dimanche 19 avril 2020

(9) DISCIPLE -2- LE DON DE LA SAINTE HAINE Chip Brogden

HAÏSSEZ LE MOI ET VIVEZ POUR TOUJOURS
 
« Celui qui affectionne sa vie, la perdra; et celui qui hait sa vie dans ce monde-ci, la conservera pour la vie éternelle. » (Jean 12:25)

                  Une caractéristique importante des derniers temps, c'est que les hommes seront « idolâtres d'eux-mêmes » (2 Timothée 3:2a). Il semble ce que soit là la base de tous nos problèmes. En effet, cela explique l'existence du mal dans le monde. Le mal existe parce des gens qui sont aveuglés par leur amour d'eux-mêmes cherchent à tout contrôler et tout manipuler, dans le but de servir leurs propres fins égoïstes; et s'ils ne peuvent pas contrôler quelque chose, ils essayent de le détruire. Le remède à ce mal, c'est une sainte haine du Moi, et c'est exactement ce que produit la Croix, dans son application pratique, chez un disciple de Jésus.

                    Le problème, c'est de faire accepter la Croix aux gens. Même dans sa lettre la plus joyeuse, un Paul frustré se lamente que « tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (Philippiens 2:21). Dans cette même lettre, Paul nous dit en pleurant que « plusieurs marchent en tant qu'ennemis de la Croix du Christ, dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est ce qui fait leur honte, qui ont leurs pensées dans les choses terrestres » (Philippiens 3:18-19). On peut être un ennemi de la Croix de Christ sans pour autant maudire Christ: il suffit de nous aimer nous-mêmes et de nous intéresser d'avantage aux choses terrestres qu'aux choses célestes. Finalement, la préservation de soi, l'amour de soi, l'entêtement, la propre justice, au détriment de tout le reste, deviendront la destruction de soi. On obtient le contraire de ce que l'on espérait recevoir. Voilà ce que Jésus nous dit. Si vous aimez votre vie, vous la perdrez complètement.

                 Il arrive un jour où nous sommes tellement dégoûtés de notre propre voie, que nous implorons Dieu de nous en montrer une autre. Paul dit que ce qu'il veut faire, il ne le fait pas, mais ce qu'il déteste, il le fait (cf. Romains 7:15). Nous pourrions penser que la solution serait de fixer notre attention sur le problème, d'arrêter de faire ce que nous détestons, de mettre notre conduite en règle. Mais nous découvrirons tôt ou tard, comme Paul, que le vrai problème n'est pas ce que nous FAISONS, mais ce que nous SOMMES. Nous pouvons confesser encore et toujours les mêmes péchés, ou bien nous pouvons prendre la Croix et mourir à tous les péchés. La première approche traite les péchés commis, tandis que la seconde approche traite le pécheur. Laquelle, pensez-vous, sera la plus efficace? Eh bien, si celui qui pèche est mort, alors la question du péché devient insignifiante. Haïr le péché, c'est bien; haïr le Moi, c'est mieux, et bien plus efficace. Car la force du péché, c'est le Moi. Si vous mettez la hache au pied d'un mauvais arbre, il s'arrêtera de porter de mauvais fruits, et la question est réglée une fois pour toutes. Si le Moi est renié, alors le péché devient superflu, et le problème du Mal est résolu.
 
LE DIEU DU SAINT AMOUR ET DE LA SAINTE HAINE

                    Mais la sainte haine n'est pas réservée aux disciples. Le Seigneur est capable lui aussi d'avoir une sainte haine. Depuis très longtemps, les gens ont pensé que, comme Dieu nous aime indépendamment de ce que nous faisons, Il aime aussi tout ce que nous faisons. C'est totalement faux. Dieu est amour, et, comme nous l'avons déjà montré, un saint amour produit une sainte haine. Le Seigneur nous aime. Et parce qu'Il nous aime si passionnément, Sa sainte haine peut être assez dure:

« A quoi me sert la multitude de vos sacrifices? dit l’Éternel. Je suis rassasié d'holocaustes de béliers, et de la graisse de bêtes grasses; et je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, et des agneaux, et des boucs. Quand vous venez pour paraître devant ma face, qui a demandé cela de vos mains, que vous fouliez mes parvis? Ne continuez pas d'apporter de vaines offrandes: l'encens m'est une abomination, - la nouvelle lune et le sabbat, la convocation des assemblées; je ne puis supporter l'iniquité et la fête solennelle. Vos nouvelles lunes et vos assemblées, mon âme les hait; elles me sont à charge, je suis las de les supporter. Et quand vous étendrez vos mains, je cacherai de vous mes yeux; quand même vous multiplierez la prière, je n'écouterai pas... » (Ésaïe 1:11-15a)
Et...

« Je hais, je méprise vos fêtes, et je ne flairerai pas de bonne odeur dans vos assemblées solennelles; si vous m'offrez des holocaustes et vos offrandes de gâteau, je ne les agréerai pas, et je ne regarderai pas le sacrifice de prospérités de vos bêtes grasses. Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques; et la musique de tes luths, je ne l'écouterai pas. » (Amos 5:21-23)

                    Je veux être une bénédiction et une réjouissance pour le Seigneur. Je ne veux pas Le peiner. Qu'en est-il de vous? Mes amis, nous devons apprendre quelles sont les choses que le Seigneur aime, et quelles sont celles qu'Il déteste. Il vaudrait mieux que nous laissions tomber toutes nos occupations et que nous nous couchions la face contre terre plutôt que de mener encore une "réunion" d'église et ainsi courir le risque de peiner le Seigneur une fois de plus. Nous avons la responsabilité de découvrir quelles sont les choses que le Seigneur aime et quelles sont les choses qu'Il déteste; lesquelles Lui sont acceptables, et lesquelles ne Lui sont pas acceptables. C'est en vain que nous Lui demandons sans cesse de bénir la chose même qui Le repousse. C'est une perte de temps. Offrons-nous des sacrifices acceptables au Seigneur? Des sacrifices d'humilité? D'un cœur brisé? Le louons-nous en Esprit et en Vérité? Ou bien mettons-nous seulement en œuvre chaque semaine la forme extérieure du christianisme? Nous savons mettre en place un programme musical (trois chants de louange, trois chants d'adoration). Nous savons collecter les offrandes. Nous savons prêcher, et nous savons appeler les gens à l'autel. Nous savons faire toutes ces choses: mais donnons-nous à Dieu ce qu'Il désire? C'est triste, mais c'est un fait: si la présence de Dieu quittait nos assemblées, 99% de nos activités resteraient inchangées, sans aucune interruption. Nous n'avons pas besoin de l'Esprit de Dieu pour adorer dans la chair: cela, nous pouvons le faire par nous-mêmes. Mais Dieu n'acceptera pas un tel « culte. » Il s_en détourne. Car...

« L’Éternel hait ces six choses, et il y en a sept qui sont en abomination à son âme: les yeux hautains, la langue fausse, et les mains qui versent le sang innocent, le cœur qui médite des projets d'iniquité, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui profère des mensonges, et celui qui sème des querelles entre des frères. » (Proverbes 6:16-19)

                     Nous avons du mal à le comprendre, mais les Écritures le disent clairement. Le Seigneur place la fierté, le mensonge et le commérage dans la même catégorie que le meurtre et la conception de projets d'iniquité. Si nous voulons être une bénédiction au Seigneur, nous devons détester les choses que Lui déteste. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ces choses à la légère. Le Seigneur ne change pas. S'il y a quelque chose qu'Il n'aimait pas il y a 4000 ans, Il la déteste tout autant aujourd'hui. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être négligents. Tous les jours, nous peinons le Seigneur et nous nous peinons les uns les autres avec des paroles et des actions irréfléchies.

                     Nous détestons tous le meurtre - mais détestons-nous la fausseté et l'hypocrisie avec la même passion? Détestons-nous le commérage et le mensonge? Nous sommes prompts à condamner les autres pour leurs actes de terrorisme et de violence, parce que c'est un péché évident. Mais sommes-nous aussi prompts à nous juger nous-mêmes quand nous sommes coupables de semer des querelles entre des frères? « Seigneur, permets-moi de détester ce que Tu détestes. » Telle devrait être notre prière, et le Seigneur y répondra en Se révélant Lui-même à nous avec puissance. Nous apprendrons à nous éloigner des choses qui peinent et offensent le Seigneur. Nous serons attirés par les choses qui Lui font plaisir. C'est cela, la sainteté.

                    Certains frères et sœurs n'ont pas la moindre peur de semer la discorde. Au nom du « partage », il nous arrive si souvent de nous mordre et nous dévorer les uns les autres. Bien sûr, le commérage est généralement enrobé d'un vocabulaire spirituel. Une fois, j'ai lu quelque chose en ligne sur Internet qui disait, « Priez pour Chip Brogden, parce qu'il... » et par la suite était listé tous les points où je n'avais pas été à la hauteur des attentes de cette personne. « Priez pour sœur une telle, vous savez, je l'ai vu l'autre jour dans le bureau de tabac etc... » Avec des partenaires de prière comme cela, à quoi bon prier? C'est là un autre exemple qui montre que nous ne détestons pas ce que le Seigneur déteste. Au cours des nombreuses années que j'ai passées avec des gens d'église, j'ai vu tellement de disputes et de discordes que j'ai appris à détester le commérage avec une sainte haine. J'implore Dieu de m'aider à garder ma bouche et mes oreilles fermées dans ce domaine. Le commérage m'est tellement détestable que je ne peux pas supporter d'être avec des gens qui cherchent par tous les moyens à semer la discorde. Cela me donne des frissons dans le dos! Cela me met hors de moi! C'est un don de Dieu. Le Seigneur m'a brisé dans ce domaine. Et qu'en est-il de vous?
à suivre

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