mercredi 24 février 2016

(5) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 5

SON EXCELLENTE GRANDEUR

Lecture : 1 Rois 4:1, 7, 20-34 ;  10:1-9  ;  Matthieu 12:42

                   Certains des passages qui fournissent l'arrière-plan de nos méditations se réfèrent très nettement et précisément à l'excellence et à l’extrême grandeur du Seigneur Jésus. Un passage de base, d'une implication énorme est celui qui est venu de Ses propres lèvres : "...personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père..." C'est une déclaration qui signifie en d'autres termes, que seul le Père connaît le Fils, sait qui Il est et ce qu'Il est. Seul le Père sait tout ce que le Fils représente. Avec cela nous avons la profonde déclaration de l'apôtre Paul : "...mais lorsqu'il plut à (Dieu) ...de révéler son Fils en moi..." Ceci se situe au début de sa vie en Christ Jésus, et c'est une révélation qui était destinée à devenir si pleine qu'après toutes ces années d'instruction, après toute sa découverte de Christ, à la fin, il est encore à se trouver avec ce cri du cœur : "...je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel je renonce à tout; je les regarde comme de la boue afin de gagner Christ." (Philippiens 3:8) Cela signifie clairement que même à la fin l'apôtre a reconnu qu'il y avait une connaissance de Christ qui lui était impossible d'avoir, qui était au-delà de tout ce qui lui avait déjà été révélé; et qu'une telle connaissance était plus précieuse et plus importante que toutes les autres choses. Nous chantons souvent dans un de nos hymnes : "Parlez de Son excellence grandeur" - "Voici, quelqu'un de plus grand que Salomon est ici."

                    Notre difficulté sera toujours de comprendre, de saisir, d'apporter cette excellente grandeur, cette plénitude transcendante dans les limites et l'expérience pratiques quotidiennes. Pourtant il est nécessaire que cela soit, et notre approche de cette plénitude doit être du genre à nous la rendre d'une valeur immédiate; car tout ce vaste domaine de puissance et de plénitude, bien que tellement au-delà de notre compréhension, est cependant pour notre bien et notre avantage présents. Dans ce compte-rendu de la grandeur de Salomon il y a quelques traits caractéristiques qui annoncent cette grandeur du Seigneur Jésus, une grandeur qui, comme nous l'avons dit, est pour notre bien et notre avantage présents.

(A) LA DOMINATION SUPRÊME

                    Nous remarquons qu'il est dit de Salomon qu'il était roi sur tout Israël et qu'il dominait sur toute la région au-delà du fleuve. Quelqu'un de plus grand que Salomon est ici. Le premier trait caractéristique, alors, est celui de sa domination suprême, son excellente seigneurie, royauté, souveraineté. C'est d'une valeur pratique énorme. Cela opérait, comme nous le voyons, dans deux domaines : il était roi sur tout Israël et il dominait sur toute la région au-delà du fleuve.  

                     Ces déclarations suggèrent que le Seigneur Jésus est non seulement Roi de la sphère de ceux qui Le reconnaissent comme Seigneur, Ses propres rachetés, mais que, malgré ce qui peut paraître, Il est Roi dans un sens bien plus large. Dans notre médiation, nous nous déplaçons beaucoup dans l'épître aux Éphésiens, et dans cette lettre, c'est la souveraineté du Seigneur Jésus qui nous est présentée, pas seulement Sa relation avec l'Église.  Il est la Tête de l'Église qui est Son Corps, Il est Seigneur là, mais Il est en outre, ben au-dessus de tout gouvernement et autorité, principauté et puissance. Il est maintenant  le Seigneur universel. Il n'apparaît pas comme cela, tout semblerait contredire ce fait. Mais il est nécessaire que nous soyons amenés à voir que la royauté, la seigneurie, la domination universelle du Seigneur Jésus, en ce moment présent, ne signifie pas nécessairement que tous apprécient cette seigneurie, ni que pour tous, dans l'univers, c'est u n règne bienfaisant. Mais même si c'est le cas, cela ne change pas le fait. Il y a d'autres choses qui montrent également le fait d'une manière très positive.

                   Bien sûr, notre trouble et nos considérations sont à tellement courte vue. Nous vivons un court espace de temps, et ce laps de temps est d'une importance tellement considérable pour nous, que notre vue des choses est si étroite. Si nous pouvions seulement adopter la longue vue et voir les choses du point de vue de Dieu, combien le résultat de nos propres coeurs serait ! En disant cela, nous avons en pensée le démenti largement répandu de la royauté, de la seigneurie, de la souveraineté du Seigneur Jésus-Christ. Cette période du monde s'appelle le jour de Son rejet, et il y a une strophe d'un hymne qui débute ainsi :

Notre Seigneur est maintenant rejeté
Et par le monde désavoué

                    Mais ce n'est pas une affaire aussi aisée de mettre le Seigneur Jésus de côté. Les hommes peuvent le rejeter, les nations peuvent le rejeter, chercher à l'éliminer, Lui refuser une place, nier Ses droits, refuser de reconnaître Ses titres et Sa seigneurie, cela ne le supprime pas. Dieu a placé Son Roi sur Son Trône. Au sujet d Fils, Il a dit : "Ton trône, ô Dieu est éternel..." (Hébreux 1:8) Rien ne peut bouleverser cela. L'attitude du monde, celle des hommes, ne peuvent entraver ce fait, ni déposer le Seigneur Jésus. Il peut être dit : "C'est une déclaration, mais comment le prouverez-vous ?" Eh bien, il y a des évidences. Nous avons l'évidence qu'Il est Seigneur, qu'Il tient les choses dans Sa main souveraine, que rien ne peut prendre Sa place.

LE TÉMOIGNAGE DE L'HISTOIRE
 
                    Regardez l'histoire et voyez ce qui a essayé de prendre la place du Seigneur Jésus dans Sa souveraineté, de faire ce que seul le Seigneur Jésus pouvait faire, de provoquer un état de chose, d'accomplir ce qui est du ressort et de la puissance du Fils seul, et voyez à quel ces efforts ont réussi. Tout ce qui cherche à provoquer un état de choses que seul, le Seigneur Jésus peut établir est voué à l'échec. Vous pouvez voir que cela s'est répété maintes fois à travers l'histoire. La domination du monde a été recherchée par les uns et par les autres. Des choses qui étaient des idéaux, ou des conceptions magnifiques pour le monde, ont été entreprises, et elles ont toutes échoué, toutes sombré. Les royaumes et les empires, les despotes, les dictateurs, les monarques, se sont élevés et ont atteint un niveau important, certains d'entre eux ayant un grand pouvoir, mais l'empire s'est brisé et passa. Le règne a sombré. Ainsi vous avez ces choses venant et passant à travers toute l'histoire. Et remarquez, toute la question est liée au Seigneur Jésus.

                    Lisez à nouveau le livre de Daniel, et vous percevrez le modèle dans lequel nous nous mouvons. Vous avez là, le dévoilement prophétique des empires mondiaux : Babylone, l'Empire de Mèdes et des Perses, puis celui des Grecs, et jusqu'au grand Empire romain. Ils passent tous en revue et disparaissent. La leçon du livre de Daniel est celle-ci : qu'il n'y a qu'Un seul que Dieu a désigné pour être le Seigneur universel et que personne d'autre ne peut tenir cette place. D'autres peuvent aller loin, mais ils ne peuvent jamais atteindre cette place, et ainsi, ils doivent passer. Nous pouvons encore voir de grandes puissances venir à l'existence, de vastes étendues de territoire sous une domination, mais tout ceci passera. L'affaire est dans les mains du Seigneur Jésus. Tout cet effort, est dès sa naissance, voué à aller jusqu'à un certain point, et puis passer. Seul le Seigneur Jésus peut avoir la domination du monde. Il est le seul à pouvoir apporter la paix universelle. Il est le seul à pouvoir apporter la prospérité à toutes les nations. Cela est tenu en réserve pour Lui et Son règne. Jusqu'alors, il y aura des fluctuations et des variations dans les fortunes du monde, mais tout cela passera.

                    Ce caractère éphémère, cet échec, cette confusion, cette impasse sont dus au fait que le cours des choses est entre Ses mains et qu'Il détient tout. Il est Roi ! Il est Seigneur ! C'est une chose formidable que le cours même des nations, l'histoire même de ce monde, est entre les mains du Seigneur Jésus pour le but qu'Il a en vue ! Dieu a toujours établi Son Fils comme le seul destiné à être le Seigneur de Son univers pleinement, complètement, définitivement, comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, avec un pouvoir et un règne bienfaisant pour toute le terre. La paix et la prospérité sont renfermées dans le Seigneur Jésus. Il détient le sort des nations à cet égard. Les hommes peuvent tenter cela par eux-mêmes, et ils peuvent beaucoup progresser pour usurper Sa place, mais la fin est prévue, connue d'avance. Il doit venir Celui à qui appartient l'autorité, et à Son royaume, il n'y aura pas de fin. Ce royaume a commencé dans le ciel. Il en est déjà investi et le détient entre Ses mains. C'est ainsi que nous devons lire l'histoire et lire nos quotidiens. Voilà comment nous serons sauvés de la dépression et du désespoir funestes qui voudraient se glisser dans nos cœurs lorsque nous notons l'état des choses dans ce monde. Tout est détenu en Lui pour un certain dessein. La signification est que rien ne peut prendre la place du Seigneur Jésus.

                    Vous pouvez appliquer cela de diverses manières et dans différentes directions. Cela explique l'histoire de la prétendue église, l'histoire de la chrétienté. Pourquoi ce qui professe être du Christ, mais qui en réalité n'est pas de Christ, échoue, échoue continuellement  à travers toute l'histoire ? Simplement parce que c'est quelque chose qui s'arroge la place de Christ  et qui n'est pas de Christ. L'échec est écrit sur cette chose-là dès le commencement. Tout ce qui n'est pas de Christ va échouer et échoue effectivement. Bien qu'une chose puisse commencer avec Christ, dès qu'elle sort de Sa sphère et devient une chose de l'homme, sa fin est venue.

                    C'est l'explication des choses que Dieu a levées en relation avec Son Fils, des choses qui étaient pures et vraies, mais que les hommes ont pris en mains à cause de la bénédiction qui reposait sur elles. Toutes les fois que ceci s'est produit, la fin de ces choses, en tant que force spirituelle, a été en vue. Pourquoi donc ? Cela s'est mis devant Lui, en dehors de Son contrôle, et rien ne peut prendre la place de Christ. Oh, combien il est nécessaire de demeurer pleinement en Christ, d'être de Christ en totalité, selon Christ, gouverné par le Saint-Esprit. Il met Sa souveraineté en oeuvre contre le succès, la prospérité, le triomphe final de tout ce qui n'est pas de Lui-même. Si nous voulons que la souveraineté du Seigneur Jésus soit de notre côté, alors à nous d'être à fond de Son côté ! Sinon Sa souveraineté oeuvre contre nous. La confusion du monde, son trouble et son désespoir sont tous une évidence puissante que Jésus est Seigneur, parce que c'est un monde qui essaie de réussir sans Lui, sans pouvoir y parvenir. Non ! Il déclare que cela ne peut se faire. Il dit "Je suis essentiel ! Je suis indispensable ! Si vous voulez l'obtenir autrement, alors vous devrez apprendre que sans Moi c'est impossible."

                    Nous pourrions passer tout notre temps à considérer la domination et la royauté de Salomon. Il était roi sur Israël et dominait sur tout le territoire au-delà du fleuve. Mais nous devons avancer pour considérer un autre trait caractéristique dans lequel Salomon annonce l'excellence du Seigneur Jésus


(B) LA GÉNÉROSITÉ DE LA TABLE DE SALOMON

                    "Chaque jour Salomon consommait en vivres: trente cors de fleur de farine et soixante cors de farine, dix bœufs gras, vingt bœufs de pâturage, et cent brebis, outre les cerfs, les gazelles, les daims, et les volailles engraissées." (1 Roi 4:22-23) Chaque jour c'est un grand banquet pour Salomon ! De quoi nous parle ceci si ce n'est de la pleine générosité de Salomon. On ne fait pas mauvaise chère, on ne subit aucun régime draconien ! "Il y a ici, plus que Salomon."

                    Quand, par le saint-Esprit, nous entrons vraiment dans la pleine connaissance du Seigneur Jésus, il n'est pas possible de manquer de nourriture spirituelle ! Oh, la tragédie des croyants affamés, avec un tel Roi ! La tragédie, la peine indicible des enfants du Seigneur privés spirituellement de nourriture ! Le fait est qu'il y a une plénitude pour Son peuple qui est de loin plus excellente que celle de Salomon. 

                    Lisez à nouveau l’Évangile de Jean avec cette seule pensée à l'esprit, et vous constaterez comment la vérité reçoit confirmation de la vie terrestre du Seigneur Jésus. Prenez le chapitre 6, avec son grand incident  de la nourriture donnée à la multitude, le tout amenant l'interprétation spirituelle :"Je suis le pain..." Ses disciples ont manqué de foi à un certain moment, et Il fut étonné : "Êtes-vous sans intelligence et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? " (Matthieu 16:9-10). Il a été étonné de leur échec à comprendre qu'en Lui il y avait non seulement assez, mais l'abondance. Il y a quelque chose de faux en ce qui nous concerne si nous n'avons pas découvert qu'il en est ainsi. La plénitude de Christ est pour notre satisfaction spirituelle. Il y a abondance de nourriture.

                    A nouveau, considérez non seulement la tragédie pathétique, mais la tragédie cruelle de la famine. Qu'est-ce qui maintient le peuple du Seigneur hors de la plénitude ? Pour une très grande part, c'est le préjugé, la ruse du diable d'élever la barrière du préjugé entre le besoin et la provision. Oh, la méchanceté du diable qui s’introduit par ses oeuvres d'aveuglement pour affamer le peuple du Seigneur ! Il y a du pain en Christ. Il y a la plénitude inépuisable pour la vie spirituelle. Nous savons que nous parviendrons à la même position que Paul quand il s'est écrié : "que je puisse le connaître..." c'est-à-dire, à une conscience qu'il y a une connaissance au-delà de tout ce que nous avons déjà atteint, où tout est regardé comme n'étant rien comparé à cela. Ce ne sont pas seulement des mots, c'est la vérité. Il y a du pain dans le Seigneur Jésus, il y a du pain dans Sa maison. C'est ici qu'Il est supérieur à Salomon. Il y a du pain pour une puissante armée, une compagnie capable de faire un plus grand honneur à Sa nourriture que jamais les gens de la maison Salomon n'ont pu le faire. S’ils s'étaient assis pour prendre part à sa générosité, ils auraient pu y participé jusqu'à une certaine limite mais pas au-delà. Mais notre appétit continuera d'augmenter. Nous avons une capacité spirituelle grandissante, qui continuera de s’accroître jusqu'à la plénitude de Christ. La générosité de Salomon, donc, est un autre trait caractéristique par lequel il annonce l'excellente grandeur du Seigneur Jésus. Nous abordons mais brièvement, un troisième point. 


(C) LA GLOIRE DE SALOMON

                    La gloire de Salomon est proverbiale. Même le Seigneur Jésus a parlé d'elle ainsi : "...Considérez comment croissent les lys des champs : ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire (et ils savaient quelle était sa gloire) , n'a pas été vêtu comme l'un d'eux." (Matthieu 6:28-29) Mais qu'était Salomon dans sa gloire, comparé au Seigneur Jésus ? Qu'est-ce que la gloire du Seigneur Jésus ? De manière inclusive, c'est la révélation de la plénitude de Dieu, de la gloire de Dieu sur la face de Christ.
                    
                    Cela peut ne pas sembler très pratique, mais remarquons que cette gloire de Salomon a été étroitement liée à sa sagesse. Sa sagesse a montré la nature de sa gloire. Il y avait quelque chose au-delà de la gloire. Cette gloire n'était pas simplement du clinquant ou de la parade, mais était le fruit d'une grande sagesse que Dieu lui avait accordée. C'est la sagesse de Salomon qui était mise en évidence dans sa gloire et sa renommée. Que peut-il être dit de sa sagesse ? Il a prononcé trois mille sentences. Il a écrit beaucoup de cantiques. Il a parlé sur les arbres, les animaux, les oiseaux, les reptiles, les poissons. Ce sont toutes des choses pratiques. Comment a-t-il parlé d'eux ? Tout dans la création a été doté par lui d'une signification. S'il parle sur les arbres, il vous communiquera un secret, il donnera une signification aux arbres, depuis le cèdre du Liban, (les arbres dans la Parole de Dieu ont tous une signification) jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille. Nous savons de quoi parle l'hysope que nous rencontrons pour la première fois dans l'Exode et le Lévitique. Nous savons ce que représentent les cèdres du Liban, et tous les arbres entre ces deux ont également une signification. Salomon a donné le secret la signification divine. Puis il a parlé des animaux, et nous savons que la Bible parle de beaucoup de bêtes, et qu'elles ont toutes une signification. Il a aussi parlé sur les oiseaux les reptiles et les poissons. Il a dévoilé les secrets de la création et a tout doté, dans la création, d'une signification plus profonde. Être capable de faire cela est la preuve d'une sagesse qui n'est pas ordinaire.

                   En quoi le Seigneur Jésus est-Il supérieur ? Eh bien, après tout, la sagesse de Salomon dans ces domaines n'était que poétique. Le Seigneur Jésus a une sagesse pratique, en ce sens qu'Il a mis la main sur tout en relation avec Son dessein, et tout est fait pour servir à ce dessein. Oh ! Que nous puissions voir et croire cela à tout moment dans nos expériences ! Tant de choses se produisent dans nos vies ! Quelle diversité ! Quelle portée ! Combien certaines choses semblent être mystérieuses !  Comme il est étrange que le peuple du Seigneur ait tellement plus d'expériences, à la fois en nombre et en diversité, que n'importe qui d'autre. Il semble que presque tout ce qui peut arriver à une personne, arrive à un croyant. Vous vous demandez parfois si quelque chose d'autre est possible ? C'est ainsi que nous posons la question. Il n'y a pas une seule chose dans la vie d'un enfant de Dieu qui ne soit contrôlée et gouvernée par une signification plus profonde en relation avec Son dessein. Nous nous rappelons la déclaration de Paul : "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." (Romains 8:28) La traduction plus fidèle est : Dieu travaille en toutes choses pour le bien. Dieu dote tout d'une signification pour ceux qui l'aiment et qui sont les appelés selon Son dessein. La sagesse de Dieu met la main sur toutes choses et lui donne une valeur. Il se peut que seule l'éternité nous révèle la valeur de certaines choses, mais nous devons croire que, puisque nos vies sont complètement sous Son gouvernement, il n'y a rien sans signification, ni rien sans valeur. Sa sagesse régit tout.  
 
                    C'est quand nous parvenons à réaliser cela, à l'accepter et à le croire, que nous trouvons le repos pour nos cœurs, et que nous nous trouvons en voie de gagner plutôt que de perdre. Quand nous nous révoltons contre ces choses, alors nous sommes en voie de nous priver de quelque chose. Mais quand nous nous ajustons au Seigneur dans ces choses, nous trouvons premièrement le repos pour nos cœurs, puis la discipline produit une valeur spirituelle. C'est le gain, non la perte. C'est ce qui est bon, non pas ce qui est mauvais. C'est la sagesse. C'est mieux que d'avoir de multiples poèmes, c'est pratique. Quelqu'un qui est plus grand que Salomon est ici ! C'est la gloire du Seigneur Jésus. Comment Sa sagesse oeuvre-t-elle pour Sa gloire ? Vous et moi passons par une expérience douloureuse, une expérience mystérieuse. Nous ne pouvons voir aucun bénéfice en cela, mais seulement un effet nuisible. Nous sommes conduits à regarder au Seigneur, à croire que bien que nous puissions pas voir, ni comprendre, Il sait, et nous Lui faisons confiance. Nous sortons de l'épreuve, et nos yeux s'éclairent au sujet du but de celle-ci, et nous adorons. Oh, nous n'avions jamais vu qu'une telle situation comme celle-là puisse avoir cet effet ! Nous n'avions jamais imaginé, non jamais, que cette valeur puisse en être le fruit. Ce qui semblait destiné à notre perte, nous a introduit dans une plus grande plénitude du Seigneur. C'est là, Sa gloire.

                    Rappelez-vous que Sa sagesse est régie par Son amour. Cela est un point important chez Salomon. Le cœur de Salomon était derrière sa sagesse. C'était un cœur sage et bienveillant (pas un cerveau). Regardez maintenant Salomon. Deux femmes lui apporte un bébé. Salomon observe. Pour quelle raison observe-t-il ?  Pour quelque chose qu'il connaît par sa propre expérience. Lisez l'histoire de la naissance de Salomon. Lisez cette petite phrase au sujet de l'amour spécial de sa mère envers lui. Salomon était le chéri du coeur de sa mère. Il savait ce qu'était l'amour d'une mère pour son bébé et il observe ces deux femmes. Il a l’œil sur elles, un œil averti au sujet d'une mère ou de son enfant. Il dit à quelqu'un qui est à côté de lui : "Prend cette épée et coupe l'enfant en deux!" Cela ne ressemble pas beaucoup à un cœur de mère, mais il observe. Alors il voit le cœur de la mère sauter et il entend son cri : "Non ! Je préfère que l'autre femme ait l'enfant plutôt que vous lui fassiez mal !" Salomon sut qui était la mère de l'enfant. C'est la sagesse de Salomon mue par son amour.

                    Ceci caractérise le Seigneur Jésus suprêmement. Oh, il semble parfois que la méthode qu'Il choisit pour travailler est dure, mais elle est mise en action par Son amour. Elle peut paraître étrange et mystérieuse, mais l'amour y est présent. Il y a un grand cœur derrière tout cela. 

                    Quand, sous la direction de Salomon, l'arche fut introduite das le sanctuaire et placée là, à l’endroit désigné, représentant le Seigneur entrant dans Son repos et Sa satisfaction, il nous est dit que cette réalisation symbolique de l'objectif du Seigneur en vue du repos, fut accompagnée d'un témoignage venant du ciel, et que Salomon a tourné son visage vers le peuple et les a bénis. Dieu est entré dans Son repos en Son Fils, dans l'entière satisfaction, alors le Fils, dans la visage duquel est la gloire de Dieu, se tourne vers nous en bénissant : "...la gloire de Dieu sur la face de Christ." (2 Corinthiennes 4:6) Quelqu'un qui est plus grand que Salomon est ici.

                    Que le Seigneur nous accorde une nouvelle perception de Son Fils !


mardi 23 février 2016

Jean 8 :12 Ian Thomas

Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. (Jean 8 :12)

Tandis que nous devons prier notre Père, le Fils est Celui qui œuvrera au travers de nos vies par la puissance de Son Esprit. Il a dit, "sans Moi vous ne pouvez faire rien." (Jean 15:5) Il doit encore accomplir Son rôle de Fils qui vit pour apporter toute la gloire au Père. En manifestant Sa vie divine et Ses œuvres par les membres de Son corps ici sur la terre, Ses disciples peuvent devenir "les envoyés " qui manifestent la lumière et la gloire de Dieu.

En tant qu’enfants de Dieu, nous devons Le reconnaître comme la source de tout qui est bon dans le monde, puis compter sur Lui pour diriger nos pas selon Ses plans. Alors que nous marchons sur ce chemin de la dépendance par la foi, il nous faut aussi, être en réelle confiance avec Lui comme Celui qui accomplira le travail qui nous est échu. Et bien qu'Il se serve généralement de nos activités physiques dans le travail qu'Il nous  assigne, Il nous fera comprendre que ce que nous faisons est fait par Lui. (Jean 3:21)

Jésus montra "la lumière de vie" du ciel en marchant comme un homme dans un simple corps mortel. Sa vie entière était un miracle. Parce qu'Il marchait toujours dans la puissance de l'Esprit Saint, Il pouvait honnêtement dire, "je ne fais rien de Moi-même."

De même quand nous avons arrêté de vivre par notre propre suffisance et avons appris à vivre complètement par la foi en la puissance de Dieu, le Seigneur nous rendra aussi capables d’afficher la même "lumière de vie." (Jean 8:12) Mais, comme nous le verrons, ceci n'est pas une leçon facile à apprendre pour les disciples de Christ.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible

lundi 22 février 2016

Jean 14:12-13 Ian Thomas

Je vous le dis en vérité, quiconque a foi en moi, fera ce que j'ai fait... Et je ferai tout ce que vous demanderez en Mon nom, pour que le Fils puisse glorifier le Père. (Jean 14:12-13)

Dieu révèle Ses enfants spirituels au monde par la manière dont Il répond à leurs prières avec Sa puissance divine. En nous détournant du mode de vie indépendant et autosuffisant dont nous avons tous hérité de l’Adam déchu, nous aurons une occasion d'entrer dans la  lumière et la marche tel que Jésus l’a fait. Alors, Dieu pourra commencer à répondre à nos prières tandis que nous entrons dans Sa volonté et marchons dans la voie qu'Il a originellement conçue pour que Ses enfants y vivent.

Et quoi que nous demandions nous le recevons de Lui, parce que nous gardons Ses commandements et que nous faisons ce qui Lui est agréable. (1 Jean 3:22)
Celui qui vit selon la vérité vient à la lumière, afin que l'on puisse voir clairement que ce qu’il a fait a été fait par Dieu. (Jean 3:21)

Voilà la vie pour laquelle les enfants de Dieu ont été créés. Parce que le Fils est maintenant avec le Père et qu’Il est dans une position où Il possède toute la puissance et l'autorité dans le ciel et sur la terre, Il peut maintenant vivre et œuvrer au travers de Ses disciples. Mais Il ne peut manifester clairement Sa vie et Ses œuvres au travers de nous, que si nous avons été entièrement sanctifiés {mis à part} pour Son usage exclusif {"Pour Son usage  exclusif" est différent que faire "exclusivement une œuvre religieuse"}.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible

dimanche 21 février 2016

Jean 11:40 Ian Thomas

Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?" (Jean 11:40  Version amplifiée)

Quand Jésus a ressuscité Lazare, comment l'a-t-il fait ? Le miracle ne venait pas de Lui. Il a dit à Marthe, "Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?" (Jean 11:40  Version amplifiée) La foi en Son Père céleste était la clé qui permettait à Jésus de manifester la gloire de Dieu. Cela demandait une réelle dépendance en la puissance divine de l'Esprit dans tout ce qu'Il a fait.

Christ a fait chaque miracle de la même manière qu'Il a nourri les cinq mille. Il reconnaissait le Père comme la source de toute la puissance et dépendait humblement du Saint Esprit  pour accomplir l’œuvre.

La gloire de Dieu ne peut être manifestée que  quand nous dépendons de Lui. C'est aussi simple que cela! "Alors Jésus leva les yeux et dit, ' Père, je Te rends grâce de ce que Tu M’as entendu. Je sais que Tu m'entends toujours, mais je le dis à cause de ce peuple, afin qu'ils puissent croire que Tu m'as envoyé. '" (Jean 11:41-42) Il voulait que les gens reconnaissent qu’Il vivait par une source de puissance qui venait de Son Père céleste.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible

(4) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964

Chapitre 4

REVÊTIR L'HOMME NOUVEAU 

Lectures : Romains 5:12, 15:19 ; Ephésiens 4:13 , 20:21 ; Colossiens 3:9-11

                    Ici, la Parole dit que nous sommes dépouillés du vieil homme, ou plus littéralement que nous avons quitté ou rejeté le vieil homme. Le même verbe se trouve en Hébreux 12:1 : "...donc...rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement..."  Nous avons abandonné le vieil homme, ou nous nous en sommes dépouillés. Si souvent nous employons ces mots dans une relation simplement personnelle. Nous parlons de "notre vieil homme". Par cela nous désignons notre nature pécheresse qui est la nôtre et qui se révolte sous l'effet de la provocation. Cet aspect, bien sûr, est inclus dans la répudiation faite par l'acte de foi initial. Mais ce n'est pas tout ce qui est sous-entendu par les déclarations qui sont devant nous. Cela est inclus; mais ce que nous avons ici est une chose de très grande importance.

LA SIGNIFICATION DU TERME "VIEIL HOMME" 

                    Romains 5 l'explique très bien. Le vieil homme est un ordre racial, représenté par sa tête raciale, Adam. C'est un ordre. Cet Adam corporatif et collectif, étant séparé de Dieu, L'ayant quitté, est un genre d'ordre qui ne peut plus être accepté par Dieu. Il est passé à côté de la pensée de Dieu, de Son approbation. Il se tient dans une position contraire à Sa pensée. C'est l'ordre dans lequel nous sommes nés et auquel appartient tout ce que nous sommes par nature. Il en est parlé comme d'une entité corporative et collective. Il est important de se rappeler que non seulement le corps de Christ est un, mais que le corps d'Adam est un. C'est-à-dire que tous en Adam sont également un être corporatif. C'est un homme, un genre d'homme, un type d'homme exprimé dans le monde entier. Et il est dit que nous nous sommes dépouillés de cet homme, du vieil homme. Nous l'avons rejeté, quitté. Nous l'avons enseveli dans le tombeau de la même manière que nous y déposons un cadavre. Le corps de quelqu'un qui a quitté cette vie est mis à part. Ce n'est plus l'endroit où il demeure. Il a abandonné ce corps et nous donnons suite à ce fait en abandonnant pareillement ce corps. Or, comme croyants, nous sommes dépouillés du type, de l'ordre, du système d'Adam, nous avons abandonné ce grand homme collectif d'un certain genre, d'un certain ordre.

LE NOUVEL HOMME

                    Puis, il nous est dit de plus, qu'en Christ, nous avons revêtu le nouvel homme. Cela aussi, est souvent pensé comme étant une affaire simplement personnelle, une question individuelle. C'est-à-dire, dans notre conception , le nouvel homme est un genre de vie et de nature personnelles nouvelles. C'est vrai, mais il y a bien plus que cela. Dans la lettre aux Ephésiens, l'apôtre parle du nouvel homme qui est l’Église, le "Christ", comme c'est littéralement exprimé dans 1 Corinthiens 12:12. Christ est un avec tous Ses membres en tant que Tête jointe au Corps, tous les membres formant un seul Corps, un nouvel homme.C'est un homme corporatif et collectif, un homme qui n'est plus Adam mais Christ où : "...Christ est tout et en tous".  (Colossiens 3:11) Auparavant Adam était tout en tous, à présent, dans la nouvelle création, c'est Christ qui est vu pour être tout en tous. L'apôtre exprime bien ce que cela signifie quand il écrit : "Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits." (Ephésiens 4:20-21) C'est une grande incarnation de la vérité divine dans une Personne, et nous sommes présentés comme étant dévêtus de ce corps, du vieil Adam, et comme étant revêtus de ce corps de Christ, de ce nouvel homme.

(A) LE PREMIER TRAIT CARACTÉRISTIQUE

                    Cela inclut un bon nombre de choses. Si vous regardez le contexte de ce passage vous observerez certaines d'entre elles. Il inclut la nature de Christ. C'est pourquoi, après la mention faite du revêtement du nouvel homme, l'apôtre poursuit presque immédiatement avec des expressions comme celles-ci : "Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien aimés, et marchez dans l'amour, à l'exemple de Christ..."   (Ephésiens 5:1-2) Le nouvel homme corporatif est l'incarnation de l'amour de Christ. C'est la première chose. Cet amour doit avoir une expression individuelle, car ce qui est déclaré être vrai du corps entier l'est seulement dans la mesure où cela se trouve être vrai du membre individuel. Reconnaissons cela quand nous parlons de l’Église, ou du Corps de Christ, ou que nous nous servons de ce titre alternatif le "nouvel homme". Nous parlons de ce ce qui est l'incarnation de l'amour de Christ. Quand nous disons que nous revêtons ou avons revêtu, le nouvel homme, nous voulons dire que nous avons revêtu l'amour de Christ.

                    Marcher dans l'amour, alors, est une chose qui est impliquée. Le Corps est édifié dans l'amour; le Corps est constitué par l'amour; le Corps est le moyen d'expression de l'amour de Christ. Si vous prenez l'image et la suivez vous verrez à quel point il est impossible d'échapper à ce fait. Si vous trouviez un corps sans tête, on pourrait dire que vous avez trouvé un corps, mais un corps très mutilé ! Cela ne pourrait pas vraiment être appelé un corps dans le plein sens du terme. Le Seigneur Jésus n'a pas un tel corps. Pour une pleine expression de la signification du mot "corps" il doit y avoir une tête et des membres tous ensemble, correctement ajustés et reliés. Or, on ne peut pas dire que Christ en tant que Tête est amour et que Ses membres soient considérés séparés de Lui. Le Corps est un. Christ, dans Son expression englobe Ses membres, et cela implique une nature. Cette nature est amour, donc : "...comme des enfants bien-aimés... marchez dans l'amour, à l'exemple de Christ qui nos a aimés."

                    L'amour n'est pas le seul trait caractéristique de cette nouvelle nature. Nous l'employons simplement pour indiquer que cette nature implique une nouvelle tendance ou disposition du Corps. Vous et moi devons être davantage devant le Seigneur pour une nouvelle disposition du Corps. La disposition de ce nouvel homme est la disposition de l'amour. Demandons au Seigneur l'accroissement de cette disposition dans le Corps de Christ. Tout ce qui est autre que cela est encore le vieil homme et il doit être rejeté. Quand quelque chose qui n'est pas l'expression de l'amour de Christ prend naissance parmi nous, en tant que peuple du Seigneur, sous quelque forme que ce soit --et il y a beaucoup de formes de pensées, de sentiments et de paroles : paroles de critiques, de jugements -- l'amour doit le rejeter. Si vous et moi sommes trouvés dans une attitude telle qu'un esprit de critique, l'un envers l'autre, c'est du vieil homme, le vieil Adam, il doit être rejeté. Nous devons reconnaître que le Seigneur a mis le vieil Adam dans la tombe. Alors nous devons poursuivre et dire : "Tu vas à la tombe, c'est ta place !" Le nouvel homme, donc, parle d'une nouvelle nature et d'une nouvelle disposition. Nous tous, avons besoin d'avantage de cette disposition du "nouvel homme", afin que nous marchions dans l'amour.

(B) UNE CONSCIENCE CORPORATIVE

                    Puis ce nouvel homme, cet être corporatif et collectif, étant relié et inter-relié de cette façon, représente une vie de communion. Elle exige une conscience corporative  qui est l'une des conditions les plus importantes. Dans le dessein du Seigneur, tout dépend de cette vie corporative. Le Seigneur Lui-même ne peut jamais atteindre Son but par des individus, et vous et moi ne pourront jamais atteindre le but final en tant qu'individus. Bien qu'il soit vrai qu'Adam, le vieil homme, est une unité corporative, la conscience du vieil homme n'est pas une conscience corporative. C'est une conscience indépendante, une conscience séparative. Nous devons avoir une conscience corporative afin d'atteindre le but de Dieu. Il y a un certain nombre de chers enfants de Dieu qui restent bien trop longtemps dans un état d'immaturité spirituelle. Il ne vont pas vraiment au-delà de l'enfance spirituelle. Vous pouvez en connaître depuis des années, et les trouver dans le même état de simple enfance comme vous les avez vu la première fois. Or, on dira : "C'est très bien et très bon d'être un simple enfant du Seigneur !" Et bien, ayons toujours un esprit comme un enfant, et cherchons à toujours être animés d'un esprit pur et simple devant le Seigneur. Mais rappelons-nous qu'il y a une différence entre le fait d'être comme des enfants, et l'enfance. Il y a toujours une différence entre garder cette simplicité, cette pureté, cette franchise, cette disposition de l'enfant à apprendre, et une compréhension retardée, une capacité lente à saisir les choses spirituelles, à assimiler la nourriture destinée à ceux qui sont d'un âge plus avancé. Le problème, pour beaucoup de personnes, ou la cause de leur propre  maturité retardée, et qu'elles évoluent simplement à leur gré. Elles sont des papillons passant d'une chose à l'autre sans vie corporative, sans vie reliée au Corps. Un papillon est un joli insecte quand il voltige, mais il y a une différence entre un papillon et une abeille. Une abeille va aussi de fleur en fleur, mais elle agit dans un très bon but. Sa vie est corporative, mais pas celle du papillon, c'est une vie individuelle.

                    Une maturité retardée, une croissance spirituelle arrêtée ou ralentie, sont très souvent dues à ce manque de vie corporative qui est liée à la vie du peuple du Seigneur d'une manière définie et positive. C'est le chemin de l'élargissement. C'est la loi du nouvel homme. Nous arrêtons notre croissance spirituelle quand nous mettons de côté la nécessité de la vie liée au peuple de Dieu d'une manière tout à fait définie. C'est un arrière-plan dans l'épître aux Éphésiens. La totalité du quatrième chapitre est entièrement consacrée à cette question vitale. Le nouvel y est présenté comme étant l’Église, le Corps de Christ. Ce nouvel homme doit grandir et parvenir à la mesure de la stature de la plénitude de Christ. C'est l'homme corporatif qui croît jusqu'à cette stature. Des individus ne peuvent y parvenir.  C'est seulement dans une vie de relations que nous entrons dans les plénitudes de Christ.

                   Prenez donc garde de manquer d'observer cette loi très importante de l'élargissement spirituel. C'est ce qui est indiqué par le fait de revêtir l'homme nouveau. Alors, nous avons raison de poser la question : "Avons-nous vraiment revêtu l’homme nouveau ?"  Avons-nous vraiment revêtu une conscience du Corps, une conscience de relations, une conscience de communion fraternelle qui appartient à l'homme nouveau ? Il se peut qu'il ne soit pas toujours possible pour nous de jouir de la communion fraternelle immédiate, locale ou géographique d'une grande compagnie du peuple du Seigneur, mais ce n'est pas le point. Nous parlons d'une conscience. 

(C) UNE DISPOSITION

                    En outre, c’est une disposition. C'est la mise de côté de tout ce qui est individuel, personnel, séparé en tant que tel, et le revêtement de cette conscience de relation dans laquelle tout est pour le Corps, et dans le Corps et par le Corps. C'est par cette communion d'esprit que le Seigneur atteint Son but et que nous parvenons au but du Seigneur. Il est très regrettable de constater le manque de reconnaissance de cela. Il y a des personnes dont la dévotion au Seigneur ne nous pose aucune question, mais ce qui nous fait souffrir, c'est qu'elle n'ont pas grandi d'un pouce depuis notre première rencontre avec elle depuis des années. Tout au moins, il n'y a aucun signe d'une plus grande capacité. Elles sont très exactement les mêmes qu'au début de leur conversion. Des personnes ainsi, ne se trouveront jamais s'efforçant très fermement, pour une vie de relation, de communion avec le peuple du Seigneur. Elles passent d'un lieu à un autre en pensant : "Je ne vais pas m'établir dans une communion particulière du peuple du Seigneur ! Je veux rester libre ! Je vais bouger et rester en contact avec tous !' Cela peut être très bon d'un certain point de vue, et ne comprenez pas mal. Nous ne disons pas que nous ne devons pas être en bons termes avec tout ce qui est du Seigneur. Mais il y a une autre chose qui est nécessaire pour l'édification, à savoir, une relation concrète avec le peuple de Dieu. C'est une nécessité pour le Seigneur en vue d'une pleine révélation. Dans cette question de révélation, que ne devons-nous à cette choses même ! Pour une révélation, le Seigneur doit avoir le Corps exprimé spirituellement. Il est extrêmement important de savoir cela. C'est là que le ministère du Seigneur fonctionne. Ephésiens 4 est un grand chapitre du ministère. On rejette tout isolement et toute pensée de départementaliser le ministère quand on a le Corps exprimé réellement, quand chacun occupe sa place de valeur spirituelle dans l’œuvre  du   Seigneur; non pas seulement les termes techniques que l'homme a l'habitude d'utiliser en référence à une œuvre, mais où chacun occupe sa place de valeur spirituelle dans l’œuvre du Seigneur; non pas selon les termes techniques que l'homme a coutume d'utiliser en référence à une oeuvre, mais où chacun a sa valeur spirituelle, où chacun est un ministre devant le Seigneur d'une certaine manière. Que vous le reconnaissiez ou non, c'est un fait, et malheureusement beaucoup de pertes sont essuyées parce qu'on ne réalise pas dans quelle grande mesure l'obéissance, de la part de chacun d'entre nous, affecte le résultat. 

                    Je vous dirai comment tester cela. Y a-t-il quelque chose de personnel pour le Seigneur par un moyen corporatif comme une conférence ? Je me hasarde à dire qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui, spirituellement associés à cela , ne connaissent pas quelque accès de la fureur et de la pression du diable contre cette chose-là. Vous n'avez pas besoin de provoquer le diable de quelque façon que ce soit. C'est un conflit, et ce ne sont pas seulement les personnes responsables dans le ministère de façon plus évidente, qui sont affectées, mais le conflit s'étend à ceux que nous ne relions pas directement au ministère dans ce sens spécifique. Dans notre pensée nous limitons si souvent le ministère à une certaine expression de celui-ci. Ceux qui ont des tâches ordinaires au foyer ou des soins de ménage peuvent, peut-être, considérer cela comme des devoirs sans relation, et non comme une part du ministère, mais le conflit trouve son chemin là dedans. Il pénètre dans votre conscience personnelle, dans vos affaires, outre le fait que vous êtes peut-être impliqué de quelque manière plus immédiate dans ce qui se passe. C'est parce que vous êtes spirituellement lié à un témoignage parce que vous êtes entré spirituellement dans le Corps de Christ en reconnaissant ce qu'est le Corps de Christ. Que vous ayez compris la vérité ou non dans une large mesure, vous avez revêtu l'homme nouveau et vous souffrez en tant que membre d'un seul homme.

                   Or cela n'est pas seulement un fait que, peut-être, nous reconnaissons d'une manière douloureuse, mais c'est un privilège. Paul a dit : "...maintenant... ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en la chair, pour son corps, qui est l'église."  (Colossiens 1:24) Là, dans vos foyers, dans nos affaires, dans ce que vous nommeriez les arrières-plans, vous rencontrez le conflit. C'est pour l'amour du Corps. Là-bas loin des autres, vous supportez le choc. C'est la preuve que chaque partie de ce Corps a part entière dans le ministère. L'ensemble est servi par chaque partie revêtant d'une manière spirituelle l'homme nouveau. 

                   Bien que cela nous fasse participer au prix à payer, à la souffrance, cela signifie également que nous entrons au bénéfice de ses bienfaits et de sa valeur. Car aucun petit nombre de membres ne peut entrer au bénéfice de la bénédiction sans que l'ensemble de ceux qui sont dans une relation spirituelle n'en bénéficie. Si un membre souffre, tous les membres souffrent. Si un membre se réjouit, tous les membres, d'une certaine manière, se réjouissent et en bénéficient.

CE QUE DIEU RECHERCHE C'EST UN HOMME 

                    Vous verrez que ceci est très étroitement lié à ce que le Seigneur cherche à nous apporter de nos jours. Nous parlons toujours de cela en des termes très généraux, mais la présentation de la pensée du Seigneur doit être très claire pour nous. C'est un homme que Dieu recherche. Cet homme est représenté par Son Fils et l’Église en est l'expression en tant que Son Corps. Cet homme nouveau est la manifestation universelle de ce qu'est Christ : un seul Seigneur, une seule Vie, un seul Amour. De crainte que vous ne commettiez une erreur dans l'interprétation, il est important de reconnaître qu'il y a une différence entre le mot utilisé dans Éphésiens et celui utilisé dans Colossiens. Dans Éphésiens nous lisons qu'il est question de revêtir l'homme nouveau, dans Colossiens, nous lisons que nous avons revêtu l'homme nouveau. Dans Éphésiens, le mot kainos signifie quelque chose que n'a jamais existé auparavant, quelque chose d'entièrement nouveau. Cette Église, cet homme corporatif selon Christ, n'a jamais existé auparavant, c'est entièrement nouveau. Dans Colossiens, un autre mot est utilisé signifiant simplement "frais", non nécessairement entièrement nouveau. Si vous regardez le contexte, vous verrez la définition du mot différent. Il y a une fraîcheur de pensée, une fraîcheur d'esprit qui doit être la marque de ceux qui sont en Christ. Mais notre mot présent  affaire avec le premier mot qui est kainos, le nouvel homme, celui qui n'a jamais existé auparavant. Il y a un vieil homme qui existait auparavant, et il doit s'en aller. Voici un autre homme qui n'a jamais existé auparavant, et il doit être revêtu. 

                    Ce nouvel homme est selon Dieu. Cela nous ramène à notre précédente méditation : Dieu concevant Ses pensées, éprouvant Ses désirs et exprimant Ses volontés, tout cela exprime Sa propre nature, et toutes ces choses sont concentrés sur un être créé appelé "homme" : "...créé selon Dieu.." (Éphésiens 4:24). C'est une expression merveilleuse. Vous savez comment  nous parlons de certaines œuvres d’hommes, et employons ce mot. Nous disons "d'après Landseer !" Nous voulons dire que c'est une reproduction de Landseer. Or, voici un nouvel homme qui est créé selon (d'après) Dieu dans la justice. Que le Seigneur nous enseigne plus clairement la signification d'apprendre ainsi Christ.
                           

samedi 20 février 2016

Jean 6:11 Ian Thomas

"Alors Jésus prit les pains, rendit grâces et en  distribua autant qu'ils en voulaient, à ceux qui étaient assis. Il fit de même avec le poisson" (Jean 6:11  Version amplifiée)

Nous en venons maintenant au cœur même du Mystère de la Piété! Il est écrit que Jésus a pris les pains et "a rendu grâces" au Père. Autrement dit, Il a exprimé Sa complète dépendance au Père. Parce qu'Il comptait vraiment sur Son Père pour lui donner la puissance nécessaire à l’accomplissement de Son oeuvre et qu’Il avait  foi en Son Père, Il a pu rendre grâce avant que l’œuvre soit faite.

Le Fils de Dieu refusait continuellement de faire quoi que ce soit par Sa propre force alors qu'Il vivait comme un homme. Il a dit, "je ne fais rien de Moi-même." (Jean 8:28) Il dépendait du Père pour toutes choses. Il a été rendu capable de dispenser miraculeusement la nourriture par les mains de Ses disciples en dépendant d’une puissance qui venait de Son Père dans le ciel.

Sans aucun doute, Jésus Christ, qui était Dieu dans un corps mortel, aurait pu exercer Sa propre puissance en tant que  Dieu pour nourrir les cinq mille. Il aurait pu vivre par Sa propre force. Mais s'Il avait agi de son propre chef {dans Sa propre suffisance} en tant qu’homme, Il aurait arrêté de vivre comme Dieu l’avait planifié pour l'homme.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Accomplir l’impossible