samedi 24 septembre 2022

(1) L'homme que Dieu a ordonné par T. Austin-Sparks

Publié pour la première fois dans les magazines "A Witness and A Testimony" 1954-56 Vol. 32-5 à 34-1.

Chapitre 1 - La norme de Dieu

Lecture : Apocalypse 1 :1-18

1 Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean,

2 lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu’il a vu.

3 Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche.

4 Jean aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône,

5 et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,

6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !

7 Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen !

8 Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.

9 Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus.

10 Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette,

11 qui disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.

12 Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or,

13 et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine.

14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ;

15 ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux.

16 Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force.

17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! (1-18) Je suis le premier et le dernier,

18 et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.

“…Il a fixé un jour, dans lequel il jugera le monde avec justice dans L'HOMME QU'IL A ORDONNÉ; dont il a donné l'assurance à tous les hommes, en ce qu'il l'a ressuscité des morts » (Actes 17:31, marg.).

Ce sera avec cette petite phrase, « il jugera le monde… dans l'homme qu'il a ordonné », comme clé, que nous considérerons cette merveilleuse révélation du Seigneur Jésus qui forme notre lecture préliminaire. "L'homme qu'il a établi." Arrêtons-nous quelques minutes sur un ou deux de ces mots.

Premièrement, « Il a fixé un jour » : c'est-à-dire qu'Il a fixé ou établi un jour. Dans cette déclaration, tout le livre de l'Apocalypse est rassemblé. Lorsque Jean a dit : « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur », il dit plus explicitement : « Je suis devenu ravi en Esprit », ou « Je me suis retrouvé en esprit, au jour du Seigneur ». Dieu « a établi ou fixé un jour où il jugera le monde avec justice ».

Et puis, "dans l'homme qu'il a établi". Ce mot « ordonné » est un mot très intéressant. C'est le mot grec dont nous tirons notre mot anglais « horizon » : il signifie, fondamentalement, fixer des bornes ou des limites, délimiter un domaine défini ou déterminé. Dans ce passage, l'Homme est le domaine, la limite délimitée, la sphère définie dans laquelle Dieu jugera le monde. Il est suggestif que la phrase dans l'original grec soit, littéralement, « DANS l'homme ». (Comparez 1 Corinthiens 6:2 : « si le monde est jugé EN vous ».) Tout doit être amené pour son jugement dans le domaine de ce qu'est cet Homme. Tout et chacun sera jugé selon l'importance de l'Homme qu'Il a ordonné.

Nous y reviendrons tout à l'heure, mais il peut être utile d'en avoir dit autant sur ces deux mots. Il y a un jour, et un jour très chargé, qui vient, comme le montre ce livre de l'Apocalypse, et c'est le jour d'un Homme : c'est-à-dire, dans lequel tout doit être testé par cet Homme, selon cet Homme — le Homme qu'il a établi.

Venons-en maintenant à ce livre de l'Apocalypse, et à ce premier chapitre en particulier. Je ne dis rien de nouveau quand je dis que les livres de la Genèse et de l'Apocalypse ont lié l'histoire de ce monde actuel. L'un est le livre des commencements ; l'autre est le livre des fins. L'un est le premier, l'autre est le dernier, et c'est là que le Seigneur Jésus, l'Homme que Dieu a ordonné, embrasse toute cette histoire, et dit : « Je suis le premier et le dernier », « l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin ». « Je suis la Genèse et je suis la Révélation. Je suis le commencement, l'Alpha, et je suis la fin, l'Oméga ». Toute cette histoire se déplace par phases, plus courtes et plus longues, et la première phase, qui, en ce qui concerne son récit, est rassemblée dans une très courte portion de l'Écriture, les deux premiers chapitres du livre de la Genèse, se termine par un homme et l'arbre, l'arbre de vie. A partir de là, une autre phase commence. À ce stade, ce qu'on appelle « la chute » a lieu et une phase entièrement nouvelle commence. La première phase nous amène à l'homme et à l'arbre ; la dernière phase, dans le livre de l'Apocalypse, nous amène — au premier chapitre à l'Homme, à la fin du livre à l'arbre. Ces deux choses régissent toute l'histoire. Ce qu'ils signifient incarne et embrasse toute l'histoire de ce monde. Nous limiterons notre attention, pour le moment, à l'homme.

La conception de l'homme

Il y a plusieurs choses que nous devons noter au sujet de l'homme. Tout d'abord, il y a la CONCEPTION que Dieu a de l'homme. Quelle est cette conception ? Dans les mots qui nous sont si familiers, c'est : « Et Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance ». Ainsi, la conception de l'homme est semblable à Dieu. C'est tout gouverner avec Dieu; qui gouverne tout dans toutes les relations de Dieu avec l'homme. C'est ce qui apparaît de manière prééminente dans le livre de l'Apocalypse comme la consommation des relations de Dieu avec l'homme. C'est ce qui se cache derrière tous ces mouvements de Dieu par rapport à l'homme — la ressemblance à Dieu. Si tout le reste nous manque, retenons ceci : car en cela se trouve, et de cela procède, tout le reste. Le souci de Dieu avec l'homme est SA ressemblance.

Dieu ne s'occupe pas en premier lieu, ou d'une manière très importante, de la doctrine, de l'enseignement, de l'œuvre chrétienne, de nos multiples activités. Ceux-ci peuvent tous suivre et avoir une place, mais ils sont tous très subordonnés. Ils ont une place beaucoup plus petite auprès de Dieu qu'ils n'en ont auprès de nous. Avec Dieu, ce ne sont que des choses liées, ce sont des problèmes secondaires. Avec Lui, la chose la plus importante et la plus complète est sa propre ressemblance. Ce qui Lui importe dans tout notre enseignement, dans toutes nos réunions, dans toutes nos œuvres et activités, c'est la mesure dans laquelle Sa ressemblance apparaît comme résultat. Rien d'autre ne compte. Nous ne nous réunissons pas pour l'enseignement, la doctrine, les « réunions de conférence ». Que cela soit établi dès le départ. Nous nous rassemblons, si nous sommes en accord avec le désir divin, afin qu'il y ait en nous plus de ressemblance avec Dieu, car Il juge tout dans l'Homme qu'Il a ordonné — DANS l'Homme, non par l'Homme ; dans l'Homme, dans ce qu'est cet Homme.

C'est la conception de Dieu. Demandons instamment au Seigneur qu'il place fortement sur nos cœurs, et gardons-le toujours devant nous, que la chose qui compte, de A à Z, d'Alpha à Oméga, du début à la fin, c'est que la conception et le dessein de Dieu , en nous donnant un être, qui est SA ressemblance — une expression de Lui-même. Cela doit être un facteur d'ajustement dans notre mentalité, dans notre conversation, dans notre enseignement. Nous ne devons pas être absorbés par des efforts pour amener l'église selon une certaine technique, un certain ordre et une certaine conception. Notre message ne doit pas être le message du Corps de Christ en tant que vérité, en tant que doctrine, en tant que procédure. Toutes ces choses rentrent dans cette conception enveloppante. A quoi sert le Corps du Christ, si ce n'est pour exprimer ce qu'est le Christ ? A quoi sert l'église, si ce n'est pour manifester la présence du Christ ? Cela doit ajuster nos pensées, nos idées, notre enseignement et notre discours. La chose dont nous devons nous préoccuper n'est pas ceci ou cet aspect de la vérité, mais : dans quelle mesure le Seigneur est-il vu, reconnu, compris, quant à ce qu'il est ?

Vous savez que c'est la clé de la Parole de Dieu. Toute la Parole de Dieu est occupée par ceci : à quoi ressemble Dieu ? D'un côté, il y a l'implication constante, ou du moins l'inférence : "Dieu n'est PAS comme ça, Dieu n'est PAS comme ça, Dieu n'est PAS comme ça — mais Dieu EST comme ça". À l'époque du Seigneur Jésus, toute l'idée des gens les plus religieux – les Juifs eux-mêmes et tous les dirigeants juifs – était une fausse conception de Dieu ; et le Seigneur Jésus au milieu d'eux était, par sa présence même, sa nature même, ainsi que par son enseignement et son activité, disant : « Non, Dieu n'est pas comme cela ; Dieu est ainsi ». "Celui qui m'a vu a vu le Père" (Jean 14:9). Et voyez comment Il s'est heurté aux idées religieuses populaires quant à ce qu'était Dieu. Oui : « Pas de technique, pas de vérité, de doctrine, mais ‘notre ressemblance’ », dit le Seigneur.

Le principe de l'homme

La prochaine chose est ce que je vais appeler le PRINCIPE de l'homme. Quel est le principe que nous trouvons lorsque Dieu a créé l'homme et l'a présenté ? Le principe est que l'homme est un homme standard : il représente ou énonce un standard. Il n'est pas seulement un être, mais il est un GENRE d'être. Il n'occupe pas seulement un poste; c'est une PERSONNE. Dieu n'a pas fait un dessin de Ses pensées ni peint une image de Ses conceptions ; Il a fait un homme. Il n'a pas fait une machine de travail pour énoncer le fonctionnement de certaines lois ; Il a fait un homme. Et c'est une norme à laquelle Dieu travaillerait, que Dieu imprimerait à Sa création, Son univers : que ce que cet homme est devrait être trouvé, pour ainsi dire, émanant ou sortant et pressant sur tout, et que tout devrait être conforme à cet homme. En voyant les œuvres de cet homme et les expressions de son être, vous devriez savoir quel genre d'homme il est : tout comme, dans chaque domaine de la vie, dans une maison, dans un jardin, dans une entreprise, s'il y a est un homme environ — pas une faible caricature, mais un HOMME ! — vous trouvez que cette sphère particulière, dans laquelle l'homme exerce son influence, porte l'empreinte de cet homme. Vous pouvez retracer l'homme ici - voir quel genre d'homme vit ici, travaille ici, déménage ici. Vous connaissez l'homme par l'empreinte de sa main. Il est, dans sa sphère, l'étalon des choses.

Et c'est un principe chez l'homme. Il y a un principe au sujet de l'homme qu'il est une norme établie par Dieu : tout doit prendre l'empreinte de cet homme, comme norme ; est d'arriver à un certain niveau. Cet homme ne doit pas laisser tomber les choses. Cet homme ne doit pas permettre que les choses perdent leur caractère, perdent leur forme, deviennent une masse informe. Il doit veiller à ce que tout aboutisse à cette pleine pensée expresse qui se trouve dans l'homme que Dieu a fait.

La vocation de l'homme

« Faisons l'homme… et laissons-le dominer » sur ceci et cela — sur toutes choses. La VOCATION de l'homme, selon l'intention de Dieu, est la domination, le gouvernement. Et quand on vient, à la lumière de toute l'histoire de l'homme, se pencher sur cette vocation, cette idée gouvernementale de Dieu sur l'homme, on trouve qu'elle a trois aspects.

Cela commence par lui-même. C'est tout à fait clair, quant à Adam. Il est tout à fait clair tout du long que Dieu tient l'homme, en premier lieu, responsable du gouvernement de lui-même. Tout le reste en découle. Tout ce que le Nouveau Testament a à dire sur la maîtrise de soi - une mauvaise traduction du mot - n'est que cela. Tout commence par le gouvernement de lui-même.

Puis, en second lieu, elle s'étend au monde — et, notez bien, le gouvernement de l'homme sur le monde dépend de son gouvernement sur lui-même. Elle s'étend au gouvernement du monde. Mais ne vous faites pas de fausses mentalités à ce sujet. Le gouvernement du monde n'est pas un gouvernement temporel, pour commencer. C'était avec Adam, et ce sera finalement le cas, mais c'est une pensée spirituelle. Nous nous souvenons de tout ce qu'a dit Jean au sujet de « celui qui vaincra le monde » (1 Jean 5:4,5). Cet Homme que Dieu a établi a dit : « J'ai vaincu le monde » (Jean 16:33). Nous ne prendrons pas le temps tout à l'heure de définir et d'expliquer ce que l'on entend par « le monde » à cet égard, mais ce n'est peut-être pas nécessaire. Trouvez-vous que le monde est quelque chose à surmonter ? N'y a-t-il pas un esprit — n'y a-t-il pas un ordre, une nature des choses, une voie, une mentalité, une disposition — que nous appelons « le monde », « la voie du monde » ? Oui, et vous savez quelle grande force il faut vaincre. C'est une chose spirituelle, la domination sur le monde ; et il n'y aura pas de gouvernement du monde dans un sens plus littéral, plus tard, s'il n'y a pas de gouvernement du monde dans un sens spirituel maintenant.

Puis, en troisième lieu, ce gouvernement atteint les cieux. Il se trouve qu'il affecte, qu'il est lié à des forces spirituelles au-delà de l'homme - en dehors de l'homme et en dehors du monde. C'est dans ce domaine que ce gouvernement trouve son expression ultime et suprême.

Il n'est pas nécessaire pour moi à ce stade de vous emmener dans le Nouveau Testament avec ces trois connexions : le gouvernement quant à nos propres âmes, quant à l'esprit du monde qui nous entoure et quant aux forces du mal, des ténèbres, à travers les deux. Cela ressortira probablement plus complètement au fur et à mesure que nous avançons.

Le destin de l'homme

La cinquième et dernière chose ici est le DESTIN de l'homme. Notre destin est en jeu — et quel destin ! Qu'est-ce que c'est? Le destin est GLOIRE. Peut-être que cela ne vous aide pas beaucoup. Cela semble abstrait. Qu'est-ce que la gloire ? D'abord, dans son essence, c'est l'éclat de la nature divine : c'est ce que la Bible appelle l'immortalité ou l'incorruptibilité. Christ « a mis en lumière la vie et l'incorruptibilité » (2 Timothée 1:10) : c'est la gloire — là où il n'y a plus rien qui soit corrompu ou qui puisse être corrompu. C'est le destin de l'homme.

Et quand c'est comme ça, quand il y a l'éclat de la nature divine, c'est une chose des plus puissantes. Vous et moi n'avons pas saisi l'énorme signification de certaines déclarations concernant l'apparition de notre Seigneur. Saul de Tarse tomba, frappé de cécité, comme un paralysé ou mort, lorsque cet « homme qu'il avait ordonné » lui apparut sur le chemin de Damas. Jean « tomba à ses pieds comme un mort » (Apocalypse 1:17), et l'Écriture déclare que par la manifestation de sa venue ou de sa présence, il réduira à néant l'inique (2 Thessaloniciens 2:8). Ce n'est pas seulement de la lumière, un éclat de lumière. C'est une nature — terrible, insupportable : à la méchanceté, au péché, au mal, destructrice ; mais, pour l'homme selon son cœur, l'incorruptibilité, la gloire. Nous serons glorifiés avec Lui (Romains 8 :17). Même nos corps seront des corps de gloire, car aucune corruption ne se trouve dans ce corps de résurrection. « Conforme au corps de sa gloire » (Philippiens 3:21).

Le destin est ce qui est impliqué dans la permission de Dieu à l'ennemi de nous soumettre à de sévères épreuves. C'est cela qui est lié au fait que nous soyons placés par le Seigneur là où nous sommes dans ce monde - non seulement quant à l'emplacement, mais quant à l'atmosphère, dans une condition de choses si hostile à Dieu, si différente de Dieu, où Satan a son pouvoir.

Tout récupéré en Christ

Or tout cela — la conception, le principe, la vocation, l'épreuve et la destinée — est ce que nous avons dans le premier chapitre du livre de l'Apocalypse. Vous remarquez que la seule désignation donnée à Christ dans ce chapitre est « fils de l'homme ». « Je me suis retourné pour voir… J'ai vu sept chandeliers d'or ; et au milieu des chandeliers un semblable à un fils d'homme” (vv. 12,13). Nous avons ici L'Homme, l'Homme parfait, présenté, incarnant tout ce dont nous venons de parler. Il incarne la conception de Dieu de la ressemblance divine dans un homme. Il incarne le principe de l'homme, comme une norme - Dieu jugera le monde dans cet homme. En vertu de ce qu'il est, il amènera tout en jugement. Tout est jugé, non seulement par Lui mais en Lui, par ce qu'Il est. Ici, Il est présenté comme la norme.

Encore une fois, voici l'Homme en pleine possession et exercice de sa vocation de gouvernement. De plus, Il a été testé et approuvé. Éprouvé dans l'obéissance jusqu'à la mort, oui, la mort de la croix — « je suis devenu mort » ; approuvé — "Voici, je suis vivant pour toujours". Rappelons-nous encore Actes 17:31 : « Il jugera le monde avec justice dans l'homme qu'il a établi ; dont il a donné l'assurance à tous les hommes, en ce qu'il l'a ressuscité des morts ». Il a été soumis à l'épreuve de la fidélité ultime, une obéissance jusqu'à la mort ; Il a été approuvé après une épreuve totale - Dieu l'a ressuscité des morts. Voici "l'Homme". Et, enfin, l'Homme est dans la gloire. Il a atteint son destin — la gloire. C'est ce que nous avons dans ce chapitre : un Homme - L'Homme - répondant à la pensée de Dieu, à la nomination de Dieu.

A la chute, c'est tout cela qui a été perdu. La conception — la ressemblance divine — était perdue. Le principe — la norme divine — était perdu. La vocation — le gouvernement — était perdue. L'approbation par procès a été perdue. La gloire était perdue. Mais dans l'HOMME tout est reconquis, tout est récupéré. Et je termine ici en mettant simplement le doigt sur la signification glorieuse de certaines des paroles de Jean dans ce chapitre. « Jésus-Christ... le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts et le prince des rois de la terre. À celui qui nous aime et nous a délivrés de nos péchés par son sang ; et il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père; à lui la gloire et la domination aux siècles des siècles » (vv. 5,6). Rappelez-vous, Jean a écrit ce prélude, cette introduction à son merveilleux livre, après avoir reçu toute la révélation. Il dit, en effet : « Je vais écrire tout ce qu'Il m'a montré : mais oh, à la lumière de tout ce qu'Il m'a montré — « à celui qui nous aime et qui nous a délivrés de nos péchés par son sang ; et… a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père…’!”

Quelle est la signification ? Tout ce qui était perdu est récupéré pour nous par cet amour et par ce sang. Il "nous aime". Par son sang, il nous a « délivrés » de tout ce qui est arrivé par la chute. En Lui-même, Il a tout récupéré, tout sécurisé. Il est maintenant le représentant, le Fils de l'homme, et "En lui les tribus d'Adam se vantent de plus de bénédictions que leur père n'en a perdu"

C'est pourquoi Jean était si joyeux. Il aurait pu mettre ça à la fin, mais il le met au début. Des choses terribles vont être révélées, mais il commence par un cri d'exultation. C'est une chose terrible qui est arrivée, mais c'est une chose glorieuse qui a suivi : donc « à celui qui nous aime, et qui nous a déliés de nos péchés par son sang ; et il a fait de nous un royaume,… des prêtres pour son Dieu et Père ; à lui la gloire et la domination pour toujours et à jamais ».

"En l'homme qu'il a établi." Vous voyez comment Christ englobe tout, domine tout, détermine tout, devient cette réalisation de la conception et du dessein originels de Dieu dans l'homme, et la norme à laquelle Dieu travaille par Son Esprit - oui, travaillant réellement en nous, et utilisant les forces mêmes de mal à travers ce monde pour le faire. Il n'y a pas de ressemblance à Dieu à atteindre sauf au milieu d'un monde hostile. La plus grande victoire de toutes est de marcher au milieu de Sodome et Gomorrhe en vêtements blancs.

À suivre

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Fais-le toi-même par T. Austin-Sparks

Source : « Do It Yourself ». Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », Jul-Aug 1960, Vol. 38-4. (Traduit par Paul Armand Menye)

Les lecteurs anglais reconnaîtront que le titre est emprunté à cette entreprise créative populaire qui s'est développée de façon si importante ces dernières années. Derrière ce titre, il semble y avoir un certain nombre de questions implicites, telles que : Pourquoi ne pas profiter de l'intérêt, du plaisir et de la satisfaction de fabriquer soi-même des objets ? Pourquoi payer tous les frais supplémentaires pour que d'autres fassent pour vous ce que vous pouvez faire vous-même ? Pourquoi vivre uniquement de la créativité, de l'habileté et de l'ingéniosité des autres alors que ces mêmes capacités sont peut-être latentes en vous ? Pourquoi être uniquement objectif dans vos possessions quand, en ayant « fait vous-même » , vous pouvez avoir la joie intérieure et la connaissance qui vient de l'originalité ? Pourquoi vivre une vie de seconde main, alors que tout un royaume de réalité peut rester en vous, inexploité ? Pourquoi ne pas le faire vous-même ? Si vous le faites vous-même, vous connaîtrez au moins l'authenticité et la valeur de l'article, et vous saurez à quel point on peut s'y fier.

Tout cela ouvre la porte à une réflexion et à des possibilités très réelles, et si nous transposons cette idée à la vie du chrétien, nous sommes immédiatement confrontés à des considérations très importantes. Puis-je vous en suggérer quelques-unes ?

N'est-il pas vrai qu'une grande partie de notre christianisme est de seconde main, dans le mauvais sens du terme ? Bien sûr, nous savons très bien que, pour ce qui est de notre rédemption et de tout ce qui concerne la grâce de Dieu, nous ne pouvons rien faire ; tout est reçu comme un don de Dieu, fait par Lui. Mais ce n'est pas à cela que nous pensons. Pour beaucoup, le fond et la forme du christianisme ne sont pas l'originalité, la profondeur, la relation au cœur, mais une tradition, une création des hommes, un produit de l'histoire, un système cristallisé. Ce peut être le travail - même le dur labeur - de nos prédicateurs, enseignants, parents, églises, écoles, mais - dans le sens le plus profond et le plus vital - ce n'est pas le nôtre ; il n'a pas été élaboré dans le travail, la « sueur et les larmes » de nos propres âmes. Façonné par d'autres, nous l'avons pris tout fait. Nous l'avons considéré comme allant de soi, comme une évidence. Il existe un défi qui, tôt ou tard, sera une question de vie ou de mort pour notre vie spirituelle. Ce défi est le suivant : Quelle part de ce que vous avez vous appartient vraiment ? Quelle est la part de votre foi, c'est-à-dire de votre croyance, qui vous appartient vraiment ? Dans quelle mesure votre position est-elle fidèle à cette déclaration historique : « Me voici - je ne peux faire autrement. Dieu me vienne en aide » - en d'autres termes, « Je n'ai pas d'autre choix ; c'est ma vie même » ?

Il y a d'autres aspects de cette question du « fais-le toi-même ». Lorsque Jésus a lancé à Pilate l'interrogation suivante : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d'autres te l'ont-ils dit ? » (Jean 18:34), il a touché la clé d'un vaste sujet lié à la même question. La question était que le Christ était livré à la crucifixion sur la base incertaine et dangereuse d'un simple rapport. Nous savons que toute l'affaire était fausse. Elle reposait sur les paroles de faux témoins subornés, sur la distorsion et la déformation des choses qu'il avait dites, sur la crainte des conséquences de son allégeance, sur la politique, sur les préjugés. Jésus était un inconvénient pour leur mode de vie, pour leur système religieux, pour leurs ambitions. Il faut donc se débarrasser de Jésus, et « la fin justifie les moyens ». Mais Pilate s'est vu offrir ce rapport tout fait et, trouvant là un moyen commode de se sortir d'une situation difficile ou embarrassante, il était prêt à l'utiliser. Sa réplique montre seulement comment elle a percé son armure et l'a piqué. Il n'a fait que confirmer la vérité et l'authenticité de l'accusation implicite : « Ta propre nation... » (v. 35). Ainsi, Jésus est allé à la croix parce que Pilate (du moins dans ce cas précis) ne l'a pas « fait lui-même », c'est-à-dire qu'il n'a pas remonté jusqu'à la source de la chose et n'a pas vérifié sa nature et sa cause réelles.

N'est-il pas vrai que notre Seigneur souffre aujourd'hui de honte, d'opprobre et de rejet à cause d'une immense quantité de mensonges et de fausses représentations dans le christianisme lui-même ? Si le christianisme, au lieu d'être une simple « religion », était vraiment une vie - c'est-à-dire que le Christ, en tant que réalité intérieure, nous contrôlait sur notre comportement, notre conduite, nos manières, nos paroles, notre apparence, notre influence, nos courtoisies ou nos discourtoisies - ne serait-il pas sauvé des mains de beaucoup de gens qui veulent un procès contre Lui et le trouvent trop facilement chez ceux qui portent Son nom ? Ce genre de vie ne s'achète pas dans les magasins religieux. Elle ne s'obtient pas à bon marché et auprès des autres. Ce n'est pas quelque chose qui se « met ». Elle s'opère dans l'âme même des personnes concernées, afin que d'autres puissent dire : « Quelque chose a été fait dans cette personne » ; et c'est à cela que nous devons nous consacrer. Il y a une valeur infinie dans la connaissance de première main du Seigneur.

Nous nous risquons à pousser notre propos dans un autre domaine, et ici, c'est vraiment une aventure. Mais son importance exige de l'audace.

N'est-il pas vrai qu'une très grande partie de la faiblesse, de la honte, du déshonneur et même de la disgrâce qui caractérisent le christianisme est due à la facilité avec laquelle les chrétiens peuvent reprendre et diffuser des rumeurs, des rapports, des insinuations, des soupçons, etc. Des « informations » sont transmises et, sans enquête, sans justification, sans vérification, elles sont acceptées comme vraies et répétées.

N'est-il pas vrai que le nombre sans cesse croissant de divisions et d'aliénations parmi les chrétiens peut être imputé à cette incapacité à vérifier de première main les critiques et les jugements qui circulent ? Il est certain que nous sommes forcés de réaliser que ce monde entier - séculaire et autre - est enveloppé d'une couverture de plus en plus dense de suspicions, de déformations, de distorsions, d'insinuations et de mensonges ! La confiance est presque anéantie. La loyauté et la confiance mutuelle ont presque entièrement disparu. La dernière chose précieuse dans la fraternité est attaquée. À moins que nous ne puisions constamment notre souffle dans le Ciel, cette mauvaise atmosphère pénètre dans nos propres poumons spirituels, et nous l'expirons à notre tour. Le scepticisme, la méfiance, le soupçon, auxquels peu de choses échappent, sont l'éther maléfique de ce monde. Il s'est enroulé autour de Jésus lorsqu'il était ici, de sorte qu'il ne pouvait vivre et faire quoi que ce soit qu'en recourant constamment à l'atmosphère pure du Ciel. Le même esprit de préjugé et de discrédit a suivi les pas de Paul partout où il est allé. Il suffit d'attacher un point d'interrogation à quelque chose pour que l'objet soit immédiatement suspect.

L'aspect le plus poignant et le plus tragique de cette sinistre campagne des puissances du mal est la facilité avec laquelle les chrétiens la parrainent. Ce « mais » destructeur et flétrissant est le piège commun. « Oui, il y a beaucoup de bien en lui (ou elle), mais, vous savez... ». Ce « mais » ne repose pas sur la base solide d'une preuve vérifiée, mais sur de simples ouï-dire ou, au mieux, sur le jugement partial de quelqu'un qui a un intérêt privé à protéger.

Nous sommes zélés pour l'inspiration des Écritures, mais il ne nous est pas permis d'être sélectifs à cet égard. Non seulement les glorieuses Écritures de notre salut et de la grâce de Dieu sont inspirées, mais également d'autres Écritures telles que : « Seigneur, qui séjournera dans ton tabernacle ? Qui habitera sur ta colline sainte ? Celui qui ne calomnie pas avec sa langue... et ne porte pas l'opprobre sur son prochain » (Psaumes 15:1,3). Ou encore : « Éprouvez tout » (1 Thessalonicien 5:21). L'atelier de Satan est occupé nuit et jour à fabriquer ce que Paul appelle « le mauvais rapport » (2 Corinthiens 6:8), et son commerce est florissant. Que le Seigneur nous préserve tous d'être les complices de cette prospérité.

Il s'agit d'un domaine où nous ne devons pas nous laisser tromper par les paroles bon marché de ce commerce infâme, mais, pour ce qui est d'être sûrs et de « connaître la vérité » - « Faisons-le nous-mêmes ».

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vendredi 23 septembre 2022

Toutes choses en Christ par T. Austin-Sparks

Source : « All Things in Christ ». Publié pour la première fois dans le magazine "A Witness and A Testimony", mars-avril 1943, Vol. 21-2. Extrait de "L'école du Christ" - Chapitre 6. (Traduit par Paul Armand Menye).

Nous prenons les Épîtres et nous pensons qu'elles ont à voir avec la construction de l’Église et des églises, la superstructure du christianisme, et ainsi nous prenons la technique des Actes et des Épîtres comme une technique, comme un système de doctrine et un système de pratique, un système d'ordre chrétien, et les Épîtres deviennent - et sont devenues pour beaucoup et pour le christianisme en général - un système cristallisé de pratique, d'ordre, de forme, d'enseignement ; et la faiblesse de toute cette position réside dans le fait que c'est quelque chose en soi et que le Seigneur Jésus a été manqué et perdu.

Je me demande si vous comprenez ce que je veux dire par là ? Vous voyez, la manière du Saint-Esprit est de prendre le Christ et de l'ouvrir au cœur, et de montrer que le Christ est un ordre céleste ; non pas que les épîtres exposent comme un manuel un ordre céleste, mais que le Christ est cet ordre, et que tout ce qui concerne l'ordre doit être maintenu immédiatement en relation avec la Personne vivante. Si cela devient quelque chose, alors cela devient un système terrestre ; et vous pouvez faire des épîtres une centaine de systèmes terrestres différents, tous construits sur les épîtres. Ils soutiendront n'importe quel nombre de systèmes différents, d'interprétations différentes, représentés par des ordres chrétiens ici, et la raison en est qu'ils ont été divorcés de la Personne.

Vous voyez, bien-aimés, il y a de nombreuses choses, de nombreux sujets, thèmes, enseignements. Il y a « le royaume de Dieu », il y a « la sanctification », il y a « la vie éternelle », il y a « la vie victorieuse », « le vainqueur » ou « la vie qui vainc », il y a « la seconde venue du Christ ». Ce ne sont là que quelques sujets, thèmes, vérités, comme on les appelle, qui ont été repris et développés à partir des Écritures et qui sont devenus des choses qui occupent beaucoup les gens et auxquelles ils s'intéressent beaucoup. Ainsi, certaines personnes se regroupent autour d'un enseignement sur la sanctification, et ce sont les sanctificateurs, et cela devient un « isme ». D'autres se regroupent, et ils sont limités par la haie du Second Adventisme, la venue du Seigneur, la prophétie, et tout cela. Vous obtenez donc des groupes de ce genre. Je tiens à dire que cela serait tout à fait impossible si la Personne du Seigneur Jésus était dominante.

Qu'est-ce que le royaume de Dieu ? C'est le Christ. Si vous allez à l'intérieur des évangiles, vous trouverez que le royaume de Dieu est Jésus-Christ. Si vous vivez en Christ, vous êtes dans le royaume, et vous savez, à mesure que le Saint-Esprit vous enseigne Christ, ce qu'est le royaume dans tous ses détails. Le royaume n'est pas quelque chose, en premier lieu. Le royaume, lorsqu'il deviendra quelque chose d'universel, sera simplement l'expression et la manifestation du Christ. C'est tout. Vous venez au royaume dans et par le Christ ; et il en va de même pour tout le reste.

Qu'est-ce que la sanctification ? Ce n'est pas une doctrine. Ce n'est pas du tout un « ça ». C'est le Christ. Il est devenu pour nous la sanctification (1 Cor. 1:30). Si vous êtes en Christ et si le Saint-Esprit vous enseigne Christ, alors vous savez tout sur la sanctification ; et s'il ne le fait pas, vous pouvez avoir une théorie et une doctrine de la sanctification, mais cela vous séparera des autres chrétiens, et mettra un certain nombre de chrétiens en difficulté. Il est probable que l'enseignement de la sanctification en tant que chose a mis plus de chrétiens en difficulté que toute autre doctrine particulière, parce qu'on en a fait une chose, au lieu de garder Christ comme notre sanctification.

Je dis cela seulement pour essayer d'expliquer... que c'est à l'école du Christ que nous devons être trouvés, là où le Saint-Esprit ne nous enseigne pas des choses ; pas la doctrine de l'Église, pas la sanctification, pas l'adventisme, pas n'importe quoi ou n'importe quel nombre de choses, mais il nous enseigne le Christ. Qu'est-ce que l'adventisme ? Qu'est-ce que la venue du Seigneur ? Eh bien, c'est la venue du Seigneur. Et qu'est-ce que la venue du Seigneur ? Eh bien, un mot comme celui-ci nous donnera la clé : Il viendra pour être glorifié dans Ses saints, et pour être admiré dans tous ceux qui ont cru (2 Thess. 1:10). Vous voyez, c'est la consommation de quelque chose qui s'est déroulé de manière intérieure. Comment puis-je savoir que la venue du Seigneur est proche ? Pas par des signes prophétiques, mais par ce qui se passe dans le cœur du peuple du Seigneur. C'est le meilleur signe des temps, à savoir ce que l'Esprit de Dieu fait dans le peuple de Dieu. Mais cela ne vous intéresse pas. Vous préférez de loin savoir ce qui va se passer entre l'Allemagne et la Russie, si ces deux-là, après tout, vont se réconcilier et devenir une grande confédération ! Jusqu'où cela nous mène-t-il ? Où nous ont menés tous ces discours sur la renaissance de l'Empire romain ? C'est l'adventisme en tant que tel. Si seulement nous restons proches de Celui qui est la somme de toute vérité, si nous nous déplaçons avec Lui et si nous L'apprenons, nous connaîtrons le cours des choses. Nous saurons ce qui est imminent. Nous aurons dans notre cœur des chuchotements de préparation.

La meilleure préparation à l'Avent est de connaître le Seigneur. Je ne dis pas qu'il n'y a rien dans la prophétie ; ne vous méprenez pas. Mais je sais qu'il y a des multitudes de personnes qui sont simplement absorbées par la prophétie comme une chose dont la vie spirituelle ne compte pour rien, qui n'ont pas vraiment de marche intérieure profonde avec le Seigneur. Nous l'avons vu si souvent.

Je n'oublierai jamais, lors d'une visite aux États-Unis, d'être entré dans une des grandes villes où je devais parler pendant une semaine. Tout était arrangé de telle sorte que mon premier message était programmé pour suivre le dernier message d'un homme qui avait eu une semaine avant moi, et qui avait été sur la prophétie pendant toute la semaine. Je suis allé à la dernière réunion où il a donné son dernier message sur les signes du temps. Des carnets étaient sortis, et ils prenaient tout en note, fascinés. Tout était extérieur, tout était objectif ; des choses comme l'Empire romain ressuscité et la Palestine récupérée. Vous savez ce genre de choses. Puis il a terminé et ils en attendaient d'autres, et les carnets étaient prêts. Le Seigneur m'a mis dans le cœur que le premier mot devait être : « Et quiconque a cette espérance fixée sur Lui se purifie, comme Lui est pur » (1 Jean 3:3) ; parler de l'effet spirituel de cette espérance spirituelle. Cela ne les intéressait pas. Les cahiers étaient fermés, les crayons rangés ; il n'y avait aucun intérêt alors que je cherchais dans le Seigneur à être très fidèle quant à ce que tout cela devait signifier d'une manière intérieure, dans l'ajustement au Seigneur, et ainsi de suite. Ils avaient seulement hâte que la réunion se termine. Lorsque j'ai terminé - ils ont à peine attendu que je termine - ils se sont levés et sont partis.

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jeudi 22 septembre 2022

(8) L’Évangile selon Paul par T.Austin-Sparks

 Publié à l'origine par Witness and Testimony Publishers en 1954.

Chapitre 8 - Dans ses lettres à Timothée

"... l'évangile de la gloire du Dieu béni, qui m'a été confié" (1 Timothée 1:11).

"N'ayez donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier; mais souffrez avec l’Évangile selon la puissance de Dieu..." (2 Timothée 1:8).

"...notre Sauveur Jésus-Christ... a aboli la mort, et a mis en lumière la vie et l'incorruptibilité par l'évangile, pour lequel j'ai été établi prédicateur, apôtre et docteur" (2 Timothée 1:10, R.V. mg .).

"Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité des morts, de la semence de David, selon mon évangile..." (2 Timothée 2:8).

Nous arrivons maintenant à nos réflexions finales sur ce que Paul appelait "l'évangile que je prêche". "L'évangile de la gloire du Dieu béni". Nous devons, en premier lieu, simplement noter la traduction correcte de ces mots, car les différentes versions les rendent de différentes manières. La version autorisée a: "le glorieux évangile du Dieu béni". Vous remarquerez à quel point cela diffère de la version révisée dont j'ai cité ci-dessus. Cette dernière - la Révisée - est le rendu correct de la déclaration, et le point pour bien faire les choses est le suivant. Paul ne parle pas de ce qu'est l'évangile - le contenu de l'évangile. Il parle de l'évangile qui a à voir avec la manifestation de la gloire de Dieu. Cela peut sembler un peu technique, mais c'est très important. Permettez-moi de répéter : ce que Paul a à l'esprit ici, c'est l'évangile, ou la bonne nouvelle, qui concerne la manifestation de la gloire de Dieu. La gloire de Dieu dans la manifestation - c'est l'évangile.

Notez une autre chose : "l'évangile de la gloire du Dieu béni". Il y a une traduction qui change ce mot, et utilise le mot 'heureux' à la place de 'béni' : "l'évangile de la gloire du Dieu heureux". Mais cela ne sonne pas tout à fait bien, n'est-ce pas, à nos oreilles ? Et pourtant, si nous comprenions le vrai sens, nous devrions nous rendre compte que ce n'est pas un mot tout à fait inapproprié.

Il y a deux mots grecs traduits par 'béni' dans le Nouveau Testament. L'un, qui est de loin le plus courant, signifie littéralement simplement « on en parle bien ». C'est son sens littéral, mais dans le Nouveau Testament, il est presque exclusivement utilisé dans le sens de 'béni', et est ainsi traduit. Ce n'est pourtant pas le mot qui est utilisé ici. Le mot utilisé ici - le deuxième des deux mots auxquels j'ai fait référence - est un mot qui revient beaucoup moins fréquemment. C'est un mot qui exprime ce qui est proprement vrai de Dieu seul, c'est-à-dire l'unicité de Dieu quant à ce qu'Il est en Lui-même, indépendamment de ce que les hommes pensent de Lui ou disent de Lui. C'est juste ce qu'Il est en Lui-même. Vous pouvez penser ce que vous voulez et dire ce que vous voulez, mais Dieu est ceci. C'est le mot traduit ici par 'béni'. Le mot signifie vraiment cette joie solennelle, calme, reposante, perpétuelle qui remplit le cœur de Dieu. Si vous pouvez vous faire une idée de cette définition, vous avez presque compris la signification du mot ici traduit par « béni ». C'est l'évangile de la gloire de la joie calme, reposante et confiante du cœur de Dieu ; les bonnes nouvelles, la bonne nouvelle, de cela.

La Bonne Nouvelle de la Gloire de Dieu

Quelle est cette gloire de Dieu qui devient cet évangile, cette bonne nouvelle ? C'est la gloire de Dieu dans la révélation de Lui-même en Son Fils Jésus-Christ. La révélation de Lui-même. Dans l'Ancien Testament, la gloire de Dieu a une forme symbolique, comme nous le savons. Par exemple, dans le lieu très saint du tabernacle, entre les chérubins sur le propitiatoire, la gloire a été trouvée. La gloire couvrait le propitiatoire. C'était une lumière qui tombait sur le propitiatoire, sur l'arche de l'alliance ; coulant vers le bas en se concentrant. C'était un rayonnement céleste. Ce n'était qu'un symbole. Ce qu'il symbolisait est ici - la lumière de Dieu coulant sur et à travers Son Fils Jésus-Christ. C'est la gloire de Dieu. Paul, en écrivant aux Corinthiens, l'exprime ainsi : "la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ" (2 Corinthiens 4:6). C'est ce qui est dans le Seigneur Jésus de Dieu : satisfaction parfaitement reposante, calme, tranquille, durable.

La gloire de Dieu dans un homme

Maintenant, voici une chose très remarquable. Vous portez la gloire de Dieu. On en parle beaucoup, et on vous dit que c'est ce que vous trouverez dans la Bible ; que, si vous allez à la Bible, vous y trouverez beaucoup de choses sur la gloire de Dieu. Lorsque vous étudiez la Bible à la recherche de la gloire de Dieu, que trouvez-vous ? Un homme! Vous constatez que vous êtes confronté à un Homme. Vous ne pouvez pas vous éloigner de cet Homme : l'Ancien Testament pointe toujours, par de nombreux moyens, méthodes et voies, vers un Homme ; le Nouveau Testament, du début à la fin, a un Homme en vue, un Homme toujours en vue. Alors que vous devez dire : « C'est la réponse à ma quête. Je suis en quête de la connaissance de la gloire de Dieu, et la réponse de Dieu à cette quête est un Homme.' Ce n'est qu'un exposé de cette petite phrase, "l'évangile de la gloire du Dieu béni", qui est la révélation de Dieu dans Son Fils, Jésus-Christ.

Dieu est ici représenté comme étant dans un état de tranquillité parfaite, de repos, de calme, d'assurance, de satisfaction et de joie permanentes, et tout ce qui peut être résumé dans le mot « béatitude ». Dieu est représenté comme étant, Dieu est déclaré être, dans cette condition. Quelle est la base de cet état de Dieu ? C'est juste que Dieu a trouvé une expression parfaite, complète de Lui-même dans un Homme. Oui, nous savons qui était cet Homme. Je ne néglige ni ne mets de côté Sa Divinité, Sa propre Divinité, mais je ne pense pas à cela en ce moment. Vous voyez, Dieu a créé l'homme avec des objectifs très, très élevés. En effet, l'homme a été créé pour répondre et satisfaire le cœur de Dieu : et quand nous disons cela, nous disons des choses formidables. Pour satisfaire le cœur de Dieu ! Il y a des gens qui prennent beaucoup de satisfaction. En effet, ils ne semblent jamais satisfaits. Les choses sont toujours en deçà de leur norme et de leur idéal. Mais vous pouvez aller très loin, vous pouvez aller aussi loin qu'il est possible d'aller avec n'importe quelle conception humaine de la satisfaction, et vous êtes encore loin, très loin, infiniment loin de l'idée de Dieu. Dieu est tellement plus grand, tellement plus merveilleux.

Nous n'avons dans la création déchue qu'un faible reflet de la grandeur et de la grandeur de Dieu. Pourtant, même lorsque nous considérons cette création telle qu'elle est, avec tous ses défauts, ses faiblesses, ses variations, etc., nous devons rester dans la crainte et l'adoration. Nous ne pouvons voir qu'une faible indication de ce qu'est un Dieu merveilleux et de tout ce qu'il faut pour le satisfaire. Pourtant, le voici dans un état de satisfaction absolue, calme, tranquille, reposant, heureux, parce que toutes Ses pensées, tous Ses désirs, toutes Ses intentions et toutes Ses premières entreprises sont maintenant consommées. et perfectionnées - pas dans la création en général, mais dans un Homme. Cet Homme répond à Dieu à la toute dernière exigence de cet Esprit infini. Comme le Christ est grand ! Dieu trouve donc en cela son bonheur, sa béatitude, sa satisfaction, sa tranquillité.

Un homme représentatif

Peut-être pensez-vous, 'C'est une belle chose à dire, ce sont des pensées très merveilleuses à exprimer, mais où est la valeur pratique de cela ?' Ah, c'est juste l'évangile, vous voyez. Pensez-vous que le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, est venu et a pris la position de l'homme, et a été rendu parfait à la satisfaction totale et finale de Dieu, juste pour que Dieu ait cela en un seul Homme ? Non, l'évangile est celui-ci, que le Seigneur Jésus est le représentant de tous les hommes que Dieu va avoir. Il est représentatif et Il est inclusif. L'ancien et beau commencement de l'évangile, dont vous et moi, après une longue familiarité avec lui, avons encore souvent besoin, pour notre propre tranquillité, de saisir plus parfaitement, est précisément ceci : que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est une sphère dans laquelle nous sommes appelés, conviés, invités à entrer par la foi, de sorte que nous sommes cachés en Lui quant à ce que nous sommes nous-mêmes ; Dieu ne voit que Lui et pas nous. Une chose merveilleuse ! Vous devez mettre de côté tous vos arguments et toutes vos questions, et accepter le fait de Dieu. Que cette phrase, "en Christ", se produise deux cents fois et plus dans le Nouveau Testament doit sûrement signifier quelque chose.

Dieu nous voit en Christ

La première chose, et peut-être la plus globale, que cela signifie, c'est que, si vous êtes en Christ, Dieu voit Christ au lieu de vous voir. J'ai un petit morceau de papier ici. Que cela vous représente ou me représente en nous-mêmes, ce que nous sommes. Je l'ai mis dans un livre, et ce livre représente Christ. Vous ne voyez plus le papier, vous ne voyez que le livre. C'est notre position « en Christ ». C'est ce que Christ veut dire. Toute sa satisfaction envers Dieu est mise à notre compte. C'est l'évangile : quand vous et moi sommes en Christ, Dieu est satisfait de nous - tranquille, heureux, béni. Oh, merveilleux évangile ! Vous ne pouvez pas le saisir, ou l'expliquer, mais il y a le fait énoncé. C'est l'évangile de la gloire du Dieu satisfait.

En reprenant le test que nous appliquions à d'autres égards dans un chapitre précédent, c'est juste ceci : lorsque vous et moi venons vraiment en Christ et trouvons notre place en Christ, l'une des premières choses dont nous sommes conscients est que toute la tension est sortie; nous sommes venus nous reposer. Une merveilleuse tranquillité, qui n'est pas naturelle, est entrée en nous. Nous sentons que la bataille est terminée entre nous et Dieu. C'est merveilleux; une condition bénie et heureuse. Voilà notre expérience, mais quelle en est la signification ? C'est l'Esprit du Dieu heureux témoignant du bonheur de Dieu dans nos cœurs. "L'évangile de la gloire du Dieu béni". La première étape est une position. Nous sommes en Christ.

Christ en nous

La deuxième étape ou le deuxième aspect de cela est que Christ est en nous. Mais nous ne devons pas poursuivre cela jusqu'à la même conclusion qu'au dernier point. Cela ne veut pas dire que nous sommes vus et que Christ est caché. Non, le Christ est en nous et nous sommes en Christ : une chose impossible à expliquer, à moins peut-être qu'on puisse le dire ainsi. Une fois, on a demandé au Dr Campbell Morgan si le baptême était une aspersion ou une immersion. Il a dit: «Mon cher ami, viens avec moi aux chutes du Niagara et tiens-toi en dessous. Es-tu aspergé ou es-tu immergé ? Eh bien, je vous laisse répondre. Mais c'est comme ça. Christ est en nous. Pourquoi est-il en nous ? Il est en nous comme cette satisfaction même du cœur de Dieu, afin que l'Esprit de Dieu puisse agir en nous pour nous conformer à Christ.

Et cela introduit un autre aspect de la vie chrétienne : si vous et moi continuons continuellement sur la base du Christ intérieur, notre joie augmente. Cela peut être mis à l'épreuve. Arrêtez de continuer avec le Seigneur et voyez ce qui arrive à notre joie. Éloignez-vous du Seigneur et voyez ce qui arrive à notre béatitude. Nous commencerons alors à nous lamenter -

'Où est la béatitude que je connaissais

Quand j'ai vu le Seigneur pour la première fois ?

Où est la vue rafraîchissante pour l'âme

De Jésus et de sa Parole ?'

Ah, mais à Dieu ne plaise qu'il soit nécessaire pour chacun d'entre nous de chanter cet hymne. Ce n'est pas nécessaire. Continuez avec le Seigneur Jésus sur la base de la satisfaction de Dieu avec Lui, et la béatitude augmente. Le bonheur de Dieu grandit dans notre cœur. Christ est installé à l'intérieur comme le modèle, la norme et la base sur lesquels Dieu travaille.

Maintenant, voici quelque chose de fondamental. Oh, combien de temps nous prenons pour apprendre cela! C'est simple, je sais, mais c'est fondamental et c'est un truc sur lequel on trébuche toujours. Si nous commençons à essayer d'avancer sur le terrain de ce que nous sommes, Dieu s'arrête. Si nous revenons sur notre propre terrain, ce que nous sommes en nous-mêmes - notre moi misérable, que Dieu considère comme un cadavre et un cadavre puant - pardonnez-moi de dire cela - car il est mort depuis deux mille ans ( cela peut sembler amusant, mais en réalité c'est extrêmement grave) : si vous quittez le terrain du « Christ en vous » pour aller vers ce que vous êtes en vous-même, Dieu dit : « Je n'irai pas plus loin ». Toutes les opérations divines cessent. Nous ne pouvons que continuer comme nous avons commencé. Nous avons commencé par la foi que Jésus-Christ était notre substitut, a pris notre place auprès de Dieu et a répondu à Dieu pour nous. C'est notre foi qui nous a amenés en Christ. Nous devons aller jusqu'au bout avec la même foi au Seigneur Jésus, et aucune foi en nous-mêmes, et Dieu continuera si nous continuons sur Son terrain. La bonne nouvelle est que Dieu est prêt à aller de l'avant avec une béatitude croissante si nous restons sur son terrain. Sa gloire est dans Son Fils, et Il n'a pas de gloire dans l'homme en dehors de Son Fils.

Ainsi Christ est notre sphère, Christ est notre centre, et Christ est notre modèle, et nous sommes conformés, dit l'Apôtre, jusqu'à ce que Christ soit pleinement formé en nous. Simple, fondamental : la gloire de Dieu en Christ se manifestant dans les croyants, dans l'Église, parce que les croyants se reposent sur la satisfaction de Dieu avec Son Fils. Cela et cela seulement est le chemin de la gloire de Dieu et l'expression de la béatitude de Dieu, du bonheur de Dieu. C'est l'évangile.

Vous voyez, tout vient enfin pour se concentrer sur cela. Qu'est-ce que l'évangile ? Lorsque vous avez dit tout ce que vous pouviez à ce sujet, cela est inclus et englobé par ceci - la parfaite satisfaction, le repos, la tranquillité de Dieu concernant Son Fils, mis à notre disposition. Oh, que vous et moi puissions vivre sans conflit avec Dieu, parce que nous demeurons en Christ ! Frère, sœur, quand vous commencez à vous sentir mal dans votre peau, rejetez cela. 'Oui, je sais tout à ce sujet. Si je ne sais pas tout à ce sujet maintenant, il est temps que je le sache. Je sais tout de ce que je suis ; Je sais où cela me mènera si je commence à en tenir compte. J'ai mis ça de côté. C'est un fait - Dieu l'a fait - qu'il y a si longtemps, en Christ j'ai été crucifié, en Christ je suis mort, en Christ j'ai été enseveli, en Christ j'ai été ressuscité. Tout est en Christ. C'est là où je me tiens. Maintenir cette position ; demeurez en Christ. Sortez de là sur n'importe quel autre terrain, et la gloire s'en va, la béatitude, le bonheur, s'arrête.

Bonne nouvelle pour les jeunes

Paul parlait à Timothée de l'évangile, et Timothée avait besoin de bonnes nouvelles. Au début, Timothée était un jeune homme. Un jeune homme chrétien a ses propres problèmes personnels - il a beaucoup de difficultés et de problèmes en lui-même. Un jeune homme représente la somme d'une vie à ses débuts : tous les problèmes de la vie y résident. Timothée était un jeune homme. A un tel jeune homme, l'Apôtre dit : " C'est bien, Timothée : tu peux être assailli par tous ces problèmes et ces difficultés, tu peux avoir tous ces troubles spirituels de ces différentes manières, mais Jésus-Christ est égal à toute la situation !' Rappelez-vous, jeune homme, jeune femme, que le Seigneur Jésus est la réponse de Dieu à tous les problèmes de la jeunesse. C'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

Timothée n'était pas seulement un jeune homme, mais c'était un jeune homme en difficulté d'un genre particulier en raison de sa position dans l'œuvre chrétienne. Les difficultés venaient à lui de trois directions. Premièrement, il y avait le monde païen. Quel défi cela a dû représenter pour un jeune homme à cette époque ! C'était un monde qui n'avait pas de place pour Dieu, pas de place pour le Seigneur, pas de place pour les choses de Dieu, et toute la force opposée de ce monde devait sembler concentrée sur ce jeune homme. Deuxièmement, il y avait toutes les difficultés du monde juif. Paul y fait allusion ici. Ces judaïsants poursuivaient Paul dans le monde entier, avec la détermination suivante : 'Cet homme sera anéanti - l'œuvre de cet homme sera entièrement anéantie !' Par tous les moyens, ces judaïsants étaient déterminés à détruire Paul, son œuvre et ses convertis, et Timothée était associé à Paul. Paul dit : "N'ayez pas honte... de moi". L'association a créé bon nombre de difficultés pour Timothée. La réponse est : 'Très bien, Timothée ; il y a de bonnes nouvelles pour toi! Le Seigneur Jésus est égal à cela - Il te verra à travers tout cela ».

Et puis Timothée était un jeune homme avec une grande responsabilité dans l'œuvre de Dieu - dans l'Église de Dieu. Si vous savez quoi que ce soit à ce sujet, vous savez que vous avez besoin d'un terrain de confiance assez sûr. Il s'est heurté à des chrétiens très difficiles. Mais Paul a dit : "Que personne ne méprise ta jeunesse." Il y avait certains sages - des gens qui se considéraient comme quelque chose - qui étaient enclins à dire : "Oh, Timothée n'est qu'un jeune homme, vous savez - vous ne devez pas trop faire attention à lui." Ils méprisaient sa jeunesse. C'est une chose assez difficile à supporter. Cela vous prend le cœur si vous vous trouvez dans cette position. Je me souviens si bien, quand j'ai commencé le ministère et que je suis devenu responsable d'une église, où la plupart des officiers de l'église étaient des hommes âgés, on a entendu l'un d'eux dire, un jour, 'Il est si jeune, vous savez !' Mais j'avais un champion parmi eux, et il m'a dit : 'Ne t'inquiète pas pour ça, il s'en remet tous les jours !' Eh bien, c'est très gentil et bien : mais ce genre d'attitude entre collègues de travail peut bien vous briser le cœur, quand vous devez assumer la responsabilité. Timothée était dans cette position, mais c'est l'évangile pour Timothée : 'Tout va bien : le Seigneur Jésus est égal à cette situation - Il peut aussi t’aider à traverser cela'.

Après tout, ce n'est vraiment que ça. C'est ce que le Seigneur Jésus est « fait pour nous... de Dieu » : la satisfaction de Dieu. Oh, merci à Dieu que le Seigneur Jésus couvre nos défauts, nos faiblesses et nos tares. J'ai lu une fois une histoire - je pense que c'était vrai - d'un certain hôtel sur le continent, où les gens avaient l'habitude d'aller et de rester pour le repos, la tranquillité et le détachement. Un jour, une mère est arrivée avec sa petite fille, et cette petite fille commençait tout juste à apprendre le piano. Chaque matin, à la première heure, elle allait au piano et grattait et grattait, et toute la journée elle grattait. Matin, midi et soir, elle grattait, jusqu'à ce que ces gens soient presque distraits, et qu'ils se conseillaient ensemble sur ce qu'ils devaient faire, lorsqu'un célèbre pianiste est arrivé pour rester à l'hôtel. Il sentit aussitôt l'atmosphère, saisit la situation, et quand la petite fille se mit au piano, il monta à côté et s'assit, et posa ses mains sur les siennes et les guida, et il commença à sortir la plus belle musique . Les gens descendirent de leurs chambres dans la pièce où se trouvait le piano, s'assirent et écoutèrent. A la fin du récital, le pianiste dit à la petite fille : « Merci beaucoup ma chérie ; nous l'avons tellement apprécié aujourd'hui' - et tous les ennuis étaient terminés.

Oui, le Seigneur Jésus met simplement Ses mains sur les nôtres. Nous pourrions faire un gâchis de choses; nous le faisons, si nous sommes laissés à nous-mêmes. Nous bouleversons beaucoup, faisons beaucoup de mal; nous sommes si imparfaits, si fautifs : et alors le Seigneur Jésus vient, de cette façon bénie, et corrige nos défauts, répond pour nous au Père, comble nos défauts - comment ? - avec Lui-même, juste Lui-même.

C'est la réponse; c'est la bonne nouvelle - "l'évangile de la gloire du Dieu béni".

FIN

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