dimanche 28 mars 2021

(22) - prophétique UNE MAISON DE PRIÈRE par Chip Brogden

 « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit: Il est écrit: « Ma maison sera appelée une maison de prière. » Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. » (Matthieu 21:12,13)

Dans ce texte, Jésus fait référence à deux passages des Écritures. Le premier est Ésaïe 56:7: « Je les amènerai sur ma montagne sainte, et Je les réjouirai dans ma maison de prière; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. »

                  Initialement, la  promesse  était  pour  la  nation  d'Israël, mais finalement, elle s'est accomplie dans l’Église. Le temple de Dieu à Jérusalem n'a jamais pu être une maison de prière pour « toutes les nations »; seuls les juifs étaient autorisés à y entrer (Actes 21:28). Les archéologues ont trouvé des marques sur le sol autour des limites du Temple portant cette inscription: « tout étranger qui ignore l'avertissement et va au delà de ce point ne pourra s'en prendre qu'à lui-même pour la mort qui sera sa punition. » Donc le passage d’Ésaïe n'a jamais été accompli en Israël, mais il s'est accompli dans l’église, en tant que sainte nation de prêtres (1 Pierre 2:9).

                    Jésus fait également référence à Jérémie 7:11: « Est-elle à vos yeux une caverne de voleurs, cette maison sur laquelle Mon nom est invoqué?» Le temple physique en était arrivé à représenter autre chose que ce pour quoi il avait été créé. Ainsi le Seigneur Jésus démontre, en paroles et en actes, qu'Il ne considère plus le temple physique comme étant Sa Maison, mais l'appelle un « repaire de voleurs ». En conséquence, Il établit une nouvelle Maison, construite sur une fondation qui est Lui-même (Matthieu 16:18).

                      Aujourd'hui nous savons que le Corps du Christ est le temple de Dieu (1 Pierre 2:5,6). En tant que telle, l’Église se tient sur la terre devant Dieu et au nom des hommes. Une de ses tâches est d'être une maison de prière pour toutes les nations. Cela signifie que l’Église est un endroit où les gens de toutes les nations peuvent trouver la communion avec Dieu, et où des prières sont offertes à Dieu au nom de toutes les nations. C'est sur cette seconde signification que nous voulons concentrer notre attention.

LE PRIVILÈGE EXÉCUTIF DE L'ÉGLISE

                   La prière est basée sur la communion et l'amitié avec Dieu. C'est le fondement de toutes les prières, supplications, intercessions, et remerciements. Nous ne pouvons pas vraiment prier si notre prière n'est pas basée sur notre relation avec Dieu. C'est ce qui fait la différence entre l’Église et beaucoup de religions qui traitent la prière comme une formalité impersonnelle que l'on doit pratiquer d'une façon cérémonielle et détachée. Notre prière est tellement plus que cela, mais en même temps, elle va plus loin que la communion et l'amitié. Elle inclut la communion avec Dieu, mais inclut également le discernement de Sa Volonté, être d'accord avec, l'appeler de nos vœux, et s'y soumettre nous-mêmes (c'est la clé) POUR PERMETTRE qu'elle se réalise. En fait, connaître ce que le Seigneur veut et ce qu'Il fait est un des privilèges qui découle du fait d'être un ami de Dieu (Jean 15:15; Genèse 18:17; Exode 33:11a).

                    Dieu a décidé qu'Il n'agira pas indépendamment des prières des saints. Nous savons que sans Lui, nous NE POUVONS RIEN FAIRE. Nous devons également savoir qu'indépendamment de nous, Dieu NE FERA RIEN. Ainsi Il nous demande de prier « Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel (Matthieu 6:10). » Dieu a de l'intérêt pour la terre, et invite l’Église à se joindre à Lui pour permettre à Sa volonté de se réaliser. Dans quel but prions-nous? Que le Royaume de Dieu et la Volonté de Dieu soient manifestés sur la terre. Dans le ciel, la volonté de Dieu et le Royaume de Dieu sont déjà établis (Psaumes 119:89). Bien que Dieu ait tout placé sous les pieds de Jésus-Christ, ici bas sur la terre, nous ne voyons pas encore que toutes les choses Lui soient soumises (Hébreux 2:8). Il y a un fossé qui existe entre l'Objectif avoué de Dieu d'avoir « toutes choses en Christ » et la vie sur la terre telle que nous la voyons aujourd'hui.

                  L’Écriture reconnaît qu'aujourd'hui, nous ne voyons PAS ENCORE que toutes choses Lui soient soumises. Je dois dire que je trouve cette expression « PAS ENCORE » terriblement excitante! « PAS ENCORE » signifie que quelque chose est prévue pour tout ce qui reste insoumis au Seigneur Jésus Christ. La présence de l'expression « PAS ENCORE » signifie que Sa manifestation est inévitable, et la futilité de la résistance est illustrée pour nous dans le Psaumes 2:

« Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples? » (v.1)

                      « Ces pensées vaines » est la croyance erronée que les nations du monde peuvent d'une façon ou d'une autre échapper à l'accomplissement inévitable de « toutes les choses en Christ ». David voit clairement le Christ régnant sur les nations avec une verge de fer. Là encore, c'est une réalisation future, mais cela jette une nouvelle lumière sur ce que signifie « combler le fossé » dans la prière. Ce n'est pas simplement combler le fossé entre Dieu et l'homme. Dans un sens très réel, l’Église est le moyen par lequel le fossé entre la Volonté de Dieu et la Réalité Terrestre est comblé, jusqu'à ce que Christ ait la prééminence sur toutes choses (Colossiens 1:15-18). En ce jour, NOUS VERRONS que toutes les choses Lui auront été soumises. Pouvons-nous déjà imaginer à quoi cela ressemblera, et à ce qui sera nécessaire pour emmener les nations du monde à ce point?

                      Un mot de mise en garde: nous devrions abandonner l'idée que cela peut être réalisé simplement en élisant des chrétiens aux plus hauts postes de chaque nation. Une telle pensée est fausse. L’Église n'est pas en train de prendre la relève sur la terre, mais elle héritera la terre par l'humilité et la soumission au Christ en tant que Tout en Tous, et non en s'accaparant la puissance ou le gouvernement terrestre (Psaumes 37).

                  « Nous ne voyons PAS ENCORE que toutes choses Lui soient soumises; MAIS nous voyons Jésus. » Nous ne vivons pas par ce que nous voyons, mais nous vivons par la foi. Ce serait une erreur de penser que simplement parce que l'on ne voit PAS ENCORE que toutes choses soient soumises au Christ, alors Il n'est pas réellement le Seigneur de tout. Cette erreur coûteuse causera la perte des multitudes. Nous ne prétendons pas voir quelque chose qui n'existe pas en réalité - oui, nous reconnaissons que nous ne voyons PAS ENCORE que toutes choses Lui soient soumises, les choses vont mal, et vont probablement s'aggraver; MAIS nous voyons JÉSUS, et pour le chrétien qui recherche d'abord le Royaume de Dieu, cette révélation est suffisante. Vous pouvez contredire chaque fait et argumenter avec Christ, mais nous voyons Qui Il est par révélation, et par révélation nous savons que ce qui se passe sur la terre insoumise aujourd'hui sera remis en ordre quand Christ et Son Royaume seront manifestés dans toute la création.

                   L’Église est censée représenter sur la terre ce que signifie la prééminence du Christ, et reste sur la terre comme le moyen par lequel Dieu peut trouver une expression de Son Dessein. Par conséquent, les chrétiens ne sont pas immédiatement enlevés au Ciel quand ils sont sauvés. Au lieu de cela, nous restons sur la terre en tant que sel et lumière (Matthieu 5:13,14), le sel étant un moyen de conservation et la lumière un témoin à la Vérité. Quelle Vérité? Que Jésus-Christ est Seigneur, non simplement dans le ciel, mais sur la terre, car:

« [Dieu] l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » (Éphésiens 1:20-23)

                      Quand nous voyons cela, quand nous centrons nos prières autour de cela, et quand nous vivons nos vies de manière à montrer que nous le croyons, que nous en démontrons la réalité QUOIQUE NOUS NE LE VOYONS « PAS ENCORE », alors nous soutenons correctement le Témoignage de Jésus sur terre.

QUELQUES CONSIDÉRATIONS À FAIRE

                   Quelqu'un  pourrait  demander, si Dieu  veut que  Son  Royaume vienne et que Sa Volonté soit faite, pourquoi ne le fait-Il pas tout simplement Lui-même? Pourquoi devons-nous prier pour cela afin que cela s'accomplisse?

                  Il y a beaucoup d'autres questions du même genre qui pourraient être posées. Par exemple, le Seigneur nous dit que nous devrions prier pour notre pain quotidien (Matthieu 6:11). Mais si le Seigneur nous aime et nous promet de pourvoir à nos besoins, pourquoi devrions-nous Lui demander de nous fournir notre pain chaque jour? Le Seigneur dit aussi, « Demandez, et vous recevrez. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et l'on vous ouvrira (Matthieu 7:7). » Nous pourrions nous demander, si Dieu sait déjà ce dont nous avons besoin, pourquoi est-il nécessaire que nous le Lui demandions? S'Il veut que nous trouvions quelque chose, pourquoi ne nous le révèle-t-Il pas simplement - pourquoi devons-nous le rechercher? Si Sa Volonté est d'ouvrir une porte, pourquoi devons-nous frapper?

                       Le Seigneur dit à Ses Disciples, « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans Sa moisson (Luc 10:2). » Si le Seigneur sait qu'il y a besoin de plus d'ouvriers, pourquoi n'en envoie-t-Il pas simplement davantage? Pourquoi attendrait-Il pour agir que nous Lui demandions de le faire?

                      Nous croyons que la réponse à ces questions est basée sur le fait que Dieu ne souhaite rien faire indépendamment de l’Église. Cela contredit le genre d'attitude qui accepte passivement tout ce qui se produit et qui croit simplement que tout ira bien par soi-même. Ceci ressemble à de la foi, mais ce n'en est pas vraiment. C'est une forme subtile de paresse. Nous ne pouvons pas réellement avoir la foi véritable avant d'avoir prié, et la prière est une dépendance active, pas une dépendance passive. La dépendance passive dira, « Nous ne pouvons jamais savoir ou comprendre les voies mystérieuses de Dieu, ainsi nous Le laissons faire comme cela Lui semble juste. Ce qui doit être, sera. Nous ferons avec ce qui se produira. » Cela ouvrira la porte à toutes sortes d'afflictions sataniques inutiles. Ce n'est pas la foi.

                     Un genre de passivité semblable dit, « si cela doit être, cela sera. Si Dieu veut que je fasse une certaine chose, alors tout ira dans ce sens. Et si Dieu ne veut pas que je le fasse, peu importe ce que je fais, je ne pourrai pas l'exécuter. Il n'y a donc pas de grands besoins de prier. » Si cela était le cas alors automatiquement, le pain quotidien viendrait à nous, et les portes s'ouvriraient, et les ouvriers entreraient dans la moisson. Et si ces choses se produisaient de leur propre fait, indépendamment du fait que nous ayons prié ou non, alors tout ce que Jésus nous a enseigné au sujet de la prière serait superflu. Jésus nous a enseigné à toujours prier, et à ne pas nous relâcher (Luc 18:1).

                    La vérité est que Dieu nous a révélé Sa Volonté, l'Esprit nous fera connaître Sa Pensée si nous le demandons, et nous sommes ainsi chargés de coopérer avec Dieu en priant spécifiquement pour que Sa Volonté et Son Royaume soient accomplis. Le fait que Dieu ait promis de nous fournir le pain quotidien, d'ouvrir des portes, et d'envoyer des ouvriers dans la moisson est destiné à nous inciter à demander la réalisation de ces choses et de nous permettre d'attendre avec raison que Dieu le réalise. La prière nous amène à une place où nous pouvons connaître Dieu et Lui faire confiance, et où nous pouvons être familiers avec Ses voies. Cela nous permet également d'apprendre ce que signifie vaincre, et de partager Sa Gloire. Il veut que nous venions à Lui, pour Le connaître et pour prier en accord avec Lui de sorte qu'Il puisse exécuter Sa Volonté. Bien aimés, il faut plus de foi pour prier que pour rester passif.

                     Beaucoup de choses sont inachevées, non parce que Dieu ne désire pas les faire, mais parce que nous ne nous sommes pas joints à Lui dans la prière coopérative; par conséquent, la prière est le travail le plus essentiel de l’Église, plus important que de prêcher, de témoigner, ou de se réunir ensemble. Indépendamment de la prière, rien ne se produit, et s'il doit y avoir une mesure de succès ou de bénédiction dans l’Église, cela sera parce que quelqu'un, quelque part, a prié. En ce qui concerne la nature déterminante de la prière, Watchman Nee dit, « Si quelqu'un se lève et se consacre exclusivement au travail de la prière, combien cela sera excellent. Dieu attend que certains collaborent avec Lui afin de Lui permettre de terminer Son travail. Des chrétiens peuvent se demander pourquoi le Seigneur ne sauve-t-Il pas davantage de pécheurs, pourquoi Il ne fait pas de chaque croyant un vainqueur. Je crois sincèrement qu'Il effectuerait sans aucun doute de telles œuvres si les gens étaient tout simplement prêts à prier. »

                       Selon le même principe, beaucoup de choses qui ne devraient pas exister sont en fait permises, non parce que Dieu veut nécessairement qu'elles se produisent, mais parce que l’Église a permis qu'il en soit ainsi. Nous demandons pourquoi Dieu a permis ceci ou cela. Nous devrions plutôt nous demander pourquoi nous avons permis ceci ou cela, et pourquoi nous n'avons pas prié comme nous devrions. Nous représentons La Volonté du Ciel sur terre, et si cette Volonté n'est pas exécutée, la raison se trouve chez nous. Bien sûr il est impossible de juger chaque chose en particulier et de déterminer pourquoi elle a été permise et pourquoi elle n'a pas été permise. Nous n'essayons pas de blâmer n'importe qui pour n'importe quoi. Nous voulons souligner qu'il est de la responsabilité de l’Église de lier et délier ce que le Ciel aurait lié ou délié (Matthieu 18:18,19). Certaines sont inévitables, mais par la prière, l’Église peut diminuer l'impact négatif que de tels événements auraient autrement. Beaucoup de choses SONT évitables si nous prions, par avance, à leur sujet.

LE TRAVAIL DE LA PRIÈRE

                      Avant que nous puissions être vraiment efficaces dans la prière il y a beaucoup de travail préliminaire à faire DANS LA PRIÈRE. Par la suite on se rend compte que nous avons littéralement besoin de prier au sujet de la prière. Nous avons besoin de combattre simplement pour mettre de coté un endroit et un moment afin d'être seul avec Dieu. Nous ne parlons pas de la communion et de l'amitié avec Dieu, parce que ceci peut et devrait être fait tout au long de la journée pendant que nous nous occupons de nos responsabilités. Mais il y a un moment, un endroit et un rendez-vous spécifiques que nous devons avoir avec Dieu et qui doit, de par sa nature même, annuler et remplacer quoi que ce soit d'autre à ce moment précis. Si nous ne sommes pas diligents pour « prier au sujet de la prière » alors nous nous retrouverons sans rien faire pendant plusieurs jours et nous réaliserons que nous n'avons pas réellement prié pendant ce temps.

                     Ensuite nous devons prier au sujet de LA FAÇON de prier, et ceci représente une autre bataille. Toutes les prières dans le monde ne feront aucun bien si nous ne prions pas correctement, c'est-à-dire, selon la Parole, selon la façon dont Jésus NOUS ENSEIGNE de prier (Luc 11:1-4). Si nous ne prions pas selon Sa VOLONTÉ, nos prières sont vaines. J'ai récemment demandé à une sœur ce qu'elle voulait, et elle a répondu, « je ne sais pas ce que je veux, parce que je ne sais pas ce que Dieu veut. » C'est très sage, et Dieu révélera sûrement Sa Volonté à une personne qui vit dans cette perspective.

                   Ainsi, la prière  est plus  que faire  des demandes  à Dieu,  c'est attendre devant Dieu pour découvrir quelles requêtes doivent être faites. C'est ce que signifie « veillez et prier. » Afin d'apprendre COMMENT prier, il faudra du temps pour apprendre comment veiller, attendre, et entendre l'incitation de l'Esprit Saint, qui nous aidera à prier selon l'Esprit de Dieu (Romains 8:27). Veiller et prier vont ensemble, et celui qui ne peut pas veiller ne peut pas prier.

                      Ensuite, il y a la bataille pour connaître, discerner, percevoir, avoir de l'intuition, et sonder la Volonté de Dieu: Son But qui recouvre tout et qui inclut toute la création; Son désir et Son but pour l'Eglise; et Sa direction individuelle pour chacun d'entre nous en tant que différents disciples et personnes qui suivent Jésus. Tout ceci représente beaucoup de choses, et nous ne devrions pas compter tout comprendre en un jour ou en une semaine. Mais si nous Le rechercherons Lui et Sa Volonté dans toutes ces choses alors Il commencera à nous donner la perspicacité dans ces choses, parce qu'Il fait converger « toutes les choses ensemble selon Son But. » Et quel EST exactement Son but? La prééminence du Christ. Et en quoi cela influence-t-il ceci ou cela, cette chose ci ou cette chose là? C'est précisément CE qu'Il veut nous montrer quand nous prions.

                       Finalement, il y a la lutte pour se soumettre à la Volonté révélée de Dieu une fois que nous la connaissons, et c'est de loin la partie la plus intense de la bataille. Tout tourne autour de cela. David a jeûné et a prié pour son enfant, s'étendant sur le sol pendant sept jours et nuits. Mais une fois que l'enfant est mort, la Volonté de Dieu n'était plus un point d'interrogation, elle est devenu une virgule. Comment David a-t-il répondu? A-t-il été déçu? Fâché? Amer? Non - il S'EST SOUMIS. Dès qu'il a entendu que l'enfant était mort, il s'est levé de terre, s'est baigné, a changé ses vêtements, est entré dans la maison de Dieu POUR ADORER, est retourné à la maison et a cessé son jeûne en prenant un repas (2 Samuel 12:20). Quand on l'a interrogé, sa réponse a été: tant que je ne connaissais pas la volonté de Dieu, j'ai prié et j'ai jeûné; mais maintenant que je la connais, pourquoi devrais-je continuer à plaider avec Dieu pour qu'Il fasse ce qui est contraire à Sa Volonté?

                      Quand nous atteignons cette étape dans la prière, le temps de la soumission est arrivé, pas celui de la lutte. Il est alors approprié de dire, « je vais accepter tout ce qui se produit maintenant. » Nous ne pouvons pas dire cela si nous n'avons pas encore prié, mais si nous AVONS prié alors il n'y a rien d'autre à dire. Je suggère que la plus grande partie des sept jours de jeûne de David ont été passés à accepter la volonté de Dieu. Seul un homme aussi soumis a pu rester si serein.

LA CROIX EST AU CENTRE DU TRAVAIL DE LA PRIÈRE

                     Précisément comment un être humain, avec tous ses sentiments et émotions, peut-il mettre de coté ses sens naturels, ignorer ce que ses yeux et ses oreilles lui indiquent, et vraiment aller dans un endroit en Dieu où il peut prier en coopération avec la Volonté de Dieu? Ce que nous avons appelé « prendre la Croix » doit maintenant devenir une réalité pour beaucoup d'entre nous, qui l'avons prise comme une simple doctrine, mais pas comme une expérience. Car seul quelqu'un qui est mort à lui-même peut agir ainsi, et c'est exactement ce que la croix est censée accomplir dans la vie du chrétien. Une lutte est nécessaire, qui n'est pas très différente de celle du bébé oiseau qui doit lutter dans sa propre coquille avant de pouvoir en être libéré. Nous voyons ceci clairement illustré dans le jardin de Gethsémané par le Christ Lui-même, quand il a prié:

« Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de Moi! Toutefois, non pas ce que Je veux, mais ce que Tu veux. » (Matthieu 26:39)

                     Sa sueur s'est mélangée à Ses larmes, et Il a lutté contre Lui-même par trois fois avant de pouvoir régler ce problème, mais une fois le problème résolu, Il n'a offert aucune résistance, et en quelques heures tout a été accompli. Oh! C'est là ce qui nous manque aujourd'hui! Combien de temps allons- nous repousser et lutter contre l'aiguillon? Combien de temps allons-nous discuter et nous plaindre contre Dieu et résister à la manière dont Il s'occupe de nous? Si nous devons mourir afin de vivre vraiment, occupons-nous de cette affaire de mort! Si nous devons être crucifiés afin d'avoir la Vie de Résurrection, soumettons-nous à cela et passons à travers!

                      On trouve des informations très intéressantes dans ce passage et dans ceux qui lui sont liés. Nous voyons immédiatement qu'il y a une chose appelée La Volonté de Dieu, et il y a une chose appelée Ma Volonté. Si c'était vrai pour Jésus, croyez-moi quand je dis que c'est d'autant plus vrai pour nous. Oubliez le diable pendant un moment, ce problème de la Volonté de Dieu contre Ma Volonté est cent mille fois plus intense que n'importe quel combat avec tel ou tel diable ou démon. La Volonté de Dieu et Ma Volonté ne sont pas toujours d'accord, et cela va être un problème pour Dieu et pour Moi jusqu'à ce qu'il soit résolu. Comment puis-je représenter Son Royaume sur la terre et parler de Sa prééminence au-dessus de toute la création s'Il n'a pas la prééminence dans ma propre vie?

                     PAR CONSÉQUENT LE BUT DE LA PRIÈRE: c'est être aligné avec la Pensée, la Volonté, le Désir, l'Objectif, et le But de Dieu lui-même. C'est un combat et une lutte juste pour arriver à Gethsémané. C'est une bataille pour obliger vos frères à rester éveillés avec vous pour une heure de plus; et c'est une guerre totale de « prier trois fois » ou dix fois ou vingt fois ou cent fois, selon les circonstances, jusqu'à ce que vous ayez la victoire sur vous-même, et que vous veniez imbibés du sang, de la sueur et des larmes de la lutte que vous avez eu tôt le matin. Mais une fois que le résultat est en faveur de Dieu, quelle puissance et Vie impressionnantes nous recevons pour boire cette Coupe, ce qui semblait si impossible avant, et pour avancer en portant la Croix avec la force et la puissance de Dieu Lui-même, pour faire tout ce qu'Il demande!

              Évidemment, le genre de prière auquel nous appelons l’Église demandera une grande quantité de renoncement à soi et de travail, plus de travail que ce que la plupart d'entre nous sommes habitués à faire. Pour cette raison, la majorité des gens qui lisent ceci abandonneront, car c'est trop de travail. Comme les disciples qui sont tombés de sommeil, certains ne peuvent simplement pas rester éveillés (au sens propre ou au figuré) pour veiller et pour prier pendant une longue durée. Cela est dû en partie à la façon de prier « de l'homme paresseux » que l'on nous a enseignée et que nous avons suivie depuis si longtemps. Nous ne parlons pas ici du nombre d'heures que nous devrions consacrer à la prière chaque jour. Vous pouvez être efficace et fervent pendant vingt minutes par jour, et vous pouvez être totalement inefficace et tiède pendant plusieurs heures entières. Qu'est-ce qui accomplit le but de Dieu? Nous devons travailler à la qualité de nos intercessions en premier lieu, et ensuite nous pourrons travailler sur la quantité.

                     Cela signifie, qu'un appel sérieux à la prière et au jeûne implique quelque chose de plus grand qu'une réunion de prière occasionnelle, une heure de prière et de veille de temps en temps, ou un ou deux repas sautés occasionnellement. C'est un appel, pas au monde en général, mais à l’Église, parce que c'est l'appel de la Croix encore une fois: pour ne donner aucune place à la chair, même dans la prière; pour soumettre tout ce qui concerne l'homme naturel; pour être aligné avec quelque chose de plus large et de plus grand que moi-même; pour mettre notre propre maison en ordre; apporter un message d'avertissement ET de grâce à la terre insoumise; pour préparer la voie pour la prééminence du Christ, et pour démontrer Sa prééminence au reste du monde. C'est à cette fin, que nous prions que le Seigneur lève davantage de saints pour représenter Ses intérêts en tant que Maison de Prière pour toutes les nations.

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mercredi 24 mars 2021

(21) - prophétique UN APPEL A LA RESPONSABILITÉ PROPHÉTIQUE par Chip Brogden

 PRÉFACE

Au moment d'une catastrophe, les gens se tournent souvent vers l’Église, et vers la communauté prophétique en particulier, pour qu'on leur donne une sorte de contexte et de perspective de l'évènement. Malheureusement, à une réelle expression de ce qu'il y a dans le cœur de Dieu durant une calamité s'ajoutera toujours un nombre de « prophètes opportunistes » qui profiteront de l'occasion pour se présenter eux-mêmes comme porte-paroles de Dieu.

Il y a d'importants sujets qui ont besoin d'être examinés dans la prière, dont la souveraineté de Dieu, Son jugement sur le monde, la façon dont Il s'occupe de L’Église, le fait que les chrétiens sont en même temps citoyens des cieux et d'un pays sur la terre, les considérations eschatologiques (s'il y en a), et ainsi de suite. Nous avons déjà fait remarquer qu'en tant qu’Église, nous ne pouvons pas continuer de demander à Dieu de bénir notre adoration inacceptable. Il y a donc quelque chose de paradoxal dans l'hymne « Dieu bénisse l'Amérique ». Dieu peut-Il vraiment bénir l'Amérique, et avons-nous vraiment le droit de chanter ce chant? Lutter avec ce problème et arriver à sa compréhension requièrent plus de prières et de paroles que nous ne pouvons le faire actuellement.

Le problème de Dieu envoyant, pour nous punir, le jugement sur la terre ou sur ce pays est quelque chose qui nous amène évidemment à apporter une réponse personnelle. Nous avons subi deux ouragans, le dernier a abouti à une inondation qui a détruit deux maisons dans notre famille proche et a failli détruire la nôtre. Nous avons été des témoins de première main de la dévastation, de la mort, et de son odeur. Nous avons vu une femme inconsolable se rouler par terre en criant encore et encore, « Ils ne peuvent trouver mon bébé! Ils ne peuvent trouver mon bébé! » Et bien sûr, les mêmes questions inévitables se sont posées: est-ce Dieu qui a fait cela? Pourquoi l'a-t-Il permis? Dieu tient-Il tout sous Son contrôle? Sommes-nous punis? Pourquoi continuer à prier? Nous avons donc eu l'occasion de lutter avec ces problèmes pendant deux ans, certains ne commencent que maintenant. A un moment ou à un autre, chacun doit se battre avec ces questions, c'est donc un temps critique dans notre histoire individuelle avec Dieu.

Le commentaire qui suit n'essaie pas de répondre à tous les problèmes. Il est dirigé contre ceux qui arrivent alors que les corps des morts sont encore recouverts, et essayent de s'établir eux-mêmes en tant que « voix prophétique » en utilisant la souffrance humaine. Il est aussi dirigé contre ceux qui, sans réfléchir, transmettent ces prophéties et perpétuent leur erreur et confusion. La plupart de ces « oracles », et ceux qui les propagent, croient que le Jour de Grâce est passé pour ce monde, et pour les États-Unis. Nous affirmons respectueusement notre désaccord. Le fait que l’Église reste sur la terre comme « sel » et « lumière » signifie que le Jour de Grâce est encore là. Comme Jésus, aussi longtemps que nous sommes dans le monde, nous sommes la Lumière du Monde, et nous devrions travailler tant qu'il fait Jour, parce que le Nuit Vient où il sera impossible de travailler (Jean 9:4,5).

Ce qui suit donne quelques principes généraux sur la raison pour laquelle quelqu'un qui a une attitude de « Je vous l'avais bien dit » met en évidence que Dieu n'a pas parlé par lui. Nous soulignons également le fait que le vrai prophète saura comment proclamer le jugement et dans le même temps, intercéder pour qu'il n'arrive pas. Cette contradiction apparente ne fait que souligner le besoin de sagesse, de maturité et responsabilité prophétique, parce qu'il est certain que nous n'avons pas fini de vivre des catastrophes sur la terre.

POUR LA DÉFENSE DE DIEU

« En voyant cela, ses disciples Jacques et Jean s'écrièrent: Seigneur, veux-tu que nous commandions à la foudre de tomber du ciel sur ces gens-là, pour les réduire en cendres, comme Elie l'a fait? Mais Jésus, se tournant vers eux, les reprit sévèrement: Vous ne savez pas quel esprit vous inspire de telles pensées! Le Fils de l'homme n'est pas venu pour faire mourir les hommes, mais pour les sauver. Ils se rendirent alors à un autre village. » (Luc 9:54-56).

                     Cela fait mal au cœur d'observer la façon dont certaines personnes issues de la soi-disant « communauté prophétique » se présentent au moment d'une catastrophe naturelle ou d'un désastre humain et essaient d'établir leur crédibilité sur la base d'une « parole » de jugement qu'elles disent avoir reçue du Seigneur en relation avec cet évènement. Au mieux, c'est inapproprié et inconsidéré pour ceux qui ont souffert une grande perte; et au pire, c'est moralement, éthiquement, et prophétiquement irresponsable.

                     Il y a trois points importants qui sont à souligner sur ce passage des Écritures et qui nous donnent des bases sur lesquelles nous pouvons raisonnablement évaluer un homme ou une femme qui dit parler de la part du Seigneur. J'espère que cela va apporter quelques conseils à ceux d'entre nous qui sont inondés par des « paroles » [Chip parle ici des gens qui commencent leur discours avec, « Moi, j'ai une parole de la part du Seigneur ... » NdT] et d'autres discours qui ont une soi-disant signification prophétique.

POUVONS-NOUS LES CONSUMER COMME ÉLIE L'A FAIT?

                     Les disciples essaient d'appliquer quelque chose de l'esprit et de la puissance d’Élie à leur propre situation, mais ils sont en décalage par rapport au Seigneur et à Son Objectif. Jésus ne pouvait pas, et ne leur a pas donné la permission de faire ce qu'ils voulaient. Ils ont mal compris leur nouveau rôle dans le nouveau Royaume. Ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que l'action de Dieu envers les hommes étaient entrée dans une nouvelle ère, un nouveau temps, marqué par la grâce, et non par le jugement. L'incarnation de Christ a vu le commencement d'une nouvelle dispensation de grâce. Dans cette ère, il ne leur était pas permis d'appeler le feu du ciel pour consumer qui que ce soit. La requête qu'ils ont faite a été repoussée avec force par le Seigneur.

                  Ce n'est pas qu’Élie avait tort. Élie avait raison dans le temps où Dieu l'a placé. Mais les disciples du Seigneur Jésus ne peuvent pas agir comme Élie l'a fait. On ne peut pas s'attendre à avoir de la neige en été, ou des feuilles vertes en hiver. « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. » (Ecclésiaste 3:1). Nous savons qu'il y a un jugement que Dieu va manifester sur toute la terre, mais ce temps est réservé pour la toute fin et seulement après que tous les moyens de grâce aient été épuisés.

                  C'est une erreur d'attacher une signification prophétique à chaque catastrophe qui arrive et la décrire comme étant un jugement de Dieu, spécialement si nous le faisons dans le but de nous accréditer nous-mêmes en tant « qu'oracle » ou « prophète ». Il est clair que ceux qui agissent ainsi servent leurs propres intérêts et non ceux de Dieu. Notre travail n'est pas de sauver l’Église et de juger le monde, mais notre travail est de sauver le monde et de juger l’Église, et c'est dans l’Église que le jugement de Dieu va commencer, pas dans le monde (1 Corinthiens 5:12,13; 1 Pierre 4:17).

                    Il y a une ligne que nous ne devons pas franchir, entre dire que Dieu permet que cela arrive et Dieu fait que cela arrive. Pendant un temps de catastrophe naturelle ou dans des cas de traitements inhumains d'hommes envers d'autres hommes, Dieu peut, veut et utilise ces évènements pour amener les hommes à Lui, et Il va souvent directement intervenir pendant ces évènements dans le but de minimiser ou même de réduire l'impact négatif de tels évènements. Il est présomptueux de penser qu'Il envoie de tels évènements dans le monde aujourd'hui dans le but de manifester « Sa colère ». Déclarer cela est en contradiction avec la façon dont on doit agir dans l'ère actuelle. Considérer des actes mauvais d'hommes mauvais comme des choses que Dieu fait pour nous enseigner une leçon est une mauvaise interprétation et conduit à une mauvaise représentation de Dieu, et il ne devrait pas en être ainsi.

                   Cela n'est pas le signe des troubles à venir, mais cela devrait être tempéré par le désir de Dieu pour la repentance et la restauration. Par exemple, nous savons que des temps difficiles vont venir, et nous savons que les hommes y succomberont de peur, et nous savons que dans ce monde, nous subirons la persécution. Ce sont des faits scripturaires: ne sont-ils pas suffisants en eux-mêmes? Pourquoi chaque calamité devrait-elle être annoncée de façon individuelle? Ou pourquoi quelqu'un doit-il alléguer sa « prédiction » après qu'elle ait eu lieu? Cela ne sert aucun but utile et n'est pas consistant avec notre rôle d'ambassadeur de Christ, de faiseur de paix entre Dieu et les hommes.

VOUS NE SAVEZ PAS DE QUEL ESPRIT VOUS ÊTES ANIMÉS

                    La deuxième chose que nous voulons examiner est l'esprit et le moment dans lequel ces paroles, visions, et rêves « prophétiques » arrivent. On ressent facilement cet odeur de « Je vous l'avais bien dit » quand nous lisons ces rapports qui arrivent invariablement à la surface et sont rendus public seulement après que le désastre se soit produit. Il semble que les personnes qui font suivre ces écrits sont presque contentes de voir que quelque chose se soit passée et qui (d'une façon générale) semble indiquer qu'une « vraie parole » a été dit. A qui cela sert-il maintenant que « le jugement » a eu lieu? Devons-nous maintenant rendre une sorte d'honneur à ces prophètes de destruction dans le but de les accréditer d'une façon ou d'une autre?

               Nous devrions nous interroger sur la validité et la réalité de ces prophètes opportunistes qui mettent en avant « leurs » paroles avec tant de présomption et de fierté. Cela montre entre autre chose qu'ils n'ont RIEN fait pour intercéder contre la chose qu'ils ont annoncée. Si en réalité Dieu leur avait révélé quelque chose, ils n'ont pas saisi que la bonne réponse à cette révélation n'était pas vraiment la proclamation, mais l'intercession - et c'est cela qui différencie un vrai prophète d'un pronostiqueur et d'un diseur de bonne aventure.

                   Jonas avait tort de se mettre en colère quand sa parole de jugement NE S'EST pas réalisée, comment cela peut-il être juste pour quelqu'un d’être heureux quand sa parole de jugement SE réalise? Cela suppose, bien sûr, que le Seigneur leur a parlé en premier, et cela, en soi-même, est hautement suspect. De toute façon, que cette parole soit juste ou pas, l'esprit est faux.

            Jérémie, lui, pleura quand il annonça la venue d'un jugement sur Jérusalem. Il s'est lamenté sur l'accomplissement de sa parole, écrivant ses griefs dans le Livre qui est appelé de façon appropriée Lamentations. Quel contraste entre Jérémie et les « prophètes » d'aujourd'hui. Les « Fils du Tonnerre », Jacques et Jean, furent repris pour avoir un mauvais esprit, une mauvaise motivation, et une mauvaise perception de leur rôle dans le Royaume da Dieu. Ils étaient zélés pour le Seigneur et pour les choses De Dieu, mais ils étaient trompés par un faux esprit, au point qu'ils n'étaient même pas capables de voir à quel point ce faux esprit avait influencé leur cœur, leurs pensées, et leurs paroles les uns envers les autres. Si telle est notre condition alors nous devrions nous repentir et demander à Dieu de créer en nous un cœur pur, et de renouveler en nous un esprit bien disposé (Psaumes 51:10).

LE FILS DE L'HOMME N'EST PAS VENU POUR DÉTRUIRE MAIS POUR SAUVER

               Comme beaucoup d'entre vous, je prie quotidiennement que le Royaume de Dieu et Sa Volonté soient accomplis sur la terre. Alors que je priais ce matin en rapport avec les évènements de ces dernières heures, je dois dire que je l'ai fait avec un respect renouvelé pour les paroles que j'apportais à Dieu dans la prière. L'aspect de la volonté stratégique et tactique de Dieu est aussi vaste que l'univers et aussi proche que l'intérêt personnel qu'Il a pour chaque âme vivante sur terre et ceci allant jusqu'au nombre de cheveux de leur tête.

                    Il est clair qu'une large part de la volonté universelle de Dieu, dans l'âge présent, est en relation avec sauver des vies, et non en relation avec prendre des vies. C'est pour cela que l'Apôtre Paul écrit :

« Je recommande en tout premier lieu que l'on adresse à Dieu des demandes, des prières, des supplications et des remerciements pour tous les hommes. Que l'on prie pour les rois et pour tous ceux qui sont au pouvoir, afin que nous puissions mener, à l'abri de toute violence et dans la paix, une vie qui exprime, dans tous ses aspects, notre attachement à Dieu et qui commande le respect. Voilà ce qui est bien devant Dieu, notre Sauveur, ce qu'Il approuve. Car IL VEUT que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance [epignosis] de la vérité [Christ]. » (1 Timothée 2:1-4).

                  L'epignosis de Christ, c'est à dire, la révélation pleine, complète et expérimentale de Jésus comme Il est, la réalité de Christ en tant que Tout en Tous, est le but divin de Dieu pour tous les hommes. Nous qui sommes supposés connaître la vérité, nous sommes appelés à offrir des supplications, des prières, des intercessions, et à remercier pour cet objectif, que la volonté de Dieu soit faite sur terre. La proclamation sans accompagnement d'intercession n'accomplit que peu de choses pour le Royaume de Dieu.

                  Il est clair que ce n'est PAS la volonté de Dieu qu'un seul périsse, mais que tous viennent à la repentance (2 Pierre 3:9). C'est LE DIABLE qui est le meurtrier depuis le début, qui vient pour tuer, voler, et détruire. De l'autre côté, c'est le Seigneur Jésus-Christ Qui est venu pour que nous ayons la vie en abondance (Jean 8:44; 10:11). Le Seigneur est plus patient que certains de ces « porte- paroles » aimeraient nous le faire croire.

NOTRE RÉPONSE

                Le problème de savoir qui est et qui n'est pas doté du don de prophétie devrait être notre dernière considération pendant ces jours importants. A la place, nous devrions nous humilier nous-mêmes dans la prière, et le jeûne, en demandant au Seigneur de nous révéler Son Fils d'une manière croissante. Si nous recherchions le Seigneur pour nous-mêmes, nous n'aurions pas besoin d'un prophète pour tout nous confirmer. C'est le témoignage de Jésus qui est en jeu, et en ce moment, ce témoignage est mis à mal, en partie à cause de la confusion et de l'immaturité de l’Église, et c'est rendu compliqué par une myriade de voix parlant de la part de Dieu alors que Dieu ne les a pas envoyées. Nous avons besoin de connaître Dieu pour nous-mêmes avant de pouvoir correctement Le représenter, ou parler de Sa part, au reste du monde.

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samedi 20 mars 2021

(20) - prophétique TSIKLAG: LE TEST DES ROIS par Chip Brogden

                      Au début de ma vie chrétienne, j'étais arrivé à la conclusion erronée que si vous aimez Dieu et que vous faites ce que dit Sa Parole, alors rien de mal ne peut vous arriver. J'étais conforté dans cette idée par des enseignants et des prédicateurs qui affirmaient que ceux qui savaient exercer leur foi, agir sous l'onction de l'Esprit et marcher dans l'Esprit ne tomberaient jamais malades, ne seraient jamais dépressifs, ne perdraient jamais d'argent ou ne subiraient jamais d'attaque spirituelle.

                Le temps et l'expérience sont des enseignants patients, et à leur école j'ai appris à voir la vie différemment.

                Considérez la vie de David, « un homme selon le cœur de Dieu », le « doux psalmiste d'Israël ». Un homme selon le cœur de Dieu n'aurait sûrement jamais à passer par de terribles difficultés, afflictions, incompréhension, souffrances, rejets, peines, ou malchances!

             Mais en David, nous voyons que même quelqu'un selon le cœur de Dieu, quelqu'un qui Le cherche de bon matin et souvent, quelqu'un qui Le désire plus que toute autre chose - oui, CETTE sorte de personne, et SPÉCIALEMENT cette sorte de personne! - est appelée à endurer les pires difficultés physiques, émotionnelles et spirituelles que l'on puisse imaginer.

DÉSASTRE A TSIKLAG

                Les problèmes de David commencèrent dès qu'il fut oint! A peine son appel et sa destinée confirmés par le prophète Samuel, David devint la cible de la jalousie et de la rage de Saül.

             1 Samuel 30 raconte l'une des épreuves les plus dures de la vie de David. Les circonstances l'ont poussé dans une situation extrême. Sa réponse à ce test allait confirmer sa destinée en tant que roi ou au contraire le détruire complètement. Il n'y aurait ni avertissement préalable ni seconde chance.

« Lorsque David arriva le troisième jour à Tsiklag avec ses gens, les Amalécites avaient fait une invasion dans le midi et à Tsiklag. Ils avaient détruit et brûlé Tsiklag, après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s'y trouvaient, petits et grands. Ils n'avaient tué personne, mais ils avaient tout emmené et s'étaient remis en route. David et ses gens arrivèrent à la ville, et voici, elle était brûlée; et leurs femmes, leurs fils et leurs filles, avaient été emmenés captifs. » (1 Samuel 30:1-3)

            Comment réagiriez-vous dans cette terrible situation? Comment réagissez-vous quand on vous prend tout ce qui a du prix à vos yeux? La première réaction est bien naturelle, bien humaine, et bien compréhensible:

« Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu'à ce qu'ils n'eussent plus la force de pleurer. » (1 Samuel 30:4)

                    J'ai du mal à imaginer à quoi ressemblaient les cris de ces six cents hommes en train de pleurer et de hurler. Cela devait être le bruit le plus horrible du monde. Ils pleuraient, criaient, se lamentaient d'agonie, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus de force pour pleurer. Combien de temps cela a-t-il duré? Je ne sais pas, mais cet épisode les laissa dans une banqueroute émotionnelle, complètement ébranlés, sans plus aucune force pour pleurer même s'ils en avaient encore eu envie.

                     Mais avant de s'améliorer, la situation allait encore s'aggraver!

CHOISIRAS-TU DE DEVENIR AMER OU MEILLEUR?

« Les deux femmes de David avaient été emmenées, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal. David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles& » (1 Samuel 30:5,6a)

                   David n'avait pas seulement à gérer ses pertes personnelles, il devait aussi gérer les pertes conjuguées de ses hommes qui cherchaient maintenant à le rendre responsable. David, en tant que leader, était une cible toute trouvée. Faire face à Goliath est une chose, mais faire face à six cent hommes en colère et qui nous en veulent est autre chose.

                   Il semblait que David ne pouvait rien faire. Six cents hommes en colère contre un seul homme. Il n'y avait pas d'échappatoire.

                    Je crois que chacun d'entre nous, au moins une fois dans sa vie, doit faire face à une expérience du type de Tsiklag. Tout ce que vous avez dans ce monde vous est pris ou brûlé juste devant vos yeux.

                  Mes amis, j'ai appris que lorsque des choses comme celles-là arrivent dans votre vie, vous êtes face à un choix. Vous pouvez devenir soit amer, soit meilleur. Six cents hommes ont choisi de devenir aigris. C'est le chemin facile. Un homme a choisi de devenir meilleur. C'est le chemin étroit.

                     Les rois sont oints par Dieu, et choisis sur la base de leur réaction face à des situations comme celle-là.

Comment auriez-vous réagi?

                     Dans une situation similaire, beaucoup d'entre nous auraient tenu ce discours en eux-mêmes: « Je croyais que Dieu m'avait appelé. Je pensais que Dieu m'avait oint pour être le roi d'Israël. Mais c'était il y a bien longtemps et je n'ai eu que des ennuis depuis ce jour. J'ai passé les meilleures années de ma vie à fuir devant Saül. J'ai fait ce qui est bien, et maintenant je suis puni. Qu'ai-je eu en échange? Absolument rien! J'ai perdu ma famille et tout ce que j'avais est parti en fumée. Le peuple est prêt à me lapider. Tout est contre moi. J'arrête! J'abandonne! Laissez-moi juste mourir pour que je puisse avoir la paix! Dieu peut garder Son onction, le prix à payer est trop élevé. »

                Je sais que la plupart d'entre nous auraient dit cela car la plupart d'entre nous ont déjà dit cela une fois ou l'autre. J'ai abandonné bien des fois (au moins temporairement) parce que la pression était trop grande. La chose la plus simple à faire dans une situation comme celle-là est de tout laisser tomber et de mourir. Et c'est ce que la plupart des gens finissent par faire.

                      David avait l'opportunité de faire la même chose. Ce verset aurait pu être:

« David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Donc David abandonna, et le peuple le lapida, puis jeta son corps sur les décombres de Tsiklag. Dieu fut très mécontent et commença à rechercher un nouveau roi& »

                    Les pires scenarii sont vécus dans la vie réelle par de vrais frères et sSurs, qui ont un appel authentique de la part de Dieu mais qui sont sur le point d'abandonner parce que Tsiklag les a laissés blessés, meurtris, aigris, désillusionnés, blasés, frustrés, désappointés.

                 Frères et soeurs, Tsiklag peut être soit votre tombe soit votre plus grande opportunité. La décision vous appartient.

« MAIS DAVID S'ENCOURAGEA LUI-MÊME »

Que fit David?

« &Mais David s'encouragea lui-même en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu. » (1 Samuel 30:6b)

                     Merci Seigneur pour le « Mais »! Le poids de toutes ces choses était écrasant. La pression était énorme. Des choses négatives s'abattaient les unes après les autres sur David. Un petit mot - « mais » - introduit quelque chose de nouveau, quelque chose de différent, quelque chose qui s'élève contre tout ce désastre, cette dépression, cette désillusion, cette détresse, et ce désespoir.

                    Rien n'avait changé, et la situation semblait sans espoir - mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Eternel Son Dieu.

                       Dans une situation similaire, nous pourrions demander au pasteur de venir pour prier avec nous. Nous pourrions aller voir un prophète pour qu'il nous donne une parole appropriée. Nous pourrions aller vers nos frères et sSurs et leur demander de prier pour une solution. Si nous avons des personnes autour de nous, alors nous devons et pouvons leur demander de l'aide et des prières. Pourtant David ne fit rien de tout cela.

                 Que faites-vous lorsque tous les moyens et aides visibles ont disparu? Que faites-vous lorsque le peuple avec qui vous étiez ami est maintenant prêt à vous lapider? Et que faites-vous quand vous vous retrouvez tout seul? La chose la plus simple est de tout abandonner.

                   « Mais David s'encouragea lui-même en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu. Une traduction dit, « Mais David se fortifia lui-même dans le Seigneur, son Dieu. » une autre version dit, « Mais David reprit courage dans le Seigneur son Dieu. »

                   Comment a-t-il fait cela? Était-ce un chant spécial? Était-ce une prière particulière? Était-ce quelque chose qu'il a confessé? Comment David s'est-il encouragé lui-même?

                   Nous  ne le  savons pas,  parce  que  la  Bible  ne le dit pas explicitement. Il a très certainement fait un peu de tout cela. Il s'est sûrement rappelé le temps passé et comment le Seigneur l'avait aidé à tuer le lion et l'ours qui s'attaquaient aux brebis de son père. Il s'est rappelé le moment où le Seigneur l'avait aidé à tuer Goliath. Il s'est probablement souvenu de tous les moments où le Seigneur l'avait délivré de Saül.

                      Tout cela n'est que spéculation, mais voilà ce que je veux que vous sachiez: si David a pu s'encourager lui-même dans le Seigneur, alors vous le pouvez vous aussi. Vous pouvez vous encourager VOUS-MÊME.

                     La plupart des gens sont prêts à prendre mais pas à donner, la plupart désirent recevoir des encouragements et non en donner. Il est très difficile de trouver des encouragements chez les autres. J'apprécie toujours de recevoir des lettres d'encouragement et des paroles gentilles, mais je ne peux pas toujours dépendre des autres pour m'encourager. Et vous non plus.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME »

                   Vous devez apprendre à vous encourager vous-mêmes. Vous ne trouverez pas toujours d'encouragement dans vos circonstances. Ce n'est pas facile de regarder les cendres de votre vie et d'imaginer que quelque chose de bon peut en sortir. Les épreuves douloureuses et les tests difficiles ne sont pas faits pour nous encourager. La plupart des choses dans ce monde sont plutôt faites pour nous décourager.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME »

-- Quand l'ennemi dit « Tu as tout perdu », tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

-- Quand les amis t'abandonnent et que les gens disent, « Tout est de ta faute », tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

-- Quand les circonstances disent, « Tu n'y survivras pas » tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

                    Mais quel est le secret de la force de David? Où David a-t-il trouvé des encouragements? Ce n'est certainement pas dans sa situation. Pas dans le Prophète Samuel. Pas chez sa famille ou chez ses amis.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME dans le Seigneur »

Dans le Seigneur! Dans le Seigneur! Dans le Seigneur!

                 C'est pour cela que Paul pouvait dire, « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. Réjouissez-vous dans le Seigneur, je le répète réjouissez-vous! Parce que c'est DIEU Qui agit en vous, et Il TERMINERA l’œuvre qu'Il a commencé en vous, et TOUTES CHOSES concourent à Son but! »

                   Ce n'est pas une sorte de méthode Coué, une formule pour avoir des pensées positives. Cela ne dépend pas de vous, cela dépend de Lui, puisque de toute façon vous n'avez rien à perdre, vous avez tout à gagner en vous abandonnant entièrement au Seigneur et en cherchant votre force EN LUI.

POURSUIS-LES ET RÉCUPÉRÉ TOUT

                   Après que David se soit encouragé Lui-même dans le Seigneur, et qu'il ait demandé à Dieu ce qu'il devait faire ensuite, le Seigneur a dit:

« Poursuis-les, car tu vas les rattraper et tout récupérer. » (1 Samuel 30:8b)

                    David a donc essuyé ses larmes, a pris son épée, a conduit ses six cents hommes en colère au combat, a vaincu ses ennemis, et a récupéré tout ce qu'il avait perdu.

Voilà ce que signifie être un roi.

                   Ce jour là, David a transformé une tragédie en triomphe. Il a réussi le test de Tsiklag. Il n'avait pas encore sa couronne - il l'aura plus tard, mais cela n'avait pas d'importance pour l'instant. Il n'avait pas besoin d'une couronne pour montrer qu'il était un roi. Sa royauté fut démontrée ici dans les ruines de Tsiklag, là où il a appris à s'encourager lui-même dans le Seigneur son Dieu.

               N'abandonnez jamais! Tsiklag n'est pas l'endroit où vous trouverez finalement le repos, ce n'est que le test des rois. Encouragez-vous vous-même dans le Seigneur, poursuivez, recouvrez, et avancez. C'est cela votre destinée, et c'est cela la parole du Seigneur pour vous. Qu'il en soit ainsi!

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mercredi 17 mars 2021

(19) - prophétique TROIS ENNEMIS par Chip Brogden

 « Ils l'ont vaincu [le dragon] à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. » (Apocalypse 12:11)

                Combien de chrétiens voudraient être décrits comme des vainqueurs? Nous voyons ici qu'un vainqueur présente trois caractéristiques principales. Vaincre, c'est la vie chrétienne normale et non le privilège de quelques uns. Il est vrai que peu de chrétiens vivent comme des vainqueurs; néanmoins la vie chrétienne est caractérisée par la victoire et non par la défaite. Si ce n'est pas notre expérience, c'est que nous avons encore beaucoup à apprendre. Nous ne devrions pas accepter les choses telles qu'elles sont, mais nous empresser de venir vers Dieu et Lui demander de nous montrer la Vérité.

              Il est utile d'identifier les trois ennemis qui se présentent à nous, et le verset ci-dessus prendra ainsi tout son sens. Le vainqueur doit apprendre comment vaincre chacun d'eux. Alors qui sont-ils? Premier ennemi: le Péché. Deuxième ennemi: le Moi. Troisième ennemi: Satan. Toutes les choses qui nous sont contraires, qu'elles soient d'origine spirituelle, naturelle, ou humaine, trouvent leur racine dans une de ces trois sources.

             Il est d'autant  plus glorieux  de voir que les  ressources  de  Dieu répondent à chacun de ces trois ennemis et les défont afin de démontrer la prééminence de Christ. C'est cela, par essence, ce que signifie vaincre. C'est démontrer la prééminence du Christ au-dessus de toutes choses. Bien sûr, s'Il n'a pas la prééminence en nous en tant que disciple individuel, il nous sera impossible de démontrer Sa prééminence ailleurs. Nous n'avons pas besoin de chercher trop loin de nous-mêmes. Nous pouvons commencer ici dans notre propre jardin, dans notre propre maison et dans notre propre vie.

            Alors quelles sont les ressources de Dieu pour contrer ces trois ennemis? Pour l'ennemi qui est le Péché, il y a le Sang. Pour l'ennemi qui est le Moi, il y a la Croix. Et pour l'ennemi qui est Satan, il y a le Trône. Ces trois choses sont suffisantes pour répondre à tout ce que nous pouvons rencontrer. Elles sont contenues dans le verset cité ci-dessus: « le Sang de l'Agneau » est naturellement le Sang de Jésus; « la parole de leur témoignage » parle du Trône; et « ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort » parle de la Croix. Nous regarderons ces trois choses de façon plus particulière. Je prie que Dieu nous encourage à vaincre à travers ces vérités.

VAINCRE LE PÉCHÉ

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7)

                  Le premier ennemi auquel le chrétien est confronté est le « Péché ». Avant d'être chrétien, nous ne pensons jamais au péché. Un homme n'est pas un pécheur parce qu'il pèche, il pèche parce qu'il est un pécheur. Nous sommes nés dans le péché. Bien que ce ne soit pas un enseignement populaire de nos jours, les Ecritures mettent cela en évidence. Quand sommes-nous un conflit avec le péché? Pas avant d'être devenu chrétien. Ensuite la présence du Christ en nous nous rend mal à l'aise quand nous péchons. Nous ne pouvons pas prétexter de notre ignorance. Le Christ Vivant nous enseigne les choses qui plaisent et ne plaisent pas à Dieu.

                  Ainsi le premier conflit dans l'expérience chrétienne se situe entre ce qui est saint et ce qui est péché. Ceci explique pourquoi un nouveau chrétien est obsédé par ses propres péchés et peut être si facilement découragé. Il y a une grande partie de l'ancienne vie qui est toujours active. Les vieilles habitudes meurent difficilement. Ainsi il n'est pas étonnant qu'au début de la marche chrétienne, une grande partie de la bataille consiste à repousser le péché. C'est ainsi que cela devrait se passer. Mais il y a un problème si, après avoir été chrétien pendant dix ou vingt ans, nous sommes toujours en butte avec les mêmes péchés anciens. Une seule « épine dans la chair » peut être compréhensible, mais pas une ou deux douzaines. Cela ne veut pas dire que nous arrivons à être sans péché, mais cela signifie qu'après une période raisonnable, nous ne devrions pas avoir à lutter encore avec des résidus de notre vie de péché antérieure. Après tout, le péché n'est qu'un des trois ennemis que nous avons à surmonter.

                Soyons clairs: si nous ne pouvons pas surmonter le péché, nous ne pouvons pas surmonter le Moi et Satan.

                  Je suis entièrement d'accord pour prêcher contre le péché, mais il est dommage de devoir le prêcher toujours aux mêmes personnes après tant d'années et avec si peu d'effet. Certains chrétiens continuent encore à mentir, à tricher, à voler, à médire, et à semer la discorde et ce, quelque soit le nombre de fois où ils ont été enseignés sur ce sujet. Quelques chrétiens luttent toujours avec l'alcoolisme, l'abus de drogue, l'impureté sexuelle, et des choses semblables. Le taux de divorce est aussi haut pour les mariages entre Chrétiens qu'il ne l'est pour les autres. Il y a quelque chose d'anormal.

                La réponse de Dieu au problème du péché est le Sang de Jésus. Selon 1 Jean 1:7, si nous marchons dans la lumière nous sommes en communion les uns avec les autres et le Sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché. Ceci inclut les péchés passés et présents, aussi longtemps que je continue de marcher dans la lumière, confessant mes péchés quand ils se produisent. Le Sang ne me purifie pas seulement de ce que j'ai fait, mais il me garde aussi de pécher à nouveau. Et on oublie souvent dire cela aux gens. Chacun sait comment appliquer le Sang APRÈS avoir péché, mais combien de fois l'utilisons-nous POUR NOUS GARDER du péché? Cela vaincra le Dragon, parce qu'il ne pourra trouver aucune raison pour nous accuser devant Dieu.

               Sans cela, il est inutile de prendre position pour quelque chose de spirituel, car dès ce moment là, Satan pourra légitimement nous accuser de ne pas être très différents des autres, en étant pleins de péchés non confessés et non pardonnés. Nous ne devrions pas garder de rancune contre Dieu ou les hommes, repousser tout péché connu, et rapidement confesser et abandonner tout péché découvert. C'est si important que cela doit être fait au moins quotidiennement (Matthieu 6:12).

VAINCRE LE MOI

« Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il Me suive. » (Luc 9:23)

                    Le deuxième ennemi à surmonter est le Moi. À bien des égards, cet ennemi est bien plus puissant que le Péché parce que la force du péché est le Moi. En effet, si nous sommes complètement morts au Moi, le Péché n'a plus aucun terrain en nous. C'est seulement en étant vivants au Moi que nous sommes tentés par le Péché. Il est difficile de reconnaître et d'accepter cet ennemi. Nous préférons penser à l'ennemi comme étant « en dehors » de nous, mais la réalité est que le plus grand ennemi nous regarde en face toutes les fois que nous nous regardons dans un miroir.

                 Nous devons comprendre que tout ce qui vient du Moi est souillé. Paul dit, « je sais qu'en moi, c'est à dire, dans ma chair, ne demeure aucune bonne chose (Romains 7:18). Certains n'ont pas appris cette leçon. Ils pensent encore et toujours qu'ils peuvent servir Dieu avec leur propre force, selon la chair, en faisant assez de bonnes œuvres pour contre balancer leurs mauvaises œuvres. Nous devons apprendre, comme Paul l'a appris, que le péché n'est pas la seule chose qui soit souillée, mais que les « choses bonnes et appropriées » qui viennent de l'individu sont également souillées. Il est facile d'identifier le mal avec le Péché parce qu'un tel comportement est désigné comme étant « mauvais ». Il n'est pas aussi facile d'identifier le mal dans le Moi, parce que le Moi peut nous inciter à faire beaucoup de choses apparemment bonnes, telles que lire la bible, prier, aller à l'église, payer la dîme, et témoigner aux perdus. Mais Paul proclame que tout ce qui vient « de la chair » n'a aucune valeur.

              Certains pensent qu'ils sont victorieux parce qu'ils ont depuis bien longtemps abandonné les péchés extérieurs de la chair. Ils ne boivent pas et ne mentent pas à leur conjoint. Ils vont à l'église et vivent une bonne vie. Ne sont-ils pas victorieux? Peut-être - mais le vrai test n'est pas le comportement extérieur mais leur maîtrise intérieure. Avant ils servaient Satan, et maintenant ils disent qu'ils « servent » Dieu, mais avec quelle puissance le servent-ils? Le servent-ils en Esprit et en Vérité, ou avec la chair et le sang? Souvent ils ne servent ni Dieu ni Satan, ils servent le Moi. Ceci explique pourquoi des « personnes qui vont à l'église » s'estiment souvent justes à leurs propres yeux. Leur sainteté se compose des choses extérieures - ne pas manger, ne pas toucher, ne pas porter, ne pas dire, ne pas aller, etc. C'est une religion qui se compose de choses à faire ou ne pas faire, pour être vu et approuvé par les hommes, tandis que les problèmes plus conséquents comme l'orgueil, l'avarice, la jalousie, l'ambition, etc. sont cachés. C'est une sainteté qui vient du Moi, et pas de Christ; par conséquent, la justice du « Moi » n'est pas la justice de Christ.

                La réponse de Dieu au problème du Moi est la Croix. Le sang s'occupe du péché, mais ce qui s'occupe du Pécheur c'est la Croix. Le Sang me nettoie du péché, et me garde du péché; la Croix met le Moi à mort de sorte que je ne désire plus le péché. En enlevant le pécheur, on élimine le problème du péché. Si je suis mort au Moi alors je suis mort à tout. C'est une chose de mettre le péché à part; c'en est une autre de mettre le Moi de côté. Tous les deux sont nécessaires afin de vaincre.

VAINCRE SATAN

« Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ... au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. » (Éphésiens 2:6, 1:21)

                    Satan est le troisième ennemi qu'un chrétien doit vaincre. Le nom de « Satan » signifie « l'accusateur ». Il est donc raisonnable de penser que pour vaincre l'accusateur, on ne doit rien trouver en nous qui donne du crédit à l'accusation. C'est pourquoi il est si important de comprendre le Sang et la Croix. Si nous avons vaincu le péché et le Moi, alors Satan n'a rien pour nous accuser.

                  La tâche première de Satan est d'accuser les frères nuit et jour devant Dieu (Apocalypse 2:10b). Quel est le but de cette accusation continuelle? Satan essaie essentiellement de démontrer l'incohérence entre le témoignage de Jésus et l'expérience réelle des frères. Il dit la chose suivante: « ils disent représenter le Royaume de Dieu, mais il n'y a aucune évidence de ce Royaume dans leur vie. Ils disent qu'en dehors de Dieu, il n'y a pas de puissance, mais ils sont eux-mêmes impuissants. Ils disent qu'ils veulent la prééminence du Christ, mais observe à quelle vitesse ils s'en prennent les uns aux autres. Ce n'est rien que des paroles; c'est la preuve évidente que Christ ne peut pas changer des hommes à Sa ressemblance. »

                    Ainsi jour et nuit, ce défi est présenté devant Dieu. Comment allons-nous vaincre ces accusations? La réponse de Dieu est le Trône. Vaincre Satan est en relation avec notre position. Puisque nous sommes assis dans les lieux célestes avec le Christ, lorsque Lui a vaincu, nous avons aussi vaincu. Porter le Témoignage de Jésus, c'est vivre depuis notre position céleste tout en ayant une existence terrestre. « Car à Toi est le Royaume, et la Puissance, et la Gloire pour toujours. » Ceci signifie qu'il n'y a aucun Royaume si ce n'est celui de Dieu, aucune puissance si ce n'est celle de Dieu, et aucune gloire si ce n'est celle de Dieu. Se tenir debout dans cette Vérité, malgré toutes les « évidences » contraires que Satan, les hommes ou les circonstances peuvent fournir, c'est défendre le Témoignage.

               Malheureusement, quelques chrétiens sont plus ardents pour proclamer le « royaume » et la « puissance » des ténèbres que le Royaume et la Puissance de Dieu. Chaque fois que j'écris à ce sujet, je reçois toujours des douzaines de lettres me prouvant l'évidence de la puissance alléguée de Satan, ou des paroles pour m'avertir de rester « équilibré » dans mon approche vis-à-vis de Satan, de peur de l'offenser! Les personnes qui s'irritent de cet enseignement sont celles que Satan utilise pour perpétuer l'illusion de son contrôle. Ils aiment l'idée d'un diable puissant parce que cela leur donne une excuse lorsqu'ils sont vaincus. Ils sont devenus la proie d'une grande illusion. La vérité est que Satan n'a aucune puissance si ce n'est celle qu'il gagne à travers le Péché et le Moi. Quand nous aurons vu que nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes, alors nous vaincrons aussi Satan. Toutes les activités de Satan sont basées sur la déception et l'illusion. La vérité est que toute la puissance dans le ciel et sur terre a été donnée à Jésus-Christ (Matthieu 28:18). Si Satan avait une telle puissance intrinsèque, il n'aurait pas besoin d'utiliser autant la déception. Ceux qui parlent le plus fort de la puissance de Satan et des démons sont ceux qui ont écouté Satan depuis si longtemps qu'ils croient tout ce qu'il dit.

VAINCRE COMME IL A VAINCU

« Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur mon trône, comme Moi J'ai vaincu et me suis assis avec Mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3:21)

              Quelle promesse glorieuse! Nous avons vu que les vainqueurs présentent trois caractéristiques. Rappelons-les encore une fois. D'abord, ils sont vainqueurs de l'ennemi « Le Péché » par le Sang de l'Agneau, qui non seulement les purifie du péché mais les garde aussi du péché. En second lieu, ils sont vainqueurs du Moi en prenant chaque jour la Croix pour suivre Jésus. Ainsi ils ne s'appuient pas sur la chair, ni extérieurement ni intérieurement. Troisièmement, ils vivent depuis leur position céleste avec le Christ sur Son trône, démontrant la victoire sur Satan, qui n'a aucune raison pour les accuser.

                Quand nous sommes vainqueurs de chacun de ces trois ennemis, alors nous vainquons comme le Christ a vaincu. Quand vous considérez le ministère terrestre du Seigneur Jésus, ne démontre-t-Il pas Sa prééminence au-dessus de chacun de ces trois ennemis? Il est Celui qui est sans Péché aussi bien que Celui qui est sans le Moi. Parce qu'Il est sans péché aussi bien que sans le Moi, l'ennemi ne peut Le tenter en rien. Même la mort ne peut pas Le retenir.

                  En ce qui nous concerne, vaincre comme Il a vaincu n'est pas aussi difficile que nous pourrions l'imaginer. La Loi de la Vie dit qu' « Il doit augmenter, et que je dois diminuer » (Jean 3:30). Quand Christ a la prééminence en nous, nous commençons alors à connaître expérimentalement ce que signifie être un vainqueur. Nous pourrons peut-être échouer un millier de fois, mais Il ne peut échouer. Ainsi, nous avons simplement besoin de nous reposer en Christ pendant qu'Il nous introduit dans une victoire qu'Il a déjà remportée Lui-Même. Il est temps pour nous de mûrir dans tout ce qu'Il désire pour nous, et d'apprécier les dispositions qu'Il a prises en notre faveur en tant que « plus que vainqueur. » Après tout, qu'est ce qui décrit mieux un « plus que vainqueur » que quelqu'un qui gagne sans avoir à combattre?

                   Père, je Te remercie parce ce que Christ est notre Victoire. Appelle des vainqueurs qui auront la Révélation de Christ et qui porteront le Témoignage de Jésus, démontrant la prééminence de Ton Fils sur le Péché, le Moi et Satan. Le Royaume, la Puissance, et la Gloire, tout T'appartient. Qu'il en soit ainsi à jamais. Amen.

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