dimanche 19 avril 2020

(9) DISCIPLE -2- LE DON DE LA SAINTE HAINE Chip Brogden

HAÏSSEZ LE MOI ET VIVEZ POUR TOUJOURS
 
« Celui qui affectionne sa vie, la perdra; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. » (Jean 12:25)

                  Une caractéristique importante des derniers temps, c'est que les hommes seront « idolâtres d'eux-mêmes » (2 Timothée 3:2a). Il semble ce que soit là la base de tous nos problèmes. En effet, cela explique l'existence du mal dans le monde. Le mal existe parce des gens qui sont aveuglés par leur amour d'eux-mêmes cherchent à tout contrôler et tout manipuler, dans le but de servir leurs propres fins égoïstes; et s'ils ne peuvent pas contrôler quelque chose, ils essayent de le détruire. Le remède à ce mal, c'est une sainte haine du Moi, et c'est exactement ce que produit la Croix, dans son application pratique, chez un disciple de Jésus.

                    Le problème, c'est de faire accepter la Croix aux gens. Même dans sa lettre la plus joyeuse, un Paul frustré se lamente que « tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (Philippiens 2:21). Dans cette même lettre, Paul nous dit en pleurant que « plusieurs marchent en tant qu'ennemis de la Croix du Christ, dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est ce qui fait leur honte, qui ont leurs pensées dans les choses terrestres » (Philippiens 3:18-19). On peut être un ennemi de la Croix de Christ sans pour autant maudire Christ: il suffit de nous aimer nous-mêmes et de nous intéresser d'avantage aux choses terrestres qu'aux choses célestes. Finalement, la préservation de soi, l'amour de soi, l'entêtement, la propre justice, au détriment de tout le reste, deviendront la destruction de soi. On obtient le contraire de ce que l'on espérait recevoir. Voilà ce que Jésus nous dit. Si vous aimez votre vie, vous la perdrez complètement.

                 Il arrive un jour où nous sommes tellement dégoûtés de notre propre voie, que nous implorons Dieu de nous en montrer une autre. Paul dit que ce qu'il veut faire, il ne le fait pas, mais ce qu'il déteste, il le fait (cf. Romains 7:15). Nous pourrions penser que la solution serait de fixer notre attention sur le problème, d'arrêter de faire ce que nous détestons, de mettre notre conduite en règle. Mais nous découvrirons tôt ou tard, comme Paul, que le vrai problème n'est pas ce que nous FAISONS, mais ce que nous SOMMES. Nous pouvons confesser encore et toujours les mêmes péchés, ou bien nous pouvons prendre la Croix et mourir à tous les péchés. La première approche traite les péchés commis, tandis que la seconde approche traite le pécheur. Laquelle, pensez-vous, sera la plus efficace? Eh bien, si celui qui pèche est mort, alors la question du péché devient insignifiante. Haïr le péché, c'est bien; haïr le Moi, c'est mieux, et bien plus efficace. Car la force du péché, c'est le Moi. Si vous mettez la hache au pied d'un mauvais arbre, il s'arrêtera de porter de mauvais fruits, et la question est réglée une fois pour toutes. Si le Moi est renié, alors le péché devient superflu, et le problème du Mal est résolu.
 
LE DIEU DU SAINT AMOUR ET DE LA SAINTE HAINE

                    Mais la sainte haine n'est pas réservée aux disciples. Le Seigneur est capable lui aussi d'avoir une sainte haine. Depuis très longtemps, les gens ont pensé que, comme Dieu nous aime indépendamment de ce que nous faisons, Il aime aussi tout ce que nous faisons. C'est totalement faux. Dieu est amour, et, comme nous l'avons déjà montré, un saint amour produit une sainte haine. Le Seigneur nous aime. Et parce qu'Il nous aime si passionnément, Sa sainte haine peut être assez dure:

« A quoi me sert la multitude de vos sacrifices? dit l’Éternel. Je suis rassasié d'holocaustes de béliers, et de la graisse de bêtes grasses; et je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, et des agneaux, et des boucs. Quand vous venez pour paraître devant ma face, qui a demandé cela de vos mains, que vous fouliez mes parvis? Ne continuez pas d'apporter de vaines offrandes: l'encens m'est une abomination, - la nouvelle lune et le sabbat, la convocation des assemblées; je ne puis supporter l'iniquité et la fête solennelle. Vos nouvelles lunes et vos assemblées, mon âme les hait; elles me sont à charge, je suis las de les supporter. Et quand vous étendrez vos mains, je cacherai de vous mes yeux; quand même vous multiplierez la prière, je n'écouterai pas... » (Ésaïe 1:11-15a)
Et...

« Je hais, je méprise vos fêtes, et je ne flairerai pas de bonne odeur dans vos assemblées solennelles; si vous m'offrez des holocaustes et vos offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses. Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques; et la musique de tes luths, je ne l'écouterai pas. » (Amos 5:21-23)

                    Je veux être une bénédiction et une réjouissance pour le Seigneur. Je ne veux pas Le peiner. Qu'en est-il de vous? Mes amis, nous devons apprendre quelles sont les choses que le Seigneur aime, et quelles sont celles qu'Il déteste. Il vaudrait mieux que nous laissions tomber toutes nos occupations et que nous nous couchions la face contre terre plutôt que de mener encore une "réunion" d'église et ainsi courir le risque de peiner le Seigneur une fois de plus. Nous avons la responsabilité de découvrir quelles sont les choses que le Seigneur aime et quelles sont les choses qu'Il déteste; lesquelles Lui sont acceptables, et lesquelles ne Lui sont pas acceptables. C'est en vain que nous Lui demandons sans cesse de bénir la chose même qui Le repousse. C'est une perte de temps. Offrons-nous des sacrifices acceptables au Seigneur? Des sacrifices d'humilité? D'un cœur brisé? Le louons-nous en Esprit et en Vérité? Ou bien mettons-nous seulement en œuvre chaque semaine la forme extérieure du christianisme? Nous savons mettre en place un programme musical (trois chants de louange, trois chants d'adoration). Nous savons collecter les offrandes. Nous savons prêcher, et nous savons appeler les gens à l'autel. Nous savons faire toutes ces choses: mais donnons-nous à Dieu ce qu'Il désire? C'est triste, mais c'est un fait: si la présence de Dieu quittait nos assemblées, 99% de nos activités resteraient inchangées, sans aucune interruption. Nous n'avons pas besoin de l'Esprit de Dieu pour adorer dans la chair: cela, nous pouvons le faire par nous-mêmes. Mais Dieu n'acceptera pas un tel « culte. » Il s_en détourne. Car...

« L’Éternel hait ces six choses, et il y en a sept qui sont en abomination à son âme: les yeux hautains, la langue fausse, et les mains qui versent le sang innocent, le cœur qui médite des projets d'iniquité, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui profère des mensonges, et celui qui sème des querelles entre des frères. » (Proverbes 6:16-19)

                     Nous avons du mal à le comprendre, mais les Écritures le disent clairement. Le Seigneur place la fierté, le mensonge et le commérage dans la même catégorie que le meurtre et la conception de projets d'iniquité. Si nous voulons être une bénédiction au Seigneur, nous devons détester les choses que Lui déteste. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ces choses à la légère. Le Seigneur ne change pas. S'il y a quelque chose qu'Il n'aimait pas il y a 4000 ans, Il la déteste tout autant aujourd'hui. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être négligents. Tous les jours, nous peinons le Seigneur et nous nous peinons les uns les autres avec des paroles et des actions irréfléchies.

                     Nous détestons tous le meurtre - mais détestons-nous la fausseté et l'hypocrisie avec la même passion? Détestons-nous le commérage et le mensonge? Nous sommes prompts à condamner les autres pour leurs actes de terrorisme et de violence, parce que c'est un péché évident. Mais sommes-nous aussi prompts à nous juger nous-mêmes quand nous sommes coupables de semer des querelles entre des frères? « Seigneur, permets-moi de détester ce que Tu détestes. » Telle devrait être notre prière, et le Seigneur y répondra en Se révélant Lui-même à nous avec puissance. Nous apprendrons à nous éloigner des choses qui peinent et offensent le Seigneur. Nous serons attirés par les choses qui Lui font plaisir. C'est cela, la sainteté.

                    Certains frères et sœurs n'ont pas la moindre peur de semer la discorde. Au nom du « partage », il nous arrive si souvent de nous mordre et nous dévorer les uns les autres. Bien sûr, le commérage est généralement enrobé d'un vocabulaire spirituel. Une fois, j'ai lu quelque chose en ligne sur Internet qui disait, « Priez pour Chip Brogden, parce qu'il... » et par la suite était listé tous les points où je n'avais pas été à la hauteur des attentes de cette personne. « Priez pour sœur une telle, vous savez, je l'ai vu l'autre jour dans le bureau de tabac etc... » Avec des partenaires de prière comme cela, à quoi bon prier? C'est là un autre exemple qui montre que nous ne détestons pas ce que le Seigneur déteste. Au cours des nombreuses années que j'ai passées avec des gens d'église, j'ai vu tellement de disputes et de discordes que j'ai appris à détester le commérage avec une sainte haine. J'implore Dieu de m'aider à garder ma bouche et mes oreilles fermées dans ce domaine. Le commérage m'est tellement détestable que je ne peux pas supporter d'être avec des gens qui cherchent par tous les moyens à semer la discorde. Cela me donne des frissons dans le dos! Cela me met hors de moi! C'est un don de Dieu. Le Seigneur m'a brisé dans ce domaine. Et qu'en est-il de vous?
à suivre

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mardi 14 avril 2020

(9) disciple - (1) - LE DON DE LA SAINTE HAINE par Chip Brogden

« Je hais toute voie de mensonge. » (Psaume 119:104b)

                    Dès les premiers jours de notre vie de jeune chrétien, l'accent a été placé avant tout sur l'amour. On nous apprend à aimer Dieu, à aimer son prochain et à aimer son ennemi. Nous nous sentons fautifs si nous n'aimons pas quelqu'un comme nous le devrions, et nous demandons à Dieu de nous donner de l'amour pour ce frère ou cette sœur. Comme c'est merveilleux quand le Seigneur répond à notre prière, et que nous sommes alors capables de nous aimer les uns les autres d'un saint amour.

                    Mais il y a un autre aspect de l'amour que l'on néglige souvent, et c'est.... la haine. C'est une sainte haine qui va de pair avec un amour saint. Pourtant, on n'entend pas beaucoup parler de cette sainte haine. Il ne s'agit pas de la haine qui pousse les gens à se battre et se tuer les uns les autres. Quand nous entendons le mot « haine », nous pensons aux commérages, aux calomnies, aux disputes, au meurtre, à la guerre, aux « crimes de haine » commis envers des individus ou des groupes, aux « jihads », et aux croisades. Il n'y a rien de saint dans tout cela, c'est du péché. Mais ce dont je parle ici, c'est une sainte haine qui découle d'un saint amour.

                J'aimerais suggérer que la raison pour laquelle nous ne connaissons pas la sainte haine, la bonne haine, est que notre amour n'est pas suffisamment fort. Un amour fort produit une haine forte; un amour saint produit une haine sainte. Par exemple, dans le Psaume 119, David se réjouit de la vérité de la Loi de l’Éternel. Parce qu'il a appris à aimer la vérité, il a aussi appris à haïr toute voie de mensonge. On ne peut pas à la fois aimer la vérité et aimer l'erreur. Mais plus on aime la vérité, plus on déteste le mensonge. Comprenez-vous cela? C'est un exemple de la sainte haine.

AIMER LES CHOSES QUE DIEU AIME, ET HAÏR 
LES CHOSES QUE DIEU HAIT

                   Savez-vous qu'il y a des choses que le Seigneur déteste? Au cours de notre étude, nous verrons que Dieu dit qu'Il déteste certaines choses. Et pourtant, Dieu est amour. L'amour et la haine ne sont donc pas incompatibles, mais complémentaires. Pourquoi certaines personnes détestent-elles d'autres personnes? Parce qu'elles s'aiment elles-mêmes. L'amour-propre est très destructeur. Donc l'amour est puissant, et la haine aussi, même si nous n'aimons pas ou ne détestons pas les bonnes choses. Il est possible, bien sûr, d'employer l'un ou l'autre à de mauvaises fins. Mais la sainte haine est autant un don que l'amour saint. A moins d'avoir une sainte haine de l'ignorance, nous serons toujours trompés. A moins d'avoir une sainte haine du péché, nous lui resterons toujours asservis. A moins d'avoir une sainte haine de l'hypocrisie, nous ne serons jamais sincères. A moins d'avoir une sainte haine de notre propre voie, nous ne céderons jamais notre voie à Dieu. A moins d'avoir une sainte haine du mal, nous ne le surmonterons jamais par le bien. Dans votre vie, il y a toujours une chose que vous aimez, et une chose que vous détestez. La question, c'est de savoir si vous aimez les choses que Dieu aime et détestez les choses qu'Il déteste, ou si vous aimez les choses que Dieu déteste et détestez les choses qu'Il aime.

« Nul ne peut servir deux maîtres; car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. » (Matthieu 6:24a)

                   Le contexte de ce passage parle de Mamon (l'amour et la recherche incessante de la richesse). Mais le principe s'applique à tout. Il ne peut y avoir qu'un seul maître dans votre vie. Vous ne pouvez servir qu'une seule chose à la fois. Vous n'êtes pas libre de faire ce que vous voulez. Même si vous dites que vous ne servez personne, vous servez toujours votre Moi. Donc lequel choisissez-vous? Jésus dit que si vous L'aimez, alors vous détesterez toutes les autres choses. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie que vous ne permettrez à rien ni à personne de prendre la place de Celui que vous aimez - pas pour un jour, pas pour une heure, pas pour une minute. Si notre amour du Seigneur est fort, alors nous apprendrons à détester tout ce qui est en compétition avec Lui. Nous mépriserons tout ce qui cherche à entraver notre relation avec Christ.

                    Lorsque ma femme et moi nous sommes mariés, il était déjà clair que nous nous aimions l'un l'autre. Nous nous aimions AVANT de nous marier. Cela ne suffisait-il pas? A quoi bon se marier? Notre mariage a confirmé l'amour qui existait déjà, mais il a aussi mis en avant notre rejet de tout autre fiancé potentiel quel qu'il soit - passé, présent ou futur. En réalité, se choisir l'un l'autre, c'était rejeter tous les autres. Cela n'aurait pas été suffisant de dire simplement que nous nous aimions. Nous avons pris un engagement, et, l'ayant fait, nous avons dû rejeter toutes mes « copines » et tous ses « copains ». Autrement notre mariage aurait été voué à l'échec.

                    Nous disons que nous aimons le Seigneur. Nous chantons, « Tu es tout ce que je désire. Je n'ai jamais eu besoin que de Toi. » Comment se fait-il alors que nous pouvons venir au Seigneur, Lui donner notre vie, Lui donner notre coeur, déclarer notre amour envers Lui, et tenir encore à toutes nos « copines » et à tous nos « copains ». Vous ne pouvez pas servir deux maîtres. Vous ne pouvez pas vous donner complètement à plusieurs personnes. Vous ne pouvez pas à la fois tenir à une chose, et avoir l'autre en plus. Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais de ce que vous voulez, vous ne pouvez pas tout faire. Il arrive un point où vous devez faire un choix. Si vous voulez servir le Seigneur, vous devez rejeter tout ce qui n'est pas du Seigneur. Si vous Le servez, alors vous ne pouvez rien servir d'autre. Il dit que si vous tenez à autre chose, vous le détestez et le méprisez.

                    J'ai fait une étude du mot « haine » en grec et en hébreu et j'ai fait une découverte merveilleuse. J'ai trouvé que le mot « haine » a précisément le même sens qu'en français. « Haïr » signifie haïr en hébreu, en grec, et en français. Je cherchais quelque vérité secrète, mais il n'y a en réalité aucun sens caché. L'amour, c'est un mot fort. La haine, c'est un mot fort. Haïr signifie mépriser, rejeter, être dégoûté par quelque chose. Il n'y a pas de mi-chemin entre les deux. Mon ami, je ne voudrais jamais mettre en question ton amour pour le Seigneur, mais je voudrais t'interroger sur ta haine pour toutes les autres choses. Ce que vous aimez est une indication quant à ce que vous détestez, et ce que vous détestez est une indication quant à ce que vous aimez. Détestez-vous le péché? Détestez-vous le mal? Détestez-vous toute voie de mensonge? Si quelqu'un déteste suffisamment le péché, il finira par crier à Dieu pour Lui demander d'être libéré. Si quelqu'un déteste suffisamment le mal, il finira par apprendre à le surmonter. Si quelqu'un déteste suffisamment toute voie fausse, il finira par trouver la bonne voie.

ÊTRE DISCIPLE, C'EST UNE RELATION 
D'AMOUR ET DE HAINE

« Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Luc 14:26)

                    Je suis venu au Seigneur à l'âge de huit ans. Je suis allé à l'église depuis mon enfance. J'ai été dans une forme de ministère ou une autre depuis l'âge de treize ans. J'ai entendu des milliers de messages et j'ai assisté à des centaines de services. Pendant tout ce temps, je ne me souviens pas d'un seul message portant sur Luc 14:26. D'ailleurs, je ne me rappelle pas avoir entendu quelqu'un citer Luc 14:26 dans les confins d'aucun bâtiment d'église.

                  Aujourd'hui, mon cœur se lamente du manque de disciples. Jésus nous a dit d'aller dans le monde entier et de faire des disciples. Mais c'est bien trop difficile. Donc nous nous contentons de moins. Nous allons dans le monde entier et nous obtenons des « décisions pour Jésus ». Faire un disciple, c'est trop de travail. Je viens de parler avec un de mes amis qui est pasteur. Il a commencé avec un petit groupe dans son église une formation sur la direction de l'église. Alors qu'il établissait le programme, quelqu'un a dit, « Mais tout cela va nous demander beaucoup de discipline. » C'était l'un de ceux qui étaient censés être dirigeants, et il se plaignait de devoir être discipliné. Pour eux être disciple, c'est s'asseoir dans l'église tous les dimanches, et écouter le pasteur prêcher.

               D'un certain côté, je trouve que la religion rend Jésus trop compliqué. D'un autre côté, je trouve qu'elle rend trop facile le fait d'être disciple. Imaginez que Jésus se tienne devant l'autel d'une église le dimanche matin alors que des gens s'avancent pour « prendre une décision » pour Jésus. Jésus les regarde et dit, « Désolé, vous ne pouvez pas être mon disciple. » Ils seraient choqués. Les responsables de l'église seraient horrifiés. L'assemblée serait consternée. Et pourtant, c'est exactement ce que décrit Luc 14:26. Quelqu'un vient à Jésus. Alléluia! Nous avons un disciple? Peut-être, mais peut-être pas. Car non seulement cette personne doit-elle venir à Jésus, mais encore lui faut-il détester ses parents, son conjoint, ses frères et ses sœurs. Elle doit haïr sa propre vie, et prendre sa croix et mourir pour pouvoir vivre. Connaissez-vous le vrai problème? En fait, nous ne voulons pas du tout être disciples, nous voulons simplement être sauvés. Nous voulons seulement aller au Ciel en étant dérangés le moins possible. C'est pourquoi nous parlons « d'être sauvés » au lieu de « devenir disciples ». Nous avons fait une séparation artificielle entre les deux, comme si la première était obligatoire, mais la seconde optionnelle. Peut-on vraiment être sauvé sans devenir disciple? Il y a des millions de personnes qui comptent dessus.

                   J'ai vu de nombreux appels à l'autel, mais de ma vie entière, je n'en ai jamais vu qui soit basé sur Luc 14:26. Pourquoi pas? Parce que personne n'y répondrait! De quoi parle Jésus? Il parle d'une sainte haine. Devenir disciple signifie que dorénavant, Jésus aura la prééminence dans ma vie. La « prééminence », cela veut dire la première place, la plus haute, la meilleure, la place favorite, la place suprême. Cela signifie Le placer avant toute autre personne et toute autre chose, même celles que je chéris le plus. Cela signifie abandonner mes droits et mes exigences, détester ma propre vie et la mettre entre Ses mains. C'est la mort de Soi. Jésus ne permettra pas qu'Il soit mis dans un coin, ou relégué à quelques heures le dimanche matin, tandis que nous vivons comme il nous plaît dans l'illusion que nous sommes « sauvés. » Soit Il est Seigneur DE tout, soit Il n'est pas Seigneur DU tout.


à suivre

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vendredi 10 avril 2020

(8) disciple - LE CHEMIN DU DISCIPLE par Chip Brogden

« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:14)
« Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de la mort. » (Proverbes 16:25)
« Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » (Matthieu 7:14)
« Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. » (Jean 14:6a)

                     Nous parlons « d'un seul chemin », mais en fait il y a deux chemins: le chemin large que beaucoup prennent, qui mène à la mort; et le chemin étroit que peu empruntent, qui mène à la vie. Il y a deux chemins qui nous sont proposés. Un de ces chemins est humain, il semble juste aux yeux des hommes, et conduit à la mort. L'autre chemin vient de Dieu, il semble mauvais aux yeux des hommes, et conduit à la Vie.

                      Nous avons compris que Christ est le Chemin vers la Vie, et qu'Il est Lui-même la Vie. Il est aussi bien le moyen d'accéder à cette Fin que cette Fin elle-même.

                    Qu'est-ce que Dieu recherche? Qu'attend-t-Il de nous? Que veut-Il? Il désire avant tout un peuple qui soit transformé à l'image de Son Fils, pour qu'ils puissent démontrer la prééminence de Christ en toutes choses. Mais comment peut-Il rassembler un tel peuple pour Lui-même? La première étape consiste à nous révéler Son Fils. C'est la porte étroite. Nous ne pouvons pas marcher sur le chemin étroit avant d'être entrés par la porte étroite.

                    Dès que nous sommes entrés sur le chemin étroit, Il commence à nous transformer de l'intérieur vers l'extérieur pour que Christ puisse s'exprimer Lui-Même à travers nous. « Pas moi, mais Christ. » C'est le chemin étroit. Nous appelons ce chemin étroit: l'école du disciple. Il nous conduit quelque part. Un chemin n'est pas fait pour que nous restions à l'arrêt. C'est une destination. Où ce chemin conduit-il? Quel est son But? Christ Tout et en Tous. Voilà la Fin. Toutes choses travaillent ensemble selon Son objectif suprême, Son Dessein.

                Qu'est-ce qu'un disciple? Un disciple est quelqu'un qui consacre toute son énergie à apprendre une discipline particulière sous la conduite d'un maître. Il n'y a pas d'autre chemin pour être un disciple. Il doit y avoir un élève qui est enseigné, et il doit y avoir un maître qui enseigne. Le disciple vit avec le maître, mange et boit avec le maître, voyage avec le maître, observe le maître pendant toute la journée et toute la nuit, pose beaucoup de questions et écoute patiemment les réponses. C'est de cette façon que l'on fait des disciples en Orient et le Seigneur Jésus l'a utilisée aussi pour enseigner les Douze.

                  Les disciples se placent sous l'autorité du maître - littéralement à ses pieds - et s'imprègnent de chacune de ses paroles. Les disciples mémorisent l'enseignement et se le répètent mot pour mot les uns aux autres, utilisant la même gestuelle, la même façon de parler, et la même emphase, jusqu'à parler et agir exactement comme le maître. Ainsi lorsque vous voyez un disciple mûr, vous voyez en fait aussi le maître. Quand le disciple parle, c'est comme si le maître parlait. Non seulement cela honore le maître, mais cela préserve aussi l'enseignement.

                    Un disciple du Seigneur est donc quelqu'un qui entre par la porte étroite et qui marche sur le chemin étroit jusqu'à arriver à la fin du chemin étroit et qu'il n'y ait plus rien d'autre que Christ. Comme vous pouvez le voir, c'est un chemin, très, très étroit, et c'est pourquoi peu le trouvent, et ceux qui y restent après l'avoir trouvé sont encore moins nombreux. Rien de ce qui est du Moi ne peut être gardé. Tout ce qui vient du Moi doit être abandonné pour pouvoir gagner Christ.

            Alors que nous marchons sur le chemin étroit, nous sommes transformés de gloire en gloire. Aujourd'hui nous devrions refléter un peu plus de la gloire de Dieu qu'hier; et demain nous la refléterons encore plus qu'aujourd'hui. C'est cela la croissance. La croissance n'est pas l'augmentation de la connaissance ou du nombre d'années: c'est simplement plus de Lui et moins de moi. Il augmente en même temps que je diminue. Voila ce que signifie être un disciple.

CE QUE DIEU VEUT, CE SONT DES DISCIPLES


                     Dieu ne recherche pas en priorité des gens qui travaillent dans le ministère. Nous pensons que ces choses sont très importantes, car comment l’Église pourrait-elle survivre sans ces serviteurs et ouvriers. Mais si ce ne sont pas de telles personnes que Dieu recherche, que veut-Il donc alors? C'est très simple, Il veut des disciples avant tout. Il y a beaucoup de ministres du culte et d'ouvrier de nos jours, mais peu de disciples. Tout le monde a ou désire avoir un ministère. On attend de chacun qu'il ait un ministère ou soit un ouvrier. Nous n'entendons pas beaucoup parler du fait d'être un disciple, et pourtant, avant tout autre chose, c'est ce que Dieu doit obtenir dans l'Eglise.

                     Jésus a dit d'aller dans tout le monde et de faire des disciples. Ce n'est pas que les ministres du culte et les ouvriers ne soient pas importants; en fait ils sont importants. Mais quelle est la priorité? Un homme ou une femme peut-il vraiment être ouvrier ou travailler pour le Royaume s'il n'est pas d'abord un disciple? Bien sûr que non. Ils peuvent servir et travailler jusqu'à l'épuisement et pourtant être dans la chair, faire beaucoup de choses au Nom de Jésus et ne pas Le connaître du tout.

                   « Il y en a peu qui le trouvent. » Mais de nos jours, tout le monde ne connaît-il pas déjà le chemin? Une multitude de gens vont certainement le trouver? Pas du tout. Le chemin qui mène à la Vie est étroit, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent. Jésus n'est-Il pas le chemin? Et tout le monde ne le sait-il pas? Eh bien, tout le monde en a peut-être entendu parler et pense le connaître, mais Jésus tel qu'Il est réellement et Jésus tel qu'on Le présente habituellement sont bien différents.

                Quelle est votre idée sur la condition de disciple? J'entends des frères et des sœurs dirent: « J'ai été sous l'influence de l'enseignement du frère Untel ou Untel depuis de nombreuses années. » Ils disent cela avec beaucoup de fierté comme si c'était quelque chose qui devrait impressionner les autres. Je leur demande, « Combien de temps avez-vous vécu avec votre enseignant? » A chaque fois vous découvrez qu'ils ne vivent pas du tout avec leur enseignant. Ils écoutent simplement ses sermons à l'église, à la télévision ou sur cassette audio ou vidéo. De plus ils n'ont pas de relations personnelles avec leur enseignant. Dans de nombreux cas, ils ne l'ont même jamais rencontré en personne, et encore moins partagé un repas avec lui.

                    Méfiez-vous de l'autorité « sous laquelle » vous vous placez parce que vous deviendrez comme elle, et vous n'irez jamais plus loin qu'elle. Comprenez bien que le Seigneur ne nous appelle pas à avoir un mentor ou à être un mentor. Un mentor est synonyme de maître, de guide ou de conseiller. Si je ne me trompe pas (et je ne me trompe pas), c'est le Saint-Esprit qui est notre Maître, notre Guide et notre Conseiller, et non pas un homme. C'est sur ce point que nous faisons souvent fausse route. Nous regardons encore aux hommes - à la chair et au sang - pour nous affermir et nous dire ce que nous devons faire. Devrions-nous nous encourager les uns les autres? Oui. Devrions-nous rechercher les conseils et la prière d'autres frères et sœurs? Absolument. Mais cela ne signifie pas que nous ayons besoin d'un mentor pour nous dire ce que nous devons faire. Qui dit au mentor ce qu'il doit faire? Son mentor? Et qui dit au mentor du mentor ce qu'il doit faire? Vous voyez que cela peut devenir ridicule, et ça l'est devenu.

                  Il y a des gens qui sont impatients d'être votre mentor, de vous enseigner comment libérer « vos dons » ou comment trouver une place dans « le ministère » ou comment vivre dans le « prophétique » ou comment s'occuper d'une « grande église. » Tous ceux qui sont impatients d'être le mentor de quelqu'un ne se connaissent pas assez bien eux-même. Et tous ceux qui cherchent un mentor ne connaissent pas assez bien le Maître. Trouver un mentor n'est pas difficile. Ce qui est difficile, c'est de comprendre qu'être un disciple n'a rien à voir avec trouver un mentor et suivre son enseignement. A la place, la Bible nous dit que nous n'avons pas besoin d'un homme pour nous enseigner, car l'Onction (Christ) nous enseignera et nous guidera dans toute la vérité. Un maître qui enseigne au Nom de Christ vous enseignera toujours à vous éloigner de lui-même et à vous rapprocher de Christ comme votre Maître. « Moins de moi et plus de Lui ». Est-ce que votre mentor fait cela? Est-ce que votre pasteur fait cela? Ou bien ont-ils trouvé le moyen de vous garder dépendants d'eux et de leurs enseignements?

QUI EST VOTRE MAÎTRE?

                   Quand le Seigneur s'est révélé Lui-même à moi, j'ai réalisé qu'une telle connaissance, intime et expérimentale, ne peut pas être trouvée dans un livre, sinon je l'aurais déjà eue depuis des années. Elle ne peut pas être trouvée en lisant votre Bible, sinon tous ceux qui ont une Bible connaîtraient la Vérité expérimentalement, et nous savons que ce n'est tout simplement pas le cas. C'est une révélation de la Vérité en tant que Personne, pas une philosophie, et depuis ce jour j'ai compris que les hommes ne peuvent ni y ajouter ni en enlever quelque chose. C'est à partir de ce moment que j'ai arrêté de chercher les affirmations et les confirmations des hommes.

              J'ai ensuite compris (pour la première fois) qu'il n'y a qu'un seul Maître, et que je suis Son disciple. Je n'appartiens à personne d'autre, et personne ne m'appartient. Je n'ai pas appris cela naturellement. En tant que pasteur, j'avais l'habitude de parler de « mes brebis » et de « ma congrégation » et de « mon église » comme si je possédais quelque chose. Mais quand j'ai découvert qu'il n'y a qu'un Seul Troupeau conduit par Un Seul Berger, j'ai compris que je ne possédais personne et que personne ne me possédait. Je Lui appartiens, et ils Lui appartiennent. Quelle liberté! Pour moi bien sûr, mais aussi pour ceux qui étaient « influencés par mon enseignement. » Les gens venaient vers moi au lieu d'aller chez les autres car ils disaient qu'ils ne pouvaient pas être nourris par les autres, mais par moi seul. Quelle tragédie! Qui est votre source? D'où venait la manne? De Moïse? Non, « Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le Vrai Pain du ciel » Quand arrêterons-nous de regarder à Moïse l'homme pour regarder à Christ le Pain Vivant?

                    Maintenant je peux dire (et même « me vanter », car ce n'est pas un mot trop fort ici) que mon enseignement n'est pas le mien. Il est de Christ, pour Christ, et vers Christ en tant que Tout en Tous. Ma fierté est que mon enseignement ne vient pas d'une source humaine. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas beaucoup appris de personnes comme Watchman Nee, Théodore Austin Sparks, et d'autres. Je lis leurs écrits depuis des années et je continue de les lire. Mais ce que je sais, je ne l'ai pas appris dans un livre. Je ne les ai pas lus pour découvrir quelque chose de nouveau, mais pour vérifier quelque chose que je savais déjà. Nous avons le même Maître.

                 Où veux-je en venir? Me vanter moi-même? Pas du tout, mais vanter mon Maître! Il n'y a pas de meilleure chose dans le monde que d'avoir quelqu'un qui vous demande, « Où as-tu appris ce que tu sais? Qui t'a appris ces choses? » et pour vous de répondre, « Jésus-Christ est mon Maître, et Il m'enseigne tout ce que je sais. » C'est cela être un disciple! Le Seigneur nous demande de ne pas appeler les hommes « Rabbi » (c'est à dire maître), parce que nous n'avons qu'un Seul Maître. Mais combien d'entre nous peuvent dire cela?

                    Deviens Son disciple. Assis toi à Ses pieds et écoute Sa Parole. Il n'y a pas d'autres moyens d'apprendre. Tu ne peux pas l'apprendre de quelqu'un d'autre, tu dois le recevoir de Lui. Il est la Vérité.

LE COÛT LIE A ÊTRE UN DISCIPLE


                 Qu'est-ce que cela coûte de devenir un disciple de Seigneur Jésus? Que doit-on abandonner? Il n'y a en réalité qu'une seule chose que nous devions abandonner. Il n'est pas, et il n'a jamais été, question d'abandonner ses amis, sa famille, ses biens matériels, sa renommée ou sa fortune. Vous pouvez abandonner tout cela, comme l'ont fait les premiers disciples du Seigneur, et finir par prendre la fuite et Le renier.

               Oubliez les choses extérieures et allez droit au coeur des choses. Une seule chose est nécessaire, et si nous abandonnons cette chose là, nous sommes qualifiés pour être des disciples du Seigneur. Quelle est-elle? Tout ce que nous avons à abandonner, c'est NOTRE PROPRE CHEMIN, NOTRE FAÇON DE FAIRE.

                Il y a deux façons de faire, une qui semble bonne, et une qui EST bonne. La première c'est ma façon de faire et la deuxième c'est Sa façon de faire.

                    Eh oui, si nous sommes prêts à abandonner NOTRE façon de faire, alors nous aurons, en fait, abandonné toutes choses. Je pense à un cher homme qui est pasteur d'une église, mais il le fait à sa façon. Oui, mais malheureusement il ne réalise pas qu'il fait les choses à sa façon. Ce n'est pas que sa façon soit nécessairement mauvaise, parce qu'il y a beaucoup de bonnes choses dans son ministère. Mais ce n'est pas exactement et entièrement la façon de faire de Christ. Je ne m'attends pas à ce qu'il abandonne son église ou son ministère. La réalité est qu'il n'abandonnera probablement jamais son oeuvre. La chose glorieuse est qu'il n'a rien à abandonner, si ce n'est sa propre façon de faire, son propre chemin! S'il était juste prêt à abandonner cela, toutes les autres choses s'arrangeraient d'elles-mêmes. La même chose est vraie pour nous.

              Cela ne veut pas dire que nous garderons tout. Quand nous abandonnons notre façon de faire, nous perdons, en fait, des choses. Nous perdrons l'admiration et la reconnaissance du monde. Nous perdrons le prestige et la position dont nous jouissions auparavant. Nous pourrons aussi perdre des amis et même des membres de notre famille qui ne nous approuverons plus.

                    Le disciple n'est pas plus grand que son Maître, mais il suffit que le disciple soit comme son Maître. Le prix est important, mais la récompense est plus importante encore. Il n'est pas fou celui qui donne ce qu'il ne peut pas garder en vue de recevoir ce qu'il ne peut pas perdre.

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lundi 6 avril 2020

(7) disciple - (3) LE BESOIN DE BRISEMENT par Chip Brogden

LA CROIX ACCOMPLIT CE BRISEMENT

                    Maintenant nous avons devant nous quatre exemples issus des Écritures sur la signification et la nécessité du brisement: le pain, le grain de blé, le vase d'albâtre, et le voile du temple. Il y a encore un autre enseignement à tirer de ces quatre exemples. Dans chaque exemple, le Seigneur mentionne Sa mort et Sa résurrection. Le principe de la Croix est central à chaque illustration. La bénédiction et la rupture du pain parlent de Sa mort et de Sa résurrection; le grain du blé parle de Sa prochaine glorification par Sa mort; le vase d'albâtre est relié au Seigneur par l'onction pour l'enterrement (Marc 14:8); et le voile du temple est déchiré à l'heure de Sa mort sur la Croix. Ce ne sont pas de simples coïncidences.

                   Le Seigneur nous appelle continuellement à nous renier, à prendre notre Croix, et à Le suivre. Nous ne sommes pas laissés dans l'ignorance de ce que signifie prendre sa Croix, ou de ce que Dieu espère accomplir en nous si nous l'acceptons. Dans ces exemples Il nous montre ce que sont Ses moyens, et pourquoi il doit en être ainsi. Que dit-Il? Que nous devons être brisés avant que nous puissions laisser couler la Vie. Que pour sauver notre vie nous devons renoncer à notre vie, la clouer sur l'autel, et s'offrir comme sacrifice vivant à Dieu. Alors seulement nous vivrons vraiment pour Dieu. Alors seulement nous pourrons être des vases par lesquels la vie peut couler.

                  Un jour, les disciples ont demandé au Seigneur, « augmente-nous notre foi (Luc 17:5). » Vous rappelez-vous comment le Seigneur a répondu à cette demande? C'est une réponse très étrange. Aujourd'hui nous demandons au Seigneur d'augmenter notre foi, d'augmenter notre patience, d'augmenter notre amour, d'augmenter notre sang-froid, donne-nous en davantage. Assez étrangement, il semble que ces demandes répétées restent souvent sans réponse. Nous demandons toujours « plus », et c'est ainsi depuis de nombreuses années, et beaucoup d'années ont passées depuis la première fois. C'est pareil pour les disciples. Ils ont demandé au Seigneur d'augmenter leur foi. Au lieu de leur donner plus de foi, il leur dit qu'en fait, ils n'ont pas besoin de plus de foi, qu'ils en ont en assez. Comment prenez-vous cette réponse?

                     Watchman Nee avait été invité à aider une sœur qui insistait sur le fait qu'elle avait besoin de plus de patience. Elle parla au frère Nee de toutes les fois où elle avait perdu son sang-froid et combien son comportement était terrible. Elle avait prié et prié pour la patience, mais en vain. Ainsi elle demanda au frère Nee s'il serait d'accord pour prier avec elle pour que Dieu lui donne la patience, afin qu'elle ne perde plus son sang-froid. Le frère Nee lui dit, « je ne peux pas faire cela ». Étonnée, elle demanda pourquoi pas. « parce que je peux vous assurer que Dieu ne répondra pas à votre prière » a-t-il répondu. Cette sœur s'est fâchée. « Vous voulez dire que Dieu ne répondra pas à ma prière? » dit-elle « suis-je allée si loin qu'Il ne m'entendra plus? » « non, ce n'est pas cela que je veux dire » répliqua le frère Nee « ce que je veux dire c'est que Dieu ne vous donnera pas plus de patience, parce que vous n'avez aucunement besoin de patience. » A ce moment, la femme était presque hors d'elle, en colère. « Que voulez-vous dire par n'avoir aucun besoin de la patience? Je perds toujours mon sang-froid et j'agis d'une façon des plus regrettables. Comment pouvez-vous me dire, vous n'avez pas besoin de patience? » « Chère sœur » a-t-il calmement répondu, « ce n'est pas de patience dont vous avez besoin; c'est de Christ. »

                    Il continua en expliquant que tout ce dont nous avons besoin est en Christ, et Christ est en nous. Par conséquent, nous n'avons pas besoin de chercher Dieu pour avoir un peu de patience ici, ou un peu de foi là. Au lieu de cela, nous devons voir que nous sommes complets en Christ, et demander à Dieu de nous humilier et nous briser pour que Christ soit notre patience, et que Christ soit notre foi, et que Christ soit notre justice, etc... Nous avons déjà toutes les bénédictions spirituelles en Christ, mais cette vie est, en grande partie, emprisonnée dans le vase d'albâtre. Nous aimons le vase d'albâtre davantage que le parfum, mais nous ne pouvons avoir le parfum sans casser le vase.

                  Cher ami, êtes-vous un vase clos ou brisé? Est-ce que Christ est lié et retenu dans votre cœur ou votre cœur est-il libre et sans entrave pour qu'Il puisse s'exprimer par vous? Avez-vous exprimé votre volonté de mourir à vous-même afin que vous puissiez produire beaucoup de fruits ou êtes-vous la graine qui refuse de mourir et vous demeurez alors seul? La Présence a-t-elle été libérée en vous et par vous ou le voile doit-il être déchiré en deux?

                   Ah, retournons de nouveau à la Croix et humilions-nous pour qu'Il ait la liberté d'expression par nous! Désirons-nous la présence du Seigneur? Alors demandons au Seigneur de nous diminuer par la Croix, parce que « Le Seigneur est près de ceux qui ont un cœur brisé; et un esprit contrit. »

FIN

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jeudi 2 avril 2020

(7) disciple - (2) LE BESOIN DE BRISEMENT par Chip Brogden

QUATRE EXEMPLES DE BRISEMENT

EXEMPLE UN: LE PAIN DE VIE

                  La Croix représente le principe du brisement dans le disciple du Seigneur Jésus. Parcourons les Écritures pour trouver des exemples de brisement. La nuit où il fut trahi, on nous dit que le Seigneur Jésus « prit le pain, et rendit grâces, le brisa et leur partagea en disant: ceci est mon corps qui est donné pour vous: faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:19). Plusieurs fois le Seigneur a dit aux disciples et aux foules, « je suis le pain de vie. » Il leur a commandé de manger Sa chair et de boire Son sang. C'est un de mes passages préférés des Écritures, et auquel je me réfère constamment quand je parle de ce sujet. Beaucoup se sont détournés et n'ont plus suivi le Seigneur après qu'Il eut dit cela. Comment cet homme peut-Il nous donner sa chair à manger? Mais parce qu'Il est le pain de la vie.

                   Les petites gaufrettes de communion que nous distribuons à l'église de nos jours pour représenter le Pain de Vie n'ont rien à voir avec la profondeur du geste du Seigneur. À la Pâque, il y avait un pain, et il a été brisé en morceaux pour que tous puissent y participer. Aujourd'hui, les gaufrettes viennent à nous déjà divisées. L'église est certainement divisée aujourd'hui, et donc c'est peut-être une bonne représentation de notre division mais cette manière de faire ne nous montre pas la vérité essentielle qui est que pour participer à la vie, il faut un brisement. Il y a un seul pain, pas plusieurs. Jésus est le pain qui est descendu du ciel. Comment pouvons-nous le recevoir? Il doit être brisé pour nous. Après avoir béni le pain, et l'avoir rompu, il nous dit simplement que, « ceci est mon corps. »

                    Il est intéressant de noter ici que quand Jésus pria pour le pain, Il utilisa la même bénédiction que les juifs utilisent encore aujourd'hui pour la bénédiction de leur pain. Elle n'a pas changé depuis des siècles. Les Écritures ne l'indiquent pas parce qu'elle est écrite pour les juifs, et ils la connaissent déjà: « Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, roi de l'univers, qui nous donne le pain de la terre. »

                    Après la bénédiction, Jésus a brisé le pain. La cérémonie de la Pâque demande également qu'une partie du pain soit enveloppée dans une serviette et cachée, pour être mangée plus tard. Ainsi, le Seigneur nous montre Sa crucifixion et Sa résurrection dans la bénédiction, le brisement, et « l'ensevelissement » du pain. Il est le pain qui est descendu du ciel, brisé, enseveli, et retiré de la terre. La gaufrette traditionnelle de communion détruit cette merveilleuse et profonde parabole. En effet, notre Seigneur est un seul pain qui est brisé, pour que nous puissions prendre part à Sa vie. Alléluia! Ceci illustre le besoin d'un brisement afin que la vie puisse jaillir.

EXEMPLE DEUX: UN GRAIN DE BLÉ

                    Pour cet autre exemple de brisement, considérons les Paroles du Seigneur pendant Ses dernières heures sur la terre: « Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. (Jean 12:23-25). » Combien ces paroles du Seigneur sont remarquables. Il commence en disant que c'est l'heure pour Lui d'être glorifié. Quand nous pensons au Seigneur étant glorifié, nous pensons à Son baptême, quand l'Esprit est descendu sur lui comme une colombe et à la voix de Dieu qui a déclaré: » celui-ci est mon Fils bien aimé », ou bien nous pensons à la montagne, au moment où Son aspect est devenu d'une blancheur éblouissante et où l'éclat de Sa gloire s'est manifesté à Pierre, Jean et Jacques. Comme c'est étrange alors que Jésus dise être glorifié par une mort cruelle. Cela semble contraire à ce que nous avons été conduits à croire jusqu'ici. Mais le Seigneur explique pourquoi Sa mort est nécessaire.

                    Quand le Seigneur Jésus s'est humilié et a accepté les limitations d'un corps humain, Il ne pouvait être que dans un endroit à la fois. Pour chaque personne qu'Il a guérie, il en est des millions qui sont demeurées malades. Il ne pouvait simplement pas, en tant qu'homme, être partout à la fois. Il était limité par le temps et l'espace. À un certain moment, Il a semblé être envahi d'une sainte frustration: « je suis venu pour apporter un feu sur la terre, et comment je souhaiterai qu'il brûle déjà! Il y a un baptême que je dois encore recevoir, et combien il me tarde jusqu'à ce qu'il soit accompli! » (Luc 12:49,50, Nouvelle Bible de Jérusalem). Vous voyez comme le Seigneur est restreint, et semble souffrir de ne pouvoir se révéler. Il est comme le grain de blé, une graine entourée par la coquille externe de Son corps physique.

                  Prenez un gland par exemple. Que tenez-vous dans votre main? Une graine, oui. Mais quoi encore? Un arbre? Oui, une fois que la graine est enterrée, elle produira un jour un arbre. Mais que tenez-vous dans votre main, à part un arbre? Une forêt! Puisque, de cette graine viendra un arbre, et de cet arbre viendront beaucoup plus de graines, et de ces graines viendront beaucoup plus d'arbres, et ainsi de suite. Ainsi ce que vous tenez dans votre main n'est pas une simple graine, mais une forêt.

                   Jésus dit que le Royaume de Dieu est «...comme quand un homme jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi » (Marc 4:26-28). Cher ami, ceci est glorieux! Nous ne devons rien faire d'autre avec la graine que de la mettre dans le sol et l'oublier! « Car la terre produit le fruit d'elle-même. » Dieu produit le fruit si nous enterrons la graine! Voulez-vous être fructueux? Humiliez-vous! Enfouissez-vous dans le sol et permettez Lui de vous briser pour que les fruits soient produits.

                  Maintenant Jésus dit: si la graine ne tombe en terre et ne meurt, elle demeurera seule. Prenez-la à la maison et placez-la sur votre bureau. Deviendra-t-elle une forêt? Évidemment non. Pourquoi? Cette forêt est à l'intérieur de la coquille. Elle ne peut pas sortir toute seule. Vous voyez, le potentiel est là, parce qu'il y a la vie dans la graine. Mais la vie intérieure est retenue par une coquille externe. Comment faisons-nous pour que ce qui est dans la coquille sorte de la coquille? Nous devons enterrer la graine dans la terre - la graine doit « mourir » et cesser d'être une graine. La coquille doit être cassée et ce qui est dans la coquille peut alors sortir. Quand elle meurt, elle porte « beaucoup de fruit ».

                    Voyez-vous, l'important ici ce n'est pas la capacité qu'a la vie de jaillir, mais le brisement du vase qui retient la vie captive! Ce n'est pas que nous ayons besoin de plus de puissance, mais nous avons besoin de plus de brisement. Quand nous serons correctement brisés, nous découvrirons que Christ en nous sera plus que suffisant.

EXEMPLE TROIS: LE VASE D'
ALBÂTRE

« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. (Marc 14:3). » 

                     Ici le parfum représente l'onction ou la vie. J'emploie ces termes de façon synonyme. Il était très précieux, mais il était contenu dans un vase d'albâtre. L'albâtre est un genre de pierre employée pour faire des vases. Mais la même pierre a été également utilisée pour faire des cercueils! Encore une fois, nous avons la Vie emballée dans la mort. La libération du parfum dépend de la rupture extérieure du vase.

                    Combien d'entre nous préfèrent le vase au parfum? Les amis, le vase n'est rien. Regardons au-delà des vases et des instruments du Seigneur et observons seulement si le parfum précieux se répand librement ou s'il est inhibé. Le vase abrite la Vie et doit être brisé. Si nous souhaitons être des récipients de ce parfum merveilleux, laissons le Seigneur nous briser afin que le parfum caché et l'onction soient répandus.

EXEMPLE QUATRE: LE VOILE DU TEMPLE

« Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. (Marc 15:38). » 

                    Le voile du temple était un rideau épais qui séparait le Saint des Saints du reste du temple. Qu'y a-t-il de spécial au sujet du Saint des saints? C'est l'endroit où la présence de Dieu demeurait. Personne ne pouvait faire un pas dans Sa présence, ou même regarder derrière le rideau, sans risquer une mort certaine. Seul le grand prêtre pouvait y entrer, et seulement une fois par an. Une corde était attachée autour de sa cheville pour que les autres prêtres puissent le tirer de derrière le rideau au cas où il mourrait.

                   Mais quand le Seigneur Jésus est mort sur la Croix, le rideau épais qui constituait une barrière entre la présence de Dieu et le peuple a été déchiré de haut en bas. Pourquoi du haut vers le bas? Pour démontrer que c'était Dieu lui-même qui déchirait le voile. S'il avait été déchiré du bas vers le haut, on aurait pu dire que l'homme était responsable. Déchirer le voile de haut en bas est en effet un miracle. Que signifie cela?

                  Bien sûr cela signifie tout simplement que la mort de Christ a ouvert l'accès pour que nous puissions nous approcher du trône de la grâce sans craindre la mort (Hébreux 10:19,20). C'est la signification évidente. Pourtant nous savons également que les trois sections du temple - le Saint des saints, le lieu saint, et la cour extérieure ou le Parvis - représentent l'esprit, l'âme, et le corps de l'homme. Le Saint des saints est l'esprit de l'homme où Christ demeure. Entre l'homme intérieur et l'homme extérieur se tient un voile épais.

                 Nous soutenons notre affirmation que chaque croyant est complet et contient la plénitude entière de Dieu; mais nous reconnaissons également que le voile de la chair doit être déchiré afin que cette plénitude soit dévoilée. Combien souvent nous rencontrons un frère ou une sœur et sentons leur caractère précieux, mais il y a quelque chose qui empêche la vie de couler comme elle devrait. Ce « quelque chose » est le voile charnel qui reste intact. Nous ne pouvons qu'espérer qu'ils permettront au Seigneur de le fendre et de le déchirer, ainsi la vie coulera librement. De même, quand nous sentons un manque, nous ne devrions pas prier pour plus du Seigneur, ou chercher plus de puissance, comme si Christ, déjà pleinement présent, n'était pas suffisant. Au lieu de cela, nous devrions demander au Seigneur de nous briser et d'ôter le voile qui empêche la vie de se manifester. 

à suivre

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