lundi 11 avril 2016

Matthieu 5:7 Chip Brogden

« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde! » (Matthieu 5:7)

Dieu est « riche en miséricorde » (Ephésiens 2:4). L'entrée dans Son Royaume est basée sur les principes de la grâce, de la miséricorde, et du pardon. Vivre dans Son Royaume c'est expérimenter la grâce, la miséricorde, et le pardon de Dieu journellement.

La nature du Royaume reflète le caractère de Son Roi. Si cela est vrai, comment pouvons-nous proclamer être des représentants de Son Royaume d'Amour et refuser de pardonner aussi librement que nous l'avons nous-mêmes été? Si nous avons été pardonnés par Dieu alors nous avons l'obligation de pardonner aux autres - pas à cause des autres, pas à cause de nous, mais à cause du Royaume. Il serait inconcevable de proclamer être un roi et un prêtre du Royaume basé sur le pardon des péchés et, dans le même temps, permettre à l'absence de pardon et à l'aigreur de subsister dans notre vie personnelle. Il sera difficile pour les gens de croire que Dieu peut les pardonner si Son propre peuple est incapable de pardonner ou même de simplement le vouloir.

Selon Vines, « La miséricorde est la manifestation extérieure de la compassion, elle suppose d'un coté quelqu'un qui en a besoin et de l'autre quelqu'un qui dispose des ressources appropriées pour répondre à ce besoin ». Idéalement, la miséricorde est basée sur la repentance; mais que la personne se repente et demande pardon ou non, elle a quand même besoin de miséricorde, (même si elle ne la mérite pas). Si elle n'en veut pas, nous pouvons prier le Dieu de miséricorde pour qu'Il lui ouvre les yeux et lui montre sa condition réelle. La question n'est pas de savoir si une personne mérite ou non la miséricorde, mais si elle en a besoin ou pas, et si ma vie spirituelle est suffisamment riche ou non pour lui communiquer.

Chip Brogden : Les béatitudes : un manifeste du royaume

(6) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition

                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Éphésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966

Chapitre 6

L’ÈRE DU SECRET CACHÉ


"Il n'a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations...

"...caché de toute éternité en Dieu..."  (Éphésiens 3:5,9) 

"...caché de tout temps et dans tous les âges..."  (Colossiens 1:26)

                    Il sera remarqué que nous avons choisi l'autre mot par rapport à celui qui se trouve dans les versets appropriés, c'est-à-dire "secret" au lieu de "mystère". Notre raison d'agir ainsi est d'éviter la nécessité de passer beaucoup de temps à expliquer que Paul ne pensait pas en termes de mystères des religions païennes et ne faisait pas du Christianisme un autre mystère en tant que tel, avec des différences. Il ne pensait pas non plus à quelque chose de mystérieux. Nous avons entendu certains parler de "Christianisme mystique" et  du "Corps mystique de Christ". Nous ressentons que de telles expressions sont dangereuses parce qu'elles ouvrent la porte de l'intelligence au mysticisme qui est une fausse spiritualité. Le mysticisme a conduit des multitudes de gens dans une position complètement fausse et de personne trompée en ce qui concerne le Christianisme. Nous désirons dire ici avec une grande force que, contrairement à beaucoup de fausses définitions de l'épitre aux  Éphésiens, cette lettre se situe dans un domaine entièrement différent du mysticisme. ! Elle est intensément réelle et pratique, et il n'y a aucune allusion à ce propos. L'usage du mot "secret" devrait être facilement compris, tandis que le mot mystère suggère à l'intelligence ordinaire quelque chose qui est peu accessible à la compréhension. Par "secret", nous voulons dire simplement que quelque chose n'était pas connu, mais caché, ou gardé en réserve. Nous préciserons notre pensée en poursuivant notre méditation. Dans ce chapitre, nous sommes principalement concernés par le fait du secret, non pas par sa nature, ce qui sera le sujet du chapitre suivant. Quant au fait, nous voulons dire que cela a précisément existé et a toujours été, et en toutes choses, la grande réalité dans la pensée de Dieu. En effet, cela était implicite, sinon explicite, dans toutes les voies et les moyens de Dieu. Ce n'est pas un mythe, mais une réalité positive. C'est la signification cachée des voies de Dieu et des moyens qu'Il employait. Nous, à qui le "secret" ou le "mystère a maintenant été dévoilé, nous trouvons très difficile d'avoir recours à l'Ancien Testament sans accorder cette signification. Mais aux gens de cette dispensation- là, à quelques exceptions près de lumières partiellement accordées, seuls les événements, les instruments et les objets étaient connus. Ils faisaient et employaient des choses parce qu'il leur était commandé d'agir ainsi. Leur système entier -- accordé par Dieu -- était objectif, extérieur. Même là où il y avait sincérité et même quand il y avait dévotion, révérence et zèle, c'était à l'égard d'une forme extérieure et avec des moyens extérieur. Le cœur pouvait y être présent et il pouvait y avoir une forte conviction que cela était juste, et cependant, en outre, la vraie compréhension spirituelle était absente. Ce manque de compréhension spirituelle pouvait -- et cela se produisit souvent -- signifier une conception erronée, et cette conception conduisait à un comportement dur et même cruel.

                  Ce fait ressort de façon éclatante dans les jours où le Fils de Dieu se trouvait ici- bas dans la chair. Il semblerait presque que l'Esprit de vérité avait -- entre autres -- l'intention délibérée, en inspirant les Évangiles, d'exposer ce terrible fait que les hommes pouvaient être dévoués entièrement et avec acharnement à des choses extérieures et objectives de tradition, de rituel, de dogmes etc.., et en même temps être complètement éloignée de leur signification spirituelle et de leur valeur. L'apôtre, dont nous nous entretenons, était jadis une de ces personnes. Il a dit qu'il avait cru devoir agir vigoureusement contre Christ. Et il a agi de façon véhémente dans ce qu'il croyait selon son interprétation, sa compréhension de la Bible. C'est exactement sur ce point que l'apôtre a concentré sa révélation quant au changement d'une ère à l'autre dans l'économie divine. C'est la signification de ses paroles en ce qui concerne le mystère caché depuis des âges et des générations. Il savait, et personne ne savait mieux que lui, la nature et les traits caractéristiques de cette économie de l'Ancien Testament. C'était une économie de formes extérieures : un rituel, des vêtements, des liturgies, des formalités, des lieux particuliers, c'est-à-dire des bâtiments et des localités; des hommes habillés de façon différente par rapport aux autres hommes, des noms et des titres, des classes religieuses et mille et une autre choses qui venaient régler le système religieux; des ordres, des ornements et une marche à suivre. C'était le système visible, du tangible, du temporel et du palpable. Les processions des grands prêtres et des assistants, parés de robes, de turbans et munis d'encensoir, etc. C'était très merveilleux, élaboré, attrayant, impressionnant. Cela était très familier pour Paul dans son ancienne vie, et c'était juste les choses, à côté desquelles, il n'y a rien de comparable.

                    Or, quelque chose s'était produit, qui faisait de tout cela un système d'ombres, sans la substance : cela --pour lui -- s'était éloigné de la réalité, appartenait à un passé et relevait de l'enfance. Oui, il le décrit très bien dans son épitre aux Galates. Pour lui, tout report de ce genre de choses était un manquement dans la perception de la pensée de Dieu, un échec dans la "croissance", un manquement dans la compréhension spirituelle, un attachement à des choses puériles, en un mot : une contradiction à la signification même de Christ et de la venue du Saint-Esprit. Chez Paul, la révolution fut radicale, et tandis qu'il aimait les personnes se trouvant dans ce système proscrit, il ressentait âprement la fausseté de leur position. Ce sera dans notre prochain chapitre que nous chercherons à montrer en quoi consistait réellement ce qui était caché aux gens de cette ère-là et à ceux qui ont reporté, au-delà du temps fixé par Dieu, et même jusqu'à notre propre temps, les traits caractéristiques de cette ère-là dans un ère nouvelle, complètement différente.

                   Présentement, nous  ne  traitons  que  le  fait  inclusif que  quelque  chose  était caché et demeurait  dans cet  état. Il y a une ou deux questions auxquelles nous devons en particulier  faire  allusion. L'une a  trait  à ce  qui  n'est  pas  caché  dans  cette  ère-là. C'est nécessaire pour en venir au "secret" essentiel.

                    La venue et l'attente du "Messie", du "Christ" (le même mot selon les langues différentes) n'était assurément pas un mystère. Cette "postérité" avait été prédite dès qu'entra le péché (Genèse 3:15) et Moïse avait prophétisé l'apparition du prophète (Deutéronome 18:15). Les références à Sa Venue sont nombreuses : Sa naissance, Sa vie, Son onction, Ses Souffrances et Sa gloire.

                    Puis, il n'y avait aucun secret quant au salut prêché aux Gentils. Ce n'est pas une vérité exclusive du Nouveau Testament, ni une partie du mystère maintenant révélé. La même remarque est vraie quant au royaume de Dieu. Cela n'est pas manifesté dans le Nouveau Testament, comme un fait, pour la première fois. Il y a aussi d'autres choses dans le Nouveau Testament qui sont tout à ait manifestes dans l'Ancien.

                    Une autre chose a besoin d'être mise en relief comme inchangée dans les deux ères. C'est la loi de base de tout ce qui a rapport à Dieu. Une certaine confusion a pénétré les pensées de beaucoup de croyants en relation avec le changement et le passage de la loi à la grâce. Quand tout a été correctement dit quant au fait que nous ne sommes plus sous la Loi, mais présentement sous la grâce, l'idée que le principe fondamental a changé avec les dispensations, s'est glissée dans les pensées. Il n'en est pas ainsi. Le principe -- ou la loi -- qui est le même dans chaque ère, c'est la foi. La foi n'était pas moins la loi directive dans l'Ancien Testament qu'elle ne l'est dans le Nouveau; et pas plus dans le Nouveau que dans l'Ancien. Dans ce temps-là, ce n'était pas les œuvres par elles-mêmes qui justifiaient. Pour Abel, Hénoc, Noé, Abraham, ou pour quelque autre témoin de l'armée mentionnée dans Hébreux onze, ce n'est pas ce qu'ils firent qui leur permit d'accéder à Dieu (quoiqu'il y ait une signification en fait dans ce qu'ils firent) c'était la foi en Dieu qui était vertueuse. Les œuvres sans la foi sont aussi inefficaces que la foi sans les œuvres. Il n'y a aucun conflit entre Paul et Jacques. Ce sont seulement les deux côtés d'une même chose. (Jacques était peut-être plus légaliste que Paul). La clé de chaque approbation dans l'Ancien Testament est : "Il eut confiance en Dieu". C'est tellement évident que Dieu a placé cette loi au-dessous de toute chose et derrière toute chose. De très grands changements existent, il est vrai, entre les deux dispensations. Dans l'ancienne dispensation Dieu bénissait de manière temporelle et matérielle. Obéis à Dieu, sois fidèle aux commandements de Dieu, et la bénédiction sera sur ta "corbeille et ta huche", ta famille et ton champ. La prospérité sera sur tes entreprises et ton succès sera facilité. Mais au-dessous de tout cela se trouve la loi de la foi. Cela ne change pas avec le temps et les économies. Ce n'est pas un nouveau principe qui a été montré à Paul. Ceci n'a rien à faire, en particulier, avec sa "révélation". Le "secret" se tien au-delà de cette loi, bien que sa doctrine de la justification fût, de l'aveu général, une révolution et un bouleversement. Il ne fit vraiment foi que dans l’œuvre accomplie de Jésus-Christ, œuvre qui impose donc la clôture d'un vieil ordre des choses. Bien sûr, il faut beaucoup de temps et de pages pour élucider la doctrine de la justification de Paul, mais il a fait cela pour nous. Nous sommes en train de dire que le "mystère" tel qu'il fut particulièrement révélé à Paul n'est pas une idée nouvelle par rapport à la loi de la foi, quoique la base de la foi ait littéralement changée et soit passée des œuvres des hommes à l’œuvre accomplie de Christ. Les œuvre elles-mêmes ne justifient pas, mais l'homme justifié fait les œuvres de la foi.

                    Il est important et utile de savoir que, dans l'ère ancienne, Dieu ne travaillait pas avec une pensée différente de celle qui appartient à cette présente ère. Sa pensée est immuable dans Sa nature et dans Son intention. Si Sa méthode et Ses moyens changent, Ses pensées et Son objectif demeurent les mêmes d'éternité en éternité. Si dans une ère, Il cache Ses concepts essentiels, cela ne veut pas dire qu'ils ne se trouvent pas implicitement dans tout ce qu'Il choisit et utilise. Ce qui vient à la lumière dans la dispensation suivante, n'est pas nouveau dans le sens de ne jamais avoir été présent auparavant dans les activités de Dieu. C'est seulement ce en vue de quoi Dieu a été constamment à l’œuvre depuis le commencement. Ainsi, quand le secret est dévoilé, nous sommes à même de le voir dans toutes Ses voies envers des personnes, un peuple et des choses, dès le commencement. Il n'y a pas de réflexion après coup chez Dieu.

                    "L'autorité souveraine du ciel est semblable à UN TRÉSOR qu' UN HOMME a trouvé dans un champ et a CACHÉ, et dans sa joie il a vendu tout ce qu'il possédait et A ACHETÉ ce champ"    (Matthieu 13:44, selon une traduction libre)          

dimanche 10 avril 2016

Matthieu 5:6 Chip Brogden

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! » (Matthieu 5:6)

Avoir faim et soif de la justice c'est avoir un désir et un besoin insatiables de voir le Royaume établi, et de voir Jésus manifester Sa Prééminence au-dessus de toutes choses. Il n'y a qu'un seul moyen pour voir cette soif et cette faim rassasiées, c'est de voir Christ gouverner et régner sur toute la terre, car « Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice » (Hébreux 1: 8). L'idée selon laquelle le Royaume est intimement et clairement lié à la justice est introduite plus loin par Jésus, qui dit que nous devons rechercher d'abord « le Royaume de Dieu et Sa Justice » (Matthieu 6:33). Seuls ceux qui ont faim et soif de Lui Le rechercheront.

Avoir faim et soif de justice c'est regarder en avant vers la promesse de nouveaux cieux et d'une nouvelle terre (cf. 2 Pierre 3:13): l'attendre, la désirer, la rechercher, se préparer et prier jusqu'à ce qu'elle arrive. Cela implique que nous ne soyons pas satisfaits de la façon dont les choses se passent, et que nous ne soyons pas satisfaits de laisser les choses comme elles ont toujours été. Nous haïssons le péché, nous haïssons les effets du péché sur la terre, et nous gémissons à cause des conséquences de l'inhumanité de l'homme vis à vis de l'homme et de sa rébellion contre Dieu; mais nous avons l'espoir de jours meilleurs, d'une vie meilleure, d'un monde meilleur où le Juste Lui-même vivra parmi nous. Jusqu'à ce jour, nous avons faim et soif de plus que ce que nous avons juste commencé de goûter.

Chip Brogden : Les béatitudes : un manifeste du royaume

samedi 9 avril 2016

Matthieu 5:5 Chip Brogden

« Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre! » (Matthieu 5:5)

On retrouve l'idée des doux héritant la terre à travers tout le livre des Psaumes. Quand quelqu'un est pauvre en esprit et affligé à cause de ses propres péchés et des péchés des autres, la fierté et l'arrogance sont éliminées. Une personne qui sait n'être pas meilleure que les autres ne s'élèvera pas facilement au-dessus de ses frères et sœurs. Mais cette douceur n'implique pas un manque de puissance, une passivité totale.

C'est la puissance mais la puissance sous le contrôle de l'amour et sans le poison de son propre intérêt et de sa satisfaction. Avoir la puissance, et n'utiliser cette puissance que pour le bien et le bien-être des autres, c'est cela la douceur. Jésus est la démonstration parfaite que la puissance qui opère à travers la douceur ne peut être arrêtée, alors que les puissances temporelles et les politiciens finissent toujours mal.

Il n'y a pas de place dans Son royaume pour la politique des hommes, toutes les manipulations charnelles, et les abus de pouvoir et de position qui les accompagnent inévitablement. A la place, ceux qui hériteront la terre seront des personnes brisées, des personnes douces, des personnes à qui l'on peut confier la terre en toute confiance sans qu'elles ne la ruinent. C'est un tout autre type de gouvernement, un genre que nous n'avons jamais vu.

Chip Brogden : Les béatitudes : un manifeste du royaume

vendredi 8 avril 2016

(5)La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition

                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Éphésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966


Chapitre 5

L’INTERMÈDE TRAGIQUE

                    Nous avons mentionné qu'entre "avant les temps éternels" et la première ère du temps, quelque chose a eu lieu, qui a affecté tout le cours des évènements, d'une manière tragique. La Bible a beaucoup à dire à cet égard, mais Paul, dans ses trois derniers épitres (en excluant celles à Timothée, à Tite et à Philémon) accorde à cet évènement une place et un sens fort. Nous faisons allusion à l'intrusion dans l'univers.


DU GRAND SCHISME

                    Quant à l'épitre particulière dont nous sommes occupés, il y a trois allusions à cette interruption cosmique.

                    La première allusion, et c'est un facteur suprême dans l'importance de Christ, se trouve dans une expression très brève. Le contexte plus complet est le suivant (chapitre 1:9-10) "nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, (Christ) pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre." La clause dont nous avons besoin : "réunir toutes choses en Christ".


                    Le mot "réunir", (un long mot composé grec) signifie "ramener et rassembler autour d'un point principal c'est-à-dire, "en Christ". Il s'agit de ré-rassembler "toutes choses". Dans l'épitre sœur, celle aux Colossiens, Paul dit : "Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre" (1:16). Ceci signifie qu'à l'origine toutes choses se trouvaient dans le Fils de Dieu. Et s'il fut nécessaire de préciser que dans la plénitude des temps toutes choses seraient ré-rassemblées, ou ramenées, ou réintroduites en Lui, cela signifie clairement que quelque chose s'est produit en vue de saisir les choses et de les Lui enlever, ou de les éloigner de Lui. Oh, que de choses il y a, qui indique cela ! Jésus a dit qu'Il était venu "chercher et sauver ce qui était perdu". Il a donné une parabole des méchants vignerons qui ont tué l'héritier afin de s'approprier l'héritage. Il a dit que : "Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et de brigands..." (Jean 10:8). C'est un aspect de la vérité qui a une immense somme d'enseignements dans les Écritures. Quelque chose fut accompli en vue de voler au Fils de Dieu Sa place et Ses droits dans le dessein éternel de Dieu, rendant nécessaire de -rassembler, de recouvrer, de unir. Nous y reviendrons plus tard.

                   La deuxième chose indiquant ce grand évènement et l'introduction de la rupture, est l'état, la condition contre laquelle se dresse le dessein révélé de cette épitre. C'est une situation horrible.

                    "...morts par vos offenses et vos péchés," "...vous marchiez... selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion... selon les convoitises de notre chair... par nature des enfants de colère" (Éphésiens 2:1-3) "...en ce temps-là sans Christ (notez cela; en anglais : séparés de Christ) ...sans espérance et sans Dieu dans le monde" (2:12) "...comme les païens qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu... ayant perdu tout sentiment...livrés au dérèglement pour commettre toute espèce d'impureté..." (4:17-19). Comment tout ceci s'est produit, quand, à l'origine, toutes choses se trouvaient dans le Fils de Dieu ? Tout ceci se trouve en dehors de Christ et séparé de Lui ! Assurément, nous pouvons dire ceci : "C'est un ennemi qui a fait cela".

                    Très bien : passons à la troisième chose qui, dans cette épitre, indique le grand schisme. Combien les paroles sont bien connues, mais combien peu connaissent leur vaste contexte sinistre : "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes...résister...tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme..." (Éphésiens 6: 12-14) 

                    Les relations entre le Fils de Dieu et une certaine puissance méchante et ses armées ont été rompues et interrompues à tel point qu'il ne peut y avoir aucune conciliation, aucun compromis, aucune association, jusqu'à ce que ce système du mal ait été détruit sans remède. Ce grand schisme a commencé quelque part en dehors de cette terre. Il a ensuite envahi la terre, et il a été la source et la cause de tous les schismes et les ruptures dans l'histoire. La Bible qualifie du nom de Satan, le diable.

                    Depuis un certain temps, le rationalisme, la théologie libérale, la psychologie et certains philosophes ont tourné en dérision l'existence de la personne du diable. Et ce que la Bible lui attribue, a été interprété comme étant simplement des névroses et des complexes. Ce qui revient à dire que le mal n'est pas quelque chose qui est en relation avec des esprits mauvais ou un "Satan". C'est un désordre nerveux ou au mieux, un désordre qui est en train de se réaliser. La démonologie est simplement une forme de mythologie. Ainsi, Satan a réussi un coup de maître en persuadant les hommes à croire qu'il n'existe pas. Mais le monde a reçu quelques chocs durant l'histoire récente et il y a eu un dévoilement absolument terrible de la malignité la plus abominable dans ce monde et dans la conduite des êtres humains. Non seulement dans ces domaines qui sont appelés "sauvages", "non civilisés", "arriérés", mais en ce qui concerne la pure méchanceté, l'atrocité et la cruauté calculée, rien n'a jamais été pire que ce qui s'est fait parmi ceux qui ont été considérés comme des peuples "cultivé" et évolué. Leur progrès (?) très scientifique a été utilisé pour les horreurs les plus exécrables. Nous pourrions écrire de nombreuses pages sur ce thème, mais nous nous en abstenons. La Bible est terriblement prouvée tandis que le cours de ce monde se poursuit, et pas de la moindre façon, dans son dévoilement d'une puissance personnelle mauvaise, malveillante à l'égard du genre humain et particulièrement de ceux qui sont alliés au Fils de Dieu.Le combat pour l'unité est un conflit douloureux à fendre le cœur. La rupture des nations se poursuit rapidement, et parmi le peuple de Dieu, il n'y a rien de trop sacré pour échapper à cette détermination cosmique de désorganiser la plus petite approximation de communion fraternelle divine. Bien sûr, il y a de nombreuses "sociétés" et "confréries"  qui sont laissées en paix, mais ce n'est pas un compliment si Satan n'est pas inquiété. Ne commettons pas d'erreur à ce sujet. La Bible ne nous laisse dans aucun doute, quant à la fin de cet âge, chaque élément de l'univers revêtira des traits caractéristiques manifestes d'intensification. Ceci, bien sûr, n'est logique que si la fin est plénitude à tous égards. Quelle que soit votre interprétation du chapitre douze de l'Apocalypse, nous devons noter que le raccourcissement de l'exercice du pouvoir de Satan est marqué par sa venue en bas sur cette terre, étant animé d'une grande colère (12:12)

                   Mais retournons aux "Éphésiens", le grand sommaire de l'histoire spirituelle. Nous devons noter en particulier que l'apôtre fait ressortir, dans un exposé complet et précis, que l’Église -- le Corps de Christ -- est impliquée dans une guerre des âges, et il introduit tout ce qu'il a écrit en ceci. C'est comme s'il disait : "Tout ce que j'étais en train de dire en ce qui concerne les conseils éternels de Dieu : la place et le but des élus -- le Corps de Christ; la rédemption de ce Corps et son union avec sa Tête; sa vie, son caractère, sa marche et son œuvre dans cette dispensation; et le grand but et le dessein établi de Dieu de réunir finalement toutes choses en Christ est l'objet et l'occasion d'un conflit cosmique immense, inlassable et allant toujours en s'intensifiant. Dans ce conflit des forces mauvaises invisibles et innombrables s'opposent farouchement au dessein et à tout ce qui est lié à celui-ci". Paul déclare que c'est à cause de ce ministères qui lui est confié : de faire connaître tout ceci, qu'il se trouve dans les liens et en prison. Il montre que cet antagonisme de la part des intelligences spirituelles, sera dirigé contre tout ce qui est lié à cette dispensation. Et il donne à entendre que si les ministères ne sont pas simplement des "départements" ou des aspects du christianisme, mais font entièrement partie d'un tout corporatif, solidement déterminé à poursuivre un seul but (Éphésiens 4:13), ce caractère corporatif constituera la plus sérieuse menace à ce royaume du mal, de manière à provoquer son effort envenimé --aux multiples aspects -- pour le morceler et le neutraliser. L'apôtre définit cette opposition comme des "ruses du diable". Puis il dresse l'un face à l'autre l'armure de Dieu et les ruses du diable. C'est la provision de Dieu pour affronter les "ruses" du diable. Par un moyen symbolique, il montre la nature des ruses. Du côté positif, divin, les points d'attaque sont montrés comme étant la "vérité", la "justice", la "paix", la "foi", le "salut", la "parole de Dieu". Contre toute forme de mensonge subtil, Dieu fournit la ceinture de l'Esprit de VÉRITÉ. Contre les accusations et les condamnations du cœur, Il fournit "la JUSTICE de Dieu qui est par la foi en Jésus-Christ". Contre la peur qui rend la marche chancelante et incertain -- la tête -- Il fournit le SALUT par grâce, les pieds peu assurés, Il fournit "la PAIX de Dieu qui surpasse toute intelligence". Contre les suggestions, les pensées, les idées, les imaginations et les raisonnements qui assaillent l'intelligence -- la tête, Il fournit le SALUT par grâce. Contre les attaques sur la véracité des promesses de Dieu, Il pourvoit le Saint-Esprit de répliquer et de riposter avec la sûre PAROLE. "Par-dessus tout" , et relié à tout, Il dit : "dans tout le lot de choses que vous prenez, prenez le grand bouclier de la FOI". Mais, remarquez, Dieu ne met pas toute cette provision sur Son peuple. Il y pourvoit et et lui dit ensuite : "Prenez". Il doit y avoir un acte de la part des croyants, car l'élément de passivité n'est pas compatible avec une telle guerre. Plaise à Dieu que, lorsque ces traits enflammés commencent à voler, nous saisissions instinctivement l'arme de défense appropriée ! Peut-être devrions-nous délibérément les avoir toujours sur nous.

                   Comme nous avons dit que Paul, dans ses dernières épitresa apporté une place importante à ce conflit des âges, nous ne pouvons pas terminer ce chapitre sans une référence aux "Philippiens". Dans les "Colossiens", c'est évident  (voir 1:3, 20; 2:15), mais dans les "Philippiens" c'est davantage par déduction et allusion. Nous croyons que lorsque Paul, écrivant à propos du dépouillement délibéré du Fils de Dieu, a dit que : "existant en forme d Dieu, il n'a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s'est dépouillé lui-même..." (2:6), l'apôtre faisait allusion à l'orgueil et au désir ambitieux de "Lucifer" d'être semblable au Très-Haut (Esaïe 14:14; Luc 10:18). Si ceci est une interprétation juste, (cf 2 Pierre 2:4 et Jude 6), alors la scène de Philippiens 2, en restant fidèle à tant d'autres enseignements dans le Nouveau Testament, est celle du Fils de Dieu devenant le Fils de l'homme, prenant la forme d'un homme pour régler cette bataille avec l’usurpateur.

                    Et dans la même épitre (Philippiens 3), Paul, un "bon soldat de Jésus-Christ, se met à montrer que le chemin de la victoire est celui dans lequel on "regarde toutes choses comme une perte".

                  Résumons : "Avant la fondation du monde" des conseils divins ont lieu. Ils sont appelés "le bon plaisir de Sa volonté", "le mystère de Sa volonté", "le plan de Celui qui opèrent toutes choses d'après le conseil de Sa volonté", "le dessein éternel.  (Éphésiens 1:4, 5,9,11; 3:11). Durant ces délibérations, certaines décisions très précises furent prises. Ces décisions étaient doubles.

                  1. Le Fils de Dieu fut "établi héritier de toutes choses", et comme étant la sphère et le domaine de toutes choses. (Hébreux 1:2; Éphésiens 1:10, 11)


                 2. Un peuple fut "élu" en Lui (le Fils) pour être le complément de Lui-même, le vase corporatif de Son expression et de Son administration, et fut désigné par les termes : Son Corps, Son Épouse, Son Église, etc; une vocation exprimant la conception de cette élection e de cette prédestination. (Éphésiens 1:4; 5:25-32; 4:1) 

                   3. A la suite de cette double désignation et élection, une révolte eut lieu parmi un grand nombre d'êtres célestes, conduite par un seul être se trouvant dans une très position, située probablement très près du sommet. L'orgueil et la jalousie à l'égard de l'établissement du Fils furent les causes de cette révolte, "l'égalité avec Dieu" étant la place aspirée par cet être haut placé. Cet être et les armées complices avec lui furent chassés du ciel et "n'ont pas gardé leur première condition" (Jude 6 selon une version anglaise). Le schisme, la rupture et la division dans le ciel, accompagnés de la colère de Dieu demeurant sur eux, ont inspiré une inimitié impérissable et éternelle chez ce chef, contre le Fils de Dieu et le genre humain, en tant que vase intentionnel et potentiel de Sa gloire. Ainsi, le genre humain fut attaqué peu de temps après la création, et une inimitié particulière fut concentrée contre la lignée de ceux qui ont maintenu la foi en Dieu et ont manifesté quelques traits caractéristiques du Fils de Dieu. Comme primitivement, ainsi à travers tous les âges, l'unique objectif et l'activité de cet adversaire funeste ont été de désorganiser, de diviser, de désintégrer l'humanité, et plus particulièrement les "élus", le peuple de Dieu. Par un tel objectif, l'intention est de neutraliser le dessein de Dieu et son vase choisi et établi. Dans cette bataille qui s'intensifie, la véritable Église est exposée à se trouver grandement impliquée. Dieu a pourvu à une pleine provision pour que l’Église affronte et résiste à ce grand ennemi. C'est un résumé général de l'enseignement effectif des implications d'un aspect de cette "épitre aux Éphésiens".





Matthieu 5:3-4 Chip Brogden

« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux! » (Matthieu 5:3)

La pauvreté spirituelle découle du fait que nous reconnaissons qu'en dehors de Lui, nous ne pouvons rien faire. C'est accepter d'être brisé et réduit à la banqueroute de l'esprit, ce qui n'implique pas seulement de perdre tout ce dont nous avons joui un jour mais de prendre aussi un nouveau départ avec notre ardoise effacée et nos dettes remises. C'est le Second Principe Spirituel Universel qui dit que « Je dois diminuer » (Jean 3:30b)

Cette diminution, ou comme j'aime à le dire, cette réduction à Christ, est la première condition. Si nous ne sommes pas prêts à être vidés alors nous ne pourrons avoir les Richesses du Royaume des Cieux. Nous serons comme l'église de Laodicée qui disait «Je suis riche, je me suis enrichie, et je n'ai besoin de rien » mais qui aux yeux de Dieu «était pauvre, aveugle, nue et misérable (Apocalypse 3:17). Ainsi le Royaume appartient à ceux qui admettent entièrement et dès le début qu' « Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. » (Jean 3:27).

 « Heureux les affligés, car ils seront consolés! » (Matthieu 5:4)

Quelle est la cause de leur affliction? Une définition dit que cette sorte d'affliction signifie être attristé à cause de ses propres péchés et des péchés des autres. Cette sainte tristesse conduit à la repentance et à un désir de voir les autres rentrer dans une juste relation avec Dieu.

Ceux qui se lamentent, angoissés de voir le mal s'étendre autour d'eux sont ceux que Dieu recherche comme prêtres et rois potentiels dans Son Royaume. Une personne qui s'afflige est une personne qui voit et une personne qui se sent concernée. Elles seront réconfortées, et elles seront capables de réconforter les autres avec le même réconfort qu'elles ont reçu.

Chip Brogden : Les béatitudes : un manifeste du royaume

jeudi 7 avril 2016

Matthieu 5:1,2 Chip Brogden

« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu'Il se fut assis, Ses disciples s'approchèrent de Lui. Puis, ayant ouvert la bouche, Il les enseigna, et dit: » (Matthieu 5:1,2)

Le Sermon sur la Montagne, ainsi nommé habituellement, commence par ce que les gens appellent Les Béatitudes: « Heureux ceux... ». Ce qui suit est une sorte de Manifeste du Royaume, ce sont des vérités fondamentales qui nous aiderons à mieux comprendre à quoi ressemble la vie dans ce Royaume de Dieu.

Les Écritures enseignent clairement que les saints régneront avec Christ, mais nous ne trouvons nulle part dans la Bible des instructions nous expliquant comment gouverner les nations ou conquérir le monde. Au lieu de cela, on peut y lire comment un disciple devrait gouverner son propre cœur et vaincre son instinct naturel en reniant le Moi et en prenant sa Croix chaque jour pour Le suivre, Lui. C'est seulement ensuite qu'il sera possible de s'asseoir avec Christ sur Son trône et de gouverner les nations (cf. Apocalypse 3:21).

Même s'il couvrira toute la terre, ce Royaume ne commence pas par une domination globale. Il commence à l'intérieur, de façon invisible et secrète dans le coeur et les pensées d'individus, disciples de Jésus. Jésus ne s'emparera pas du monde d'un seul coup. Au lieu de cela, Il fait subir un entraînement à des hommes et des femmes afin qu'ils occupent dans Son Royaume la fonction de roi et de prêtre. Il les conduit dans un processus, en les préparant, en les sortant du monde un par un, et en les transformant à Son image sur la durée.

Chip Brogden : Les béatitudes : un manifeste du royaume