jeudi 3 mars 2016

(8) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 8

L'HOMME CÉLESTE COMME LA SOURCE ET LA SPHÈRE DE L’UNITÉ
CORPORATIVE

Lecture Éphésiens 4:1-16, 30-32 ; Psaume 133

                   Nous avons ici un Psaume qui présente, d'une part, une entrée imparfaite et partielle de l'esprit de la bénédiction dont il parle, et d'autre part, une prophétie; un type et une prophétie de la pleine bénédiction à venir, et une jouissance présente mais imparfaite de la signification de la bénédiction. Comme type de prophétie de la pleine bénédiction à venir, il montre la base de la bénédiction et les merveilleux éléments bienfaisants de la bénédiction. Lisez le Psaume à rebours et vous verrez immédiatement quelle est cette base "...c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité." Où est donnée la bénédiction ? "Voici, qu'il est bon, qu'il est agréable que des frères habitent ensemble !" (Version Darby) "...c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité." Entre le premier et le dernier verset sont considérés influence et l'effet bienfaisants de la bénédiction, laquelle est basée sur deux choses. L'une d'elle est portée à notre attention dans le Psaume précédent. Vous savez que ces Psaumes sont les "Cantiques des degrés". Cela parle encore de la jouissance partielle de la signification de la bénédiction. Le peuple monte à Sion. Ils sont en convoi, en cortège, montant depuis les parties éloignées du pays , les yeux et leurs cœurs entièrement dirigés vers Sion, dans l'attente et dans l'espoir. Sion est la cité de leurs solennités, la joie de toute la terre, le centre de toute leur vie. Sion, dans les chemins desquels ils se trouvaient, était aussi comme un chemin dans leurs cœurs : "...ils trouvent dans leurs cœurs des chemins tout tracés... et ils se présentent devant Dieu à Sion." (Psaume 84:6 et 8)


LE CENTRE UNIFICATEUR

                   Maintenant vous voyez que Sion est là comme un grand facteur unificateur. Des gens viennent de tous les horizons en cortège. Certains ont rejoint, en des endroits vairés, le convoi tandis qu'il se déplaçait depuis son point de départ très éloigné, et ils découvrent que Sion fait d'eux une unité, bien qu'il soit possible qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant. Ils viennent juste d'entrer en contact l'un l'autre pour la première fois de leur vie, et même que leurs chemins dans la vie normale, sont très éloignés, que leur sphère de vie et leur service sont séparés et divisés. Immédiatement les pensées de Sion sont dans leurs cœurs. Ils pensent à Sion et se dirigent immédiatement vers elle. Tout aspect de d'éloignement, de séparation, de division, s'évanouit. Ils sont comme un seul homme. Sion les a unifiés.

                    Maintenant, regardons ce qui est placé devant nous, dans le Psaume 132 :

"Si j'entre dans la demeure de ma maison, si je monte sur le lit où je couche, si je permets à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller, jusqu'à ce que j'ai trouvé un lieu pour l’Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob !...Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos, toi et l'arche de ta force !...C'est ici mon repos à perpétuité; ici j'habiterai, car je l'ai désiré. Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres." (Psaume 132:3-5, 8 14-15 version Darby).

                    Le premier facteur se trouvant à la base de la bénédiction est la satisfaction de Dieu, Dieu est satisfait : "Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos ..." Ici, nous avons le Seigneur venant Se reposer dans Sa maison. Ceci ne doit être interpréter mentalement de façon littérale. C'est le fait que le Seigneur a une base de parfaite satisfaction, qu'Il possède des choses selon Sa pensée, selon Son cœur et qu'Il trouve ce qu'Il cherche constamment : "C'est ici mon repos à perpétuité..." Ce qui répond au désir de Son cœur Lui est assuré et il donc possible de Lui dire : "Lève-toi, Éternel, pour (entrer dans) ton repos ..."

                   Le souci de David était que le Seigneur soit en tout premier lieu satisfait. Dans le passage que nous avons cité, vous remarquerez que David met de côté tout ce qui lui est propre. Chez David, le Seigneur tient la première place.


CHRIST -- LE TOUT DE DIEU ET LE NÔTRE


                    Ramenons cela au Nouveau Testament pour l'interprétation, car c'est là que nous trouverons la signification spirituelle. Nous méditons sur "toutes choses en Christ", et parmi ces choses, et non la moindre, se trouve la satisfaction de Dieu, la venue de Dieu pour Se reposer dans Son Tabernacle. C'est ce qui était en vue, quand le Saint-Esprit descendant sous la forme d'une colombe, se posa sur le Seigneur Jésus. La colombe retournant dans l'arche pour se reposer, typifiait l'Esprit venant se reposer sur Christ, la satisfaction de Dieu : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." (Matthieu 3:17) "Je trouve Mon repos, je suis parfaitement satisfait ici, J'ai tout ce que Je désire." Ainsi l'Esprit comme une colombe, symbole de paix et de repos, se posa sur Lui. Le Seigneur Jésus répond à tout ce que le cœur de Dieu désire, et en Lui, Dieu entre dans Son repos. 

                    Quand vous et moi mettons de côté tous nos intérêts personnels, et concentrons notre sollicitude sur le Seigneur Jésus, en sorte qu'Il ait la première place et possède tout, nous procurons du repos à Dieu dans nos vies, préparant ainsi le terrain pour la bénédiction. "C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction..." Où donc ? Premièrement, là où Il a trouvé Son repos, Sa satisfaction, Sa joie. Le Seigneur ne bénit ni vous ni moi en tant que personnes naturelles. Le Seigneur ne bénira pas ma chair, ni la vôtre. La bénédiction du Seigneur vient se reposer sur Son Fils en nous : "...l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous..." (1 Jean 2:27) Souvenez-vous que la bénédiction du Seigneur, l'onction, l’huile précieuse est sur la Tête. Elle descend jusqu'à nous seulement comme provenant de la Tête, par le moyen de la Tête, et c'est lorsque Christ, par Son Esprit, est venu demeurer en nous que la bénédiction demeure là. La bénédiction repose sur Lui en nous, et c'est pour cela qu'elle demeure. Grâce à Dieu, elle demeure ! Si seulement nous pouvions reconnaître que c'est l'une des principales bénédictions de notre vie en union avec le Seigneur. Nous, en nous-mêmes, ne demeurons pas pendant cinq minutes. Nous pouvons être aussi changeants que le vent. Le matin, nous pouvons être une certaine personne, l'après-midi une autre et le soir encore une autre. Nous pouvons être autant de personnes différentes dans une semaine qu'il a de jours ! Par moment nous nous sentons spirituellement dans une forme magnifique, pensant que jamais plus nous ne serons découragés. Peu après, nous sommes complètement déprimés. Nous sommes inconstants. Nous nous habituons à tout mouvement d'humeur que cette vie humaine est capable de connaître. Si nous vivons dans cette vie d'âme, aux dispositions tellement changeantes, oh, quelle vie pénible est la nôtre ! Mais l'onction que nous avons reçue demeure. Pourquoi ? Parce qu'elle demeure sur Lui, non pas sur nous, et Il "...est le même hier, aujourd’hui et éternellement." (Hébreux 13:8) Il n'y a aucun changement de la part du Seigneur Jésus en nous. Chez Lui, il n'y a ni changement, ni ombre de variation. Oh, les changements qui ravagent nos vies, à cause de l'instabilité de cette vie humaine ! Mais Il est là, en nous, toujours le même. Nous pouvons avoir mille dispositions différentes dans autant d'heures, mais Lui, Il ne change jamais, Il est toujours le même. Oh, puissions-nous vivre en Christ, vivre dans l'onction, vivre dans cette réalité invariable de Dieu en Christ, immuable. Il n'est pas comme nous, nous aimer le matin et se détourner de nous, être contre nous l'après-midi. Même si nous pouvons ressentir le contraire, c'est faux ! "...je t'aime d'un amour éternel..." (Jérémie 31:3) Nos humeurs nous amèneraient à conclure que le Seigneur nous aime aujourd'hui et que demain Il est contre nous, qu'Il se tient un jour avec nous et nous quitte le lendemain. C'est là, notre infirmité. Cela vient de nous, sûrement pas du Seigneur. Le Seigneur est différent de nous à cet égard. Il est différent de nos humeurs, de nos sentiments, de nos sensations, ou du manque de sensations. Le Seigneur est toujours le même. Il demeure fidèle. Il est le Dieu immuable. L'onction demeure, elle ne fait pas le va-et-vient elle n'a pas un mouvement d'ascenseur. Elle n'est pas tantôt au-dedans, tantôt au-dehors. Elle ne subit pas de hauts et de bas, un jour comme ceci, un autre comme cela, l'onction demeure.
                                     
                    La jouissance de cette réalité est seulement possible lorsque Christ est le point de mire de nos vies. Dieu vient se reposer en Son Fils et trouve là, Sa satisfaction. C'est là que vous devez venir pour trouver le repos de Dieu, et alors là est la bénédiction. Dieu commande la bénédiction dans le lieu où Il a Son repos, c'est-à-dire dans le Seigneur Jésus. Mais, à présent Christ est en vous : "...toi, l'arche de te force..." C'est cela Christ en vous l'espérance de la gloire.


CHRIST COMME LE REPOS DE DIEU DANS LE CŒUR   

                                      Ainsi donc, le premier aspect de base de la bénédiction est celui de notre connaissance du repos de Dieu en Son Fils, Jésus-Christ dans nos propres vies. Lui-même l'a exprimé dans un langage qui devait être plus ou moins symbolique, ou sous forme de parabole : "Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vos âmes." (Matthieu 11:29) "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerez du repos." (verset 28) Nous savons ce que cela signifie spirituellement parlant. Quand nous étions enfants, il se peut que nous ayons pensé que cette parole était pour les ouvriers en raison des labeurs et des peines de la vie, mais nous sommes parvenus à savoir que ce labeur et cette charge a principalement à faire avec ces dispositions changeantes qui sont les nôtres. Nous peinons et luttons contre le courant  contre la marée, contre la tension de notre propre instabilité, de notre propre incertitude, de nos propres doutes et mises en question fréquentes, de nos sentiments, sensibilités et sensations. C'est un travail pénible quand vous vivez dans ce domaine-là ! Le Seigneur Jésus dit : "...je vous donnerai du repos." Comment le fera-t-Il ? En venant en vous, Il fera Sa demeure en vous comme le siège et le centre de la satisfaction la plus profonde, et vous n'aurez plus d'autres questions. Êtes-vous en train de peiner et de vous démener au sujet de savoir si le Seigneur est satisfait de vous ? Vous feriez mieux de cesser de vous tourmenter car Il ne le sera jamais. Si vous cherchez et désirez ardemment le jour où le Seigneur sera parfaitement satisfait de vous, vous êtes en quête d'un jour très éloigné. Si vous avez espoir qu'un jour le Seigneur trouvera Son plaisir en vous, et qu'alors vous serez heureux, ce jour-là n'existe pas de ce côté-ci de la gloire. Ce que nous devons réaliser , et c'est une vérité qui est souvent répétée mais qui n'est pas suffisamment saisie par nos cœurs, c'est que le Seigneur ne sera jamais satisfait de nous, à savoir, en nous-mêmes, mais Il est déjà parfaitement satisfait dans Son Fils auquel Il a donné d'habiter dans nos cœurs en tant que siège de Sa satisfaction, et nous sommes acceptés dans le Bien-aimé. Alors la bénédiction vient. Nous voyons comment la bénédiction fonctionne.


DEMEURANT ENSEMBLE DANS L’UNITÉ

                    A présent, regardons le second aspect de base de la bénédiction :

"Voici, qu'il est bon et qu'il est agréable que des frères habitent unis ensemble !"  (version Darby)
               
                    Nous avons considéré cela dans l'illustration, la préfiguration, à savoir, Sion unissant tous les cœurs, fondant tous en un, détournant de tout ce qui est personnel, de tout ce qui appartient à un parti. Or, quand le cœur est centré sur le Seigneur Jésus, nous avons la plus grande puissance et dynamique contre la division, contre l'aspect de séparation, contre tout ce qui nous maintient à part, lorsque le Seigneur Jésus est l'objet central, suprême et que c'est vers Lui que nos cœurs se retirent, alors nous entrons dans l'unité. Vous ne pouvez avoir des intérêts personnels et en même temps prendre soin des intérêts du Seigneur. David rend cela parfaitement clair. "La demeure de ma maison" c'est une chose, et si mon cœur est pris par cela, alors je n'aurai pas à cœur une maison pour le Seigneur. Si j'ai à cœur mes intérêts, alors je ne trouverai pas un lieu de repos pour le Seigneur. Si je cherche à satisfaire mon désir, permettant à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller, alors les intérêts du Seigneur passeront en second. Mais quand je me mets de côté avec tout ce qui est personnel, et que je suis centré sur le Seigneur, et que tous font de même, nous trouverons en Christ notre centre qui nous unit parfaitement. C'est là, ce qu'est demeurer dans l'unité.

                     Or, Ephésiens 4 est le grand exposé néotestamentaire du Psaume 132 : "Il y a un seul corps..." Lisons ce passage sans les mots en italique (car il y a des mots en italique dans la version anglaise) : "...vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix...un seul corps et un seul Esprit...un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous et en tous." (versets 3-6) Ce qui est dépeint, c'est l'unité en Christ comme un corps bien coordonné. Comment cette parfaite unité est-elle atteinte ? En laissant tout ce qui est individuel et personnel, en plaçant le Seigneur comme point de mire, et s'efforçant de maintenir l'unité ainsi; en maintenant à l'extérieur toutes les choses personnelles, et en gardant en vue Christ et Ses intérêts: "...jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait..." (verset 13) Demeurer ensemble dans l'unité de cette manière est le résultat de ce qu'Il est l'objet unique et central de tous nos intérêts. Ceci n'est pas visionnaire, imaginatif, purement idéaliste, c'est très pratique. Vous et moi, nous découvrons qu'il y a des éléments de division qui sont à l’œuvre, que des choses s'introduisent en rampant pour nous séparer. L'ennemi cherche toujours à faire cela. Les choses qui s’élèvent pour s'introduire entre les enfants de Dieu et dresser une barrière, sont innombrables : une notion de tension et de distance, par exemple, de discorde et de manque de lien. Parfois ces choses ont davantage un caractère abstrait. C'est-à-dire, vous n'arrivez pas à mettre la main sur elles pour les expliquer, dire ce qu'elles sont. C'est simplement une sensation de quelque chose. Parfois c'est plus certain, un malentendu distinct et précis, une fausse interprétation de quelque chose, qui a été dit ou fait, quelque chose qui est défini, et bien sûr, toujours exagéré par l'ennemi.

                   Comment ce genre de chose doit être traité en vue de conserver l'unité de l'Esprit ? En nous disant correctement, de façon adéquate sur cette seule base : "Ceci ne contribue pas aux intérêts du Seigneur, ça ne peut jamais être de quelque valeur pour le Seigneur, ni servir à Sa gloire et à Sa satisfaction. Ceci ne peut signifier que préjudice pour le Seigneur." Ce que je peux ressentir dans cette affaire, n'est pas le facteur vital. Je peux même être celui qui a été lésé, mais vais-je me sentir blessé ? Vais-je me retrancher derrière ma dignité ? Vais-je m'enfermer chez moi et quitter (l'assemblée) parce qu'on m'a fait du tort ? C'est ainsi que la nature agirait, mais je dois prendre cette attitude : "Le Seigneur risque de perdre, le Nom du Seigneur risque de souffrir, les intérêts du Seigneur y sont impliqués. Je dois maîtriser cette situation. Je dois en obtenir le meilleur. Je dois en venir à bout et ne pas permettre qu'elle affecte mon attitude, mon comportement, mes sentiments envers ce frère ou cette sœur !" Nous devons mettre de côté ce que nous ressentons, et même nos droits pour l'amour du Seigneur et avoir le dessus sur cet effort de l'ennemi pour nuire au témoignage du Seigneur. C'est cela, s'efforcer de maintenir l'unité. C'est cela la puissance d'une victoire sur la division, et c'est la victoire pour l'unité et c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction. C'est le chemin de la vie éternelle. L'autre chemin est manifestement celui de la mort. C'est le but recherché par l'ennemi. Tant que cette différence n'est pas établie, tout est mort, tout est desséché et flétri. La vie vient par l'unité et l'unité ne peut se trouver en suffisance qu'en Christ, si Christ se trouve à Sa place comme Celui pour qui nous abandonnons tout ce qui est personnel. Nous ne le ferions pas pour quelqu'un d'autre, nous ne le ferions pas pour la personne en vue. Nous le faisons pour l'amour du Seigneur et l'ennemi est défait. C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction.

                    C'est donc le double aspect de base de la bénédiction. Premièrement le lieu de la satisfaction et du repos de Dieu, qui doit également le nôtre, à savoir : Son Fils. Ensuite, secondement nous devons y demeurer ensemble.

                       Prenez la grande illustration du deuxième chapitre des Actes. Là se trouve la plus grande manifestation de l’œuvre de cette vérité que le monde ait connue. "Alors Pierre se présentant avec les onze..."  Il y avait des frères ensemble dans l'unité ! Le Seigneur aussi, est entré dans Son repos. Par la Croix, le Père a trouvé Sa satisfaction dans le Fils. Le Seigneur est entré dans Son Tabernacle céleste. Tout est repos maintenant dans le ciel : Dieu est satisfait. L’œuvre de réconciliation a été accomplie par le Sang de la Croix, la paix a été faite et Dieu est entré dans Son repos par l'oeuvre parfaite de la rédemption. Maintenant tous les yeux des apôtres sont sur le Seigneur Jésus, et tandis qu'ils se tiennent debout, Il est pleinement en vue. Pierre a laissé toutes les choses personnelles derrière. Maintenant, ils ont tous délaissé les choses personnelles et tout leur objectif est Christ. Se tenant, à présent, debout, leur témoignage se tourne entièrement vers Christ. Ils sont un, unis en Lui. Et c'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction, la vie pour l'éternité, une bénédiction ressemblant à l’huile précieuse répandue sur la tête, qui descend sur les bords du vêtement.

                    L'image est parfaite en tant qu'image. Il y a la Tête, le Seigneur Jésus, et le Père a envoyé la bénédiction en répandant l'Esprit éternel sur la Tête. Or, comme tous ces membres sont rangés sous la Tête, centrés dans la Tête, maintenus ensemble dans la Tête, la bénédiction descend sur les bords de Son vêtement, c'est "comme la rosée de l'Hermon qui descend sur les montagnes de Sion..." C'est l'effet de la bénédiction, c'est l'effet de la vie pour l'éternité. Qu'est-ce que la rosée de l'Hermon ? Si vous viviez dans cette région, vous comprendriez la valeur de la rosée de l'Hermon. C'est une terre desséchée et crevassée, où tout est sec et devient stérile. Quand la rosée de l'Hermon descend, tout revit, tout est rafraîchi, tout relève le tête et vit à nouveau. C'est le résultat bienfaisant de la bénédiction : vie, fraîcheur, espoir, renouvellement, fécondité. C'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction.

                    Voyez-vous le chemin de la vie, le chemin de la fécondité, du renouvellement, du rafraîchissement, le chemin de la bénédiction ? Deux choses sont à la base. Ce sont : notre venue au lieu du repos de Dieu en Son Fils, et notre abandon de ce qui est de nous-mêmes dans les intérêts de Son Fils, et trouver notre tout en Lui. Ainsi, nous sommes rapprochés par notre amour mutuel pour le Seigneur. Oh, que nous ayons davantage de manifestation de ceci ! Je pense que c'est la raison pour laquelle le Seigneur amène cette question devant nous. Non pas pour que le message soit simplement comme une perspective bénie, une parole qui ait un heureux écho et qui nous procure une certaine somme d'élévation tandis que nous en parlons, mais pour que ce soit un puissant appel de la part du Seigneur. Désirons-nous la bénédiction ?  Désirons-nous la vie pour l’éternité, la vie plus abondante ? Désirons-nous le rafraîchissement, la fécondité, le renouvellement, l'inspiration ? Désirons-nous que d'autres aussi obtiennent la bénédiction par notre intermédiaire ? Considérez la Pentecôte. La Pentecôte est la manifestation du Psaume 133. Car des frères demeuraient  là, ensemble dans l'unité, centrés sur le Seigneur, et dans le Seigneur, et le Seigneur a envoyé la bénédiction.

                     Il n'y a rien de très profond en ceci, mais ce n'est pas de la moindre importance pour autant. C'est encore une façon de mettre le Seigneur Jésus en vue, de le montrer comme le centre, comme suprême. Mais, oh, c'est un appel du Seigneur, un sérieux et solennel appel du Seigneur à nos cœurs. Le chemin de la fécondité, le chemin de la bénédiction, le chemin de la fraîcheur, le chemin de la joie, doit être dans ce chemin qui se trouve sous la bénédiction du Seigneur, parce que nous avons trouvé ce repos là où Il a trouvé le Sien, dans le Seigneur Jésus. Parce que l'objet de nos cœurs, pour lequel nous avons mis de côté tout ce qui est moindre, tous nos intérêts personnels, est l'objet qui est le Sien, à savoir Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. C'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité.

                    Qu'Il puisse faire ainsi avec nous. Oh, qu'il puisse être dit dans les jours à venir comme jamais jusqu'à présent : "...c'est là que l’Éternel a envoyé la bénédiction, la vie pour l’éternité", à cause de ces deux grandes réalités qui gouvernent, qui sont toutes les deux centrées sur le Seigneur Jésus.  

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