mardi 1 mars 2016

Philippiens 2:7,8 T.Austin-Sparks

Philippiens 2:7  mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;
8  et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.


Le Saint-Esprit commencera ensuite à nous montrer comment Son œuvre s’accomplit en nous. Le Fils bien-aimé de Dieu, a traversé ces épreuves à ce sujet, ayant accepté sa forme humaine et une vie de dépendance en se vidant volontairement de Lui-même. A tout moment, Il pouvait exercer son pouvoir divin pour sa propre délivrance, son salut, ses besoins et sa protection, mais au lieu de cela, Il s’est dépouillé de ce droit et Il a dit: «Je renonce à tous mes droits, prérogatives et pouvoirs divins pour le temps présent, et j’accepte ma position d’homme et ma dépendance absolue envers Dieu, Mon Père; j’affronterai tout ce que l’homme a à affronter au niveau humain!» (Cela ne signifie pas qu’Il s’est vidé de Sa divinité, mais de ses droits pour le temps présent).

 Oui, Il affronta tout dans tous les domaines en tant qu’homme et sans une seule défaillance , Il triompha pour l’homme. Puis Il est remonté sur le trône, ayant remporté une complète victoire sur toutes les forces que l’homme ait jamais eu à affronter, à la satisfaction de Dieu. Après cela, pensez-vous que Dieu puisse négliger Son Fils et tout ce qu’il a accompli en faveur de l’homme en disant: «Fais de ton mieux et Je serai satisfait»? Quel aveuglement au sujet de Christ, à l'égard de Dieu,  dans ce christianisme si populaire aujourd’hui!

Non, il y en a qu’une seule personne dans l’univers dont Dieu peut dire de tout Son cœur «en Lui, j’ai mis tout mon plaisir » et  c’est le Seigneur Jésus-Christ. Et si nous devons avoir Sa faveur, ce sera «en Christ Jésus», pas en nous-mêmes. Lorsque cette partie de l’éducation est acquise, alors seulement le Saint-Esprit peut commencer l’œuvre pour nous conformer  à l’image du Fils de Dieu.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

lundi 29 février 2016

Romains 7:18 T.Austin-Sparks

Romains 7:18  En effet, je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma nature propre: j’ai la volonté de faire le bien, mais je ne parviens pas à l’accomplir.

Cet esprit ordinaire de l’homme, même dans ce qu’il a de meilleur, est un esprit autre. Cette volonté de l’homme, même dans ce qu’elle a de meilleure, est une volonté  autre. Nous ne savons jamais ce qui se cache derrière nos mobiles, avant que le Seigneur n’ait pénétré jusqu’aux profondeurs de notre être pour nous le faire comprendre. 

Nous pouvons exprimer nos sentiments et nos désirs par les termes les plus pieux, mais ce ne sera toujours que notre « moi » qui reparaît encore. Ce «moi » peut paraître de la façon la plus spirituelle.   Il nous faut entrer dans une école tres sévère du Saint Esprit pour arriver à découvrir que , à Ses yeux , nos intentions les meilleures sont corrompues, et que nos mobiles les plus purs sont souillés. 

Quelque part, à la source des choses que nous croyons être pour Dieu, il y a le « moi ». Nous ne pouvons pas produire par notre propre nature quelque chose qui soit acceptable à Dieu. Tout ce qui pourra parvenir jusqu’à Dieu ne se trouvera jamais qu’en Christ seul, et non pas en nous.

Lorsque nous sommes arrivés au meilleur de nous-mêmes, il y a un abime infranchissable, entre ce que nous sommes, et le commencement de Christ.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ


(7) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964

Chapitre 7

L'HOMME CÉLESTE INSTRUMENT DU DESSEIN UNIVERSEL 

                   L'homme céleste, en tant que personne, nous est présenté par l'apôtre Jean plus pleinement que tous les autres auteurs du Nouveau Testament. Paul met en avant l'Homme céleste corporatif. Cela ne veut pas dire que Paul ne présente pas l'Homme céleste, en tant que personne, car assurément, il le fait, en particulier dans sa lettre aux Colossiens. Mais il va de l'homme céleste, en tant que personne, à l'Homme céleste corporatif qui est l’Église, Son Corps.

                    Pouvons-nous répéter une chose. Christ était, réellement et littéralement, avec le Père, avant les temps éternels. L’Église était non pas réellement, ni littéralement , mais dans la prescience et la prédestination, également avec le Père et le Fils avant les temps éternels. La pleine révélation de l’Église, qui nous vient par l'apôtre Paul, est présentée comme déjà achevée quand il écrivait. Elle n'était pas complète numériquement. Elle n'était pas du tout achevée spirituellement et moralement, pourtant il en parle comme si elle était la chose la plus complète, la plus parfaite, dans l'univers. Il se tient, pourrait-on dire, à côté de Dieu. Dieu la voit du point de vue éternel, c'est-à-dire comme étant en dehors du temps. 

LA RESTAURATION D'UNE RELATION CÉLESTE

                   Reconnaissant alors que Christ et l’Église sont révélés comme étant avec Dieu de toute éternité, nous voyons ensuite, en raison de ce qui a eu lieu lors la chute et a été anticipé dans la ligne rédemptrice du dessein, que Christ est venu et est né dans le temps, en relation avec la rédemption. Celle-ci est présentée comme étant le rachat "du présent siècle mauvais"  (Galates 1:4). La version anglaise autorisée utilise le mot "monde", mais le changement est important. Ce n'est pas d'un lieu que nous sommes rachetés, mais d'un âge, et il est parfaitement clair de quel âge il s'agit. Il embrasse toutes les sections ou dispensations intermédiaires. Le présent siècle mauvais s'étend d'Adam aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. Il y a un âge glorieux à venir. Être racheté de ce présent siècle mauvais signifie que l’Église, qui appartient à l'éternité, et non à cet âge, doit être libérée de ce siècle. Cela montre combien Christ, par la rédemption, ramène les choses dans la droite ligne de ce qui est éternel et extérieur au temps, dans les conseils et les desseins éternels de Dieu concernant Son Fils. Par la rédemption qui est en Christ Jésus, laquelle est un rachat de ce âge mauvais, l’Église est rachetée par cet autre âge, cet âge éternel. Ainsi la naissance de Christ est liée à la rédemption de la possession acquise, celle de l’Église.

                    En venant à Jean, premièrement en ce qui concerne l'entrée de Christ dans le temps, nous constatons que Jean a trois choses à dire au sujet de Christ  

(i) Jean place Christ dans l’éternité

                    "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu" (Jean 1:4) C'est Christ en dehors du temps 

(ii) Il montre la venue de Christ dans le temps.

                         "Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous..." (Jean 1:14) 

(ii) Christ est révélé comme étant dans le ciel alors qu'Il se trouve ici-bas.

                    Cette troisième chose qui est énoncée dans l’Évangile de Jean, est déclarée par le Seigneur Lui-même, et allie les deux autres choses. Le Fils, qui est ici-bas en chair, est aussi en même temps dans le ciel. Il y a union des deux sphères. Tandis qu'Il est ici-bas, Il est toujours dans le ciel. Alors qu'Il se trouve dans le temps, Il est aussi dans l'éternité. "Personne n'est monté au ciel, si c n'est celui qui est descendu du ciel,, le Fils de l'Homme qui est dans le ciel." (Jean 3:13) C'est l'homme céleste tel qu’Il nous est présenté par Jean. Christ sur terre et en même temps, toujours dans le ciel.

                    Or, en Christ, cela devient vrai de l’Église et est vrai de chaque membre de l’Église. En Christ, nous sommes ici-bas et en même temps dans le ciel. Nous sommes dans le temps mais également dans l'éternité. La question surgit alors : comment ceci se peut-il ? La question a besoin d'une explication.

                    Ceci nous amène au point où la relation éternelle et céleste est reprise. Cette relation était brisée, interrompue. En Christ, en tant qu'Homme représentatif, elle est reprise. Avec Lui, elle n'a jamais été interrompue. L'interruption concernait l'homme, mais par l'union avec Christ, cette relation --dans une plus pleine expression cependant-- est reprise ou restaurée pour l'homme. Comment cette reprise a lieu ? Par la nouvelle naissance, celle d'en haut. La vie éternelle est sa loi et sa source principale

ISRAËL ET LES PROMESSES

                    Deux choses étaient évidemment reliées dans la pensée juive. C'était premièrement le royaume des cieux et deuxièmement, la vie éternelle. Nicodème a demandé ce qu'il fallait faire pour entrer dans le royaume des cieux. Un autre dirigeant, probablement de la même école que Nicodème, et peut-être du même rang, a posé cette question : "Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?" (Luc 10:25) Ces choses étaient évidemment acceptées par les Juifs comme une promesse. Le Seigneur Jésus a reconnu cela est S'est référé à cette espérance quand Il a dit : "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle..." (Jean 5:39) Il y avait une recherche de la vie éternelle, une espérance et un espoir de vie éternelle, une conviction que la vie éternelle était une promesse devant être réalisée. Ces deux choses étaient liées ensemble dans leur pensée. Christ associe cet espoir avec Lui-même. Il dit au sujet du témoignage des Écritures : "...ce sont elles qui rendent témoignage de moi." A ceux qui peuvent le recevoir, Il indique qu'Il est Lui-même le chemin, ou l'échelle qui mène au ciel, le moyen nécessaire d'y parvenir. Nous nous référons naturellement à Jean 1:51. Lisez maintenant le verset 47 :

"Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude."

                       Voici un Israélite pur. Que pouvez-vous dire à un Israélite pur qui recherche le royaume des cieux et la vie éternelle, à un homme qui est vrai, à un homme qui est honnête ? Le Seigneur l'a vu sous le figuier donnant libre cours à sa recherche du royaume de cieux et de la vie éternelle, si ce que le Seigneur a dit de lui est une indication de ce qui se passait dans son coeur. Il était de ceux qui recherchaient les bénédictions d'Israël. 

                    Faisons une pause, un instant, et insérons ici, comme parenthèses, le Psaume 133. "Voici, oh ! Qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! ...Car c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité ! Comment la bénédiction vient-elle ? D'où vient cet espoir, cette espérance de la bénédiction ? Notre question nous ramène à la promesse faite à Abraham : "....et toutes les familles de la terre seront bénies en toi." (Genèse 12:13) Ces Israélites recherchaient la bénédiction d'Abraham. Mais notez ce qui est dit plus loin :"...c'est d'Isaac que te sortira une postérité qui te sera propre." (Genèse 21:12) Que représente Isaac ? La vie venant de la mort, la vie divine. La bénédiction d'Abraham, c'es la vie. Notez, à présent, les mots du Psaume : "...car c'est là que l’Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité." Ainsi vous voyez que ce qu'ils recherchaient était la bénédiction qui avait ces deux aspects : le royaume des cieux et la vie éternelle

                    Dans Nathanaël nous voyons un Israélite dans lequel il n'y a pas de fraude, un homme pur dans une recherche juste. Le Seigneur dit à un homme comme celui-ci "... désormais, tu verras le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme." Êtes-vous à la recherche du royaume des cieux ? "...vous verrez désormais le ciel ouvert..." Voulez-vous y entrer ? Vous aurez besoin d'une échelle, d'un chemin, d'un moyen, d'un véhicule : "...vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme."

                     Nathanaël savait exactement à quoi se référait le Seigneur. Il état vraiment un Israélite dans lequel il n'y avait pas de fraude ! Rappelons l'incident auquel le Seigneur S'est référé : "Jacob ... arriva dans un lieu ... Il y prit une pierre dont il fit son chevet, et il se coucha dans ce lieu-là. Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d'elle; et il dit ....Je suis avec toi, je e garderai partout où tu iras, ...Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit : ...Que ce lieu est redoutable ! C'est la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux !" (Genèse 28:10-17) --Béthel, la maison de Dieu : la maison de Dieu, la porte des cieux. Le Seigneur s'approprie cela et dit en fait : "Je suis la Maison de Dieu, Je suis la porte des cieux. Vous verrez le ciel ouvert à travers Moi." Voulez-vous savoir comment atteindre le ciel ? Deux choses doivent être considérées. L'une est le fait de l'union avec Christ, l'autre est ce qui est lié à cette union -- savoir la vie éternelle.

L'HOMME EST PAR NATURE UN HORS-LA-LOI

                    Restons avec cela pendant un moment. "Vous verrez désormais le ciel ouvert ..." Une telle déclaration implique que les cieux étaient fermés. Cela, encore, comporte en soi le fait que, pour l’homme, la vie éternelle a été également placée derrière un ciel fermé. Même pour Nathanaël, même pour Nicodème, même pour un Israélite au cœur pur, cela est vrai par nature. Leur désir ardent est pour un ciel ouvert.Ils se portent en avant vers le royaume de cieux, mais il est fermé. 

                    Nous savons très bien que pour chacun de nous, par nature, le ciel est un domaine fermé. Mais un ciel fermé n'est pas la pensée de Dieu pour nous. Nous appartenons au ciel Christ appartient au ciel, ainsi que l’Église. Cependant le lieu même auquel nous appartenons est fermé. Le lieu avec lequel nous sommes liés dans les conseils et le dessein éternel de Dieu nous est fermé par nature. Cela a sa manifestation la plus terrible en ces moments de la croix, quand le Seigneur Jésus, se tenant à la place de l'homme dans son état pécheur, S'est écrié : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Le ciel M'est fermé ; le lieu auquel J'appartiens, Mon ciel, Ma maison M'est fermé ! Je suis un banni du ciel !

                    Tel est l'état de l'homme par nature : exclu du ciel, du lieu pour lequel il a été fait du lieu qui lui appartient dans le dessein de Dieu. Le Seigneur dit à Nathanaël : "Vous verrez désormais le ciel ouvert." Il y a bien plus de signification dans l'expression que nous employons si souvent, "un ciel ouvert" que nous n'en avons reconnu. Qu'est-ce que jouir d'un ciel ouvert ? C'est être chez soi en communion avec le Seigneur. C'est avoir une vie céleste. C'est avoir toutes les ressources célestes à notre disposition. Tout ce que le ciel signifie nous est ouvert et nous sommes entrés dans ce pour quoi Dieu nous a amenés à l'existence, dans ce qu'Il nous a destiné de toute éternité. C'est cela un ciel ouvert. "Vous verrez désormais le ciel ouvert..." Alors, la recherche du cœur est satisfaite, la promesse réalisée. Le principe du ciel ouvert ou de la vie céleste est ce qui s'appelle la vie éternelle en Jésus-Christ. Christ est l'Homme céleste entrant dans le temps.

CHRIST ET L’ÉGLISE

                    Nous avons dit une fois ou deux que l’Église doit être ce qu'était et ce qu'est l'Homme céleste, quant à Son être, quant aux lois de Sa vie, quant à Son ministère. Tout ce qui est vrai de Lui en tant qu'Homme céleste doit devenir vrai de l’Église. Ainsi, vu que le Seigneur Jésus, en tant qu'Homme céleste, est né ici-bas dans le temps, ainsi en est-il de l’Église, l'Homme céleste corporatif, d'avoir une naissance ici-bas dans le temps, et sur le même principe selon lequel Christ naquit.

                    Comment le Christ est-il né ? Vous réaliserez que nous laissons la question de la divinité de côté. Nous ne touchons pas du tout à cela.Dans le sens selon lequel Christ était Dieu incarné, Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu manifesté chair, ceci n'est pas vrai de nous comme membres de l’Église. Cela est compris. Nous parlons de l'homme céleste, pas du Fils divin, ni de la divinité, de sorte que ce qui est vrai de Lui en tant qu'Homme céleste, quant à Sa naissance, doit être vrai de toute l’Église dans chaque partie. Considérons la naissance du Seigneur Jésus. Elle est caractérisée par trois choses.

(A) LA PAROLE PRÉSENTÉE

                    Nous allons de nouveau à Luc, car Luc s'étend sur ce que dit Jean. Jean embrasse le tout en une déclaration : "Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous..." C'est Luc qui donne la description la plus complète de la Parole faite chair, de la naissance du Christ. Nous ne lirons pas l'histoire entière, mais nous remarquons tout d'abord comment l'ange est allé vers Marie, et a commencé par se présenter à Marie avec une déclaration. Il lui a fait sa déclaration et a attendu. Dans sa perplexité, elle a posé une question. Il a répondu et a attendu à nouveau. Alors est venue la réponse : " Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon sa parole !" (Luc 1:38) Avant tout, la parole est présentée : c'est la première étape dans Sa naissance, la parole présentée, la déclaration faite. Puis l'ange a attendu. Qu'allez-vous faire avec cela ? Comment allez-vous réagir par rapport à cela ? La parole présente un défi, toujours un défi coûteux. Cette parole va conduire hors du monde et doit apporter la liberté au monde. Marie pèse le coût tandis que l'ange attend. La bataille est livrée, la tempête fait rage pour un moment, puis c'est terminé, et dans une calme déclaration elle répond : "qu'il me soit fait selon ta parole..."

                    Voyez-vous ce que cela signifie d'être engendré par la Parole de Dieu ? La première étape dans cette nouvelle naissance , la première étape dans cette vie céleste, est notre attitude à l'égard de la Parole de Dieu, présentée, et cela s'avérera gouverner chaque étape dans la vie céleste. Telle est la nature de la première étape. Il en est également ainsi de chacune des étapes suivantes. Tout au long du chemin le Seigneur nous présentera Sa Parole, et avec elle un défi, un coût, un prix à payer. Et il y aura conflit à ce sujet : Sommes-nous disposés à prendre ce chemin ? Sommes-nous disposés à accepter cette parole ? Sommes-nous prêts à affronter ce que signifie cette parole, ce qu'elle implique ? De la réponse à ce qui est présenté dépend notre connaissance de la vie céleste. Il en est ainsi du commencement jusqu'à la fin.

                    C'est pourquoi le Seigneur n'explique jamais d'abord tout aux personnes non sauvés. La doctrine a suivi en faveur des croyants (après la conversion) mais n'a jamais été donnée pour des incroyants. Des déclarations claires et concises ont été données aux incroyants. Pour eux, il y a eu une présentation des faits, hardiment et délibérément : "Ceci est la volonté de Dieu, voici la parole de Dieu. Croyez à ces paroles. L’explication viendra plus tard. Maintenant le ciel va demeurer fermé ou va être ouvert. La question de votre entrée dans la vie céleste reste en balance le temps de votre décision et votre réponse à l'appel de Dieu. Vous naîtrez de cette parole si vous lui répondez positivement, vous serez engendré par elle, la parole de vérité." Ainsi, le premier acte est la parole offerte, ensuite cette parole étant admise, reçue, soumis à elle, viennent la difficulté et le conflit : "...qu'il me soit fait selon ta parole."
(B) LA PAROLE GERMINATRICE 

                    Quelle est la prochaine étape ? L'Esprit fait germer intérieurement la parole. L'Esprit engendre intérieurement au moyen de la parole. C'est la deuxième chose à noter dans le cas de Marie, l'Esprit qui engendre ou qui implante. Cette parole ne peut devenir une chose vivante intérieurement avant qu'elle n'ait trouvé une réponse positive. C'est pourquoi une personne non sauvée ne peut jamais connaître la signification de n'importe quelle parole de Dieu. La signification de cette parole exige l'oeuvre intérieure du Saint-Esprit pour la rendre vivante, pour la faire germer. La réponse positive à cette parole ouvre la voie à l'Esprit.

(C) LA PAROLE (CHRIST) FORMÉE INTÉRIEUREMENT AU DÉPART
ET PROGRESSIVEMENT

                    C'est la troisième étape. Une fois présenté ainsi, c'est très simple, mais c'est le chemin qui mène au ciel, à la vie éternelle. Vous remarquerez que c'est autre chose que ce qui vient de Marie, de sa race, de sa nature. Par le Saint-Esprit, il y a une complète séparation entre tout ce qu'était Marie par nature et cette Chose Sainte. C'est une question très importante, d'ailleurs, pour nous, de reconnaître que c'est exactement de la même manière que nous sommes nés de nouveau. Quand Christ est né de Marie, ou quand Christ était ( pouvons-nous employer ce mot ?) engendré en Marie, quelque chose eut lieu en Marie, qui était tout a fait au-dessus de la nature. Marie avait une longue lignée naturelle. Dans cette lignée il y avait toutes sortes de gens y compris plusieurs prostituées. Mais quand le Saint-Esprit vint et forma Christ en elle, il mit tout cela de côté et l'a séparé. Ce sang-là n'est pas entré dans le Christ. Rappelez-vous cela ! Il n'a pas hérité un iota de cela, quelle que soit la chose venant de Marie, élevée ou basse, bonne ou mauvaise. Le Saint-Esprit a séparé cela, et Christ était quelque chose d'autre que cela, Il était distinct : "...la sainte chose..." (version Darby) Vous ne pouvez jamais affirmer de quoi que se soit de l'héritage du sang de Rahab ou de Ruth la Moabite. Il est quelque chose d'autre.

                    Christ en nous est quelque chose d'autre que nous mêmes. C'est ce qui nous rend céleste. La chair et le sang ne peuvent pas hériter le royaume des cieux. C'est notre cours naturel, notre histoire naturelle, le cours entier de notre relation adamique, qui ne peuvent hériter le royaume des cieux. C'est seulement ce qui est de Christ qui héritera le royaume des cieux. C'est Christ en nous qui est pour nous l"espérance de la gloire", et la seule espérance de la gloire. C'est quelque chose d'autre que ce qui est de Marie, de sa race, de sa nature, quelque chose d'autre que ce qui est de nous-mêmes. Ce qui est engendré de Dieu vient du Saint-Esprit. Vous et moi avons toujours besoin de distinguer ce qui est de Christ en nous et ce qui est de nous-mêmes, de ne pas mélanger ces choses. Rien de ce qui n'est pas de Christ n'aura une approbation. Tout doit être à la mesure de Christ, pour passer au travers du tamis de Christ, et le tamis est très fin.Tout doit passer par l'épreuve de la mort, et la mort est un test terrible. Y a-t-il quelque chose dont la mort ne peut se saisir ? S'il en est ainsi, la mort s'en emparera. Tout ce qui est susceptible de mourir succombera et mourra. Cette ancienne création n'est rien d'autre que cela. Christ n'est pas assujetti à la mort. Il ne peut pas être saisi par elle, car il n'a rien en Lui sur lequel la mort puisse se cramponner. C'est notre espérance de la gloire, Christ en nous. Le Saint-Esprit opérant une séparation entre Marie et Christ, entre nous-mêmes et Christ, cette division fondamentale opérée par le Saint-Esprit doit être constamment maintenue en pensée. C'est seulement dans la mesure où nous maintenons cette division, que Dieu peut atteindre Son but. Remarquez que Dieu peut atteindre Son but bien plus rapidement là où cette distinction est maintenue, que là où elle est négligée. C'est là l'importance de croyants instruits du Seigneur au sujet de ce qui est essentiel à Son Dessein.

                    Christ était autre que tous les hommes à cet égard. Même dans l'enfance, II avait une autre conscience, comme nous avons l'occasion de le remarquer quand Il avait douze ans. Ne Le trouvant pas en leur compagnie, ses parents terrestres L'ont cherché, L'ont trouvé dans le temple et L'ont interpellé comme étant leur fils: "Mon enfant, pourquoi as-tu ai de la sorte envers nous ? Voici, ton père et moi te cherchons avec angoisse." A ceci, Il a répondu : "Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père? " ( Luc 2:48-49) C'est un reproche, mais en même temps la révélation d'une autre conscience. "...ton père et moi..." - "...des affaires de mon Père..." Ce ne sont pas les affaires de Joseph. Voici la désignation d'un père en face d'un autre, et de l'un au-dessus de l'autre. C'est une conscience céleste, une conscience éternelle, une marque qu'Il est "autre", comme engendré du Saint-Esprit.

                   Quand, engendrés du Saint-Esprit, nous sommes en même temps réintroduits dans notre relation éternelle avec Dieu dans le Fils, une nouvelle conscience naît en nous, une conscience qui n'existait pas en nous auparavant. Ce "nouvel homme" qui a été revêtu a une nouvelle conscience quant aux relations célestes.

                    Tout cela est compris dans cette expression "la vie éternelle". Nous savons que la vie éternelle n'implique simplement le fait de la durée. Elle signifie un genre de vie. Cette vie éternelle, cette vie d'en haut, cette vie divine en Christ, porte avec elle tout ce qui a trait à l'Homme céleste.

                    Considérons encore la Personne de l'Homme céleste. "En elle était la vie..." (Jean 1:4), "car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même (Jean 5:26). Dans l’Évangile de Jean, le Seigneur Jésus dit beaucoup de choses Le concernant en tant qu'homme céleste, possédant la vie céleste. Cette vie céleste est le siège de la nature céleste et de la conscience céleste. C'était par le moyen de cette vie céleste qu'Il se conduisait comme Il le fit. Il était ouvert à Dieu par cette vie qu'Il possédait et ceci se voit par Son pouvoir de connaître Dieu, de connaître les mouvements de Dieu, les instructions de Dieu, les témoignages de Dieu, les contraintes de Dieu. Tout cela était rassemblé dans cette vie. C'est là le principe de Sa vie comme de Sa naissance, et de même, le principe de notre vie en tant qu'Homme céleste corporatif.

LE DON DU SAINT-ESPRIT

                    Cette vie vient du Saint-Esprit. Elle est toujours liée à une Personne. Ce n'est pas un élément abstrait pur et simple. Elle est inséparable de la Personne et cette Personne est le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l'Esprit de Jésus. Quand vous venez au livre des Actes, vous avez une grande part qui est révélée au sujet du don du Saint-Esprit. Si vous regardez cela attentivement vous verrez que la venue du Saint-Esprit a été invariablement liée à l'union spirituelle avec Christ. La Pentecôte a marqué la fin d'un lien physique avec le Seigneur Jésus dans la chair, la fin de cette période extraordinaire de Ses apparitions qui se sont produite après Sa résurrection. C'est la naissance d'une relation intérieure et spirituelle avec Christ. Nous pouvons remarquer le même trait caractéristique à Césarée. Ils ont cru et l'Esprit Saint a été donné. Même expérience à Samarie, l'imposition des mains a été pratiquée sur ceux qui avaient cru et l'Esprit Saint a été donné. Un fait remarquable dans les Actes est cet incident à Éphèse. Quand Paul est venu à Éphèse, il a trouvé certains disciples et il a discerné quelque chose d'inhabituel dans leur condition, ou étai-ce quelque chose qui manquait ? Il demande : "Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ?..." (Actes 19:2) C'est la traduction correcte et non pas "depuis que vous croyez" comme dans la version anglaise du roi Jacques. Cela suppose en soi que le fait de croire implique la réception du Sain-Esprit. Les deux choses vont ensemble. Paul ne pouvait pas tout à fait comprendre cette situation. C'était anormal. Voilà ce qui professaient croire en Christ, qui d'une certaine manière avait cru, mais ce qui devait accompagner la vraie foi était absent. Paul s'est trouvé confronté à une situation jamais rencontrée auparavant, et à la question qu'il leur posa : "Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ?" ils répondirent : "Nous n'avons même pas entendu dire qu'il existait un Saint-Esprit." Paul continua et dit : " De quel baptême avez-vous été baptisés ?" Ce à quoi ils ont dit : "Du baptême de Jean." Ah ! Maintenant nos avons la clef. "Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus." Ainsi ils étaient baptisés du baptême de Jean, en vue d'un Christ objectif et futur. Ils n'étaient pas baptisés en Christ, mais en vue du Christ. Ce sont deux baptêmes entièrement différents. Paul leur a commandé d'être baptisés au nom du Seigneur Jésus. Il leur a imposé les mains et le Saint-Esprit a été donné. Ces deux choses vont ensemble. L'union avec Christ est montrée comme impliquant la réception de l'Esprit. Il n'est pas dans l'intention du Seigneur que ce soit quelque chose pour plus tard dans la vie spirituelle. Elle doit marquer le commencement.
                    
                    Si dans le livre des Actes il y a des éléments particuliers qui mettent en relief toute la question avec une telle clarté, tels que les signes accompagnateurs, ces signes n’étaient que la manière du Seigneur de souligner pour toute la dispensation ce que cette question signifie, à savoir que l'union avec Christ implique la réception du Saint-Esprit. Comment le savez-vous ? Eh bien, Il l'a montré à cette dispensation en mettant la question clairement en relief de cette façon. Il l'a établie de sorte que personne ne puisse manquer de la voir. Si vous vous occupez de signes (langues etc..) sans trouver leur signification, vous ne comprendrez pas que ces marques extérieures, ces démonstrations, étaient seulement accordées comme accompagnement, afin de souligner la vérité de base : l'union avec Christ est désormais établie. Le don du Saint-Esprit était le sceau et la preuve de cela. Sur quelle base ? Par la foi en Christ, en étant baptisé en Christ, la vie éternelle est reçue dans le Saint-Esprit. Cette vie a des capacités célestes, elles sont les pouvoirs de l'âge venir. Et quand dans les âges à venir, ses pouvoirs seront entièrement libérés, nous serons revêtus de pouvoirs qui transcendent fortement nos pouvoirs actuels. L'âge à venir a été annoncé par des preuves au commencement. Il se peut que ces pouvoirs soient rendus manifestes par la guérison des malades, même actuellement, mais ne nous cramponnons pas à ces preuves et n'en faisons pas une doctrine des preuves et des signes, ne commençons pas à les mettre en avant, à les systématiser et à en faire le sujet de notre recherche. Rappelons-nous qu'ils sont les preuves de quelque chose d'autre chose, et vous pouvez jouir de ce "quelque chose d'autre" indépendamment des preuves. Quand en vérité vous êtes baptisé en Christ, vous recevez l'Esprit de vie de Christ. Dans cette vie, vous êtes immédiatement ramené dans votre relation céleste avec l'Homme céleste. Vous devenez une partie de l'homme céleste corporatif.   

                    Le ministère est l'expression de la vie, non pas la prise d'un uniforme et d'un titre. Autrefois je pensais qu'être dans le ministère consistait à entrer dans un certain genre de travail et à sortir des affaires, et donc être ministre ! Ainsi certains sont entrés dans cette façon de voir. Beaucoup, beaucoup y travaillent en peinant, en brisant leur coeur, craignant de laisser cet ordre de chose de peur de violer ce qu'ils ont conçu, comme étant un appel divin. Beaucoup d'autres ne peuvent pas en sortir parce que c'est un moyen d'existence, et eux aussi, brisent leur coeur. Tout cela est faux. Le ministère n'est pas un système comme cela. Le ministère est l'expression de la vie, et c'est, en d'autres termes, le fruit de de la présence de Christ. Le désastre se trouve devant l'homme ou la femme qui exerce le ministère sur une autre base que celle-ci. Quand le Seigneur obtient en nous une possibilité et que nous voulons vraiment lui faire confiance sur cette base, y prendre position, Il nous montrera qu'il y a aussi un ministère pour nous. Nous ne devrons pas faire un détour pour le chercher. Le vrai travail pénible, si souvent, est de nous amener sur cette base, de nous délivrer de ce présent siècle mauvais, même dans sa conception du ministère, en vue du ministère céleste.

                    Le Seigneur Jésus est notre modèle. Vous voyez le ministère spontané, le ministère tranquille de cet Homme céleste. J'aspire à cela ! Cela exclut que nous deviendrons négligents, mais cela nous délivre de tant de tensons inutiles. C'est ainsi que cela devrait être. Que le Seigneur nous y conduise : l'Homme céleste doté de la vie céleste comme étant la pleine ressource céleste.

dimanche 28 février 2016

Luc 9:55 T.Austin-Sparks

Luc 9:55 Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.

Cela étant vrai, le Saint Esprit se mettra à l’œuvre sur cette base, pour nous apprendre deux ou trois choses bien réelles : la première de ces choses sera la « nature autre » de Christ. Oh combien Il est différent de nous-mêmes. Et ce fut la toute première chose que les disciples ont appris , combien Il était différent d’eux-mêmes.


Ils essayaient sans cesse de Lui imposer leur point de vue, à l’ égard de toutes choses. Mais Lui , Il les refoulait toujours , en leur montrant combien autres étaient Ses pensées , Ses voies, Ses idées, Ses jugements.

Il aurait pu, Lui, désespérer d’eux, s’Il n’avait pas su que c’était précisément la place où Il voulait les amener. Si nous pouvons saisir cela, nous seront aidés dans nos mauvais moments, quand nous nous lamentons de ne pas faire ce qu’il faut, de ne pas être sur la même ligne que Christ, quand on désespère d’y arriver !

Et le Seigneur répond : ‘je t’enseigne c’est tout, c’est exactement ce que je cherche à te faire voir. C’est lorsque tu auras appris cette leçon que nous pourrons commencer une œuvre constructive ; mais il fait que tu en viennes à réaliser que Je suis absolument autre que toi……"

T.Austin-Sparks : L’École de Christ
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samedi 27 février 2016

2 Corinthiens 4:6 ; Jean 1:51 T.Austin-Sparks

Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. 2 Corinthiens 4:6

Question : le Saint Esprit en nous, nous présente-t-Il la plénitude de Dieu en Son Fils de manière toujours grandissante ? Est-ce là la nature de notre vie spirituelle ? Si la réponse est non, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas .

C’est ce qui signifie l’onction : Jésus a dit à Nathanaël : « Désormais, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme» (Jean 1:51)

Avec le ciel ouvert, nous voyons, et nous voyons la pensée et l’intention de Dieu pour Son fils. Le ciel ouvert ce fut l’onction pour le Seigneur Jésus. Et le ciel ouvert, c’est , à partir de la Pentecôte, l’onction de l’Esprit sur Christ en nous. Ce ciel ouvert signifie une révélation grandissante de Christ.

Le ciel ouvert met immédiatement la révélation de Dieu en Christ à notre portée ; il nous permet d’y entrer, de sorte que nous ne dépendions pas , avant tout, des bibliothèques, des livres, des sermons etc.. La révélation est là , pour nous et le Seigneur Jésus devient de plus en plus merveilleux dans notre propre cœur.

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

vendredi 26 février 2016

Philippiens 3 :8 T.Austin-Sparks

Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. (Philippiens 3 :8)

Jésus grandit en nous au fur et à mesure que nous avançons: c’est le chemin de la vie. Chaque fois que nous arrivons à un niveau où nous pensons «je sais, je l’ai, j’y suis arrivé!», et que nous nous contentons de cela, nous pouvons être certains que le Saint Esprit aura cessé son action en nous, et que notre vie sera paralysée, arrêtée.

Prenons l’exemple de l’apôtre Paul, les paroles qu’il utilise pour définir et exprimer ce qui lui est arrivé dès le départ : «Il plut à Dieu... de révéler en moi Son Fils». Paul a eu une vie très remplie, non seulement dans la sommes des révélations qu’il donna, mais dans leur essence concentrée,que n’ont pas réussi à épuiser toutes les tentatives de tant de siècles. .

A la fin de cette longue vie, cet homme qui disait au commencement: «Il plut à Dieu de révéler en moi Son Fils», laisse échapper ce cri du cœur: «je regarde toutes choses comme une perte... afin de le  connaître, Lui ,  Christ» (Philippiens 3:7)

Connaître Christ, voila l’essence même d’une vie gouvernée par le Saint-Esprit. C’est cela qui va nous délivrer de la mort, de la stagnation, du surplace. L’œuvre de l’Esprit au sein de l’École de Christ consiste à nous présenter Christ , et à maintenir Christ en vue dans Sa grandeur, dans sa plénitude. C’est ainsi que, dès le commencement, Dieu, révèle Christ, Le présente, Le reconnaît et nous dit: «C’est à Lui que je veux te faire ressembler, à Son image !

T.Austin-Sparks : L’École de Christ

(6) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964

Chapitre 6

L'HOMME CÉLESTE
LE CARACTÈRE INCLUSIF ET EXCLUSIF DE JÉSUS-CHRIST

                    Nous prenons en considération une expression de la lettre aux Ephésiens : "Toutes choses en Christ" : "...lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ." "Ephésiens 1:10) C'est la grande vision générale qui nous occupe, et nous commencerons maintenant à la disséquer.

                    Pour commencer, il est d'une importance suprême que nous reconnaissions qu'il y a pour Dieu un facteur de base qui régit tout et qui est une question fondamentale pour notre connaissance, c'est le caractère inclusif et exclusif de Son Fils Jésus-Christ.

                    Toutes les choses projetées et requises pour la réalisation de l'intention et du dessein divins se trouvent en et avec Christ, non seulement comme dépôt, mais tout est en Christ. C'est le caractère inclusion de Christ.

                    D'autre part, rien d'autre de ce qui est de Christ n'est accepté ou autorisé par Dieu dans le résultat final. C'est l’exclusivité de Christ. Toutefois, dans Sa patience et Sa longanimité, dans Sa grâce et Sa miséricorde, Dieu peut sembler supporter beaucoup de choses qui ne sont pas de Christ, même en nous, Son peuple. Mais bien qu'Il semble permettre beaucoup de choses, il est capital que nous saisissions une fois pour toutes que Dieu ne le permet pas vraiment. Il peut nous manifester Sa patience, Sa longanimité, mais de toute façon Il n'accepte rien sauf de Christ. Il a initialement dit que pour Lui cette chose est morte, et Il oeuvre pour amener progressivement la mort dans ce domaine. De sorte qu'à la fin, aucun fragment qui n'est pas de Christ sera accepté. Christ exclut tout ce qui n'est pas de Lui. C'est le règlement absolu de Dieu.

L'ÉGLISE DOIT ÊTRE CE QUE JÉSUS-CHRIST ÉTAIT 
EN TANT QU'HOMME CÉLESTE 

                    En raison de ce que nous venons juste de dire, il est de la plus haute importance pour une vraie efficacité que nous comprenions que l’Église est destinée à être ce que Christ était, et est, en tant qu'Homme céleste. Uniquement ce qui est de Christ, l'Homme céleste, est éternellement efficace. Par conséquent, plus il y a de Christ, plus il y a, du point de vue de Dieu, de l'efficacité. Cela signifie que ce qui était et qui est vrai de Lui en tant q'Homme céleste, quant à Son être, quant aux lois de Sa vie, quant à Son ministère et Sa mission, doit être vrai de l'Eglise (quand nous parlons de l’Église, bien sûr, nous parlons de tous les membres comme formant l’Église. )

                    Avez-vous remarqué que nous parlons de Christ en tant qu'Homme céleste, et non pas de l'égalité avec le Père dans la Divinité ? Nous ne disons pas que l’Église doit être, dans le même sens que Christ, Dieu incarné, occupant la place de la divinité. Nous parlons de l'Homme céleste. Christ était et est un Homme céleste. En Lui, l’Église est aussi u homme céleste, ce "nouvel homme". On ne doit pas la considérer comme quelque chose où il y a le Juif, le Grec, la circoncision, l'incirconcision, l'esclave et l'homme libre, une combinaison d'éléments terrestres, de divers aspects de la vie humaine, comme ici sur cette terre. Celles-ci et toutes les autres distinctions terrestres ne sont plus et c'est mis de côté. Un nouvel homme est introduit dans lequel Christ est tout et en tous (Colossiens 3:11)

                    Le Christ n'a jamais été, dans Sa nature essentielle, de la terre. Il avait ici-bas un rapport avec Israël, un rapport avec l'homme. Il a un rapport juridique avec cette terre, mais dans Sa nature essentielle Il n'a jamais été terrestre.Il est le Seigneur du ciel. Il prend la peine de souligner le fait et de le maintenir clairement en vue : "...Je suis d'en haut..." (Jean 8:23)

                    Or, de même que Christ dans Sa nature essentielle ne fut jamais de la terre, de même en est-il de l’Église. L’Église n'a jamais été une chose terrestre dans la pensée de Dieu. C'est là que le fossé est comblé. Paul vous ramène tout en arrière et vous montre que l’Église est dans les lieux célestes avant que la chute eût lieu. En Christ, nous sommes amenés à combler le fossé par les âges de la chute. Avant que le monde fut, Christ existait avec le Père, littéralement et personnellement. L’Église existait dans la prescience de Dieu avant que le monde fut, bien que non littéralement de la même manière que Christ. C'est-à-dire que, ce n'est pas une réincarnation, mais dans la prescience de Dieu, l’Église était aussi réelle avant le temps, qu'elle l'est présentement, ou quelle le sera. Toutes les fois où Paul parle de l’Église, il en parle toujours comme étant complète. Il ne parle jamais de son parachèvement. Il y a beaucoup à faire pour que les membres soient ajoutés, pour l'amener à son état numérique complet, à son parachèvement, à sa perfection spirituelle et morale. Mais tandis que Paul a beaucoup à dire au sujet de la croissance et de l'accroissement spirituel, il parle pourtant de l’Église comme si elle était déjà achevée. Il la voit du point de vue céleste, éternel, divin, du point de vue de la prescience de Dieu. L’Église existait comme un tout complet avec le Père et le Fils, avant les temps éternels. Alors est venue la brèche, le fossé, la dépression. Mais en Christ, le fossé est comblé, et l’Église est vue comme une chose sans discontinuité dans les lieux célestes, au-dessus de tout.  

                    L’Église est vue comme étant littéralement formée dans cette dispensation, mais elle est comme immédiatement transportée au ciel. Dès que nous entrons en Christ, nous sommes assis dans les lieux célestes en Christ : "Mais Dieu...nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus vivant avec Christ... il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes..." (Éphésiens 2:4,5,6) Il n'est pas écrit que nous devons y être placés dans le futur. Avant même que nous ayons cru, nous sommes devenus un peuple céleste du point de vue de Dieu. Nous avons été ôtés de ce monde transportés hors du royaume des ténèbres dans le royaume du Fils de son amour, et avons cessé d'être terrestres, dès que nous sommes entrés en Christ. Nous sommes ramenés au niveau du dessein originel, et reliés à la première pensée de Dieu en Christ. Nous devenons l'homme céleste corporatif, tout comme Il est l'Homme céleste en personne.

                    Nous sommes invités à reconnaître notre lien avec ce qui est éternel et céleste et à considérer les choses d'en haut. Il n'y aurait pas cette terrible anomalie de "chrétiens mondains", si seulement ceci était perçu. Regardez tout ce qui doit être traité en raison du manque de maintien dans la pureté du témoignage par le peuple du Seigneur. Des chrétiens mondains ! Quelle contradiction à la pensée divine ! Comme c'est impossible d'accepter quoi que ce soit de pareil ! Répétons-le, nous sommes invités à reconnaître notre lien avec ce qui est éternel, céleste, à considérer les choses d'en haut. Il ne s'agit pas de travailler, de faire des efforts pour être un peuple céleste, d'avoir pour but d'atteindre une telle position et d'espérer qu'un jour ce sera réalisé. Nous sommes un peuple céleste, et nous devons considérer les choses de ce point de vue.

                    Le converti, le jeune enfant de Dieu, doit se rappeler que par son union avec Christ, il devient entièrement une partie céleste de Christ, dès le début, lié à tout ce qui est céleste et éternel. Toute chose, ici, doit être comme issue d'un autre royaume. Cela devrait être ancré dans les cœurs. Nous aurions un genre très différent de croyants si cela était toujours maintenu vivant dans les cœurs. C'est le point de vue de Dieu, la pensée de Dieu. 

                     Ceci donc, nous amène au point où cette relation éternelle et céleste est reprise. Ce n'es pas le commencement, mais la reprise par Christ de quelque chose qui a été arrêtée, interrompue et qui n'aurait jamais du souffrir une telle interruption.


RIEN D'AUTRE QUE CE QUI EST DE CHRIST N'EST PERMIS PAR DIEU
DANS L'ISSUE FINALE

                    Avant que nous traitions le point de reprise, nous passerons quelques moments à considérer plus profondément l'implication de ce qui a été déjà souligné. Rien d'autre que de ce qui est de Christ n'est autorisé par Dieu pour l'issue finale. Or, parce que cela est vrai, toutes les activités de Dieu en disciplines sont introduites et poursuivies. Toute la discipline qui vient par l'échec, par exemple, est mise à exécution. Présentement, dans le cheminement de le pensée de Dieu, l'échec est, pour ainsi dire, une nécessité. Les vies atteignent un point, puis ne peuvent aller au-delà de celui-ci. Il y a, dans quelque mesure, une continuation de la bénédiction jusqu'à un certain point, et alors l'état des choses changent, le genre de bénédiction accordée a été retenue, la situation change et n'a plus qu'une seule issue : la nécessité absolue d'une nouvelle position dans le Seigneur. Ce n'est pas que le Seigneur bénit ce qui n'est pas de Christ dans une situation donnée, mais dans Sa grâce et Sa miséricorde Il nous bénit afin de nous amener plus loin en Christ. Puis, quand nous sommes parvenus à une meilleure connaissance du Seigneur, le Seigneur suspend cette bénédiction extérieure. Alors, nous passons par un moment d'épreuve, d'échec conscient, de défaite, d'arrêt, d'impuissance et nous nous trouvons très vite dans un état conscient qui aspire à autre chose : "Mon besoin est celui d'une nouvelle position dans le Seigneur, d'une nouvelle expérience et d'une nouvelle connaissance du Seigneur. Tout ce qui a été vécu était merveilleux, mais sans valeur maintenant, car le besoin présent est une nouvelle position avec le Seigneur.

                    Cela sera ainsi jusqu'à la fin. L'expérience n'est pas relative seulement aux premières étapes, mais se poursuit durant toute l'existence. Combien d'entre nous ont pleuré : "Seigneur, nous avons besoin d'une nouvelle position !" Qu'est-ce ? C'est l'oeuvre de cette loi, qu'avec Dieu, rien d'autre que ce qui est de Christ n'est autorisé. Uniquement ce qui est de Christ peut être efficace. Notre expérience indique qu'une plus grande quantité de mélange doit disparaître. Christ doit en prendre la place. L'échec mène à cela.

                     Le même processus s'applique en ce qui concerne l'oeuvre, les grands mouvements. L’histoire d'un mouvement est comme celle de l'individu. Même ce qui a été béni en tant que mouvement, instrument collectif, arrive à une situation où cette oeuvre expérimente que l'expérience passée est terminée. Et pour ce qui a cours maintenant et pour ce qui est devant, une nouvelle position est indispensable. Malheureusement, beaucoup essaient de vivre sur le passé, de poursuivre sur une réputation, une histoire. Ils refusent d'admettre le fait que les choses ont changées et que Dieu demande quelque chose de plus. Si seulement ils voulaient regarder cela en face, combien le futur serait plus glorieux dans son efficacité que le passé ne l'a été ! Mais vous avez l'interprétation de l'expérience. De quelque manière que cela est perçu par ceux qui sont concernés, le fait demeure que Dieu applique cette loi, à savoir, qu'à la fin, quand tout aura été dit et fait et quand tous ces âges actuels auront terminés leur cours, dans les âges de Dieu, il n'y aura rien d'autre que ce qui est de Christ. Il cherche à amener l’Église à ce but : d'être la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. Ce ne peut pas être la plénitude de Christ si quelque chose d'autre se trouve là.

                    Combien l'application de cette vérité est multiple ! Cela affecte maint détail et combien cela devrait nous rendre honteux ! Si vraiment nous la voyons, si elle frappe vraiment nos cœurs, nous serons considérablement humiliés. Intérieurement, nous serons complètement dégoûtés de nous-mêmes, quand, à sa lumière nous penserons à notre assurance à notre force, à notre activité dans les choses de Dieu, à tout ce qui a été de nous-mêmes dans ce domaine. La mise en avant de la force est seulement efficace dans la proportion où elle représente une mesure de Christ. Nous, des gens faibles sr cette terre, nous nous levons et nous pensons que nous avons une certaine importance ! Combien nous sommes insignifiants si on nous regarde des lieux célestes ! Le Seigneur nous regarde, et nous voit trimer pour essayer de nous faire des noms dans Ses affaires, en train de dominer sur d'autres vies, de les manipuler, de mettre nos mains sur elles ! Ce n'est que de l'orgueil, de la vanité : c'est le moi sous une quelconque forme. Les aspects en sont innombrables. Le Seigneur regarde cela et Il sait que ce n'est pas de Lui. Donc dans l'issue finale cela doit disparaître. C'est pourquoi, Il nous brise, nous vide et nous réduit à la position où nous crions le cœur brisé et pleinement conscient : "Seigneur à moins que tu ne fasses cela, c'est impossible ! A moins que Tu ne parles, mes mots sont inutiles !" C'est pourquoi, Il œuvre ainsi. Dans Sa souveraineté, le Seigneur veille à ce que nous nous heurtions à de multiples épreuves pour nous maintenir humbles.

                    Le Seigneur nous maintient humbles par le moyen de personnes difficiles  qu'Il place autour de nous et qu'Il n'ôte pas, bien que nous pleurions beaucoup après Lui pour qu'Il les éloigne, même si elles-mêmes elles sont une menace apparente aux intérêts du Seigneur et ont entièrement tort. Elles servent à nous maintenir humbles et dépendants. Le Seigneur agit ainsi, tout en accord avec cette loi, que tout doit être de Christ. Pour Dieu, Christ remplit l'univers. Si Il voit quoique ce soit qui n'est pas de Christ, cela ne peut pas avoir de place. Seul, Son Fils peut remplir toutes choses excluant toute autre chose. Oh, combien nous avons besoin de chercher humblement auprès du Seigneur qu'il n'y ait rien, en ce qui nous concerne, qui, venant de nous-mêmes, exerce une pression sur d'autres, que ce soit notre attitude, nos affections, notre présence, notre conduite, notre caractère, même notre voix. L'Esprit voudrait souvent nous contrôler et nous faire avancer calmement. Aucun de nous n'a atteint des niveaux très élevés dans ce domaine, et nous devons tous reconnaître un manque. L'Esprit nous traite en cela. Si même dans notre tenue ou en quelque autre chose, c'est nous en tant qu'enfant de Dieu qui attirons les regards, le Saint-Esprit cherchera à nous sensibiliser et nous amener là où il peut nous dire : "C'est se mettre en vue ! Cela ne te convient pas ! Maintenant cache-toi, reste caché ! Cette attitude exclut Christ !"

                     De toute éternité Dieu a déterminé que cet univers sera rempli de Christ, l'Homme céleste, par cet Homme céleste corporatif uni à Lui, Sa Tête. Il se débarrasse du Juif en nous, du Grec en nous, nous conformant à l'image de Son Fils. Béni soit Dieu ! Le moment arrive où nos parviendrons à la position où les derniers restes et reliques de ce qui n'est pas de Christ disparaîtront de nous. Alors, Il sera manifesté en nous. Il viendra pour être glorifié dans les saints. C'est Christ qui doit être glorifié, pas nous ! Néanmoins la relation est très étroite par le fait qu'Il doit être glorifié en nous. Que le Seigneur hâte ce jour!