, en nous laissant stérile et en extirpant du plus
profond de nous-mêmes la corruption au point de pouvoir dire «
Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire
dans ma chair » (Romains 7:18) ? Pourquoi Dieu cherche-t-il
tout le temps à nous condamner et à nous entraîner au plus
profond sur le terrain de la condamnation ? Cherche-t-Il par notre
propre état de péché à nous rendre misérables ?
Non,
la mise à nu est demandée pour que la gloire s’amplifie dans
cette attitude divine à notre égard. Il nous dit « Tu vois ce
qui est vrai en toi ; pourtant, je t’aime ; Tu vois la
profondeur d’iniquité qui existe en toi ; pourtant, Mon attitude
envers toi est grâce. Tu vois ce dont tu es capable ; pourtant, Je
ne me détourne pas de toi, au contraire, Mon attitude est celle
d’une compassion infinie, d’une patience infinie. Mon
attitude reste remplie de grâce ».
La
mise à nu est demandée et lorsque la grâce doit revêtir la forme
d’une puissance divine, il y a une autre exigence qui est
requise : l’épreuve, l’affliction et la souffrance.
H
- La grâce, puissance divine requiert la souffrance
De nombreuses souffrances qui sont le lot des chrétiens,
n’auraient jamais existé s’ils n’avaient pas été
chrétiens. Nous connaissons des afflictions et des épreuves,
simplement parce que nous appartenons au Seigneur, qu’Il nous a
rachetés, nous a cherchés et parce que nous Lui appartenons ;
alors, nous souffrons, nous sommes dans l’épreuve et
l’affliction.
Nous
connaissons la faiblesse et l’adversité et nous savons ce que
signifie être au bout de nos moyens et de nos ressources, et
c’est l’exigence pour connaître la gloire de Dieu en termes
de grâce. J’espère pouvoir toujours le croire ; j’espère pouvoir
garder cela en moi comme du cristal pendant les heures sombres de mon
existence, ce temps terrible d’affliction. Mais, je le vois dans le
Nouveau Testament, je le vois dans ces hommes, je le vois dans le
Seigneur Jésus. Je vois que la gloire agit de manière cachée
comme cela.
Oh,
ces personnes passent à travers, mais la grâce de Dieu est
merveilleuse, la grâce de Dieu les élève constamment, les
ramenant au point de départ et les gardant malgré tout. Vous
pensez qu’ils ont disparu cette fois-ci mais ils reviennent.
Il y a ce bouchon permanent qui saute toujours à nouveau ; la grâce,
force de vie, puissance divine.
Considérez
le Seigneur Jésus et constatez si ce n’est pas une réalité.
Considérez l’Église et voyez si ce n’est pas vrai. Regardez
à notre histoire, examinez notre cœur et voyez si ce n’est
pas vrai. C’est cela, la gloire. Elle est bien différente
de l’idée que nous avons sur les anges qui chantent
un chœur céleste sur la gloire. C’est quelque
chose qui entre et qui perce, qui agit puissamment en sous terrain et
qui nous voit victorieux.
I
- La grâce liée à la nature divine
Ensuite,
le troisième aspect de la grâce est en relation avec la nature
divine. Des choses concernant la grâce nous font penser à ce
que nous appelons la bienveillance et la miséricorde,
c’est-à-dire l’émergence de la nature divine et de la
ressemblance divine sous l’effet de la provocation. Quel dommage
que les traducteurs n’aient pas toujours été capables de
traduire ces mots de Pierre « Si vous supportez la
souffrance, en faisant ce qui est bien, c’est une grâce devant
Dieu » (1 Pierre 2:20) !
Ne
me dites pas que la gloire n’est pas derrière tout ça ! Lorsque
vous souffrez injustement, indirectement, que vous êtes
calomnié, persécuté, agressé sans vrai motif, en tant que
chrétien et que vous n’êtes pas aimé pour une raison ou une
autre, certainement pas parce que vous n’êtes pas aimable, vous
savez bien qu’il y a quelque chose de plus qui permet de
supporter patiemment la souffrance : la grâce reliée à la
nature divine.
J
- L’exigence d’une maîtrise de soi
«
Lorsqu’Il fut injurié, Il ne rendit point d’injures ; lorsqu’il
fut maltraité, il ne fit aucune menace » (1 Pierre 2:23).
C’est votre réaction à la souffrance, votre réaction à
l’agression,
votre réponse au mauvais traitement des gens, sans aucune raison devant le Seigneur et certainement pas parce que vous avez fait une erreur ou que vous en êtes responsable. Est-ce que votre réaction est identique à la Sienne ? Il ne répondit ni aux injures ni aux menaces ; Il ne fit preuve d’aucun ressentiment, d’aucun esprit de revanche : « Seigneur, pardonne-leur » (Luc 23:34), «Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Actes 7:60). Ainsi en est-il de la grâce, qui glorifie Dieu : c’est la gloire de Dieu, la gloire de Christ.
votre réponse au mauvais traitement des gens, sans aucune raison devant le Seigneur et certainement pas parce que vous avez fait une erreur ou que vous en êtes responsable. Est-ce que votre réaction est identique à la Sienne ? Il ne répondit ni aux injures ni aux menaces ; Il ne fit preuve d’aucun ressentiment, d’aucun esprit de revanche : « Seigneur, pardonne-leur » (Luc 23:34), «Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Actes 7:60). Ainsi en est-il de la grâce, qui glorifie Dieu : c’est la gloire de Dieu, la gloire de Christ.
C’est
vrai que c’est quelque chose de caché. Nul ne sait la bataille qui
est engagée. Combien cette cruauté, cette injustice, ce mal, a
remué en vous ce qui est amer, et œuvre dans notre nature pour
que nous disions des choses piquantes, et vous avez eu une vraie
bataille intérieure dans la prière et le combat – et
personne ne voit rien de tout cela.
Un
esprit doux et tranquille où l’intérêt personnel a été soumis,
toute cette vie propre a été soumise dans la bataille, et vous
en sortez sans que quiconque puisse discerner quoique ce soit.
C’est la grâce, la gloire, la gloire en terme de grâce. Mais
c’est caché, une bataille secrète, l’histoire de quelque chose
que personne ne connaît ; tout ce que le Seigneur Jésus a
connu avec Son Père dans le secret derrière le voile.
Oui,
la gloire du Seigneur Jésus se trouve dans la manifestation de la
grâce divine au dessus de l’épreuve et de la persécution.
Ainsi en est-il avec Ses saints, Ses serviteurs et son Église,
avec toi et moi. « Des choses glorieuses sont dites sur toi, ô
Cité de Dieu », mais c’est le genre de chose glorieuse que nous
n’apprécions pas toujours, et pourtant il s’agit de la même
gloire. La gloire des anges qui ont chanté le jour de Sa
naissance n’est pas différente de celle que les cieux ont
contemplé à Gethsémané. C’est la même gloire, mais Dieu
œuvrait intérieurement afin qu’à la fin, cette gloire première
puisse éclater comme quelque chose qui a été préparée par
l’épreuve, par l’adversité, par l’affliction, par tous
ces moyens en nous afin de participer à Sa gloire, de partager
Sa gloire et que la Grâce soit nôtre. « L’Éternel donne
la grâce et la gloire » (psaume 84:12), ils vont toujours
ensemble, pour maintenant et de temps en temps, mais un jour ce
sera toute la gloire.
T.A.S.
à suivre