Préface de la deuxième édition
Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Éphésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.
Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks 1966
Chapitre 6
L’ÈRE DU SECRET CACHÉ
"Il n'a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations...
"...caché de toute éternité en Dieu..." (Éphésiens 3:5,9)
"...caché de tout temps et dans tous les âges..." (Colossiens 1:26)
Il sera remarqué que nous avons choisi l'autre mot par rapport à celui qui se trouve dans les versets appropriés, c'est-à-dire "secret" au lieu de "mystère". Notre raison d'agir ainsi est d'éviter la nécessité de passer beaucoup de temps à expliquer que Paul ne pensait pas en termes de mystères des religions païennes et ne faisait pas du Christianisme un autre mystère en tant que tel, avec des différences. Il ne pensait pas non plus à quelque chose de mystérieux. Nous avons entendu certains parler de "Christianisme mystique" et du "Corps mystique de Christ". Nous ressentons que de telles expressions sont dangereuses parce qu'elles ouvrent la porte de l'intelligence au mysticisme qui est une fausse spiritualité. Le mysticisme a conduit des multitudes de gens dans une position complètement fausse et de personne trompée en ce qui concerne le Christianisme. Nous désirons dire ici avec une grande force que, contrairement à beaucoup de fausses définitions de l'épitre aux Éphésiens, cette lettre se situe dans un domaine entièrement différent du mysticisme. ! Elle est intensément réelle et pratique, et il n'y a aucune allusion à ce propos. L'usage du mot "secret" devrait être facilement compris, tandis que le mot mystère suggère à l'intelligence ordinaire quelque chose qui est peu accessible à la compréhension. Par "secret", nous voulons dire simplement que quelque chose n'était pas connu, mais caché, ou gardé en réserve. Nous préciserons notre pensée en poursuivant notre méditation. Dans ce chapitre, nous sommes principalement concernés par le fait du secret, non pas par sa nature, ce qui sera le sujet du chapitre suivant. Quant au fait, nous voulons dire que cela a précisément existé et a toujours été, et en toutes choses, la grande réalité dans la pensée de Dieu. En effet, cela était implicite, sinon explicite, dans toutes les voies et les moyens de Dieu. Ce n'est pas un mythe, mais une réalité positive. C'est la signification cachée des voies de Dieu et des moyens qu'Il employait. Nous, à qui le "secret" ou le "mystère a maintenant été dévoilé, nous trouvons très difficile d'avoir recours à l'Ancien Testament sans accorder cette signification. Mais aux gens de cette dispensation- là, à quelques exceptions près de lumières partiellement accordées, seuls les événements, les instruments et les objets étaient connus. Ils faisaient et employaient des choses parce qu'il leur était commandé d'agir ainsi. Leur système entier -- accordé par Dieu -- était objectif, extérieur. Même là où il y avait sincérité et même quand il y avait dévotion, révérence et zèle, c'était à l'égard d'une forme extérieure et avec des moyens extérieur. Le cœur pouvait y être présent et il pouvait y avoir une forte conviction que cela était juste, et cependant, en outre, la vraie compréhension spirituelle était absente. Ce manque de compréhension spirituelle pouvait -- et cela se produisit souvent -- signifier une conception erronée, et cette conception conduisait à un comportement dur et même cruel.
Ce fait ressort de façon éclatante dans les jours où le Fils de Dieu se trouvait ici- bas dans la chair. Il semblerait presque que l'Esprit de vérité avait -- entre autres -- l'intention délibérée, en inspirant les Évangiles, d'exposer ce terrible fait que les hommes pouvaient être dévoués entièrement et avec acharnement à des choses extérieures et objectives de tradition, de rituel, de dogmes etc.., et en même temps être complètement éloignée de leur signification spirituelle et de leur valeur. L'apôtre, dont nous nous entretenons, était jadis une de ces personnes. Il a dit qu'il avait cru devoir agir vigoureusement contre Christ. Et il a agi de façon véhémente dans ce qu'il croyait selon son interprétation, sa compréhension de la Bible. C'est exactement sur ce point que l'apôtre a concentré sa révélation quant au changement d'une ère à l'autre dans l'économie divine. C'est la signification de ses paroles en ce qui concerne le mystère caché depuis des âges et des générations. Il savait, et personne ne savait mieux que lui, la nature et les traits caractéristiques de cette économie de l'Ancien Testament. C'était une économie de formes extérieures : un rituel, des vêtements, des liturgies, des formalités, des lieux particuliers, c'est-à-dire des bâtiments et des localités; des hommes habillés de façon différente par rapport aux autres hommes, des noms et des titres, des classes religieuses et mille et une autre choses qui venaient régler le système religieux; des ordres, des ornements et une marche à suivre. C'était le système visible, du tangible, du temporel et du palpable. Les processions des grands prêtres et des assistants, parés de robes, de turbans et munis d'encensoir, etc. C'était très merveilleux, élaboré, attrayant, impressionnant. Cela était très familier pour Paul dans son ancienne vie, et c'était juste les choses, à côté desquelles, il n'y a rien de comparable.
Il sera remarqué que nous avons choisi l'autre mot par rapport à celui qui se trouve dans les versets appropriés, c'est-à-dire "secret" au lieu de "mystère". Notre raison d'agir ainsi est d'éviter la nécessité de passer beaucoup de temps à expliquer que Paul ne pensait pas en termes de mystères des religions païennes et ne faisait pas du Christianisme un autre mystère en tant que tel, avec des différences. Il ne pensait pas non plus à quelque chose de mystérieux. Nous avons entendu certains parler de "Christianisme mystique" et du "Corps mystique de Christ". Nous ressentons que de telles expressions sont dangereuses parce qu'elles ouvrent la porte de l'intelligence au mysticisme qui est une fausse spiritualité. Le mysticisme a conduit des multitudes de gens dans une position complètement fausse et de personne trompée en ce qui concerne le Christianisme. Nous désirons dire ici avec une grande force que, contrairement à beaucoup de fausses définitions de l'épitre aux Éphésiens, cette lettre se situe dans un domaine entièrement différent du mysticisme. ! Elle est intensément réelle et pratique, et il n'y a aucune allusion à ce propos. L'usage du mot "secret" devrait être facilement compris, tandis que le mot mystère suggère à l'intelligence ordinaire quelque chose qui est peu accessible à la compréhension. Par "secret", nous voulons dire simplement que quelque chose n'était pas connu, mais caché, ou gardé en réserve. Nous préciserons notre pensée en poursuivant notre méditation. Dans ce chapitre, nous sommes principalement concernés par le fait du secret, non pas par sa nature, ce qui sera le sujet du chapitre suivant. Quant au fait, nous voulons dire que cela a précisément existé et a toujours été, et en toutes choses, la grande réalité dans la pensée de Dieu. En effet, cela était implicite, sinon explicite, dans toutes les voies et les moyens de Dieu. Ce n'est pas un mythe, mais une réalité positive. C'est la signification cachée des voies de Dieu et des moyens qu'Il employait. Nous, à qui le "secret" ou le "mystère a maintenant été dévoilé, nous trouvons très difficile d'avoir recours à l'Ancien Testament sans accorder cette signification. Mais aux gens de cette dispensation- là, à quelques exceptions près de lumières partiellement accordées, seuls les événements, les instruments et les objets étaient connus. Ils faisaient et employaient des choses parce qu'il leur était commandé d'agir ainsi. Leur système entier -- accordé par Dieu -- était objectif, extérieur. Même là où il y avait sincérité et même quand il y avait dévotion, révérence et zèle, c'était à l'égard d'une forme extérieure et avec des moyens extérieur. Le cœur pouvait y être présent et il pouvait y avoir une forte conviction que cela était juste, et cependant, en outre, la vraie compréhension spirituelle était absente. Ce manque de compréhension spirituelle pouvait -- et cela se produisit souvent -- signifier une conception erronée, et cette conception conduisait à un comportement dur et même cruel.
Ce fait ressort de façon éclatante dans les jours où le Fils de Dieu se trouvait ici- bas dans la chair. Il semblerait presque que l'Esprit de vérité avait -- entre autres -- l'intention délibérée, en inspirant les Évangiles, d'exposer ce terrible fait que les hommes pouvaient être dévoués entièrement et avec acharnement à des choses extérieures et objectives de tradition, de rituel, de dogmes etc.., et en même temps être complètement éloignée de leur signification spirituelle et de leur valeur. L'apôtre, dont nous nous entretenons, était jadis une de ces personnes. Il a dit qu'il avait cru devoir agir vigoureusement contre Christ. Et il a agi de façon véhémente dans ce qu'il croyait selon son interprétation, sa compréhension de la Bible. C'est exactement sur ce point que l'apôtre a concentré sa révélation quant au changement d'une ère à l'autre dans l'économie divine. C'est la signification de ses paroles en ce qui concerne le mystère caché depuis des âges et des générations. Il savait, et personne ne savait mieux que lui, la nature et les traits caractéristiques de cette économie de l'Ancien Testament. C'était une économie de formes extérieures : un rituel, des vêtements, des liturgies, des formalités, des lieux particuliers, c'est-à-dire des bâtiments et des localités; des hommes habillés de façon différente par rapport aux autres hommes, des noms et des titres, des classes religieuses et mille et une autre choses qui venaient régler le système religieux; des ordres, des ornements et une marche à suivre. C'était le système visible, du tangible, du temporel et du palpable. Les processions des grands prêtres et des assistants, parés de robes, de turbans et munis d'encensoir, etc. C'était très merveilleux, élaboré, attrayant, impressionnant. Cela était très familier pour Paul dans son ancienne vie, et c'était juste les choses, à côté desquelles, il n'y a rien de comparable.
Or, quelque chose s'était produit, qui faisait de tout cela un système d'ombres, sans la substance : cela --pour lui -- s'était éloigné de la réalité, appartenait à un passé et relevait de l'enfance. Oui, il le décrit très bien dans son épitre aux Galates. Pour lui, tout report de ce genre de choses était un manquement dans la perception de la pensée de Dieu, un échec dans la "croissance", un manquement dans la compréhension spirituelle, un attachement à des choses puériles, en un mot : une contradiction à la signification même de Christ et de la venue du Saint-Esprit. Chez Paul, la révolution fut radicale, et tandis qu'il aimait les personnes se trouvant dans ce système proscrit, il ressentait âprement la fausseté de leur position. Ce sera dans notre prochain chapitre que nous chercherons à montrer en quoi consistait réellement ce qui était caché aux gens de cette ère-là et à ceux qui ont reporté, au-delà du temps fixé par Dieu, et même jusqu'à notre propre temps, les traits caractéristiques de cette ère-là dans un ère nouvelle, complètement différente.
Présentement, nous ne traitons que le fait inclusif que quelque chose était caché et demeurait dans cet état. Il y a une ou deux questions auxquelles nous devons en particulier faire allusion. L'une a trait à ce qui n'est pas caché dans cette ère-là. C'est nécessaire pour en venir au "secret" essentiel.
La venue et l'attente du "Messie", du "Christ" (le même mot selon les langues différentes) n'était assurément pas un mystère. Cette "postérité" avait été prédite dès qu'entra le péché (Genèse 3:15) et Moïse avait prophétisé l'apparition du prophète (Deutéronome 18:15). Les références à Sa Venue sont nombreuses : Sa naissance, Sa vie, Son onction, Ses Souffrances et Sa gloire.
Puis, il n'y avait aucun secret quant au salut prêché aux Gentils. Ce n'est pas une vérité exclusive du Nouveau Testament, ni une partie du mystère maintenant révélé. La même remarque est vraie quant au royaume de Dieu. Cela n'est pas manifesté dans le Nouveau Testament, comme un fait, pour la première fois. Il y a aussi d'autres choses dans le Nouveau Testament qui sont tout à ait manifestes dans l'Ancien.
Une autre chose a besoin d'être mise en relief comme inchangée dans les deux ères. C'est la loi de base de tout ce qui a rapport à Dieu. Une certaine confusion a pénétré les pensées de beaucoup de croyants en relation avec le changement et le passage de la loi à la grâce. Quand tout a été correctement dit quant au fait que nous ne sommes plus sous la Loi, mais présentement sous la grâce, l'idée que le principe fondamental a changé avec les dispensations, s'est glissée dans les pensées. Il n'en est pas ainsi. Le principe -- ou la loi -- qui est le même dans chaque ère, c'est la foi. La foi n'était pas moins la loi directive dans l'Ancien Testament qu'elle ne l'est dans le Nouveau; et pas plus dans le Nouveau que dans l'Ancien. Dans ce temps-là, ce n'était pas les œuvres par elles-mêmes qui justifiaient. Pour Abel, Hénoc, Noé, Abraham, ou pour quelque autre témoin de l'armée mentionnée dans Hébreux onze, ce n'est pas ce qu'ils firent qui leur permit d'accéder à Dieu (quoiqu'il y ait une signification en fait dans ce qu'ils firent) c'était la foi en Dieu qui était vertueuse. Les œuvres sans la foi sont aussi inefficaces que la foi sans les œuvres. Il n'y a aucun conflit entre Paul et Jacques. Ce sont seulement les deux côtés d'une même chose. (Jacques était peut-être plus légaliste que Paul). La clé de chaque approbation dans l'Ancien Testament est : "Il eut confiance en Dieu". C'est tellement évident que Dieu a placé cette loi au-dessous de toute chose et derrière toute chose. De très grands changements existent, il est vrai, entre les deux dispensations. Dans l'ancienne dispensation Dieu bénissait de manière temporelle et matérielle. Obéis à Dieu, sois fidèle aux commandements de Dieu, et la bénédiction sera sur ta "corbeille et ta huche", ta famille et ton champ. La prospérité sera sur tes entreprises et ton succès sera facilité. Mais au-dessous de tout cela se trouve la loi de la foi. Cela ne change pas avec le temps et les économies. Ce n'est pas un nouveau principe qui a été montré à Paul. Ceci n'a rien à faire, en particulier, avec sa "révélation". Le "secret" se tien au-delà de cette loi, bien que sa doctrine de la justification fût, de l'aveu général, une révolution et un bouleversement. Il ne fit vraiment foi que dans l’œuvre accomplie de Jésus-Christ, œuvre qui impose donc la clôture d'un vieil ordre des choses. Bien sûr, il faut beaucoup de temps et de pages pour élucider la doctrine de la justification de Paul, mais il a fait cela pour nous. Nous sommes en train de dire que le "mystère" tel qu'il fut particulièrement révélé à Paul n'est pas une idée nouvelle par rapport à la loi de la foi, quoique la base de la foi ait littéralement changée et soit passée des œuvres des hommes à l’œuvre accomplie de Christ. Les œuvre elles-mêmes ne justifient pas, mais l'homme justifié fait les œuvres de la foi.
Il est important et utile de savoir que, dans l'ère ancienne, Dieu ne travaillait pas avec une pensée différente de celle qui appartient à cette présente ère. Sa pensée est immuable dans Sa nature et dans Son intention. Si Sa méthode et Ses moyens changent, Ses pensées et Son objectif demeurent les mêmes d'éternité en éternité. Si dans une ère, Il cache Ses concepts essentiels, cela ne veut pas dire qu'ils ne se trouvent pas implicitement dans tout ce qu'Il choisit et utilise. Ce qui vient à la lumière dans la dispensation suivante, n'est pas nouveau dans le sens de ne jamais avoir été présent auparavant dans les activités de Dieu. C'est seulement ce en vue de quoi Dieu a été constamment à l’œuvre depuis le commencement. Ainsi, quand le secret est dévoilé, nous sommes à même de le voir dans toutes Ses voies envers des personnes, un peuple et des choses, dès le commencement. Il n'y a pas de réflexion après coup chez Dieu.
"L'autorité souveraine du ciel est semblable à UN TRÉSOR qu' UN HOMME a trouvé dans un champ et a CACHÉ, et dans sa joie il a vendu tout ce qu'il possédait et A ACHETÉ ce champ" (Matthieu 13:44, selon une traduction libre)
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