lundi 23 mars 2020

(6) disciple - (2) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden


LA VIE A TRAVERS LA MORT

« Celui qui ne prend pas sa croix, et ne Me suit pas, n'est pas digne de Moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de Moi la retrouvera. » (Matthieu 10:38,39)

                     Voilà peut-être le fondement de la Sagesse Cachée. Selon la façon de penser habituelle, nous devrions préserver et protéger notre vie. Dans un certain sens, c'est bien évidemment vrai. Le Seigneur ne nous demande pas d'être suicidaires ou fous. Ici, Il a en tête quelque chose de plus que notre existence physique.

                     « Ma vie » c'est « Moi » ou comme nous l'appelons, le Moi. Nous ne réalisons pas vraiment à quel point le Moi est fort. L'indépendance, l'assurance de soi, la confiance en soi - tout cela résistera au Seigneur jusqu'à ce que nous perdions notre vie en prenant notre Croix chaque jour (cf. Luc 9:23). Quand la Croix a fait son œuvre, alors l'indépendance devient la confiance dans le Seigneur, l'assurance de soi devient la foi dans le Seigneur et la confiance en soi devient l'espérance dans le Seigneur. Et ce n'est que le commencement. L'objectif est « pas moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

                   Ainsi la Sagesse Cachée nous enseigne que pour tout gagner, nous devons tout abandonner. Si nous essayons de gagner d'abord, nous perdons. Dans l'économie divine, (le Moi + n'importe quoi) = Rien. Mais (Christ + Rien) = Tout. Combien de chrétiens essaient d'ajouter quelque chose à leur marche spirituelle: plus d'amour, de puissance, de nouvelle onction, de dons, de paroles prophétiques, etc. Mais ils n'ont jamais perdu leur vie. Ils n'ont jamais pris leur Croix. Ainsi, tout ce qu'ils pensent recevoir ne fait qu'augmenter leur Moi et diminuer Christ, et ce qui ressemble à un gain est en fait une perte spirituelle.

                    « Il doit augmenter, mais je dois diminuer » (Jean 3:30). Voici le chemin vers la plénitude, et c'est contraire à tout ce que nous pensons. En fait, je dirais que la plupart de nos frustrations viennent simplement du fait que nous ne voulons pas accepter cette diminution. C'est pour cela que, bien que Dieu se soit occupé de certaines personnes pendant cinq, dix ou même vingt années, elles ne sont pas plus brisées qu'avant. Avant de mourir en martyr, Jim Elliot a écrit, « Il n'est pas fou celui qui abandonne ce qu'il ne peut pas garder pour gagner ce qu'il ne peut pas perdre ». Méditez sur cela. Il vaut mieux l'accepter tôt que tard.

LA SAGESSE A TRAVERS LA FOLIE

« Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. » (1 Corinthiens 3:18,19)

                    L'homme donne une grande valeur à l'éducation, à l'instruction, à l'apprentissage, et à la connaissance. Ces choses ont peut-être leur place, mais dans les choses spirituelles, elles ne signifient rien. En fait, quand l'Esprit du Seigneur commence à nous donner la Sagesse Cachée, nous remarquons qu'elle est contraire à la sagesse de ce monde. Pour être en mesure de voir comme Il voit, nous devons être prêts à accepter l'inconnu et ce qui ne nous est pas familier.

                      Paul nous avertit que dans les derniers jours viendront des temps difficiles. Il nous parle d'une sorte de gens qui « apprennent toujours et ne peuvent jamais arriver à la pleine connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:7). Il n'y a pas de manque d'instruction et d'enseignement, pas de manque d'enseignants de la Bible et d'études bibliques, mais il y a un manque de Vérité expérimentale. Le problème est que les gens ont la vérité comme une « chose » au lieu d'avoir la Vérité comme un Homme. Cela démontre qu'une accumulation de connaissances ne garantit pas une compréhension de la Vérité. Les Béréens et les Pharisiens avaient tous les Écritures, mais les Pharisiens avaient une doctrine alors que les Béréens avaient un Homme (comparez Actes 17:10-12 avec Jean 5:38-40). La différence est incalculable.

                 « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages » (1 Corinthiens 1:27a). Le mot « confondre » signifie ici « disgrâce ». Le Seigneur demande de disgracier et d'humilier la sagesse de ce monde. Comment Le fera t-il? En choisissant ce qui semble folie. Il va confondre votre propre sagesse en vous laissant penser que vous avez tout compris, pour faire immédiatement après une chose que vous n'attendiez pas. Pour finir, nous devons élever nos mains et dire, « Seigneur, que savons-nous? Révèle-Toi Toi-même à nous! »

                    C'est pour cela que Paul n'a pas peur d'admettre que parmi ceux qui sont appelés, « il n'y a que peu de sages selon la chair » (cf. 1 Corinthiens 1:26a). Certains y voient un inconvénient, pourtant Paul le voit comme un avantage. En fait, la sagesse divine est si importante que Paul nous dit de devenir fous afin de pouvoir la recevoir. Il qualifie son éducation intensive et sa religion comme « du rebut » afin de pouvoir « gagner Christ » (cf. Philippiens 3). Naturellement, ceux qui sont remplis d'eux-mêmes sont trop fiers pour paraître fous, et ils rejetteront ces commandements. Mais c'est le chemin de la Sagesse Cachée.
RENDU FORT A TRAVERS LA FAIBLESSE

« Ma grâce te suffit, car Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Corinthiens 12:9-10).

                    Il y a ici un autre principe de la Sagesse Cachée - la Force à travers la Faiblesse. La plupart des chrétiens considèrent la faiblesse comme étant justement une faiblesse. Ils passent la plus grande partie de leur temps à prier ou à demander que leurs circonstances changent. Paul avait l'habitude de prier de cette façon, mais plus maintenant: maintenant il voit la faiblesse comme une force. Bien sûr, cela offense l'homme naturel, mais Paul l'explique simplement.

                     L'apôtre a, par trois fois, demandé au Seigneur d'enlever « cette écharde dans sa chair. » Il est vain de débattre pour savoir ce qu'était « cette écharde », et pour notre étude, cela n'a pas d'intérêt. Quoi que vous pensiez qu'elle fut, elle représentait une faiblesse, quelque chose que cet apôtre doué haïssait, quelque chose dont il voulait se débarrasser. Il s'est attaqué au problème par la prière. Trois fois il a demandé au Seigneur de la lui enlever, mais le Seigneur n'a pas répondu selon le souhait de Paul. A la place, Il a dit, « Ma grâce te suffit, et Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »

                     Maintenant Paul bascule dans l'autre extrême et se réjouit des choses qui l'ont affaibli. C'est de la Sagesse Cachée, et je doute qu'un chrétien sur mille suive Paul sur ce chemin. A la place, la plupart d'entre nous sont fâchés, agités, frustrés, moroses, opprimés et abattus quand nous rencontrons ces « échardes ». Mais c'est pour cela que Paul était un apôtre et que nous ne le sommes pas. C'est ici le secret: quand je suis trop faible pour faire quoi que ce soit, la puissance du Seigneur fait en moi et par moi ce que je ne peux pas faire par moi-même. La Croix essaie de nous garder dans un état de faiblesse pour que Christ puisse faire tout pour nous. C'est pour cela que Paul peut dire: « Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:13). Et cela, bien que son « écharde » soit toujours là!

                    Il n'est pas écrit que Paul s'est rendu faible dans ce but. Nous n'avons pas à rechercher la faiblesse, les infirmités, les tribulations, les tentations ou les problèmes. Nous les avons déjà. La clé réside dans notre façon d'y répondre. Nous pouvons les combattre ou nous pouvons les accepter. Paul nous montre clairement que ce n'est pas toujours la volonté de Dieu de nous sauver du feu. Souvent nous sommes appelés à marcher à travers le feu, sans autre assurance que Sa Grâce suffisante. Dans le feu, nous apprenons que la « Grâce » est un Homme, de même que la « Victoire » est un Homme. Être délivré de la faiblesse est une chose, mais rencontrer la Grâce dans ma faiblesse est quelque chose d'entièrement différent.

à suivre

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samedi 21 mars 2020

(6) disciple - (1) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden

« Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée... » (1Corinthiens 2:7a)

               Le stress, la dépression, la frustration et la confusion sont habituellement le résultat d'attentes non satisfaites. En d'autres termes, nous nous attendons à ce que les choses se passent d'une certaine manière. Nous avons une idée sur la façon dont les choses devraient se passer (mais d'où vient cette idée?). Si les choses ne se passent pas selon nos attentes, il y a alors de fortes chances que nous soyons frustrés, en colère, et énervés. Plus le décalage est grand entre ce que nous espérions et ce qui arrive réellement, plus nous nous sentons mal. Cela montre que la difficulté n'est pas dans ce que nous expérimentons, mais dans ce que nous espérions expérimenter.

                     Le Seigneur Jésus est la Personne la plus mal comprise de toutes. Des millions de personnes espèrent quelque chose qu'Il ne veut pas donner, alors qu'Il offre à tous quelque chose que les gens n'attendent pas - ou ne désirent pas. C'est ainsi que semble agir le Seigneur. Une lecture rapide des Évangiles révèle que bien peu de gens Le comprenaient. Même Ses propres disciples avaient du mal à comprendre Jésus. Il aurait voulu partager davantage de choses avec eux, mais ils ne pouvaient pas le supporter (cf. Jean 16:12). C'est comme s'ils marchaient dans le brouillard. Jésus n'a jamais agi ou parlé comme on L'attendait. C'est pour cela qu'Il était mal compris et souvent rejeté.

                     Il n'est pas plus compris maintenant qu'Il ne l'a été dans le passé. Même si pour nous aider à Le connaître, nous bénéficions d'un récit écrit de Sa vie terrestre, des actes de l’Église du premier siècle, des lettres des apôtres, et de toute l'histoire de l'Ancien Testament, des prophéties, et des enseignements, Jésus reste un mystère. Nous continuons de marcher dans le brouillard. Comment est-ce que je sais cela? Parce que tant de croyants sincères sont frustrés, en colère, bouleversés, confus ou déprimés, dans leur marche avec le Seigneur. Ils ne comprennent pas ce que Dieu fait dans leur vie. Et personne ne semble être en mesure de les aider.

                     Paul explique cela comme étant « la Sagesse Cachée ». Qu'est-ce que la sagesse? En elle-même, la sagesse est la capacité de tout voir dans la perspective de Dieu, car « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16:7). Nous ne pouvons pas comprendre de notre point de vue. Nous devons quitter notre terrain humain, naturel et terrestre et aller avec Christ dans les cieux pour voir comme Il voit (cf. Éphésiens 2:6). Alors quand Paul dit que cette sagesse est cachée, que veut-il dire? Cela signifie qu'elle n'est pas évidente. Elle n'est pas vraiment visible. Elle est camouflée de telle sorte que vous pouvez regarder droit vers elle et ne pas la voir. C'est pour cela que nombreux sont ceux qui écoutent et regardent, mais peu nombreux sont ceux qui peuvent « la saisir ». Nous POUVONS la voir, et nous POUVONS la connaître, mais nous devons la rechercher parce qu'elle nous est cachée.

                 Voulons-nous dire que nous ne pouvons pas connaître le Seigneur? Non, mais nous disons que nous ne pouvons pas Le connaître tant que nous sommes attachés à notre perspective terrestre. Il y a une sagesse qui vient d'en haut, et il y a une sagesse terrestre (cf. Jacques 3:15-17). D'après les Écritures, elles sont mutuellement exclusives. Nous ne pouvons pas nous reposer sur les deux en même temps car elles sont contraires.

                    Un exemple des plus remarquables de la Sagesse Cachée se trouve dans Luc 10:21 

« En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et Il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que Tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que Tu l'as voulu ainsi. » Jésus a utilisé des paraboles quand Il parlait à la foule, mais Il expliquait tout à Ses disciples 
(cf. Marc 4:34). 

                     Mais bien souvent, « ils ne comprenaient pas ... c'était voilé pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens. » (Luc 9:45ss) En réalité, la Sagesse Cachée est révélée, mais pas à ceux qui sont sages selon leurs propres mérites. Elle ne s'obtient pas par les études, la contemplation ou la gymnastique mentale. C'est une révélation du Père. Le Père Qui révèle aux enfants est aussi le Père Qui cache aux sages. Chaque enfant de Dieu devrait connaître quelque chose de cette Sagesse Cachée. Si nous ne savons pas, alors nous devrions demander au Père de nous la révéler. C'est Sa nature d'agir ainsi.

« Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » (Romains 11:33). 

                     Cela nous empêche de devenir trop dogmatiques et sûrs de nous-même. A un certain moment, nous ne pouvons que lever nos mains et dire, « Cela me dépasse! » Si nous pouvons comprendre le Seigneur Jésus, c'est que nous L'avons rendu trop petit. Le connaître, c'est reconnaître que nous Le connaissons bien peu. A mesure que le Seigneur se révèle Lui-même, nous découvrons une profondeur et une hauteur que nous ne pouvions imaginer. La Sagesse Cachée nous enseigne à voir les choses dans la perspective de l'Homme Céleste. Sans plus attendre, regardons à certains exemples probants de la Sagesse Cachée.

à suivre


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mardi 17 mars 2020

(5) disciple) - L’AUTORITÉ DU CROYANT par Chip Brogden

Cet article est tiré de la série audio appelée « l'Autorité spirituelle » qui peut être obtenue en anglais à l'adresse :  http://theschoolofchrist.org/cd/spiritual-authority.html

L’AUTORITÉ SUR LE PÉCHÉ

                     Tout d'abord, en tant que disciple de Jésus-Christ, vous avez autorité sur le péché. Nous allons le montrer en nous tournant vers Jean, chapitre 8, en commençant au verset 31:

« Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. »

                     Donc tout d'abord, en tant que disciple de Jésus-Christ, vous avez autorité sur le péché. Merci à Dieu qui nous a délivrés du péché par Jésus-Christ. Nous avons autorité sur la pénalité du péché et nous avons autorité sur la puissance du péché. Cela signifie que, selon Paul dans Romains, le péché ne doit plus dominer sur nous, contrairement au passé où nous n'avions pas le choix, nous ne pouvions pas dire non, nous étions liés par le péché. Et maintenant, à travers la mort de Jésus-Christ, nous avons été délivrés de la puissance du péché, et nous avons été délivrés de la pénalité du péché. Ainsi nous avons autorité sur le péché. Que Dieu en soit loué! C'est la première chose sur laquelle vous avez autorité en tant que disciple de Jésus-Christ. Tous ceux que le Fils affranchit sont réellement libres !!!

                     Et vous pourriez dire: « Eh bien, ce n'est pas ce que je ressens, cela ne ressemble pas à cela... » A propos de l'autorité, vous devez savoir la chose suivante : l'autorité vous appartient que vous le croyez ou non, que vous le sentiez ou non , que vous agissiez en conséquence ou non. » Vous avez toujours autorité sur le péché. Nous allons parler de la façon d'augmenter cette autorité, et c'est ce qui fait la différence. L'autorité sur le péché augmente à mesure que vous agissez sur la base de cette autorité. Nous allons discuter de ce que nous avançons, mais pour l'instant, acceptez-le simplement par la foi basée sur ce que Jésus dit. Si le Fils vous affranchit, vous êtes réellement libres !

                    Donc, vous avez autorité sur le péché. Vous n'êtes plus esclaves du péché, bien au contraire, Paul dit que vous êtes esclaves de la justice. Ainsi la première étape est de le reconnaître pour que vous puissiez commencer à vivre en fonction de qui vous êtes vraiment, et non de ce que vous étiez avant de donner votre vie au Seigneur. Donc premièrement, vous avez autorité sur le péché  

L’AUTORITÉ SUR SATAN

                   Deuxièmement, vous avez, en tant que disciple de Jésus-Christ, l'autorité sur Satan. Vous avez autorité sur le diable. J'ai déjà lu cela, mais pour insister sur ce point une fois de plus - et de nombreux passages peuvent le montrer - regardez l'un des exemples les plus clairs dans le chapitre 1 de Colossiens, à partir du verset 12:

« Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, Il nous a délivrés (Notez que c'est au passé, il nous à délivrés)... Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour. »

                   Le mot grec « puissance », ici, étant « exousia », serait plus justement traduit par « autorité. »

                   Une fois que vous avez reçu un héritage des saints dans la lumière, et que vous avez été transférés hors des ténèbres dans le Royaume de Son Fils bien-aimé, vous avez été délivrés de l'autorité et de la puissance des ténèbres. Vos yeux ont été ouverts, et Satan n'a plus d'autorité dans votre vie. Et oui, vous avez autorité sur le diable, vous avez autorité sur Satan, et vous n'avez pas besoin de travailler, de faire des efforts pour essayer de l'obtenir. Au lieu de cela, cette autorité est la vôtre dans le Nom de Jésus. Maintenant, écoutez! Vous n'avez pas à le réclamer, c'est un fait. Que vous le réclamiez ou non, que vous le croyiez ou non, vous avez autorité sur le péché, vous avez autorité sur Satan.

               Cela dit, il est évident que certaines personnes le vivent plus que d'autres - simplement parce que ces personnes reconnaissent cette autorité et vivent en conséquence. Si vous avez autorité sur le diable, mais que vous continuez de lui donner la permission d'opérer dans votre vie, que va-t-il se passer ? Il va vous vaincre. Si vous avez autorité sur le péché, mais que vous continuez de pécher volontairement, que vous n'acceptez pas d'être crucifiés dans ces domaines, alors vous allez continuer à pécher - même si vous avez autorité sur le péché, même si vous avez autorité sur Satan. Car cette autorité doit être reconnue, et donc elle doit être exercée.

                      Donc, peu importe ce que vous croyez, ce que vous pensez, ce que vous ressentez, ou ce que vous voyez, c'est ce que dit l'Écriture qui compte. C'est la deuxième chose. Vous avez autorité sur le péché, vous avez autorité sur Satan - en tant que croyant, en tant que saint, en tant que disciple de Jésus-Christ.  

L’AUTORITÉ SUR LE MONDE

                    Troisièmement, vous avez autorité sur le monde. Et l'on voit cela dans 1 Jean chapitre 5, versets 4 et 5 où il est dit ceci:

« Parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? »

                    Loué soit le Seigneur. Notez qu'Il ne dit pas que vous devez être matures. Il ne dit pas que vous devez être spirituellement adultes. Il dit simplement que vous devez être nés de Dieu et croire que Jésus est le Fils de Dieu, et une fois que vous êtes nés de nouveau, Dieu, à ce moment-là, vous donne l'autorité sur le monde.

                   Différentes personnes pourraient traduire cela dans des différents sens. Je le prends comme: autorité sur le système mondial, autorité sur les voies du monde, sur les façons de faire du monde. Cela signifie que le monde ne doit plus pouvoir vous attirer ou faire pression sur vous, parce que votre citoyenneté est maintenant dans le ciel, vous pouvez être un ambassadeur pour Christ, et un roi et prêtre dans Son Royaume et Le représenter dans le monde autour de vous. C'est ainsi que vous avez vaincu le monde.

                    Jean dit de ne pas aimer le monde, ni les choses du monde, car le monde et les choses qui y sont passent, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. Et qui a triomphé du monde ? Ce sont ceux qui sont nés de nouveau. Ceux qui ont cru au Nom de Jésus. Et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi. Alors louange à Dieu !

                   Ceci dit, dans le monde, vous aurez des tribulations, donc l'autorité sur le monde ne veut pas dire que ma situation sera toujours comme je le voudrais, que je n'aurai jamais aucun problème, et que je n'aurai jamais aucun défi. Voila ce que cela signifie: au milieu de tout ce qui peut venir contre moi dans le monde, je peux toujours être victorieux en Christ.

             Et oui, vous avez déjà, en tant que disciple de Jésus-Christ, premièrement autorité sur le péché, deuxièmement autorité sur Satan, et troisièmement autorité sur le monde.

                    Maintenant, étant donné que tous les disciples ont ce pouvoir, pourquoi tous les disciples ne sont pas des vainqueurs? Peut être vous posez-vous cette question. Vous pourriez dire: «Cela sonne bien, je crois que ce que dit la Bible, mais je ne vois pas cela dans ma propre vie, et je ne le vois pas comme un standard de la vie des chrétiens qui m'entourent. Je ne vois pas cela se réaliser. Donc, si tous les disciples ont ce pouvoir, pourquoi n'y a-t-il pas plus de disciples qui vivent dans la victoire ? »

                    Eh bien, je pense que la réponse se trouve à l'endroit même ou nous avons laissé le passage de Jean 8 :31 et suivants. Vous vous souvenez, Jésus dit: « Si... si... si... » Vous voyez, c'est une condition. « Si vous demeurez, si vous persévérez, si vous demeurez dans ma Parole. » Que se passe-t-il si vous ne demeurez pas? Eh bien, «si vous ne demeurez pas dans ma Parole, alors vous n'êtes pas vraiment mes disciples, et donc la vérité ne peut pas vous rendre libres."

                    La vérité nous rend libres de façon progressive. En d'autres termes, nous avons le pouvoir sur le péché, mais bien des fois, nous sommes encore liés par le péché. Nous avons autorité sur Satan, mais bien des fois nous permettons à Satan de nous intimider ou exercer un pouvoir sur nous, à cause de notre ignorance, ou de notre paresse. Vous voyez, Dieu dit: « Mon peuple périt par manque de connaissance. » Ce n'est pas parce que Satan est tout-puissant. Ce n'est pas parce qu'il est même très puissant. Ce n'est pas parce qu'il a l'autorité, en fait c'est exactement le contraire car lorsque vous naissez de nouveau, vous devenez un enfant de Dieu, et vous avez autorité sur Satan!

                    Alors, comment se fait-il que le diable puisse encore accomplir tant de choses? C'est parce que « Mon peuple périt par manque de connaissance. » C'est un manque de compréhension, et en fait un manque de sagesse, parce que nous ne demeurons pas dans la Parole, nous ne donnons pas assez de temps à la Parole pour nous transformer et nous conformer à elle. Nous ne demeurons pas dans Sa Parole. Et donc Jésus dit (en effet) « si vous ne demeurez dans ma Parole, vous n'êtes pas vraiment mes disciples, vous ne connaîtrez pas la vérité, et la vérité ne vous rendra pas libres. »

                   Tout dépend donc du fait de demeurer dans Ma Parole. Jean 15 dit :« Demeurez en Moi, je demeurerai en vous, vous porterez beaucoup de fruit, et votre fruit demeurera. » Mais, « si vous ne demeurez pas en Moi, si vous ne persévérez pas en Moi, si vous ne demeurez pas dans ma Parole et dans mes enseignements, alors vous n'expérimenterez pas la fécondité, ni la liberté, cette liberté qui pourtant est là, disponible pour vous. Mais vous devez demeurez de façon continue dans Ma Parole. »

                    Ne vous sentez pas jugés, mais permettez-moi de vous dire la vérité. Si vous échouez dans un domaine, ce n'est pas parce que le péché est si puissant. Ce n'est pas parce que le diable est si puissant. Ce n'est pas parce que le monde est si puissant. C'est seulement parce que vous avez omis d'apprécier, de reconnaître et de marcher dans l'autorité que Dieu vous a donnée. C'est tout! Vous n'avez pas encore grandis jusqu'au point où vous pouvez marcher dans l'assurance, la connaissance, l'autorité et la maturité que Dieu vous a déjà données.

                 Ne blâmez donc pas Dieu, ne blâmez pas le péché, ne blâmez pas Satan, ne blâmez pas le monde - et ne vous blâmez pas vous-mêmes. Simplement allez de l'avant et dites: « OK. Je reconnais maintenant que je n'ai pas réussi à grandir dans ces domaines. » Et demandez au Seigneur de vous aider à grandir, et alors que vous le faites, votre connaissance de la vérité va commencer à vous transformer.


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vendredi 13 mars 2020

(4) disciple - ((3) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

PRENDRE SA CROIX CHAQUE JOUR

« Puis, s'adressant à tous, il dit: Si quelqu'un veut Me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il Me suive. » (Luc 9:23)

                   Nous avons dit précédemment que la Croix est aussi bien le moyen par lequel nous entrons dans la Vie Chrétienne et que le moyen pas lequel nous la vivons. La plupart des chrétiens comprennent comment nous entrons par la Croix. C'est-à-dire que nous savons que la mort du Christ sur la croix, et l'effusion de Son Sang, nous rachète de la mort dans nos péchés. Il a satisfait le jugement de Dieu contre nous et a ouvert la porte à la communion avec notre Père céleste.

                   Cette connaissance est suffisante pour que nous soyons sauvés, mais si nous connaissons seulement l’œuvre de la Croix au sens de ce que Jésus a fait, nous ne pourrons pas vivre réellement la Vie Chrétienne. Bien que pardonnés, nous serons incapables d'abandonner les péchés pour lesquels nous venons juste de demander pardon. Veuillez noter que les personnes sont invitées par Christ à prendre LEUR Croix en tant qu'individus et à Le suivre. Avant même qu'Il n'ait pris la croix physique et qu'Il soit mort dessus pour nos péchés, le Seigneur Jésus nous avait déjà demandé de prendre notre Croix comme un prérequis pour le suivre. D'ailleurs, Il nous dit que la Croix que nous sommes appelés à porter n'est pas une chose à faire « une-fois-et-pour-toute ». Jésus, Lui, est mort pour nos péchés une seule fois et une fois pour toute, et il n'y a aucun autre sacrifice à faire. Dieu n'exige pas de Lui qu'Il prenne la Croix et meurt quotidiennement pour nos péchés, en revanche Il nous dit à nous de prendre notre croix chaque jour et de Le suivre. Qu'est-ce que cela signifie?

                     Notre passage dans Luc nous donne un indice que le passage de Matthieu ne donne pas. Nous nous sommes focalisés sur le fait de se charger de la Croix, et ensuite de suivre Jésus. Discutons maintenant ce qui précède prendre la Croix: « Renoncer à soi-même. » La croix physique, en tant qu'objet, n'est rien en elle-même et par elle-même. Le procureur romain qui a condamné Jésus à mort, Ponce Pilate, fut à lui seul responsable de la mort de milliers de criminels sur une croix en bois. Si quelqu'un pense que nous disons qu'il y a une puissance intrinsèque dans un poteau et une traverse en bois, il n'a pas compris. La Croix est un principe, une façon de penser, une norme, un symbole du renoncement à soi-même. Quand nous disons que Christ est mort sur la croix, nous ne mettons pas en majuscule la première lettre du mot « croix ». Ce n'est qu'un instrument de mort sur lequel s'est déroulé l'Evénement qui a eu lieu « une-fois-et-pour-toute », merci Seigneur pour cela. Mais quand nous parlons de la Croix comme d'un appel à l'abnégation et à marcher en tant que disciple, nous soulignons le mot « Croix » par un C majuscule parce c'est quelque chose de plus qu'une méthode d'exécution, c'est l'attitude quotidienne du renoncement au Moi, de la soumission de notre vie sous la Main d'un Autre, et de l'acceptation de mourir à notre propre volonté pour que nous puissions suivre La Sienne.

                    Mais il y a plus. Comprenez que la Croix est plus que la mort; c'est aussi la résurrection. C'est une caractéristique unique de la Croix que nous sommes appelés à porter. La croix physique se termine toujours par la mort de ses victimes, Jésus-Christ étant la seule exception. De même, la Croix en tant que principe fonctionnant en nous comporte la mort et la vie, l'enterrement et la résurrection. Dieu ne nous tue pas afin de nous supprimer ou de nous rendre inexistant. Non, non, non, mille fois non! Tout ce qui est cloué à la Croix passe ensuite par la Résurrection! Jésus n'a-t-il pas dit si nous perdons notre vie, nous la sauverons? Jésus n'a-t-il pas dit à moins qu'un grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il ne peut porter beaucoup de fruits? Alléluia! C'est la gloire de la Croix! Il n'y a aucune gloire à mourir « comme un chien » et à cesser d'exister. Non, nous avons quelque chose de plus glorieux à l'esprit que cela. La Croix n'est pas la fin de moi, mais le début de moi - un nouvel homme, un moi renaît, un moi nouvellement créé! Ce n'est pas moi, mais Christ! Je ne peux pas vraiment vivre pour Dieu avant que je ne meure vraiment à moi-même. Ensuite, la vie que je reçois est la vie ressuscitée. Les amis, quand nous surmontons la mort et sommes ressuscités, nous ne pouvons pas mourir à nouveau! La mort n'a plus de puissance sur nous!

                    Il nous incombe, donc, de nous renier, de prendre notre Croix CHAQUE JOUR, et de suivre Jésus. Supposez qu'un docteur demande, « êtes-vous vivant? » Que répondriez-vous? La question de la vie et de la mort est applicable à votre état actuel, pas à vos expériences précédentes. En d'autres termes, vous ne vous considérerez pas vivant parce que vous êtes né trente ans auparavant ou parce ce que vous avez eu votre anniversaire la semaine dernière. Ce sont des faits historiques, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous êtes vivant et en bonne santé AUJOURD'HUI. Lorsque vous entendez parler de la mort de quelqu'un, vous pourriez dire qu'il semblait être en pleine forme la veille. Néanmoins, il est mort aujourd'hui. La Vie est un état quotidien, pas historique.

                    De la même manière, la question de la vie spirituelle est liée à mon état aujourd'hui, et pas à celui d'il y a cinq, dix, vingt ou cinquante ans. Puisque c'est le cas, il ne suffit pas de prendre la Croix au début. Afin de vivre aujourd'hui, nous devons avoir Sa Vie aujourd'hui; et afin d'expérimenter Sa vie quotidiennement, nous devons avoir Sa Mort quotidiennement. Après beaucoup d'années nous pouvons peut-être sourire, chanter, sembler gentil, et être engagé dans beaucoup de travail spirituel, mais pourtant avoir peu de Vie, vitalité ou fraîcheur d'esprit. Ouvrons simplement notre bouche et ceux qui ont du discernement verront rapidement si nous apportons la Vie ou la mort. Nous pouvons répéter mot pour mot ce que nous avons entendu la semaine dernière, mais si nous n'avons pas reçu la Vie aujourd'hui nous ne faisons que du babillage spirituel. Ou encore, nous pouvons entendre un message et toucher la Vie du Seigneur dans le frère ou la sœur qui le partage. Alors nous le ramenons à la maison et le rapportons à nos frères et sœurs, utilisant les mêmes mots et illustrations, pourtant cela n'apporte pas la Vie aux auditeurs. Pourquoi? C'était une vie empruntée, pas une communion actuelle avec le Christ et quelque chose reçu de Lui. Les mots peuvent être corrects, mais sans la Vie, même les mots corrects sont de peu de valeur.

                    Le Christ a comparé Sa Chair au pain du ciel appelé la manne, qui est tombé quotidiennement et a nourri les Hébreux pendant leur exode d’Égypte et leurs errements ultérieurs dans le désert. Chaque jour une nouvelle sortie était faite pour ramasser de la manne fraîche. Tout ce qui n'avait pas été mangé au coucher du soleil étaient rempli de vers le lendemain. Nous sommes reconnaissants pour la multitude qui a goûté à la bonté du Seigneur, mais le problème n'est pas seulement de goûter le Seigneur, mais d'en manger chaque jour. Est-ce cela votre expérience? Notre Seigneur est né dans une petite ville appelée Bethléem, qui veut dire, « Maison du pain ». Le Christ nous a enseigné à prier « donne-nous notre pain quotidien. » Jour après jour nous mangeons sa chair et buvons son sang. Ceci parle de la vie et de la communion quotidienne. Peu importe notre histoire et notre vie précédente avec Dieu, tout dépend d'aujourd'hui et de maintenant. L'union doit être maintenue; la communion doit être ininterrompue; la communion doit être continue; demeurer est toujours une action au présent.

                     Comment pouvons-nous maintenir la vie du Seigneur en nous? Quel est le témoignage de l'apôtre Paul? 

« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité. Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis. Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps. Car sans cesse, nous qui vivons, nous sommes exposés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi rendue manifeste par notre corps mortel. Ainsi, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous » (2 Corinthiens 4:7-12). 

                     Dans un autre passage, il dit, « je meurs quotidiennement » (1 Corinthiens 15:31). C'est cela ce que signifie prendre sa Croix chaque jour. Nous désirons la Vie du Seigneur chaque jour, aussi devons nous voir Sa Mort agir en nous quotidiennement. Il n'y a aucune résurrection sans crucifixion.

                   Pourquoi y-a-t il si peu de puissance et de fruits spirituels véritables dans la vie de ceux qui suivent Jésus? La réponse est simple: ils désirent la Vie du Seigneur, mais non Sa Mort. Ils veulent recevoir une dose quotidienne de la Vie du Seigneur, mais ils n'acceptent pas la perspective du partage quotidien de Sa Mort. Pourquoi enseignons-nous cela de façon si détaillée? Pourquoi insistons-nous toujours à nouveau sur ce point? Car les Saints du Seigneur sont bien instruits dans les domaines de la vie victorieuse, de la bénédiction, de marcher dans la puissance, de surmonter l'ennemi, et de vivre au niveau de leur plein potentiel. Pourtant par comparaison, la plupart d'entre eux ne savent presque rien au sujet du renoncement à soi-même, de porter sa Croix, de se vanter de ses faiblesses, d'être joyeux dans les épreuves, de gagner en perdant, de réussir en abandonnant, de travailler dans le repos, de recevoir les choses douces et les choses amères comme des cadeaux de Dieu, de supporter les difficultés en recevant la souffrance. Dieu désire nous augmenter et nous agrandir; Il nous appelle donc à aller de nouveau à la Croix et à recommencer à nouveau.

                      Le Christ nous dit que nous devons mourir afin de vivre; nous devons d'abord prendre la Croix avant que nous soyons prêts pour suivre Jésus. C'est l'appel de la Croix. Qui le recevra? 

FIN

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mardi 10 mars 2020

(4) disciple - (2) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

SUIVRE CHRIST PAR OPPOSITION A 
PRENDRE SA CROIX

                    Que Dieu puisse nous donner une vision spirituelle pour voir les multitudes qui prétendent suivre le Christ aujourd'hui. Si dans la foule nous devions sélectionner une des personnes qui le suivent et lui demander si elle suit vraiment le Seigneur, elle répondrait probablement oui. Si nous devions lui demander comment elle sait qu'elle suit le Christ, elle nous parlerait sûrement d'un moment où elle a prié la prière du pécheur et où elle a reçu le Christ. Ou elle parlerait de l'église qu'elle fréquente ou de sa connaissance dans les choses spirituelles, ou encore de son ministère particulier. Il est intéressant de voir que même si la plupart des chrétiens savent ne pas être sauvés par les œuvres, quand on les questionne, ils présentent néanmoins leur travail pour prouver qu'ils sont réellement en train de suivre le Seigneur.

                    Nous ne souhaitons certainement pas détourner qui que ce soit des tâches et des activités spirituelles. Pourtant nous maintenons qu'il est possible de suivre le Christ mais de ne pas être digne de Lui. Je ne suis pas trop intéressé par la capacité de quelqu'un à enseigner les Écritures, à assister fidèlement au culte, à témoigner, à construire des églises ou à afficher d'autres « évidences » extérieures du fait que l'on suit le Christ. Bien que tout cela soit admirable, je souhaite seulement savoir, avez-vous pris la Croix? Êtes-vous morts? Si vous allez à la Croix et que vous mourrez, alors il y a de l'espoir pour vous. Sans cela, vous êtes juste une personne religieuse de plus. Les gens feront n'importe quoi pour échapper à la mort sur une Croix - au besoin, ils adopteront même un style de vie religieux, moral, éthique, spirituel - à condition qu'ils en voient le bénéfice. Ils ne comprennent pas que Christ n'acceptera ceux qui Le suivent que s'ils ont d'abord pris leur Croix.

                     Même le terme « né de nouveau » implique une mort, et une re-naissance. Cela a-t-il été votre expérience ou est-ce juste un euphémisme pour « devenir religieux? » Certains proclament être passés par une expérience de « nouvelle naissance » alors qu'il est clair qu'ils ne sont pas morts du tout! Ils ont reçu un certain enseignement, ils ont prié une prière, ils ont fait du ménage dans leur vie jusqu'à un certain degré, et ont même fait quelques bonnes choses. Mais toute personne peut devenir religieuse et avoir une meilleure moralité. En parlant avec de telles personnes, vous espérez toucher le Seigneur par elles, mais vous revenez avec le sentiment de les avoir touchées elles, et non le Seigneur qu'elles prétendent représenter. Elles sont « bien vivantes », et leur vie propre est si manifeste que vous cherchez désespérément la vie de Christ en elles. Il semble n'y avoir que peu de place pour Jésus parce que le Moi demeure sur le trône, même au milieu de beaucoup de travail et de ministère spirituel. Ceci explique pourquoi beaucoup diront sincèrement au Seigneur qu'ils ont effectué beaucoup de travaux puissants en Son Nom, mais pour toute réponse ils auront « Retirez-vous de moi, je ne vous connais pas ». Comment est-ce possible?

                     Le Christ ne nous appelle pas A NETTOYER notre vie, mais à RENONCER à notre vie. Ainsi la question n'est pas de savoir si nous appartenons à la multitude qui suit le Christ, mais plutôt, avons-nous pris la Croix? Parce que c'est par cela qu'il faut commencer avant de suivre Christ.

PAS MOI, MAIS CHRIST

                    Qu'est-ce que la vie chrétienne? C'est moi en Christ, et c'est Christ en moi et par moi, faisant ce que je ne peux pas faire moi-même. « J'ai été crucifié avec le Christ. Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. » (Galates 2:20a). C'est le secret de la vie chrétienne. Ce n'est pas se retrousser les manches et lutter pour essayer de mieux faire - c'est réaliser que nous ne pouvons pas, cesser de faire, et Lui faire confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas. Notre problème est que nous pensons POUVOIR le faire. Si tout va bien, nous réalisons que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, et donc nous faisons confiance au Seigneur dans ce domaine; mais dans toutes les autres choses, nous demandons au Seigneur de nous aider à le faire nous-mêmes.

                     Imaginez la sottise de dire au Seigneur, « S'il te plaît, aide-moi à me sauver moi-même. Je travaillerai très dur et je ferai du mieux que je peux. Je prie que tu me rendes fort. » Si vous entendez quelqu'un prier de cette façon, normalement vous lui expliquerez que bien qu'il puisse prier avec sincérité, il prie par ignorance. Car nous ne sommes pas sauvés en faisant confiance au Christ pour nous aider à nous sauver nous-mêmes, mais en arrêtant d'essayer de nous sauver et en Lui faisant confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas faire. Une fois que nous réalisons que c'est par grâce, et non par les œuvres, il n'y a plus rien à faire si ce n'est de lever nos mains vers le ciel et de dire, « Seigneur Jésus, je ne peux pas me sauver moi-même - j'ai confiance en Toi pour cela! Je reçois le don de Dieu! Merci de m'avoir sauvé. » La prière pour demander de l'aide devient une louange à Dieu pour ce qu'Il a déjà accompli.

                    Mais ensuite que se passe-t-il? Nous continuons et essayons de mettre en pratique les enseignements du Christ avec nos propres forces humaines, énergie naturelle, et bonnes résolutions. Ce n'est pas le christianisme, c'est de la religion. Jésus n'est pas venu pour simplement nous dire comment vivre ou même nous montrer comment vivre. Il est venu pour être notre vie. Je vis dans l'union avec Lui, et Il vit dans l'union avec moi. L'Enseignant est un avec l'étudiant. Le Maître est un avec le disciple. Où et quand les deux deviennent-ils Un? À la Croix. C'est ce que dit précisément Galates 2:19. Et s'il vous plaît remarquez qu'il commence par, « J'ai été crucifié avec Christ. » Veuillez ne pas manquer ceci. Nous ne pouvons pas être ressuscités avec Lui à moins que nous soyons crucifiés avec lui. Je meurs pour permettre à Christ de vivre en moi. J'accepte la sentence de la Mort pour que je puisse avoir Sa Vie au lieu de la mienne. Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Autrement, une telle vie est complètement au-delà de mes forces, totalement hors d'atteinte.

                 Voyez-vous, le problème n'est pas mon impatience, mon ingratitude, ma fainéantise ou ma fierté. Ce ne sont que les symptômes du problème, malheureusement l'approche habituelle est de traiter les symptômes et de laisser intact le problème réel, les conditions qui ont causé les symptômes. Ou pour le dire d'une autre façon, nous coupons quelques feuilles de l'arbre, mais l'arbre, en lui-même, reste entier. Le problème n'est pas ce que je FAIS, mais ce que je SUIS! Je peux parvenir à changer ma conduite, mais je ne peux pas changer qui je suis. Le vrai progrès se produit quand j'admets que je suis le problème et que je demande à Dieu de mettre la hache à la racine! C'était la prédication de Jean Baptiste. « Attention: la hache est déjà sur le point d'attaquer les arbres à la racine. Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. » (Matthieu 3:10). Jésus utilise la hache, et la racine est la chose qui m'incite à recevoir ces sollicitations du Péché - Le Moi. Se contenter d'enlever le fruit gâté n'est pas suffisant. Dès que je me suis débarrassé de l'un d'entre eux, trois de plus apparaissent. Quand je me débarrasse de ces trois, dix en plus apparaissent. Mettez la hache à la racine et le problème du fruit est résolu. Mettez le pécheur à mort et le problème de ses péchés est aussi résolu. Pouvons-nous voir que le plus grand ennemi n'est pas quelque part « en dehors » de nous, mais juste ici, en nous. Comme quelqu'un a dit, nous avons vu l'ennemi, et c'est nous. Par conséquent, la Croix ne cherche pas à nous réformer, mais à nous transformer par la mort et la résurrection. Dieu nous guérit en nous retirant totalement de l'équation. Notre vieille vie est coupée et une nouvelle Graine commence à prendre racine et à produire le fruit spirituel.

                  Comment vivons-nous la Vie Chrétienne? Cela commence par prendre la Croix. Ensuite, seulement ensuite, nous pouvons Le suivre, parce que lorsque nous cessons de faire, Il commence à faire. Nous ne pouvons pas garder notre vie et avoir Sa Vie. Laquelle voulez-vous? Vous ne pouvez pas avoir la Sienne et garder la vôtre aussi. Mais c'est exactement ce que beaucoup veulent. Ils veulent aller au ciel, mais ils veulent également vivre sur terre comme bon leur semble. Ils veulent les bénédictions de Dieu, mais ils ne veulent pas faire trop de sacrifices. Ils veulent régner avec Lui, mais ils ne veulent pas souffrir avec Lui. Ils veulent suivre Sa volonté, mais seulement quand elle est conforme à leur volonté: sinon vous serez témoin d'un combat titanesque et vous les verrez s'apitoyer sur eux-mêmes. Ils acceptent avec avidité le message de la puissance, des bénédictions, de la vie éternelle, et des dons spirituels; mais ils rejettent les appels à l'abnégation, à la soumission, à la reddition et à la sanctification. Ils voient la vie chrétienne comme un buffet de nourriture dans lequel ils peuvent sélectionner et choisir ce qui les intéresse. Ils sont fermement installés aux commandes de leur propre vie et le Christ est là pour les assister dans leurs requêtes quand ils ont vraiment des soucis. Autrement ils agissent comme il leur plaît et suivent leurs propres pensées, se frayant leur propre chemin facile, pas très éloigné du Chemin Étroit, mais pas exactement dessus. Ceci explique leurs nombreuses défaites et erreurs alors qu'ils luttent pour être de bons chrétiens.

                    Reconnaissez-vous que le Christ n'est pas ici pour vous aider à devenir une meilleure personne, mais pour vous rendre si faible en vous-même et si malade de votre propre vie que vous ne pourrez rien faire. Peu importe si cette chose « que nous ne pouvons pas faire » est nous sauver nous-mêmes, contrôler notre tempérament, cohabiter avec les autres, élever nos enfants ou surmonter la convoitise. La réponse est identique. Après beaucoup de tentatives et de faillites nous réalisons enfin que nous ne pouvons pas, et ainsi nous nous attendons à la grâce de Dieu, Lui faisant confiance pour faire ce que nous ne pouvons pas faire. De la même façon que le salut nous est offert par la foi et par grâce, et ne vient pas de nous-mêmes, ainsi en est-il de la Vie Chrétienne. La différence entre un chrétien défait et un chrétien victorieux est simplement ceci: le premier vit par sa propre puissance et demande de l'aide à Dieu quand il en a besoin, alors que le deuxième désespère de lui-même, renonce à sa vie, et fait confiance à Christ pour vivre à sa place, à tout moment. La Croix est la façon dont Dieu accomplit cette tâche de nous emmener à la fin de nous-mêmes. Ensuite nous pouvons dire, « pas moi, mais Christ. »

                    Nous abandonnons nos vies pour que nous puissions avoir Sa vie. Nous vivons la Vie Chrétienne de la même façon que nous entrons dans la Vie Chrétienne - en admettant notre incapacité à faire quoi que ce soit par nous-mêmes, et en plaçant notre confiance en Lui pour le faire par nous. D'abord, cela concerne notre salut. Ensuite, et pour le reste de notre vie, cela concerne la vie quotidienne et le fait de travailler à notre salut. Il y a un abîme entre demander à Christ de m'aider à le faire et Lui faire confiance pour le faire par moi. La différence est une question de succès et d'échec, de victoire et de défaite. Comment la plupart des chrétiens vivent-ils leur foi? Ils commencent par la grâce, mais retombent rapidement dans les œuvres. Ils voient Christ comme quelqu'un qui essaie de les aider à vivre, au lieu de voir Christ comme étant leur Vie. Ils ne sont pas morts, et plus ils essaient, plus ils sont frustrés. Quand finalement nous nous rendons compte que nous sommes appelés à prendre la Croix avant de commencer à Le suivre, nous voyons la démonstration de la sagesse de Dieu dans le fait que nous n'avons pas et n'aurons jamais en nous même ce qui est nécessaire. Jésus-Christ est le Seul capable de satisfaire Dieu. Nous ne pouvons simplement pas. Je ne suis bon que pour la mort. Par conséquent, non seulement j'accepterai Sa mort sur la Croix pour régler le problème de mon passé et de mon futur, mais je prendrai également ma propre Croix et je mourrai, pour qu'Il puisse vivre par moi dans le présent. Alors moi aussi, je serai agréable à Dieu dans toutes mes voies. N'ayant aucune vie par moi-même, mais seulement Sa Vie, et sa Résurrection.

à suivre.........

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samedi 7 mars 2020

(4) disciple - (1) L'APPEL DE LA CROIX par Chip Brogden

« Et celui qui ne se charge pas de sa croix et ne Me suit pas n'est pas digne de Moi. » (Matthieu 10:38)

                   Êtes vous digne du Seigneur Jésus-Christ? Écoutez ce que le Seigneur dit ici. « Si vous ne prenez pas votre Croix et ne Me suivez pas, vous ne Me méritez pas.»

                    La question n'est pas simplement: suivons-nous le Christ? Le fond du problème est: avons-nous pris la Croix? Il y a un ordre dans cet appel à devenir des disciples de Jésus-Christ: d'abord nous devons prendre notre Croix; et seulement après, nous pouvons Le suivre. Ce n'est pas, « suivez Moi d'abord, et prenez votre Croix ensuite. » La Croix est l'étape numéro un. Prendre la Croix est la base pour suivre Christ, ce n'est pas quelque chose que nous sommes appelés à faire après plusieurs années. La « Vie chrétienne plus profonde » comme on l'appelle est en réalité la Vie Chrétienne normale. Toute chose moindre est anormale. La Vie Chrétienne n'a pas de plus grande profondeur que ce que Dieu attend de chacun d'entre nous dès le début. Si nous allons « plus profondément » c'est seulement parce que jusqu'ici, nous ne sommes pas allés très loin. Nous devons prendre notre Croix et suivre Jésus.

                    Si je dois prendre la Croix, cela ne signifie pas seulement que je dois avoir la volonté de mourir, mais ma mort actuelle. La Croix n'est pas théorique mais très réelle. Être disposé à mourir c'est bien, mais mourir réellement et revenir à la vie c'est encore mieux. Prendre la Croix aujourd'hui c'est accepter la sentence de mort aujourd'hui. C'est le début de la fin de ma vie. La Croix ne m'affaiblit pas simplement, elle me détruit. Certains croient que tout va bien parce qu'ils sont disposés à mourir pour leur foi. Mais ce n'est pas suffisamment bien pour Jésus-Christ. Beaucoup d'activistes religieux radicaux attachent sur eux des explosifs et font sauter des personnes innocentes et des bâtiments à cause de leur foi. Il est clair qu'ils sont trompés par un faux sens du devoir - pourtant ils sont davantage consacrés à leur religion que leurs vis-à-vis chrétiens ne le sont à leur Seigneur. La foi ce n'est pas suivre Christ et ensuite mourir, mais mourir et ensuite suivre Christ. Les demandes du Christ dépassent ici, et de loin, celles des autres religions. Le Christ nous demande de mourir, et ensuite de Le suivre.

                    Certains diront, « je suis disposé à mourir maintenant que je t'ai suivi. » La personne qui connaît la Croix dit, « je suis prêt à te suivre maintenant que je suis morte. » Pourquoi est-ce si important? Parce que Jésus sait qu'aucun être humain n'est assez qualifié pour Le suivre avant qu'il ne soit d'abord mort. Jésus sait qu'un homme ne peut pas vivre tant qu'il n'est pas mort et ramené à nouveau à la vie. Il nous demande donc de mourir tout de suite, pour qu'Il puisse nous ressusciter des morts par Son Esprit qui habite en nous et nous placer immédiatement sur le bon chemin.

UNE EXPÉRIENCE COMMUNE

                    Quelle est l'expérience de beaucoup de chrétiens? On leur enseigne à venir vers le Seigneur simplement comme ils sont, tout de suite, et Lui permettre de les sauver. Ensuite on leur enseigne à lire la Bible, à prier, à assister au culte, à payer la dîme, et à être des témoins de Christ. Mais assez étonnamment, il est très difficile pour eux d'abandonner le péché. Même après beaucoup d'années de fidélité dans les activités, ils sont nombreux à lutter encore avec des péchés récurrents. Ou s'ils sont capables avec leur force, leur volonté ou leur énergie de laisser de côté les péchés extérieurs, ils sont apparemment impuissants pour surmonter leur propre état intérieur. Fierté, médisance, jalousie, propre justice, intolérance - beaucoup de saints luttent avec ces choses pendant de nombreuses années après avoir commencé à suivre le Seigneur, même s'ils ont abandonné leurs plus grands péchés « physiques ». Et si nous regardons de suffisamment près, nous constaterons parfois que même ces « péchés évidents de la chair » sont encore présents, souvent contre leur volonté et malgré beaucoup de tentatives pour abandonner leurs convoitises. En fait ils ne peuvent pas les surmonter. En un mot, bien qu'il y ait des changements positifs, la Vie du Chrétien est fréquemment faite de hauts et de bas, de quelques victoires parmi de très nombreuses défaites, d'un cycle d'essais et de défaites, d'essais à nouveau, de lutte continue contre le péché.

                    Quand un chrétien, qui est dans une telle situation, cherche conseil, on lui dit simplement de retrousser ses manches encore une fois et de redoubler d'efforts dans la prière, l'étude de la Bible, et l'assistance à l'église. Ils sont encouragés à confesser leurs péchés et à continuer d'essayer. Un nouveau livre leur promet de leur donner le secret de la Vie Chrétienne, ils lisent ardemment le livre et en mettent la partie en pratique pendant un certain temps, mais cela non plus ne fournit pas une solution à long terme à leur état chronique. Ou peut-être est-ce un nouvel enseignement ou une église différente. Peut-être une nouvelle emphase sur un enseignement particulier que ce soit le combat spirituel, la prière ou la louange. Si c'est le jeûne qui est pris comme étant la réponse, alors ils jeûneront, mais les résultats ne seront pas durables. Ils peuvent même entendre un message sur le renoncement à soi-même et exprimer leur approbation. Ils décident de mourir et de se renier eux-même. Mais plus ils essayent de mourir, plus ils deviennent vivants.

                      Cela a été mon expérience pendant des années. J'ai prié pour la première fois le Seigneur à l'âge de huit ans, et j'ai ensuite essayé de vivre une vie chrétienne par mes propres efforts. Je me rappelle d'une anecdote alors que je n'étais qu'un garçon de treize ans. J'étais résolu à aller à l'école et à vivre sans pécher toute la journée. Vous pensez qu'une telle tâche était comparativement assez facile pour un jeune garçon, mais je me suis retrouvé à pécher même avant que l'école ait commencé! Mes pensées, mes mots, mes actions, tout s'est mis contre moi pour me condamner. À la fin de la journée je ne pouvais que prier pour le pardon de mes péchés et prendre la résolution de faire mieux le lendemain. Pourtant je retombais à nouveau. Alors que j'étais sûr que la victoire était mienne, je tombais - et il n'était même pas encore neuf heures! Arrivé au déjeuner j'avais abandonné, et le soir je confessais à nouveau mes péchés et je décidais de faire mieux le jour suivant. Au cours des années, j'ai conseillé et prié avec assez de chrétiens pour savoir que mon expérience n'est ni unique, ni peu courante, et qu'elle est commune aux saints de tous les âges et milieux.

                    Quel est le problème? C'est simplement ceci: nous essayons de suivre avant que nous ne soyons morts. Il est malheureux qu'après de nombreuses années de service, le Seigneur doive encore nous appeler à retourner à la Croix, pourtant c'est précisément ici que nous aurions dû commencer. Bien que nous devions encourager les gens à venir au Seigneur tels qu'ils sont et Lui faire confiance pour les sauver, nous devons également leur enseigner qu'ils doivent évaluer le coût et prendre la Croix: autrement ils ne sont pas dignes de Jésus! Dieu ne peut pas nous remplir avant qu'Il ne nous vide. La Croix est l'endroit où nous sommes vidés pour qu'Il puisse remplir. Malheureusement, le salut tel qu'il est prêché aujourd'hui n'a pas pour résultat la mort, mais comme conséquence « un évanouissement ». Il y a une joie exubérante et « une expérience proche de la mort » une reddition symbolique, mais ce n'est pas la vraie mort. Le converti change simplement sa conduite, verse quelques larmes, pourtant il reste toujours en vie. Le comportement extérieur peut être différent, mais pourtant il n'est pas mort. Il commence par suivre le Seigneur et par remplir sa vie d'activités spirituelles, mais ses nombreuses défaites et ses imperfections prouvent qu'il y a quelque chose qui manque dans son expérience. Qu'est-ce? Il ne connaît la Croix que comme une chose sur laquelle Jésus est mort pour lui. La Croix ne représente pas sa propre mort, mais la mort de son Seigneur. Elle est rarement présentée autrement que comme un moyen d'expiation et de pardon de ses péchés. Peu réalisent que c'est le moyen par lequel nous entrons dans la vie chrétienne et nous la vivons.

à suivre.....

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lundi 2 mars 2020

(3) disciple - LA BENEDICTION ET LE BRISEMENT par Chip Brogden

« Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, Il le brisa et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils Le reconnurent. » (Luc 24:30-31)

                    Il y a une vérité très simple qui est mise en évidence dans cette rencontre après la résurrection. La voyez-vous?

                Je ne connais pas un seul chrétien qui ne souhaite pas la bénédiction du Seigneur. Nous désirons et recherchons tous sincèrement la bénédiction de Dieu dans nos vies. Nous voulons que le Seigneur bénisse notre vie spirituelle, notre vie à la maison, nos finances, nos églises et nos ministères. Y a-t-il quelque chose de mal dans tout cela? Bien sûr que non. Mais il est vrai que nous ne recevons pas toujours ce que nous demandons.

                    Que signifie être béni? Pour bien des gens, je crois, la preuve que Dieu a béni une personne est qu'elle jouit d'une bonne santé, qu'elle prospère financièrement, qu'elle est heureuse d'une façon générale et bien dans sa peau.

                   J'aimerai attirer votre attention sur le fait que Jésus bénit quelque chose qu'Il brise ensuite. La bénédiction a pour résultat le brisement. La prière pour « plus » a pour résultat « moins ». La demande pour « l'augmentation » a pour résultat la « diminution ». La prière pour la bénédiction a pour résultat le brisement.

                    Veux-tu être une bénédiction pour les autres ou un fardeau? La plupart des chrétiens répondraient qu'ils veulent être une bénédiction pour les autres. Alors Dieu les bénit et les brise ensuite.

                    Que se passe-t-il ici? Exprimé simplement, la bénédiction du Seigneur consiste à être réduit à Christ. Qui est béni? Pas celui qui est riche en esprit, mais celui qui est pauvre en esprit. Les pauvres en esprit possèdent le Royaume. Ceux qui sont brisés sont bénis, et ceux qui sont bénis sont brisés.

                   Le cri du cœur d'un disciple est « plus de Jésus. » Comment recevons-nous plus de Jésus? En ayant moins de nous-même. Avec moins de moi, il y a plus de Lui. Alors que je diminue, Il grandit. C'est là ce que signifie être béni.

                     Un frère dans le Seigneur m'a raconté cette expérience. Alors qu'il regardait la télévision il est tombé sur une chaîne où une femme criait, «Grandir! Grandir! Dieu veut vous faire grandir, vous et tout ce que vous avez! » Ce frère m'a dit qu'alors il est tombé de sa chaise en riant, en disant: « Diminue, Diminue! Continue de me diminuer Seigneur, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien que Toi! » Mes amis, quand nous comprenons ce que sont la bénédiction et le brisement alors nous pouvons aussi répondre de la même manière. Ce que j'aime dans ce témoignage, c'est que ce frère RIAIT alors qu'il rejetait « l'augmentation » et acceptait la « diminution ». Voila ce que signifie prendre notre Croix.

                    Nous demandons à « grandir » mais Dieu nous a déjà (temps passé) bénis de « toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes » (Éphésiens 1:3). Nous avons déjà les bénédictions. Ce qui nous manque c'est le brisement. Nous voulons les bénédictions sans le brisement. Mais ce n'est pas que nous ayons besoin de plus du Seigneur, car nous L'avons déjà complètement; nous avons juste besoin de moins de toutes les autres choses.

                     Après que Jésus ait béni le pain, Il l'a brisé, et le leur a donné, puis leurs yeux se sont ouverts et ils l'ont vu. Jusqu'à ce que nous ayons la bénédiction et le brisement, nos yeux resteront clos. La bénédiction seule n'ouvre pas nos yeux. En fait, la bénédiction seule tend à nous fermer les yeux. Nous n'apprenons pas à Le connaître mieux dans la bénédiction, mais dans le brisement. Alors, tout ce que nous avons déjà en Lui nous sera révélé. Nos yeux seront ouverts et nous verrons qu'Il a été là tout ce temps.

                    Voulez-vous Le voir? Voulez-vous le voir pour Qui Il est? Voulez-vous aller plus loin? Voulez-vous que vos yeux s'ouvrent? Embrassez la bénédiction ET le brisement; recevez les deux. Si vous êtes un roseau brisé ou une citerne cassée, c'est parce que vous progressez.

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