lundi 23 mars 2020

(6) disciple - (2) - LA SAGESSE CACHÉE par Chip Brogden


LA VIE A TRAVERS LA MORT

« Celui qui ne prend pas sa croix, et ne Me suit pas, n'est pas digne de Moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de Moi la retrouvera. » (Matthieu 10:38,39)

                     Voilà peut-être le fondement de la Sagesse Cachée. Selon la façon de penser habituelle, nous devrions préserver et protéger notre vie. Dans un certain sens, c'est bien évidemment vrai. Le Seigneur ne nous demande pas d'être suicidaires ou fous. Ici, Il a en tête quelque chose de plus que notre existence physique.

                     « Ma vie » c'est « Moi » ou comme nous l'appelons, le Moi. Nous ne réalisons pas vraiment à quel point le Moi est fort. L'indépendance, l'assurance de soi, la confiance en soi - tout cela résistera au Seigneur jusqu'à ce que nous perdions notre vie en prenant notre Croix chaque jour (cf. Luc 9:23). Quand la Croix a fait son œuvre, alors l'indépendance devient la confiance dans le Seigneur, l'assurance de soi devient la foi dans le Seigneur et la confiance en soi devient l'espérance dans le Seigneur. Et ce n'est que le commencement. L'objectif est « pas moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

                   Ainsi la Sagesse Cachée nous enseigne que pour tout gagner, nous devons tout abandonner. Si nous essayons de gagner d'abord, nous perdons. Dans l'économie divine, (le Moi + n'importe quoi) = Rien. Mais (Christ + Rien) = Tout. Combien de chrétiens essaient d'ajouter quelque chose à leur marche spirituelle: plus d'amour, de puissance, de nouvelle onction, de dons, de paroles prophétiques, etc. Mais ils n'ont jamais perdu leur vie. Ils n'ont jamais pris leur Croix. Ainsi, tout ce qu'ils pensent recevoir ne fait qu'augmenter leur Moi et diminuer Christ, et ce qui ressemble à un gain est en fait une perte spirituelle.

                    « Il doit augmenter, mais je dois diminuer » (Jean 3:30). Voici le chemin vers la plénitude, et c'est contraire à tout ce que nous pensons. En fait, je dirais que la plupart de nos frustrations viennent simplement du fait que nous ne voulons pas accepter cette diminution. C'est pour cela que, bien que Dieu se soit occupé de certaines personnes pendant cinq, dix ou même vingt années, elles ne sont pas plus brisées qu'avant. Avant de mourir en martyr, Jim Elliot a écrit, « Il n'est pas fou celui qui abandonne ce qu'il ne peut pas garder pour gagner ce qu'il ne peut pas perdre ». Méditez sur cela. Il vaut mieux l'accepter tôt que tard.

LA SAGESSE A TRAVERS LA FOLIE

« Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. » (1 Corinthiens 3:18,19)

                    L'homme donne une grande valeur à l'éducation, à l'instruction, à l'apprentissage, et à la connaissance. Ces choses ont peut-être leur place, mais dans les choses spirituelles, elles ne signifient rien. En fait, quand l'Esprit du Seigneur commence à nous donner la Sagesse Cachée, nous remarquons qu'elle est contraire à la sagesse de ce monde. Pour être en mesure de voir comme Il voit, nous devons être prêts à accepter l'inconnu et ce qui ne nous est pas familier.

                      Paul nous avertit que dans les derniers jours viendront des temps difficiles. Il nous parle d'une sorte de gens qui « apprennent toujours et ne peuvent jamais arriver à la pleine connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:7). Il n'y a pas de manque d'instruction et d'enseignement, pas de manque d'enseignants de la Bible et d'études bibliques, mais il y a un manque de Vérité expérimentale. Le problème est que les gens ont la vérité comme une « chose » au lieu d'avoir la Vérité comme un Homme. Cela démontre qu'une accumulation de connaissances ne garantit pas une compréhension de la Vérité. Les Béréens et les Pharisiens avaient tous les Écritures, mais les Pharisiens avaient une doctrine alors que les Béréens avaient un Homme (comparez Actes 17:10-12 avec Jean 5:38-40). La différence est incalculable.

                 « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages » (1 Corinthiens 1:27a). Le mot « confondre » signifie ici « disgrâce ». Le Seigneur demande de disgracier et d'humilier la sagesse de ce monde. Comment Le fera t-il? En choisissant ce qui semble folie. Il va confondre votre propre sagesse en vous laissant penser que vous avez tout compris, pour faire immédiatement après une chose que vous n'attendiez pas. Pour finir, nous devons élever nos mains et dire, « Seigneur, que savons-nous? Révèle-Toi Toi-même à nous! »

                    C'est pour cela que Paul n'a pas peur d'admettre que parmi ceux qui sont appelés, « il n'y a que peu de sages selon la chair » (cf. 1 Corinthiens 1:26a). Certains y voient un inconvénient, pourtant Paul le voit comme un avantage. En fait, la sagesse divine est si importante que Paul nous dit de devenir fous afin de pouvoir la recevoir. Il qualifie son éducation intensive et sa religion comme « du rebut » afin de pouvoir « gagner Christ » (cf. Philippiens 3). Naturellement, ceux qui sont remplis d'eux-mêmes sont trop fiers pour paraître fous, et ils rejetteront ces commandements. Mais c'est le chemin de la Sagesse Cachée.
RENDU FORT A TRAVERS LA FAIBLESSE

« Ma grâce te suffit, car Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » (2 Corinthiens 12:9-10).

                    Il y a ici un autre principe de la Sagesse Cachée - la Force à travers la Faiblesse. La plupart des chrétiens considèrent la faiblesse comme étant justement une faiblesse. Ils passent la plus grande partie de leur temps à prier ou à demander que leurs circonstances changent. Paul avait l'habitude de prier de cette façon, mais plus maintenant: maintenant il voit la faiblesse comme une force. Bien sûr, cela offense l'homme naturel, mais Paul l'explique simplement.

                     L'apôtre a, par trois fois, demandé au Seigneur d'enlever « cette écharde dans sa chair. » Il est vain de débattre pour savoir ce qu'était « cette écharde », et pour notre étude, cela n'a pas d'intérêt. Quoi que vous pensiez qu'elle fut, elle représentait une faiblesse, quelque chose que cet apôtre doué haïssait, quelque chose dont il voulait se débarrasser. Il s'est attaqué au problème par la prière. Trois fois il a demandé au Seigneur de la lui enlever, mais le Seigneur n'a pas répondu selon le souhait de Paul. A la place, Il a dit, « Ma grâce te suffit, et Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »

                     Maintenant Paul bascule dans l'autre extrême et se réjouit des choses qui l'ont affaibli. C'est de la Sagesse Cachée, et je doute qu'un chrétien sur mille suive Paul sur ce chemin. A la place, la plupart d'entre nous sont fâchés, agités, frustrés, moroses, opprimés et abattus quand nous rencontrons ces « échardes ». Mais c'est pour cela que Paul était un apôtre et que nous ne le sommes pas. C'est ici le secret: quand je suis trop faible pour faire quoi que ce soit, la puissance du Seigneur fait en moi et par moi ce que je ne peux pas faire par moi-même. La Croix essaie de nous garder dans un état de faiblesse pour que Christ puisse faire tout pour nous. C'est pour cela que Paul peut dire: « Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Philippiens 4:13). Et cela, bien que son « écharde » soit toujours là!

                    Il n'est pas écrit que Paul s'est rendu faible dans ce but. Nous n'avons pas à rechercher la faiblesse, les infirmités, les tribulations, les tentations ou les problèmes. Nous les avons déjà. La clé réside dans notre façon d'y répondre. Nous pouvons les combattre ou nous pouvons les accepter. Paul nous montre clairement que ce n'est pas toujours la volonté de Dieu de nous sauver du feu. Souvent nous sommes appelés à marcher à travers le feu, sans autre assurance que Sa Grâce suffisante. Dans le feu, nous apprenons que la « Grâce » est un Homme, de même que la « Victoire » est un Homme. Être délivré de la faiblesse est une chose, mais rencontrer la Grâce dans ma faiblesse est quelque chose d'entièrement différent.

à suivre

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 

1 commentaire:

claudine MICHAU a dit…

Proverbes 2 : 6
6 Car l'Eternel donne la sagesse; De sa bouche sortent la connaissance et l'intelligence;