mardi 16 février 2016

(2) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964



Chapitre 2

LA MANIFESTATION DE LA GLOIRE DE DIEU

Lecture : Hébreux 1      

                   Comme premier sujet  dans cette méditation sur Christ, nous avons été occupés avec la conception toujours croissante de Christ, que l'apôtre Paul a reçue et qui a marqué sa vie. Nous avons vu d'abord comment Paul, en tant que Juif, avait lui-même partagé la conception très terrestre est très étroite du Messie, si commune à sa race, avec toute la pensée du royaume, de privilèges terrestres et d'une position temporelle. Comment pour lui, cette conception en est venue à être brisée par la révélation qu'il a eue du Seigneur Jésus, sur la route de Damas.

                    Cette crise a marqué le commencement d'une connaissance toujours croissante de Christ. Là, Paul avait appris, non seulement que Jésus de Nazareth était Lui-même le Messie dès longtemps attendu, mais qu'Il était également le Fils de Dieu, qui avant les temps éternels avait été dans le sein du Père. Dès lors, le Christ n'était plus pour lui juste une figure du temps. Nous avons noté comment par davantage de révélations, ce fait est venu à être lié à ce que Paul appelle fréquemment le dessein, le dessein de Dieu, les conseils divins : "... suivant le plan de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté..." (Ephésiens 1:11) Cela est lié à : "avant les temps éternels", et dans ce dessein, dans ces conseils divins de l'éternité passée, un très grand nombre de choses auxquelles Paul se réfère, s'y trouvent. Nous avons vu que ces conseils divins (ce dessein éternel) concerne l'univers et l'homme en particulier, et que l'univers et l'homme sont réunis en Son Fils : "....selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre." (Ephésiens 1:9-10) Cela nous a amenés à considérer un point qui exige d'être à nouveau présenté, ou du moins, une réitération, à laquelle nous procédons maintenant.

LE DESSEIN DES ÂGES

                    Ces conseils éternels (ce dessein éternel de Dieu) représente la ligne droite de Dieu à travers es âges, et comme nous sommes en train de le considérer, ils n'ont rien à faire avec la rédemption. C'est une autre ligne, une ligne de secours. Nous disions que cette plénitude des temps, des âges ou des saisons, représente la méthode éternelle de Dieu de dévoiler Sa plénitude et d'amener des hommes à cette plénitude. Ils sont des étapes de croissance, de progrès, de développement au sujet de Son Fils, et comme nous l'avons dit, tout ceci était prévu pour être une ligne droite au cours des âges. Ces autres âges que nous lisons, ces âges de ce monde, selon les conditions actuelles, sont une toute autre ligne et présentent une autre expression du dessein. Elles ont été introduites (présentée de façon figurée ou imaginative)  de cette manière : La Divinité, dans Son conseil, a établi le plan pour tous les âges des âges futurs, d'éternité en éternité, et dans ce plan tout était clair, sans détours. Il y aurait un dévoilement progressif de Dieu dans le Fils, et une entrée progressive de l'univers dans cette plénitude. Mais alors, Dieu atteignit un point où Il dut dire, en raison de Sa prescience (nous parlons de façon imaginative) : "Mais nous savons ce qui se produira, l'homme que Nous créons faillira, échouera. Cela amènera une longue période de désordre,d'interruption, de chaos, et Nous devons pourvoir à cela." Là le plan entier de la rédemption fut introduit, et l'Agneau fut immolé dès avant la fondation du monde. C'est une autre ligne du dessein. Ainsi les âges de ce monde actuel ont dû être introduits. L'âge avant la Loi, depuis la chute d’Adam jusqu'à Moïse, un âge régie par certaines choses, puis l'âge de la Loi jusqu'à Christ, puis l'âge de la dispensation de l’Église. Ceux-ci n'étaient pas dans le plan originel. Il est nécessaire de le souligner, parce que, s'il en était autrement, cela rendrait Dieu responsable du péché, et vous pourriez penser si Dieu avait planifié tout cela, la chute devait fatalement avoir lieu, Dieu devait provoquer la chute ! Mais c'est faux. Aucun de nous ne porterait à la charge de Dieu qu'il avait planifié la chute afin de rendre la rédemption nécessaire. C'est une autre ligne de dessein, de plan selon la prescience de Dieu. La ligne première du dessein n'était pas cela. Comme nous l'avons dit, vous commencez à un niveau et puis atteignez un pont où, en raison de l'échec et du péché, il y a une inclinaison dans la ligne (un trou) dans laquelle toute l'histoire de la rédemption est considérée. Christ comble ce fossé et fait du premier dessein et de sa réalisation, un tout, depuis l’éternité passée jusqu'à l’éternité à venir. En venant dans une chair semblable au péché, mais sans péché, le Rédempteur se tient dans la brèche et maintient le dessein des âges tout droit en Lui-même. Les dispensations actuelles sont, dirons-nous, subsidiaires dans leurs natures, et ont été introduites en raison d'une urgence. Dieu n'a jamais voulu que cela soit ainsi. Soyons très clairs sur ce point.

                     Le fait, qui pour nous ressort clairement, qui est d'une immense valeur, est que Dieu a prévu des âges, des temps, des périodes au cours desquelles, la révélation, la manifestation et la compréhension de Lui-même augmenterait. Peut-être cela semble spéculatif, mais posons-nous la question : Que ce serait-il produit si la chute n'avait jamais eu lieu ? Si l'homme s'était tiré de son épreuve dans le jardin et n'avait pas failli, que ce serait-il produit ? Je crois que l'homme aurait grandi encore et encore, dans sa compréhension et connaissance de Dieu, et se serait développé dans son expression personnelle de Dieu. Dieu aurait ainsi obtenu une expression progressive et toujours croissante  de Lui-même et vu que Dieu est ce qu'Il est, il n'y aurait eu aucune limite à ceci. Cela aurait pu continuer à travers des âges successifs, avec, en cet univers, des mouvements dans des plénitudes de Dieu toujours plus grandes.

                    Nous ne sommes pas en train de parler de l'homme individuel, mais de l'homme corporatif. C'est l'intention de Dieu et ce sera. Colmatez la brèche. Franchissez le fossé qui a été comblé par le plan rédempteur, et reprenez l'intention au point où la rédemption est parachevée. Revenez au premier niveau de Dieu, triomphant sur l'ennemi, et prenez les choses à ce point. Qu'allez-vous avoir ? Vous aurez une expression progressive et toujours croissante de la plénitude de Dieu manifestée dans les âges, en des cercles toujours plus étendus de la révélation de Dieu. Il est impossible de saisir la plénitude de Dieu. Il faudra l'éternité pour cela.

                    Toute cette plénitude se trouve en Christ. Et nous disons : combien cette plénitude est grande ! Quel Christ nous avons ! Cela prendra l'éternité pour découvrir Christ. Il n'y a rien dans cette déclaration dont la signification soit peu importante. Nous rappelons les mots du Seigneur Jésus Lui-même : "...personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père..." Cela naturellement ne sous-entend pas simplement une question d'identification, à savoir que personne ne sait qui est le Christ, excepté le Père. Cela implique ce que Christ représente dans l'histoire de cet univers, tout ce qu'Il est dans Sa position en cela. Je crois que c'est à une compréhension de cette chose-là que le Seigneur nous appelle. Le Seigneur veut que nos parvenions à une nouvelle compréhension et perception de Son Fils, Jésus-Christ, et que cette perception soit notre chemin d'avant-garde, celui pour croître, notre chemin vers la plénitude. Ceci, comme nous l'avons dit, est lié au dessein, aux conseils divins concernant l'univers, et l'homme en particulier.

LA PERSONNIFICATION DE LA PENSÉE DIVINE DANS UN ÊTRE 

                  Sa signification centrale était en relation avec un type d'être créé, appelé l'homme, et l'homme est l'expression de la pensée divine, une image et une similitude de quelque chose conçu dans la pensée de Dieu. Ce sont les conseils éternels aboutissant au dessein éternel, le conseil de Sa volonté. A présent considérons cela plus amplement.

                    Dieu a eu des pensées. Vous et moi avons de pensées qui correspondent à notre constitution mentale, à notre nature, à notre caractère. Quelqu'un pense d'une certaine manière parce qu'il est fait ainsi, un autre d'une autre façon parce qu'il est constitué autrement. Nos pensées sont l'expression de notre nature, de note constitution, de notre disposition, en un mot de notre caractère. "Car il est comme les pensées de son âme... " (Proverbes 23:7) La pensée, c'est l'homme en essence. Dieu a eu des pensées. Ces pensées étaient Dieu en essence. Elles étaient la projection de ce à quoi Il ressemble, de ce qu'Il pense, de ce qu'Il est. Ces pensées ont été projetées vers un objet appelé l'homme. Cet devait être une expression, une personnification vivante des pensées de Dieu.

                    Dieu a eu des désirs. Or, quant à l'homme, il est également vrai qu'il est comme il désire dans son cœur. Nous désirons selon nos inclinations, selon nos préférence, selon ce que nous sentons être le meilleur. Nos désirs expriment ce que nous sommes. Les désirs de Dieu sont une expression de Sa propre nature, de Son être, de Son image. Ces désirs ont été créés dans l'homme, et cet homme devait être une incarnation vivante du cœur de Dieu, ayant les mêmes désirs que Dieu, la même pensée que Dieu, en une pensée, être un de cœur avec Dieu.

                    Dieu a voulu quelque chose. Nos volontés nous trahissent toujours. Ce que nous voulons est le dévoilement, la révélation de ce que nous cherchons, de ce que nous voulons exprimer, de ce que nous avons comme intention. Cela est vrai de Dieu. Dieu a voulu quelque chose, et cette volonté était Dieu, selon la nature de Dieu, selon l'essence de la nature de Dieu, de Sa disposition de Son intention. Cette volonté de Dieu a été focalisée sur l'homme, celui-ci devait incarner la volonté de Dieu et l’exprimer en une expression personnelle vivante, vivant dans la volonté de Dieu, vivant par la volonté de Dieu, tout son être rassemblé dans une expression inclusive et positive : Ta volonté, oh, Dieu ! Il devait y avoir un être créé appelé "l'homme" , selon cet ordre-là, pour être, dans ce sens moral et spirituel, l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Il ne s'agissait pas de partager la divinité mais d'avoir la nature morale de Dieu, la nature spirituelle de Dieu en pensée, en volonté et de cœur, reproduite dans l'homme, exprimée dans une création. C'est là que la pensée de Dieu s'est maintenue et c'est le dessein de Dieu. Il voulait qu'il soit fructueux, qu'il multiplie et remplisse la terre. qu'il croisse et s'étende, moralement et spirituellement pour atteindre et pénétrer tous les domaines spirituels  et remplir l'univers. Les forces morales sont des forces qui vont bien au delà de l'individu dans lequel elles demeurent ou sont concentrées.

LE MENSONGE ET SON ŒUVRE COMPLÈTE

                   Maintenant vous pouvez voir pourquoi Satan a cherché à s’emparer de l'homme et comprendre sa manière d'agir. C'est comme s'il avait dit : "Mettez de côté la pensée de Dieu, la volonté de Dieu, le désir de Dieu !" En d'autres termes acceptez les miens à leur place ! Qu'a-t-on à présent ? l'expansion de cette tromperie d'un homme à tout l'univers ! Ces forces morales qui sont autres que celles que Dieu s'était proposées, sont maintenant des forces cosmiques. Elles se sont étendues bien au delà de l'individu, bien au delà de la famille jusqu'à une race, et au delà d'une race à tous les domaines du cosmos qui nous entourent. Il y a une volonté autre que celle de Dieu imprégnant l'atmosphère même. Il y a d'autres désirs, d'autres sentiments, d'autres pensées, tout cela contre Dieu.

                    Voyez ensuite la terrible alternative. Voyez combien l’envergure de cette affaire est grande. Si l'homme avait été fidèles aux pensées exprimées de Dieu, à Ses désirs exprimés, à Sa volonté exprimée, en d'autres termes, si l'homme qui devait être fidèle à Dieu, avait été fidèle à lui-même, comme étant issu de la main de Dieu, ce monde entier, ce cosmos entier serait aujourd'hui une expression de la pensée, du désir e de la volonté de Dieu. Quel monde ! Quel univers ce serait ! Que voyons-nous à présent ? Une chose telle que la ligue de mille nations ne pourra jamais la redresser. Dans cet univers, l'homme a laissé libre cours  par sa trahison, sa complicité avec l'ennemi de Dieu, à une action qui doit s'élaborer jusqu'à ce que cette création soit une expression de part en part de ce qui est révolté contre Dieu. Cela réalisera son propre destin. Quelle différence ! Cette action œuvre ainsi. Essayez d'arrêter la guerre. Quelle futilité ! C'est l’œuvre de cette action : "...il faut que seulement que celui qui le retient ait disparu." (2 Thessaloniciens 2:7) Quand cette contrainte sera entièrement enlevée, vous verrez toute cette création comme une pâte fermentée, se transformer sous l’action de l'anarchie et de l'autodestruction. Dieu n'a jamais voulu cela. 

                    Voyez-vous la pensée de Dieu pour l'homme, l'intention de Dieu, le dessein de Dieu ? C'était de S'exprimer par l'univers. C'est juste l'opposé qui s'exprime par cette dispensation et cette création, et ce sera ainsi jusqu'à la fin.Ce n'est pas la pensée de Dieu, le désir de Dieu, la volonté de Dieu; c'est l'anarchie. C'est contre Dieu, contre Son dessein, contre Sa création. Béni soit Dieu, nous sommes hors de cette création, parce que nous sommes en Christ, et Christ comble le fossé. Il reprend l'intention originelle. En Lui, vous avez les pensées de Dieu, les désirs de Dieu, la volonté de Dieu parfaitement exprimés et nous sommes en Lui, une nouvelle création en Christ Jésus. Mais quelle est notre part ? Apprendre par le Saint-Esprit à vivre selon les pensées de Dieu, selon Son désir et Sa manière. C'est ce qui se trouve devant nous pour notre prochaine considération. C'est seulement une allusion pour le moment.

LA CONFORMITÉ A CHRIST EST ESSENTIELLEMENT MORALE ET SPIRITUELLE

                     Vous voyez que le résultat devait être une race corporative créée comme une expression de ce que Dieu était en essence. Je ne parle pas de la divinité, mais de ce qui était prévu dans l'essence morale : le genre de pensées, de désirs que Dieu a, le genre de volonté que Dieu exprime. Dieu avait pour intention une race corporative créée comme une expression de Lui-même, dans ce sens. Vous voyez, cela est Christ Quand vous voyez tout cela, vous avez tout ce que Christ représente. C'est ce que Christ signifie. Quel grand Christ !

                    Paul Le voit élevé entièrement hors du temps. Il Le voit lié au dessein de Dieu. Oui, Sa divinité comprenait l'essence morale de Dieu. Christ, c'est l'expression de Dieu dans une Image moralement constituée selon Dieu.

                      C'est énorme de voir Christ, et de voir que nous avons été choisis en Lui pour être comme cela : "... semblables à l'image de son Fils" (Romains 8:29) La première représentation de cette pensée, de cet esprit, de ce cœur, de cette volonté de Dieu fut le Fils. Et le Fils n'a pas été créé, mais engendré. L'homme a été créé pour être rendu conforme à l'image de Son Fils, mais le Fils n'a pas été créé. Il a été le seul engendré du Père : l'unique, le seul, Celui qui renferme tout en Lui, Celui qui a rendu un test probant.

                   Ce ne sont pas simplement des mots. Dans la création selon Dieu, il n'y aura rien d'autre que de ce qui est de Christ. Il est important de réaliser cela. Cela  gouvernera, dans une bonne mesure, ce que nous pouvons avoir encore à dire. Grâce à Dieu, vous et moi ne serons pas comme nous sommes ! Ce ne sera pas Christ d'un côté et nous : tout sera en Christ. C'est-à-dire, Christ sera tellement exprimé corporativement que, la question de la divinité mise à part, l'essence morale et spirituelle de Christ régira de façon absolue tout autre élément dans l'univers. Ce sera dans ce sens-là, un grand Christ corporatif, collectif, universel ! Oui, il y aura des multitudes qu'aucun homme ne peut compter, mais tellement rendues conformes à l'image de Christ que, regardant une personne ou toutes à la fois, la conformité spirituelle à Christ sera vue. Nous ne disons pas que Christ doit perdre Son individualité pour être absorbé dans un tout où toutes Ses propres particularités cessent. Nous disons que une fois conforme à Son image, nous serons comme une grande personne, le corps de Christ parachevé, une expression corporative et collective de ce que Christ est.

                    Paul se réfère à cela avec une fois formidable, représentant une victoire et un ascendant immenses, il dit : "... dès maintenant nous ne connaissons personne selon la chair..." (2 Corinthiens 5:16). Cela représente une victoire d'un ordre peu commun. Dans nos rapports avec les enfants de Dieu, par exemple, Paul veut dire, que malgré tout ce que nous pouvons trouver comme inconsistance et échec, en raison de ce qu'ils sont par nature, nous devons focaliser toute notre attention sur le Christ en eux. Parce qu'ils sont en Christ et qu'Il est en eux, il faut  faire aussi de Sa présence en eux le terrain de toutes nos relations avec eux, gardant nos yeux éloignés de tout le reste. Nous devons les connaître selon Christ et non selon la chair. Cela ne sera pas difficile dans les âges à venir, car alors il n'y aura rien d'autre que ce qui est de Christ en nous. Nous verrons Christ dans l'autre, nous serons rendus pleinement conformes à Son image. Que le Seigneur hâte ce jour !

                    Quel Christ ! Voyez Sa position dans le dessein de Dieu. Considérez le Christ éternel et universel, embrassant tout, excluant tout ce dont le caractère est impropre pour Dieu, qui ne procède pas de Lui, et incluant Lui-même en tant que Fils, tout ce qui est devenu conforme à Son image. Le Christ renfermant toute la création, car toutes choses ont été créées pour Lui. Elles seront à Lui, mais comme moralement purgées et rendues convenables pour Lui. C'est pour cela qu'Il les a refusées des mains du diable : "... je te donnerais toutes choses si tu te prosternes et m'adore." (Matthieu 4:9) Il dédaigne l'offre. Quoique le chemin soit coûteux et Il le savait Il ne sera pas attiré par cette proposition. En fait, Il dit : "je les aurai, mais quand tout le trouble et l'immense chagrin auront disparu." C'est la conséquence de ce choix : toute la création incluse en Christ, mais quel Christ ! 

                    Un des grands facteurs et des caractéristiques qui régira la nouvelle création en Christ est la vie impérissable. Dans la création actuelle, la mort règne, le déclin règne. La vie impérissable ! Plus de mort dans cette nouvelle création !

                    Tous les âges sont inclus en Christ. Oui, il y a encore des âges à venir : "...dans les siècles à venir..." (Ephésiens 2:7) Ces âges sont inclus en Christ. C'est-à-dire que Christ leur donnera leur caractère. Ils prendront de Christ leur caractère, leur nature, et comme il s'agit d'âges, cela signifie que le progrès, le développement, l'accroissement, l'expansibilité, l’extensionnalité, tout est entièrement une question de continuation et d'élargissement pour Christ. Les âges sont faits pour Lui, et les âges à venir pour la manifestation, en nous, de Dieu en Christ. Toute la plénitude divine se trouve en Christ. Ce sont les déclarations de la Parole.

LE DON DE LA VIE ÉTERNELLE

                    Dans la création de l'homme, au commencement, un grand facteur a été en suspens. Peut-être était-ce le facteur le plus important, et il a été suspendu en attendant la période d'essai et l’épreuve de l'homme. Qu'est-ce qui dépendait tant de la façon dont l'homme allait sortir de sa période d'essai et d’épreuve ? C'était l'éternité de la vie, la vie du point de vue divin, ce que Dieu entend de la vie. Ceci a été suspendu en attendant l'épreuve de l'homme et cela introduit un grand facteur supplémentaire de la Parole de Dieu, à savoir, la révélation de Dieu. Dans l'histoire, depuis Adam, c'est la grande question qui gouverne. La grande question qui régit est celle-ci : en qui peut demeurer ce qui s'appelle la vie éternelle ? Nous savons que la vie éternelle n'est pas seulement la durée de l'être. C'est un genre de vie, la vie de Die, la vie divine, la vie des âges. En qui cette vie peut-elle demeurer ? C'est la grande question dominante de l'histoire. La réponse à la question est Christ : "En elle (lui) était la vie..." (Jean 1:4) Il est la vie. Mais alors, nous Le contemplons non seulement de façon personnelle, individuelle, séparée, mais aussi corporative : la création en Christ.

                    Cela conclut la première étape et commence la prochaine. Jusqu'à ce point, dans toute la mesure où cette époque actuelle es concernée, tout est une grande question.  Dans cette période de rédemption, introduite comme une seconde ligne de l’arrangement divin, toute la question de notre réponse à l'appel de Dieu, de notre acceptation du Christ et de notre union avec Lui est en balance. Une grande question pèse sur cette dispensation : Qui répondra ? Il a dû dire à beaucoup de gens : "...vous ne voulez pas venir avec moi..." (Jean 5:40) La question est résolue une fois que la vie se trouve en dedans. Vous avez commencé au point où Adam a chuté et vous avez été immédiatement élevé hors du trou, hors du fléchissement. Vous avez été amené là, en Christ, et vous êtes introduit exactement dans la ligne droite du dessein éternel qui, dans sa réalisation, sera un univers rempli de Christ : "....pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ..." Êtes-vous en train de vous demander de quoi s'agit-il ? Si vous n'êtes pas encore au clair, cela peut être dit en très peu de mots. Il s'agit d'amener en vue la grandeur de Christ, c'est tout. Or, nous avons besoin qu'il nous arrive, par la grâce de Dieu, ce qui est arrivé à cet homme qui fut amené à cette conception de Christ toujours croissante et inépuisable. Nous rappelons ses propres mots : "...lorsqu'il plut à (Dieu) de révéler son Fils en moi..." Vous avez entendu tout ceci et cela a pu semblé plus ou moins merveilleux. Vous pouvez connaître la vérité de manière intellectuelle, mais il y a une grande différence entre cela et la façon dont Paul l'a connue. La manière de connaître de Paul apporte l'émancipation.

                    N'avez-vous jamais vu une mouche dans une bouteille ? Elle tourne va et vient, se heurtant d'un côté et de l'autre, s'élevant et tombant jusqu'à ce que la vue de cette mouche vous fasse vraiment mal. Puis vous l'avez vu descendre, essayer de trouver une issue, se battant à mort. Puis s'élever atteindre le goulot et sortir. C'est là la différence !

                   Vous et moi avons toute notre connaissance intellectuelle, notre connaissance mentale, un grand domaine spirituel, nous considérons cela comme une chose impossible en vivant ici-bas dans cette création. Aujourd'hui, il est facile de désespérer, de se laisser abattre dans les situations telles qu'elles sont. Prospectez dans le monde en vue de perspectives pour l’Église, de perspectives pour l’Évangile, de perspectives pour le Seigneur. Regardez l'état même de l’Église. Apportez la lettre aux Éphésiens dans ce monde ! Vous y renoncerez et direz : " c'est une conception merveilleuse mais c’est impossible !" Essayez de la réaliser ici-bas, sur ce niveau et vous vous heurterez au désespoir. Considérez Paul quant il examine les églises qu'il avait vu amener à l'existence et qu'il les voit se diviser, et les hommes pour lesquels il avait souffert se retourner contre lui. Paul aurait pu désespérer dans son cœur, si la base de sa vie était ici-bas. Quelles étaient les perspectives dans de telles conditions ? Mais il se tenait dans les lieux célestes en Christ Jésus et considérait que c'était une chose céleste, une chose éternelle. Relisez la lettre aux Éphésiens et remarquez comment elle débute : "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,  à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce." (Éphésiens 1:3-7)

                         Ce sont les paroles d'un homme dont l’œuvre de sa vie se réduisait en pièces et dont tous ses vieux amis pour lesquels il s'était sacrifié, se retournaient contre lui. Qu'as-t-il vu ? L'éternité, l'universalité de Christ, toutes choses en Christ. Paul ne vivait en ce monde d'alors, mais vivait en Christ. C'est la seule issue. C'est le chemin de la vie, le chemin de l'espoir, le chemin de l'assurance, en un jour comme celui-ci, quand tout se désagrège. Christ est l’issue : "...dans les lieux célestes en Christ..."  nous a élus en lui avant la fondation du monde..." Nous le redisons : Quel Christ !

                    Considérons avec beaucoup d'insistance le Seigneur Jésus, car tout ce qui nous concerne, se trouve en Lui.

                                             

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