dimanche 6 mars 2016

(9) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 9

L'HOMME CÉLESTE ET LA VIE ÉTERNELLE

                  C'est Christ, en tant qu'Homme céleste, qui est en ce moment notre préoccupation, et nous considérons que la principale source de l'être de l'Homme céleste est la vie éternelle. "En elle était la vie..." (Jean 1:4) "Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même." (Jean 5:26) Il s'agit de la vie éternelle, de la vie divine, de la vie qui vient de Dieu, un genre spécial de vie; non seulement une vaste amplitude de vie, mais une nature de vie. La principale source de Son être, en tant qu'Homme céleste, est la vie éternelle. Le Seigneur Jésus, en tant que Fils de Dieu, a toujours été désigné pour être le donateur de la vie Vie. Depuis l'éternité cette vie était en Lui pour la création. 

LA VIE ÉTERNELLE EN VUE, DEPUIS L’ÉTERNITÉ

                    Les paroles utilisées par le Seigneur Jésus, dans l’Évangile de Jean, disant qu'il Lui était donné du Père, à la fois, d'avoir la vie en Lui-même et de donner cette vie à tous ceux qu'Il veut, nous ramènent de nouveau à "avant les temps éternels." Ici, elles se rapportent à la rédemption, mais ce n'est pas là que commence la question de donner la vie, celle de l'intention de Dieu en relation avec la vie. Il nous ait montré de façon imagée que tout au commencement, avant qu'il y eût la chute, et donc avant qu'il y eût une nécessité pratique de la rédemption, la pensée de Dieu était la vie éternelle, et quand, pour l'homme déchu, Il ferma l'accès à l'arbre de vie, Il est censé agir ainsi sur la base suivante : "...Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, et de vivre éternellement." (Genèse 3:22) Or Dieu avait pris cette disposition. La vie éternelle était là dans la pensée et l'intention de Dieu, mais cette vie éternelle était pour un certain genre d'homme, et l'Adam qu'il devint, étant séparé de Dieu, cessa d'être, dans l'intention de Dieu, celui en lequel la vie éternelle puisse résider, et ainsi cela fut retenu. Elle fut maintenant dans le Fils, car l'arbre n'est assurément qu'une figure de Christ. Quand nous parvenons à la fin des Écritures, l'arbre est à nouveau considéré. Christ est "l'arbre de vie". Christ est le dépositaire de cette vie, et ici Il vient sous forme humaine comme le dernier Adam, comme le genre d'homme en qui cette vie peut se trouver.

                    Maintenant en union avec Lui, par la rédemption, cette vie qui est en Lui est déposée dans le croyant lui-même, non pas comme étant à part de Christ, mais en Christ dans le croyant. Elle ne quitte jamais Christ. L'apôtre déclare que cette vie est dans Son Fils et nous a été donnée. Nous avons la vie éternelle et cette vie est dans Son Fils. C'est Christ résidant intérieurement dans la personne de Son Esprit, en qui la vie se trouve, et elle n'est jamais possédée à part de Lui.

                    Nous disons que le Seigneur Jésus en tant que Fils de Dieu, fut toujours le donateur désigné de la vie. Bien sûr, Il ne peut être connu ainsi qu'en tant que Rédempteur. Il aurai pu être connu comme donateur de la vie en dehors de la rédemption, mais à présent, à cause de la condition de l'homme par la chute, Il ne peut être connu comme le donateur de la vie que dans la mesure où Il est connu comme Rédempteur. De sorte que, dans le temps présent, ce à quoi nous avons affaire, c'est la rédemption et la vie, la rédemption pour la vie.


LA RÉDEMPTION EN RELATION AVEC LE DESSEIN ÉTERNEL

                   Pendant quelques instant, abordons à nouveau cette ligne principale du dessein éternel auquel Dieu cherche à nous amener, et qu'Il veut amener jusqu'à nous. Parce que cela est si grand et nous élève tellement hors de ce à quoi nous sommes plus entièrement occupés dans le temps présent, à savoir, notre salut, notre rédemption et tout ce qui y est associé. Parce que ce dessein nous fait sortir de cela pour nous amener dans un domaine tellement plus large, il est tout à fait naturel que nous ayons des difficultés et que nous ne soyons pas capables de saisir ce dessein immédiatement. Voilà comment nous l'envisageons, et c'est cela qui rend nécessaire un retour à cette insistance majeure. 

                    Regardez encore attentivement le mot "rédemption". Le mot lui-même a une portée. La rédemption implique un rétablissement. Immédiatement la question se présente : Ramené à quoi ? Et à quelle place ? Il y a quelque chose qui, dans le temps présent, a été perdu. Cette chose a cessé d'être dans sa relation originelle, dans sa position originelle. Elle doit être rétablie, récupérée, restaurée, rachetée. Donc, il doit y avoir une place et une position, et c'est là notre point essentiel.

                    En ce moment nous cherchons à dire qu'avant la chute, et même avant la création, il y avait un conseil de Dieu ayant pour résultat un dessein, et la ligne droite de ce dessein à travers les âges avait comme but d'arriver progressivement à une présentation universelle de Dieu dans l'homme, par l’intermédiaire de Son Fils. Ainsi, par le Fils, Il a créé toutes choses. Tout ce qui a été créé dans le ciel et sur la terre, et dans l'univers, est venu à l'existence par le Fils, pour être "ce qui concerne le Fils", exprimant et manifestant Dieu en termes de "Fils". En relation avec cela nous avons été "...prédestinés...à l'adoption en tant que fils..." (Ephésiens 1:5 version anglaise)   

                    Si vous lisez la Parole avec attention vous discernerez qu'Adam était dans la condition d'un enfant plutôt que dans celle d'un fils. Un enfant dans la période d'essai, pour être testé, et parce qu'il a failli dans l'épreuve, il n'est jamais parvenu à la maturité d'un fils. Plusieurs parmi nous sont familiers avec l'enseignement du Nouveau Testament sur la différence entre un enfant de Dieu et un fils. Adam se situe au début de la pensée de Dieu et de Son intention. Il doit grandir, se développer, s'élargir, parvenir à la maturité, à la pleine stature. Et nous ne disons pas que l’épreuve qu'il subit était la seule, l’épreuve finale en vue de sa maturité, mais c'était la première. Tout le plan de croissance, de développement progressif en vue de l'état d'adulte et d'homme responsable corporativement, ne repose pas nécessairement sur la rédemption. Cela repose sur le dessein éternel, les conseils éternels . Le cheminement normal des choses aurait pu se poursuivre correctement, sans aucun plan rédempteur, et se réaliser. Si Adam n'avait pas chuté , le dessein universel se serait réalisé, car il est entièrement et éternellement confié au Fils. Or, vu que l'homme y est inclus, Adam l'a été. Adam a chuté et la race avec lui. Alors simplement pour compléter un plan dans les conseils de Dieu, un plan rédempteur devait être introduit, développé et projeté en raison d'une faute, de quelque chose de corrompu. Nous ne pouvons pas dire que la chute est normale, mais elle a occasionné un plan, un plan parfait, un plan merveilleux. Quand Dieu conçut le plan, quand dans Ses conseils éternels, Il projetait tout ce plan de création avec cette intention et ce dessein, alors l'attitude, tandis que nous remontons à Ses conseils, fut incontestablement celle-ci : "Nous savons, car Nous ne pouvons nous empêcher de savoir comment les choses iront, étant ce que Nous sommes, omniscients. Nous pensons que notre première pensée ne se réalisera pas immédiatement, qu'il y aura ce fléchissement, cette brèche. Nous projetons donc, ce plan additionnel par lequel nous descendons dans ce fléchissement et ramenons les choses exactement à notre niveau. Nous comblons cela, mais en agissant ainsi, nous ne subirons pas de perte. Nous gagnerons. Cette œuvre de l'adversaire, toute cette tragédie, cette souffrance ne nuiront pas à Notre pensée et à Notre plan originels. Elles ne le diminueront pas d'un brin, ni cela ne signifiera simplement qu'à la fin, Nous reviendrons à Notre niveau. Nous reviendrons avec des gloires supplémentaires, et ce seront les gloires de la grâce." Dieu réagit toujours de cette manière à l’œuvre du diable : obtenir plus qu'Il n'avait auparavant, par le moyen de la souffrance. La souffrance n'est pas plus la volonté de Dieu que ne l'est le péché, mais dans les souffrances de Son peuple, Il obtient toujours quelque chose de plus qu'Il n'y avait auparavant. Ce n'est pas seulement qu'Il prend Sa revanche sur le diable car Dieu est toujours "plus que vainqueur". Cela signifie qu'Il obtient des gloires supplémentaires comme résultat de l'interférence de Son ennemi, quel que soit ce qui peut être dit. Il en est ainsi dans les détails de l'expérience individuelle, mais cette interférence, dans sa plénitude, dans son mouvement a occasionné tout le système et le plan rédempteurs.

                    Nous reconnaissons cela mais ce n'est pas le sujet que nous traitons en ce moment. S'il en était ainsi, nous parlerions des gloires de la rédemption. Mais le Seigneur a déposé maintenant sur nos cœurs le fardeau de Sa pensée éternelle pour l'homme, et nous ne pensons pas un seul instant que nous amoindrissons les gloires de la rédemption, ou mettons la rédemption à une place de moindre valeur qu'elle devrait avoir. S'il vous semble que nous l'écartons, ou que nous la mettons à une place secondaire, ce n'est pas que nous lui attribuons moins de valeur qu'elle possède en réalité. A Dieu ne plaise ! Comment pouvons-nous connaître Dieu, dans quelque mesure que ce soit, sans elle ? Ce que nous avons en vue, en même temps, c'est le Fils de Dieu. Ce n'est pas la rédemption, mais le Fils de Dieu, cet Homme céleste, en tant que représentant de la pleine pensée de Dieu pour l'homme, et pour l'univers, avec lequel nous avons affaire. Le Fils de Dieu en tant que Rédempteur n'est qu'une expression du Fils, une expression qui, bien que tellement pleine de gloire, et qui sera toujours le thème des rachetés aux siècles des siècles, est devenue douloureusement nécessaire ici-bas, dans le temps présent. Elle représente une tragédie. Elle représente un déchirement du cœur divin, la souffrance de Dieu. Quoi qu'il en soit ce n'est pas notre principale considération présentement, comme nous l'avons dit. Mais dans ces méditations, nous sommes occupés du Christ en tant qu'Homme céleste.

LE TRÉSOR PERDU

                      Nous avons dit que nous ne pouvons Le connaître maintenant, en tant que donateur de la Vie, qu'en termes de rédemption, comme le Rédempteur :"....le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu." (Luc 19:10) Que comprenons-nous dans cette portion des Écritures ?, Bien sûr, en termes de l’Évangile, nous avons des images peintes de brebis perdues, et nous avons la pensée des personnes qui ne sont pas dans le Seigneur, qui sont éloignées de Lui, comme étant ce qui est perdu. Eh bien, c'est tout à fait vrai, mais vous devez avoir une plus vaste compréhension que cela en interprétant l'Écriture. Dieu a perdu quelque chose, et le Fils de l'homme est venu pour recouvrer ce que Dieu a perdu. Qu'a-t-Il perdu ? Écoutez encore : "Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor, caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé, le cache ; et dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a et achète le champ." (Matthieu 13:44) Quel est ce trésor ? Quel est ce champ ? Le champ est le monde; L' Église est le trésor. Ce trésor est caché et Jésus a payé le prix pour les droits de la couronne sur toute la création, en vue d'avoir l’Église qui s'y trouvait. Christ a acquis par la rédemption, en payant le prix, des droits universels en vue de s'assurer ce trésor, l'Église. C'était ce qui était perdu. Qu'est-ce que l’Église ? L’Église est le seul homme nouveau, la plénitude de le mesure de la stature d'un homme en Christ. C'est l'Homme céleste corporatif, l'expression de Lui-même sous forme corporative, Son héritage dans les saints. C'est un très précieux trésor.

                     L’Église n'est pas la chose unique mais elle est la chose centrale. Le Seigneur Jésus a acquis les droits de l'univers, et il y aura d'autres choses en plus de l’Église. Il y aura les nations qui  marcheront à sa lumière. Il y aura une rédemption qui va au-delà de l’Église, mais l’Église est la chose centrale. Il l'a trouvée, et c'est un trésor perdu qui a déterminé Sa ligne de conduite, et qui L'a gouverné en payant le prix. C'est une pensée précieuse. L’Église est tellement précieuse pour Lui, au point de Le rendre prêt à payer le prix pour tout l'univers, en vue de l'obtenir. C'est le point central. L’Église est la clé de la rédemption. C'est ce qui parvient à l'image parfaite de Christ. Tout le reste sera secondaire. Il y aura une réflexion de Christ par le moyen de l'Église. Sa lumière retombera sur tout autre chose. Ce qu'Il est viendra se reposer sur toute autre chose. Tout le reste prendra le caractère de ce qu'Il est dans l’Église, mais l’Église sera au centre : "Les nations marcheront à sa lumière..." (Apocalypse 21:24) C'est une chose immense de vivre dans cette dispensation tandis que le Seigneur, quoique ayant acquis les droits sur l'univers, de toute la création, par Sa Croix, porte spécifiquement toute Son attention, présentement, sur le trésor, afin de le mettre à part de la création.

                    "Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé, le cache..." Le Seigneur est en train de faire une œuvre secrète en relation avec l’Église. C'est toujours une chose dangereuse d'amener ce que nous concevons être l’Église dans une position bien en évidence, et d'en faire une chose publique. La vraie Église est un secret, une compagnie cachée, et une œuvre cachée et secrète se poursuit en elle. C'est sa sécurité. Quand vous et moi, nous nous lançons dans de grands mouvements publics, en faisant de l'étalage et de la réclame, nous exposons l’œuvre de Dieu à de nombreux périls. Notre sécurité est de rester là où Dieu nous a placés, dans le lieu secret et caché où Il se tient. Cela est une parenthèse.

                     "Le royaume des cieux est encore semblable à..." Que veut dire encore cette phrase ? Elle signifie que l’Église est le point de mire de tout le système céleste. Elle est le centre du système céleste. Tout ce que "les cieux" représente, dans un sens spirituel, porte intérêt à l’Église, est concerné par l’Église, le trésor dans le champ. Pourquoi ceci ? Encore une fois, parce que l’Église est l'Homme céleste en Christ

                    Considérez la personne du Seigneur Jésus, en tant qu'Homme céleste. Tout l'univers porte un intérêt en Lui. A Sa naissance, le ciel est en activité. Les armées des êtres célestes se manifestent en relation avec Lui. L'enfer aussi est en activité. Par le moyen d'Hérode, il cherche à détruire cette naissance et tout ce qu'elle signifie. Vous constatez que tout au long de Sa vie terrestre, tout l'univers concentre son attention sur Lui, et a rapport avec Lui, de sorte que dans Sa mort, le soleil cache sa face, la terre tremble et il y a des ténèbres sur toute son étendue. Tout l’univers est lié à Lui.

                    Ainsi le royaume des cieux, tout le système céleste est concerné par ce trésor dans le champ, à cause de sa signification, de sa relation et de sa destinée éternelles. C'est une chose immense. Bien sûr, maintenant, vous êtes à même de bien plus apprécier la valeur et la signification de la rédemption. Considérer l'arrière-plan des choses, ne doit pas amoindrir la rédemption, cela doit lui apporter merveilleusement plus. Cela doit lui conférer une signification qui va bien au-delà du fait d'être simplement sauvé, ici-bas, comme une unité, et d'aller au ciel. C'est une grande chose, bien sûr, que le salut de l'individu. Mais quand nous considérons la rédemption qui est en Christ Jésus à la lumière de l'arrière-plan de Dieu, combien tout cela est immense ! Si vous désirez réellement apprécier et estimer correctement la rédemption, vous devez la placer là où Paul l'a placée, et constater qu'elle est cosmique. L'entrée dans la rédemption de la part de chaque simple individu, est une entrée dans une immensité, une chose bien plus importante que la rédemption de l'individu lui-même. Toutes les puissances et les intelligences de l'univers sont liées à cela, et portent un intérêt à cette rédemption. Nous croyons, qu'en vue d'apprécier correctement les choses de Dieu et d'en jouir, il est nécessaire d'avoir leur arrière-plan éternel et universel, et de ne pas les considérer comme quelque chose en elles-mêmes. C'est ainsi que Paul a vu la rédemption

LA VIE ÉTERNELLE, LE PRINCIPE VITAL DE LA RÉDEMPTION

                    Le principe vital dans la rédemption doit être implanté. La rédemption n'est pas quelque chose d'objectif, qui est accompli pour nous. C'est cela, mais ce n'est pas que cela. Ce n'est pas seulement un système qui a réussi, mais la rédemption contient un principe vital qui doit être implanté dans le croyant. Le principe vital dans la rédemption est la vie éternelle, la vie des âges. Ainsi cette rédemption accompagnée de son principe vital, nous ramène immédiatement en relation avec Christ avant les temps éternels, comme le donateur désigné de la Vie. Ainsi, nous sommes dotés d'une vie immortelle. La rédemption elle-même, ce principe de la vie éternelle, s'exprime par elle-même, par le fait de ramener à la place où Dieu peut accomplir ce qui Lui était impossible avec le premier Adam, là où II peut accorder la vie éternelle. Quand nous entrons dans la rédemption, tous les âges de ce monde sont liquidés comme une question de temps, et nous sommes immédiatement transformés en des êtres éternels, reliés au Dieu éternel. Le principe vital de la rédemption est que la vie éternelle doit être implantée dans le racheté. 

LA RÉDEMPTION PROGRESSIVE DANS LE CROYANT PAR LE PRINCIPE DE LA VIE

                    A cause de ce qui vient d'être dit, le principe vital de la rédemption fait de celle-ci qui est parfaite en Christ Jésus, une chose progressive en nous. En Christ, notre rédemption est parfaite. Nous avons une pleine rédemption en Christ. Son être dans la gloire annonce que la rédemption est complète, pleine, finale. Mais lorsque le principe vital de la rédemption, c'est-à-dire la vie éternelle, est introduit en nous, par la foi, celui-ci qui est parfait en Christ, en tant que rédemption, entreprend en nous une œuvre progressive, comme ce principe de vie. La rédemption devient progressive en nous par la vie. Cette vie est une chose progressive. Nous ne parvenons à la compréhension et à la jouissance de la pleine rédemption que dans la mesure où la vie grandit en nous. C'est l’œuvre de la vie de la rédemption en nous qui va nous amener à la plénitude de la rédemption. Cela va se prouver et se réaliser en esprit, en pensée et dans le corps. Nous allons entrer dans la plénitude de la rédemption qui est dans le corps physique, céleste et actuel de Christ. Son corps, Son corps physique céleste actuel, est une représentation, un modèle de la rédemption achevée de notre humanité. Nous serons rendus semblables à Son corps glorieux. Par quel principe ? Par l’œuvre progressive de la vie de la rédemption en nous.

LA DOUBLE LOI DE LA VIE

                    Maintenant, comment cette vie de la rédemption opère en nous ? Elle opère de deux manières. D'une part, elle opère pour nous séparer de notre propre vie naturelle comme base de notre relation avec Dieu. C'est une grande chose et un gros travail et une œuvre très profonde. Tant de personnes se trouvant dans l'enfance spirituelle et dans l'immaturité font de leur propre vie naturelle, de leurs énergies, de leurs ressources, de leurs enthousiasmes, et de toutes sortes de choses semblables, la base de leur relation avec le Seigneur à la fois dans la vie et dans le service. C'est une marque d'immaturité. Nous savons très bien que le jeune croyant est toujours plein d'un enthousiasme formidable, et il pense que cela est la force réelle de son union avec Dieu, et que cela représente réellement quelque chose en rapport avec Dieu. Quand alors les vents de Mars se mettent à souffler et que les fleurs sont emportées, de telles personnes pensent que l'hiver est venu au lieu de l'été. Elles pensent avoir tout perdu. Elles se demandent : "Que m'arrive-t-il ?" Les paroles du cantique sont peut-être sur leurs lèvres :

où est la bénédiction que je connaissais
Quand, pour la première fois j'ai vu le Seigneur ?

                    Mais on n'obtient pas la fruit avant que la fleur s'en soit allée. C'est l'été et non l'hiver qui suit l'enlèvement de la fleur par le souffle du vent. Bien sûr, nous aimons tous voir la fleur en son temps, mais nous aurions d'étranges impressions si nous voyions la fleur présente pendant tout l'été. Nous dirions : "Il y a quelque chose d'anormal ici car c'est l'époque où les fleurs s'en vont." Nous regardons de plus près et nous voyons autre chose au lieu de la fleur qui est pleine de promesse, et de valeur bien plus grande. Cette fleur précoce peut être un signe de vie, mais ce n'est pas la vie elle-même. Un signe de vie précoce appartient au début du printemps manifestant que l'hiver est passé et que la résurrection est à l’œuvre. C'est un signe, mais ce n'est pas la chose elle-même, et cela se produit avec l'enfance spirituelle. Ces enthousiasmes du début ne sont pas la réelle base de notre union avec Dieu. Il est quelque chose d'autre que cela. Il ne va pas souffler comme le vent qui emporte. La vie est à l’œuvre et se manifeste sous des formes plus fortes et plus profondes.

                    Tout au long de cette vie terrestre nous devons apprendre la différence entre ce qui est, après tout, nous mêmes en relation avec Dieu, et ce qui est Dieu Lui-même en nous. Il y a une grande part qui vient de nous-mêmes en relation avec Dieu, et je pense que dans une certaine mesure, il en sera ainsi jusqu'à la fin. Il y a toujours quelque chose de nos pensées à l’œuvre dans les choses de Dieu. Nous pensons peut-être qu'il s'agit des pensées de Dieu, de la mentalité de Dieu, mais il y a encore beaucoup de choses qui proviennent de notre pensé humaine, de notre mentalité et de notre caractère en relation avec les choses de Dieu. Et nous découvrons toujours que la pensée de Dieu est autre, et nous devons céder la place à de nouvelles conceptions provenant du Seigneur. Dans les domaines de la volonté et du cœur, c'est exactement la même chose.

                    Nous avons parlé du corps. Cette loi de la vie œuvre pour la suppression de nos bases naturelles en relation avec le Seigneur, de sorte que même dans notre être physique nous venons au Seigneur en relation avec Ses choses, et le Seigneur devient même la vie de notre corps en relation avec les choses célestes. C'est un fait établi. De ce fait sort le témoignage que nous sommes amenés progressivement, d'une part, dans la situation où, dans les choses du Seigneur, nous n'avons point de vie en nous-mêmes, où même physiquement nous sommes confrontés à une impossibilité. Il en a toujours été ainsi du point de vue de Dieu, mais nous avions pensé que nous avions fait beaucoup parce que nous n'avions pas été amenés au point où la conscience de l'incapacité naturelle devait nous saisir. Maintenant nous sommes parvenus là où, dans un degré plus ou moins grand, nous réalisons que dans les choses de Dieu nous "sommes incapables", même physiquement.

                     Mais si, d'une part, la vie éternelle opère pour nous couper de notre vie naturelle comme base de notre relation avec Dieu, d'autre part, ce qui est fait est parfaitement merveilleux : "C'est du Seigneur que cela est venu, c'est un prodige à nos yeux." Le Seigneur s’introduit même comme notre vie physique pour accomplir davantage qu'il nous serait possible de faire dans le meilleur des cas, et assurément bien au-delà de la possibilité présente, car Il nous a fait connaître qu'en tant qu'hommes nous ne sommes rien, même dans le meilleur des cas. La vie fait cela. La vie pousse dehors un système et en introduit un autre, le remplaçant au fur et à mesure qu'il s'installe.

                    Je crois que c'est ce que le Seigneur a voulu dire  quand il a dit : "....je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient plus abondamment." (Jean 10:10 selon une version anglaise) Nous avons pensé que cela signifiait simplement que nous devions avoir l'abondance de l'exubérance. Nous demandons toujours la vie plus abondante afin que nous puissions nous sentir merveilleusement pleins de joie, débordants et énergiques. Le Seigneur est souverainement pratique, et la vie plus abondante signifie, qu'ayant la vie, vous découvrirez que vous aurez besoin de plus de vie pour vous conduire un peu plus loin, et vous en aurez besoin abondamment tandis que vous continuez, car cette vie seule peut vous introduire dans la plénitude. Et c'est Sa volonté qu'il y ait une pleine provision de vie jusqu'au plein but, car le dessein est un dessein tellement abondant. La vie est proportionnée au dessein.

                  Tout cela et bien davantage se trouvent liés à la déclaration de base que le principe actif de la rédemption est la vie éternelle, et tandis que cette rédemption est parfaite en Christ, elle est progressive en nous par le principe de la vie. Pour entrer dans la plénitude de la rédemption quant à l'esprit, la pensée et le corps, un constant accroissement de la vie de rédemption est nécessaire.  Cette vie nous libère constamment. Elle nous libère de ce présent siècle mauvais, de tout ce qui s'est introduit avec Adam. La pleine rédemption sera manifestée quand Christ apparaîtra, et nous avec Lui quand en Le voyant nous serons semblables à Lui. Ce sera simplement la manifestation de cette vie qui est Sa vie éternelle en nous. Oh, les possibilités de cette vie de transfigurer ! Tandis que nous considérons le Seigneur Jésus sur la montagne de la transfiguration nous voyons la pleine manifestation de la vie que le Père a donnée pour habiter en nous. Là, elle brillait dans sa plénitude. Elle nous montre quel genre d'homme est cet homme en qui se trouve la vie divine pleinement triomphante. Il est un homme plein de gloire, plein de perfection. Quand nous le verrons nous serons semblables à Lui.

                     La parole pour nous, alors que nous terminons, est celle-ci : Il nous a appelés à la vie éternelle. Nous devons nous emparer de la vie éternelle quotidiennement pour l'esprit, la pensée et le corps.

1 Jean 2:27 T.Austin-Sparks

1 Jean 2:27 Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés.

Qu’est ce que l’onction ? Qu’avais été l’onction pour Christ ? Hé bien, pour Lui, c’est tres clair. L’onction signifiait qu’Il se trouvait sous le gouvernement direct de Dieu, en toutes choses, et qu’Il devait se refuser, en toutes choses, d’en référer ou d’avoir égard à Ses propres jugements et à ses propres sentiments. Le Père, par l’onction, Le gouvernait en tout, et en Lui-même, Il était entièrement mis de coté.

Et quand Il dit ; Quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas , ne peut être mon disciple ( Luc 14 :27). Il ne fait que dire en d’autres termes : « Vous ne pourrez jamais apprendre de Moi, à moins que la Croix n’opère continuellement pour vous mettre de coté, et ouvrir le chemin pour moi, de sorte que vous puissiez accepter ma pensée. Et la Croix signifie que vous devez être crucifié à votre pensée, au sujet de toutes choses ; il faut que votre propre pensée, votre propre volonté, vos propres sentiments, et vos propres voies passent à la Croix, de jour en jour. C’est ainsi que vous ouvrirez le chemin, pour M’apprendre, Moi, Ma pensée, Mon gouvernement, Mon jugement, Mon tout. » C’est l’école pour le disciple, c’est l’école de Christ.
Que le Seigneur veuille réellement accomplir cela pour nous tous, de sorte que nous soyons vraiment venus à Bethel,  où nous puissions dire : Je suis où est le Seigneur,  c’est la Maison de Dieu ! et cela signifie simplement une connaissance vivante de ce qu’implique être en Christ, être sous Sa souveraineté et sous Son onction.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

samedi 5 mars 2016

Luc 3 : 21-22 T.Austin-Sparks

Luc 3 : 21   Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, 22  et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection.

Le Seigneur Jésus a suivi ce chemin et Il a placé le baptême juste au commencement de sa vie publique et, sous l’onction du Saint Esprit , Il refusa absolument , à partir de ce moment, d’écouter Ses propres pensées en dehors de Dieu, de se laisser influencer, en aucune manière, par les suggestions dictées par Sa propre humanité, quoique sans péché, mais en dehors de Dieu.

Il fut gouverné tout le long du chemin par l’Onction : dans ce qu’Il dit , dans ce qu’Il fit, dans ce qu’Il refusa de faire ; où Il alla, et au moment où Il alla ; et Il repoussa toute autre influence, qu’elle vint de Ses disciples ou du diable, ou de toute autre direction.

Son attitude resta celle-ci : « Père, que penses-tu  de ceci? Que veut tu ? Est-ce Ton heure ? » Il disait sans cesse, en fait : « Non pas Ma volonté, mais la Tienne ; non pas Mes jugements, mais les Tiens ; non pas Mes sentiments, mais ce que tu éprouves en cela ! ».

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

vendredi 4 mars 2016

Matthieu 11 :27 T.Austin-Sparks

Matthieu 11 :27 Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.

Dieu a renfermé tout ce qui est de Lui-même en Son Fils. Deuxièmement, personne ne peut rien connaître de Dieu, autrement que par une révélation. La révélation ne peut être donnée que par le choix du Fils.

Dieu garde toujours lié à des situations pratiques la révélation de Lui-même en Christ. Vous et moi, nous ne pourrons jamais avoir une révélation, à moins qu’elle ne nous soit nécessaire. Nous ne pouvons pas la recevoir comme une simple information. Nous ne pouvons pas l’obtenir par l’étude. Dieu nous placera , vous et moi, dans des situations où seule la révélation de Christ pourra nous aider et nous sauver.

La voie du Saint Esprit à notre égard consistera à nous conduire dans des conditions, des situations, et des besoins vivants et actuels, dans lesquels seuls une connaissance nouvelle du Seigneur Jésus pourra être notre délivrance, notre salut, notre vie – pour nous donner , non pas la révélation d’une vérité , mais une révélation de la Personne de Christ.  Ne demandons pas la lumière comme une chose ; demandons une connaissance plus pleine du Seigneur Jésus .
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

jeudi 3 mars 2016

Jean 1 :14 T.Austin-Sparks

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. (Jean 1 :14)

Pourquoi l’évangile de Jean a-t-il été écrit ? Il a été écrit lorsque l’Église du Nouveau Testament eut perdu sa forme et sa puissance primitives, sa vie spirituelle, son caractère céleste et son ordre divin.

Dieu réagit contre cette situation en donnant une nouvelle présentation de Son Fils, une présentation céleste et spirituelle. Dieu révélé et manifesté dans l’homme, sortant de l’éternité, dans toute la plénitude de l’essence divine, afin que Son peuple Le voie. En effet, lorsque la pensée entière et première de Dieu a été perdue, que cette révélation céleste a été abandonnée, et que la gloire céleste s’est retirée, la voie de Dieu pour le rétablissement de Sa pensée, sera de mettre tout à nouveau Son Fils en vue.

Tout est dans le Fils ; et le besoin, le seul et unique besoin que nous ayons, c’est de voir le Fils. Lorsque nous voyons le Fils, par un acte de Dieu qui nous ouvre les yeux, le reste suivra.  

Et il n'est pas possible de posséder ou de connaître quelque chose de la plénitude que le Père a renfermée en Son Fils, sans une révélation intérieure du Saint Esprit.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

(8) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 8

L'HOMME CÉLESTE COMME LA SOURCE ET LA SPHÈRE DE L’UNITÉ
CORPORATIVE

Lecture Éphésiens 4:1-16, 30-32 ; Psaume 133

                   Nous avons ici un Psaume qui présente, d'une part, une entrée imparfaite et partielle de l'esprit de la bénédiction dont il parle, et d'autre part, une prophétie; un type et une prophétie de la pleine bénédiction à venir, et une jouissance présente mais imparfaite de la signification de la bénédiction. Comme type de prophétie de la pleine bénédiction à venir, il montre la base de la bénédiction et les merveilleux éléments bienfaisants de la bénédiction. Lisez le Psaume à rebours et vous verrez immédiatement quelle est cette base "...c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité." Où est donnée la bénédiction ? "Voici, qu'il est bon, qu'il est agréable que des frères habitent ensemble !" (Version Darby) "...c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité." Entre le premier et le dernier verset sont considérés influence et l'effet bienfaisants de la bénédiction, laquelle est basée sur deux choses. L'une d'elle est portée à notre attention dans le Psaume précédent. Vous savez que ces Psaumes sont les "Cantiques des degrés". Cela parle encore de la jouissance partielle de la signification de la bénédiction. Le peuple monte à Sion. Ils sont en convoi, en cortège, montant depuis les parties éloignées du pays , les yeux et leurs cœurs entièrement dirigés vers Sion, dans l'attente et dans l'espoir. Sion est la cité de leurs solennités, la joie de toute la terre, le centre de toute leur vie. Sion, dans les chemins desquels ils se trouvaient, était aussi comme un chemin dans leurs cœurs : "...ils trouvent dans leurs cœurs des chemins tout tracés... et ils se présentent devant Dieu à Sion." (Psaume 84:6 et 8)


LE CENTRE UNIFICATEUR

                   Maintenant vous voyez que Sion est là comme un grand facteur unificateur. Des gens viennent de tous les horizons en cortège. Certains ont rejoint, en des endroits vairés, le convoi tandis qu'il se déplaçait depuis son point de départ très éloigné, et ils découvrent que Sion fait d'eux une unité, bien qu'il soit possible qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant. Ils viennent juste d'entrer en contact l'un l'autre pour la première fois de leur vie, et même que leurs chemins dans la vie normale, sont très éloignés, que leur sphère de vie et leur service sont séparés et divisés. Immédiatement les pensées de Sion sont dans leurs cœurs. Ils pensent à Sion et se dirigent immédiatement vers elle. Tout aspect de d'éloignement, de séparation, de division, s'évanouit. Ils sont comme un seul homme. Sion les a unifiés.

                    Maintenant, regardons ce qui est placé devant nous, dans le Psaume 132 :

"Si j'entre dans la demeure de ma maison, si je monte sur le lit où je couche, si je permets à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller, jusqu'à ce que j'ai trouvé un lieu pour l’Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob !...Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos, toi et l'arche de ta force !...C'est ici mon repos à perpétuité; ici j'habiterai, car je l'ai désiré. Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres." (Psaume 132:3-5, 8 14-15 version Darby).

                    Le premier facteur se trouvant à la base de la bénédiction est la satisfaction de Dieu, Dieu est satisfait : "Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos ..." Ici, nous avons le Seigneur venant Se reposer dans Sa maison. Ceci ne doit être interpréter mentalement de façon littérale. C'est le fait que le Seigneur a une base de parfaite satisfaction, qu'Il possède des choses selon Sa pensée, selon Son cœur et qu'Il trouve ce qu'Il cherche constamment : "C'est ici mon repos à perpétuité..." Ce qui répond au désir de Son cœur Lui est assuré et il donc possible de Lui dire : "Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos ..."

                   Le souci de David était que le Seigneur soit en tout premier lieu satisfait. Dans le passage que nous avons cité, vous remarquerez que David met de côté tout ce qui lui est propre. Chez David, le Seigneur tient la première place.


CHRIST -- LE TOUT DE DIEU ET LE NÔTRE


                    Ramenons cela au Nouveau Testament pour l'interprétation, car c'est là que nous trouverons la signification spirituelle. Nous méditons sur "toutes choses en Christ", et parmi ces choses, et non la moindre, se trouve la satisfaction de Dieu, la venue de Dieu pour Se reposer dans Son Tabernacle. C'est ce qui était en vue, quand le Saint-Esprit descendant sous la forme d'une colombe, se posa sur le Seigneur Jésus. La colombe retournant dans l'arche pour se reposer, typifiait l'Esprit venant se reposer sur Christ, la satisfaction de Dieu : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." (Matthieu 3:17) "Je trouve Mon repos, je suis parfaitement satisfait ici, J'ai tout ce que Je désire." Ainsi l'Esprit comme une colombe, symbole de paix et de repos, se posa sur Lui. Le Seigneur Jésus répond à tout ce que le cœur de Dieu désire, et en Lui, Dieu entre dans Son repos. 

                    Quand vous et moi mettons de côté tous nos intérêts personnels, et concentrons notre sollicitude sur le Seigneur Jésus, en sorte qu'Il ait la première place et possède tout, nous procurons du repos à Dieu dans nos vies, préparant ainsi le terrain pour la bénédiction. "C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction..." Où donc ? Premièrement, là où Il a trouvé Son repos, Sa satisfaction, Sa joie. Le Seigneur ne bénit ni vous ni moi en tant que personnes naturelles. Le Seigneur ne bénira pas ma chair, ni la vôtre. La bénédiction du Seigneur vient se reposer sur Son Fils en nous : "...l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous..." (1 Jean 2:27) Souvenez-vous que la bénédiction du Seigneur, l'onction, l’huile précieuse est sur la Tête. Elle descend jusqu'à nous seulement comme provenant de la Tête, par le moyen de la Tête, et c'est lorsque Christ, par Son Esprit, est venu demeurer en nous que la bénédiction demeure là. La bénédiction repose sur Lui en nous, et c'est pour cela qu'elle demeure. Grâce à Dieu, elle demeure ! Si seulement nous pouvions reconnaître que c'est l'une des principales bénédictions de notre vie en union avec le Seigneur. Nous, en nous-mêmes, ne demeurons pas pendant cinq minutes. Nous pouvons être aussi changeants que le vent. Le matin, nous pouvons être une certaine personne, l'après-midi une autre et le soir encore une autre. Nous pouvons être autant de personnes différentes dans une semaine qu'il a de jours ! Par moment nous nous sentons spirituellement dans une forme magnifique, pensant que jamais plus nous ne serons découragés. Peu après, nous sommes complètement déprimés. Nous sommes inconstants. Nous nous habituons à tout mouvement d'humeur que cette vie humaine est capable de connaître. Si nous vivons dans cette vie d'âme, aux dispositions tellement changeantes, oh, quelle vie pénible est la nôtre ! Mais l'onction que nous avons reçue demeure. Pourquoi ? Parce qu'elle demeure sur Lui, non pas sur nous, et Il "...est le même hier, aujourd’hui et éternellement." (Hébreux 13:8) Il n'y a aucun changement de la part du Seigneur Jésus en nous. Chez Lui, il n'y a ni changement, ni ombre de variation. Oh, les changements qui ravagent nos vies, à cause de l'instabilité de cette vie humaine ! Mais Il est là, en nous, toujours le même. Nous pouvons avoir mille dispositions différentes dans autant d'heures, mais Lui, Il ne change jamais, Il est toujours le même. Oh, puissions-nous vivre en Christ, vivre dans l'onction, vivre dans cette réalité invariable de Dieu en Christ, immuable. Il n'est pas comme nous, nous aimer le matin et se détourner de nous, être contre nous l'après-midi. Même si nous pouvons ressentir le contraire, c'est faux ! "...je t'aime d'un amour éternel..." (Jérémie 31:3) Nos humeurs nous amèneraient à conclure que le Seigneur nous aime aujourd'hui et que demain Il est contre nous, qu'Il se tient un jour avec nous et nous quitte le lendemain. C'est là, notre infirmité. Cela vient de nous, sûrement pas du Seigneur. Le Seigneur est différent de nous à cet égard. Il est différent de nos humeurs, de nos sentiments, de nos sensations, ou du manque de sensations. Le Seigneur est toujours le même. Il demeure fidèle. Il est le Dieu immuable. L'onction demeure, elle ne fait pas le va-et-vient elle n'a pas un mouvement d'ascenseur. Elle n'est pas tantôt au-dedans, tantôt au-dehors. Elle ne subit pas de hauts et de bas, un jour comme ceci, un autre comme cela, l'onction demeure.
                                     
                    La jouissance de cette réalité est seulement possible lorsque Christ est le point de mire de nos vies. Dieu vient se reposer en Son Fils et trouve là, Sa satisfaction. C'est là que vous devez venir pour trouver le repos de Dieu, et alors là est la bénédiction. Dieu commande la bénédiction dans le lieu où Il a Son repos, c'est-à-dire dans le Seigneur Jésus. Mais, à présent Christ est en vous : "...toi, l'arche de te force..." C'est cela Christ en vous l'espérance de la gloire.


CHRIST COMME LE REPOS DE DIEU DANS LE CŒUR   

                                      Ainsi donc, le premier aspect de base de la bénédiction est celui de notre connaissance du repos de Dieu en Son Fils, Jésus-Christ dans nos propres vies. Lui-même l'a exprimé dans un langage qui devait être plus ou moins symbolique, ou sous forme de parabole : "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vos âmes." (Matthieu 11:29) "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerez du repos." (verset 28) Nous savons ce que cela signifie spirituellement parlant. Quand nous étions enfants, il se peut que nous ayons pensé que cette parole était pour les ouvriers en raison des labeurs et des peines de la vie, mais nous sommes parvenus à savoir que ce labeur et cette charge a principalement à faire avec ces dispositions changeantes qui sont les nôtres. Nous peinons et luttons contre le courant  contre la marée, contre la tension de notre propre instabilité, de notre propre incertitude, de nos propres doutes et mises en question fréquentes, de nos sentiments, sensibilités et sensations. C'est un travail pénible quand vous vivez dans ce domaine-là ! Le Seigneur Jésus dit : "...je vous donnerai du repos." Comment le fera-t-Il ? En venant en vous, Il fera Sa demeure en vous comme le siège et le centre de la satisfaction la plus profonde, et vous n'aurez plus d'autres questions. Êtes-vous en train de peiner et de vous démener au sujet de savoir si le Seigneur est satisfait de vous ? Vous feriez mieux de cesser de vous tourmenter car Il ne le sera jamais. Si vous cherchez et désirez ardemment le jour où le Seigneur sera parfaitement satisfait de vous, vous êtes en quête d'un jour très éloigné. Si vous avez espoir qu'un jour le Seigneur trouvera Son plaisir en vous, et qu'alors vous serez heureux, ce jour-là n'existe pas de ce côté-ci de la gloire. Ce que nous devons réaliser , et c'est une vérité qui est souvent répétée mais qui n'est pas suffisamment saisie par nos cœurs, c'est que le Seigneur ne sera jamais satisfait de nous, à savoir, en nous-mêmes, mais Il est déjà parfaitement satisfait dans Son Fils auquel Il a donné d'habiter dans nos cœurs en tant que siège de Sa satisfaction, et nous sommes acceptés dans le Bien-aimé. Alors la bénédiction vient. Nous voyons comment la bénédiction fonctionne.


DEMEURANT ENSEMBLE DANS L’UNITÉ

                    A présent, regardons le second aspect de base de la bénédiction :

"Voici, qu'il est bon et qu'il est agréable que des frères habitent unis ensemble !"  (version Darby)
               
                    Nous avons considéré cela dans l'illustration, la préfiguration, à savoir, Sion unissant tous les cœurs, fondant tous en un, détournant de tout ce qui est personnel, de tout ce qui appartient à un parti. Or, quand le cœur est centré sur le Seigneur Jésus, nous avons la plus grande puissance et dynamique contre la division, contre l'aspect de séparation, contre tout ce qui nous maintient à part, lorsque le Seigneur Jésus est l'objet central, suprême et que c'est vers Lui que nos cœurs se retirent, alors nous entrons dans l'unité. Vous ne pouvez avoir des intérêts personnels et en même temps prendre soin des intérêts du Seigneur. David rend cela parfaitement clair. "La demeure de ma maison" c'est une chose, et si mon cœur est pris par cela, alors je n'aurai pas à cœur une maison pour le Seigneur. Si j'ai à cœur mes intérêts, alors je ne trouverai pas un lieu de repos pour le Seigneur. Si je cherche à satisfaire mon désir, permettant à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller, alors les intérêts du Seigneur passeront en second. Mais quand je me mets de côté avec tout ce qui est personnel, et que je suis centré sur le Seigneur, et que tous font de même, nous trouverons en Christ notre centre qui nous unit parfaitement. C'est là, ce qu'est demeurer dans l'unité.

                     Or, Ephésiens 4 est le grand exposé néotestamentaire du Psaume 132 : "Il y a un seul corps..." Lisons ce passage sans les mots en italique (car il y a des mots en italique dans la version anglaise) : "...vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix...un seul corps et un seul Esprit...un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous et en tous." (versets 3-6) Ce qui est dépeint, c'est l'unité en Christ comme un corps bien coordonné. Comment cette parfaite unité est-elle atteinte ? En laissant tout ce qui est individuel et personnel, en plaçant le Seigneur comme point de mire, et s'efforçant de maintenir l'unité ainsi; en maintenant à l'extérieur toutes les choses personnelles, et en gardant en vue Christ et Ses intérêts: "...jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait..." (verset 13) Demeurer ensemble dans l'unité de cette manière est le résultat de ce qu'Il est l'objet unique et central de tous nos intérêts. Ceci n'est pas visionnaire, imaginatif, purement idéaliste, c'est très pratique. Vous et moi, nous découvrons qu'il y a des éléments de division qui sont à l’œuvre, que des choses s'introduisent en rampant pour nous séparer. L'ennemi cherche toujours à faire cela. Les choses qui s’élèvent pour s'introduire entre les enfants de Dieu et dresser une barrière, sont innombrables : une notion de tension et de distance, par exemple, de discorde et de manque de lien. Parfois ces choses ont davantage un caractère abstrait. C'est-à-dire, vous n'arrivez pas à mettre la main sur elles pour les expliquer, dire ce qu'elles sont. C'est simplement une sensation de quelque chose. Parfois c'est plus certain, un malentendu distinct et précis, une fausse interprétation de quelque chose, qui a été dit ou fait, quelque chose qui est défini, et bien sûr, toujours exagéré par l'ennemi.

                   Comment ce genre de chose doit être traité en vue de conserver l'unité de l'Esprit ? En nous disant correctement, de façon adéquate sur cette seule base : "Ceci ne contribue pas aux intérêts du Seigneur, ça ne peut jamais être de quelque valeur pour le Seigneur, ni servir à Sa gloire et à Sa satisfaction. Ceci ne peut signifier que préjudice pour le Seigneur." Ce que je peux ressentir dans cette affaire, n'est pas le facteur vital. Je peux même être celui qui a été lésé, mais vais-je me sentir blessé ? Vais-je me retrancher derrière ma dignité ? Vais-je m'enfermer chez moi et quitter (l'assemblée) parce qu'on m'a fait du tort ? C'est ainsi que la nature agirait, mais je dois prendre cette attitude : "Le Seigneur risque de perdre, le Nom du Seigneur risque de souffrir, les intérêts du Seigneur y sont impliqués. Je dois maîtriser cette situation. Je dois en obtenir le meilleur. Je dois en venir à bout et ne pas permettre qu'elle affecte mon attitude, mon comportement, mes sentiments envers ce frère ou cette sœur !" Nous devons mettre de côté ce que nous ressentons, et même nos droits pour l'amour du Seigneur et avoir le dessus sur cet effort de l'ennemi pour nuire au témoignage du Seigneur. C'est cela, s'efforcer de maintenir l'unité. C'est cela la puissance d'une victoire sur la division, et c'est la victoire pour l'unité et c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction. C'est le chemin de la vie éternelle. L'autre chemin est manifestement celui de la mort. C'est le but recherché par l'ennemi. Tant que cette différence n'est pas établie, tout est mort, tout est desséché et flétri. La vie vient par l'unité et l'unité ne peut se trouver en suffisance qu'en Christ, si Christ se trouve à Sa place comme Celui pour qui nous abandonnons tout ce qui est personnel. Nous ne le ferions pas pour quelqu'un d'autre, nous ne le ferions pas pour la personne en vue. Nous le faisons pour l'amour du Seigneur et l'ennemi est défait. C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction.

                    C'est donc le double aspect de base de la bénédiction. Premièrement le lieu de la satisfaction et du repos de Dieu, qui doit également le nôtre, à savoir : Son Fils. Ensuite, secondement nous devons y demeurer ensemble.

                       Prenez la grande illustration du deuxième chapitre des Actes. Là se trouve la plus grande manifestation de l’œuvre de cette vérité que le monde ait connue. "Alors Pierre se présentant avec les onze..."  Il y avait des frères ensemble dans l'unité ! Le Seigneur aussi, est entré dans Son repos. Par la Croix, le Père a trouvé Sa satisfaction dans le Fils. Le Seigneur est entré dans Son Tabernacle céleste. Tout est repos maintenant dans le ciel : Dieu est satisfait. L’œuvre de réconciliation a été accomplie par le Sang de la Croix, la paix a été faite et Dieu est entré dans Son repos par l'oeuvre parfaite de la rédemption. Maintenant tous les yeux des apôtres sont sur le Seigneur Jésus, et tandis qu'ils se tiennent debout, Il est pleinement en vue. Pierre a laissé toutes les choses personnelles derrière. Maintenant, ils ont tous délaissé les choses personnelles et tout leur objectif est Christ. Se tenant, à présent, debout, leur témoignage se tourne entièrement vers Christ. Ils sont un, unis en Lui. Et c'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction, la vie pour l'éternité, une bénédiction ressemblant à l’huile précieuse répandue sur la tête, qui descend sur les bords du vêtement.

                    L'image est parfaite en tant qu'image. Il y a la Tête, le Seigneur Jésus, et le Père a envoyé la bénédiction en répandant l'Esprit éternel sur la Tête. Or, comme tous ces membres sont rangés sous la Tête, centrés dans la Tête, maintenus ensemble dans la Tête, la bénédiction descend sur les bords de Son vêtement, c'est "comme la rosée de l'Hermon qui descend sur les montagnes de Sion..." C'est l'effet de la bénédiction, c'est l'effet de la vie pour l'éternité. Qu'est-ce que la rosée de l'Hermon ? Si vous viviez dans cette région, vous comprendriez la valeur de la rosée de l'Hermon. C'est une terre desséchée et crevassée, où tout est sec et devient stérile. Quand la rosée de l'Hermon descend, tout revit, tout est rafraîchi, tout relève le tête et vit à nouveau. C'est le résultat bienfaisant de la bénédiction : vie, fraîcheur, espoir, renouvellement, fécondité. C'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction.

                    Voyez-vous le chemin de la vie, le chemin de la fécondité, du renouvellement, du rafraîchissement, le chemin de la bénédiction ? Deux choses sont à la base. Ce sont : notre venue au lieu du repos de Dieu en Son Fils, et notre abandon de ce qui est de nous-mêmes dans les intérêts de Son Fils, et trouver notre tout en Lui. Ainsi, nous sommes rapprochés par notre amour mutuel pour le Seigneur. Oh, que nous ayons davantage de manifestation de ceci ! Je pense que c'est la raison pour laquelle le Seigneur amène cette question devant nous. Non pas pour que le message soit simplement comme une perspective bénie, une parole qui ait un heureux écho et qui nous procure une certaine somme d'élévation tandis que nous en parlons, mais pour que ce soit un puissant appel de la part du Seigneur. Désirons-nous la bénédiction ?  Désirons-nous la vie pour l’éternité, la vie plus abondante ? Désirons-nous le rafraîchissement, la fécondité, le renouvellement, l'inspiration ? Désirons-nous que d'autres aussi obtiennent la bénédiction par notre intermédiaire ? Considérez la Pentecôte. La Pentecôte est la manifestation du Psaume 133. Car des frères demeuraient  là, ensemble dans l'unité, centrés sur le Seigneur, et dans le Seigneur, et le Seigneur a envoyé la bénédiction.

                     Il n'y a rien de très profond en ceci, mais ce n'est pas de la moindre importance pour autant. C'est encore une façon de mettre le Seigneur Jésus en vue, de le montrer comme le centre, comme suprême. Mais, oh, c'est un appel du Seigneur, un sérieux et solennel appel du Seigneur à nos cœurs. Le chemin de la fécondité, le chemin de la bénédiction, le chemin de la fraîcheur, le chemin de la joie, doit être dans ce chemin qui se trouve sous la bénédiction du Seigneur, parce que nous avons trouvé ce repos là où Il a trouvé le Sien, dans le Seigneur Jésus. Parce que l'objet de nos cœurs, pour lequel nous avons mis de côté tout ce qui est moindre, tous nos intérêts personnels, est l'objet qui est le Sien, à savoir Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité.

                    Qu'Il puisse faire ainsi avec nous. Oh, qu'il puisse être dit dans les jours à venir comme jamais jusqu'à présent : "...c'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction, la vie pour l’éternité", à cause de ces deux grandes réalités qui gouvernent, qui sont toutes les deux centrées sur le Seigneur Jésus.  

mercredi 2 mars 2016

Jean 15 :26 T.Austin-Sparks

 Jean 15 :26   Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;

Le Saint Esprit a été envoyé comme l’Esprit de Vérité pour nous conduire dans toute la vérité, afin qu’il n’y ait aucune ombre entre Dieu et nous  concernant Son absolue fidélité jusqu’à la fin, quant au fait que Dieu est vrai en Lui-même, et vrai à l’égard de toute Sa Parole. C’est dans ce but qu’est venu le Saint Esprit.

Si cela est vrai, le Saint Esprit agira donc à l’égard de tous les disciples dans l’Ecole du Christ, de manière à saper tout ce qui n’est pas vrai, ce qui n’est pas pur, pour que chacun de ces disciples se tienne sur un fondement qui puisse subsister devant Dieu, au jour de Sa justification complète et absolue.

Cependant, afin qu’il puisse en être ainsi, vous et moi, sous l’enseignement du Saint Esprit , nous devons être conduits très fidèlement ; nous devons arriver à la place où nous nous laisserons parfaitement ajuster devant Dieu , où le Saint Esprit aura toute liberté en nous, où il ne se trouvera rien en nous qui résiste au Saint Esprit , et où nous Lui serons entièrement ouverts , prêts à accepter les conséquences les plus grandes, lorsqu’Il mettra le doigt sur une chose qui, dans notre vie, a besoin d’être mise en ordre et ajustée. C’est pour ce but qu’Il est là.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ