mercredi 17 février 2016

Jean 3:21 Ian Thomas

Parce qu’Il était  Celui qui vivait dans la lumière , il apparaissait clairement que Ses œuvres étaient faites "par Dieu." (Jean 3:21)

Pour aider à comprendre comment les Chrétiens doivent vivre par la puissance de Dieu dans la dépendance de la foi et manifester la nature d’amour de Dieu dans tout ce qu’ils font, considérons une leçon enseignée par Jésus quand Il a nourri les cinq mille personnes. Nous le voyons utiliser Philippe comme un exemple pour nous aider à comprendre ce principe spirituel.

Quand Jésus leva les yeux et vit une grande foule avancer vers Lui, Il dit à Philippe, "Où achèterons-nous du pain pour que ces gens mangent ?" Il n’a  posé cette question qu’en vue de le tester, car il savait déjà ce qu'Il allait faire. (Jean 6:5-6)

Jésus était toujours prêt à faire face aux situations que Son Père Lui présentait. Bien qu'Il ait laissé de coté Sa propre puissance et gloire pour vivre comme un homme dans un faible corps mortel, une vie qui Lui demandait une dépendance au Père pour toutes choses, rien ne l'écrasait. Il n'a jamais été déconcerté. Jésus continuait à faire confiance à la capacité de Son Père à être dans tout ce qu'Il faisait. Parce qu’Il était  Celui qui vivait dans la lumière , il apparaissait clairement que Ses œuvres étaient faites "par Dieu." (Jean 3:21)


Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible

mardi 16 février 2016

Jean 8:12 et 2 Corinthiens 4:7 Ian Thomas

Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie. (Jean 8:12)
Or nous avons ce trésor dans des vases d'argile {de faibles corps mortels} afin que l’excellence de cette puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous. (2 Cor. 4:7)

Dieu s'attend à ce que Ses enfants vivent par la puissance de Son Esprit au travers la dépendance de la foi. Jésus, alors qu’Il vivait dans un corps mortel, a pu révéler la gloire de Son Père car Il dépendait de la puissance de l'Esprit oeuvrant par Lui dans tout ce qu'Il a fait.

De la même façon, nous serons rendus capables  "de marcher comme Jésus l’a fait" (1 Jean 2:6) quand nous marcherons dans la même sorte de foi dépendante. Car Jésus a dit, "Quiconque croit en Moi fera ce que j'ai fait."

Jésus n’a pas dit que chacun copiera Ses miracles. Cependant le Fils, a vraiment l'intention de manifester Son amour de nature divine au travers de chacun de Ses disciples "afin que le Fils puisse glorifier le Père." Le Père reçoit la gloire car "la lumière de vie" étant révélée, elle devient un reflet de Sa vie d'amour divin.

Et ceci est ma prière : que votre amour abonde de plus en plus ... pour que vous puissiez être ... pur et irréprochable. remplis du fruit de justice par Jésus Christ - à la gloire et à la louange de Dieu. (Phil. 1:9-11)

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Refléter la Gloire de Dieu

(2) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964



Chapitre 2

LA MANIFESTATION DE LA GLOIRE DE DIEU

Lecture : Hébreux 1      

                   Comme premier sujet  dans cette méditation sur Christ, nous avons été occupés avec la conception toujours croissante de Christ, que l'apôtre Paul a reçue et qui a marqué sa vie. Nous avons vu d'abord comment Paul, en tant que Juif, avait lui-même partagé la conception très terrestre est très étroite du Messie, si commune à sa race, avec toute la pensée du royaume, de privilèges terrestres et d'une position temporelle. Comment pour lui, cette conception en est venue à être brisée par la révélation qu'il a eue du Seigneur Jésus, sur la route de Damas.

                    Cette crise a marqué le commencement d'une connaissance toujours croissante de Christ. Là, Paul avait appris, non seulement que Jésus de Nazareth était Lui-même le Messie dès longtemps attendu, mais qu'Il était également le Fils de Dieu, qui avant les temps éternels avait été dans le sein du Père. Dès lors, le Christ n'était plus pour lui juste une figure du temps. Nous avons noté comment par davantage de révélations, ce fait est venu à être lié à ce que Paul appelle fréquemment le dessein, le dessein de Dieu, les conseils divins : "... suivant le plan de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté..." (Ephésiens 1:11) Cela est lié à : "avant les temps éternels", et dans ce dessein, dans ces conseils divins de l'éternité passée, un très grand nombre de choses auxquelles Paul se réfère, s'y trouvent. Nous avons vu que ces conseils divins (ce dessein éternel) concerne l'univers et l'homme en particulier, et que l'univers et l'homme sont réunis en Son Fils : "....selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre." (Ephésiens 1:9-10) Cela nous a amenés à considérer un point qui exige d'être à nouveau présenté, ou du moins, une réitération, à laquelle nous procédons maintenant.

LE DESSEIN DES ÂGES

                    Ces conseils éternels (ce dessein éternel de Dieu) représente la ligne droite de Dieu à travers es âges, et comme nous sommes en train de le considérer, ils n'ont rien à faire avec la rédemption. C'est une autre ligne, une ligne de secours. Nous disions que cette plénitude des temps, des âges ou des saisons, représente la méthode éternelle de Dieu de dévoiler Sa plénitude et d'amener des hommes à cette plénitude. Ils sont des étapes de croissance, de progrès, de développement au sujet de Son Fils, et comme nous l'avons dit, tout ceci était prévu pour être une ligne droite au cours des âges. Ces autres âges que nous lisons, ces âges de ce monde, selon les conditions actuelles, sont une toute autre ligne et présentent une autre expression du dessein. Elles ont été introduites (présentée de façon figurée ou imaginative)  de cette manière : La Divinité, dans Son conseil, a établi le plan pour tous les âges des âges futurs, d'éternité en éternité, et dans ce plan tout était clair, sans détours. Il y aurait un dévoilement progressif de Dieu dans le Fils, et une entrée progressive de l'univers dans cette plénitude. Mais alors, Dieu atteignit un point où Il dut dire, en raison de Sa prescience (nous parlons de façon imaginative) : "Mais nous savons ce qui se produira, l'homme que Nous créons faillira, échouera. Cela amènera une longue période de désordre,d'interruption, de chaos, et Nous devons pourvoir à cela." Là le plan entier de la rédemption fut introduit, et l'Agneau fut immolé dès avant la fondation du monde. C'est une autre ligne du dessein. Ainsi les âges de ce monde actuel ont dû être introduits. L'âge avant la Loi, depuis la chute d’Adam jusqu'à Moïse, un âge régie par certaines choses, puis l'âge de la Loi jusqu'à Christ, puis l'âge de la dispensation de l’Église. Ceux-ci n'étaient pas dans le plan originel. Il est nécessaire de le souligner, parce que, s'il en était autrement, cela rendrait Dieu responsable du péché, et vous pourriez penser si Dieu avait planifié tout cela, la chute devait fatalement avoir lieu, Dieu devait provoquer la chute ! Mais c'est faux. Aucun de nous ne porterait à la charge de Dieu qu'il avait planifié la chute afin de rendre la rédemption nécessaire. C'est une autre ligne de dessein, de plan selon la prescience de Dieu. La ligne première du dessein n'était pas cela. Comme nous l'avons dit, vous commencez à un niveau et puis atteignez un pont où, en raison de l'échec et du péché, il y a une inclinaison dans la ligne (un trou) dans laquelle toute l'histoire de la rédemption est considérée. Christ comble ce fossé et fait du premier dessein et de sa réalisation, un tout, depuis l’éternité passée jusqu'à l’éternité à venir. En venant dans une chair semblable au péché, mais sans péché, le Rédempteur se tient dans la brèche et maintient le dessein des âges tout droit en Lui-même. Les dispensations actuelles sont, dirons-nous, subsidiaires dans leurs natures, et ont été introduites en raison d'une urgence. Dieu n'a jamais voulu que cela soit ainsi. Soyons très clairs sur ce point.

                     Le fait, qui pour nous ressort clairement, qui est d'une immense valeur, est que Dieu a prévu des âges, des temps, des périodes au cours desquelles, la révélation, la manifestation et la compréhension de Lui-même augmenterait. Peut-être cela semble spéculatif, mais posons-nous la question : Que ce serait-il produit si la chute n'avait jamais eu lieu ? Si l'homme s'était tiré de son épreuve dans le jardin et n'avait pas failli, que ce serait-il produit ? Je crois que l'homme aurait grandi encore et encore, dans sa compréhension et connaissance de Dieu, et se serait développé dans son expression personnelle de Dieu. Dieu aurait ainsi obtenu une expression progressive et toujours croissante  de Lui-même et vu que Dieu est ce qu'Il est, il n'y aurait eu aucune limite à ceci. Cela aurait pu continuer à travers des âges successifs, avec, en cet univers, des mouvements dans des plénitudes de Dieu toujours plus grandes.

                    Nous ne sommes pas en train de parler de l'homme individuel, mais de l'homme corporatif. C'est l'intention de Dieu et ce sera. Colmatez la brèche. Franchissez le fossé qui a été comblé par le plan rédempteur, et reprenez l'intention au point où la rédemption est parachevée. Revenez au premier niveau de Dieu, triomphant sur l'ennemi, et prenez les choses à ce point. Qu'allez-vous avoir ? Vous aurez une expression progressive et toujours croissante de la plénitude de Dieu manifestée dans les âges, en des cercles toujours plus étendus de la révélation de Dieu. Il est impossible de saisir la plénitude de Dieu. Il faudra l'éternité pour cela.

                    Toute cette plénitude se trouve en Christ. Et nous disons : combien cette plénitude est grande ! Quel Christ nous avons ! Cela prendra l'éternité pour découvrir Christ. Il n'y a rien dans cette déclaration dont la signification soit peu importante. Nous rappelons les mots du Seigneur Jésus Lui-même : "...personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père..." Cela naturellement ne sous-entend pas simplement une question d'identification, à savoir que personne ne sait qui est le Christ, excepté le Père. Cela implique ce que Christ représente dans l'histoire de cet univers, tout ce qu'Il est dans Sa position en cela. Je crois que c'est à une compréhension de cette chose-là que le Seigneur nous appelle. Le Seigneur veut que nos parvenions à une nouvelle compréhension et perception de Son Fils, Jésus-Christ, et que cette perception soit notre chemin d'avant-garde, celui pour croître, notre chemin vers la plénitude. Ceci, comme nous l'avons dit, est lié au dessein, aux conseils divins concernant l'univers, et l'homme en particulier.

LA PERSONNIFICATION DE LA PENSÉE DIVINE DANS UN ÊTRE 

                  Sa signification centrale était en relation avec un type d'être créé, appelé l'homme, et l'homme est l'expression de la pensée divine, une image et une similitude de quelque chose conçu dans la pensée de Dieu. Ce sont les conseils éternels aboutissant au dessein éternel, le conseil de Sa volonté. A présent considérons cela plus amplement.

                    Dieu a eu des pensées. Vous et moi avons de pensées qui correspondent à notre constitution mentale, à notre nature, à notre caractère. Quelqu'un pense d'une certaine manière parce qu'il est fait ainsi, un autre d'une autre façon parce qu'il est constitué autrement. Nos pensées sont l'expression de notre nature, de note constitution, de notre disposition, en un mot de notre caractère. "Car il est comme les pensées de son âme... " (Proverbes 23:7) La pensée, c'est l'homme en essence. Dieu a eu des pensées. Ces pensées étaient Dieu en essence. Elles étaient la projection de ce à quoi Il ressemble, de ce qu'Il pense, de ce qu'Il est. Ces pensées ont été projetées vers un objet appelé l'homme. Cet devait être une expression, une personnification vivante des pensées de Dieu.

                    Dieu a eu des désirs. Or, quant à l'homme, il est également vrai qu'il est comme il désire dans son cœur. Nous désirons selon nos inclinations, selon nos préférence, selon ce que nous sentons être le meilleur. Nos désirs expriment ce que nous sommes. Les désirs de Dieu sont une expression de Sa propre nature, de Son être, de Son image. Ces désirs ont été créés dans l'homme, et cet homme devait être une incarnation vivante du cœur de Dieu, ayant les mêmes désirs que Dieu, la même pensée que Dieu, en une pensée, être un de cœur avec Dieu.

                    Dieu a voulu quelque chose. Nos volontés nous trahissent toujours. Ce que nous voulons est le dévoilement, la révélation de ce que nous cherchons, de ce que nous voulons exprimer, de ce que nous avons comme intention. Cela est vrai de Dieu. Dieu a voulu quelque chose, et cette volonté était Dieu, selon la nature de Dieu, selon l'essence de la nature de Dieu, de Sa disposition de Son intention. Cette volonté de Dieu a été focalisée sur l'homme, celui-ci devait incarner la volonté de Dieu et l’exprimer en une expression personnelle vivante, vivant dans la volonté de Dieu, vivant par la volonté de Dieu, tout son être rassemblé dans une expression inclusive et positive : Ta volonté, oh, Dieu ! Il devait y avoir un être créé appelé "l'homme" , selon cet ordre-là, pour être, dans ce sens moral et spirituel, l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Il ne s'agissait pas de partager la divinité mais d'avoir la nature morale de Dieu, la nature spirituelle de Dieu en pensée, en volonté et de cœur, reproduite dans l'homme, exprimée dans une création. C'est là que la pensée de Dieu s'est maintenue et c'est le dessein de Dieu. Il voulait qu'il soit fructueux, qu'il multiplie et remplisse la terre. qu'il croisse et s'étende, moralement et spirituellement pour atteindre et pénétrer tous les domaines spirituels  et remplir l'univers. Les forces morales sont des forces qui vont bien au delà de l'individu dans lequel elles demeurent ou sont concentrées.

LE MENSONGE ET SON ŒUVRE COMPLÈTE

                   Maintenant vous pouvez voir pourquoi Satan a cherché à s’emparer de l'homme et comprendre sa manière d'agir. C'est comme s'il avait dit : "Mettez de côté la pensée de Dieu, la volonté de Dieu, le désir de Dieu !" En d'autres termes acceptez les miens à leur place ! Qu'a-t-on à présent ? l'expansion de cette tromperie d'un homme à tout l'univers ! Ces forces morales qui sont autres que celles que Dieu s'était proposées, sont maintenant des forces cosmiques. Elles se sont étendues bien au delà de l'individu, bien au delà de la famille jusqu'à une race, et au delà d'une race à tous les domaines du cosmos qui nous entourent. Il y a une volonté autre que celle de Dieu imprégnant l'atmosphère même. Il y a d'autres désirs, d'autres sentiments, d'autres pensées, tout cela contre Dieu.

                    Voyez ensuite la terrible alternative. Voyez combien l’envergure de cette affaire est grande. Si l'homme avait été fidèles aux pensées exprimées de Dieu, à Ses désirs exprimés, à Sa volonté exprimée, en d'autres termes, si l'homme qui devait être fidèle à Dieu, avait été fidèle à lui-même, comme étant issu de la main de Dieu, ce monde entier, ce cosmos entier serait aujourd'hui une expression de la pensée, du désir e de la volonté de Dieu. Quel monde ! Quel univers ce serait ! Que voyons-nous à présent ? Une chose telle que la ligue de mille nations ne pourra jamais la redresser. Dans cet univers, l'homme a laissé libre cours  par sa trahison, sa complicité avec l'ennemi de Dieu, à une action qui doit s'élaborer jusqu'à ce que cette création soit une expression de part en part de ce qui est révolté contre Dieu. Cela réalisera son propre destin. Quelle différence ! Cette action œuvre ainsi. Essayez d'arrêter la guerre. Quelle futilité ! C'est l’œuvre de cette action : "...il faut que seulement que celui qui le retient ait disparu." (2 Thessaloniciens 2:7) Quand cette contrainte sera entièrement enlevée, vous verrez toute cette création comme une pâte fermentée, se transformer sous l’action de l'anarchie et de l'autodestruction. Dieu n'a jamais voulu cela. 

                    Voyez-vous la pensée de Dieu pour l'homme, l'intention de Dieu, le dessein de Dieu ? C'était de S'exprimer par l'univers. C'est juste l'opposé qui s'exprime par cette dispensation et cette création, et ce sera ainsi jusqu'à la fin.Ce n'est pas la pensée de Dieu, le désir de Dieu, la volonté de Dieu; c'est l'anarchie. C'est contre Dieu, contre Son dessein, contre Sa création. Béni soit Dieu, nous sommes hors de cette création, parce que nous sommes en Christ, et Christ comble le fossé. Il reprend l'intention originelle. En Lui, vous avez les pensées de Dieu, les désirs de Dieu, la volonté de Dieu parfaitement exprimés et nous sommes en Lui, une nouvelle création en Christ Jésus. Mais quelle est notre part ? Apprendre par le Saint-Esprit à vivre selon les pensées de Dieu, selon Son désir et Sa manière. C'est ce qui se trouve devant nous pour notre prochaine considération. C'est seulement une allusion pour le moment.

LA CONFORMITÉ A CHRIST EST ESSENTIELLEMENT MORALE ET SPIRITUELLE

                     Vous voyez que le résultat devait être une race corporative créée comme une expression de ce que Dieu était en essence. Je ne parle pas de la divinité, mais de ce qui était prévu dans l'essence morale : le genre de pensées, de désirs que Dieu a, le genre de volonté que Dieu exprime. Dieu avait pour intention une race corporative créée comme une expression de Lui-même, dans ce sens. Vous voyez, cela est Christ Quand vous voyez tout cela, vous avez tout ce que Christ représente. C'est ce que Christ signifie. Quel grand Christ !

                    Paul Le voit élevé entièrement hors du temps. Il Le voit lié au dessein de Dieu. Oui, Sa divinité comprenait l'essence morale de Dieu. Christ, c'est l'expression de Dieu dans une Image moralement constituée selon Dieu.

                      C'est énorme de voir Christ, et de voir que nous avons été choisis en Lui pour être comme cela : "... semblables à l'image de son Fils" (Romains 8:29) La première représentation de cette pensée, de cet esprit, de ce cœur, de cette volonté de Dieu fut le Fils. Et le Fils n'a pas été créé, mais engendré. L'homme a été créé pour être rendu conforme à l'image de Son Fils, mais le Fils n'a pas été créé. Il a été le seul engendré du Père : l'unique, le seul, Celui qui renferme tout en Lui, Celui qui a rendu un test probant.

                   Ce ne sont pas simplement des mots. Dans la création selon Dieu, il n'y aura rien d'autre que de ce qui est de Christ. Il est important de réaliser cela. Cela  gouvernera, dans une bonne mesure, ce que nous pouvons avoir encore à dire. Grâce à Dieu, vous et moi ne serons pas comme nous sommes ! Ce ne sera pas Christ d'un côté et nous : tout sera en Christ. C'est-à-dire, Christ sera tellement exprimé corporativement que, la question de la divinité mise à part, l'essence morale et spirituelle de Christ régira de façon absolue tout autre élément dans l'univers. Ce sera dans ce sens-là, un grand Christ corporatif, collectif, universel ! Oui, il y aura des multitudes qu'aucun homme ne peut compter, mais tellement rendues conformes à l'image de Christ que, regardant une personne ou toutes à la fois, la conformité spirituelle à Christ sera vue. Nous ne disons pas que Christ doit perdre Son individualité pour être absorbé dans un tout où toutes Ses propres particularités cessent. Nous disons que une fois conforme à Son image, nous serons comme une grande personne, le corps de Christ parachevé, une expression corporative et collective de ce que Christ est.

                    Paul se réfère à cela avec une fois formidable, représentant une victoire et un ascendant immenses, il dit : "... dès maintenant nous ne connaissons personne selon la chair..." (2 Corinthiens 5:16). Cela représente une victoire d'un ordre peu commun. Dans nos rapports avec les enfants de Dieu, par exemple, Paul veut dire, que malgré tout ce que nous pouvons trouver comme inconsistance et échec, en raison de ce qu'ils sont par nature, nous devons focaliser toute notre attention sur le Christ en eux. Parce qu'ils sont en Christ et qu'Il est en eux, il faut  faire aussi de Sa présence en eux le terrain de toutes nos relations avec eux, gardant nos yeux éloignés de tout le reste. Nous devons les connaître selon Christ et non selon la chair. Cela ne sera pas difficile dans les âges à venir, car alors il n'y aura rien d'autre que ce qui est de Christ en nous. Nous verrons Christ dans l'autre, nous serons rendus pleinement conformes à Son image. Que le Seigneur hâte ce jour !

                    Quel Christ ! Voyez Sa position dans le dessein de Dieu. Considérez le Christ éternel et universel, embrassant tout, excluant tout ce dont le caractère est impropre pour Dieu, qui ne procède pas de Lui, et incluant Lui-même en tant que Fils, tout ce qui est devenu conforme à Son image. Le Christ renfermant toute la création, car toutes choses ont été créées pour Lui. Elles seront à Lui, mais comme moralement purgées et rendues convenables pour Lui. C'est pour cela qu'Il les a refusées des mains du diable : "... je te donnerais toutes choses si tu te prosternes et m'adore." (Matthieu 4:9) Il dédaigne l'offre. Quoique le chemin soit coûteux et Il le savait Il ne sera pas attiré par cette proposition. En fait, Il dit : "je les aurai, mais quand tout le trouble et l'immense chagrin auront disparu." C'est la conséquence de ce choix : toute la création incluse en Christ, mais quel Christ ! 

                    Un des grands facteurs et des caractéristiques qui régira la nouvelle création en Christ est la vie impérissable. Dans la création actuelle, la mort règne, le déclin règne. La vie impérissable ! Plus de mort dans cette nouvelle création !

                    Tous les âges sont inclus en Christ. Oui, il y a encore des âges à venir : "...dans les siècles à venir..." (Ephésiens 2:7) Ces âges sont inclus en Christ. C'est-à-dire que Christ leur donnera leur caractère. Ils prendront de Christ leur caractère, leur nature, et comme il s'agit d'âges, cela signifie que le progrès, le développement, l'accroissement, l'expansibilité, l’extensionnalité, tout est entièrement une question de continuation et d'élargissement pour Christ. Les âges sont faits pour Lui, et les âges à venir pour la manifestation, en nous, de Dieu en Christ. Toute la plénitude divine se trouve en Christ. Ce sont les déclarations de la Parole.

LE DON DE LA VIE ÉTERNELLE

                    Dans la création de l'homme, au commencement, un grand facteur a été en suspens. Peut-être était-ce le facteur le plus important, et il a été suspendu en attendant la période d'essai et l’épreuve de l'homme. Qu'est-ce qui dépendait tant de la façon dont l'homme allait sortir de sa période d'essai et d’épreuve ? C'était l'éternité de la vie, la vie du point de vue divin, ce que Dieu entend de la vie. Ceci a été suspendu en attendant l'épreuve de l'homme et cela introduit un grand facteur supplémentaire de la Parole de Dieu, à savoir, la révélation de Dieu. Dans l'histoire, depuis Adam, c'est la grande question qui gouverne. La grande question qui régit est celle-ci : en qui peut demeurer ce qui s'appelle la vie éternelle ? Nous savons que la vie éternelle n'est pas seulement la durée de l'être. C'est un genre de vie, la vie de Die, la vie divine, la vie des âges. En qui cette vie peut-elle demeurer ? C'est la grande question dominante de l'histoire. La réponse à la question est Christ : "En elle (lui) était la vie..." (Jean 1:4) Il est la vie. Mais alors, nous Le contemplons non seulement de façon personnelle, individuelle, séparée, mais aussi corporative : la création en Christ.

                    Cela conclut la première étape et commence la prochaine. Jusqu'à ce point, dans toute la mesure où cette époque actuelle es concernée, tout est une grande question.  Dans cette période de rédemption, introduite comme une seconde ligne de l’arrangement divin, toute la question de notre réponse à l'appel de Dieu, de notre acceptation du Christ et de notre union avec Lui est en balance. Une grande question pèse sur cette dispensation : Qui répondra ? Il a dû dire à beaucoup de gens : "...vous ne voulez pas venir avec moi..." (Jean 5:40) La question est résolue une fois que la vie se trouve en dedans. Vous avez commencé au point où Adam a chuté et vous avez été immédiatement élevé hors du trou, hors du fléchissement. Vous avez été amené là, en Christ, et vous êtes introduit exactement dans la ligne droite du dessein éternel qui, dans sa réalisation, sera un univers rempli de Christ : "....pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ..." Êtes-vous en train de vous demander de quoi s'agit-il ? Si vous n'êtes pas encore au clair, cela peut être dit en très peu de mots. Il s'agit d'amener en vue la grandeur de Christ, c'est tout. Or, nous avons besoin qu'il nous arrive, par la grâce de Dieu, ce qui est arrivé à cet homme qui fut amené à cette conception de Christ toujours croissante et inépuisable. Nous rappelons ses propres mots : "...lorsqu'il plut à (Dieu) de révéler son Fils en moi..." Vous avez entendu tout ceci et cela a pu semblé plus ou moins merveilleux. Vous pouvez connaître la vérité de manière intellectuelle, mais il y a une grande différence entre cela et la façon dont Paul l'a connue. La manière de connaître de Paul apporte l'émancipation.

                    N'avez-vous jamais vu une mouche dans une bouteille ? Elle tourne va et vient, se heurtant d'un côté et de l'autre, s'élevant et tombant jusqu'à ce que la vue de cette mouche vous fasse vraiment mal. Puis vous l'avez vu descendre, essayer de trouver une issue, se battant à mort. Puis s'élever atteindre le goulot et sortir. C'est là la différence !

                   Vous et moi avons toute notre connaissance intellectuelle, notre connaissance mentale, un grand domaine spirituel, nous considérons cela comme une chose impossible en vivant ici-bas dans cette création. Aujourd'hui, il est facile de désespérer, de se laisser abattre dans les situations telles qu'elles sont. Prospectez dans le monde en vue de perspectives pour l’Église, de perspectives pour l’Évangile, de perspectives pour le Seigneur. Regardez l'état même de l’Église. Apportez la lettre aux Éphésiens dans ce monde ! Vous y renoncerez et direz : " c'est une conception merveilleuse mais c’est impossible !" Essayez de la réaliser ici-bas, sur ce niveau et vous vous heurterez au désespoir. Considérez Paul quant il examine les églises qu'il avait vu amener à l'existence et qu'il les voit se diviser, et les hommes pour lesquels il avait souffert se retourner contre lui. Paul aurait pu désespérer dans son cœur, si la base de sa vie était ici-bas. Quelles étaient les perspectives dans de telles conditions ? Mais il se tenait dans les lieux célestes en Christ Jésus et considérait que c'était une chose céleste, une chose éternelle. Relisez la lettre aux Éphésiens et remarquez comment elle débute : "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,  à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." (Éphésiens 1:3-7)

                         Ce sont les paroles d'un homme dont l’œuvre de sa vie se réduisait en pièces et dont tous ses vieux amis pour lesquels il s'était sacrifié, se retournaient contre lui. Qu'as-t-il vu ? L'éternité, l'universalité de Christ, toutes choses en Christ. Paul ne vivait en ce monde d'alors, mais vivait en Christ. C'est la seule issue. C'est le chemin de la vie, le chemin de l'espoir, le chemin de l'assurance, en un jour comme celui-ci, quand tout se désagrège. Christ est l’issue : "...dans les lieux célestes en Christ..."  nous a élus en lui avant la fondation du monde..." Nous le redisons : Quel Christ !

                    Considérons avec beaucoup d'insistance le Seigneur Jésus, car tout ce qui nous concerne, se trouve en Lui.

                                             

lundi 15 février 2016

Jean 17:22-23 Ian Thomas

Jésus a dit, "Et la gloire que Tu {le Père} m'a donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un, comme Nous sommes un : Moi en eux et Toi en Moi." (Jean 17:22-23)

Le Fils peut continuer à donner gloire au Père quand nous lui permettons de manifester la lumière de Sa vie et Ses œuvres au travers de nos corps mortels alors que nous marchons dans ce monde. "Sa puissance divine nous a donnée tout ce dont nous avons besoin pour la vie et la piété." (2 P. 1:3)

Les enfants de Dieu ont été créés pour refléter la lumière de la gloire de Dieu. Nous avons été conçus de manière à permettre à la puissance divine de l'Esprit de Christ de travailler par nous. Il est donc attendu que nous reflétions dans nos activités quotidiennes, une nature céleste dont il est dit  dans les Écritures, qu’elle est  "la lumière de vie". Et selon la Parole de Dieu, quiconque voit cette "lumière" connaitra que la vie découle d’une œuvre de la puissance de Dieu.

Celui qui vit selon la vérité vient à la lumière, de sorte qu’il puisse être vu clairement que ce qu’il a fait a été fait par Dieu. (Jean 3:21 Version amplifiée)

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Refléter la Gloire de Dieu

dimanche 14 février 2016

(1) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964

Chapitre 1

 LE DESSEIN DES ÂGES 

".....Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père   (Matthieu 11.27)"

"Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils,...." (Galates 1.15,16)

"Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur,..."  (Philippiens 3.8) 

"Ainsi je connaitrais Christ..."  (Philippiens 3.10)

"Nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté, selon son bon plaisir qu'il s'est proposé en lui-même pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ.....  (Ephésiens 1.9,10 d'après la version anglaise )

                    Ce fragment du verset 10 est la parole qui gouvernera notre méditation : toutes choses en Christ.


                    Ces versets parlent par eux-mêmes. En écoutant la voix intérieure de l'Esprit dans ces fragments de la Parole divine, nous commencerons sûrement à percevoir quelque chose d'une signification, d'une valeur et d'un contenu extraordinaires. Nous devrions nous sentir comme des personnes venues aux portes d'un royaume plein de merveilles inconnues, inexplorées, inexploitées.


LA NÉCESSITÉ DE LA RELATION

                    A l'entrée même de ce royaume, nous sommes confrontés à une déclaration qui est propre à nous arrêter net pour le moment, et si nous nous approchons avec la pensée de savoir, de posséder déjà quelque chose, avec un sentiment de contentement, de satisfaction personnelle, ou avec un désir que celui de tout connaître, alors ces mots : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." devraient immédiatement donner un coup d'arrêt. Peut-être pensions-nous connaître quelque chose au sujet du Seigneur Jésus et que nous en avions la capacité, que l'étude, l'écoute et d'autres formes diverses d'applications et d’activités personnelles pourraient nous amener à une connaissance, mais il est dit au départ que : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." Tout ce que le Fils est, est renfermé dans le Père et Lui seul sait.

                    Quand donc, nous aurons été face à ce fait, et que nous aurons reconnu ses implications, nous découvrirons qu'il y a là un domaine qui est fermé, dans lequel nous ne pouvons entrer, et pour lequel nous ne possédons aucun équipement. Il n'y a rien, dans nos facultés naturelles, qui nous permette d'entrer dans les secrets de cette sphère de Christ. La découverte de ce fait, quelque peu renversant, de l’incapacité totale de l'homme à connaître par ses facultés naturelles, est suivi d'un autre fait auquel nous sommes confrontés par cette déclaration : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..." Tandis que Dieu a renfermé tout cela en Lui-même, comme étant Sa possession, et que Lui seul a la connaissance du Fils, néanmoins, il y a dans Son cœur le désir de donner cette révélation. Étant donné la vérité que nous sommes entièrement dépendants d'une révélation venant de Dieu, et qu'à cet égard, toute faculté, toute facilité humaine se trouve écartée, et qu'une telle révélation ne peut être reçue que par un dévoilement divin s'opérant à l'intérieur de nous-mêmes, il nous est rendu très évident, que tout procède de la grâce. Nous devons renoncer à toute confiance dans les œuvres et nous détourner de toute suffisance personnelle, de toute indépendance, de toute confiance dans la chair et de tout orgueil occasionné par nos progrès ou notre approche. 

                     Lisez ces deux passages à la lumière de ce qu'était Paul lorsqu'il était connu comme Saul de Tarse, avant sa rencontre avec le Seigneur, et après, Paul l'apôtre, et vous y trouverez quelque chose de plus de leur force. Saul de Tarse aurait pu s'appeler un maître en Israël, comme l'un de ceux qui sont instruits dans les Écritures, étant doté d'une certaine force d'assurance, de confiance et de suffisance personnelle quant à sa compréhension et sa connaissance des oracles de Dieu. Même quelqu'un comme lui devra en venir à reconnaître que rien de tout cela n'a d'effet dans le domaine de Christ, et à se rendre compte qu'il est complètement aveugle, ignorant, impuissant, exclu et qu'il a besoin de la grâce de Dieu pour le tout premier rayon de lumière. Il devra descendre très bas et dire : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..."C'est la grâce.

                    Cela a marqué le commencement; et pour cette méditation présente, nous sommes en train de considérer la plénitude inexplorée de ce que Dieu Lui-même a placé en Son Fils, le Seigneur Jésus, de façon réelle et intentionnelle, comme étant l'objet de Sa grâce envers nous. Sa grâce L'a conduit à chercher à nous amener par révélation dans toute cette connaissance qu'Il possède Lui-même, comme une connaissance personnelle et secrète de cette plénitude en Son Fils, le Seigneur Jésus. Toutes choses en Christ".

LA RÉVÉLATION DE CHRIST QUE PAUL A EUE

                    Ce n'est jamais notre désir de faire  des comparaisons entre les apôtres, et Dieu interdit que nous donnions à un apôtre une valeur moindre que celle que le Seigneur lui a accordée. Mais je pense que nous avons raison de dire que, plus que tout autre, Paul était l'interprète de Christ. SI nous prenons Paul comme notre interprète, comme celui qui nous mène dans les secrets de Christ de façon profonde, nous remarquons combien lui- même incarne et représente ce dont il parle. C'est l'homme lui-même, après tout, et non seulement ce qu'il dit, qui nous apporte Christ dans une signification plus pleine et plus profonde.

                    La chose qui a beaucoup pressé mon cœur à cet égard, est la conception toujours croissante que Paul avait de Christ. Il n'y a aucun doute que cette conception s'accroissait constamment, et le temps passant, Paul a atteint la fin de sa vie terrestre, pleine et riche de cette connaissance. La vision déjà profonde que Paul avait de Christ était telle qu'elle l'a amené, même à ce moment là, à s'écrier : "le connaître, Lui..." Oui, au début il avait plu à Dieu de révéler Son Fils en lui, mais à la fin il était encore comme s'il ne connaissait rien de Christ. Il était venu à découvrir que Christ était incommensurable, au delà de sa pensée et de sa conception, et il fut introduit dans l’éternité avec ce cri sur les lèvres : "le connaître, Lui..."   


                    Je crois (et il ne s'agit pas d'une question de sentiment) que notre félicité éternelle et la nature de notre éternité sera de découvrir Christ. Paul a eu une grande connaissance de Christ. Au mieux, ici nous nous trouvons insignifiants chaque fois que nous l'approchons. Combien de fois avons-nous lu la lettre aux Ephésiens ! Si nous l'avons lue pendant des années, des vingtaines, des centaines, ou même des milliers de fois, je n'exagère pas quand je dis que chaque phrase peut nous retenir à nouveau, toutes les fois où nous venons à elle. Paul savait de quoi il parlait. La conception de Paul était vaste, mais néanmoins, il dit encore à la fin : "le connaître, Lui..." Je ne pense pas que nous connaîtrons Christ en plénitude au moment où nous paraîtrons de Sa présence. Gouverné par ces mots "les âges à venir", je crois que nous continuerons de découvrit encore et à toujours, en explorant Christ. Cette conception toujours croissante de Christ était ce qui a maintenu Paul en vie, ainsi que son ministère. Il n'y avait jamais de stagnation chez lui. Il n'est jamais arrivé à un point ou à un niveau où il y avait la suggestion que maintenant il savait. Ce qu'il semble dire est ceci : "Je ne sais encore rien, mais je vois indistinctement, cependant véritablement, avec les yeux de l'esprit, un Christ si grand, si vaste, que je suis maintenu dans ma marche, les bras tendus essayant de l'atteindre. Je presse le pas. Je laisse ce qui est en arrière. Je regarde tout comme des ordures, à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, en vue de le connaître." Dans cette conception croissante de Christ, Paul s'est placé loin de la position de l'enseignant juif, ou du Juif lui-même, dans ce qu'il a de meilleur.


                    Paul a commencé par la conception juive du Messie, quelle qu'elle fut. Il est tout à fait impossible de dire ce qu'était la conception juive du Christ. Vous avez des indications de ce qu'ils attendaient du Messie, mais il n'y a rien d'indiqué pour connaître exactement leur conception du Messie dans sa plénitude. Elle était assurément limitée. Au delà d'un certain point, il y a beaucoup d'incertitude dévoilée par la pensée juive au sujet de leur Messie longtemps attendu. Leur Messie représentait quelque chose de terrestre et de temporel. Ils pensaient à un royaume terrestre et une puissance temporelle, avec tous les avantages terrestres et temporels qui leur reviendraient, en tant que peuple sur cette terre, de Son royaume, de Son règne, de Son apparition. C'est ici que nous commençons dans notre considération de la conception qu'avait Paul de Christ. Cette conception juive, il est vrai, ne limitait pas la pensée de la bénédiction seulement à Israël. Elle admettait que la venue du Messie devait, par le moyen des Juifs, aboutir à la bénédiction de toutes les nations. Cependant cela était terrestre, temporel, limité aux choses d'ici-bas. Si vous lisez les Évangiles, et particulièrement celui de Matthieu, vous verrez l'effort de ces Évangiles, dans la mesure où des croyants juifs étaient concernés, étaient de montrer que Christ avait fait trois choses.


--Premièrement, comment Il avait corrigé leurs idées au sujet du Messie
--Deuxièmement, comment Il avait accompli les espoirs les plus élevés qu'ils pouvaient avoir eus au sujet du Messie
--Troisièmement, comment Il avait de loin transcendé tout ce qu'ils avaient pu penser.

                    Vous devez vous rappeler que ces Évangiles n'ont jamais été écrits simplement pour convaincre des incroyants. Ils ont été aussi écrits pour les croyants, pour aider la foi des croyants par l'interprétation des Écritures. L’Évangile de Matthieu a été écrit en un temps de transition afin d’interpréter et de confirmer la foi en Christ, afin de montrer ce qu'Il était vraiment, ce pourquoi Il est vraiment venu et de corriger et ajuster leurs conceptions du Messie. Leurs conceptions de Christ était inadéquates, déformées, limitées et parfois fausses. Ces témoignages ont été donnés pour les mettre au clair, et pour montrer que le Christ avait accompli les plus hauts, les meilleurs et les plus véritables espoirs et espérances concernant le Messie. Il les avait tous infiniment transcendés. Vous avez besoin de Paul pour interpréter Matthieu, Marc, Luc et Jean. Et il le fait. Il met le Christ en vue comme Celui dans lequel chaque espoir est réalité, chaque possibilité est atteinte. Attendaient-ils un royaume terrestre, l'affranchissement et la bénédiction en relation avec cela ? Christ a fait au delà et infiniment meilleur que cela. Il avait œuvré en leur faveur pour une rédemption cosmique; pas seulement l'affranchissement de la puissance de Rome ou de n'importe quelle autre, mais l'affranchissement de la puissance entière du mal de l'univers : "Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume de Son Fils bien-aimé" (Colossiens 1:13). Matthieu avait particulièrement souligné la question du royaume, mais l'idée du royaume avec laquelle il a été confronté, était tellement limitée, terrestre et étroite. Avec une nouvelle emphase, Paul, par l'Esprit, met en vue la nature et l'immensité du royaume du Fils de l'amour de Dieu.


                   Or nous pouvons voir quelque chose de ce que l'affranchissement de nos ennemis signifie. Nous ne suivrons pas ce thème d'un bout à l'autre, mais nous continuerons avec simplement cet aperçu de la question. Un dévoilement comme celui-ci était un correctif. Il a révélé un accomplissement dans un sens plus profond de ce qu'ils avaient espéré, mais c'était une transcendance de leur plus grand espoir et de leur espérance. Paul a interprété le Christ pour eux, dans Sa plus pleine signification et valeur. Il avait lui-même commencé à leur niveau. Leur manière de concevoir le Christ avait été sa part. Mais après qu'il plut à Dieu de révéler Son Fils, un élargissement continuel de la connaissance de Christ a commencé en Paul, par un dévoilement croissant de ce qu'Il était.


                    Bien sûr, en tant que Saul de Tarse, Paul ne croyait pas que Jésus de Nazareth était le Messie. Ceci nous amène à un point plus en arrière de sa conception. Il croyait que Jésus était un imposteur, et ainsi il a cherché à ôter tout ce qui était associé à Lui dans le monde.


                   Paul, alors, a dû apprendre au moins deux choses.Il a dû apprendre que Jésus de Nazareth était le Messie, mais également que Jésus de Nazareth a de loin transcendé toutes les conceptions juives du Messie, toutes ses propres idées, toutes ses propres espérances liées au Messie. Il a non seulement appris qu'Il était le Messie, et qu'en tant que Messie, Il était plus grand, bien plus grand et plus merveilleux que toutes ses idées, concepts et espérances. Il fut introduit dans cette révélation par la grâce de Dieu.


LA PROGRESSION DE LA RÉVÉLATION ILLUSTRÉE EN PAUL

                    Je ne pense pas que ce point a besoin d'arguments,  parce qu'il est difficile de contester qu'il y a des évidences de progrès en Paul, dans la compréhension et la connaissance de Christ. Il est clair que ce progrès, cet épanouissement et ce développement dans la connaissance de Christ l'aient amené à des ajustements. Ne me comprenez pas mal. Ils ne l'ont pas conduit à un reniement de ce que Paul avait annoncé, ni à une contradiction d'une vérité qui soit venue par lui, mais ils l'on amené à des ajustements. Alors que sa connaissance du Christ grandissait et s'étendait, Paul a vu qu'il devait s'ajuster à elle.

                    C'est un point sur lequel beaucoup ont trébuché, mais c'est une question au sujet de laquelle nous ne devrions avoir aucune crainte. Il y a tant de personnes qui ont peur qu'un tel homme comme l'apôtre Paul - ou n'importe quel homme dans la Bible, qui a été divinement inspiré - entièrement sous la puissance du Saint-Esprit, doive s'ajuster à une nouvelle révélation. Ils semblent penser que cela signifie nécessairement que l'homme change de telle sorte qu'il quitte sa position d'origine et la nie plus ou moins. Il n'est aucunement question de cela.

                    Prenons une illustration. Les lettres de Paul aux Thessaloniciens furent ses premières lettres. Dans ces lettres, il n'y a aucun doute que Paul espérait la venue du Seigneur durant sa vie. Notez ces mots : "...nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur,..." (1 Thessaloniciens 4:15). Dans sa lettre aux Philippiens Paul a changé de position, tandis que dans sa lettre à Timothée, cette espérance n'est plus présente en lui: "Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course..." (2 Timothée 4:6,7). Il avait déjà prévu le verdict de Néron. Il savait à présent que ce n'était pas par l'enlèvement qu'il devait aller dans la gloire. Devons-nous dire que ces deux positions se contredisent ? Pas du tout ! En continuant avec le Seigneur, Paul est entré dans une plus grande révélation concernant la venue du Seigneur, et de son rapport personnel là-dessus. Ceci n'a pas mis de côté ou n'a changé aucun fait de doctrine qui avait été exprimé plus tôt dans ses lettres aux Thessaloniciens. Tout ce qui avait été partagé dans ces épîtres était entièrement inspiré, donné par le Saint-Esprit. Cela était encore susceptible de développement dans le cœur de l'apôtre, et comme il voyait une explication plus profonde des choses qui étaient venues à lui plus tôt dans sa vie, il a constaté qu'il devait s'ajuster à ces sujets pratiques. Aucune nouvelle révélation, ni avancée dans la compréhension, ne l'a placé dans la position de devoir nier ce qui lui avait déjà été donné par révélation. Il s'agit de reconnaître que ces différences ne sont pas des contradictions, mais le résultat de la révélation progressive et subséquente, d'une compréhension grandissante, d'une conception plus claire, alors qu'il continuait sa marche avec le Seigneur. Sûrement ce sont des évidences que ce progrès dans la compréhension et la connaissance de Paul, l'a amené à des ajustements.


LE DESSEIN ÉTERNEL DE DIEU EN SON FILS

                    Or le grand effet de la découverte de Paul, au sujet du Seigneur Jésus, sur la route de Damas, était non seulement de lui révéler le fait de Sa qualité de Fils (assurément il découvrait là que Jésus de Nazareth était le Fils de Dieu, comme ses mots de Galates de 1:15-16 le prouvent), mais d'élever Christ hors du temps et de Le placer avec le Père "avant les temps éternels". Peut-être que pour le moment cela ne semble pas être très saisissant, mais c'est une grande étape vers ce que le Seigneur veut nos dire. Le Christ a été élevé hors du temps. Le Christ du "temps", c'est-à-dire Sa venue dans le monde, en un temps donné, devient une sorte de parenthèse. Ce n'est pas la chose principale. C'est la chose principale si nous regardons le tout à la lumière de la chute et du besoin de rétablissement, mais ce n'est pas le principal, du point de vue divin à l'origine. Je désire que vous saisissiez ceci, parce que c'est par ce point que nous rentrons dans la plus grande de toutes les révélations qui nous ont été données au sujet du Seigneur Jésus. L'effet de son expérience sur la route de Damas, cette élévation du Christ hors du temps en Le plaçant dans l'éternité, est venue dans la conception de Paul comme reliée au dessein éternel. Dans ce dessein éternel, il n'y avait aucune chute et aucune rédemption. C'est pour ainsi dire, un fléchissement dans la ligne de Dieu à travers les âges. La ligne de Dieu devait aller tout droit, sans flexion, sans coupure, mais quand elle est arrivée à un certain point, en raison de certaines contingences qui n'étaient pas dans le dessein, cette ligne a dû descendre, et puis remonter et continuer. Les deux extrémités de cette ligne sont au même niveau éternel. Vous pouvez, si vous voulez, imaginer un pont franchissant ce fléchissement, et Christ comblant ainsi ce creux, de sorte que ce qui est de l'éternité ne soit pas du tout interrompu en Lui. Il y a continuité en Lui. Le fait de venir sur terre et toute l’œuvre de la Croix est quelque chose d'autre, le résultat d'une nécessité en raison de ces contingences. Mais en Christ, d'éternité en éternité, le dessein est ininterrompu, sans brisement, sans flexion. Il n'y a aucun hiatus en Christ. Ceci est arrivé pour être relié au dessein. C'est l'un des grands mots de Paul : "Selon le dessein éternel qu'Il s'est proposé en Christ Jésus notre Seigneur" (Ephésiens 3:11 version anglaise) "... appelé selon son dessein" Romains 8:24). Ce sont des conceptions éternelles de Christ, et ce dessein, et ces conseils divins ont été reliés à l'univers, et à l'homme en particulier. Traversons ce pont un instant, en laissant l'autre point à l'écart, car je désire que vous notiez le cours que la lettre aux Ephésiens prend. La lettre commence par l'éternité. Elle indique beaucoup de choses qui étaient avant que le monde fût et revient à ce point. Juste entre deux, elle parle de la rédemption, mais ne parle jamais de la rédemption tant qu'elle a l'éternité passée en vue. La rédemption rentre pour combler le trou, puis nous continuons de nouveau vers l'éternité.

                    Maintenant, laissez juste le trou pour un moment. Naturellement cela nous concerne énormément et nous devrons revenir à cela, parce que tout est relié à la rédemption pour autant que nous sommes concernés dans le dessein éternel. Mais laissez cela pour le moment et tournez votre attention vers cette autre direction. Il est énoncé catégoriquement et clairement que le plan entier de Dieu, sans rédemption, a été rendu complet dans ces conseils éternels concernant Son Fils Jésus-Christ, et que dans ce plan les âges ont été créés "... la plénitude des temps..." est l'expression ici utilisée dans notre traduction. 


                   J'ai entendu que des expressions du Nouveau Testament telles que celles-ci, ont été interprétées comme étant les dispensations que nous connaissons maintenant dans la Bible : la dispensation d'Abraham, la dispensation de la Loi, la dispensation de la grâce. Je me demande, est-ce exact ? Notez cette expression : "...par lui il a aussi créé l'univers" (Hébreux 1:2, littéralement les âges) Réfléchissons encore. Avons-nous raison de dire que cela s'applique à ce que nous appelons les dispensations telles qu'elles nous sont montrées dans la Bible ? Sans être dogmatique à ce sujet, j'ai une question. Devons-nous dire que dans ces conseils éternels de Dieu, en relation avec le dessein éternel de Dieu concernant Son Fils, une dispensation de la Loi, un temps comme le temps de l'Ancien Testament ces périodes d'Adam à Abraham, d'Abraham à Moïse, de Moïse à David de David au Messie avaient une place ? Ces âges se réfèrent-ils à ces temps-là ? Dieu a-t-Il créé ces périodes-là en relation avec le dessein éternel ? Rappelez-vous que toute cette œuvre créatrice était en Son Fils, et par Lui et pour Lui, selon le dessein éternel.  


                    Il y a des âges et des âges encore à venir. Il y a des marques à travers l'éternité qui ne sont pas des marques du "temps" au sens propre du mot, mais qui représentent des points d'émergence et de développement, de progrès, d'accroissement, d'élargissement. Si vous et moi-même étions nés le jour de la Pentecôte, et aurions vécu jusqu'au retour du Seigneur (c'est-à-dire une dispensation selon le calcul et l'ordre de ce monde) nous n'aurions pas découvert toute la signification de Christ. Nous aurions atteint quelque chose et atteint un certain point dans la connaissance de Christ, mais nous désirerions alors un autre âge dans des conditions différentes, pour découvrir des choses qu'il ne serait pas possible de découvrir dans les conditions de cette vie-ci. Et quand nous aurions mis à profit cette autre possibilité, probablement au delà de celle-là, il y aurait de nouvelles possibilités. Il n'y aura aucune stagnation dans l'éternité : "A l'accroissement de son gouvernement... il n'y aura pas de fin..." (Esaïe 9:5 selon la version anglaise)


                    Laissez maintenant de côté l'image désolée de l'histoire de ce monde,  depuis la chute jusqu'au rétablissement de toutes choses, et vous avez la mise en mouvement des âges dans lesquels toute la plénitude de Dieu en Christ pouvait être révélé et saisie progressivement, au travers d'âges successifs, avec des conditions, des facilités, et des capacités qui changent et s'élargissent. C'est la signification de la croissance spirituelle. Notre courte vie, ici bas, si elle est droite, évoluant sous la puissance du Saint-Esprit, est elle-même comme une série d'âges en bref. Nous commençons comme des enfants et acquerrons ce que nous pouvons en tant qu'enfants. Puis nous parvenons à un point où nous avons augmenté notre capacité, où nos sens spirituels sont exercés. Ceci nous conduit dans une plus grande perception de Christ. Plus tard, comme nous poursuivons, nous trouvons encore que ces pouvoirs s'élargissent sous le Saint-Esprit, et pendant qu'ils s'élargissent, nous réalisons qu'il y a plus de terrain à occuper que jamais nous ne l'avions imaginé. Comme enfant, nous avions pensé que nous avions tout ! C'est, naturellement un des signes de l'enfance et de la jeunesse. La protection, dans notre vieillesse, c'est que nous reconnaissons qu'il y a un vaste royaume devant nous, qui nous appelle et nous empêche de nous installer. C'est une jeunesse éternelle


                    Ainsi, laissant la totalité de cet état de panne dans la création, vous pouvez voir la création des âges en Christ, par Christ, par Son moyen, selon le dessein éternel de Dieu qui est de réunir toutes choses en Lui. Non seulement "toutes choses" de notre petite vie, mais "toutes choses" d'un vaste univers, comme une révélation de Christ, tout étant amené par révélation, à la compréhension spirituelle de l'homme, l'homme y étant introduit. Quel Christ !


                    C'est ce que Paul a vu, ceci étant bien résumé par ses propres paroles : "... l'excellence de la connaissance (cette connaissance qui excelle) de Christ Jésus mon Seigneur." C'est Paul, l'homme âgé qui dira : "que je le connaisse..." Le Christ est élevé hors du temps, et le temps dans toute la mesure où Christ était concerné, a seulement été lié à l’éternité par la nécessité de la rédemption, en vue du dessein éternel. 


                    Nous devons nous arrêter ici pour l'instant, mais laissez-moi dire ceci, qu'avec sa conception toujours croissante de Christ, il y avait un élargissement correspondant dans sa conception des croyants. Les croyants furent destinés à assumer une signification énorme. Le fait de sauver les hommes du péché, de la mort et de l'enfer, et de les amener au ciel, n'était rien, comparé à ce que Paul a vu quant à la signification d'un croyant maintenant. Tout ce qu'il a vu concernant Christ dans Son dessein éternel - qui est à la fois éternel, universel, vaste et et infini - concerne maintenant les croyants : "En Lui Dieu nous a élus dès avant la fondation du monde, pour que nous... servions à célébrer sa gloire..." dans les âges à venir. (Ephésiens 1:4, 12) Les croyants sont également élevés hors du temps, et il leur est donné une signification bien au-dessus de ce qui se trouve ici-bas. Nous devrons parler d'avantage de cela.


                   Il y a une troisième chose. Il pouvait montrer correctement la portée et la place de la rédemption. La rédemption pouvait être vue dans sa pleine étendue et comme quelque chose de plus que ce qui est simplement temporel. Elle est appelée "une rédemption éternelle". La rédemption est plus que de sauver des hommes et des femmes du péché et de leur état de pécheur. Elle prend place derrière tout et va jusqu'aux limites de cet univers, et atteint toutes ses capacités. Elle relie l'éternité passée et l'éternité encore à venir, embrassant toutes les forces de cet univers pour la rédemption de l'homme. Paul peut correctement montrer la signification, la valeur et la portée de la rédemption. Il la met également à sa juste place et cela est important.


                    Or ce sont de grandes choses. Elles ont toutes besoin d'être morcelées et le Seigneur peut nous permettre de le faire. Mais si vous ne pouvez pas saisir ce qui a été dit, vous pourrez apprécier ceci : Christ est infiniment plus grand que vous et moi l'avions imaginé. Ceci nous vient avec tellement de force par Paul ! Il a commencé par un Messie juif comparativement petit. Il a fini avec un Christ bien au-dessus de tout ce qu'il avait vu ou connu, de sorte que son dernier cri est : "que je le connaisse..." et cela prendra toute l'éternité. Quel Christ !


                    C'est Christ qui nous élèvera, qui nous libèrera. Mais laissez-moi dire ceci, cela ne ce fera pas par Sa venue, en mettant Ses mains au-dessous pour nous dégager, mais en Se révélant dans nos cœurs. Comment Paul est-il sorti de ses conceptions juives étroites au sujet du Messie ? Simplement par la révélation de Christ en lui, et comme cette révélation augmentait, sa libération augmentait. Il y eut des choses dont il ne s'est pas débarrassé pendant une longue période. Il s'est attaché à Jérusalem presque jusqu'à la fin. Il avait toujours un désir ardent pour ses frères selon la chair. Il fit des tentatives renouvelées en vue de leur affranchissement dans des domaines liés à leur nationalité. Mais à la fin, il a vu la signification du Christ céleste de manière à lui permettre d'écrire la lettre aux Ephésiens, et la lettre aux Colossiens, et alors le judaïsme en tant que tel, Israël selon la chair, a cessé de le tracasser. C'est la révélation de Christ qui l'a émancipé, l'a mené au dehors et l'a libéré. Ainsi, Christ est notre Libérateur, notre Émancipateur. C'est exactement le Seigneur Jésus que nous avons besoin de connaître. Tout ce qui est petit disparaîtra quand nous Le verrons. Toutes les choses de la terre et du temps disparaîtront quand nous Le verrons. A l'arrière plan de nos vies, il y aura quelque chose de suffisant pour nous garder au travers des périodes dures et difficiles. Nous verrons la grandeur de Christ et la grandeur correspondante de notre salut "selon le dessein éternel..."


    



























              

Jean 14:12-13 Ian Thomas

Je vous le dis en vérité, quiconque à foi en Moi fera ce que j'ai fait... Et je ferai  tout ce que vous demanderez en Mon nom, afin que le Fils puisse rendre gloire au Père. (Jean 14:12-13 Version amplifiée)

Le Fils de Dieu est entré dans le monde pour révéler la vie d’amour de Son Père. Tant Son mode de vie que les œuvres qu'Il a faites étaient l’expression de Son Père œuvrant par Lui dans la puissance de l'Esprit Saint. Il a glorifié le Père en Lui permettant d'exprimer la Vie du royaume par Son corps mortel.

Les enfants de Dieu n'ont jamais été destinés à vivre par leur propre force. Si votre vie s’explique toujours en termes de «  vous » - votre personnalité, vos dons, votre talent, votre volonté, votre argent, votre courage, votre engagement, votre bourse d’études, ou « votre » quoi que ce soit - vous ne marchez pas encore comme Jésus l’a fait.

Vous avez besoin d’apprendre comment le Fils vécu par la puissance du Saint Esprit avant de pouvoir devenir un vrai canal de la gloire de Dieu.De la même façon que Jésus a reçu Sa vie du Père et a ainsi révélé  Sa gloire dans ce monde, nous devons recevoir notre vie du Fils.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Refléter la Gloire de Dieu