jeudi 2 avril 2020

(7) disciple - (2) LE BESOIN DE BRISEMENT par Chip Brogden

QUATRE EXEMPLES DE BRISEMENT

EXEMPLE UN: LE PAIN DE VIE

                  La Croix représente le principe du brisement dans le disciple du Seigneur Jésus. Parcourons les Écritures pour trouver des exemples de brisement. La nuit où il fut trahi, on nous dit que le Seigneur Jésus « prit le pain, et rendit grâces, le brisa et leur partagea en disant: ceci est mon corps qui est donné pour vous: faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22:19). Plusieurs fois le Seigneur a dit aux disciples et aux foules, « je suis le pain de vie. » Il leur a commandé de manger Sa chair et de boire Son sang. C'est un de mes passages préférés des Écritures, et auquel je me réfère constamment quand je parle de ce sujet. Beaucoup se sont détournés et n'ont plus suivi le Seigneur après qu'Il eut dit cela. Comment cet homme peut-Il nous donner sa chair à manger? Mais parce qu'Il est le pain de la vie.

                   Les petites gaufrettes de communion que nous distribuons à l'église de nos jours pour représenter le Pain de Vie n'ont rien à voir avec la profondeur du geste du Seigneur. À la Pâque, il y avait un pain, et il a été brisé en morceaux pour que tous puissent y participer. Aujourd'hui, les gaufrettes viennent à nous déjà divisées. L'église est certainement divisée aujourd'hui, et donc c'est peut-être une bonne représentation de notre division mais cette manière de faire ne nous montre pas la vérité essentielle qui est que pour participer à la vie, il faut un brisement. Il y a un seul pain, pas plusieurs. Jésus est le pain qui est descendu du ciel. Comment pouvons-nous le recevoir? Il doit être brisé pour nous. Après avoir béni le pain, et l'avoir rompu, il nous dit simplement que, « ceci est mon corps. »

                    Il est intéressant de noter ici que quand Jésus pria pour le pain, Il utilisa la même bénédiction que les juifs utilisent encore aujourd'hui pour la bénédiction de leur pain. Elle n'a pas changé depuis des siècles. Les Écritures ne l'indiquent pas parce qu'elle est écrite pour les juifs, et ils la connaissent déjà: « Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, roi de l'univers, qui nous donne le pain de la terre. »

                    Après la bénédiction, Jésus a brisé le pain. La cérémonie de la Pâque demande également qu'une partie du pain soit enveloppée dans une serviette et cachée, pour être mangée plus tard. Ainsi, le Seigneur nous montre Sa crucifixion et Sa résurrection dans la bénédiction, le brisement, et « l'ensevelissement » du pain. Il est le pain qui est descendu du ciel, brisé, enseveli, et retiré de la terre. La gaufrette traditionnelle de communion détruit cette merveilleuse et profonde parabole. En effet, notre Seigneur est un seul pain qui est brisé, pour que nous puissions prendre part à Sa vie. Alléluia! Ceci illustre le besoin d'un brisement afin que la vie puisse jaillir.

EXEMPLE DEUX: UN GRAIN DE BLÉ

                    Pour cet autre exemple de brisement, considérons les Paroles du Seigneur pendant Ses dernières heures sur la terre: « Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. (Jean 12:23-25). » Combien ces paroles du Seigneur sont remarquables. Il commence en disant que c'est l'heure pour Lui d'être glorifié. Quand nous pensons au Seigneur étant glorifié, nous pensons à Son baptême, quand l'Esprit est descendu sur lui comme une colombe et à la voix de Dieu qui a déclaré: » celui-ci est mon Fils bien aimé », ou bien nous pensons à la montagne, au moment où Son aspect est devenu d'une blancheur éblouissante et où l'éclat de Sa gloire s'est manifesté à Pierre, Jean et Jacques. Comme c'est étrange alors que Jésus dise être glorifié par une mort cruelle. Cela semble contraire à ce que nous avons été conduits à croire jusqu'ici. Mais le Seigneur explique pourquoi Sa mort est nécessaire.

                    Quand le Seigneur Jésus s'est humilié et a accepté les limitations d'un corps humain, Il ne pouvait être que dans un endroit à la fois. Pour chaque personne qu'Il a guérie, il en est des millions qui sont demeurées malades. Il ne pouvait simplement pas, en tant qu'homme, être partout à la fois. Il était limité par le temps et l'espace. À un certain moment, Il a semblé être envahi d'une sainte frustration: « je suis venu pour apporter un feu sur la terre, et comment je souhaiterai qu'il brûle déjà! Il y a un baptême que je dois encore recevoir, et combien il me tarde jusqu'à ce qu'il soit accompli! » (Luc 12:49,50, Nouvelle Bible de Jérusalem). Vous voyez comme le Seigneur est restreint, et semble souffrir de ne pouvoir se révéler. Il est comme le grain de blé, une graine entourée par la coquille externe de Son corps physique.

                  Prenez un gland par exemple. Que tenez-vous dans votre main? Une graine, oui. Mais quoi encore? Un arbre? Oui, une fois que la graine est enterrée, elle produira un jour un arbre. Mais que tenez-vous dans votre main, à part un arbre? Une forêt! Puisque, de cette graine viendra un arbre, et de cet arbre viendront beaucoup plus de graines, et de ces graines viendront beaucoup plus d'arbres, et ainsi de suite. Ainsi ce que vous tenez dans votre main n'est pas une simple graine, mais une forêt.

                   Jésus dit que le Royaume de Dieu est «...comme quand un homme jette de la semence en terre; qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment. La terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi » (Marc 4:26-28). Cher ami, ceci est glorieux! Nous ne devons rien faire d'autre avec la graine que de la mettre dans le sol et l'oublier! « Car la terre produit le fruit d'elle-même. » Dieu produit le fruit si nous enterrons la graine! Voulez-vous être fructueux? Humiliez-vous! Enfouissez-vous dans le sol et permettez Lui de vous briser pour que les fruits soient produits.

                  Maintenant Jésus dit: si la graine ne tombe en terre et ne meurt, elle demeurera seule. Prenez-la à la maison et placez-la sur votre bureau. Deviendra-t-elle une forêt? Évidemment non. Pourquoi? Cette forêt est à l'intérieur de la coquille. Elle ne peut pas sortir toute seule. Vous voyez, le potentiel est là, parce qu'il y a la vie dans la graine. Mais la vie intérieure est retenue par une coquille externe. Comment faisons-nous pour que ce qui est dans la coquille sorte de la coquille? Nous devons enterrer la graine dans la terre - la graine doit « mourir » et cesser d'être une graine. La coquille doit être cassée et ce qui est dans la coquille peut alors sortir. Quand elle meurt, elle porte « beaucoup de fruit ».

                    Voyez-vous, l'important ici ce n'est pas la capacité qu'a la vie de jaillir, mais le brisement du vase qui retient la vie captive! Ce n'est pas que nous ayons besoin de plus de puissance, mais nous avons besoin de plus de brisement. Quand nous serons correctement brisés, nous découvrirons que Christ en nous sera plus que suffisant.

EXEMPLE TROIS: LE VASE D'
ALBÂTRE

« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. (Marc 14:3). » 

                     Ici le parfum représente l'onction ou la vie. J'emploie ces termes de façon synonyme. Il était très précieux, mais il était contenu dans un vase d'albâtre. L'albâtre est un genre de pierre employée pour faire des vases. Mais la même pierre a été également utilisée pour faire des cercueils! Encore une fois, nous avons la Vie emballée dans la mort. La libération du parfum dépend de la rupture extérieure du vase.

                    Combien d'entre nous préfèrent le vase au parfum? Les amis, le vase n'est rien. Regardons au-delà des vases et des instruments du Seigneur et observons seulement si le parfum précieux se répand librement ou s'il est inhibé. Le vase abrite la Vie et doit être brisé. Si nous souhaitons être des récipients de ce parfum merveilleux, laissons le Seigneur nous briser afin que le parfum caché et l'onction soient répandus.

EXEMPLE QUATRE: LE VOILE DU TEMPLE

« Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. (Marc 15:38). » 

                    Le voile du temple était un rideau épais qui séparait le Saint des Saints du reste du temple. Qu'y a-t-il de spécial au sujet du Saint des saints? C'est l'endroit où la présence de Dieu demeurait. Personne ne pouvait faire un pas dans Sa présence, ou même regarder derrière le rideau, sans risquer une mort certaine. Seul le grand prêtre pouvait y entrer, et seulement une fois par an. Une corde était attachée autour de sa cheville pour que les autres prêtres puissent le tirer de derrière le rideau au cas où il mourrait.

                   Mais quand le Seigneur Jésus est mort sur la Croix, le rideau épais qui constituait une barrière entre la présence de Dieu et le peuple a été déchiré de haut en bas. Pourquoi du haut vers le bas? Pour démontrer que c'était Dieu lui-même qui déchirait le voile. S'il avait été déchiré du bas vers le haut, on aurait pu dire que l'homme était responsable. Déchirer le voile de haut en bas est en effet un miracle. Que signifie cela?

                  Bien sûr cela signifie tout simplement que la mort de Christ a ouvert l'accès pour que nous puissions nous approcher du trône de la grâce sans craindre la mort (Hébreux 10:19,20). C'est la signification évidente. Pourtant nous savons également que les trois sections du temple - le Saint des saints, le lieu saint, et la cour extérieure ou le Parvis - représentent l'esprit, l'âme, et le corps de l'homme. Le Saint des saints est l'esprit de l'homme où Christ demeure. Entre l'homme intérieur et l'homme extérieur se tient un voile épais.

                 Nous soutenons notre affirmation que chaque croyant est complet et contient la plénitude entière de Dieu; mais nous reconnaissons également que le voile de la chair doit être déchiré afin que cette plénitude soit dévoilée. Combien souvent nous rencontrons un frère ou une sœur et sentons leur caractère précieux, mais il y a quelque chose qui empêche la vie de couler comme elle devrait. Ce « quelque chose » est le voile charnel qui reste intact. Nous ne pouvons qu'espérer qu'ils permettront au Seigneur de le fendre et de le déchirer, ainsi la vie coulera librement. De même, quand nous sentons un manque, nous ne devrions pas prier pour plus du Seigneur, ou chercher plus de puissance, comme si Christ, déjà pleinement présent, n'était pas suffisant. Au lieu de cela, nous devrions demander au Seigneur de nous briser et d'ôter le voile qui empêche la vie de se manifester. 

à suivre

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