jeudi 21 janvier 2016

Ephésiens 2:6 Chip Brogden

Ephésiens 2:6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.

Nous devons prier en tant que citoyens célestes d’un Royaume céleste, et non en tant que citoyens terrestres d’une nation terrestre. La plupart du temps, les intérêts du Ciel sont contraires à ce que veulent les nations. Si tel est le cas, nous devons prendre le parti du Ciel, et non celui de notre propre pays. Si nous prions selon ce que disent les nouvelles du soir, ou selon notre inclination de citoyens d’Afrique du Sud, de France, ou des Etats-Unis, alors nous avons échoué dans notre mandat céleste, et le Royaume de Dieu en souffre des pertes. Nous risquons de prier pour la bénédiction et la protection quand le Seigneur appelle la diminution et le jugement (et vice versa). Si nous ne pouvons pas prendre nos distances à l’égard du patriotisme et du nationalisme, alors nous ne pouvons pas bénéficier de la puissance de Dieu dans la prière pour Son Royaume. Daniel était zélé pour la gloire de Dieu, pas pour la gloire d’Israël.

Notre histoire, notre héritage, notre lignée, les choses terrestres auxquelles nous nous identifions, les choses qui font de nous ce que nous pensons être - toutes ces choses s’arrêtent à la Croix de Christ. Il est l’Alpha: toutes choses commencent en Lui. Il est l’Omega: toutes choses se terminent en Lui. Je ne dis pas que vous devez vous soustraire à vos responsabilités. Rappelez-vous, Daniel était fidèle dans toutes ses fonctions, et aucune faute n’avait pu être trouvée en lui. Cependant il était capable de séparer ce qu’il FAISAIT de ce qu’il ETAIT. Son identité n’était pas basée sur sa position ou son appel, mais sur sa position dans les Cieux. C’est tout ce qui compte. 

Si vous ne voulez pas quitter votre terrain pour venir sur celui de Christ, là ou tous sont égaux, alors vous ne verrez jamais les choses depuis la perspective du Ciel. Tout passera au filtre de cette identité terrestre. Mais si vous perdez votre vie, alors vous trouverez votre Vie véritable, et cette Vie vient d’en Haut, pas d’en Bas. C’est le secret pour avoir la puissance de Dieu. Les défis terrestres (comme la fosse aux lions, par exemple) ne peuvent être surmontés avec une façon de penser Terrestre, des attitudes Terrestres, des préjugés Terrestres. Il faut quelqu’un venu d’en Haut pour soumettre quelque chose émanant d’en Bas. Il faut quelque chose de Céleste pour affronter quelque chose de Terrestre, et remporter la victoire.

Chip Brogden : Le principe du reste



mercredi 20 janvier 2016

Ephesiens 6 :18 Chip Brogden

Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. (Ephesiens 6 :18)

Daniel était non seulement un homme chargé d’une lourde responsabilité administrative et d’une autorité gouvernementale, mais il était avant tout un homme de prière: un homme qui s’extrayait de ses responsabilités terrestres afin de chercher la face du Seigneur - pas une fois par jour, pas deux fois par jour - mais trois fois par jour, présentant des prières, des requêtes, et des actions de grâce devant le Seigneur. De plus, Daniel servait fréquemment le Seigneur dans le jeûne.

Aujourd’hui, tout le monde veut la puissance de Dieu, mais bien peu acceptent de se renier eux-mêmes. Ils préfèrent plutôt que quelqu’un prie pour eux ou leur impose les mains, tout en continuant de vivre comme bon leur semble. Vous savez, il n’y a pas de loi qui dise qu’un chrétien doit prier trois fois par jour et servir le Seigneur dans le jeûne, comme le faisait Daniel. Nous ne sommes pas conduits par des lois et des règles, mais par l’Esprit.

Il y a quelque chose qui devrait nous inciter à prier. Il devrait y avoir une sorte d’onction, une sorte de force intérieure, qui nous pousse à chercher Dieu, à Le chercher de bon matin, et à Le chercher souvent. Si ce n’est pas notre expérience quotidienne, alors c’est que quelque chose ne va pas. Nous sommes peut être devenus complaisants ou nous sommes tombés dans la facilité ou la tiédeur. Quelle qu’en soit la raison, le remède à cela est la vision. Si nous avons réellement vu le Dessein de Dieu, nous ne pouvons plus continuer comme avant. Cela nous consumera. Une personne avec une petite vision priera de petites prières. Daniel était un homme doté d’une vision immense, et il pouvait donc faire de grandes prières.

Chip Brogden : Le principe du reste



mardi 19 janvier 2016

( 6) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


 Chapitre six 

LA CONTINUATION DU CONFLIT EN RELATION AVEC L’ÉGLISE
COMME COMPAGNIE CORPORATIVE

                    Nous nous occuperons à présent  plus spécialement de la poursuite du conflit en relation avec l’Église, en tant que compagnie corporative, c'est à dire le Corps de Christ.

                    Il a été suffisamment dit, pour rendre parfaitement clair le fait qu'il y a une bataille millénaire autour de la vie spirituelle et que si cette vie peut être arrêtée dans sa manifestation, dans son expression, alors elle le sera. Il y a une grande puissance et une grande énergie travaillant par le moyen de la mort spirituelle pour éteindre le témoignage du Seigneur ressuscité et glorifié, dans le croyant individuel et dans l’Église, en tant que Corps de Christ. Le croyant individuel et l’Église sont ensemble dans la bataille pour la manifestation de la vie même du Seigneur. Le problème n'est pas la perte de la vie divine, de la vie éternelle, comme si Satan pouvait nous la retirer, mais la sauvegarde de sa pleine expression dans les croyants individuellement et dans l’Église, comme étant un tout 'est la bataille dans laquelle nous sommes plus ou moins engagés et concernés, selon la mesure de notre spiritualité et de notre consécration au Seigneur. Ce qui est vrai du chrétien individuel, l'est également du Corps entier.

Les domaines les plus élevés de la bataille et du témoignage

                    Je crois que nous pouvons mieux pénétrer au cœur du sujet en notant le contraste qu'il y a entre la première lettre aux Corinthiens et la lettre aux Ephésiens. Ainsi nous serons grandement aidés dans notre compréhension en saisissant la nature et le domaine de la bataille pour la vie spirituelle. Il y a beaucoup de suggestions pratiques et d’exposés, dans ces deux lettres qui peuvent nous diriger à ce sujet. Pour commencer notons les domaines dans lesquels se tiennent ces deux lettres, car sans l'ombre d'un doute il y a sous cet aspect une grande différence entre elles.

                    Nous sommes familiarisés avec les expressions caractéristiques de la lettre aux Éphésiens. L'expression "dans les lieux célestes" est l'une de ces notes dominantes. Nous savons très bien que dès que nous considérons la lettre aux Éphésiens nous sommes dans le domaine des lieux célestes. Une grande émancipation s'est opérée,une grande ascension, un grand exode, une grande séparation. Tout un monde est resté derrière et on est entré dans un autre, oui, d'une manière spirituelle, où les choses participent au caractère absolu du Seigneur, où le Seigneur est pleinement vu comme Tête souveraine sur toutes choses dans l’Église. Ici, il n'y a rien de fragmentaire, rien de partiel, rien d'imparfait, mais toutes choses sont vues comme complètes, remplies et définitives, comme étant unies d'une manière parfaite avec le Seigneur dans les cieux. Ici toutes les expressions employées sont célestes. Il s'agit d'un royaume, et c'est en tant que tel, qu'il est présenté dans la lettre aux Ephésiens. Le témoignage, également, y est vu dans son caractère céleste et son énergie. Nous voulons dire que le témoignage est opérant dans le domaine céleste. Il opère au-delà de ce qui est ordinaire, terrestre, de chair et de sang, des choses de ce monde des sens. C'est dans le domaine de ces relations ultimes, qui sont de nature spirituelle, avec des forces et des intelligences surnaturelles, qui dépasse ce qui est simplement humain, représentant plus que les forces et les intelligences de cette terre, que le témoignage se montre être opérant. Le témoignage atteint des domaines ultimes de l'univers, touche les dominations et les autorités, les princes de ce monde des ténèbres, les armées spirituelles de méchanceté. C'est là que quelque chose est enregistré, produit, rendu effectif. C'est là, à l'arrière-plan, qu'un témoignage est établi, accompli, exprimé. C'est un domaine céleste.

                    Il n'est pas possible d'aller plus loin derrière cet arrière-plan. Cela se passe derrière toute chose visible, tangible, connue ici-bas, et atteint ce royaume qui est responsable de tout ce qui se passe ici. Ce royaume est parfaitement évident dans la lettre aux Éphésiens.

                   Allons maintenant à la première lettre aux Corinthiens et constatons dans quel monde différent nos entrons. Vous trouvez très peu de ce qui est céleste ici. Vous trouvez dès le début, en parcourant cette lettre, que vous touchez à ce qui est terrestre, les choses mondaines et naturelles, et combien d'autres choses de cette nature il y a ! Il n'y a rien ici de l'atmosphère céleste. Vous êtes, pour ainsi dire, précipités dans quelques affaires sordides alors qu'il s'agit du peuple de Dieu. Sordide n'est pas un mot trop fort pour ce contexte. Vous êtes mis en rapport avec tout ce qui est déplaisant, tous les aspects lamentables du mélange, de la faiblesse spirituelle et de l'immaturité, avec des choses que vous aimeriez voir mises de côté rapidement, définitivement. Vous le ressentez au fur et à mesure que  vous lisez cette lettre : oh ! Que nous puissions sortir d'un tel état de choses, de divisions, de schismes et querelles, de procès, et ce n'est pas tout ! Combien cela est terrestre ! C'est un tout autre domaine, et parce que c'est si terrestre, si mondain, parce que le céleste est tellement absent, vous n'êtes pas étonnés de la pauvreté du témoignage. Vous ne trouvez ici aucun impact sur les forces spirituelle. Si vous lisez la première lettre aux Corinthiens d'un point de vue spirituel, vous serez à conclure que la situation est plutôt celle où les forces du mal ont pris un avantage. Elles n'ont pas été renversées. Vous devez admettre que l'ennemi se meut ici parmi les saints en foulant tout aux pieds. Il semble qu'il ait toute latitude en certaines choses amenant celle-ci à un tel niveau qu'il est même honteux d'en parler dans le monde. Oui, il est vrai que l'ennemi est un adversaire non défaits en ce qui concerne ces croyants ou leur situation dans cette lettre. Il agit trop à son gré simplement parce qu'ils sont tellement sur le niveau terrestre des choses.

                   Cela se passe de commentaires n'est-ce pas ? Le témoignage demande, pour qu'il ait une réelle valeur et soit efficace, que le peuple de Dieu, que l’Église soit un Corps céleste. Il requiert cela ! Il est clair que ces croyants à Corinthe (bien sûr, nous parlons de ceux dont il est fait mention dans cette lettre, qui étaient dans de meilleures dispositions) sont parvenus à une mesure vraiment petite de  la puissance de Sa résurrection, simplement parce qu'ils n’étaient pas entré dans la signification de Sa mort, de Sa Croix. C'est avec un triste et pénible reproche que l'apôtre a dû leur rappeler quelle occasion fut la leur, parce qu'il exprime dans l'introduction de sa lettre : "Pour moi frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse... Moi même, j’étais au milieu de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement... car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vos autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié." Cela fut l'attitude de Paul, son message et son but lorsqu'il vint à Corinthe bien longtemps avant qu'il ne leur adresse cette lettre. Or, sa présence parmi eux, mettant l'accent et insistant sur Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié, et sur rien d'autre, et ensuite, bien plus tard, la rédaction d'une telle lettre mettent en évidence le fait qu'ils n'avaient pas appris ce pourquoi il avait été présent, qu'ils n'étaient pas entré dans la chose sur laquelle il avait insisté, étant au milieu d'eux, et toute cette situation est une constatation de ce fait.

                    Si Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié est saisi de manière vivante, vous n'aurez pas de semblables divisions, pas de schismes, pas de fornications, rien de toutes ces choses. Ils n'avaient pas compris la signification de la Croix. Ils n'avaient pas saisi le message sur lequel l'apôtre Paul avait insisté de manière exclusive et sans partage, lors de sa présence parmi eux. Et s'ils ne connaissent pas la signification de la Croix, comment peuvent-ils connaître la signification de la résurrection ? Comment peuvent-ils connaître la puissance de la résurrection ? Et s'ils ne connaissent rien de cela, alors comment peuvent-ils connaître la puissance de cette vie de résurrection manifestant l'impact du Seigneur vivant, ressuscité sur les forces spirituelles ? Vous ne pourrez jamais détruire les divisions parmi les saints en les invitant à discuter ensemble de leurs différents et en leur demandant de se réconcilier. La seule façon de traiter ces situations dans le peuple de Dieu est de vous agenouiller en vous occupant des forces cachées derrière celles-ci. La puissance de l'ennemi derrière ces situations doit être brisée. Vous ne pourrez jamais arranger une situation comme celle-là parce qu'elle est diabolique.

                    Ce qui est vrai dans le domaine des divisions, l'est également pour les autres sujets de cette lettre. C'est l'ennemi qui est derrière cela, qui est finalement la cause de tout ce désordre, et rien d'autre, si ce n'est l'impact du Seigneur ressuscité, monté aux cieux et souverain contre l'ennemi qui est derrière tout cela, qui favorisera un meilleur état de choses. Tout cela est mis en évidence à Corinthe. Ils étaient dans l'impossibilité d'avoir cet impact sur les forces spirituelles parce que ils ne se trouvaient pas dans la bonne sphère. Il s'agit du domaine céleste d'activités, alors qu'ils se trouvaient sur terre, parmi les choses terrestres. C'est le domaine où nous nous trouvons qui détermine la différence dans le témoignage.

                     Si vous essayez de travailler dans la puissance du témoignage du Seigneur glorifié et souverain, alors que vous vivez une vie terrestre, vous serez entièrement défait et vous aurez la preuve que vous êtes totalement impuissant pour cette situation. Si nous voulons réellement arriver à du résultat par la puissance de Son trône, alors nous devons être spirituellement séparés de ce monde, de cette terre. Nous devons être, dans un sens spirituel, un peuple céleste, assis avec Lui dans les lieux célestes, bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, etc.. Le domaine dans lequel nous nous trouvons, es d'une importance capitale pour un témoignage réel et effectif.

                    C'est à un tel témoignage que nous sommes appelés.Il ne s'agit pas d'un certain idéal impossible à réaliser, ni une présentation de la vérité très élevée. C'est précisément pour cela que l’Église est constituée. Je ne crois pas, comme certaines personnes semble le croire, que l’église de Corinthe et l'église d’Éphèse sont deux églises différentes. Il y a un enseignement qui dit que le Corps à Corinthe est différent de celui d’Éphèse. Je ne crois pas cela un seul instant, je ne crois pas que les Corinthiens furent appelés à quelque chose de moindre que les Éphésiens. Il s'agit du même appel. Les Corinthiens furent appelés à une vie et un témoignage célestes comme le furent les Éphésiens ou qui que soit d'autre. Il s'agit de savoir si nous acceptons ce que signifie la Croix pour qu'elle nous introduise dans la puissance de la résurrection. Cela déterminera la mesure de l'expression de cette puissance suprême du Seigneur intronisé.

                 Cette question de "domaine" touche toutes sortes d’éventualités. Elle soulève toute la question de savoir si nous vivons à un niveau terrestre, si nous sommes liés de manière officielle à quelque chose, qui après tout, n'est que terrestre dans sa constitution, quand bien même cela serait du domaine religieux. Toues les questions comme celle-ci sont soulevées et posent avec elles celle de savoir, si nous sommes sortis avec le Seigneur de façon émancipée, libre et évidente en tant que Son peuple céleste. Nous sommes contents de laisser ce sujet pour un temps et vos pouvez demander au Seigneur de vous montrer quelle est sa plus pleine signification pour votre propre cœur.

La portée de la bataille et du témoignage

                    Parallèlement au domaine, il y a ce que nous pouvons appeler la portée des choses, pas tant dans les dimensions que les valeurs, les qualités qu'elles représentent. Retournons à la lettre aux Éphésiens, et notons quelques-uns des grands mots qui s'y trouvent. Il y a quelques merveilleuses déclarations, phrases et termes : "l'infini grandeur" de sa puissance,  "Puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur", "Qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au de-là de tout ce que nous demandons ou pensons." La puissance qui agit en nous, est à même de nous rendre capables excessivement au delà de ce que nous demandons ou pensons. "En le ressuscitant... en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité... et il l'a donné comme chef suprême à l’Église...la plénitude de celui qui remplit tout en tous." Relevez tout ce qui est transcendant, superlatif dans cette lettre. Ne les regardez pas seulement comme des mots, juste comme quelque chose qui est propre à l'éloquence, mais remarquez la formidable portée de valeur et d'envergure décrite par ces mots. Vous ne trouvez rien de semblable dans la lettre aux Corinthiens. Si vous arrivez au chapitre dans cette lettre qui, peut-être, vous transporte le plus loin en pensée et en révélation, le quinzième chapitre, vous trouverez que vous êtes, après tout, seulement enseignés sur la résurrection, celle du corps. De grandes choses, il est vrai, et des choses glorieuses sont dites quant à la nature de la résurrection corporelle. Mais lorsque vous serez ressuscités corporellement, vous ne serez en fait qu'en train d'entrer dans le grand domaine de l'éternité. Cela peut être une chose merveilleuse pour ce qui est corruptible que de revêtir l'incorruptibilité, et je suis tout à fait assuré que nous penserons que c'est énorme et merveilleux, quand cela se produira. Ce sera un événement glorieux quand la dernière touche de la mort, en ce qui concerne nos corps, sera engloutie dans la victoire. Mais cela ne constitue en fait que le début de la carrière qui nous est présentée dans la lettre aux Éphésiens pour les âges à venir. Il y a des choses très vitales dans la première lettre aux Corinthiens, mais pour ce qui  est de la portée, de la profondeur, de la hauteur, de la longueur, de la largeur, pour autant que cela concerne des valeurs spirituelles, il n'y a aucune comparaison possible. Même lorsqu'il s'agit de l’Église, du Corps, en 1 Corinthiens 12, beaucoup de choses sont partagées à son sujet sous l'aspect de son expression ici-bas. Mais s'agissant de la lettre aux Éphésiens, vous êtes transportés plus haut, loin des conditions où il est nécessaire de dire une chose comme celle-ci : Un membre ne peut pas dire à un autre membre : Je n'ai pas besoin de toi ! Combien cela révèle dans quel état d'esprit, la situation était à Corinthe, quel niveau terrestre y avait prévalu. L'apôtre, il est vrai, donne un exposé des relations spirituelles, mais de quelle nature est-il, celui qui a largement occasionné, si ce n'est totalement, ce désordre parmi les saints ? Mais lorsque vous arrivez en Éphésiens 4 et touchez la vérité du Corps dans ce lieu, vous respirez alors une tout autre atmosphère.

                    Allons au verset 32 d’Éphésiens 5 : "Ce mystère est grand je dis cela par rapport à Christ et à l'Église."  Vous êtes transportés dans le grand mystère du Corps. Il s'agit là de quelque chose de plus profond. Quelle est l'explication de cette différence ? Il ne s'agit pas de deux églises différentes avec un appel différent. Elles vivent à deux niveaux différents. Si toutes ces choses merveilleuses présentées dans les Éphésiens, ces choses puissantes, d'un grand poids, sont des éléments d'un témoignage véritable de Jésus, alors ces choses appartiennent à une place, où les choses terrestres sont laissées derrière. Ou pour dire cela différemment, vous devez quitter les choses terrestres, si vous entrez dans le domaine où toutes ces forces puissantes sont opérantes.

                    Voulez-vous connaître l'infini grandeur de Sa puissance qui est pour nous qui croyons ? Vous ne le pouvez pas si vous vivez au niveau des Corinthiens, si vous vivez, même en tant que chrétien, sur une base naturelle, terrestre. Voulez-vous connaître la plénitude de Christ ? Désirez-vous devenir, de façon similaire, la plénitude de Celui qui remplit tout en tout ? Vous ne le pourrez jamais si vous vivez spirituellement à Corinthe. Le témoignage est une chose puissante.C'est quelque chose qui est rempli de ces éléments et de ces caractéristiques gigantesque du Seigneur ressuscité et glorifié. Il y aura une expression universelle de cette plénitude dans les âges à venir, mais dès maintenant nous devons y participer. Cela doit être connu et présenté maintenant, spirituellement, dans la vie de l’Église, mais celle-ci doit se révéler être sur le terrain qui est présenté dans la lettre aux Éphésiens. Je ne dis pas que les Éphésiens étaient à ce niveau. Il se peut que l'église l'ait été, ou non. Mais il semble parfaitement clair que les saints d’Éphèse étaient dans une position où ils pouvaient recevoir une telle révélation et que les Corinthiens ne l'étaient pas. Les Corinthiens n'étaient pas prêts pour cela. Mais si la visite de Paul à Éphèse et les résultats sont révélateurs de quelque chose, ils nous parlent en effet d'application consciencieuse et de profondeur, en ce lieu. Ils apportèrent leurs livres de magie et les brûlèrent, et leur valeur pouvait représenter quatre mille euros. Ils sacrifièrent tout cela par le feu parce qu'ils avaient trouvé un nouveau mystère, une force céleste plus grande que la force des magiciens, des occultistes, des spirites, quelque chose bien au delà de tout ce qu'ils connaissaient. Ils avaient découvert Christ, et tout ce qui était autre (qui avait représenté un grand prix) fut abandonné, et ainsi, la voie fut ouverte pour une révélation merveilleuse. Paul put dire aux anciens d’Éphèse : "Je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu" (Actes 20:27 selon la version Darby). Vous ne pouvez déclarer tout le conseil de Dieu à une compagnie de chrétiens qu'à moins qu'ils ne soient prêts à cela. Il y avait un chemin frayé à Éphèse, et pour leur part, cela représente une position spirituelle d'abandon de liens terrestres, de relations, d'intérêts de systèmes religieux.

                   Nous concentrerons pour un eu de temps sur quelques-unes des raisons et des causes spécifiques. Ces choses ont été incluses dans notre étude générale. Nous les mentionnons maintenant de façon particulière.

La comparaison des assemblées d’Éphèse et de Corinthe 

1 - La place de l'homme

                    Examinons-les toutes les deux, et portons notre attention sur un mot, ou un titre, ou une désignation particulière, à savoir le mot "homme". Quelle fut la place de l'homme dans ces deux assemblées ? A Corinthe, l'homme en tant que tel, avait une très large place. L'apôtre déclare :"Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ... En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ? Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos ! n’êtes-vous pas des hommes ? (1 Corinthiens 3:1, 3:4) N'es-ce pas l'homme en tant que tel qui est beaucoup trop en vue ? L'homme entrait dans le champs visuel et obscurcissait Christ. Tout au long de cette lettre, des éléments naturels dans l'homme sont mentionnés. Et tout aspect, quel que soit le point que vous considérez, du terrible problème qui engageait l'apôtre, vous touchez quelque expression de l'homme en lui-même : une dispute, par exemple bien que ne sachions pas exactement la nature du conflit. Mais deux croyants membres de la même assemblée, ont peut-être été dans la même transaction commerciale, et quelque chose ne fut as régulier. Là dessus, il y eut un sérieux différent, au point que l'un d'eux a décidé d'apporter ce différent en justice pour être réglé. Il s'agit de l'homme agissant à la manière des hommes. Il est toujours question de l'homme occupant la forteresse de la possession et de la fore.

                    Allons à présent à la lettre aux Éphésiens et repérons où l'homme se trouve dans cette lettre. Vous ne le trouvez pas, mais nous y trouvons "l'homme nouveau"celui dont nous sommes exhortés à nous revêtir (Éphésiens 4:24). Le vieil homme a fait la place à l'homme nouveau. Ce que nous voyons maintenant ce n'est pas l'individu se mettant en avant, mais bien plutôt l'individu fonctionnant correctement au sein de l'homme  nouveau corporatif. Il n'est plus question d'un nombre d'individus séparés, pensant chacun à ses propres intérêts, mais ici tout cet individualisme s'est perdu dans l'unique collectivité et relativité de l'homme nouveau. Vous pouvez presque les voir croître en Lui : "jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ." (Éphésiens 4:13)

                    Le mot homme est la clé de la situation de ces deux lettres. Comment ? Si vous lui permettez d'entrer, l'état sera celui que vous trouvez à Corinthe. S'il est expulsé, la perspective d'avenir est la position d’Éphèse. C'est l’œuvre de la Croix. Il n'est pas surprenant alors, que vous trouvez assez rapidement dans la lettre aux Éphésiens, des expressions telles que : "...nous a rendus vivants avec Christ .. il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ..."  Tout cela : vivifiés ensemble et ressuscités ensemble présuppose une mort, la mort même du vieil homme, de l'homme par nature.

2 - La place du monde

                    Le mot "monde" se présente un certain nombre de fois dans la lettre aux Corinthiens : "la sagesse de ce monde", "les chefs de ce monde". Parcourez les deux premiers chapitres et voyez quelle large place le mot monde tient. Le monde et sa sagesse, le monde et son esprit, le monde et sa voie, ont une large place parmi les croyants de Corinthe. Si vous continuez cette lettre, vous ne pouvez vous débarrasser de ce mot. Il est question de la voie de ce monde, de la manière dont le monde agit, ou des conditions qui y prévalent. Nous y sommes constamment confrontés, c'est l'esprit de ce monde. Le monde trouve une large place dans leur raisonnement. Ils se saisissent même des choses célestes et divines avec la sagesse de ce monde.   

                     Allons à la lettre aux Éphésiens et voyons où se trouve le mot monde. Il est loin derrière, et les croyants sont spirituellement comme vus hors de ce monde. Pas au sens littéral, car ils étaient sur terre, tout autant que les Corinthiens pouvaient l'être, ayant le monde comme lieu de vie. Ils y étaient et pourtant ils n'y étaient pas. Rappelez-vous ces phrases étranges et similairement contradictoires dans Jean 17 : "...aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde..." "Ils ne sont pas du monde"    "Je ne te prie pas des les ôter du monde..." Nous en connaissons le sens spirituel et il n'y a là aucune contradiction : dans le monde et hors de ce monde en même temps. En Éphésiens 6, ces choses qui appartiennent aux relations de la vie quotidiennes sont mentionnées. 
                                                                                                                                                                       On trouve des familles, des maris avec leurs épouses, des parents et leurs enfants, des maîtres et leurs employés. Vous dites : tout cela est bien terrestre ! Non ! Il s'agit en fait de relations propres à la vie quotidienne sur terre, et cependant, dans toutes ces relations, se trouve la possibilité d'une vie céleste. Tout est hissé à un niveau céleste, là où les intérêts spirituels gouvernent ces relations en vue de desseins célestes et pas seulement d'intérêts terrestres. Le monde, tel qu'il est décrit en 1 Corinthiens ne se trouve pas dans les Éphésiens.                                                                                                                                                
                   Cela explique le témoignage, cela montre ce qui est nécessaire pour cet impact sur les forces spirituelles. Ceci ne sera jamais atteint à moins de parvenir à cette même position, celle où le monde est, dans ce sens, laissé loin derrière. "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang - cela est la manière du monde de faire les choses - mais contre les dominations, les autorités..." Il s'agit d'obtenir des résultats à l'arrière-plan de ce qui est chair et sang. Et quel combat combien plus efficace cela représente ! Quel résultats puissants il y a dans le domaine spirituel ! Combien les choses comptent quand nous connaissons le secret de fonctionner dans cette sphère, dans la puissance du Seigneur ressuscité !  Mais cela requiert que nous connaissions ici-bas, dans notre intelligence, en esprit, une séparation absolue d'avec ce monde.

3 - La différence dans l'ordre à Corinthe et à Éphèse

                    A Corinthe deux choses, ou deux côtés de la même chose sont présentés. Par ce que l'apôtre a à dire, un ordre céleste vous est présenté. Il indique en quoi consiste cet ordre céleste dans  l’Église. Il cherche à le recouvrer ou à l'établir. Mais à l'opposé, tout au moins, de la suggestion d'avoir cet ordre céleste - car l'apôtre ne le développe pas pleinement - il y a un désordre terrible dans cette assemblée. Parcourez à nouveau cette lettre et voyez combien tout est en désordre. Leur façon de faire et d'exercer l'autorité, leurs relations, tout est en désordre. En traitant les causes, l’apôtre a soulevé des questions et des problèmes qui sont devenus le terrain de lutte dans l’Église depuis lors, en ce qui concerne les relations et les règles de conduite, les points de vue et les gestions dans l’Église. Tout cela était en désordre à Corinthe.

                    Nous n'abordons pas les points particuliers. Cela prendrait trop de temps et pourrait ne pas être très profitable. De toute façon, cela nous aurait éloigné de notre intention spécifique en ce moment. Il est suffisant de dire que la question à Corinthe est largement une question d'ordre ou de désordre. Nous devons reconnaître cela. Il n'y a rien d'arbitraire de la part de l'apôtre dans cette lettre. Une explication et une interprétation fausses ont été présentées sur la base d'une grande partie de ce que Paul a dit dans cette lettre comme, par exemple, au sujet de son allusion à la place des sœurs dans  l'assemblée. L'interprétation ou la déduction faites à propos de ces paroles ont été que Paul était un ennemi des femmes, qu'il était gagné par l'idée rabbinique sur la femme, qui tient à ce que la femme soit soumise et maintenue à une place de sujétion. Par conséquent, ce qu'il écrivit dans cette lettre était l'expression de cette mentalité, de cette conception. Rien n'est plus éloigné de la vérité. Il n'y a pas de plus grande diffamation envers l'apôtre. Celui-ci n'a à aucun moment envisagé la question de statut, d'honneur, il ne parlait que d'une question d'ordre. Il ne veut pas exclure les sœurs de l'assemblée dans la question du fonctionnement, mais il veut montrer que leur rôle est relatif et que cela est à la fois juste et profitable, que la place attribuée est   respectée. Il s'agit d'une question d'ordre. Que cela soit établi et parfaitement clair. Nous nous attardons sur ce point seulement pour montrer ce que nous voulons dire.

                    Allons à la lettre aux Éphésiens, et vous ne pouvez rien découvrir de ce désordre dans l'assemblée. Le chapitre présente le Corps et ses relations établies, où cette portion de lettre met principalement cela en évidence. C'est un ordre céleste qui est beau à voir. Il n'y a aucune mention de bouleversement de cet ordre, cela est simplement présenté comme quelque chose d'obtenu. Il n'y a pas de contestation à ce sujet, ni combat, il s'agit d'un constat de l'ordre céleste. Vous êtes dans une atmosphère toute différente. Le point capital est que le témoignage de l’Église au Seigneur ressuscité, dans la puissance de Sa vie de résurrection, est intimement lié à l'ordre dans la maison de Dieu. Si l'ordre divin est troublé, le témoignage est affaibli, il est annulé dans cette mesure. Il y a énormément de choses liées à cet ordre. Que personne ne pense que cet appel à l'ordre est simplement en vue d'exercer une domination, un contrôle, un pouvoir sur les autres, un désir d'assujettir des personnes. Le mot "soumission" est devenu anathème pour beaucoup de personnes parce qu'elles n'ont pas saisi sa signification. C'est la valeur de l'ordre divin, de l'ordre céleste exprimé parmi le peuple de Dieu, qui est en question, car celle-ci est un facteur vital dans la rencontre de l'ennemi. Un désordre comme celui qui était à Corinthe ne peut détruire la puissance des principautés. Par contre, les chefs de ce monde ne peuvent tenir devant les forces spirituelles, quand un ordre céleste est établi, observé et gardé comme une chose sacrée. Alors il y a pour le Seigneur, une voie merveilleusement libre pour intervenir et rencontrer les ennemis de l’Église. Très souvent, une église est divisée et brisée, et elle crie au Seigneur pour la victoire, la délivrance, pour obtenir puissance et efficacité. Mais si l'on pouvait entendre le Seigneur s'exprimer, on entendrait : "Mettez votre maison en ordre ! C'est la voie de la puissance ! Réglez vos problèmes relationnels et vos prières seront exaucées. Vous criez à moi, réclamant quelque chose que vous appelez "puissance", efficacité, mais le chemin pour cela est : bannissez les désordres qui se trouvent parmi vous." Ainsi l'expression de Sa vie demande un domaine céleste, une séparation du monde par la mort du vieil homme dans son énergie et sa vie naturelles, la constitution des choses conformément au modèle céleste.
                 
                   Ceci est entièrement pratique. Ici pas d'envolées de pensées nous transportant en extase, mais il s'agit de descendre au niveau de la base pratique des choses de la vie quotidienne. Je suis persuadé que rien ne touche plus le cœur du problème entier que ceci. Je suis certain que la défaite de l’Église, sa faiblesse, sa faillite dans le témoignage aujourd'hui sont dus, en premier lieu, au fait qu'elle est devenue tellement une chose terrestre, que les éléments du monde ont obtenu une entrée, que l'homme en tant que tel, y trouve une si large place, que l'ordre divin n'y a pas cours, mais qu'un ordre de fabrication humaine se trouve dans ce que nous appelons Église. Ces choses sont étroitement liées à l'efficacité du témoignage comme aucun autre ne peut l'être.

                     Connaissez-vous une union céleste avec le Seigneur ? Avez-vous, dans votre cœur, abandonné ce monde ? Avez-vous accepté la signification de Sa Croix pour la mise de côté de ce qui appartient à l'homme en tant que tel ? Êtes-vous tout à fait sûr que vous êtes en harmonie avec votre place dans la maison de Dieu et que vous n'êtes pas ailleurs qu'à votre place ? Dans toute la mesure où votre consécration au Seigneur est concernée, tendez-vous réellement à être à votre place, à y demeurer, à y servir pour le Seigneur ? Êtes-vous une partie de quelque chose qui n'est pas une expression du modèle céleste ?  Êtes-vous quelqu'un d'officiel d'un système officiel, donnant votre appui et soutenant un ordre qui n'est pas celui du Seigneur ? Et bien, vous serez vaincu dans la défaite générale d'une telle organisation. Cela sera défait dans toute la mesure où l'essence même du témoignage est concernée. Ce sont des questions pratiques et directes. Que le Seigneur accorde grâce, compréhension et réponse à ce que cela signifie. Je n'ai aucun doute qu'alors que vous persévérez, la compréhension de tout ceci viendra à vous de manière croissante. Vous ne pouvez pas tout saisir maintenant, mais c'est imprimé en vous. Souvenez-vos qu'il est extrêmement important de savoir si vous êtes dans la condition des Corinthiens ou des Éphésiens, et se sont là les traits et les différences.

                    Que le Seigneur face de nous de bons Éphésiens, si l'on peut s'exprimer ainsi dans un sens spirituel.                            

À suivre

lundi 18 janvier 2016

Hébreux 12: 18,22 T. Austin-Sparks

Car vous n’êtes PAS venus à la montagne qui peut être touchée,… MAIS vous êtes venus à la montagne de Sion, et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, (Hébreux 12: 18,22)

"MAIS vous êtes venus" . Pensez vous que ce MAIS est moins réel que le PAS  du verset ci-dessus ? Pensez vous que cette montagne de Sion est abstraite alors que le Mont Sinai est bien concret ? Oh non, je suis sûr qu’elle est bien plus réelle, dans son domaine, que ce qui est terrestre.

Pour l'homme naturel, l'homme de l'âme, ce qui est essentiellement et intrinsèquement spirituel est irréel. Sa réaction est "Oh, soyons pratiques, redescendons sur terre, quittons les  nuages et posons nos pieds sur la terre ferme, revenons aux choses qui sont plus réelles. " C’est la réaction de l'homme naturel à l’égard de ce qui est spirituel. Mais pour l'homme spirituel, les choses spirituelles sont beaucoup plus réelles que ce qui est tangible. Et ce vers quoi nous sommes venus, le mont Sion, est au moins  aussi réel que ce mont Sinaï vers lequel ils sont venus.

Maintenant, je veux que vous notiez le temps du verbe,". Nous sommes venus à la montagne de Sion"  C’est déjà fait, nous sommes censés être à Sion maintenant. Avez-vous vu cela? Il y a là, bien sûr, un contraste entre le Sinaï et Sion, mais c’est plus qu’un contraste, c’est un accomplissement, c’est la consommation des choses. 
 
Par T. Austin-Sparks de: Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion - Chapitre  3

dimanche 17 janvier 2016

COMMENT LA PAROLE EST DEVENUE CHAIR Par Chip Brogden

"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ... Et la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité »(Jean 1: 1,14).


Le 25 Décembre de chaque année, beaucoup de gens célèbrent Noël, et bien qu'il existe des divergences d'opinion parmi les chrétiens quant à savoir si cette fête doit être observée ou non, j’adopte la même point de vue que Paul quand il parlait de la façon de célébrer le sabbat: «  L’un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction.»(Romains 14: 5). Paul disait ainsi que ces sujets étaient peu importants, et que Dieu ne se souciait pas de nos règles et coutumes concernant les jours de la semaine ou de l'année. Quoi que vous fassiez, ou ne fassiez pas, faites le comme pour le Seigneur.

Mais ce qui devrait vraiment attirer notre attention lorsque nous contemplons la naissance de Jésus est le fait que «la Parole a été faite chair." C’est l'événement le plus remarquable dans l'histoire des relations de Dieu avec l'humanité. Les implications sont immenses. Le plus intéressant réside dans le fait que Jean affirme cette vérité importante - que Dieu est devenu un homme - sans même faire référence à Sa naissance à Bethléem. Ces détails sont fournis par d'autres auteurs d’évangiles, mais pour Jean, l'importance spirituelle de cet événement mémorable transcendait le contexte physique, géographique, historique et politique dans lequel il avait eu lieu.

Que Jean appelle Jésus «la Parole», est d'autant plus intrigant. Seul Jean utilise cette description. Elle couvre la naissance de Jésus mais aussi Sa seconde venue, quand Jean Le voit revenant avec les armées du ciel et qu’il déclare que Son nom est "la Parole de Dieu» (Apocalypse 19:13). Il est Celui qui connaît et accomplit si parfaitement la volonté de Son Père qu'Il en est le synonyme. La Parole de Dieu est, bien sûr, la Volonté de Dieu, dans toutes Ses expressions - l'expression la plus haute et la plus parfaite de toutes étant Christ la Parole Vivante. Cette Parole est devenue chair et elle a habité parmi nous!

J’ai trouvé trois vérités significatives concernant cet événement extraordinaire. Quand "la Parole devient chair», les voici ...

1. Les commandements écrits deviennent des vérités vivantes.

Nous avions besoin de la Parole devenue chair pour que nous puissions vraiment voir et comprendre ce que signifie marcher avec Dieu. Parfois, nous lisons quelque chose et ne parvenons pas à en saisir le sens - ou pire, nous en tirons une signification que l'auteur n'a jamais voulue. La plupart du temps ce n’est pas très grave, mais quand il s’agit de la lecture et de l'interprétation de l'Écriture, les gens religieux ont un talent surnaturel pour tordre les Écritures pour les adapter à leurs propres idées. Tel était l'état du judaïsme lorsque la Parole devint chair (et c’est encore plus vrai aujourd'hui).

Dieu a envoyé la Parole Vivante pour accomplir, clarifier, expliquer et démontrer la Parole Écrite afin que nous n’ayons vraiment aucune excuse. Nous ne pouvons pas plaider l'ignorance, nous ne pouvons blâmer le prédicateur ou l'enseignant de ne pas nous montrer la Vérité, parce que la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. La Parole Écrite peut être mal interprétée, elle peut être entendue et oubliée, mais Jésus, la Parole qui a été faite chair, révèle la gloire de Dieu dans toute la grâce et la vérité. Il n'a pas simplement enseigné la signification correcte: Il l’a démontrée. Cela nous amène à la deuxième vérité ...

2. Les platitudes spirituelles deviennent des exemples pratiques.

Jésus a accusé les dirigeants religieux de son temps d’«annuler la parole de Dieu par leurs traditions, qu’ils avaient établies " (Marc 7:13). Ils ont interprété les Écritures comme les juristes interprètent une règle légale, y recherchant des mises en gardes, des lacunes, ou les moyens d'éviter de faire ce que la loi leur avait dit expressément de faire. Jésus a exposé l'hypocrisie de ces traditions et continue de le faire aujourd'hui. Je crains que trop de croyants (s’ils connaissent la Bible), utilisent simplement la Parole de Dieu pour débattre de théologie, défendre leurs croyances, ou justifier leur position sur un millier de points mineurs - ne présentant pas de fruits, pas de bons exemples pratiques, aucun acte à l'appui de leurs nombreuses paroles. La Bible, pour eux, est une épée pour combattre d'autres personnes au lieu d'être une « arme d'instruction massive » pour libérer les captifs.

Je suis tellement reconnaissant que lorsque la Parole est devenue chair, Elle n'a pas simplement enseigné la vérité spirituelle, Elle nous a donné un exemple concret à suivre: « De fait, c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2:21). Les auditeurs et les prédicateurs de la Parole sont nombreux; mais ceux qui mettent en pratique la Parole sont peu nombreux.


3. Les cœurs de pierre deviennent des cœurs de chair.

Autrefois, la Parole de Dieu a été gravée sur des tablettes de pierre, et la lettre a été écrite sur des rouleaux avec de l'encre. Elle pouvait être lue et étudiée, mais peu pouvaient la suivre. Tout cela a changé. Nous avons encore la Parole écrite, mais maintenant nous avons aussi la Parole Vivante . Cette Parole qui est devenue chair et qui a habité parmi nous peut maintenant vivre EN NOUS! «Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l’encre mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs.» (2 Corinthiens 3.: 3).

Il est possible de témoigner et de participer à la naissance de Christ chaque jour en puisant simplement dans Sa Parole (parlée, écrite et vivante) et en permettant à l'Esprit Saint d’écrire Sa vérité dans nos cœurs.

Mais même cela ne suffit pas. Pour que la Parole s’incarne et devienne vivante, nous devons mettre en pratique ce que Jésus nous a dit de faire. Jacques, le plus jeune frère de Jésus, l’a dit de la meilleure des façons quand il a écrit: «Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:17). La Parole devient chair, pas quand nous célébrons la naissance de Jésus, et même pas lorsque nous écoutons ou acquiesçons à Ses enseignements, mais quand nous faisons ce qu'Il dit de faire.

Voici la promesse: «Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.»(Jean 14:21). Quel concept radical! La Parole devient chair , Elle s’incarne, Elle nous est manifestée et révélée de façon expérimentale, lorsque nous faisons ce que Jésus a dit de faire. Il est la Parole de Dieu.

Je prie chaque jour pour que le Royaume vienne et que la volonté de Dieu soit faite "sur la terre comme elle l’est au ciel," parce que, " A toujours, ô Éternel ! Ta parole subsiste dans les cieux." (Psaume 119: 89) . Ici, sur la terre, les choses sont encore en suspens. Mais notre confiance est que Dieu amènera à la perfection ce qu'Il a commencé en moi, en vous, dans chaque disciple, dans l'Ekklesia, et dans toute la création.

" Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche: elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée."(Esaïe 55:11). Amen. Qu’il en soit ainsi, viens Seigneur Jésus - que la Parole devienne chair et habite parmi nous, afin que le monde entier puisse voir la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ.


samedi 16 janvier 2016

(5) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 5

LA POURSUITE DU CONFLIT EN RELATION AVEC LE CROYANT INDIVIDUEL

                    Nous cherchons à aller plus loin dans la compréhension de ce qui est lié à ce grand pressant sujet. Nous allons nous entretenir sur la poursuite du conflit en considérant la nature de ce conflit et sa sphère.

La nature du conflit

                    L’œuvre du Seigneur Jésus dans Sa Croix a maintenant été présentée sous deux aspects. En premier lieu, nous avons noter que, dans Son œuvre, fut réellement complet et définitif le fait que le Seigneur a détruit tout ce qui avait le pouvoir de la mort ainsi que la mort elle-même. En ce qui Le concerné, tout est accompli. Sa présence à la droite de Dieu atteste que la mort, le tombeau et Satan ont été réduits à l'impuissance, et qu'ils n'ont plus aucun pouvoir sur Lui. En second lieu, il y a ce que nous avons appelé l’œuvre potentielle de Sa Croix, à savoir que Christ a accompli quelque chose qui, en Sa personne, est complet et définitif, mais qui doit cependant devenir complet et définitif dans les saints. Quelque chose qui a été fait en faveur des saints, mais qui doit encore devenir complet dans leur expérience. Cela est potentiel, dans toute la mesure où l’Église est concernée, bien qu'en Lui, la Tête, les saints l'ont de manière irrévocable. Comme résultat de l’œuvre de Sa Croix, et fruit magnifique de Sa résurrection, la vie éternelle est déjà reçue par ceux qui croient. Mais bien que cette vie soit en elle-même victorieuse, incorruptible et indestructible, le croyant doit, par la foi, arriver à le prouver, à vivre par elle, à apprendre ses lois et à lui être conformé. Il s'agit d'un dépôt dans le chrétien, qui, en lui-même, ne nécessite aucun apport, pour que ses propres vertus soient concernées. Dans toute la mesure où sa victoire, son pouvoir, sa gloire, ses potentialités sont concernés, rien ne peut y être ajouté. Mais le cours de l'expérience et de la vie spirituelles, est de découvrir, de s'approprier et de vivre par tout ce que cette vie représente et signifie. Ce qui revient à dire que le cours de la vie spirituelle et de l'expérience est celui de la découverte et de la vie par les valeurs de cette vie qui se trouve à l'intérieur et qui est un secours d'en haut.
                      
                    Il est important de reconnaître cela comme une parole discriminatoire. Nous sommes très souvent enclins à penser que la vie du Seigneur qui est en nous, nécessite dans une certaine mesure d'être améliorée, qu'on y ajoute quelque chose. Mais, en réalité, ce qui nous est demandé, c'est de découvrir ce que nous avons déjà, et qu'en le découvrant par l'expérience, nous vivions conformément à elle. Cette vie n'est pas quelque chose à part du Seigneur, et nous ne pouvons aucunement penser que Son standard nécessite quelque amélioration, ou qu'il est possible de Lui ajouter quelque chose pour Le rendre complet ou plus complet. Nous ne devrions jamais penser de la sorte. Cette vie est une avec Lui- même. Comme l'apôtre le dit, c'est Christ qui est notre vie, et notre besoin est de découvrir ce que Christ est en nous et de vivre en conséquence. Ainsi dans un sens très réel, il s'agit pour la vie d'obtenir davantage de nous plutôt qu'une question pour nous d'obtenir plus de vie. C'est en tout cas la voie de fonctionnement de la vie.

                    Ainsi, dans l’ordonnancement de Dieu, ceci doit s'accomplir dans un monde où la mort règne toujours et travaille, car dans ce monde, la destruction de la mort n'est pas encore réelle. La mort, comme le diable, continue d'agir, bien que le Calvaire demeure, en dépit de tout, une pleine victoire. Nous sommes laissés dans ce monde, et c'est dans ce monde où la mort règne et travaille avec beaucoup d'énergie que nous, par l'ordonnancement souverain de Dieu, nous devons prouver les valeurs de cette vie déposée en nous, afin d'en découvrir les potentialités. C'est une découverte expérimentale. Cela se résout donc en une bataille entre ce qui est dans ce monde et la vie qui se trouve dans le croyant. C'est la bataille pour la vie, non avec le risque de perdre cette vie (ce n'est pas que la mort peut nous enlever la vie éternelle, tel n'est pas l'objet de la contestation) mais la bataille pour l'expression triomphante et la pleine manifestation du pouvoir de cette vie, là est la contestation. Nous pouvons avoir la vie éternelle, et cependant cette vie peut être étouffée dans notre intérieur, sans expression, sans manifestation, sans aucune issue triomphante. Cette vie peut être là, mais à l'étroit, comme étouffée.

                    Ce qui est vrai dans le cas du croyant individuel, peut l'être aussi dans le cas de l’Église, comme compagnie corporative : elle peut avoir la vie, la vie éternelle, et qu'il n'y ait cependant aucun témoignage qui exprime la présence de cette vie, ou alors dans une mesure si limitée ! A cette expression, à cette manifestation (et non seulement à la possession de cette vie, mais au témoignage résultant de cette possession) sont liées des raisons qui ne sont rien de moins que la Résurrection et la Seigneurie de Jésus-Christ. Le témoignage du fait que Jésus-Christ est ressuscité des morts et qu'Il est à la droite de la majesté divine dans une souveraineté absolue, est lié, répétons-le, à une expression ici-bas de cette vie qui est Sa vie de résurrection. Ce n'est pas moins que cela. Le dernier Adam est devenu un "esprit vivifiant" (vivifiant signifie qu'il s'agit d'une vie que se manifeste, qui est transmise, d'une vie exprimée) Et si cela n'est pas illustré dans et par le croyant, et à travers l’Église comme étant un tout, il y a quelque chose de perdu pour le témoignage du Seigneur Jésus. Comment doivent être donnés la preuve, la démonstration, l'évidence, l'établissement certain du fait que Jésus est vivant, étant sorti de la mort, et qu'Il est Seigneur ? C'est par l'expression triomphante de la vie par les Siens. Ce n'est pas une déclaration doctrinale. Que Christ soit ressuscité des morts et qu'Il est Seigneur, cela n'a jamais été prouvé par des déclarations doctrinales. Votre profession de foi peut inclure le fait que vous croyez que Jésus est mort, qu'Il est ressuscité, qu'Il est monté au ciel et qu'Il est à la droite de la Majesté divine, mais comment allez-vous prouver votre déclaration ? Quelle est l'évidence donnée par Dieu à ce sujet ? Vous pouvez le croire, être prêt à donner votre vie pour cette foi, déclarer que vous croyez avec beaucoup de force et d'insistance, et cependant cela ne veut pas dire que vous êtes en train de prouver ce que vous dites. Vous ne prouverez jamais par des paroles, c'est ainsi et je le crois fermement ! Vous ne prouverez jamais une chose en vous levant pour déclarer que vous croyez, ni en disant : "Je crois tout ce qui constitue la base de la foi chrétienne !" ni en portant un nom qui montre que vous croyez en l'inspiration de la Bible; Jamais rien n'a été prouvé de cette manière. Résumant l'ensemble de la doctrine en ces deux points, que Jésus-Christ est ressuscité des morts et qu'Il est le Seigneur de tout, vous devez encore prouver cette déclaration après l'avoir faite. Si vous avez fait appel au fait que la Parole de Dieu dit cela, ce n'est pas pour autant que vous avez prouvé quelque chose. Vos preuves ne le seront jamais par le fait d'arguments, car ce qu'un argument peut amener dans un sens, tel autre peut l'enlever. Ce que la logique peut faire pour que vous penchiez dans un sens, la même logique peut faire également le contraire.

                    Alors, comment allez-vous prouver ce que vous avancez ? Par l'expression et la manifestation de Sa vie de résurrection, c'est tout ! Mais c'est un puissant tout. Cela signifie que vous êtes une incarnation de la chose que vous déclarez, qu'à côté de cette déclaration doctrinale, il y a l'expression vivante. Ainsi, la Résurrection et la Seigneurie de Jésus sont étroitement liées à cette expression qui est appelée "le témoignage". Le témoignage n'est pas un ensemble de vérités. Le témoignage est ce facteur supplémentaire à la déclaration de la vérité, qui constitue sa puissance, et cette puissance est celle de la vie qui vainc la mort. Ainsi, comment prouvez-vous que Jésus a vaincu la mort ? La preuve sera dans une vie victorieuse de la mort, s'exprimant elle-même en vous.

                   S'il en est ainsi, cela signifie que toute la question est celle d'une puissance de vie par laquelle Christ est attestée. Nous ne mettons pas la vie à la place de Christ, mais nous disons que le témoignage de Christ est donné par la vie. Nous ne parlons pas de la manière de vivre, mais de cette puissance de vie, de l'impact d'une force spirituelle qui émane de Lui, comme étant sur le trône, de la manifestation d'une puissance spirituelle plus grande sur un royaume spirituel. C'est cela le témoignage du Seigneur Jésus. Contre cela, l'arme suprême de l'ennemi sera la mort. La mort est aussi une puissance spirituelle. Ainsi, c'est le combat entre deux forces spirituelles, la puissance de la vie contre la puissance de la mort. Cette bataille continue et continuera jusqu'à ce que l'Eglise devienne si vivifiée par la puissance divine, qu'en un instant, ceux qui sont dans la tombe et ceux qui sont restés vivants, seront amenés dans une puissance résurrection-ascension auprès du Seigneur dans la gloire. La bataille entre ces deux grandes puissances spirituelles continuera jusque là.

                    Telle est la bataille dans laquelle nous nous trouvons. C'est une bataille qui va en s'intensifiant, et nous ferions mieux de le reconnaître une fois pour toutes. Il est parfois difficile d'accepter cela, bien que nous y adhérions mentalement. Quand tout devient difficile, nous sommes surpris et nous nous posons des questions, et pensons peut-être, qu'il est étrange qu'il en soit ainsi. Mais il faut que l'on reconnaisse et que l'on accepte le fait que cette guerre spirituelle entre la vie est la mort s'intensifiera vers la fin. Elle atteindra son point de tension culminant à l'instant précis où l’Église sera sur le point d'être enlevée. C'est ce qui est, sans l'ombre d'un doute, rendu plus clair par la Parole de Dieu.

La sphère du conflit

                    Nous parlons en premier lieu du croyant individuel. Nous devons nous rappeler que cette vie du Seigneur ressuscité est liée au Saint-Esprit, qui est l'Esprit de vie, et qu'elle réside dans la partie la plus profonde de notre être, dans notre esprit, ce que le Nouveau Testament appelle : "l'homme intérieur". Les personnes les plus spirituelles trouveront donc que le conflit pour la vie fait rage autour et sur leur esprit. Il y a un assaut direct sur leur esprit en vue de l'affaiblir, de l'enfermer et de l'oppresser, de sorte que quelque part dans leur être, ils se sentent incapables de respirer. Ils ne peuvent à présent le localiser, mais ils sont conscients que tout au fond d'eux-mêmes, il y a un enfermement, une pression, un encerclement, une suffocation de leur esprit. L'une des deux choses suivantes en résultera : soit leur esprit sera neutralisé sous ce poids de la mort spirituelle, et ils seront défaits; soit ils devront invoquer de tout leur cœur le Seigneur pour être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l'homme intérieur. Ensuite ils exerceront leur foi sur la base de leur prière et chercheront à s'opposer par leur esprit à ces attaques. 
                   
                    La difficulté, pour une grande partie du peuple de Dieu, c'est, pour ainsi dire, qu'ils ne se dressent pas sur les pieds de leur esprit, c'est-à-dire qu'ils ne se lèvent pas en esprit et au nom du Seigneur pour rencontrer et résister à cette attaque menaçant d'écraser la vie même de leur esprit. Il y a une acceptation des choses, un consentement, une attitude passive, ou bien une entrée dans un affreux tourbillon d'interrogations, de doutes, d'arguments, de discussions avec le diable. Ils sont entraînés dans une spirale infernale d'introspection et d'analyse, alors qu'en réalité, dans de telles circonstances, les croyants doivent, en esprit, se tenir debout dans la foi dans le nom du Seigneur pour résister à cette attaque et la rejeter en réclamant en Son Nom les énergies du Sain-Esprit. Nous n'en sortirons jamais tant que nous n'aurons pas appris cette leçon. Si l'ennemi trouve qu'il peut maîtriser la situation en nous gardant dans ce cercle, cet affreux cycle de débat, d'arguments de discussion, d'analyse, d'interrogations et de doute, il nous maintiendra dans cet état d'esprit il nous fouettera comme des chevaux de manège pour nous faire tourner en rond tout le temps, et nous n'avancerons pas. Si vous revenez sans cesse au point de départ, sans progresser spirituellement d'un seul iota vers la victoire, vous pouvez continuer ainsi cinquante ans !

                    Une autre méthode favorite de l'ennemi consiste à essayer de nous faire expliquer ce qui nous arrive selon un point de vue qui est au delà de l'explication réelle, en vue d'introduire d'autres choses qu'il aimerait que nous croyons, justifiant notre situation. Ces choses peuvent être nombreuses et variées. Si nous sommes prêt à accepter une telle explication, cela prouvera notre passivité. Tandis qu'il peut y avoir beaucoup de choses dans les conditions naturelles qu'il peut utiliser et faire jouer. Il peut être vrai qu'il tire le meilleur parti possible de tout ce qui est disponible dans nos propres faiblesses humaines, et peu-être notre condition physique, notre constitution, notre caractère et notre environnement. Néanmoins, en dernier ressort, il ne s'agit nullement d'une question d'un domaine naturel, mais d'être fort en esprit. Vous devez tenir cela comme un fait bien établi qu'il n'y a aucun espoir pour quiconque de chercher la solution dans les conditions naturelles. Si vous commencez à travailler depuis la circonférence vers le centre, vous travaillez à rebours et vous échouerez, vous serez maintenu à la circonférence jusqu'à votre mort. L'ennemi ne vous laissera pas atteindre le centre si vous partez de la circonférence. Vous devez commencer par le centre et progresser vers l'extérieur. La clé de la victoire est notre union  en esprit avec notre Seigneur ressuscité et souverain.

                    Bien sûr, il y a d'autres domaines, où ce conflit de la mort se poursuit et où son assaut est mené sur le croyant. Parfois, c'est sur l'intelligence. Il y a un assombrissement, un engourdissement ou quelque chose comme une paralysie de l'intelligence, lorsque vous vous apprêtez à considérer les choses du Seigneur. A d'autres moments, vous pouvez être parfaitement éveillé et libre, et votre intelligence peut rencontrer un léger trouble alors que vous travaillez à des choses ordinaires. Mais dès que vous abordez le spirituel, les choses de Dieu, vous ressentez votre intelligence enténébrée, ne fonctionnant pas, paralysée et gagnée par une obscurité et une emprise de mort. L'ennemi agresse notre intelligence, c'est sans aucun doute à ce sujet. Il attaque notre âme, pas seulement le côté intellectuel, mais de tous côtés. L'ennemi attaque le côté émotionnel, pour l'assécher et figer nos sentiments, de sorte que nous sommes totalement incapables de donner une réponse ou d'exercer quelque espèce de fonction du cœur en relation avec le Seigneur. C'est aussi vrai dans le domaine de la volonté. Il y a des moments où il semble que nous ne pouvons nous décider, que nous ne pouvons vouloir dans le sens du Seigneur. La volonté est l'objet d'un assaut de cette nature.

                     La mort fond sur nous en chacune de ces sphères, et l'expérience dans ce domaine est plus ou moins commune à nous tous. C'est une bataille. Comme c'est directement le cas dans le domaine de l'esprit, et également dans celui de l'âme, c'est aussi vrai pour le corps. Il n'y a absolument aucun doute que l'ennemi fait des assauts sur le corps des enfants de Dieu. Je ne dis pas que toute maladie, tout mal, toute faiblesse physique, que la moindre fatigue physique proviennent directement de l’œuvre du diable. Bien sûr, historiquement c'est la conséquence de son œuvre, mais maintenant, ce n'est pas nécessairement l’œuvre directe du diable. Nous ne disons pas que cela est. Nous nous trouverions en grande difficulté en enseignant cela. Mais il existe des attaques directes de l'ennemi par l'esprit de mort sur le corps des enfants de Dieu, de sorte que là où il y a faiblesse, il s'en saisit et y ajoute. Il cherche à nous paralyser entièrement par notre faiblesse, et bien que cette faiblesse puisse rester et dont il veut se servir, ne soyons pas paralysés par elle. Cela est l'histoire du peuple de Dieu. La question est de savoir si l'ennemi va utiliser cette faiblesse pour nous détruire entièrement, ou si malgré cela, nous serons trouvés prouvant la puissance d'une vie qui triomphe et nous permet d'avancer.

L'écharde dans la chair de Paul 

                    L'apôtre vient toujours à notre secours dans ce domaine. Paul a rapporté à ce sujet qu'en raison de l'importance de la révélation qu'il a reçue, de peur qu'il ne se glorifie outre mesure, une écharde dans la chair lui fut donnée, un messager de Satan pour le frapper, pour le souffleter. Il supplia trois fois le Seigneur pour cette chose, mais le Seigneur lui dit : "Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse."  Nous avons de bonnes raisons de croire que cette faiblesse en question était physique. Je trouve qu'il est difficile de ne pas croire qu'il s'agit en fait de la malaria. Il y a bien des raisons, je pense, pour croire qu'il s'agit de cette maladie. Par ces voyages, Paul  traversait des régions infestés de moustiques. Il n'avait aucun moyen moderne pour traiter cette maladie. Et quand vous savez que cette maladie affectait ses yeux (quiconque sachant quelque chose de cette maladie, a connaissance de ces douleurs aigües parcourant les yeux en finissant de les affecter) ce sont autant d'indications qui incitent à penser à la malaria. Nous n'argumentons pas que c'est ainsi, mais nous trouvons difficile de croire différemment. Mais, quoiqu'il en soit, c'était quelque chose qui de temps à autre affectait Paul, et il désespérait de la vie. Il semble qu'il ne savait jamais quand cette chose allait le toucher. Son écharde, c'est sûr, était une faiblesse physique appelée "un messager de Satan". L'objectif de tout cela, pour l'ennemi, était une œuvre de mort. En relation avec cela, Paul parle de mort agissant dans sa chair mortelle. Tout était dans la direction de la mort, encore et toujours. Il faisait face et combattait la mort en tout temps. Mais ce qui doit être relevé c'est que, tandis que le diable agissait très clairement sur son état physique, comme la déclaration le montre, sous la permission du Seigneur, la mort n'a pas agi sur lui. Au contraire, le cours de la vie de cet homme est celui d'un triomphe constant sur la mort et sur Satan. Il est manifeste que la puissance de la mort nous assaille et que le Seigneur n'empêche pas tout le temps le diable d'attaquer notre corps. Mais cela ne signifie pas que le Seigneur veut cette mort pour nous ! Vous pourriez penser que la logique est, que si le Seigneur envoie un messager de Satan, dont l'effet est la mort, assurément Sa volonté est que nous mourrions. Il n'y a aucune justification pour un tel argument. C'est le contraire qui est vrai. Le Seigneur avait un but très salutaire en toute chose pour l'apôtre, et cette activité de mort fut expressément utilisé pour garder l'homme spirituellement vivant. Sans cette écharde sa vie aurait été flétrie. Écoutons les mots utilisés par l'apôtre : "Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil..." (2 Corinthiens 2:7) . Trouvez l'homme s'exaltant lui-même outre mesure, et vous trouvez un homme avec une vie spirituelle pauvre, gâchée. Trouvez un homme qui est gardé humble dans cette voie, mais néanmoins triomphant dans une voie inexplicable sur une base naturelle, vous trouverez un homme géant spirituellement.

                    Oui, l'ennemi porte des attaques sur le corps. Il affecte ce qui est déjà atteint et cherche à l'aggraver. Il cherche à paralyser les saints. Mais l'ensemble de cette parole, surtout en relation avec la vie de Paul, est une grande déclaration, que, même en présence d'un handicap humain, d'une faiblesse naturelle ou de quelque chose avec lequel le diable est entré jusqu'à un certain point, avec la permission de Dieu, il y a une vie. Elle peut nous amener jusqu'à l'accomplissement d'un grand dessein divin qui ne connaîtra pas d'amputation malgré les conditions naturelles restrictives. Saisissez-vous ce cela ! Ne sombrez pas sous vos conditions et ne dites pas : "Puisque telle ou telle chose est ma condition, alors le dessein de Dieu dans toute sa perspective est impossible pour moi !" Cela s'appelle du désespoir et non de la foi. La déclaration de l'apôtre est celle-ci : "...si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré lui-même pur moi." (Galates 2:22) C'était une vie par la foi dans le Fils de Dieu. Et quelle vie c'était ! Vraiment dans son cas, il s'agissait de la vie triomphante sur la mort toujours présente.

Une vie plus profonde que la conscience

                    Nous terminerons en nous référant à ce seul point. Nous devons toujours chercher à croire dans le fait que cette vie divine, avec ses potentialités considérables, est beaucoup plus profonde que les conditions et les circonstances environnantes, que notre vie physique et que notre âme. A moins que nous saisissions cela et que nous le tenions fermement, nous n'avons pas le terrain de la victoire. Quand nous sentons que cette mort est agissante avec une force très intense dans le domaine de notre corps, quand nous la sentons agir dans le domaine de notre âme et que tout, dans notre vie des sens, nous parle de mort, nous sommes trop souvent en danger d''abandonner notre entière position. Je crois que ce qui est de Dieu est bien plus profond que notre être mortel. Je crois qu'il est possible, même pour des enfants de Dieu, réellement nés de nouveau et possédant la vie éternelle, de perdre la raison, de devoir aller à l'asile (psychiatrie), et cependant de n'avoir aucun changement dans le fait et la réalité au tréfonds de leur être, en relation avec le Seigneur. Nous touchons ce point pour appuyer ce que nous voulons dire, à savoir que, si notre vie rationnelle est le tout de notre vie, alors c'est une bien pauvre perspective que la nôtre. Si notre bon sens, ou notre équilibre mental humain, est le fondement de notre vie d'enfant de Dieu, alors plusieurs d'entre nous auraient de temps à autre une vraie raison de douter de la réalité de leur nouvelle naissance. Et si cela est vrai das le domaine mental, cela l'est également dans le domaine physique. Cette vie du Seigneur est beaucoup plus profonde que cette vie mortelle et que notre être mortel.

                    Je vais vous dire une chose qui vous paraîtra vraiment terrible. Cela peut aider certains et en rendre d'autres perplexes. Je me risque à cela. Je crois qu'il est possible pour des enfants de Dieu, vivant une pleine communion avec le Seigneur, marchant vraiment avec Lui dans la lumière, pour autant qu'ils la possèdent, d'entre dans une expérience où ils se sentent possédés du démon. Je veux dire qu'ils perdent tout sens d'être en union avec le Seigneur et qu'Il est avec eux, et ils combattent et luttent contre des forces du mal qui semblent être en eux-mêmes. Ce n'est pas qu'ils ressentent cela dans l'atmosphère qui les entoure, mais ils se trouvent tellement troublés intérieurement, tellement animés par le mal, qu'ils peuvent vraiment croire qu'ils ont un millier de démons au dedans d'eux. Il paraît terrible de dire cela d'un enfant de Dieu, n'est-ce pas ? Je ne dis qu'ils sont possédés, mais je dis qu'il est possible de rentrer, de temps à autre, dans une expérience où il semble que cela soit ainsi, comme si le mal ne se trouvait pas à l'extérieur, mais interne. En des moments semblables, toute patience bienveillante semble vous avoir désertée, toute quiétude, toute prise de contrôle semblent s'en aller, tout esprit de vie semble s'évanouir. Vous trouvez que vous êtes dans le tourbillon d'un terrible conflit, qui est l'enfer lui-même : il semble que l'enfer soit en vous. Pardonnez-moi si vous pensez que j'ai entièrement tort, mais je crois que c'est une expérience possible pour un véritable enfant de Dieu. Et je crois de tout mon cœur que l’explication de cela est que Dieu a une intention spéciale dans une telle vie, et le diable a soulevé toutes les forces de l'enfer dans un antagonisme diabolique pour submerger cette vie.

                    Nous devons nous souvenir qu'il s'agit de forces spirituelles et qu'elles ne s'arrêtent pas à des barrières physiques. Nous avons une âme, un système nerveux important. Des enfants de Dieu, pour des raisons diverses, et très souvent après un temps de déversement spirituels trouveront que leurs nerfs sont à fleur de peau et ils se sentent tout sauf bons et saints. Mais direz-vous que cela signifie, après tout, qu'ils ne sont pas des enfants de Dieu, que tout ceci n'est qu'un mythe ? Voulez-vous dire qu'Élie n'était plus le prophète du Très-Haut lorsqu'il se coucha sous le genêt et qu'il demanda au Seigneur de lui retirer la vie ? Il était encore le serviteur de Dieu, toujours aussi fidèle qu'auparavant. Nous ne sommes pas en train d'essayer d'excuser nos faiblesses, mais nous essayons d'aller au cœur de la situation. Il est possible pour de vrais saints d'être transférés pour des raisons particulières, dans un domaine qui semble l'enfer nu, et cela en eux-mêmes, pas seulement dans leur environnement, car le conflit est enregistré dans leur système nerveux, dans leur vie d'âme. Dans ces moments, ils pourraient croire que, au lieu de Dieu en eux, c'est plutôt le diable lui-même qui y a établi son siège. Cela ne veut pas dire que Dieu les a abandonnés, que le Seigneur n'est pas là, et que ce ne sont pas des enfants de Dieu ou des serviteurs du Seigneur. Cela montre que l'ennemi en a fait des hommes ou des femmes marqués à cause de quelque chose dans leur vie qu'il essaye de détruire. Si vous êtes dans une telle expérience, n'acceptez pas les suggestions de l'ennemi ou ne cherchez pas à interpréter ces expériences à la lumière de vos circonstances.   

                    Si vous ne comprenez pas ce que nous sommes en train de dire, n'essayez pas de donner une explication coûte que coûte, et s'il vous plaît, ne donnez pas cours à vos propres déductions. Il y en a qui savent ce que représente un tel assaut sur leur être, sur leur vie physique et nerveuse, qui les fasse ressentir qu'ils sont perdus. Je ne crois pas qu'ils sont perdus, et c'est parce que certains acceptent cette suggestion venant du tentateur, qu'ils sombrent dans les ténèbres. Oh, que beaucoup de ces personnes, ressentant ces choses sur elles, puissent comprendre ce que nous essayons de démontrer : c'est à leur esprit en elles de se lever dans la foi et de refuser les arguments donnés par l'apparence des choses. L'apparence est parfois terriblement réelle ! Certaines personnes nous disent : Cela semble être ainsi, mais en réalité il n'est rien ! Et nous leur disons : Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! C'est très très réel ! Mais le Seigneur nous enseignera alors que nous persévérons à ne pas accepter cette situation comme définitive. Il y a quelque chose de plus profond que cela. Le Seigneur est au delà de nos impressions physiques et de notre âme. Si nous persévérons, nous en sortirons. Cela passera, il y aura une autre expression de Sa vie et nous aurons appris par cette bataille pour la vie, quelle victoire il y a pour nous en Christ par Sa Croix !  

À suivre